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Liste des livres

Là où tout se tait de Jean Hatzfeld
2021
Jean Hatzfeld
Récit
3 h
Sur les collines de Nyamata, Jean Hatzfeld part cette fois à la recherche des très rares Hutus qui ont résisté à la folie génocidaire au péril de leur vie. Au Rwanda, on les appelle abarinzi w’igihango, les gardiens du pacte de sang, ou parfois les Justes. Mais vingt-cinq ans après, ils restent des personnages silencieux, entourés de méfiance ; parce que aux yeux des Hutus ils incarnent la trahison, ou leur renvoient l’image de ce qu’ils auraient pu être, tandis que les Tutsis portent sur eux d’irréductibles soupçons et le plus souvent refusent d’admettre qu’il y ait eu des Hutus méritants. Beaucoup de sauveteurs ont été abattus par les tueurs, sans laisser de trace. Certains de ceux qui ont survécu racontent ici leurs histoires extraordinaires. Chacun trouve les mots pour relater ce chaos dans une langue étrange, familière et nourrie de métaphores, reconnaissable entre toutes pour ceux qui ont lu les précédents livres de l’auteur.
Un papa de sang de Jean Hatzfeld
2015
Jean Hatzfeld
Littérature
4 h
Jean Hatzfeld revient sur les collines de Nyamata, au bord de ses marais, vingt ans après le génocide. Il donne la parole ici non plus aux tueurs et aux rescapés dont les récits peuplaient ses précédents livres, mais à leurs enfants. Ils n’ont pas connu les machettes, mais ont grandi dans leur souvenir. Ils s’appellent Idelphonse, Fabiola, Immaculée, Fabrice, sont lycéens, couturiers ou agriculteurs. Ils partagent le génocide en héritage, mais pas du tout la même histoire familiale. Dans ces familles décimées, certains ont grandi dans le silence et le mensonge, ont affronté les crachats sur le chemin de l’école, d’autres ont été confrontés aux troubles de comportement de leurs parents, à la houe sur une parcelle aride dès l’adolescence. Ils dansent ensemble, fréquentent les mêmes cafés internet mais ne parviennent jamais à parler des fantômes qui ont hanté leur enfance. Leurs récits à la première personne, au phrasé et au vocabulaire métaphorique si particuliers, se mêlent aux chroniques de la vie de tous les jours sur les parcelles ou dans la grande rue.
Englebert des collines de Jean Hatzfeld
2014
Jean Hatzfeld
Littérature
1½ h
Jean Hatzfeld poursuit la chronique hypnotique du génocide tutsi dans la bourgade de Nyamata, au Rwanda. Il donne la parole à Englebert Munyambonwa, un personnage fantasque, rescapé des brousses, grand marcheur aussi érudit qu’alcoolique, qui arpente du matin au soir la grande rue.
Le récit, dans une langue étonnamment métaphorique et poétique, d’un homme accompagné de ses fantômes dans un vagabondage sans fin, parce que, dit-il : C’est ainsi désormais que je m’entends avec les gens et avec moi-même.
Robert Mitchum ne revient pas de Jean Hatzfeld
2013
Jean Hatzfeld
Littérature
3½ h
Au printemps 1992, les Serbes encerclent Sarajevo.
Vahidin et Marija, deux athlètes de l’équipe de tir yougoslave, s’entraînent en prévision des jeux Olympiques de Barcelone. Tous deux sont bosniaques, et amants ; lui est musulman, elle est serbe. Ils vivent à Ilidza, une banlieue de Sarajevo, sans s’être jamais souciés de leurs origines. Pourtant, ils vont être brutalement séparés par le siège, puis au fil des mois enrôlés dans des camps opposés en raison de leurs exceptionnels dons pour le tir. Jean Hatzfeld reconstitue l’atmosphère de Sarajevo sous les bombardements, le basculement des mentalités, il pénètre dans l’univers des tireurs d’élite, il décrit leurs techniques, leur adaptation à la topographie urbaine. Mais c’est avec les armes du romancier qu’il nous permet de vivre une tragédie contemporaine, à travers la malédiction qui frappe deux amoureux pris malgré eux dans l’engrenage guerrier.
La stratégie des antilopes de Jean Hatzfeld
2007
Médicis 2007
Jean Hatzfeld
Littérature
4½ h
Un matin brûlant de mai 2003, une file de prisonniers franchit les portes du pénitencier de Rilima, en chantant des alléluias. Ces anciens tueurs rwandais viennent d’être libérés, à la surprise de tous, notamment des rescapés qui les regardent s’installer à nouveau sur leurs parcelles, à Nyamata et sur les collines de Kibungo ou Kanzenze.
Que peuvent désormais se dire Pio et Eugénie, le chasseur et le gibier à l’époque des tueries dans la forêt de Kayumba, lorsqu’ils se croisent sur le chemin ? Comment Berthe et le vieil Ignace peuvent-ils se parler au marché puisque toute vérité est trop risquante ? Quels sont les maléfices qui les frappent ? De quelle façon partager Dieu, la Primus, la justice, l’équipe de foot ? Et revivre avec la mort et les morts ?
Que ramène-t-on de là-bas ?
« Moi aussi je me sens menacée de marcher derrière la destinée qui m’était proposée... De quoi ? Je ne sais le dire. Une personne, si son esprit a acquiescé à sa fin, si elle s’est vue ne plus survivre à une étape, si elle s’est regardée vide en son for intérieur, elle ne l’oublie pas. Au fond, si son âme l’a abandonnée un petit moment, c’est très délicat pour elle de retrouver une existence. » 
Une saison de machettes de Jean Hatzfeld
2003
Femina (essai) 2003
Jean Hatzfeld
Historique
5 h
Après avoir recueilli les récits des rescapés tutsis du génocide rwandais (Dans le nu de la vie. Prix France Culture) Hatzfeld, après de longs séjours sur place, dans la prison où ils étaient enfermés, la plupart déjà jugés, a fait parler les acteurs hutus du génocide, en l’occurrence une bande d’amis originaires de la même région qui, comme ils disent, sont allés « au boulot » ensemble, c’est-à-dire, ont, pendant plusieurs semaines, chaque jour, de la même façon que l’on va cultiver son champ, systématiquement « coupé » leurs « avoisinants », avec la claire idée de faire totalement disparaître les tutsis. Ils se sont confiés à l’auteur de façon complètement libre et directe sans soucis d’atténuer leur responsabilité, avec un naturel stupéfiant, y compris pour Hatzfeld. Jamais aucun « génocidaire » du siècle n’a témoigné de cette façon. C’est ce qui fait d’Une saison de machettes un livre exceptionnel, unique, d’une force sans exemple. On a là, éclairées par les commentaires précis de l’auteur, une sorte de saisie à la base des phénomènes qui conduisent des hommes ordinaires (l’un d’eux dit « bien naturels ») à exterminer de façon atroce et si possible jusqu’au dernier des voisins. Parmi les actes de barbarie, il y a une spécificité du génocide.
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