| Date france : |
2022.05.17 |
| Editeur : |
Digital Way of Life
2022
2½ h
D'après votre vitesse de lecture (15 000 mots à l'heure), il devrait vous falloir environ 2½ h pour lire ce livre.
Temps restant en fonction de l'avancement :
| 19 % | 59 % |
| 2 h | 1 h |
Serons-nous l’esclave de notre assistante de vie connectée ? Nos traces sur le Net constitueront-elles des preuves à charge ? La parole et la pensée deviendront-elles pathologiques à l’heure de la communication concise et fonctionnelle ? Qu’arrivera-t-il si les algorithmes des moteurs de recherche effaçaient des pans entiers de notre mémoire collective ?
Autant de questions parmi d’autres, qu’Estelle Tharreau soulève dans Digital Way of Life, ce nouvel « art » de vivre numérique qui place l’homme face au progrès et à ses dérives.
Autant de questions parmi d’autres, qu’Estelle Tharreau soulève dans Digital Way of Life, ce nouvel « art » de vivre numérique qui place l’homme face au progrès et à ses dérives.
Les commentaires :
JeLis
2022-06-20 19:19
Avec Digital Way of Life, Estelle Tharreau s’est lancée dans un exercice intéressant. Parmi les innombrables articles d’informations que nous pouvons tous lire, elle en a sélectionné quelques uns pour les projeter dans un futur plus ou moins proche en forçant le trait, plus ou moins légèrement. Cela nous donne 10 vraies nouvelles d’anticipation. Elles remplissent parfaitement leur rôle en proposant une prospective possible et en mettant en garde contre les dérives potentielles.
J’avoue que je ne suis pas particulièrement amateur de ce format, je le trouve beaucoup trop court à lire. Mais il est vrai que pour ce recueil il s’adapte assez bien. Il permet de mettre en exergue l’évolution présumée qui découle du ou des articles fondateurs sans risquer de la noyer dans une intrigue complexe. Cette base réelle figure d’ailleurs en introduction de chaque nouvelle avec les références des articles, précédés systématiquement par
Je ne vais pas analyser chaque nouvelle, ce serait fastidieux et enlèverait le plaisir de les lire. J’aborderais juste quelques thèmes, comme l’abrutissement scolaire ou l’isolement des enfants poussés à leur paroxysme :
J’avoue que je ne suis pas particulièrement amateur de ce format, je le trouve beaucoup trop court à lire. Mais il est vrai que pour ce recueil il s’adapte assez bien. Il permet de mettre en exergue l’évolution présumée qui découle du ou des articles fondateurs sans risquer de la noyer dans une intrigue complexe. Cette base réelle figure d’ailleurs en introduction de chaque nouvelle avec les références des articles, précédés systématiquement par
Tous les extraits présentés dans ces notes préliminaires sont issus de documents non fictionnels.
Je ne vais pas analyser chaque nouvelle, ce serait fastidieux et enlèverait le plaisir de les lire. J’aborderais juste quelques thèmes, comme l’abrutissement scolaire ou l’isolement des enfants poussés à leur paroxysme :
Elle [tablette] devrait être prise en charge par votre mutuelle. Il devra l’utiliser à l’école. Je vais leur envoyer un e-mail. Avec ça, il ne pourra entrer aucun mot inconnu. Il aura un correcteur auto et un nombre de caractères limité pour l’aider à rendre ses pensées plus simples et donc plus claires.
Ses pensées dérivaient vers un monde où les hommes ne pensaient pas comme des machines, où le mot « philosophie » avait encore un sens, où les hommes pouvaient ouvrir leur cœur et leur esprit dans toutes ses fluctuations et nuances possibles.
La voix un peu étranglée par l’émotion, il lui demanda malicieusement :
« Ça y est ? Tu aimes à nouveau ton papa et tu acceptes de lui tenir la main. »
Le visage fermé, les yeux résolument droits et fixes, Lucie répondit d’une voix sans couleur :
« C’est les lentilles qui m’ont notifié de ne pas traverser la rue sans tenir la main d’un adulte. »
En vrac, vous trouverez aussi des réflexions les risques de laisser des IA décider pour nous en se basant sur nos vies numériques ; mais aussi des hommes de pouvoir se basant uniquement sur des informations non recoupées et sans concertation ; la facilité à laisser ressortir la nature humaine quand elle n’est plus pacifié par une vie virtuelle lénifiante ; et bien d’autres réflexions que je vous laisse découvrir.La voix un peu étranglée par l’émotion, il lui demanda malicieusement :
« Ça y est ? Tu aimes à nouveau ton papa et tu acceptes de lui tenir la main. »
Le visage fermé, les yeux résolument droits et fixes, Lucie répondit d’une voix sans couleur :
« C’est les lentilles qui m’ont notifié de ne pas traverser la rue sans tenir la main d’un adulte. »
Dernier livre lu : Le Dernier festin des vaincus de Estelle Tharreau