2013-01-19 17:31
Premièrement je dois dire que la couverture est magnifique. Avec une telle couverture (et un tel résumé bien sûr) comment ne pas craquer ? Puis, ces tons turquoises réveillent bien le côté princesse, féerique même. Je ne parle même pas de la robe de la demoiselle ! Bref, tout ça pour dire qu’avec une telle couv’ et un tel résumé qui parle bien de conte de fée, il est impossible de ne pas succomber ! On suit donc America, une jeune fille vivant dans la monarchie qui s’est installée au Etats-Unis, et qui va se retrouver contrainte, par sa famille et son petit ami “secret”, de poser sa candidature pour peut-être avoir la chance de participer à la sélection, et de peut-être devenir ainsi, la future femme du Prince Maxon, digne héritier du trône. Le hasard a décidé de s’acharner sur la jeune femme puisqu’elle va effectivement être sélectionnée parmi les trente-cinq concurrentes, et devoir abandonner sa famille pour prendre ses quartiers au palais royal. Rien que ça ! Quand on dit dystopie, on pense tout de suite à un roman sombre, post-apocalyptique, ou la vie est loin d’être rose, loin d’être belle, et surtout loin de ressembler à un conte de fée. Ici, Kiera Cass nous prouve que l’on peut très bien associer la notion de dystopie à celle de féerie ! Et ça marche ! Il faut reconnaître que lire ce genre de dystopie est vraiment plaisant et agréable. Ça change de Hunger Games, ou Divergent, par exemple, qui sont dans un esprit beaucoup plus sombre, beaucoup plus mouvementé. Pas de ça ici ! La sélection a le don de nous faire retourner en enfance, avec nos rêves de princesses, de princes charmants, de palais royal, et de classe. Ce qui est loin d’être désagréable d’ailleurs. Mais au-delà de tout ceci, on peut trouver une critique des apparences, du culte de la beauté, car notre héroïne ne cherche pas, par tous les moyens - bons comme mauvais - à plaire, ni au prince, ni aux autres. Elle reste sobre, simple, elle-même. Malgré l’émission de téléréalité ! Bon, bien sûr, vous aurez tous et toutes pensé au Bachelor en lisant la quatrième de couverture. Mais finalement c’est loin d’être le cas. On ne se rends pas vraiment compte qu’il s’agit d’une émission télé - et c’est d’ailleurs l’un de mes reproches. Je ne parle pas de la compétition qu’il pourrait y avoir entre les participants, quoi qu’ici ce n’est pas vraiment le cas non plus, mais le simple fait d’être suivie par des dizaines de caméras, en permanence, ou de se rendre vraiment compte que c’est télévisé. Par exemple, je trouvais que ce sentiment était plus présent dans Hunger Games qu’il ne l’est ici. Le lecteur oublie vraiment qu’il s’agit d’un jeu de téléréalité. Mais ce n’est pas dramatique non plus. Niveau personnages, je dois dire que j’ai eu du mal avec America, l’héroïne (non, ce n’est pas vrai, je ne les déteste pas toutes !). Au début, j’aimais bien sa façon de penser et d’agir. Et petit à petit je l’ai trouvé exaspérante, trop rentre-dedans, et parfois irrespectueuse. On insulte pas un prince la première fois qu’on le voit ! Ou suis-je la seule à le penser ? Bref, j’ai trouvé qu’elle agissait parfois comme une idiote, qu’elle ne considérait pas les autres, et qu’elle ne pensait qu’à elle et sa famille. Une sorte d’égoïsme familial, j’aurais envie de dire. C’est ce qui m’a le plus exaspéré. Mais malgré tout, America reste bien sûr attachante, notamment lorsqu’elle va vers les autres candidates, ou lorsqu’elle se retrouve avec ses “bonnes” qu’elle ne considère pas de la sorte.
Et puis, il y a Aspen, son petit ami, appartenant à une caste inférieure, et qu’elle voit en secret suite à cela. On ne sait pas énormément de chose sur lui, et même si j’ai lu pas mal de commentaires négatifs à son sujet, je dois dire que personnellement il m’intrigue. D’accord, il peut vraiment être stupide quand il s’y met, mais au fond, ça part d’une bonne intention, et c’est un ado ! À son âge, les garçons ont une fâcheuse tendance à être à côté de la plaque, à faire pile poil ce qu’il ne faut pas faire. Personnellement, j’aimerais en apprendre plus à son sujet.
Parlons maintenant du Prince Maxon. Comment vous le décrire ? En réalité, je pense qu’un seul et unique mot conviendrait à merveille : charmant. Il a tout du prince charmant des contes de fées, ou des dessins animés Disney. Il est galant, respectueux, et vue son statut de prince un langage plaisant. Autant vous le dire tout de suite, j’ai été charmée, même si je me suis parfois demandée comment il faisait pour supporter America (et non, je ne parle même pas de leur première rencontre.) Mais Maxon est très attachant, et adorable. Au final, il est très dur de lui trouver le moindre défaut tant il se comporte à merveille, comme le parfait gentleman qu’il est.
Je vais également vous parler brièvement de Marlee, une des trente-cinq concurrente, avec qui America sympathise très rapidement, et qui devient sa meilleure amie au palais. Elle est attachante, elle aussi, mais surtout intrigante. Elle cache quelque chose, ça c’est sûr. Mais quoi ? Telle est la question. Je reste assez soupçonneuse à son sujet, même si je dois dire que je l’aime bien.
Ah, et puis il y a aussi Céleste, la garce. On sent tout de suite que mademoiselle est là pour gagner, et qu’elle ne souhaite pas devenir la femme de Maxon, mais bien une personne haut placée. Comme si cela ne lui suffisait pas d’être dans une caste élevée. En tout cas, la demoiselle est prête à tout, et ça, elle va nous le montrer tout au long de ce premier tome. J’ai encore une petite ou deux remarques à faire concernant ce premier tome. J’ai trouvé que le triangle amoureux n’était franchement pas nécessaire. Bon, d’accord, en ce moment, j’ai du mal avec les triangles amoureux, mais quand même ! Il n’y a, pour le moment en tout cas, pas franchement d’intérêt à cela... Et je dis ça, mais j’aime bien les deux bonhommes personnellement. M’enfin, passons. Le point qui m’a le plus déplu c’est sans conteste la fin. Comme ça, elle arrive, pouf ! On arrive au bout des plus de trois cent pages, et finalement, la fin n’en est pas littéralement une. J’ai eu l’impression que j’arrivais plutôt au milieu du livre. Je ne sais plus combien la saga comporte de tomes, mais pour le coup, j’ai réellement eu l’impression que l’auteure avait écrit un seul et unique tome, et que pour je ne sais quelle raison, elle l’avait découpée. Oui, voilà, une impression de découpage. Du coup, cette fin précipitée, qui ne sort de nulle part, m’a beaucoup dérangée. Mais cela ne m’empêche pas d’attendre avec impatience le tome suivant, qui ne sortira qu’a priori au printemps 2013 ! Finalement, c’est un premier tome qui pose les bases, de la situation du pays comme de la sélection en elle-même. C’est sans prise de tête, ça c’est sûr. Un premier tome qui concentrée sur ce triangle amoureux, sur la féerie, la magie du lieu, nous faisant revivre nos rêves de petites filles. En somme :
Un premier tome très magique, féerique, ou finalement il ne se passe pas grand-chose, mais qui nous entraîne très rapidement dans l’histoire. Beaucoup de questions en suspens. Vivement la suite !