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Liste des livres

Les frères Sisters de Patrick Dewitt
2012
Patrick Dewitt
Littérature étrangère
5½ h
Oregon, 1851. Eli et Charlie Sisters, redoutable tandem de tueurs professionnels aux tempéraments radicalement opposés mais d’égale (et sinistre) réputation, chevauchent vers Sacramento, Californie, dans le but de mettre fin, sur ordre du “Commodore”, leur employeur, aux jours d’un chercheur d’or du nom de Hermann Kermit Warm. Tandis que Charlie galope sans états d’âme – mais non sans eau-de-vie – vers le crime, Eli ne cesse de s’interroger sur les inconvénients de la fraternité et sur la pertinence de la funeste activité à laquelle lui et Charlie s’adonnent au fil de rencontres aussi insolites que belliqueuses avec toutes sortes d’individus patibulaires et de visionnaires qui hantent l’Amérique de la Ruée vers l’or.
Dans ce roman jubilatoire où l’humour noir le dispute à une subtile excentricité, Patrick deWitt rend un hommage décalé aux classiques du western tout en invitant le lecteur à en explorer les ténèbres, sous l’inoubliable houlette de deux frères moins liés par le sang et la violence que par l’indéfectible amour qu’en silence ils se portent.
Les laboureurs du ciel de Isabelle Forest
2012
Isabelle Forest
Littérature
3 h
Elle est née un jour de pluie. Fascinée dès l’enfance par l’art des marionnettes, elle est initiée au monde des foires parisiennes par Petit Pierre qui, cédant aux charmes lunaires de cette Colombine à la voix d’ange, lui ouvre les portes d’une société de monstres magnifiques et de tisseurs de rêves. Mais un jour de pluie, un autre, elle fait la rencontre de l’Italien. Bientôt, la montreuse de marionnettes sent les ficelles de son existence lui échapper. Voici l’histoire de Marie Malvaux, condamnée à mourir pour avoir pratiqué son art par-delà toute morale.
Conte baroque mâtiné d’onirisme, Les laboureurs du ciel brouille en une subtile alchimie les frontières entre l’univers de la scène et celui du théâtre de rue, entre les monstres des foires et ceux, bien réels, qui hantent le Paris du XVIIe siècle. Une envoûtante procession de marginaux écorchés vifs qui, bien avant les Lumières, ont cherché dans les savoirs obscurs une façon d’éclairer le chemin menant au-delà de soi.
L'ange de pierre de Margaret Laurence
2007
Manawaka (1)
Margaret Laurence
Littérature
7 h
À quatre-vingt-dix ans, Hagar Shipley évoque les difficultés à aborder le vieillissement et pose, avec sincérité et humour, un regard acéré sur l’existence qu’elle a menée. De son enfance dans la petite ville de Manawaka à son mariage houleux, Hagar a vécu avec un sens aigu de la fierté héritée de ses ancêtres. Elle tente de comprendre la tournure que sa vie a prise, ses sentiments ambigus à l’égard de son mari, son attachement passionné à l’un de ses fils et sa négligence envers un autre. Mais si elle est parfois gênée par de telles constatations, elle ne montre que rarement des regrets. L’ange de pierre est un irrésistible voyage au travers des yeux d’une femme allant vers la liberté et l’indépendance et comprenant enfin le vrai sens de sa vie.
Ta maison est en feu de Margaret Laurence
2012
Manawaka (3)
Margaret Laurence
Littérature
6½ h
Un incendie ravage l’âme de Stacey MacAindra. Proche de la quarantaine, épouse d’un représentant sans envergure, mère de quatre enfants, elle est l’incarnation de la femme au foyer idéale. Or, elle est habitée par la conviction profonde que la vie a plus à offrir que ce rôle ingrat, cette routine aliénante. Prisonnière des contraintes sociales, Stacey se permet bien quelques écarts, de menus plaisirs, mais sa culpabilité la ramène vite à l’ordre. Elle brûle, rêve d’une autre vie. Pour échapper à la tristesse, à la monotonie des jours qui passent, à l’angoisse de voir sa famille s’envoler en fumée devant ses yeux, Stacey convoque des bribes de son passé.
Après Hagar Shipley (L’ange de pierre) et Rachel Cameron, la soeur de Stacey (Une divine plaisanterie), Margaret Laurence donne naissance, avec la lucidité, l’ironie et la subtile poésie qu’on lui connaît, à une autre femme inoubliable, dont la voix peut à nouveau résonner en français après un silence de trente-huit ans.
Un oiseau dans la maison de Margaret Laurence
2012
Manawaka (4)
Margaret Laurence
Littérature
4 h
À l’âge ingrat de douze ans, Vanessa MacLeod vacille au bord du gouffre séparant l’enfance de l’adolescence. Prise entre ces deux mondes, celle qui « déteste le fait d’être si jeune » grandit dans une imposante maison de briques où elle est un témoin privilégié de la vie qui bat au sein du nid familial. En huit histoires qui forment autant d’étapes d’un parcours menant à l’âge adulte et jalonné d’épreuves, de petits miracles et de grands deuils, elle se fera la chroniqueuse d’un clan fascinant, miné par la maladie et la folie.
Œuvre forte et novatrice tant par sa forme, assemblage de textes indépendants mais finement entrelacés, que par le regard, d’une étonnante justesse, qu’elle pose sur les relations entre les membres d’une même famille, Un oiseau dans la maison est marqué au sceau de la grande dame des lettres canadiennes qu’est Margaret Laurence.
Les devins de Margaret Laurence
2010
Manawaka (5)
Margaret Laurence
Littérature
10 h
Morag Gunn est une écrivaine à succès qui doit faire face au départ de sa fille, Pique, dix-huit ans. Installée en Ontario sur une ferme en bordure d’une rivière coulant « dans les deux sens », elle fait à travers une série d’allers-retours entre passé et présent le point sur les moments les plus douloureux ou les plus grisants de sa vie : son enfance en marge de la société dans la petite ville de Manawaka, sa relation avec Pique, avec Jules Tonnerre, un Métis chanteur de country, son rejet d’un mariage avilissant, sa découverte de l’écriture comme refuge…
Livre à tiroirs au ton prophétique, porté par une lucidité cruelle et belle à la fois, et par un lyrisme inégalé dans l’oeuvre de Margaret Laurence, Les Devins (Prix littéraire du Gouverneur général du Canada) est l’une des oeuvres les plus autobiographiques de l’écrivaine, qui y mêle avec ingéniosité et subtilité différentes voix. Ce livre, le dernier de l’auteure de L’ange de pierre, est considéré par Margaret Atwood comme l’un des meilleurs romans des temps modernes.
Le mur mitoyen de Catherine Leroux
2013
Catherine Leroux
Littérature québécoise
5 h
Madeleine parle toute seule, même quand elle a de la compagnie. Lorsque son fils revient avec une demande qui bouleverse sa vie, elle comprend à qui elle s’adresse quand elle ne parle à personne.
En se serrant la main pour la première fois, Ariel et Marie s’évanouissent. Des années plus tard, ils sont mariés, Ariel est à la tête d’un pays en déroute et ils sont sur le point de défaillir de nouveau.
Entre deux tremblements de terre, Simon et Carmen tentent de poser à leur mère la question la plus ancienne de leur existence. La réponse qu’elle leur livre malgré elle crée entre eux une fracture digne de la faille de San Andreas.
Et quelque part dans le sud des États-Unis, deux petites filles déposent un sou sur le rail d’une voie ferrée.
Entre ces personnages, Catherine Leroux dessine une cloison fine comme un brin d’impossible qui tantôt sépare, tantôt unit, estompant la frontière entre les secrets, la vérité et l’inouï. Une histoire où l’on frappe trois coups sur un mur pour entendre en retour un mystérieux toc toc toc.
Griffintown de Marie Hélène Poitras
2012
Marie Hélène Poitras
Littérature
3 h
Le jour se lève sur Griffintown après le temps de survivance, les mois de neige et de dormance. Hommes et chevaux reprennent le chemin de l’écurie. L’hiver a eu raison de quelques-uns. Certains, comme John, reprennent le collier comme on renoue avec une mauvaise habitude. Pour d’autres, qui traînent plusieurs vies derrière eux, il s’agit souvent du cabaret de la dernière chance. Marie, la Rose au cou cassé, cherche quant à elle un boulot qui la rapprochera des chevaux. Elle ignore ce que lui réserve l’été, le dernier de Griffintown. Car tandis qu’une procession de désespérés défile vers le Far West à la recherche d’une maigre pitance, la Mouche ourdit sa vengeance. Histoire de meurtre, d’amour et d’envie dans un décor où tous les coups sont permis, Griffintown expose au grand jour l’intimité des cochers du Vieux-Montréal, ces cow-boys dans la ville. Un détournement habile, porté par une langue sensible et rude, du western spaghetti sauce urbaine.
L'orangeraie de Larry Tremblay
2013
Larry Tremblay
Littérature
2 h
« Quand Amed pleure, Aziz pleure aussi. Quand Aziz rit, Amed rit aussi. » Ces frères jumeaux auraient pu vivre paisiblement à l’ombre des orangers. Mais un obus traverse le ciel, tuant leurs grands-parents. La guerre s’empare de leur enfance et sépare leurs destins. Amed, à moins que ce ne soit Aziz, devra consentir au plus grand des sacrifices.
Conte moral, fable politique, L’Orangeraie est un roman où la tension ne se relâche jamais. Un texte à la fois actuel et hors du temps qui possède la force brute des grandes tragédies et le lyrisme des légendes du désert. L’Orangeraie a remporté plusieurs prix dont le Prix des libraires du Québec, le Prix littéraire des collégiens et le Prix du Club des Irrésistibles.
Le Christ obèse de Larry Tremblay
2012
Larry Tremblay
Littérature
2 h
Edgar est un trentenaire timide et asocial qui a toujours vécu dans l’ombre de sa mère, décédée depuis peu. Une nuit, dans un cimetière, il assiste à la violente agression d’une jeune femme que quatre cavaliers de l’Apocalypse laissent à demi-morte. Edgar décide de recueillir chez lui la victime inconsciente. Il en fait le serment : il sera son sauveur. Mais que sait véritablement le jeune homme, hanté par le souvenir de sa mère, de la personne qu’il a recueillie ? De son identité, de son passé ? Au fil des jours, une étrange relation fusionnelle s’installe entre les deux êtres, pour le meilleur et pour le pire. Servi par une écriture nerveuse et teintée d’une singulière humanité, Le Christ obèse est un roman implacable sur les racines du Mal et de la Bonté.
Une ouvre forte signée par l’un de nos dramaturges les plus étonnants, qui déploie ici une redoutable maîtrise des mécanismes du suspense.
L'indésirable de Sarah Waters
2010
Sarah Waters
Littérature
12 h
Hundreds Hall n’est plus que l’ombre de lui-même; depuis longtemps les glaces ternies ont cessé de refléter ces fêtes qui animaient le manoir au temps de sa splendeur. Victime elle aussi des ravages de la Seconde Guerre Mondiale et des tensions qui déchirent le tissu social de l’Angleterre, la famille Ayres, qui habite Hundreds depuis des générations, est abandonnée à son triste sort. Malgré la débâcle, la mère tente de cacher son infortune tandis que le fils, blessé au combat, peine à assurer la relève, aidé par sa soeur, Caroline, une femme vive et indépendante. Venu un jour s’occuper d’une domestique souffrante, le docteur Faraday, qui a connu enfant la belle époque du manoir, se lie bientôt d’amitié avec la famille. Il sera avec elle témoin d’une succession d’événements de plus en plus effrayants. Se peut-il que les Ayres, hantés par les souvenirs d’une vie révolue, soient aussi tourmentés par une autre présence rôdant dans les corridors de Hundreds Hall ?
Subtil mélange de fresque familiale, de roman social et de suspense gothique, le cinquième ouvrage de Sarah Waters, finaliste au prix Booker, vient confirmer d’éclatante manière le formidable talent d’une romancière ensorcelante.
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