La porte

Une question me taraude : pourquoi ce roman a reçu un prix en France, est un succès littéraire mondial et est considéré comme un chef-d’oeuvre de la littérature hongroise ???
Là où certains vont apprécier cette relation qui oscille constamment entre énervement profond et amour incensé, j’ai trouvé ces montagnes russes des émotions fatigantes, répétitives, totalement inconstantes et la plupart du temps injustifiées et totalement arbitraires. Quand le récit s’ouvre sur un chapitre qui se termine par la phrase choc “c’est moi qui ai tué Emerence”, nous sommes en droit d’attendre des évènements incroyables et forts. Quant au titre “La Porte”, il suggère qu’il se cache quelque chose d’inconcevable ou de dingue derrière certaines portes mentionnées dans le récit.
Eh bien que nenni ! Nous sommes embarqués dans une histoire sans fin sur les ressentis élastiques de la narratrice (qui est supposée être aussi l’auteure) quant à l’Emerence en question, sur les sautes d’humeur de cette dernière et son histoire personnelle parsemmée d’expériences traumatiques, et surtout, SURTOUT, au coeur de cette histoire, cette “trahison” folle, horrible, monstrueuse, impardonnable, terrible, épouvantable, abosulument cruelle et totalement impardonnable...... d’avoir ouvert une porte sur une femme qui se laissait mourir et pourrir dans un environnement qualifié de tellement insalubre (alors qu’il a été cradossé en à peine deux semaines) de telle sorte qu’il a fallu faire appel au service sanitaire de la ville pour tout purger et aseptiser....!!!!
Certes, c’est une histoire de confiance, de partage d’expériences considérées comme secrètes car intimes. Mais la torpeur dans laquelle se trouve la narratrice à chaque fois que sa femme de ménage n’est pas contente a de quoi irriter, tout comme sa faculté à se flageller pour pas grand chose. Toute aussi agaçante est la personnalité d’Emerence qui critique absolument tout ! Les deux s’ervertuent d’ailleurs à se contredire dans leurs pensées, ce qui n’arrange rien au problème.
A cela s’ajoute une quantité de répétitions insupportables vu qu’on comprend assez vite que tel ou tel personnage se sent mal d’avoir agi de telle ou telle façon. J’ai souvent fait une tête bizarre en lisant, parce qu’il n’y avait pour moi aucune raison que la narratrice se sente aussi perturbée à la fin...
Alors pourquoi ces prix, ce statut de chef-d’oeuvre ?? POURQUOIIIII ???