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Dolce agonia de Nancy Huston
Date france :
2001.02.24
Editeur :
ISBN :
9782742731671

Dolce agonia

2001
5½ h
D'après votre vitesse de lecture (15 000 mots à l'heure), il devrait vous falloir environ 5½ h pour lire ce livre.

Temps restant en fonction de l'avancement :

10 %28 %46 %64 %82 %
5 h4 h3 h2 h1 h
 
 
Dieu, qui se prend sans doute pour un romancier, se livre ici au malicieux plaisir de nous montrer, au début de chaque chapitre, vers quel destin s’acheminent à leur insu douze convives qui passent ensemble une soirée de Thanksgiving dans l’Amérique profonde. Ces convives, campés avec l’autorité que leur donne une romancière rompue à l’art de révéler le vertige des pensées et la valse des sentiments, conversent sur la naissance et la mort, ils discutent de l’existence et de l’amour, ils déballent leurs espérances et leurs désillusions, et font voir, au passage, le métissage complexe de leur société. Mais le lecteur, averti du sort qui les attend, assiste à leurs manèges avec, dans sa conscience, le poids d’une vérité qu’il est incapable de leur transmettre. Peu à peu apparaît ainsi l’étrange relation que le roman entretient parfois avec notre propre vie. 
Dolce agonia confirme en même temps la souveraineté d’une romancière qui s’est imposée depuis quelques années déjà comme l’un des écrivains majeurs de notre littérature.

Les commentaires :

 
Voilà une lecture peu réjouissante, assez triste, qui touche à l’idée que nous avons tous à un moment ou à un autre : et moi, quand vais-je quitter ce monde et comment ? Nancy Huston, grâce à ses personnages, dépeint des vies banales ou moins touchées par la maladie, la perte d’un être cher ou qui ont tout quitté pour une vie meilleure. En somme, l’histoire de vous, de moi, de n’importe qui. Derrière les volutes de fumée émanant de la dinde rôtie appétissante se cache le malheur, le mal-être de chacun. Derrière toutes ces bougies et ces tartes aux cranberries se terrent les réflexions, les idées, les souvenirs, ce qui fait quelqu’un. On parle, mais on pense beaucoup. Ça gamberge, les souvenirs pullulent et envahissent la moindre parcelle de cerveau dès la moindre madeleine de Proust. C’est un roman pur stream of consciousness, qui relate admirablement les mécanismes du cerveau humain en matière de déclics sensoriels ou de réaction à un mot, une phrase, un évènement.
Nancy Huston nous embarque dans du réalisme assez poussé, toutefois bien trop long pour ce que c’est. Au final, la forme dialogue = souvenir est extrêmement répétitive et lasse avant même la moitié du livre. Car en définitive, que se passe-t-il vraiment ? Quelle est la finalité de ce récit ? Cela reste un mystère. Nos personnages sont ancrés dans leur vie, et finalement c’est aussi plat que nos propres vies. L’instant présent opposé au passé et à l’avenir, c’est tout bonnement ça le coeur de ce livre. Peut-être de nous rappeler (encore et toujours mais visiblement l’Homme n’a toujours pas bien compris) que la vie ne tient qu’à un fil et qu’un rien peut tout changer, que nous ne sommes qu’amas de chair et d’os qui n’existent que temporairement mais qu’il faut bien occuper en attendant. Rien de bien plaisant, et encore moins divertissant.
Certes, l’auteur a un style appréciable, le propos est bien pensé, bien tourné. L’idée de l’intervention de Dieu est vraiment bonne, lui-même étant le personnage central sans lequel rien ne serait. Il y a une réelle mise en abime quelque part, quelque chose qui nous rend tout petits à la lecture, notamment grâce au fait que nous savons quand et comment va mourir tout un chacun. C’est à la fois dérangeant, perturbant, mais qui ne s’est jamais posé la question s’il aimerait connaître sa fin et le moment où elle interviendra ?
Au bout du compte, ce livre est bien trop long pour le format choisi, ne doit pas figurer dans la liste des bouquins qu’on embarque en vacances, touchant beaucoup trop à un réel douloureux et ô combien commun à tous, mais il fait preuve d’un grand symbolisme dans son ensemble. De là par contre à le recommander, je ne suis quand même pas sûre, il faut savoir dans quoi on s’embarque. Public averti !
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