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Liste des livres

Coeur blanc de Richard Millet
2014
Richard Millet
Littérature
2½ h
Chacune de ces histoires raconte un secret, et chacune est à l’image du secret qu’elle raconte : retenue et mélancolique d’abord, et puis violente, cruelle, montrant des êtres tourmentés d’avoir à confronter à d’autres leurs fantasmes, leurs souffrances, leurs extases.
Dévorations de Richard Millet
2006
Richard Millet
Littérature
4½ h
« Je suis descendue ouvrir la porte que faisait trembler un semi-remorque chargé de rondins, tremblant moi aussi devant cet homme d’une cinquantaine d’années, un peu plus grand que ne le sont les hommes des hautes terres : quelqu’un d’épuisé, ou qui revient de loin, ou encore un homme revenu de tout ; un homme qui ne s’aimait pas, c’était visible, ma mère m’avait appris à les reconnaître, les plus dangereux, selon elle, car ils exigent tout d’une femme, sans contrepartie, parfois jusqu’au sacrifice suprême. »
Estelle, la narratrice, est serveuse dans un routier, à Saint-Andiau, dans le haut Limousin. Sa vie, à la monotonie désespérante, bascule avec l’arrivée d’un écrivain, qui, après avoir tant attendu de l’écriture, a renoué avec son métier d’instituteur. Elle va projeter sur “le maître” son désir, son dévorant besoin d’amour...
Harcèlement littéraire de Richard Millet
2005
Richard Millet
Essai
3 h
Delphine Descaves et Thierry Cecille, jeunes professeurs et critiques littéraires, ont souhaité visiter de plus près les territoires d’un écrivain : Richard Millet. Tous deux ont vécu dans des villes privilégiées de son imaginaire (Beyrouth, Istanbul) et sont allés jusqu’à Viam, son village natal, en Corrèze. Mais c’est dans la parole vive, dans le questionnement, parfois dans la contradiction, que se dessine la figure de l’écrivain. Richard Millet a accepté de se prêter à un échange qui n’a rien d’un exercice d’admiration mais qui, à l’écart de toute pensée consensuelle, propose une vision critique de la littérature contemporaine. “Je ne lis presque plus mes contemporains, par dégoût de leur langage, manque d’intérêt pour leurs thèmes. (...) Le roman français souffre d’un manque d’ambition, d’architecture, d’intelligence, de culture même, et de la nostalgie de ce qu’il a été, autant que d’être fasciné par le modèle anglo-saxon - toutes choses qui me font mépriser à peu près tout ce qui paraît en France et n’avoir pas d’estime pour ce qui est généralement reçu comme littéraire.
L'amour des trois soeurs Piale de Richard Millet
1997
Richard Millet
Littérature
7 h
Au milieu des vents, des pluies et des voix sombres des bois du plateau de Millevaches, dans la grande nuit corrézienne, voici l’histoire de trois femmes fières.
Yvonne, Lucie, Amélie : les trois sœurs Piale. Trois vies de femmes : l’interminable déception, les rêves qui se brisent comme de la vaisselle, un goût de vieille neige dans la bouche, et toutes ces chambres où l’on n’arrive pas à se réchauffer, l’enfance perdue, la stupeur, l’incrédulité devant le temps qui a passé, les rires blancs, l’acceptation de la mort et du recommencement, même s’il n’y a ni commencement ni fin, mais seulement ce don, ce versement de sang, cette cascade qui tombe d’être en être, interminablement.
L'Orient désert de Richard Millet
2007
Richard Millet
Littérature
2 h
Ce que je suis : un écrivain en route dans sa langue. C’est dans la langue qu’on chemine, autant que dans le paysage. Parfois je m’arrête en plein vent : mes mots aussitôt ravalés, comme le voile blanc sur la bouche des femmes druzes, comme un souffle d’homme sur la soie protégeant un sexe humide de femme.
Je marche un peu seul sur la route de Hermel. Le chauffeur s’est endormi dans la voiture.
Pas de secret à découvrir ou à livrer : je suis en mouvement sur la terre rouge de la Bekaa, entre deux chaînes de montagnes.
Peut-être ne suis-je là que pour oublier ce qu’une femme a fait de moi : un être hors de lui, condamné à marcher, penser, parler seul (trois langues à la bouche et nulle envie qu’elles s’ébruitent dans l’après-midi poussiéreuse).
La confession négative de Richard Millet
2009
Richard Millet
Littérature
11 h
Ce n’était plus la guerre fantomatique à quoi, depuis mon arrivée à Beyrouth, je m’étais habitué et qui ne venait pas ; ce n’était plus du roman devenu vague rêverie au fond de l’ennui ; c’était l’essence même de toute littérature : la guerre, violente, exigeante, dangereuse, enivrante, aussi, car j’y ai retrouvé les gestes qui étaient les miens, enfant, dans les bois de Siom, quand je jouais à la guerre et que je mourais ou tuais avec une ivresse qui me laissait croire que j’étais la proie d’autre chose que de la fièvre du jeu. Mais à Beyrouth, cette nuit-là, au premier étage du magasin que nous devions tenir, dans le bruit des armes, les éclats, l’odeur de poudre, d’huile et de métal chauds, je sentais les autres miliciens bien plus proches de moi que mes anciens compagnons de jeu. Tout ça me plaisait dans une dimension inquiétante, voire terrifiante du plaisir : celle qu’on connaît dans les très grandes amours.
La Gloire des Pythre de Richard Millet
1995
Richard Millet
Littérature
7½ h
« C’est en Corrèze, sur le plateau de Millevaches, l’histoire de la famille Pythre, une histoire qui va de la fin du siècle dernier à nos jours. Au commencement, il y a André Pythre qui arrive un soir au village, venu d’un canton voisin, le bout du monde, avec une demi-idiote, sa femme ou sa domestique, on ne sait. André Pythre est un personnage hors du commun, taciturne et mélancolique, en qui semblent se résumer des siècles de privations et d’entêtement à survivre en même temps qu’une volonté féroce de s’en sortir, d’échapper au nom impossible, au granit, à l’eau, au ciel trop bleu, à la jalousie des autres, à cette terre noire et froide qu’il faut disputer aux genêts, aux ajoncs, à la pierre. » Mais comment vaincre la « maudissure » qui vous suit, vous et les vôtres, depuis si longtemps, comment vaincre ce qui gît en vous-même et vous entraîne vers le silence et la nuit ?
La voix d'alto de Richard Millet
2001
Richard Millet
Littérature
6 h
Entre l’éclipse d’août 1999 et les mois qui ont suivi les tempêtes de la fin du siècle, un homme et une femme vivent les derniers temps de leur histoire. La femme s’appelle Nicole. Elle est médecin, vient du Québec, quoique ses origines soient irlandaises. L’homme s’appelle Philippe. Il est altiste, né dans le Limousin, de parents qui n’attendaient pas un nouvel enfant.
Ce qui les rapproche l’un et l’autre, c’est sans doute le goût du silence, même si leur relation – amoureuse ? sexuelle ? – repose sur un échange de paroles. L’un et l’autre se racontent en effet, mais c’est toujours par voix détournée : la langue de la musique ou celle – que l’on découvre si poétique – de la médecine. Ils voudraient parvenir à nommer l’impossible vie qui les a poussés à tenir jusque-là. Pour lui, cette ombre du frère mort. Pour elle, fille d’une mère folle, l’impossibilité à atteindre l’âge auquel sa mère a sombré. Mais Nicole se suicidera et Philippe retournera dans ses terres limousines. Un retour pour chacun d’eux vers l’enfance qui les a si mal accueillis. Une entrée, surtout, dans le monde du silence.
Le goût des femmes laides de Richard Millet
2005
Richard Millet
Littérature
3 h
« On m’avait assez répété que j’étais laid : il me fallait le devenir, et j’avais, à quinze ans, assez de jugeote pour deviner que tout se jouerait dans le domaine amoureux, à tout le moins sexuel, puisque, je le savais déjà, j’étais de ceux à qui l’amour est refusé, et qui, par conséquent, doivent séparer ce sentiment du désir qui en est la dimension incendiaire, et consolatrice. »
À travers la confession déroutante d’un homme qui, dès l’enfance, a grandi persuadé que sa mère le trouvait laid, Richard Millet cerne au plus près les tourments de la dissonance et de la solitude, et livre, dans une langue superbe, une singulière éducation sentimentale.
Le Renard dans le nom de Richard Millet
2003
Richard Millet
Littérature
1½ h
Je songe à cette très jeune fille assassinée au début des années 60, à Siom, sur les hautes terres limousines.
Je songe à celui qui l’a peut-être tuée, et qui se cachait dans son nom propre, Lavolps, comme un renard en son terrier.
Tous deux sont morts, et seule l’écriture peut aujourd’hui les rendre à leur innocence.
Ma vie parmi les ombres de Richard Millet
2003
Richard Millet
Littérature
14 h
J’ai vu s’éteindre, à Siom, sur les hautes terres limousines, entre les années soixante et le début de ce nouveau millénaire, le monde rural dans lequel je suis né. J’ai vu finir une civilisation qui avait duré des siècles. Ils sont tous morts, les Bugeaud comme toutes les grandes familles siomoises, et c’est pourtant parmi eux, hommes et femmes que j’ai vus vivre et que je croyais immortels, que j’erre aujourd’hui, perdu ou sauvé par l’écriture, ombre parmi les grandes ombres de Siom
Musique secrète de Richard Millet
2004
Richard Millet
Essai
3 h
J’évoque quelques-unes des œuvres sans lesquelles je ne serais pas tout à fait ce que je suis, la musique comptant autant que le sang, la terre, la religion ou la langue dans ce qui détermine un être. J’avais sept ou huit ans, et déjà la musique était tout sauf un divertissement ; les larmes que me tirait l’andante du Concerto pour clarinette de Mozart, la profonde songerie où me poussaient la Septième de Schubert et L’oiseau de feu, et bientôt Le sacre du printemps, la Messe en si de Bach, La Création de Haydn, tout cela me révélait autre chose que ma condition d’enfant, me signifiait que j’étais appelé à mourir dans le chant et à y renaître, inlassablement.
R.M.
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