Je ne suis pas quelqu’un qui se ronge les ongles. Non, moi je me mange les lèvres, et des lèvres je n’en ai plus à l’issue de ce troisième et dernier tome !!!
Enervée à l’idée que ce soit la fin, angoissée à la pensée que cette dernière ne corresponde pas à ce que je souhaitais. Mais finalement : OUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII !!!
Katniss choisit Peeta et je n’attendais que ça (oui, et alors ?) !!!
Je parlais, presque hystérique, à mon livre, lui intimant d’obéir à mes envies, lui interdisant de me décevoir. J’étais prête à pester sur Katniss d’avoir choisi le beau gosse plutôt que le mec parfait servi sur un plateau d’argent, prête à jurer que si j’avais été la Thursday Next de Fforde je ne me serais pas fait prier pour rentrer dans le livre et changer la fin, quitte à foutre une bonne claque à l’héroïne... Mais nul besoin, merci Suzanne Collins !
(raclement de gorge)
Passé ce moment d’égarement romantico-surdosé, il m’est maintenant possible de parler du reste. Beaucoup plus sombre, beaucoup plus trash, augurant à peine un avenir réconcilié avec la paix, ce tome est différent des deux premiers. L’arène change et surtout la guerre a éclaté. Depuis le tome 2 déjà, l’écriture est beaucoup plus travaillée (ne reparlons pas du travail d’édition français, toujours aussi désolant...). Le style est affirmé, on sent l’auteur parfaitement à l’aise dans ses baskets et surtout son récit, le maîtrisant à la perfection, distillant habilement les mystères et le suspense. Jusqu’au dernier moment on ne sait pas ce qui va se passer. Parce que Collins n’hésite pas à nous laisser mariner dans notre jus, histoire que l’eau prenne bien le goût de citron avant de nous assener des coups inattendus. Elle s’accapare l’attention du lecteur, toute méritée, grâce à ce petit fil rouge qu’elle laisse s’embraser par moments.
Oui, je parle par métaphores. Parce que révéler l’intrigue globale (déjà que je me suis laaargement lâchée au début niveau spoiler, mais ça fait du bien !) reviendrait à tout casser.
Une saga magistrale qui m’a COMPLETEMENT envoûtée. J’avais peur de devoir la laisser, mais je suis satisfaite de la fin et n’attends qu’une chose : de voir la cause de mon hystérie à l’écran.