J’ai beaucoup aimé retrouver nos deux charmantes détectives privées. A la fin du premier tome je ne m’attendais pas du tout à les revoir, et cela aurait été dommage. Il faut dire qu’entre les aventures sentimentales un peu spéciales de l’une et la maladresse de l’autre, le ton est donné. Et quand je parle de maladresse, il ne s’agit pas juste de renverser quelque chose de temps en temps, là nous sommes hors catégorie, cela en devient de l’art. Il faudrait peut-être une épreuve spéciale aux jeux olympiques, mais cela se passerait sûrement moins bien que dans ce livre. Laissons-lui la parole : J’ai l’impression d’être dans un jour sans fin, sauf que ce n’est jamais le même. Mais je vis des situations pourries qui se ressemblent sans se superposer tout à fait. C’est comme si j’avais une épée de Damoclès de la connerie au-dessus de la tête et qu’elle tombait aléatoirement sans vraiment me tuer, certes, mais en m’amochant quelque peu à chaque fois.
J’avoue que j’ai eu un peu de mal sur les premiers chapitres, je n’avais plus en tête les références au premier tome. Heureusement, elles sont surtout là pour l’historique et la profondeur des personnages. Cela ne m’a quand même pas trop gêné car nous partons pour une nouvelle enquête, dans un lycée chic d’Aix en Provence cette fois. Je ne sais pas si les auteurs avaient des comptes à régler avec leur passé lycéen, ou avec leurs collègues de l’éducation nationale, mais je les ai trouvées bien caustiques, et par moment elles ont confondu le flacon de vitriol avec celui d’encre.
Cette enquête se déroule sous couverture dans le rôle d’une lycéenne qui se lâche, et d’une prof qui s’y croit pour de vrai, oups fallait pas le dire ? Elle va leur permettre de dresser des portraits caricaturaux qui sont amusant et qui nous renvoie nous aussi à ces folles années de notre jeunesse. Bien entendu, la région n’est pas étrangère au plaisir de la lecture. Les auteurs nous font vivre l’ambiance si particulière de la région marseillaise, sans oublier, bien entendu, les exagérations que cela permet.
L’enquête elle-même après avoir stagnée un certain temps avance à son rythme, sans exclure bien sûr, les fausses pistes. Et Ô surprise elle finit même par se résoudre grâce à nos deux détectives de chocs, et ce même si elles hésitent à franchir le pas, à sauter sans filet ;-).
Petit aparté à propos de
La cité de la peur. J’adore ce film et apparemment je ne suis pas le seul, car il sert de fil rouge à l’une de nos héroïnes qui y glisse de manière “subtile” des références tout au long du livre. Etrangement, cela semble avoir tendance à énerver les autres personnages, je ne vois vraiment pas pourquoi.
Les filles c’est bien jolie de conclure sur une pirouette en nous promettant la parfaite vengeance juste avant d’écrire “fin” ! Mais j’espère que nous pourrons en profiter dès l’ouverture du tome 3, il va falloir creuser le sujet maintenant ! Et réfléchir vite, car maintenant j’ai hâte de lire la suite de leurs aventures.
Une dernière citation, tristement d’actualité : interrogée au tableau sur la Russie et j’ai baragouiné : « Je pense que Poutine est un dictateur déguisé ». Il m’a félicitée et m’a mis 18.