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Il ne nous reste que la violence de Éric Lange
Date france :
2017.04.6
Editeur :

Il ne nous reste que la violence

2017
3 h
D'après votre vitesse de lecture (15 000 mots à l'heure), il devrait vous falloir environ 3 h pour lire ce livre.

Temps restant en fonction de l'avancement :

35 %67 %
2 h1 h
 
 
Après mon premier crime, j’avais commencé à voir notre société différemment. Où que je regarde, le miroir s’inversait. Des esclaves fabriquaient nos ordinateurs, des enfants cousaient nos vêtements, les profits des guerres assuraient la rentabilité de notre livret A.
Nos bagues de fiançailles brillaient de diamants sanglants, mon voisin perdait son travail, sa vie, pour un actionnaire anonyme. Un vieillard était mort, seul dans une chambre, juste au-dessus de chez moi…
On s’offusquait un peu, mais pas tant que ça, parfois pas du tout. On vaquait à nos petites affaires, nos vies allant tranquillement sur ces champs de cadavres.
Et on ne la cachait pas, cette violence. Elle était notre environnement naturel. On l’enseignait à nos enfants.
Dont acte.
Je pouvais tuer une deuxième fois.

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Les commentaires :

 
  Un résumé aussi sombre et mystérieux que l’intrigue générale du roman. Malgré mon envie d’imaginaire, je n’ai pas pu refuser un roman dont l’auteur m’est déjà connu. Je n’ai pas pu refuser de lire un roman si noir et de me plonger dans les abysses du mystère. Je me suis empressé de l’accepter et me suis tout aussi empressé de le lire. J’ai aimé et je vais vous en dévoiler mes raisons.  Tout d’abord, comme dit dans la phrase d’introduction, j’ai adoré l’ambiance noire du roman. Une ambiance noire qui se transforme en question ténébreuse. On se demande tous et toujours ce qui est bien et ce qui est mal et pourtant, nous pouvons avoir des réponses différentes. Dans ce roman, nous ne poursuivons pas une quête, une épopée ou toute autre aventure nous faisant vivre des péripéties telles que des combats, des traversées ou même la découverte de la vérité. L’histoire est tout autre et ne se concentre pas sur un but général, collectif mais bien sur un élément individuel. Nous sommes confrontés à nous demander si les actes de tel ou tel héros sont biens, sont mauvais. Nous pouvons même changer d’avis, une fois, plusieurs fois. La noirceur de ce roman ne vient pas du fait de son cadre mais de son réalisme et plonger dedans permet de nous ouvrir les yeux sur ce qui nous entoure vraiment, voir cette noirceur déposée sur notre monde. C’est une histoire, elle ne se contente pas seulement de nous montrer notre monde comme il peut l’être souvent, elle nous fait vivre tout cela et dans ce mélange de haine, de tristesse, de déception et tout autre sentiment des plus sombres, nous ne pouvons qu’être touchés, voire émerveillés.   Ensuite, je pense qu’il serait idiot de ne pas parler du personnage principal. Nous sommes confrontés à un récit mettant en évidence ce protagoniste. Un personnage est un être de chair et de papier, ayant une vie au sein du roman, de la société de ce roman tandis qu’une personne est un être de chair et d’os, ayant une vie au sein de notre société. Présenté comme cela, il y’a peu de différences entre un personnage et une personne. Harry Potter pourrait même exister. Je n’irai quand même pas jusque-là. Des personnages comme notre ami Harry sont purement fantaisistes, ou du moins, la fantaisie en ressort plus que le réalisme. Notre héros, lui, c’est le contraire. C’est un personnage qui a la force d’une vraie personne. Son réalisme est plus prononcé que les traits fictionnels rajoutés par l’auteur. Son côté humain ressort plus que son côté imaginaire et c’est également à ce niveau qu’on observe la force de ce roman. Il y’a tellement de réalisme, de vérité, d’histoires dans ce personnage que nous ne pouvons qu’être conquis sous ses traits et ce héros n’est pas un homme d’affaires riche ou avocat au charisme et à l’arrogance épatants, non, ce héros se rapproche de nous et c’est pour cela que nous l’apprécions.  Pour terminer, la plume de l’auteur était fort agréable. Ca formait un gâteau. Nous avons des ingrédients. Du sucre. Des œufs. Du lait. Une fois le tout ajouté, ça forme un gâteau mais mettez trop ou pas assez d’un ingrédient et ce dessert sera infect. Je me rappelle d’une mousse au chocolat, concoctée par mon cousin. Il avait mis trop d’œufs. J’avais l’impression d’avoir du ciment dans le ventre. Ici, tout est bien dosé et ça se lit comme une lettre à la poste, avec facilité. Mais ce que j’admire le plus au niveau du style de l’auteur, ce n’est pas cette recette basique, c’est sa petite touche personnelle. A quoi bon cuisiner un gâteau ressemblant aux autres, tant sur la forme qu’au niveau du goût ? Et cette touche personnelle n’est pas des moindres. Avec ses mots, ses tournures de phrase… avec ses ingrédients, l’auteur fait naître en nous des sentiments et avoir cela qui apparait en nous grâce aux mots est ce qui nous fait aimer la lecture. Chapeau.  En conclusion, j’ai adoré ce court roman et ne peux que le recommande à ceux dont l’envie a été titillée. Foncez et lisez-le.
Les lectures de Kevin
http://leslecturesdekevin.blogspot.be/
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