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Liste des livres

Les racines du ciel de Romain Gary
1956
Goncourt 1956
Romain Gary
Littérature
11 h
« La viande ! C’était l’aspiration la plus ancienne, la plus réelle, et la plus universelle de l’humanité. Il pensa à Morel et à ses éléphants et sourit amèrement. Pour l’homme blanc, l’éléphant avait été pendant longtemps uniquement de l’ivoire et pour l’homme noir, il était uniquement de la viande, la plus abondante quantité de viande qu’un coup heureux de sagaie empoisonnée pût lui procurer. L’idée de la “beauté” de l’éléphant, de la “noblesse” de l’éléphant, c’était une idée d’homme rassasié... »
Johnnie Cœur de Romain Gary
1961
Romain Gary
Littérature
1½ h
« Je me suis efforcé, dans Johnnie Cœur, de retrouver une certaine tradition du dialogue comique qui court à travers les âges depuis les temps antiques en passant par la Commedia dell’arte, atteint ses sommets avec Jacques le Fataliste et son maître, Don Juan et Sganarelle, Don Quichotte et Sancho Pança, s’incarne plus modestement au cirque dans Auguste et Monsieur Loyal, et s’élève au cinéma à des hauteurs nouvelles dans le merveilleux jaillissement des Marx Brothers. J’ai évidemment tenté de donner à cette tradition un contenu contemporain, de lutter par le rire, notre vieille arme, contre tout ce qui dépasse mes forces et ma raison, puisque l’indignation elle-même devient aujourd’hui dérisoire dans sa futilité. Johnnie Cœur, le personnage central de la pièce, est un mime. Il mime son propre dégoût, sa rage, son impuissance et son idéalisme désespéré. C’est un idéaliste qui se moque de son propre cœur. Je me suis efforcé d’éviter la tragédie et d’accéder au comique, qui est pour moi la seule façon de me défendre. Johnnie Cœur commence sa grève de la faim comme une escroquerie, parodiant tant d’autres escroqueries morales de notre temps, et il finit par nourrir sa dérision de sa vie même, allant jusqu’au bout de son rire, se laissant mourir de dégoût, d’amour et de haine pour l’humanité. »
Romain Gary.
L'Homme à la colombe de Romain Gary
1970
Romain Gary (et Fosco Sinibaldi)
Littérature
2 h
L’O.N.U. est en émoi. Un fantôme, portant une colombe, terrorise les dactylos qui font des heures supplémentaires le soir dans le gratte-ciel de l’Organisation à New York. On découvre qu’il s’agit d’un jeune cow-boy du Texas, dont le père est un magnat des pétroles. Johnnie, c’est le jeune homme, est venu dans l’Est faire des études supérieures. Celles-ci ont fait de lui un intellectuel, et son père lui a coupé les vivres derechef. Johnnie s’est dévoué avec passion à l’idéal des Nations Unies. Pour contempler de près cette conscience du monde, il s’est fait loger avec sa colombe dans un réduit secret du building de l’O.N.U. par un cireur de chaussures de ses amis.
Au bout de quelques jours, Johnnie a compris que l’O.N.U. est une farce, une grande turbine qui marche au quart de tour, mais n’entraîne aucun moteur. Sa déception prend les proportions d’un désespoir métaphysique. Il décide de perdre l’O.N.U. aux yeux du monde.
À cette fin, il monte une machination qui doit ridiculiser l’Organisation et lui rapporter accessoirement beaucoup d’argent. Son complot lui apporte une gloire universelle. Mais lorsque, en exécution de son plan, il révèle qu’il n’est qu’un imposteur, on ne le croit pas. Touché par la vraie grâce onusienne, il fait la grève de la faim et meurt. On l’enterre au Texas avec sa colombe.
Chien blanc de Romain Gary
1972
Romain Gary
Littérature
4 h
C’était un chien gris avec une verrue comme un grain de beauté sur le côté droit du museau et du poil roussi autour de la truffe qui le faisait ressembler au fumeur invétéré sur l’enseigne du Chien-qui-fume, un bar-tabac à Nice, non loin du lycée de mon enfance.
Il m’observait, la tête légèrement penchée de côté, d’un regard intense et fixe, ce regard des chiens de fourrière qui vous guettent au passage avec un espoir angoissé et insupportable.
Il entra dans mon existence le 17 février 1968 à Beverly Hills, où je venais de rejoindre ma femme Jean Seberg, pendant le tournage d’un film.
Lady L. de Romain Gary
1973
Romain Gary
Littérature
4 h
Une vieille dame très respectable de l’aristocratie britannique fête son anniversaire en compagnie de toute sa famille, enfants et petits-enfants, ayant tous plus que bien réussi socialement. Pourtant, tout ceci n’est qu’une aimable façade, un rôle qu’elle a choisi de jouer et qui la déçoit amèrement, car la vérité est bien plus noire et bien plus ardente. Elle décide, lassée par tous ces secrets, de conter son histoire à son confident, typiquement anglais, qui la vénère. Romain Gary dit s’être inspiré des confidences d’une très grande dame pour tracer le portrait de son héroïne comme il a puisé dans les archives son Armand Denis, ajoutant seulement à ces ingrédients l’humour qui fait de Lady L. un récit plein de verve et de moqueuse sagesse.
Gros-Câlin de Romain Gary
1974
Romain Gary (et Émile Ajar)
Littérature
4 h
Lorsqu’on a besoin d’étreinte pour être comblé dans ses lacunes, autour des épaules surtout, et dans le creux des reins, et que vous prenez trop conscience des deux bras qui vous manquent, un python de deux mètres vingt fait merveille. Gros-Câlin est capable de m’étreindre ainsi pendant des heures et des heures.
La Vie devant soi de Romain Gary
1975
Goncourt 1975
Romain Gary (et Émile Ajar)
Littérature
4 h
La vie devant soi raconte l’histoire, dans le quartier de Belleville, à Paris, d’un petit garçon arabe orphelin, Momo, et d’une dame juive, âgée, malade, Madame Rosa, qui garde dans son appartement des enfants dont les mères travaillent ou ont disparu.
Dès la publication du livre d’Émile Ajar, Momo et Madame Rosa sont devenus célèbres, presque des personnages publics, et le roman a été aussitôt traduit dans une multitude de pays.
C’est que ce roman, qui provoque constamment le rire et les larmes, porte en lui toutes les questions, tous les drames et tous les rêves du monde d’aujourd’hui.
Lorsqu’à la fin du livre la police enfonce la porte de la cave où le petit Momo veille le corps de Madame Rosa qu’il n’a pas voulu laisser conduire à l’hôpital, ces deux protagonistes d’un immense amour atteignent une fois pour toute la dimension de Légende, parce que face aux oppressions et aux injustices ils ont lutté jusqu’au bout, par la lumière et l’intelligence et par la force du cœur.
 
 
Les oiseaux vont mourir au Pérou de Romain Gary
1975
Romain Gary
Littérature
3½ h
« Il s’accouda à la balustrade et fuma se première cigarette en regardant les oiseaux tomber sur le sable : il y en avait qui palpitaient encore. Personne n’avait jamais pu lui expliquer pourquoi ils quittaient les îles du large pour venir expirer sur cette plage, à dix kilomètres au nord de Lima. »
« Il n’y a pas eu préméditation de ma part : en écrivant ces récits, je croyais me livrer seulement au plaisir de conter. Ce fut en relisant le recueil que je m’aperçus de son unité d’inspiration : mes démons familiers m’ont une fois de plus empêché de partir en vacances. Mes airs amusés et ironiques ne tromperont personne : le phénomène humain continue à m’effarer et à me faire hésiter entre l’espoir de quelque révolution biologique et de quelque révolution tout court. »
Romain Gary.
Pseudo de Romain Gary
1976
Romain Gary (et Émile Ajar)
Bio
3½ h
« Après avoir signé plusieurs centaines de fois, si bien que la moquette de ma piaule était recouverte de feuilles blanches avec mon pseudo qui rampait partout, je fus pris d’une peur atroce : la signature devenait de plus en plus ferme, de plus en plus elle-même, pareille, identique, telle quelle, de plus en plus fixe. Il était là.
Quelqu’un, une identité, un piège à vie, une présence d’absence, une infirmité, une difformité, une mutilation, qui prenait possession, qui devenait moi. Émile Ajar. Je m’étais incarné. » Romain Gary.
Clair de femme de Romain Gary
1977
Romain Gary
Littérature
2 h
Ce roman est un chant d’amour à cette “troisième dimension” de l’homme et de la femme : le couple.
L’union de Yannick et Michel est rompue par un destin inéluctable. Mais un désespoir d’amour qui désespérerait de l’amour est pour eux une contradiction qu’ils ne peuvent admettre. Il faut donc triompher de la mort. Yannick dit à Michel : “Je vais disparaître, mais je veux rester femme. Je te serai une autre. Va vers elle. Va à la rencontre d’une autre patrie féminine. La plus cruelle façon de m’oublier, ce serait de ne plus aimer.” Et c’est ainsi qu’apparaît Lydia et que se reformera, dans une célébration passionnée, au-delà de l’éphémère, la patrie du couple, où “tout ce qui est féminin est homme, tout ce qui est masculin est femme”.
Charge d'âme de Romain Gary
1978
Romain Gary
Littérature
5 h
Marc Mathieu est un physicien français, âgé d’environ trente ou quarante ans et profondément athée. Un jour, il découvre une nouvelle source d’énergie qu’il nomme le « carburant avancé ». Il s’agit en fait de récupérer l’âme des défunts pour l’utiliser ensuite. Mathieu cherche alors à dégrader cet élément si particulier. N’y arrivant pas, il transmet son travail à toutes les grandes puissances qui se mettent à construire des énormes collecteurs d’âmes.
L'angoisse du roi Salomon de Romain Gary
1979
Romain Gary (et Émile Ajar)
Littérature
6 h
- Je vous préviens que ça ne se passera pas comme ça. Il est exact que je viens d’avoir quatre-vingt-cinq ans. Mais de là à me croire nul et non avenu, il y a un pas que je ne vous permets pas de franchir. Il y a une chose que je tiens à vous dire. Je tiens à vous dire, mes jeunes amis, que je n’ai pas échappé aux nazis pendant quatre ans, à la Gestapo, à la déportation, aux rafles pour le Vél’ d’Hiv’, aux chambres à gaz et à l’extermination pour me laisser faire par une quelconque mort dite naturelle de troisième ordre, sous de miteux prétextes physiologiques. Les meilleurs ne sont pas parvenus à m’avoir, alors vous pensez qu’on ne m’aura pas par la routine. Je n’ai pas échappé à l’holocauste pour rien, mes petits amis. J’ai l’intention de vivre vieux, qu’on se le tienne pour dit !
La tête coupable de Romain Gary
1980
Romain Gary
Littérature
6 h
 Qui est l’homme qui se cache à Tahiti sous l’apparence d’un Picaro, une réincarnation moderne de ces aventuriers sans loi ni scrupules du Siècle d’Or espagnol ? Cohn joue à s’encanailler pour jeter bas le poids écrasant du monde et faire taire son «bêle-âme» idéaliste. Dansant d’une identité à l’autre, il échappe aux périls mortels qui le guettent. Il continue jusqu’au bout sa danse comique libératrice, même lorsque la véritable identité de ce «dissident» est découverte et qu’il est invité à reprendre la place élevée qui fut la sienne parmi les illustres responsables de ce temps.
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