2014-01-22 11:05
Les Apparences, c’est tout à fait le genre de romans sur lequel il ne faut pas trop en dire. Parce qu’on aurait si vite fait d’en dévoiler trop. Dans ce cas précis, il suffit de s’arrêter au titre pour comprendre que oui, les apparences sont parfois trompeuses, et qu’on risque donc d’être dupé. Pas besoin d’aller plus loin, maintenant il ne reste plus qu’à lire et voir si cette promesse est tenue ou si cette mise en haleine n’était qu’un soufflé trop vite retombé. Flynn tient sa promesse. Avec son récit à deux narrateurs (d’une part, des extraits du journal intime d’Amy, d’autre part, le témoignage de Nick), elle nous plonge dans l’âme de ces 2 personnages qui semblent si lisses, presque inintéressants de prime abord, mais qui ont en fait tant à nous dévoiler.
Alors au début, ça semble un peu longuet. Le 1er quart du livre est une sorte de mise en situation, on ne sait pas trop où on va, rien ne semble vraiment décoller. Et puis tout se met en place, l’importance de chaque détail est révélée, et on commence à comprendre. Pour mieux être abusé par la suite. Original, cynique au possible, Les Apparences est une vraie bonne surprise et montre qu’il n’y a pas besoin de l’ombre terrifiante de tueurs en série et autres meurtres sanguinolents pour qu’un polar soit réussi et puisse tenir le lecteur en haleine jusqu’au bout (mais, peut-on vraiment qualifier Les Apparences de polar après tout?). Bien sûr, il n’est pas exempt de défauts: je regrette donc quelques passages qui traînent un peu en longueur et l’absence de charisme des personnages principaux, pour lesquels il m’a été très difficile de ressentir de l’empathie. Ces petits bémols mis à part, une lecture que je ne peux que conseiller!
From There And Back Again