2013-05-25 14:20
Malgré les 50 ans qui nous séparent de cette histoire, The Help est un roman qui vous prend le coeur et le retourne en quelques mots. The Help traite d’un sujet intéressant et sensible, qu’il est essentiel de comprendre, de se souvenir et de combattre: la discrimination raciale.
Ce livre est mené comme une danse, légère mais puissante, dans lequel les évènements s’enchaînent avec grâce et tombent toujours au bon moment. The Help est un témoignage coloré de toute une palette d’émotions.
Tout d’abord, Kathryn Stockett nous expose avec brio les relations entre les employeurs et les domestiques: un mélange de haine, de colère, d’admiration, de respect et de mépris. Elle nous montre à quel point l’être humain est paradoxal: certaines Blanches sont méchantes, mesquines, et pourtant elles aiment leurs enfant d’un amour doux et tendre. Les Noires sont émouvantes, elles apparaissent courageuses, simples et je me suis sentie si révoltée à l’idée que de telles femmes puissent être accablées de tant de malheurs.
Kathryn Stockett ne nous raconte donc pas l’histoire d’un combat simpliste entre les Blancs et les Noirs mais d’un combat de convictions et de croyances. De plus, on retrouve dans ce livre des Noirs qui battent leur épouse, et des Blancs qui prennent beaucoup de risques pour faire bouger les choses. J’ai aimé cette recherche de vérité dans les personnalités des personnages, personnages que j’ai trouvé époustouflants. Tous les personnages sont travaillés, et emplissent le lecteur de sentiments différents. J’ai beaucoup aimé les personnages d’Hilly et de Célia, car même s’ils sont des personnages secondaires, ils sont très développés et importants.
J’ai senti mon coeur fondre devant la relation entre Aibileen et Mae Mobley, une relation maternelle, tendre, douce et subtile. J’ai admiré Aibileen pour cette patience, cet amour, pour ses trois phrases qui hurlent son amour pour la petite, elle même délaissée par sa mère “You is kind, you is smart, you is important”. J’ai aimé Minny pour son franc-parler, son humour, mais en même temps sa fragilité et sa bonté. Je pense que Minny est peut être le personnage le plus complet et intéressant du roman, avec son caractère bien trempé.
Skeeter, jeune femme blanche, intelligente et vive, un peu maladroite, n’attire qu’un regard bienveillant grâce à son courage et son désir de changer les choses. Elle veut défendre ce qui est juste et dénoncer toute cette abominable discrimination.
Ses trois femmes, tellement différentes les unes des autres, vont se lier d’amitié, une amitié improbable, belle, et émouvante et ensemble, elles vont écrire un livre, le livre, “The Help” qui dénoncera les injustices et dira “non”. The Help est donc un roman à trois voix, celle Aibileen, de Minny et de Skeeter. Trois voix qui s’élèvent pour lever le voile sur la discrimination.
Kathryn Stockett écrit ce livre d’une plume à la fois cruelle, par l’horreur de ce qu’elle raconte, d’une plume amusante grâce à l’humour de Minny, d’une plume révoltée, une révolte traduite par les cliquetis de la machine à écrire de Skeeter, et finalement d’une plume attendrissante par l’amour d’Abileen. Un style d’écriture adapté à chacun des personnages, qui permet au lecteur de se couler dans l’histoire. The Help est donc l’histoire d’un combat, l’histoire de sentiments plus forts les uns que les autres. The Help nous entraîne dans une histoire tendre et émouvante. Avec Aibileen, Minny et Skeeter, j’ai ri, j’ai tremblé, je me suis révoltée. The Help est un ouvrage qui nous fait réfléchir. Elle nous fait réfléchir sur la cruauté, sur l’amour, sur l’amitié, sur la bêtise humaine et l’injustice.