Vonarburg, Ligny, Dunyach, Bordage, Lehman, Werber, Trudel, Canal, Ayerdhal... En moyenne, ils ont moins de quarante ans et, à eux tous, déjà plus de vingt prix littéraires. Ils vivent sur trois continents. Autant de goûts, de passions et de violons d’Ingres différents. Mais ils ont un talent commun : ils écrivent en français une science-fiction qui n’a ni frontière ni complexe.
La genèse, c’est peut-être une danseuse qui perd le contrôle de ses prothèses cyborganiques, ou sagesse qui se fait couper les mains pour mieux composer, ou encore Mozart rencontrant un fantôme dans une station orbitale. La genèse, ce pourrait être une armée de clones qui chassent leurs modèles pour s’emparer de leurs existences, ou de jeunes oiseaux assassins dont la personnalité tient dans un seul mot clé, ou cet officier génétiquement modifié qui retourne dans le passé mettre un terme à une guerre interstellaire. La genèse se cache peut-être à Liverion pour échapper à cette rue dont on prétend cerner la Terre, ou dans l’âme de Brusseliande, qui combat de taille et d’estoc, le joug des Ténèbres, ou même sur Mars, dans un ravin perdu. Assurément, la genèse se conjugue au pluriel. En voici neuf déclinaisons...