Quel plaisir de retrouver notre chère commandante Lesage, d’autant que le livre commence très fort. Sans attente, nous nous retrouvons au beau milieu d’une opération policière d’envergure. Il y a heureusement quelques rappels des points importants des deux tomes précédents. Le lecteur peut ainsi prendre ses marques et se laisser porter par le rythme soutenu. Celui-ci est d’autant plus marqué que les chapitres sont courts, s’enchaînent rapidement et commencent par la date et le lieu de l’action. Christophe Royer laisse très peu de temps entre ses chapitres et empêche ainsi son lecteur de reprendre son souffle.
Rapidement, toujours, le livre va basculer sur une enquête personnelle de notre commandante suite à l’enlèvement d’une proche. Fidèle à son caractère, elle va avoir tendance à s’affranchir des procédures officielles... A sa décharge, pour cette fois, il est vrai que les heures qui suivent un enlèvement sont cruciales. Nous continuons à la suivre par des chapitres toujours courts, localisés et datés, entre lesquels viennent s’intercaler des chapitres ciblés sur des personnes enlevées.
Il faudra attendre la moitié du livre pour s’apercevoir que si ces chapitres intercalés ne sont pas datés, ce n’est pas sans raison, ils se sont déroulés bien auparavant.
Quelques points m’ont malgré tout un peu déçus, notamment les personnages secondaires. Je les ai trouvé trop stéréotypés. Autant pour les victimes d’enlèvement cela peut avoir un sens si le message de l’auteur est de mettre en garde contre la facilité de baisser sa garde et de prendre des risques face à des inconnus, autant pour les autres j’aurais aimé moins de clichés
comme les hommes de mains qui sont d’anciens rugbymen alourdis par l’âge et la bonne chère, le policier véreux qui a tout pouvoir dans sa ville. Également à noter le carton d’invitation qui apparaît au bon moment mais que le détenteur n’avait aucune raison de posséder...
Malgré cela, le rythme, les rebondissements et les caractères des personnages principaux emportent le lecteur sans temps mort jusqu’à une fin surprenante avec un double, voir triple rebondissement. Quant à l’épilogue, faut-il y voir la bravade d’un désespéré ou la promesse de l’auteur d’un quatrième tome exceptionnel des aventures de Nathalie Lesage ?