Ubik

Ce qui est certain, c’est qu’on embarque pour une traversée inhabituelle quand on ouvre Ubik ! Si l’histoire met du temps à s’installer et que le lecteur peut s’interroger un temps sur la direction finale du récit, on se retrouve quoi qu’il arrive emporté par la succession d’évènements, de mystères et de questions tous très riches. Ubik est de ces livres non pas qui se méritent mais qui élèvent la conscience, qui ont l’art de transporter les lecteurs vers un monde curieux, décalé, souvent ironique et dans une certaine mesure uchronique, un univers qui intrigue et laisse sans voix. Le genre de lecture qui ne laisse pas indifférent, qu’on relit aussi bien par plaisir que pour tenter de dénicher des détails explicatifs. Le genre de fin qu’on aime, parce qu’on nous suggère le contraire de ce qu’on croit, parce que les vérités établies semblent elles-mêmes volatiles. La fin du film Inception (Christopher Nolan, 2010), ça vous dit quelque chose ?
Ubik est tout ; Ubik est la réponse à la question et la question à votre réponse.
En bref, c’est une lecture spéciale à ne pas rater, pour peu que vous soyez prêts à en sortir retourné.