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Liste des livres

Nos Richesses de Kaouther Adimi
2017
Renaudot (lycéens) 2017
Kaouther Adimi
Littérature étrangère
2½ h
En 1935, Edmond Charlot a vingt ans et il rentre à Alger avec une seule idée en tête, prendre exemple sur Adrienne Monnier et sa librairie parisienne. Charlot le sait, sa vocation est de choisir de jeunes écrivains de la Méditerranée, sans distinction de langue ou de religion. Placée sous l’égide de Giono, sa minuscule librairie est baptisée Les Vraies Richesses. Et pour inaugurer son catalogue, il publie le premier texte d’un inconnu : Albert Camus. Charlot exulte, ignorant encore que vouer sa vie aux livres, c’est aussi la sacrifier aux aléas de l’infortune. Et à ceux de l’Histoire. Car la révolte gronde en Algérie en cette veille de Seconde Guerre mondiale.
En 2017, Ryad a le même âge que Charlot à ses débuts. Mais lui n’éprouve qu’indifférence pour la littérature. Étudiant à Paris, il est de passage à Alger avec la charge de repeindre une librairie poussiéreuse, où les livres céderont bientôt la place à des beignets. Pourtant, vider ces lieux se révèle étrangement compliqué par la surveillance du vieil Abdallah, le gardien du temple.
Le tour du doigt de Jean Anglade
2015
Jean Anglade
Littérature
6½ h
Faire le tour du doigt de Jules Vendange, c’est dérouler la vie d’un jeune Auvergnat, qui, fin septembre 1913, arrive avec ses premières braies longues à l’Ecole normale d’instituteurs. Mais sa formation est brutalement interrompue par sa mobilisation. Incorporé dans une unité de soldats dans l’Aisne, il revient des tranchées avec une jambe en moins mais une conscience en plus. Autant dire qu’en 1919, à l’instar de ses camarades survivants, il n’est plus le même ; plus l’envie de se mettre au garde-à-vous devant le directeur, le prof, les pions, d’obéir, et d’appliquer un règlement souvent absurde... juste celle de décrocher le sacro-saint Béhesse (Brevet Supérieur) qu’il n’obtiendra pas, à la suite d’une « mutinerie » d’élèves-maîtres rétifs à la discipline et à la pédagogie enseignée.
Qu’importe, la vocation est là...
Comment on peut vivre encore quand on est la seule habitante d’un village déserté (Une pomme oubliée, Le tilleul du soir). Comment, revenus mutilés et décorés du Chemin des Dames, de jeunes élèves instituteurs peuvent être traités en enfants dans leur Ecole normale, jusqu’à ce qu’ils aient l’intelligence de jeter leur directeur dans le bassin aux poissons rouges (Le tour du doigt). Comment les habitants de Thiers vivaient du couteau, par le couteau, pour le couteau (Les ventres jaunes, La bonne rosée, Les permissions de mai). Comment il exista dans nos campagnes, dès le IXe siècle, des communautés agricoles qui annonçaient les kolkhozes et les kibboutzim (Les Bons Dieux)... Voilà ce que raconte Jean Anglade. Il est sans conteste à ce jour, l’écrivain vivant le plus typique et le plus fécond d’Auvergne. Roman après roman, il nous conduit à la découverte de la patrie natale d’Alexandre Vialatte et d’Henri Pourrat. En fait, le régionalisme d’Anglade, comme celui de Maupassant, de Giono, de Pagnol, est universel : Ma vraie région, se plaît-il à dire, ce n’est pas l’Auvergne, c’est l’homme.
L'Épervier de Maheux de Jean Carrière
1972
Goncourt 1972
Jean Carrière
Littérature
6½ h
Au-dessus de Mazel-de-Mort, lorsqu’on atteint le hameau de Maheux, commencent les hautes solitudes : les torrents disparaissent, les sources tarissent, d’immenses étendues sans arbres moutonnent à l’infini.
Brûlant ou glacial, le climat confère à toutes les saisons quelque chose de cosmique ou de tellurique : voilà le Haut-Pays des Cévennes, terre huguenote. Les vieux meurent, les fermes sont abandonnées les unes après les autres, les enfants quittent le pays : voilà son histoire. Le père mort, Samuel, son frère, descendu à la ville, Abel Reilhan reste seul, dernier parmi les derniers habitants de ces landes inanimées ; seul à piéger les grives ou à tirer le lièvre, seul à glaner tes châtaignes ou à couper le bois mort, seul enfin à défier l’ingratitude du ciel et de la terre, du fond du puits qu’il creuse pour faire jaillir une eau qui n’existe pas. Provocation singulière irrémédiablement vouée à l’échec, combat à l’image de celui qu’il mène contre cet épervier dont le tournoiement incessant l’ensorcelle.
Pari perdu d’avance : Abel mourra vaincu, mais il y a peut-être dans sa défaite une victoire mystérieuse dont nous ne connaîtrons jamais le secret. Jean Carrière, qui connaît admirablement le pays qu’il décrit, nous rend perceptible l’atmosphère tragique d’une France anachronique qui meurt non loin de nous. Il le fait avec toutes les ressources de ce lyrisme bien particulier que l’on trouvait déjà dans son premier roman, Retour à Uzés.
Et s’il faut parler d’influences littéraires, on peut songer, plus qu’à Giono ou à Chamson, à Faulkner et à la littérature américaine du « Deep South ».
Regain de Jean Giono
1930
Trilogie de Pan (3)
Jean Giono
Littérature
2½ h
Aubignane, petit village près de Manosque, se meurt. Seuls trois fidèles occupent encore ce nid de spectres. Mais l’hiver finit par chasser le vieux forgeron, et la veuve du puisatier disparaît au printemps, avec la promesse qu’elle avait faite à Panturle de lui trouver une femme. Au village, maintenant, ne reste plus que ce chasseur qui devient peu à peu fou de solitude. Une femme viendra, par des chemins presque surnaturels. Et pour elle, Panturle rouvrira la terre jadis féconde, l’ensemencera de blé. Le blé du pain de l’amour, qui annonce au village de nouveaux enfants. Regain ou l’éclatante première manière de Giono : mystique, solaire, animale
 
 
Du feu de Dieu de Daniel Hébrard
2018
Daniel Hébrard
Littérature
3½ h
Samuel grandit sous l’Occupation dans la campagne cévenole, tiraillé entre une mère très pieuse et un père communiste intransigeant. Seule la compagnie de la petite Nelly, qui garde avec lui les troupeaux, lui apporte un peu de réconfort. À la Libération, la famille troque sa vie au grand air contre celle, harassante, d’Alès. Autre monde, autre enfer, même misère. Le père y endurera le sort des ouvriers de la mine.
À vingt ans, Samuel se retrouve soldat en Algérie, enrôlé dans une guerre dont il sort brisé. Mais l’engagement syndical et la lecture lui apprendront bientôt à se forger des armes contre l’injustice…  De la France occupée à Mai 68, Daniel Hébrard suit l’itinéraire chaotique d’un enfant des Cévennes. Dans la grande tradition des écrivains naturalistes, de Zola à Giono, il signe ici un roman âpre et dur. Avec son verbe haut en couleur et sa langue imagée, il compose une fresque sans concession d’une France ignorée et aujourd’hui disparue.
La grande île de Christian Signol
2004
Christian Signol
Littérature
2½ h
C’était avant que la vie nous emporte, avant que je comprenne vraiment ce qui se passait là, dans le secret des arbres, le murmure de l’eau, le parfum des herbes et cette lumineuse enfance qui me faisait tellement battre le cœur “. Une île sur la Dordogne. Un monde aquatique, poétique et mystérieux, propice aux rêves, un refuge. C’est là chie vivent Bastien et sa famille. L’eau et la rivière sont leur univers, un paradis qui les fait vivre et les enchante, jour après jour. Mais si la guerre ne parvient pas à en briser l’harmonie, tout se dissout pourtant peu à peu, sauf le souvenir du bonheur, de l’enfance éternelle. Une histoire universelle qui évoque le Giono du Chant du monde. Jamais Christian Signol n’avait suggéré avec sensibilité et, de nostalgie la fuite du temps, le passage à l’âge adulte et la splendeur de la nature.
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