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Les marteaux de Vulcain de Philip K. Dick
Date france :
1983
Titre origine :
Vulcan's Hammer
Date origine :
1960
Traducteur :
Monique Bénâtre
Editeur :
ISBN :
2258012589

Les marteaux de Vulcain

1983
3 h
D'après votre vitesse de lecture (15 000 mots à l'heure), il devrait vous falloir environ 3 h pour lire ce livre.

Temps restant en fonction de l'avancement :

35 %67 %
2 h1 h
 
 
Après l’apocalypse, les nations se sont mis d’accord pour laisser les superordinateurs décider pour eux. Ainsi, Vulcain 3 a pouvoir absolu sur le gouvernement en ce qui concerne la politique générale. Cela donne une société stable, mais sclérosée et paranoïaque, dominée par les technocrates de l’Union.
Mais depuis quelques mois, le Mouvement des Guérisseurs, dirigé par le père Fields, qui veut redonner à l’homme la maîtrise de sa destinée, prend une ampleur inquiétante. Et Vulcain 3 ne réagit pas à son existence...
Pourquoi ? Faut-il laisser une machine être le maître de l’humanité ? Mais peut-on encore le considérer comme une machine ?

Les commentaires :

 
L’attrait de ce livre ne tient pas dans son contexte : encore un monde idéalisé, encore une dystopie, encore de méchants robots, encore des hommes qui combattent les robots pour leur survie, encore on échappe au pire. Je dis encore, car nous sommes depuis quelques années noyés dans ce genre littéraire au fond apocalyptique duquel l’humain arrive à sortir quasi indemne après une guerre sans merci. Dur toutefois de blâmer ce livre en particulier, vu qu’il a été publié dans les années 60, bieeeeeennnnnn avant d’autres succès basés sur le même principe.
L’histoire, somme toute, est banale et se lit vite, avec un intérêt légèrement saturé : elle nous dévoile le destin tout tracé de la Terre gérée par deux robots qui se font la guerre, de quelques humains qui se rendent compte du désastre annoncé, d’une bataille ultime et bien sûr de la victoire sur la machine.
Mais ce récit prend toute son importance quand on le remet dans un contexte totalement d’actualité : avez-vous entendu parler de Watson, l’IA, qui fait campagne en cette année 2016 pour les présidentielles américaines ? Bien sûr, ce n’est pas une candidature réelle, “juste” une fausse campagne pour attirer l’attention sur le système politique actuel. Certes, mais sur quoi est basée l’idée d’un candidat-robot ?
Voici ce qu’a déclaré pêle-mêle dans une interview et sur le site en question l’instigateur de cette campagne, Aaron Siegel : « Plus Watson intègre d’informations, plus ses capacités de prise de décision sont efficaces. Il est capable d’analyser des informations venant de n’importe quelle source, il peut donc prendre en compte différentes perspectives et opinions sur tous les sujets. [...] C’est une tâche que doivent effectuer quotidiennement les politiques, y compris le président, et qui pourrait être effectuée de façon plus appropriée et efficace par une intelligence artificielle. [...] Nous pensons qu’une intelligence artificielle telle que Watson peut apporter les capacités de prise de décision objectives dont nous avons besoin chez un dirigeant, ainsi que la transparence nécessaire pour analyser comment ces décisions ont été prises et pourquoi. Le système n’est lié à aucun parti, ses décisions sont donc fondées uniquement sur l’information dont il dispose, et non sur des idéologies. [...] Il est parfois difficile pour les organismes du secteur public de répondre aux questions qui leur sont posées, et ce, du fait de la difficulté à s’y retrouver dans l’immense masse de données qu’ils possèdent. Les capacités analytiques de Watson peuvent permettre d’apporter une réponse immédiate à des questions touchant une large gamme de sujets. »
Euhhh, cela ne vous rappelle rien ? Les ordinateurs Vulcain 2 et 3, personnages principaux de ce livre, prennent des décisions politiques à la place des hommes qui avaient résolu, après de nombreuses guerres, à laisser le pouvoir aux machines, forcément plus objectives grâce à une capacité d’analyse hors de portée humaine. Cela fonctionne bien pendant un temps, mais l’auteur développe l’idée bien connue qu’une intelligence artificielle finit toujours par devenir plus intelligente et absorber des travers humains dont des sentiments, comme la jalousie, la paranoïa ou l’envie de pouvoir. Car dans cette histoire, les deux machines finissent par se détester, et c’est cela qui précipite la guerre.
De nombreux romans développent l’idée de l’évolution de l’Intelligence Artificielle, c’est bien ce qui effraie d’ailleurs les humains, et ce sous tous les rapports (pensons par exemple à L’Homme bicentenaire, d’Isaac Asimov). Du coup, si Watson et sa campagne pour la Maison-Blanche fait un peu sourire aujourd’hui, le roman de Dick met clairement en perspective les tenants plausibles d’une telle campagne, peut-être pas si ridicule que ça dans un avenir pas si lointain.
Publié en 1960, ce livre à l’époque classé dans le genre science-fiction a indéniablement et dans une certaine mesure rejoint en 2016 la réalité.
C’est donc là que ce petit bouquin a tout son intérêt.
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