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99 Francs de Frédéric Beigbeder
Date france :
2004
Editeur :
Collection :

99 Francs

2004
5 h
D'après votre vitesse de lecture (15 000 mots à l'heure), il devrait vous falloir environ 5 h pour lire ce livre.

Temps restant en fonction de l'avancement :

15 %37 %58 %79 %
4 h3 h2 h1 h
 
 
En ce temps-là, on mettait des photographies géantes de produits sur les murs, les arrêts d’autobus, les maisons, le sol, les taxis, les camions, la façade des immeubles en cours de ravalement, les meubles, les ascenseurs, les distributeurs de billets, dans toutes les rues et même à la campagne. La vie était envahie par des soutiens-gorge, des surgelés, des shampoings antipelliculaires et des rasoirs triple-lame. L’œil humain n’avait jamais été autant sollicité de toute son histoire : on avait calculé qu’entre sa naissance et l’âge de 18 ans, toute personne était exposée en moyenne à 350 000 publicités. Même à l’orée des forêts, au bout des petits villages, en bas des vallées isolées et au sommet des montagnes blanches, sur les cabines de téléphérique, on devait affronter des logos “Castorama”, “Bricodécor”, “Champion Midas” et “La Halle aux Vêtements”.
Il avait fallu deux mille ans pour en arriver là.

Les commentaires :

 
Ça démarre par une description du monde publicitaire dépeint dans un cynisme quasi jouissif, un point de vue précieux et sans tabou sur un univers bien spécial dont on peut plus ou moins se douter sans pourtant jamais le toucher vraiment du doigt ; un univers fait pour se foutre tous les jours ouvertement de la gueule du consommateur lambda. C’est franchement trash, et dieu que c’est bon ! Quantité de formulations font mouche, trouent le cerveau bien profond en mode trépanation. C’est blindé d’évidences et de réflexions logiques, mais c’est vachement bien foutu.
Mais très vite, et plus particulièrement dès lors qu’on touche à la vie privée d’Octave, ses malheurs avec Sophie (ah ah) et surtout le meurtre de la vieille, sorti de nulle part, et qu’ainsi la pub, objet de ce livre, n’est plus au centre de ce dernier, cette exécution en règle perd clairement son charme, le personnage principal se concentrant sur des aspects trop annexes au prétexte de lecture et d’écriture qui nous réunit. En bref, dès que ça sort du cadre de la pub, le récit devient très moyen.
La construction en six parties basées sur les pronoms personnels sujet et conditionnant le style d’écriture et le point de vue narratif est pourtant très intéressante et originale, mais elle perd incontestablement elle aussi en puissance dès qu’on sort du cadre insolent du thème. Le découpage en paragraphes courts peut quant à lui se révéler souvent simpliste et réducteur avec certaines phrases moralistico-prophétiques supposément révélatrices de foudroyantes vérités mais qui manquent de nuances voire de réelles ambitions, surtout que tout le monde les connaît plus ou moins déjà. En réalité, ça détonne vraiment avec le reste très choc.
Il est également intéressant de constater que seule une portion de marques a vu son nom changer, avec au premier plan Madone, qui fait bien évidemment référence à Danone. Le pastiche est payant, ça fonctionne sans soucis. L’un des intérêts de ce bouquin, c’est d’y retrouver nombre de campagnes de pub connues de produits connus aux slogans connus qui nous ont violé le cerveau pendant des années, et qui pour certaines sont encore d’actualité. Certaines effectivement frôlent le génie marketing et il est passionnant de les décortiquer.
La fin est relativement décevante vu le début enflammé dans la critique pure et dure. Un gémissement, une fiction solaire à l’intérêt minime, totalement sortie de nulle part et sans aucun rapport avec le reste. Une partie déconnectée, loin de tout réel symbolisme. on sent l’auteur embourbé dans son affaire.
En vérité, il faudrait presque arrêter sa lecture en plein milieu pour ne garder que le meilleur, quitte à ne pas savoir où ça nous mène (mais vu que le roman finit vraiment en queue de poisson, c’est pas vraiment un problème).
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