Corine M. joue avec son lecteur comme un chat avec une souris. Après s’être amusé à poser un décor sans grande originalité et lancé l’histoire sur certaines actions dont la suite est malheureusement trop prévisible, l’auteur les déroule hors des sentiers battus et nous surprend par de nombreux rebondissements.
Avant d’avoir perçu ce petit jeu, j’ai eu des doutes sur le livre : pouvait-il me réellement me plaire ? Avec un tel début, banal à pleurer, d’un couple avec enfant qui ne s’aime plus et dont le mari est au chômage j’étais très inquiet ! D’autant que si l’écriture est bonne, elle n’est pas particulièrement entraînante sur le début. Heureusement le prologue laissait entrevoir un certain potentiel à cette histoire. Ce couple, malgré sa relation à l’agonie, est tout de même intéressant pour la vision que l’on a des deux points de vues, même si le coté cliché est un peu forcé.
Les personnages sont bien dosés, tant par le nombre : il y a assez de personnages pour que l’action puisse dévier naturellement plusieurs fois, et pas trop pour ne pas nous perdre ; que par leurs profondeurs. Les intrigues amoureuses sont également de la partie et n’évoluent pas forcément dans le sens que l’on pourrait attendre. Le potentiel fantastique du prologue se révèle progressivement avec une montée en puissance bien orchestrée.
J’ai perçu deux sources d’inspiration à cette histoire : La nuit au musée pour le décor, et l’amour d’une mère protégeant son enfant contre le Mal qui m’a rappelé un certain sorcier à la cicatrice... mais je vous rassure tout de suite, Violentilla est une histoire unique avec sa propre intrigue.
Même la fin...
... ressemble à un happy-end... MAIS rien n’est simple dans l’univers de Violentilla !
Un très bon livre, qui même s’il manque un peu de puissance sur le début, se dégage assez vite et nous tient éveillé jusqu’à la fin, grâce à de nombreux rebondissement dans une intrigue prenante sur fond historique !