Fondation

Un des must de la SF non pour l’histoire en elle-même que pour le style très original du cycle dans son ensemble. Il n’y a pas un héros que l’on suit du début à la fin, il y a l’Histoire..avec un grand H

Je ne sais que dire ... Un peu de mal à accrocher à l’histoire, surtout dans les changements de périodes ... Pas vraiment convaincue ... Pas d’action ...

Je suis plus qu’impressionné en lisant ce roman comment l’auteur, Isaac Asimov, a pu imaginé en son temps, c’est à dire les années 50, l’évolution de la technologie, que nous connaissons aujourd’hui et qui ne sont que les prémices d’une technologie encore plus avancée, plus performante et dont l’homme sera incontestablement son esclave. Car ce roman traite bel et bien de l’homme face à la technologie, sa soumission face à l’évolution qui peut le différencier du barbare de l’érudit. L’auteur nous emmène de la chute de l’Empire jusqu’au premières crises que va devoir affronter la Fondation pour lui permettre de renaître. La manière dont la Fondation traite les crises et dont elle s’en sort est magnifiquement bien réfléchie. On avance dans le roman et nous voulons en savoir plus, ce premier tome annonçant une suite des plus passionnantes. Et tout ça écrit avec une grande fluidité. A lire absolument...

Comme ça va faire bientôt 20 ans que je suis avec Jules qui ne jure que par Asimov, il était temps d’une manière ou d’une autre que je découvre ce mastodonte de la littérature de science-fiction.
C’est un livre qui se lit surprenamment assez bien, avec des chapitres courts et une écriture fluide pas du tout complexe. Le concept de psychohistoire, au coeur du livre, est un peu compliqué à appréhender mais est très intéressant.
Cependant, comme c’est un space-opéra et que l’histoire fait des bonds de plusieurs décennies entre les parties (au nombre de cinq), on peut comme moi être gêné par le changement constant de personnages principaux, à qui il devient de plus en plus difficile de s’attacher au fur et à mesure qu’on avance. De plus, le récit est porté sur la politique et les stratégies de manipulation politique, avec en plus, dès la troisième partie, l’introduction d’une religion.
En bonne athée que je suis, cette dernière remarque m’a amenée à avoir une discussion avec Jules, fort friand de science-fiction et space-opéras, lui demandant si finalement il y avait plus ou moins toujours de la religion dans la SF (pensant notamment à Dune de Franck Herbert, ou au Cycle d’Ender d’Orson Scott Card), et donc plus largement si même la science-fiction ne peut se concevoir sans religion...
Que m’a répondu ce dernier ? Que ça arrivait très souvent vu que la religion permet de contrôler les foules...
Quelle réponse intelligente et clairvoyante !
Mais cela m’ennuie que de penser que l’être humain ne peut être capable de vivre sans religion ou mysticisme, même basés sur la science. Ou même carrément dans ce livre : pour forcer les gens à croire à la science !!! A notre époque où la science est constamment mise à mal, malgré notre bon vieux 21ème siècle, par les climatosceptiques, les antivax et les anti-science en général, cela fait froid dans le dos de se dire que des milliers d’années plus tard, on en serait toujours à une forme d’obscurantisme sans l’outil religieux, qui lui-même est de toute façon une forme de contrôle de la pensée.
Bref, je n’ai pas été plus que ça emballée par ce premier tome. Mais je ne demande qu’à poursuivre, ne serait-ce que pour l’enthousiasme de Jules qui me promet plus dans la suite !