2014-06-28 17:20
Je découvre l’auteur avec ce roman, et ainsi l’univers particulier qu’il a su créer au fil des pages. Un univers exigeant, dans lequel il faut du temps pour entrer, car la langue déstabilise, à l’image du personnage principal du récit, déstabilisée et déstabilisante elle aussi. Un univers dans lequel rien n’est fixe et tout est à découvrir, jusqu’à la dernière page. Un titre qui reste énigmatique longtemps, à l’image de cette famille dont on devine l’histoire peu à peu. Car rien n’est donné d’entrée de jeu, dans ces pages. Tout est à décoder petit à petit, et un mystère en entraîne un autre. Une voix à part dans l’univers de la littérature francophone. L’image que je retiendrai : Celle de la salle de bal qui tombe en ruine avec les 400 couverts rangés en ordre de marche, brillants sous le soleil. Quelques citations : "Ainsi vont les mot. Ils arrivent toujours, coûte que coûte, à se poser quelque part, et cela seul est important.” (p.142) "J’avais définitivement compris que nos rêves ne descendent sur terre que le temps de nous faire un pied de nez, en nous laissant une saveur sur la langue, quelque chose comme de la confiture de caillots (...)” (p.157)
Alex-Mot-à-Mots
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