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La vérité sur l'Affaire Harry Quebert de Joël Dicker
Date france :
2012.09.19
Editeur :
ISBN :
9782877068161

La vérité sur l'Affaire Harry Quebert

2012
13 h
D'après votre vitesse de lecture (15 000 mots à l'heure), il devrait vous falloir environ 13 h pour lire ce livre.

Temps restant en fonction de l'avancement :

6 %21 %37 %53 %69 %84 %92 %
12 h10 h8 h6 h4 h2 h1 h
 
 
À New York, au printemps 2008, lorsque l’Amérique bruisse des prémices de l’élection présidentielle, Marcus Goldman, jeune écrivain à succès, est dans la tourmente : il est incapable d’écrire le nouveau roman qu’il doit remettre à son éditeur d’ici quelques mois.
Le délai est près d’expirer quand soudain tout bascule pour lui : son ami et ancien professeur d’université, Harry Quebert, l’un des écrivains les plus respectés du pays, est rattrapé par son passé et se retrouve accusé d’avoir assassiné, en 1975, Nola Kellergan, une jeune fille de 15 ans, avec qui il aurait eu une liaison.
Convaincu de l’innocence de Harry, Marcus abandonne tout pour se rendre dans le New Hampshire et mener son enquête. Il est rapidement dépassé par les événements : l’enquête s’enfonce et il fait l’objet de menaces. Pour innocenter Harry et sauver sa carrière d’écrivain, il doit absolument répondre à trois questions : Qui a tué Nola Kellergan ? Que s’est-il passé dans le New Hampshire à l’été 1975 ? Et comment écrit-on un roman à succès ?
Sous ses airs de thriller à l’américaine, La Vérité sur l’Affaire Harry Quebert est une réflexion sur l’Amérique, sur les travers de la société moderne, sur la littérature, sur la justice et sur les médias.

Si vous avez aimé ce livre, ceux-ci peuvent vous plaire : Ces livres vous sont proposés car les lecteurs de NousLisons.fr qui ont aimé La vérité sur l'Affaire Harry Quebert les ont également appréciés.

Les commentaires :

 
Le scénario est plutôt classique mais ce roman est très bien construit. Entre présent et passé, sur fond d’élections présidentielles américaines (nous sommes à la veille du sacre d’Obama), Joël Dicker nous emmène dans une Amérique puritaine et traditionaliste. Les personnages sont bien campés et l’on découvre peu à peu la face cachée de ceux qui semblaient pourtant blancs comme neige.
Au-delà de l’intrigue, l’auteur se fait le critique de la justice, des médias, des sociétés d’édition et de la société bien pensante en général, grâce à des portraits psychologiques intéressants. D’ici à dire qu’il est un génie, il y a un boulevard. D’abord, parce que si le livre est bien écrit et bien rythmé, ça n’est pas de la grande littérature. Les ficelles du suspens sont déjà éprouvées et pour qui en a l’habitude il n’y a pas de grosses surprises dans le déroulement de l’histoire (même si je me suis faite avoir une ou deux fois).
D’autre part, trop de rebondissements tue le rebondissement ! Cela devient un peu lassant, presque caricatural, et finalement moins crédible.
Enfin, il plane un certain malaise autour de ce livre. En effet, il semblerait qu’il soit inspiré directement de La tâche, un roman de Philip Roth, pour qui Joël Dicker ne cache pas son admiration. Je pourrais dédier ce livre à Philip Roth, le seul écrivain encore vivant qui m’ait autant inspiré déclare le jeune auteur Suisse.
Du coup, ça laisse à réfléchir sur le génie du dit Dicker! N’ayant pas lu l’oeuvre de Roth je ne peux à ce stade pas me prononcer. Mais il est vrai qu’en en parcourant le résumé, les similitudes s’empilent.
 
C’est un livre qui te kidnappe, pour quelques jours, parce que c’est fichtrement bien construit et que tu veux absolument connaître toute la vérité sur cette affaire. Tu veux pouvoir faire la lumière sur les évènements, comme les personnages, et tu chemines avec eux sur le sentier qui mène à l’illumination finale.
C’est un livre efficace, à l’américaine, comme on en manque un peu par chez nous. Et c’est exactement pour ça qu’il a fait mouche dans nos latitudes : parce que les recettes littéraires et scénaristiques anglo-saxonnes, surtout en ce qui concerne les polars, thrillers et autres affaires de crimes, font partie des meilleures.
Dicker ne fait ainsi qu’appliquer une formule toute simple que les traditions littéraires françaises s’évertuent à laisser de côté, sans doute par fierté et tradition nationales. (Ceci s’applique à de nombreux pans artistiques, notamment en musique, pour laquelle nous disposons d’un exemple parfait de la jeune chanteuse française R’n’B qui connaît un énorme succès ici depuis bientôt dix ans tout simplement parce que son son est produit outre-atlantique et respecte les codes qui font les tubes de là-bas, ces fameux tubes qui arrivent jusqu’à nous et continuent leur carrière sur d’autres continents).
De là par contre à lui décerner les prestigieux prix Goncourt des lycéens et de l’Académie Française, ça reste à voir. Car même s’il est très prenant, bien fichu, parfois même inspirant, ce livre est blindé d’anglicismes (non, on ne “visite pas quelqu’un”, ni on ne “reçoit un téléphone”, tout comme on est encore moins “confortable” dans un vêtement... Comment l’Académie a-t-elle pu laisser passer ça ??) et de coquilles/fautes (p332 subjonctif oublié dans “une chance que je vous ai croisé”, p424 on a mal relu “pour prévenir à la police”, p379 et ailleurs une tendance à mettre un partitif pluriel devant un groupe nominal pluriel comme dans “des puissants groupes halogènes”, faute récurrente partout mais qui persiste à m’irriter, ou pour terminer on oublie l’accord p584 dans “Nola est habité”, Nola étant une jeune demoiselle...). Cher Joël Dicker, les grands prix ne vous exemptent pas d’écrire en français, ou du moins n’exemptent pas votre maison d’édition de passer derrière vous et de vous corriger.
S’ajoutent à cela des considérations assez simplistes sur l’amour, qui au bout de 650 pages énervent un peu tant elles sont presque naïves. Mais bon, ça passe, ça s’avale tout seul, c’est surtout accessible à tous.
Dicker a appliqué la recette et c’est ce qui fait que son roman se trouve à la croisée de Lolita et Twin Peaks, propose un dénouement à tendance Sixième sens et une présentation/implication jusqu’au-boutiste à la Arthur Phillips et sa tragédie shakespearienne supposée (un must-read que je vous conseille d’ailleurs) et peut se lire par un large éventail de lecteurs aux profils différents.
Joël Dicker est donc un auteur intelligent, qui a compris les principes de l’offre et de la demande, du marketing et de la consommation. Pari gagné : la majorité lui broute dans la main, le film (acheté par Hollywood bien sûr) est à l’étude, et toi, t’as envie de suivre ses conseils et d’écrire un best-seller.
http://livriotheque.free.fr/
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En bref, un grand bravo à l’auteur qui a abattu un travail colossal pour mener à bien une intrigue sur fond de traditionalisme américain et de secrets de famille inavouables. Il met la barre très haute et réussit son coup !
Bloggueuse livresque à ses heures perdues... (http://rizdeuxzzz.canalblog.com)
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