2014-01-01 11:29
Dès sa sortie, Hollow m’avait interpelée. J’aime les légendes, et je trouvais que c’était plutôt intéressant que d’utiliser celle du Cavalier Sans Tête pour en faire un roman. Sans oublier les critiques qui le comparaient à Twilight, ce qui reste quand même une référence. Autant le dire tout de suite, ce premier tome, qui logiquement pose les fondements de cette trilogie, est lent, très lent. L’auteur aurait pu tailler dans le vif et enlever une bonne centaine de pages. Le début est intéressant, la fin est captivante, mais le milieu… La douleur en est le fil d’Ariane. La perte d’un ami laisse des traces, il faut réapprendre à vivre, et c’est ce cheminement que l’on suit. Kristen a disparu, et Abbey, du haut de ses seize ans, doit se reconstruire, faire des projets, envisager l’avenir, vivre tout simplement, et sans culpabiliser. Même s’il s’agit d’une trame classique, c’est normalement un point de départ efficace, mais l’auteure s’attarde beaucoup trop dessus, tant et si bien qu’à certains moments l’ennui a pointé le bout de son nez. Sa rencontre et sa relation avec Caspian aurait dû pimenter l’ensemble et me faire oublier le reste, mais elle manque de tension, amoureuse certes, mais pas simplement. Caspian n’a pas la carrure d’un Edward. Un mystère plane sur lui, c’est ce que l’on nous fait miroiter, sans pour autant que cela soit vraiment présent. Il est gentil, trop gentil même, pour ne pas dire qu’il manque de caractère. Jusqu’aux 20 - 30 dernières pages, je dois reconnaître que cette lecture manquait de saveur. Une histoire d’amour, ok, mais un peu plate. Un mystère ? Oui, un peu, mais pas vraiment le fil conducteur présenté par le résumé. Mais lors des dernières pages, tout s’accélère, l’intrigue, Abbey… Ce roman gentillet devenait captivant, et ces dernières pages ont presque réussi à me faire oublier les longueurs. Je lirai le tome 2, avec l’espoir soufflé par ces dernières pages : que le rythme, le mystère, et les frémissements dus à cette relation prometteuse soient au rendez-vous, que ce qui a été esquissé lors de cette dernière partie se concrétise, pour faire de ce quelque chose de prometteur, une réussite.