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Liste des livres

Le rouge et le noir de  Stendhal
1830
Stendhal
Littérature
12 h
Au rouge des armes, Julien Sorel préfèrera le noir des ordres. Au cours de son ascension sociale, deux femmes se singularisent, comme pour figurer les deux penchants de son caractère : Madame de Rênal - le rêve, l’aspiration à un bonheur pur et simple - et Mathilde de La Mole - l’énergie, l’action brillante et fébrile. A ces composantes stendhaliennes (conception de la vie qui dépasse la stratégie narrative pour s’étendre à l’existence de l’auteur) correspondent deux facettes stylistiques : la sobriété et la restriction du champ de vision.
 
 
La case de l'oncle Tom de Harriet Beecher Stowe
1852
Harriet Beecher Stowe
Aventure
12 h
Dans du Kentucky, au XIXe siècle. Mr Shelby est un riche propriétaire terrien. Chez lui, les esclaves sont traités avec bonté. Mais à la suite de mauvaises affaires, il doit vendre le meilleur et le plus fidèle d’entre eux, le vieux Tom. Tom, qui s’est résigné à quitter sa famille, rencontre la jeune Evangeline Saint-Clare, qui incite son père à l’acheter. Un intermède heureux dans sa vie, mais qui sera de courte durée car il va être vendu à nouveau...
 
 
Bartleby le Scribe de Herman Melville
1856
Herman Melville
Littérature étrangère
1½ h
Le narrateur est un homme de loi de Wall Street, qui engage dans son étude un dénommé Bartleby pour un travail de « scribe », c’est-à-dire qu’il recopie des textes. Au fil du temps cet être qui s’est d’abord montré travailleur, consciencieux, lisse, ne parlant à personne, révèle une autre part de sa personnalité : il refuse certains travaux que lui demande son patron. Il ne les refuse pas ouvertement, il dit simplement qu’il « préférerait ne pas » les faire, et ne les fait pas. Et cette phrase revient alors systématiquement dans sa bouche : « I would prefer not to », traduite en français par « je ne préférerais pas », ou « je préférerais ne pas » ou encore « j’aimerais mieux pas ». Peu à peu, Bartleby cesse complètement de travailler, mais aussi de sortir de l’étude où il dort. Il ne mange rien d’autre que des biscuits au gingembre, et refuse même son renvoi par son employeur.
Mort dans l'après-midi de Ernest Hemingway
1900
Ernest Hemingway
Littérature américaine
9 h
La queue du taureau se dressa, sa tête se baissa. Il chargea, et, quand il atteignit Hernandorena, l’homme agenouillé fut enlevé d’un bloc, balancé en l’air comme un paquet, les jambes alors dans toutes les directions, puis retomba à terre... Hernandorena se leva, avec du sable sur son visage blanc, et chercha après son épée et l’étoffe. Quand il se mit debout, je vis, dans la soie lourde et le gris maculé de ses culottes de location, une ouverture nette et profonde par où l’on voyait le fémur à nu depuis la hanche et presque jusqu’au genou.
La guerre du feu de J.-H. Rosny Aîné
1911
J.-H. Rosny Aîné
Roman Histo
4 h
L’époque : la préhistoire.
Le lieu : les marais, les cavernes, les forêts.
Les héros : la tribu des Oulhamr.
Leur but : survivre.  La Guerre du feu est un roman d’aventures de J.-H. Rosny Aîné, pseudonyme de Joseph-Henri Boex (1856 - 1940), ayant pour cadre la Préhistoire.
Une tribu d’hommes préhistoriques, les Oulhamrs, vit dans la peur de perdre son bien le plus précieux, le feu, qui facilite la vie des hommes mais qui les rend aussi esclaves de son entretien. En effet, la tribu sait conserver les braises et les flammes animées, mais elle ne sait pas faire naître le feu. Celui-ci constitue donc un trésor qui doit être surveillé. Il est conservé dans des cages gardées par quatre femmes et deux guerriers jour et nuit.
Un jour, lors d’une guerre avec une autre tribu, les précieuses cages sont détruites. C’est une grande catastrophe pour les Oulhamrs. Livrés à la nuit, ils sont condamnés à mourir de froid et de maladie ou à se faire manger par les bêtes sauvages. Le chef décide de fuir avec sa tribu.
Celui qui reviendra avec le feu, promet le chef, gagnera le commandement de la tribu tout entière. Il pourra également épouser la nièce du chef, Gammla.
Cette œuvre lui vaudra un immense succès. Elle bénéficiera notamment de 2 adaptations cinématographiques, dont celle rendue célèbre par le réalisateur Jean-Jacques Annaud en 1981.
 
 
Le Songe de Henry de Montherlant
1922
Alban de Bricoule (3)
Henry de Montherlant
Littérature
5½ h
Ce roman lyrique, le premier de Montherlant - il a été publié en 1922 -, a pour héros Alban de Bricoule, que l’on retrouvera dans Les Bestiaires. Alban, pendant la guerre de 1914-1918, affirme son goût du courage et du sacrifice, son ironie, son égotisme souverain. La guerre n’est pour lui qu’une occasion exaltante de se réaliser. Il lui sacrifie son amour pour Dominique, dont la passion risque de l’amoindrir. Un ordre féminin de la sensibilité et du cœur s’oppose à un ordre mâle, guerrier, et c’est ce dernier qui l’emporte. 
Le Frère-de-la-Côte de Joseph Conrad
1923
Joseph Conrad
Littérature
6½ h
Conrad ne se résume pas à Lord Jim.
Méconnu, ce superbe roman est le dernier éclat d’un phare de la littérature maritime, le dernier publié du vivant de l’auteur, un génie de l’écriture au sommet de son art. Exceptionnellement, pour un roman de Conrad, l’action se déroule en France, sur la côte de Provence. Dans la droite ligne des héros de Conrad, Joseph Peyrol, vieil écumeur des mers, aspire au repos. Il livrera, sur la presqu’île de Giens, son dernier combat, entre le siège de Toulon et Trafalgar.
Amour et espionnage, guerre et intrigues mêlent leurs trames pour broyer les vies. Juste avant l’avènement de l’Empire, l’action trouve son cadre dans un épisode de la rivalité navale franco-anglaise. Mais, au-delà du beau roman d’aventures, les héros de Conrad, malgré leur force de caractère, leur indépendance, leur capacité à la solitude nous apportent leur vision lucide, parfois mélancolique, de l’inutilité de tout combat face à la destinée. Une leçon d’indomptable énergie et de maîtrise de soi. Joseph Peyrol est un Tom Lingard, ployé sous les ans.
Du pur Conrad.
Les bestiaires de Henry de Montherlant
1926
Alban de Bricoule (2)
Henry de Montherlant
Littérature
5 h
Dès sa première adolescence, Montherlant s’est enthousiasmé pour les courses de taureaux , découvertes au cours de vacances en Espagne. Il a lui-même pratiqué l’art tauromachique et a reçu en 1925 un assez grave coup de corne. Les Bestiaires - où l’on retrouve le héros du Songe, Alban de Bricoule, rajeuni de quelques années - est l’oeuvre que l’écrivain a tirée de son expérience des taureaux et de sa connaissance de l’Espagne. Dans les corridas, Montherlant ne voit pas seulement une épreuve tragique où l’homme affronte la mort, mais une cérémonie religieuse, un sacrifice sanglant hérité de l’ancienne religion de Mithra.
Moustique de Henry de Montherlant
1929
Henry de Montherlant
Littérature
2½ h
L’histoire met en scène un écrivain qui prend à son service un garçon de quatorze ans rencontré dans les rues de Marseille, Vincent, surnommé Moustique, et l’emmène en voyage. Moustique est un personnage plein de fantaisie, débrouillard, qui a aussi sa fierté et son goût de l’indépendance. C’est surtout un conteur merveilleux. « La verve, le bonheur d’expression lui viennent aussi simplement que la respiration. »
Moustique est un roman picaresque, les aventures d’un homme et d’un adolescent entre lesquels il y avait toute la vie dans sa fantaisie. Ce récit de la liberté de vivre et d’agir, Montherlant l’a écrit en 1929 et ne l’a jamais fait publier. Il est paru, pour la première fois, en 1986. 
La clé de verre de Dashiell Hammett
1932
Dashiell Hammett
Policier
4½ h
Le sénateur Ralph Henry est candidat à la mairie. À la veille des élections, son fils est découvert assassiné dans la rue. Des lettres anonymes, puis la presse, accusent l’influent politicien Paul Madvig, principal soutien du sénateur dont il doit épouser la fille Janet. Alors que la guerre reprend entre les gangs pour s’assurer le contrôle de la ville, Ned Beaumont, collaborateur de Madvig, s’efforce d’innocenter son ami.
Publié en 1931, La Clé de verre met en évidence la collusion entre la pègre et les politiciens. Au sein de cet environnement frelaté, évolue le loyal et sensible Beaumont, personnage bien plus complexe que les habituels enquêteurs “durs à cuire”. Il est au centre de toutes les intrigues - policière, politique, amoureuse et psychologique - qui traversent ce livre considéré comme le chef-d’oeuvre de Dashiell Hammett.
La moisson rouge de Dashiell Hammett
1932
Dashiell Hammett
Policier
4½ h
Depuis quarante ans, Donald Willsson règne en maître absolu sur Personville, petite cité minière du Montana. Pour contrer l’agitation syndicale, il a fait appel à des gangsters qui ont pris le contrôle de la ville. Scandalisé par cette situation, son fils Donald engage un détective, le Continental Op, mais est assassiné peu avant l’arrivée du privé. Celui-ci, après avoir démasqué le meurtrier, décide par loyauté envers son client, de “nettoyer” la ville.
Premier du genre, ce livre, publié d’abord en feuilleton dès 1927, constitue l’archétype du roman noir. Dashiell Hammett impose une nouvelle forme d’écriture objective et traite de la vie sociale avec une extrême violence. Personville - et son alliance entre les hommes de pouvoir et la pègre - est un microcosme des États-Unis à l’époque de la prohibition. Créant un thème repris depuis par de nombreux romanciers, le Continental Op, enquêteur anonyme favori de l’auteur, se retrouve seul contre tous.
Sang maudit de Dashiell Hammett
1933
Dashiell Hammett
Policier
4½ h
Le détective anonyme, Continental Op, narrateur de cette histoire, est envoyé par une compagnie d’assurance chez les Leggett qui viennent d’être cambriolés, des diamants ont disparu. Seul témoin : leur fille Gabrielle, jeune femme instable au visage de renard et aux fréquentations douteuses... Si Gabrielle est sa principale suspecte, le détective découvre que le père de celle-ci a lui aussi beaucoup de secrets et que les morts violentes se succèdent autour des Leggett. La jeune Gabrielle, accroc à la morphine, adepte des sectes, quant à elle, est persuadée qu’une malédiction pèse sur sa famille. Dans le San Francisco des années 20, ce qui n’était qu’une simple enquête sur un vol de bijoux devient une course contre la folie.
La Condition humaine de André Malraux
1933
Goncourt 1933
André Malraux
Littérature
7½ h
« Si toute condition humaine n’est pas renfermée dans ces pages, du moins est-il certain qu’elle ne cesse pas d’y être en question, et si tragiquement, si profondément que le livre se trouve encore accordé par ses accents aux peines les plus lourdes et aux plus grandes souffrances. C’est un sûr gage de son exceptionnelle valeur. [...] La plus grande beauté du livre - et je ne dis rien de l’intensité de certaines descriptions ou de certaines scènes qui appellent l’image de reproduction cinématographique - est dans quelques conversations terriblement lucides au cours desquelles les personnages, haussés au-dessus d’eux-mêmes par l’événement, livrent tout leur secret. C’est là qu’il faut chercher l’esprit de l’œuvre, la définition qu’on peut tirer de notre condition.Nous sommes seuls, d’une solitude que rien ne peut guérir, contre laquelle nous ne cessons pas de lutter. »
Jean Guéhenno.
 
 
Le Chiendent de Raymond Queneau
1933
Deux Magots 1933
Raymond Queneau
Littérature
6 h
Depuis qu’elle avait vu un homme écrasé, vers les cinq heures de l’après-midi, devant la gare du Nord, Mme Cloche était enchantée. Naturellement elle disait qu’elle n’avait jamais vu une chose plus horrible que ça ; et il devait en être ainsi, car le pauvre Potice avait été soigneusement laminé par un autobus. Par une série de hasards soigneusement préparés, elle se trouva assise, vers la même heure, en face du même endroit, à la terrasse d’un café qu’une bienheureuse coïncidence avait justement placé là. Elle commanda une camomille, et patiemment, attendit que la chose se renouvelât.
Les Célibataires de Henry de Montherlant
1934
Henry de Montherlant
Littérature
4½ h
M. de Coëtquidan descendit l’étage, et pénétra dans la cuisine. Dans le sucrier, il prit trois sucres, dans un compotier, trois noix ; le tout fut empoché.
Un litre de vin rouge était entamé ; il en mit le goulot à sa bouche, en but la valeur d’un verre, s’essuyant la bouche avec le revers de son veston. Il trempa dans la confiture une cuiller, et s’en fit du bien. Il était en train de laver la cuiller - tout cela dans le plus grand silence - quand, derrière la porte, une voix trémulante cria : - Qui est là ?
Les jeunes filles de Henry de Montherlant
1934
Les jeunes filles (1)
Henry de Montherlant
Littérature
4 h
En se penchant un peu en arrière, il voyait, derrière le dos de Solange, la jeune femme qui était assise à côté d’elle ; adossée dans son fauteuil, elle écoutait, bouche entrouverte et les yeux clos. Elle n’était pas jolie, mais Costals la désirait : 1e parce qu’il trouvait convenable que, dans la même minute où il caressait pour la première fois une jeune personne, il en désirât une autre; 2e parce que, donnant l’apparence du sommeil, il était impossible qu’elle ne levât pas en lui la pensée d’abuser de ce sommeil; 3e parce qu’il lui semblait que, pour éprouver une telle extase d’un phénomène aussi insipide que cette musique, il fallait qu’elle fût détraquée ; or, il n’aimait que les filles saines et simples, comme Solange, c’est pourquoi cela lui était agréable d’avoir envie d’une femme détraquée.
L'adieu aux armes de Ernest Hemingway
1935
Ernest Hemingway
Littérature américaine
6 h
Frédéric Henry, jeune Américain volontaire dans les ambulances sur le front d’Italie, pendant la Première Guerre Mondiale, est blessé et s’éprend de son infirmière, Catherine Barkley. Avec Catherine, enceinte, il tente de fuir la guerre et de passer en Suisse, où le destin les attend.
Un des meilleurs romans de guerre.
Un des plus grands romans d’amour.
 
 
Les disparus de Saint-Agil de Pierre Véry
1935
Pierre Véry
Policier
9
4 h
Le dortoir de la pension de Saint-Agil. Mathieu, n°95 pour ses amis, ne dort pas. Le surveillant général aux allures d’espion n’est pas en vue : vite, Mathieu gagne la salle des sciences où veille le squelette Martin. C’est là le repaire de la bande des Chiche-Capon dont il fait partie avec le n°22 et le n°7. Tous leurs trésors sont cachés là. Dont un gros cahier témoin de leurs secrets. Alors que Mathieu s’apprête à y inscrire quelques lignes, un léger crissement lui fait dresser la tête, avant de le précipiter vers le dortoir... Le lendemain, le n°95 disparaît, premier des étranges événements qui allaient troubler la calme pension Saint-Agil.
 
 
Les Derniers Jours de Raymond Queneau
1936
Raymond Queneau
Littérature
4 h
Les derniers jours, dont la mort constitue le thème dominant, peut se lire comme le roman de la désillusion : les étudiants y vivent presque inconsciemment les derniers jours de leur jeunesse, les vieillards les derniers jours d’une existence marquée par l’échec et, comme le remarque en philosophe averti Alfred, le garçon de café adonné à l’astrologie, seul personnage clairvoyant autour duquel gravite tout ce monde dérisoire qu’il observe à distance, le temps n’est pas loin où la planète cessera elle-même d’exister.
Jeumont, 51 minutes d'arrêt de Georges Simenon
1936
Maigret (20)
Georges Simenon
Policier
½ h
Jeumont, 51 minutes d’arrêt est une nouvelle de Georges Simenon publié en 1944 dans le recueil Les Nouvelles Enquêtes de Maigret. Elle a été écrite à Neuilly-sur-Seine en octobre 1936.
Dans un train venant de Pologne, via l’Allemagne et la Belgique, l’inspecteur Vinchon vient de contrôler les voyageurs d’un compartiment de première classe et d’y découvrir un homme mort. Si le médecin qui l’a examiné n’avait pas déshabillé la victime, on aurait pu croire à une fin naturelle. Or, sous le sein gauche, la marque d’une piqûre se voit difficilement dans le gras de la peau : on lui a enfoncé une aiguille dans le cœur et Vinchon a bien affaire à un meurtre. Date de parution 1944 (écrit en 1936)
L'Affaire du boulevard Beaumarchais de Georges Simenon
1936
Maigret (21)
Georges Simenon
Policier
½ h
Le dimanche de la Toussaint, au soir, Louise est retrouvée morte. Son décès donne tous les signes de l’empoisonnement. Le docteur, précise que Louise a agonisé dans d’atroces convulsions et attribue la mort à l’absorption d’une forte dose de digitaline. Le mari et son amante sont les premiers suspects. Maigret va longuement interroger cette dernière, sœur de la victime. Date de parution 1944 (écrit en 1936)
La Péniche aux deux Pendus de Georges Simenon
1936
Maigret (22)
Georges Simenon
Policier
½ h
Une péniche, “L’Astrolabe”, s’est échouée au Coudray en naviguant sur la Seine. L’éclusier a entendu appeler au secours vers six heures du matin. Une fois le bateau hors de danger, on trouve à l’intérieur, Arthur et Emma Aerts. Ils sont tous deux pendus.
La Péniche aux deux pendus est une nouvelle de Georges Simenon publié en 1944 dans le recueil Les Nouvelles Enquêtes de Maigret. Elle a été écrite à Neuilly-sur-Seine en 1936.
La Fenêtre ouverte de Georges Simenon
1936
Maigret (23)
Georges Simenon
Policier
½ h
Maigret a rendez-vous avec M Laget, patron de la société « Le Commerce Français ». Au même moment, une détonation retendit. Le commissaire se précipite dans le bureau de Laget. Court et gras, le directeur du Commerce Français (un peu plus de cinquante ans) est affalé en arrière sur une chaise, une plaie béante à la tempe droite. Sur le tapis, sous sa main qui pend, un revolver.
Peine de Mort de Georges Simenon
1936
Maigret (24)
Georges Simenon
Policier
0 h
Jehan d’Oulmont, un jeune homme d’une riche famille belge, est accusé du meurtre de son oncle. Pendant son interrogatoire à la PJ, il nie tout. Faute de preuves, on le relâche, mais Maigret le prend en filature. Il le suit jusqu’à Bruxelles, sans le lâcher d’une semelle, comptant sur le fait que le présumé coupable fera un geste qui le trahira...
Pitié pour les femmes de Henry de Montherlant
1936
Les jeunes filles (2)
Henry de Montherlant
Littérature
3½ h
« Quand Mlle Dandillot venait, le soir, avenue Henri-Martin, son premier geste était d’éteindre l’électricité. Et il s’était fait une sorte de rite. Il la déshabillait peu à peu tandis qu’elle restait debout et petite devant lui, dans sa pose familière, le front un peu baissé, le regardant sans la moindre fausse honte, avec ses yeux bleu sombre, plus grands et plus sombres - presque noirs - dans l’obscurité de la pièce, comme s’ils avaient bu en partie les ténèbres de la nuit (c’était pour cela que cette nuit était si claire au-dessus du monde). »
Les Larmes de Bougie de Georges Simenon
1936
Maigret (25)
Georges Simenon
Policier
½ h
En automne, dans un hameau perdu au cœur de la forêt d’Orléans (Loiret, France) où l’on s’éclaire encore à la bougie bien qu’on ne soit qu’à une centaine de kilomètres de Paris, les sœurs Potru, Amélie (soixante-cinq ans) et Marguerite (soixante-deux ans) ont été sauvagement agressées.
Rue Pigalle de Georges Simenon
1936
Maigret (26)
Georges Simenon
Policier
0 h
Un matin, alors qu’il arrive au Quai des Orfèvres, Maigret apprend par un coup de téléphone anonyme qu’une bagarre a eu lieu dans un petit bar  de Pigalle : un règlement de comptes entre truands. Maigret se rend sur place, où il n’y a pas trace de cadavre: le commissaire s’installe, et  interroge « sans en avoir l’air » les habitués du lieu.
Rue Pigalle est le cinquième volet d’une série de cinq nouvelles qui font l’objet d’un concours hebdomadaire. Chaque nouvelle s’étend sur deux numéros : dans le premier sont posés tous les éléments de l’énigme ; dans le second, en quelques lignes, est donné son dénouement.
Monsieur Lundi de Georges Simenon
1936
Maigret (27)
Georges Simenon
Policier
½ h
Devant la grille noire d’un petit hôtel particulier de Neuilly-sur-Seine, Maigret marque un temps avant de sonner. Lorsqu’on vient lui répondre, il remet sa carte de visite à son interlocuteur et demande à voir le docteur Barion.
Le médecin le reçoit dans son cabinet. Il a les yeux cernés et le teint pâle d’un homme qui n’a pas dormi depuis plusieurs jours. Trois semaines plus tôt, la bonne du docteur, une jeune Bretonne nommée Olga Boulanger, a été retrouvée morte dans cette même maison. Bien que le décès d’Olga ait été assez mystérieux, le médecin de l’état civil a délivré le permis d’inhumer.
La route au tabac de Erskine Caldwell
1937
Erskine Caldwell
Littérature américaine
4 h
La Route au tabac, récit composé d’épisodes burlesques, tous construits autour du fermier Jeeter Lester et de sa famille. Ada, sa femme, malade, la grand-mère dont personne ne s’occupe, Ella May, la fille nymphomane au bec de lièvre, le fils Dude et la petite soeur âgée de douze ans, déjà mariée au voisin. Le seul fil conducteur du livre est la faim et tous les stratagèmes imaginés par la famille pour tenter de la combler. La réalité décrite par Caldwell, à peine déformée, est une vision du Sud très proche de celle de Faulkner, sur fond de modernisation et d’expropriation du monde rural. Mais, chez lui, l’angoisse est diffuse, non dite, comme si les personnages n’avaient aucune conscience de leur état. Ce qui donne au livre sa grande force et son côté le plus étonnant.
 
 
Le démon du bien de Henry de Montherlant
1937
Les jeunes filles (3)
Henry de Montherlant
Littérature
3½ h
Costals, qui se plaisait en compagnie de Solange, est maintenant confronté à l’« hippogriffe nuptial » : le mariage que lui réclament la donzelle et ses parents ! Dans la comédie de l’homme amoureux, il ne peut plus nier combien il tient à son indépendance au-dessus de toute chose. D’abord, il y a l’écriture, incompatible avec le couple, lequel brise son énergie créatrice. Et puis les plaisirs de la chair, avec toutes les femmes, dont il ne se prive pas même en étant engagé envers Solange. Costals contrôle tout : sa vie, son œuvre, ses femmes. Pour la première fois, il se voit envahi par le devoir conjugal : en 1927, on doit épouser la femme qu’on dépucèle. Bref, il a peur du mariage.
Tantôt à Paris, tantôt à Gênes, puis au Maroc, Costals tergiverse, soufflant le oui et le non, le chaud et le froid. Cette grue, s’il l’épouse, c’est plutôt par charité, par goût de bien faire les choses plutôt que pour lui-même. Dans son indécision, il avance d’un pas, fait une promesse, recule de deux pas, prononce des mots assassins. À force de manipulations, il s’interroge plus profondément : va-t-il vraiment l’épouser ? Ce serait une bonne expérience pour son œuvre, d’incarner l’homme marié. Solange, c’est une bonne fille après tout, docile, discrète, accommodante…
En avoir... ou pas de Ernest Hemingway
1937
Ernest Hemingway
Littérature américaine
4 h
Comme il se tenait là, avec la mitraillette dans sa main gauche, jetant un regard circulaire avant de refermer le panneau à l’aide du crochet terminant son bras droit, le Cubain qui était allongé à bâbord et qui avait reçu trois balles dans l’épaule se mit sur son séant, visa soigneusement et lui envoya une balle dans le ventre.
La rose de Java de Joseph Kessel
1937
Joseph Kessel
Littérature
3 h
1919, Extrême-Orient. Après avoir parcouru la moitié du monde pour servir en Sibérie, deux lieutenants aviateurs français regagnent leur patrie. Ils sont très jeunes, ardents à vivre vite et fort : alcool, jeu, rixes et femmes. Ils embarquent à Kobé (Japon) sur un vieux cargo hollandais, la Rose de Java, qui doit les mener à Shanghaï. Ils croyaient y trouver quelques jours de repos, mais ils découvrent à bord une jeune femme surnaturellement belle, séquestrée dans une cabine par un vieil Anglais. Qui est cette femme ? Et lequel des deux jeunes gens en fera sauvagement la conquête au péril de sa vie ? Telle est l’histoire que nous conte sans laisser un instant de répit au lecteur, l’un de nos plus grands romanciers de l’aventure.
Une erreur de Maigret de Georges Simenon
1937
Maigret (28)
Georges Simenon
Policier
0 h
La jeune Emilienne, vendeuse à la Librairie Spéciale, 27 bis rue Saint-Denis (Paris, France), est retrouvée morte dans la cave du magasin après avoir absorbé huit comprimés de somnifère. Son patron, Eugène Labri (quarante-cinq ans) affirme n’avoir rien vu et, en quittant son commerce, vers dix heures, ne s’être pas rendu compte que son employée n’était pas à son poste.
Mangeclous de Albert Cohen
1938
Albert Cohen
Littérature
8½ h
Mangeclous, un des sommets de la littérature contemporaine. Mangeclous, livre plein d’une verve triomphale, livre d’une liberté extraordinaire (nous sommes à l’époque des livres contraints), livre riche (nous sommes à l’époque des livres pauvres), livre gras (nous sommes à l’époque des livres maigres), grand livre enfin. Mangeclous est pour moi l’exemple à peu près unique, dans la littérature contemporaine, d’une épopée comique, c’est-à-dire d’un comique grand. Une épopée, et pourtant on ne cesse pas de hurler de rire. Un héros comme Mangeclous atteint à l’épique. Il y a là, à mon sens, quelque chose sans aucune espèce de comparaison. Il y a du souffle de Rabelais. C’est comme dans Rabelais: on accepte tout. On accepte tout parce qu’il y a un amour du personnage, parce qu’il y a une manière démesurée de le traiter qui fait que simplement on est ébloui. L’admirable Mangeclous, un grand héros comique d’une drôlerie extraordinaire. Le comique de Mangeclous est juif par sa subtilité, par les récifs de mélancolie qui affleurent soudain, par l’observation féroce et tendre qui le nourrit. Mais ce roman acquiert une portée générale par son humanité, son grand rire salubre, sa verve populaire. Sa fraîcheur, sa fruste saveur, sa robuste simplicité le font accéder à la majesté des légendes populaires et des grandes épopées.
Mademoiselle Berthe et son amant de Georges Simenon
1938
Maigret (29)
Georges Simenon
Policier
½ h
Maigret, à la retraite dans sa petite maison de Meung-sur-Loire, reçoit une lettre d’appel au secours d’une jeune femme à Paris: intrigué, il se rend au domicile de Mlle Berthe, à Montmartre. Celle-ci lui raconte qu’elle est menacée de mort par son amant, qui a participé à un cambriolage. Elle a été écrite à Porquerolles pendant l’hiver 1937-1938.
Tempête sur la Manche de Georges Simenon
1938
Maigret (30)
Georges Simenon
Policier
½ h
Le couple Maigret se rend à Dieppe pour prendre un bateau pour l’Angleterre. Le temps est tellement mauvais que la traversée de la Manche ne peut être assurée. Les Maigret doivent s’installer dans une pension de la ville portuaire.
Le soir même, Jeanne Fénard, une jeune femme qui travaille comme bonne à la pension où les Maigret sont descendus, est abattue.
L'Improbable Monsieur Owen de Georges Simenon
1938
Maigret (32)
Georges Simenon
Policier
½ h
Maigret, passe ses vacances sur la Côte d’Azur, dans un palace de Cannes. Le portier du palace, M. Louis, est une vieille connaissance du commissaire. Bien décidé à profiter du soleil méditerranéen, Maigret va cependant devoir se charger d’une enquête, sur la demande de M. Louis: dans une chambre de l’hôtel, occupée par un vieux Suédois toujours vêtu de gris, on a découvert le cadavre d’un jeune homme, noyé dans la baignoire.
Le notaire de Châteauneuf de Georges Simenon
1938
Maigret (31)
Georges Simenon
Policier
1 h
Maigret, à la retraite dans sa maison de Meung-sur-Loire, est interrompu dans ses activités de jardinage par la visite d’un notaire, venu lui demander son aide. Le notaire est collectionneur d’ivoires gravés, et depuis quelques semaines, ses pièces de collection disparaissent de façon mystérieuse.
Ceux du Grand-Café de Georges Simenon
1938
Maigret (33)
Georges Simenon
Policier
½ h
Maigret, à la retraite dans sa maison de Meung-sur-Loire, est un peu désœuvré. Pour occuper ses journées, il prend l’habitude de jouer aux cartes avec les habitués du Grand-Café. L’ex-commissaire s’enlise dans sa vie de rentier, jusqu’au jour où un drame bouleverse la petite ville : un des partenaires de jeu est retrouvé au volant de sa camionnette, une balle dans la poitrine.
L'Étoile du nord de Georges Simenon
1938
Maigret (34)
Georges Simenon
Policier
½ h
Maigret se trouve à quarante-huit heures de la retraite. Dans une chambre de l’hôtel de l’Étoile du Nord, on trouve le corps d’un voyageur de commerce, Georges Bompard. Il a été assassiné d’un coup d’un couteau. Maigret se rend sur les lieux, et alors qu’il visite les chambres, une jeune femme tente de s’enfuir. Devant son comportement bizarre, Maigret décide de l’emmener au Quai des Orfèvres pour l’interroger.
L'Auberge aux noyés de Georges Simenon
1938
Maigret (35)
Georges Simenon
Policier
½ h
Le commissaire Maigret se rend à Nemours. Pendant son séjour, il se produit dans les environs un événement curieux, à propos duquel il diligente une enquête. En effet, sur la route qui lie Nemours à Montargis, non loin d’un restaurant appelé “L’Auberge aux Noyés”, un camion heurte une voiture et la précipite dans le Loing.
Lorsqu’on retire le véhicule de la rivière, on ne trouve pas trace de son ou ses occupants. Par contre, dans le coffre, on fait une macabre découverte : une femme, la gorge tranchée, y est enfermée.
Stan le tueur de Georges Simenon
1938
Maigret (36)
Georges Simenon
Policier
½ h
Maigret et ses inspecteurs ont organisé une planque devant un hôtel de la rue de Birague, où se terre la bande des Polonais, des bandits qui attaquent des fermes isolées du Nord de la France. Un étrange bonhomme, polonais lui aussi, vient proposer à Maigret son aide pour arrêter le chef de la bande, Stan le tueur.
Les lépreuses de Henry de Montherlant
1939
Les jeunes filles (4)
Henry de Montherlant
Littérature
4½ h
Il y a trois cents lépreux dans Paris, dont vingt seulement sont hospitalisés, et dans la salle commune, encore. Les autres se promènent la canne à la main. Peut-être le garçon qui nous a servis... Il y a des femmes qui ont vécu trente ans avec un mari lépreux et n’ont pas été contaminées. Tout ce que je vous dis, ce ne sont pas des boniments qu’on m’a racontés pour me rassurer. On me l’a dit, mais je l’ai lu aussi dans un livre de médecine. Vous n’avez qu’à en acheter un. - Mais comment avez-vous attrapé cela ? Si vous l’avez attrapé, car je ne peux pas y croire. - Avec une femme. 
Des souris et des hommes de John Steinbeck
1939
John Steinbeck
Littérature américaine
2½ h
Les deux hommes levèrent les yeux car le rectangle de soleil de la porte s’était masqué. Debout, une jeune femme regardait dans la chambre. Elle avait de grosses lèvres enduites de rouge, et des yeux très écartés fortement maquillés. Ses ongles étaient rouges. Ses cheveux pendaient en grappes bouclées, comme des petites saucisses. Elle portait une robe de maison en coton, et des mules rouges, ornées de petits bouquets de plumes d’autruche rouges.
 
 
La Vieille dame de Bayeux de Georges Simenon
1939
Maigret (37)
Georges Simenon
Policier
½ h
Maigret prend connaissance d’un billet d’un magistrat lui recommandant de recevoir Cécile Ledru, dans le cadre d’une affaire de famille à traiter avec la plus grande circonspection. Une fois de plus, il s’agit d’un parent de quelque haut fonctionnaire ou de quelque personnage considérable qu’il faudra ménager.
Cécile Ledru (vingt-huit ans) confie à Maigret les soupçons qu’elle porte sur le décès de Joséphine Croizier (soixante-huit ans), une riche veuve dont elle était la demoiselle de compagnie. Cécile porte à la victime une grande affection : c’est elle qui l’a recueillie après la mort de ses parents et elle lui doit tout.
L'Amoureux de madame Maigret de Georges Simenon
1939
Maigret (38)
Georges Simenon
Policier
½ h
Lorsque le gardien du square donnant sous les fenêtres de Maigret ferme la quatrième grille, le commissaire constate que, curieusement, celui-ci n’a pas vu l’homme au complet gris, assis sur un banc. Maigret prend son veston et descend sur la place ; il se rend directement auprès de l’inconnu. Par la fenêtre, Mme Maigret voit son mari penché sur l’homme assis et hocher négativement la tête. Il est mort.
L’enquête établit que l’homme (surnommé l’amoureux de Maigret par le commissaire) a été abattu à l’aide d’une carabine à air comprimé. Le coup est certainement parti d’un appartement donnant, comme celui des Maigret, sur la place des Vosges. Mais la surprise tient essentiellement au fait que la victime est en réalité un jeune homme de vingt-huit ans, qui portait un déguisement.
Les caves du Majestic de Georges Simenon
1939
Maigret (39)
Georges Simenon
Policier
2½ h
Il y a le Paris de l’opulence et des raffinements délicats. Il y a celui des petits matins blêmes et des couples éreintés. Prosper Donge, employé d’un palace situé sur les Champs-Élysées, trouve de bon matin le cadavre d’une cliente tassé dans l’une des quatre-vingt-douze armoires métalliques du vestiaire. Cette jeune Américaine aurait été étranglée alors que le mari était absent pour affaires. Que faisait-elle là ? Maigret découvre alors pour les besoins de l’enquête un monde à part fait de coulisses et de pièces cachées ; un monde avec ses codes et ses drames où s’affairent des anonymes et où la richesse extrême côtoie la précarité, la fatigue et le travail de ceux qui, dans l’ombre, servent, regardent, ressentent et n’en pensent pas moins... Le roman a d’abord été prépublié dans l’hebdomadaire Marianne en 1940.
Pour qui sonne le glas de Ernest Hemingway
1940
Ernest Hemingway
Littérature américaine
11 h
« Pas d’adieu, guapa, parce que nous ne sommes pas séparés. J’espère que tout ira bien dans les Gredos. Va maintenant. Va pour de bon. Non », il continuait à parler tranquillement, sagement, tandis que Pilar entraînait la jeune fille. « Ne te retourne pas. Mets ton pied dans l’étrier. Oui. Ton pied. Aide-la », dit-il à Pilar. « Soulève-la. Mets-la en selle. » Il tourna la tête, en sueur, et regarda vers le bas de la pente puis ramena son regard à l’endroit où la jeune fille était en selle avec Pilar auprès d’elle et Pablo juste derrière. « Maintenant, va », dit-il. « Va. » Elle allait tourner la tête. « Ne regarde pas en arrière », dit Robert Jordan. « Va. » Et Pablo frappa le cheval sur la croupe avec une entrave...
La Maison du juge de Georges Simenon
1940
Maigret (40)
Georges Simenon
Policier
2½ h
Tombé en disgrâce sans trop savoir pourquoi, Maigret a été nommé en Vendée où il s’ennuie. Un jour pourtant, un douanier qu’il connaît lui envoie sa femme pour signaler la présence d’un cadavre dans la maison de leur voisin, un ancien juge en retraite. Maigret arrive dans un village de pêcheurs méfiants, obéissant à ses propres règles et faisant front devant l’étranger. Ce que Maigret va découvrir à force de patience dépasse le simple fait divers. Le juge ne nie pas. Il y avait bien un mort chez lui dont il a voulu se débarrasser à la faveur de la marée.
S’il n’avait jamais vu la victime et ne sait pas comment ni pourquoi l’inconnu est venu se faire tuer chez lui, le petit homme, remarquable de calme et de distinction, a bien d’autres choses à raconter... 
L'Homme dans la rue de Georges Simenon
1940
Maigret (41)
Georges Simenon
Policier
½ h
On a découvert au Bois de Boulogne le cadavre d’un médecin menant une existence mondaine, tué d’un coup de revolver. Devant l’absence d’indices, Maigret décide de faire une reconstitution, espérant ainsi qu’un des badauds présents le mènera sur une piste. C’est ainsi que va commencer une chasse à l’homme qui va durer cinq jours.
Elle a été écrite à Nieul-sur-Mer en 1939.
Cécile est morte de Georges Simenon
1941
Maigret (42)
Georges Simenon
Policier
2½ h
Maigret s’en veut. Il aurait dû savoir. Elle lui avait pourtant demandé de l’aide. Cécile venait chaque matin, les derniers temps, l’attendre dans l’antichambre de son bureau de la P.J., à tel point que ses collègues jasaient et se moquaient de lui. Elle attendait, espérait, racontait à nouveau que quelqu’un, chez sa tante, entrait sans laisser de traces. Visitait... Maigret était occupé. Un gang de Polonais. Les affaires courantes...  Il aurait dû savoir. 
Vente à la bougie de Georges Simenon
1941
Maigret (43)
Georges Simenon
Policier
½ h
Le 14 janvier, dans une auberge du Pont-du-Grau, des paysans sont venus pour la vente aux enchères d’une cabane, des prés attenants et de bétail. L’un des éventuels acheteurs, Borchain, a eu l’imprudence de montrer son portefeuille plein de billets. Or, pendant la nuit suivante, dans une chambre de l’auberge, on a retrouvé le cadavre de Borchain, le crâne fracassé. Maigret, qui dirige à cette époque la Brigade mobile de Nantes, se rend sur les lieux pour interroger les occupants de l’auberge.
Signé Picpus de Georges Simenon
1941
Maigret (44)
Georges Simenon
Policier
2½ h
« Demain, à cinq heures de relevée, je tuerai la voyante. Signé : Picpus. » Qui est ce Picpus ? Quelle voyante ? Pourquoi ce crime invraisemblable et sans mobile annoncé ? Maigret, qui a fait établir une surveillance très large au risque d’être ridicule, en arrive, pour la première fois de sa carrière, à souhaiter que le meurtre ait bien lieu. Ce qui arrive en effet. Une Mlle Jeanne est poignardée chez elle dans son boudoir. Dans la cuisine mitoyenne est enfermé à clef un vieil homme en pardessus, calmement assis sur une chaise. Il attend. Il semble n’avoir rien vu et pleure doucement à la nouvelle du drame.
La ferme africaine de Karen Blixen
1942
Karen Blixen
Littérature
7½ h
« J’ai possédé une ferme en Afrique, au pied du Ngong. » Ainsi commencent les souvenirs de sa vie au Kenya d’une jeune aristocrate danoise à la veille de la Première Guerre mondiale. Lorsqu’elle rejoint son mari dans ce pays, Karen Blixen est loin d’imaginer qu’elle y trouvera l’amour avec le mystérieux Denys Finch-Hatton, mais surtout qu’elle sera séduite par le Kenya et ses habitants.
Portées à l’écran par Sydney Pollack sous le titre Out of Africa et admirablement interprétées par Meryl Streep et Robert Redford, les aventures de Karen Blixen sont une véritable déclaration d’amour à l’Afrique.
 
 
Pierrot mon ami de Raymond Queneau
1942
Raymond Queneau
Littérature
3½ h
Ce silence, cette nuit, ces rues étroites, tout disposait Pierrot à ne penser à rien de précis. Il regardait à droite, à gauche, comme pour accrocher quelque part ses petites curiosités, mais ne trouvait rien - tout au plus les enseignes, et qui ne valaient pas les billes de l’avenue de Chaillot. Il songea un instant à visiter le bobinard de cette sous-préfecture, mais il ne rencontrait personne pour le renseigner. Finalement il se perdit. Il traversait maintenant une petite banlieue ouvrière, avec des manufactures ici et là. Plus loin, Pierrot atteignit une route assez large, avec un double liséré d’arbres, peut-être nationale ? Peut-être départementale ? Il marcha encore quelques instants.
Il entendit tout près de lui un grand cri, un cri de femme, un cri de peur.
Menaces de mort de Georges Simenon
1942
Maigret (45)
Georges Simenon
Policier
½ h
Un certain Emile Grosbois, un millionnaire enrichi dans le commerce de ferraille, a reçu des lettres de menaces de mort. Il vient demander l’aide de la PJ, et il invite Maigret à passer le week-end dans sa maison de campagne. Maigret accepte de s’occuper de l’affaire, et découvre une étrange famille: le frère jumeau de Grosbois, et ses neveux et nièces. Tous semblent bien intéressés à l’héritage de la fortune Grosbois...
Félicie est là de Georges Simenon
1942
Maigret (46)
Georges Simenon
Policier
2½ h
Félicie est partie faire les courses. À son retour, Jules Lapie, le paisible retraité dont elle tient le ménage, a été assassiné. Le commissaire Maigret, avec sa sagacité habituelle, a tout de suite compris que la jeune fille au physique ingrat savait quelque chose, que derrière ses airs revêches elle cachait un cœur tendre... Comment l’amener à se confier ? Qui protège-t-elle en gardant le silence ? Rarement un témoin aura donné autant de fil à retordre au célèbre commissaire... 
L'Inspecteur cadavre de Georges Simenon
1943
Maigret (47)
Georges Simenon
Policier
3 h
Suicide ? Meurtre ? Un froid matin de janvier, un jeune homme est retrouvé mort sur la voie ferrée près de Saint-Aubin-les-Marais, en Vendée.  Pour rendre service à un ami, le commissaire Maigret accepte de quitter Paris pour essayer d’y voir plus clair. Mais il n’est pas le seul à mener l’enquête : un ancien policier devenu détective privé, l’inspecteur Cadavre, s’intéresse lui aussi de très près à cette affaire... 
Loin de Rueil de Raymond Queneau
1944
Raymond Queneau
Littérature
3 h
Jacques Laumône est un rêveur ; il invente, il imagine. Enfant, quand il va au cinéma, il se voit coboy, se battant contre des horlalouas dans le farouest. Il veut devenir roi ou pape ; il s’invente une généalogie, des histoires de passions et de guerre qui le conduisent à devenir empereur, fondateur de la dynastie de Laumoningiens, puis souverain de l’univers ! “il est stupéfiant de penser qu’on n’est pas né prince duc ou comte et pourtant et pourtant pourquoi pas soi pourquoi pas soi”, pense Jacques.
Plus tard, il se crée un vie de boxer, de chimiste, de comédien...
Un roman dans la lignée des Fleurs Bleues.
Tortilla Flat de John Steinbeck
1944
John Steinbeck
Littérature américaine
4 h
- Je vais tout te raconter. J’ai acheté deux gallons de vin et je les ai apportés ici dans le bois, puis je suis allé me promener avec Arabella Gross. J’avais acheté pour elle, à Monterey, une paire de pantalons de soie. Elle les a beaucoup aimés, si roses, si doux. Et puis, je lui ai aussi acheté une petite bouteille de whisky. Un peu plus tard, elle a rencontré des soldats et elle est partie avec eux. - Oh ! la détrousseuse de l’honnête homme !
La pipe de Maigret de Georges Simenon
1945
Maigret (48)
Georges Simenon
Policier
1 h
Il était sept heures et demie. Dans le bureau du chef, avec un soupir d’aise et de fatigue à la fois, un soupir de gros homme à la fin d’une chaude journée de juillet, Maigret avait machinalement tiré sa montre de son gousset. Puis il avait tendu la main, ramassé ses dossiers sur le bureau d’acajou. La porte matelassée s’était refermée derrière lui et il avait traversé l’antichambre. Personne sur les fauteuils rouges. Le vieux garçon de bureau était dans sa cage vitrée. Le couloir de la Police judiciaire était vide, une longue perspective à la fois grise et ensoleillée.
Pas d'orchidées pour Miss Blandish de James Hadley Chase
1946
Dave Fenner (1)
James Hadley Chase
Policier
4½ h
Le bonheur, ni plus ni moins, est ce qui attendait la très riche et très jolie Miss Blandish. Le bonheur sans tâche, complet, à l’ombre d’un père milliardaire, pour une vie faite de beauté. C’était compter sans les innombrables petites frappes en manque d’argent. C’était faire abstraction de la bande de M’man Grisson et de son psychopathe de fils, mélange de débile léger et de sadique malsain. Kidnappée la veille de ses noces, son fiancé abattu sous ses yeux, Miss Blandish va basculer en enfer. Quotidiennement. Sans une seconde de répit. En proie à l’amour brutal d’un demi-fou, à ne souhaiter plus qu’une seule chose : qu’on lui donne la mort…
Écrit en l’espace de six week-ends, Pas d’orchidées pour Miss Blandish est devenu, dès sa publication, un immense classique.
Gatsby le magnifique de Francis Scott Fitzgerald
1946
Francis Scott Fitzgerald
Littérature
3½ h
New York, années folles… Dans sa somptueuse demeure de Long Island, Jay Gatsby organise de fastueuses réceptions où les invités se pressent en foule. Mais leur hôte ne cherche à éblouir qu’une seule personne : Daisy Buchanan. Elle est élégante, riche, séduisante, mais elle est la femme d’un héritier millionnaire…
Avec ce texte devenu un classique, Francis Scott Fitzgerald, sur un air de jazz et une coupe de champagne à la main, met à nu le Rêve américain et écrit l’un des plus beaux romans du XXe siècle.
 
 
Faites danser le cadavre de James Hadley Chase
1947
James Hadley Chase
Policier
5 h
A chacun ses petites manies. Quand on est milliardaire, on peut se payer les fantaisies les plus extravagantes. Kester Weidmann, pour sa part, était prêt à lâcher une fortune pour s’offrir un zombie. C’était une idée fixe. Jusqu’au jour où le cadavre déjà embaumé de son frère disparut sans crier gare. Envolé, le frangin, comme si un grand prêtre vaudou l’avait transformé... en zombie précisément.
Un roi sans divertissement de Jean Giono
1947
Jean Giono
Littérature
4 h
Le livre est parti parfaitement au hasard, sans aucun personnage. Le personnage était l’Arbre, le Hêtre. Le départ, brusquement, c’est la découverte d’un crime, d’un cadavre qui se trouva dans les branches de cet arbre. Il y a eu d’abord l’Arbre, puis la victime, nous avons commencé par un être inanimé, suivi d’un cadavre, le cadavre a suscité l’assassin tout simplement, et après, l’assassin a suscité le justicier. C’était le roman du justicier que j’ai écrit. C’était celui-là que je voulais écrire, mais en partant d’un arbre qui n’avait rien à faire dans l’histoire.
 
 
Exercices de style de Raymond Queneau
1947
Raymond Queneau
Littérature
1 h
Le narrateur rencontre, dans un autobus, un jeune homme au long cou, coiffe d’un chapeau orné d’une tresse au lieu de ruban. Le jeune homme échange quelques mots assez vifs avec un autre voyageur, puis va s’asseoir à une place devenue libre. Un peu plus tard, le narrateur rencontre le même jeune homme en grande conversation avec un ami qui lui conseille de faire remonter le bouton supérieur de son pardessus. Cette brève histoire est racontée quatre-vingt-dix-neuf fois, de quatre-vingt-dix-neuf manières différentes.
Huis-clos de Jean-Paul Sartre
1947
Jean-Paul Sartre
Théâtre
1½ h
Garcin, révolutionnaire lâche et mari cruel : douze balles dans la peau ; Inès, femme démoniaque qui rendra folle de douleur sa jeune amante : asphyxie par le gaz ; Estelle, coquette sans cœur qui noie son enfant adultérin : pneumonie fulgurante. Morts, tous les trois. Mais le plus dur reste à faire. Ils ne se connaissent pas, et pourtant, ils se retrouvent dans un hideux salon dont on ne part jamais. Ils ont l’éternité pour faire connaissance : quelques heures leur suffiront pour comprendre qu’ils sont leurs bourreaux respectifs. “L’enfer, c’est les autres”.
Tous les thèmes sartriens sont là, orchestrés avec brio : la valeur de l’engagement, le poids des actes, les limites de la responsabilité. Avec Huis-clos, le grand prêtre de l’existentialisme signait l’une de ses pièces les plus fortes : la scène se prêtait bien à ces réquisitoires concis et percutants, que l’on retrouvera dans Les Mouches et surtout Les Mains sales.
 
 
Les raisins de la colère de John Steinbeck
1947
Pulitzer (roman) 1940
John Steinbeck
Littérature étrangère
13 h
Le soleil se leva derrière eux, et alors... brusquement, ils découvrirent à leurs pieds l’immense vallée. Al freina violemment et s’arrêta en plein milieu de la route.
- Nom de Dieu ! Regardez ! s’écria-t-il.
Les vignobles, les vergers, la grande vallée plate, verte et resplendissante, les longues files d’arbres fruitiers et les fermes. Et Pa dit :
- Dieu tout-puissant !... J’aurais jamais cru que ça pouvait exister, un pays aussi beau.
 
 
Rue de la Sardine de John Steinbeck
1947
John Steinbeck
Littérature américaine
3½ h
La Rue de la Sardine, à Monterey en Californie, c’est un poème ; c’est du vacarme, de la puanteur, de la routine, c’est une certaine irisation de la lumière, une vibration particulière, c’est de la nostalgie, c’est du rêve. La Rue de la Sardine, c’est le chaos. Chaos de fer, d’étain, de rouille, de bouts de bois, de morceaux de pavés, de ronces, d’herbes folles, de boîtes au rebut, de restaurants, de mauvais lieux, d’épiceries bondées et de laboratoires. Ses habitants, a dit quelqu’un : « ce sont des filles, des souteneurs, des joueurs de cartes et des enfants de putains » ; ce quelqu’un eût-il regardé par l’autre bout de la lorgnette, il eût pu dire : « ce sont des saints, des anges et des martyrs », et ce serait revenu au même.
 
 
Adieu, ma jolie de Raymond Chandler
1948
Philip Marlowe (2)
Raymond Chandler
Policier
5½ h
Un bagnard libéré cherche son ancienne amie ; mais quand l’ex-convict mesure deux mètres, pèse cent vingt kilos, s’habille comme un clown, jongle avec les gens comme avec des oranges et que tous les autres personnages sont à l’avenant, les choses peuvent se compliquer... et se compliquent en effet.
La dame du lac de Raymond Chandler
1948
Philip Marlowe (4)
Raymond Chandler
Policier
5 h
Dans « La dame du lac », Raymond Chandler nous découvre un Philip Marlowe confronté là encore à une affaire très épineuse. Le riche entrepreneur Derace Kingsley charge le célèbre détective d’enquêter sur la disparition de sa femme Crystal. De jour en jour, la situation se complique et Marlowe doit travailler sur une seconde disparition, celle de Muriel Chess. Quel est le lien entre ces deux faits et qui est à l’origine de ce macabre stratagème ? Jusqu’à la dernière ligne de son oeuvre, Chandler fait régner le suspense magistralement.
Douze balles dans la peau de James Hadley Chase
1948
James Hadley Chase
Policier
5½ h
Les durs eux-mêmes ont parfois besoin de vacances. Et, Paradise Palms, plage du Pacifique, que Chester Cain a choisi pour venir se détendre un peu, semble un lieu de villégiature idéal.
Un matin, au réveil, Cain découvre un cadavre en tiers entre sa maîtresse et lui. Du coup, la police locale se retourne contre le touriste. Et le touriste se voit contraint de décrocher sa panoplie de “dur”.
Chassez le naturel - il revient au galop !
En trois coups de cuiller à pot de James Hadley Chase
1948
James Hadley Chase
Policier
4 h
Une petite ville de province, c’est pas forcément un havre de verdure, un îlot de vertu, un enclos préservé où s’ébattent de braves jeunes gens sous l’œil attendri de leurs aînés.
Ce peut être aussi le repaire de spéculateurs en tous genres, de joueurs professionnels, de tueurs.
Imaginons donc deux petites villes voisines - l’une est sage, l’autre perverse.
Imaginons la Jeanne d’Arc de la bonne petite ville qui décide de bouter les truands hors de la méchante petite ville...
Et ceci, en trois coups de cuillère à pot ! Eh bien, on ne peut que lui souhaiter bon vent, tout en se bouchant les oreilles pour ne pas entendre la pétarade des pistolets automatiques.
La chair de l'orchidée de James Hadley Chase
1948
James Hadley Chase
Policier
5½ h
Vingt ans ont passé depuis le kidnapping de Miss Blandish. Dans un hôpital psychiatrique retentit, en pleine nuit, un cri d’horreur suivi du hurlement terrorisé d’un chien de garde. Une jeune démente vient de s’enfuir. Aussi fabuleusement belle que dangereuse, Carol Blandish porte dans ses veines la folle hérédité criminelle de son père. Elle est aussi la plus fascinante expression de la douceur de sa mère. Un démon dans l’enveloppe charnelle d’un ange. Une proie, par ailleurs richissime, que tout le pays va traquer. Les uns pour la récompense, les autres pour le prestige, d’autres encore pour des motifs toujours plus troubles… La malédiction Blandish perdure. Comment, dans ces conditions, ne pas vendre chèrement sa peau? La chair de l’orchidée, publié après Pas d’orchidées pour Miss Blandish, est la suite de ce classique absolu.
La belle et la bête de Fredric Brown
1949
Fredric Brown
Policier
4 h
Quand un ivrogne rencontre une statue, qu’est-ce qu’il lui raconte ? Qu’est-ce qu’elle lui répond ? Lui dit-il qu’elle est belle, émouvante et qu’elle ressemble à une fille aperçue un soir de soûlerie, ensanglantée, dans une rue obscure et qu’il n’a jamais pu oublier ? Lui dit-il qu’elle est devenue statue un jour qu’elle avait trop peur de mourir ?
La grande fenêtre de Raymond Chandler
1949
Philip Marlowe (3)
Raymond Chandler
Policier
5 h
Le détective privé Philip Marlowe est embauché par Mrs Murdock pour retrouver une pièce de monnaie très rare qui lui a été dérobée, le Doublon Brasher. Elle est convaincue que c’est sa détestable bru qui a fait le coup, ce qui devrait faciliter la tâche de Marlowe... Mais celui-ci s’aperçoit vite que l’affaire n’est pas si simple. Un autre privé le file, et deux meurtres s’ajoutent au tableau...
Garces de femmes de James Hadley Chase
1949
James Hadley Chase
Policier
5 h
Je savais qu’il n’aurait pas fallu toucher à ça au bout d’une gaffe de six mètres.
La sonnette d’alarme continuait à résonner dans mon cerveau et elle me disait que ce gros représentant en chair fraîche me prenait pour un corniaud. J’étais persuadé que toute cette histoire à la gomme n’était qu’un tissu de mensonges. J’aurais dû lui dire d’aller se foutre dans un lac. Ça m’aurait évité d’être poursuivi pour assassinat.
Le Corbillard de Madame de James Hadley Chase
1949
James Hadley Chase
Policier
4 h
Vassi était bien ficelé sur sa chaise. Quand les boules tombèrent dans le récipient, une vapeur blanche s’en échappa. Vassi, pour éviter la fumée, voulut retenir sa respiration. Moi, derrière la vitre, je le regardais, bouleversé. Pas seulement parce que c’est terrifiant, l’agonie d’un homme assassiné au nom de la Justice. Mais parce qu’avant d’entrer dans la chambre de mort, Vassi m’avait murmuré qu’il était innocent. Et moi, je l’avais cru.
Le requiem des blondes de James Hadley Chase
1949
James Hadley Chase
Policier
5 h
«- Tu vas te tirer d’ici et me faire le plaisir de ne plus y remettre les pieds, dit le costaud en m’agrippant par le gilet. On n’a pas besoin de vermines dans ton genre pour venir nous espionner.
Je lui pris le doigt par lequel il m’avait agrippé et le lui retournai comme un rien. Le gros lard s’affaissa sur ses genoux comme une marionnette avec un hurlement de douleur.
- T’es une vraie frangine, dis-je en l’aidant à se relever. Alors... si on ne peut plus plaisanter...»
Méfiez-vous fillettes ! de James Hadley Chase
1949
James Hadley Chase
Policier
4 h
Elle vit ses yeux et comprit qu’il allait la tuer. Le regard vide, implacable de Raven la paralysa.
- Non... dit-elle en pleurant, non, tu ne vas pas...
- T’auras pas mal si tu te laisses faire, dit-il d’une voix douce en joignant ses mains autour du cou de la fille.
Elle voulut se débattre, mais il était trop tard.
Raven, un genou entre ses seins, la maintenait.
- Non, mais regarde cette crasse !... Quand j’aurai le quartier en main, mes putains ne vivront pas comme ça.
Tu seras tout seul dans ton cercueil de James Hadley Chase
1949
Vic Malloy (1)
James Hadley Chase
Policier
5 h
La femme de Cerf est-elle cleptomane ? Gênant, pour un milliardaire, non ? Mais à quoi sont destinés les gros chèques qu’elle tire en douce tous les mois ? Un maître chanteur ? Un amant particulièrement vorace ? Drôle de corps, le femme de Cerf ! Un corps fait au moule, d’ailleurs. Et quand, malgré mes (faibles) protestations, elle réussit à m’allonger sur mon divan, ce n’est pas avec l’intention de me psychanalyser, vous pouvez me croire !
Cauchemar de David Goodis
1949
David Goodis
Policier
5 h
Parry n’a pas tué. Mais les apparences sont contre lui, et le juge le condamne à la détention perpétuelle. Mal nourri, sans femme, sans gin, sans foyer, loin des lumières étincelantes, des foules et de tout ce qu’il aime, il ne lui reste plus qu’à attendre la vieillesse en contemplant les barreaux de sa cage.
Mais il refuse de se soumettre et s’évade, engageant une bataille désespérée et solitaire contre le destin, contre la peur, contre les flics et les mouchards, contre les maîtres-chanteurs et les bons citoyens.
 
 
Fais pas ta rosière ! de Raymond Chandler
1950
Philip Marlowe (5)
Raymond Chandler
Policier
4½ h
Tout le monde est suspendu au téléphone de Philip Marlowe : stars de cinéma à la voix chaude et étudiée, gangsters au jargon grasseyant, petites provinciales aux intonations fraîches et pimpantes, policiers au débit laconique et concis. Chaque coup de téléphone donne lieu à un rendez-vous, chaque rendez-vous à un incident qui en provoque une cascade d’autres..
Qu'est-ce qu'on deguste ! de James Hadley Chase
1950
James Hadley Chase
Policier
4 h
On a beau être un Don Quichotte, quand on prend en photo une rouquine beaucoup trop belle pour avoir la vertu de Dulcinée, l’eau vous monte à la bouche. Et quand on a été obligé pour ça de se planquer derrière un orgue de salon, reporter ou pas, on réfléchit. On se demande qui c’est, au juste, ce mystérieux M. Morgan qui vous a engagé pour tripoter l’objectif, et, ce que contient l’enveloppe bien scellée que la fille a remise à un certain malfrat qui fait dans le chantage. La curiosité étant toujours punie, fini de rêver qu’on goûte à la rouquine. Ce qu’on déguste, c’est tout autre chose !
Traquenards de James Hadley Chase
1950
James Hadley Chase
Policier
4½ h
Un trio édifiant. Le premier était un assassin, un nazi, un raté et un pas beau. Le second, lui, était un fort joli garçon. II était également assassin. Et disciple du marquis de Sade. Quant à la troisième, c’était le genre épave. Voleuse, mais elle gâchait le métier. Et complètement sourde, avec ça.
Avec cette fine équipe, on pouvait s’attendre à tout.
Même à ce qu’ils choisissent, pour théâtre de leurs violences et de leurs folies, une paisible demeure de la verte campagne anglaise.
Lâchez les chiens de James Hadley Chase
1950
Martin Corridon (1)
James Hadley Chase
Policier
5 h
Avec les héros, c’est comme avec la Bourse, il faut être prudent. Mallory, par exemple. était-il un vrai héros ? Tête brûlée, d’une audace folle. certes. Mais n’avait-il pas livré, sous la torture, les autres membres de son groupe de Résistants ?
Comment en être sûr, se demandèrent les survivants, qui n’avaient plus que l’idée fixe de venger leurs copains disparus, à moins d’aller le chercher chez lui. Et la meute s’élança. s’égara. se divisa. Ce renard-là avait un avantage: il connaissait ses chasseurs comme s’il les avait faits
Couche-la dans le muguet de James Hadley Chase
1950
Vic Malloy (2)
James Hadley Chase
Policier
5 h
Jusque-là, les affaires étaient plutôt calmes aux « Universal Services », organisation qui accepte n’importe quel boulot depuis le dressage de caniches nains jusqu’à la liquidation du maître chanteur qui force un peu trop la note. Mais les gens riches d’Hollywood, ils ont également leurs problèmes, allez ! Et pour découvrir la vérité, il faut parfois escalader des falaises escarpées. Et même de là-haut, tout ça n’est pas beau à voir !
C'est le bouquet ! de James Hadley Chase
1950
Vic Malloy (3)
James Hadley Chase
Policier
4½ h
Voici les trois conseils du détective Malloy, à l’usage des débutants :
1° Quand vous trouvez dans un lit une héritière droguée, vêtue de sa seule candeur et d’un collier d’ivoire... laissez-la où elle est.
2° Quand une autre héritière, vétue de brocard et constellée de diamants, vous fixe un rendez-vous nocturne... restez où vous êtes.
3° Méfiez-vous en général des filles de famille, des filles sans famille, de leurs maris, de leurs amants, des rats, des carrières et entrepôts abandonnés, des secrétaires à lunettes et sans lunettes, des contributions volontaires, des aveux spontanés et même du témoignage de vos propres sens.
Un barrage contre le Pacifique de Marguerite Duras
1950
Marguerite Duras
Littérature
5½ h
La mère et ses deux enfants, Joseph qui a vingt ans et Suzanne qui en a seize, vivent, ou plutôt survivent, dans leur bungalow à l’autre bout de la planète, une colonie française.
Leur concession est incultivable car envahie chaque année par l’océan et son sel qui brûle tout sur son passage.
Le barrage du titre est construit et détruit bien avant le début du roman, et ne sert que de vague fil rouge, un peu comme les mailles d’un filet qui serait la dernière chose à pourvoir retenir la santé mentale de la mère.
Car elle n’a pas toute sa raison cette mère, son esprit semble avoir été brûlé comme la terre par les marées, et l’on se demande ce qui la tient encore en vie si ce n’est la présence de ses enfants.
Ces enfants, jeunes adultes qui ne rêvent que de s’échapper de ce taudis, par tous les moyens mais sans trop savoir comment s’y prendre ni par où commencer.
Et comme dans toutes les histoires qui méritent d’être racontées, il suffira d’une rencontre pour que change leurs trois vies.
 
 
Au-delà du fleuve et sous les arbres de Ernest Hemingway
1950
Ernest Hemingway
Littérature américaine
5 h
Ils passèrent dans la gondole, et ce fut de nouveau le même enchantement : la coque légère et le balancement soudain quand on monte, et l’équilibre des corps dans l’intimité noire une première fois puis une seconde, quand le gondoliere se mit à godiller, en faisant se coucher la gondole un peu sur le côté, pour mieux la tenir en main.
- Voilà, dit la jeune fille. Nous sommes chez nous maintenant et je t’aime. Embrasse-moi et mets-y tout ton amour.
Le colonel la tint serrée et la tête rejetée en arrière ; il l’embrassa jusqu’à ce que le baiser n’eût plus qu’un goût de désespoir.
1984 de George Orwell
1950
George Orwell
SF
7 h
De tous les carrefours importants, le visage à la moustache noire vous fixait du regard. Il y en avait un sur le mur d’en face. Big brother vous regarde, répétait la légende, tandis que le regard des yeux noirs pénétrait les yeux de Winston... Au loin, un hélicoptère glissa entre les toits, plana un moment, telle une mouche bleue, puis repartit comme une flèche, dans un vol courbe. C’était une patrouille qui venait mettre le nez aux fenêtres des gens. Mais les patrouilles n’avaient pas d’importance. Seule comptait la Police de la Pensée.
1984 s’inspire d’un ouvrage de l’écrivain russe Ievgueni Zamiatine intitulé Nous autres et paru en 1920 ; lui aussi donne la description d’une contre-utopie totalitaire. Il emprunte aussi énormément à La Kallocaïn, dystopie de la suédoise Karyn Boyle, publié en 1940, qui pose le problème de confiance, de la délation et de la trahison des proches dans un régime totalitaire.
 
 
Dans le cirage de James Hadley Chase
1951
James Hadley Chase
Policier
5 h
Tout le monde me l’avait bien dit. Miami, c’est un bon coin pour un millionnaire, mais pas pour les fauchés dont je fais partie. D’après eux, j’avais une chance de gagner correctement mon bœuf en remontant sur le ring. Pour moi, c’était bien fini, mais le fric en revanche, ça me tentait toujours...
J’en ai en effet palpé et comme je m’étais toujours juré de le dépenser à la pelle, j’ai balancé une fortune sur une foule de badauds, en me baladant sur la corniche d’un immeuble, au 22e étage.
Mais d’autres m’attendaient à une fenêtre d’angle...
Elles attigent de James Hadley Chase
1951
James Hadley Chase
Policier
6 h
Le monde, c’est bien connu, est une vaste jungle. Mais, dans certains faubourgs, ce n’est plus une jungle, c’est une réserve naturelle où profitent les jaguars : les Grecs, spécialistes du couteau ; les pédés, ces méchants cobras ; les tueurs, ces tigres ; les maquereaux, ces crocodiles. Mais les plus vicieux de la ménagerie, ce sont encore les panthères. Autrement dit ces dames.
L'abominable pardessus de James Hadley Chase
1951
James Hadley Chase
Policier
3½ h
La guerre, le « close-combat », ça, je connaissais. Et c’était pour mes qualités supposées d’ex-commando que le dénommé Sarek m’avait engagé comme garde du corps. Mais la guerre des nerfs, ça me rendit tout de suite nerveux. Parce que, avec mon poussah de nouveau patron, sa femme beaucoup trop belle pour lui et son incroyable, son effroyable pardessus qu’il devait porter même au lit, il y avait de quoi faire déserter toute une division d’élite.
Tendre est la nuit de Francis Scott Fitzgerald
1951
Francis Scott Fitzgerald
Littérature étrangère
8½ h
Tendre est la nuit est l’histoire, largement autobiographique, de la décomposition d’un être fait pour être aimé, trop romantique pour pouvoir résister à son époque, trop tendre, malgré son apparente désinvolture, pour savoir sagement vieillir. C’est plus particulièrement l’histoire de l’amour de Dick et de Nicole, dont nous faisons connaissance à travers les yeux émerveillés d’une jeune actrice qui ne résiste pas au charme de Dick. Ce couple très uni cache un secret. Nicole a été soignée par Dick, médecin psychiatre. L’amour qu’elle a porté à Dick a fait de leur union une nécessité. Un jour viendra pourtant où ils devront se séparer... Mais le lecteur aura vécu avec eux les plus belles années d’une vie de loisir rendue magique par la richesse, les voyages. C’est un extraordinaire témoignage sur la vie d’entre les deux guerres qui nous est offert, un témoignage qui ne va pas sans une douloureuse nostalgie, un livre ensorcelé. Ce roman domine, avec Gatsby le Magnifique, l’oeuvre de Francis Scott Fitzgerald, l’émouvant représentant de la fameuse « génération perdue ».
Les grands chemins de Jean Giono
1951
Jean Giono
Littérature
4½ h
Alors, il se met à tripoter son paquet de cartes comme s’il tirait sur un accordéon. Il le frappe, il le pince, il le soufflette, il le caresse, il l’étire et le referme. Il annonce : roi de pique, sept de carreau, trois de cœur, roi de trèfle, dame de cœur, neuf de pique, deux de carreau ; et chaque fois la carte annoncée tombe. Il jette le jeu de cartes dans le bassin de la fontaine et, quand il va y tomber, le jeu de cartes se regroupe dans sa main. Il me l’étale sous le nez en éventail, en fer à cheval, en roue, en flèche. Il fait couler les cartes de sa main droite à sa main gauche, en pluie, en gouttes, en cascades. Il leur parle, il les appelle par leurs noms ; elles se dressent toutes seules hors du jeu, s’avancent, viennent, sautent. Il raconte de petites saloperies à la dame de cœur et la dame de cœur bondit jusqu’à sa bouche...
Du gâteau ! de James Hadley Chase
1952
James Hadley Chase
Policier
5 h
Depuis quinze ans, la police et les compagnies d’assurances cherchent, sans succès, à retrouver les bijoux appartenant au maharajah de Chittabad. Il y en a pour quatre millions de dollars, une paille !
Et soudain tout un petit monde commence à s’agiter, car un financier au bord de la faillite a l’idée de récupérer le magot qui est bien planqué quelque part, mais où ? Pour le savoir, il prend contact avec un fourgue qui lui recommande un tueur.
L’affaire se présente assez bien, ma foi, mais les filles sans papa et les océans savent garder leurs secrets.
La culbute de James Hadley Chase
1952
James Hadley Chase
Policier
4½ h
Une veuve joyeuse Non. D’abord parce qu’elle n’était pas veuve. Pas tout à fait. Son richard de mari italien, paralysé, était un mort vivant. Le déclassé que j’étais, l’homme qui vivait d’expédients, devint fou d’elle au premier regard. Et c’est comme ça que je ne vis pas le fossé qui se creusait devant moi, et au bout duquel m’attendait la culbute. Et lorsqu’un jour enfin elle me proposa, moyennant cinquante millions, de l’aider à faire de ce mort vivant un mort définitif, je fis seulement semblant d’hésiter. Quoi qu’on en dise, quand on a l’amour, mieux vaut le fric que l’eau fraîche.
Vipère au sein de James Hadley Chase
1952
Steve Harmas (1)
James Hadley Chase
Policier
5 h
Susan Gellert, une jeune danseuse blonde, présente son numéro vêtue d’un cache-sexe... et d’un cobra long d’un mètre quatre-vingts. Devant un public haletant, elle approche son visage de la tête du serpent. La langue fourchue lui effleure les lèvres. La belle artiste est assurée pour un million de dollars dans dix compagnies différentes. Ça suffit pour intriguer les enquêteurs. Un vrai sac de nœuds... de vipères.
Le vieil homme et la mer de Ernest Hemingway
1952
Pulitzer (fiction) 1953
Ernest Hemingway
Littérature
2 h
Tu veux ma mort, poisson, pensa le vieux. C’est ton droit. Camarade, je n’ai jamais rien vu de plus grand, ni de plus noble, ni de plus calme, ni de plus beau que toi. Allez, vas-y, tue-moi. Ça m’est égal lequel de nous deux qui tue l’autre.
Qu’est-ce que je raconte ? pensa-t-il. Voilà que je déraille. Faut garder la tête froide. Garde la tête froide et endure ton mal comme un homme. Ou comme un poisson.
 
 
La mort est mon métier de Robert Merle
1952
Robert Merle
Roman Histo
6½ h
Le Reichsführer Himmler bougea la tête, et le bas de son visage s’éclaira...
- Le Führer, dit-il d’une voix nette, a ordonné la solution définitive du problème juif en Europe.
Il fit une pause et ajouta :
- Vous avez été choisi pour exécuter cette tâche.
Je le regardai. Il dit sèchement :
- Vous avez l’air effaré. Pourtant, l’idée d’en finir avec les Juifs n’est pas neuve.
- Nein, Herr Reichsführer. Je suis seulement étonné que ce soit moi qu’on ait choisi...
 
 
Le Dimanche de la vie de Raymond Queneau
1952
Raymond Queneau
Littérature
3½ h
L’œil inconsciemment gris-bleu, la molletière galamment embobinée avec inconscience, le soldat Brû promenait naïvement avec lui tout ce qu’il fallait pour plaire à une demoiselle ni tout à fait jeune ni tout à fait demoiselle. Il ne savait pas.
Julia pinça le bras de sa sœur Chantal et dit :
- Le v’là.
Tapies derrière un entassement brut de bobines et de boutons, elles le regardèrent passer, muettes.
Le marin de Gibraltar de Marguerite Duras
1952
Marguerite Duras
Littérature
7 h
Un homme qui veut changer sa vie s’engage sur un bateau. Sur ce bateau il y a une femme qui court le monde à la recherche du marin de Gibraltar qu’elle a aimé et qui a disparu. L’amour naît entre l’homme qui veut changer sa vie et la femme qui cherche le marin de Gibraltar. Ensemble, ils vont rechercher avec scrupule ce marin disparu. S’ils le trouvent ce sera la fin de leur amour. Etrange contradiction.
De Sète à Tanger, de Tanger à Abidjan, et d’Abidjan à Léopoldville, leur recherche se poursuit.
Au Bon Beurre de Jean Dutourd
1952
Interallié 1952
Jean Dutourd
Littérature
5 h
« Certains critiques m’avaient détourné de lire “Au bon beurre”, laissant entendre qu’il existait, entre Jean Dutourd et le couple immonde qu’il a peint, une obscure connivence. Or, à mesure que, ces jours-ci j’avançais dans le livre, j’éprouvais un sentiment de délivrance : Enfin me disais-je, tout de même, cela aura été dit. Ce couple à qui, plus ou moins, nous aurons eu tous affaire, pendant quatre ans, le voilà dénoncé, exposé sur un pilori qui désormais dominera l’histoire de ces noires années. Que l’auteur de ce beau livre soit un homme courageux, il faudrait pour le nier ne rien connaître de la lâcheté qui, aujourd’hui, incite tant de paupières à se baisser opportunément, scelle tant de lèvres » (François Mauriac).
 
 
Ca n'arrive qu'aux vivants de James Hadley Chase
1953
James Hadley Chase
Policier
4½ h
S’il n’y avait pas les fins de mois difficiles, on ne se plaindrait pas. On a un bon boulot, une bonne petite femme, de bonnes petites idées d’honnêteté. L’avenir n’est pas folichon, mais c’est mieux que rien. Et puis un jour on embarque une belle fille dont la bagnole est en panne. Et elle vous fait rêver. À son corps. Et à son fric. Car manifestement, du fric, elle en a. Et des projets, et des promesses. Alors, sans presque s’en rendre compte, on vire au salaud intégral, et le sang et la mort ne sont pas très loin...
Un tueur passe de James Hadley Chase
1953
James Hadley Chase
Policier
5 h
L’homme au complet brun écarta les rideaux d’un coup d’épaule et fit un pas en avant. Vif comme l’éclair, il passa la cordelière par-dessus la tête de la fille et la serra autour de son cou. Lui appuyant un genou au creux des reins. il la projeta en avant, à quatre pattes. Il se laissa alors tomber sur elle et la maintint au sol. La cordelière mordit dans la chair, transformant le hurlement d’angoisse en un gémissement presque imperceptible. Il accentua la pression de son genou entre les omoplates et l’étreinte de la cordelière. Il mâchait toujours régulièrement son chewing-gum.
Les Bêtes de Pierre Gascar
1953
Goncourt 1953
Pierre Gascar
Littérature
3½ h
Prix Goncourt 1953, Les Bêtes de Pierre Gascar est un recueil dérangeant : l’animal s’y montre l’égal de l’homme. Notamment pour le pire. Les six nouvelles de ce recueil ne brillent pas par leur intrigue : un jeune garçon joue l’apprenti boucher durant ses vacances d’été, un homme consacre sa vie à l’entraînement de chiens de combat, une équipe d’égoutiers s’acharne à dératiser une ville, un couple s’installe dans une chambre meublée, un groupe de prisonniers lutte pour sa survie en dérobant la nourriture destinée à la ménagerie d’un cirque... Ces textes se développent à l’intérieur d’un cadre qui varie peu : on y retrouve la guerre (ou sa proximité), la nuit (ou sa périphérie), la pluie, parfois l’orage, et une folie qui guette aussi bien l’homme que la bête. Une folie, ou mieux encore une inquiétante étrangeté : ce sont toujours des ambiances troubles, opaques, mystérieuses, oppressantes. Rapidement, le lecteur éprouve l’impression qu’un danger couve, qu’une terrible menace pèse sur le destin de chaque personnage. Quant aux situations, elles ne sont guère reluisantes ; elles puent l’angoisse et la mort : « Les litières pourrissaient, l’atmosphère des écuries devenait irrespirable, les bêtes mouraient par dizaines. »
Le monde des Non-A de Alfred E. Van Vogt
1953
Le Non-A (1)
Alfred E. Van Vogt
SF
4½ h
Le matin même, Gilbert Gosseyn avait quitté Cress-Village, en Floride, pour se rendre dans la capitale et tenter sa chance auprès de la Machine des Jeux. À l’hôtel, il reconnaît un voisin et le salue. Ce simple geste fait basculer son univers quotidien dans une sorte de cauchemar.
Ainsi, il apprend qu’il n’existe aucun Gilbert Gosseyn dans son petit village de Floride, et que sa femme Patricia, décédée un mois plus tôt, n’est pas morte et, qui plus est, n’a jamais été mariée ! Alors Gosseyn entreprend la plus fantastique quête qu’un homme puisse faire, celle de sa propre identité.
 
 
La Ville de Ernst Von Salomon
1953
Ernst Von Salomon
Littérature allemande
7½ h
Le violent et superbe auteur des Réprouvés peint encore, dans ce roman dostoïevskien, les convulsions de l’Allemagne à la veille de l’avènement de Hitler. Animateur d’un puissant mouvement paysan, Ive se trouve poussé vers la Ville. Il vient à sa conquête, pour y établir un ordre nouveau. Mais il s’enlise dans les séductions et les tromperies citadines. Il s’égare des communistes aux nationaux-socialistes. Il décide de retourner chez les paysans, antique et solide noyau de toutes les révolutions. Mais avant d’avoir pu quitter la Ville, il est tué dans une bagarre par un policier. Un roman qui fait comprendre une époque.
 
 
Meurtres en filigrane de Fredric Brown
1954
Fredric Brown
Policier
3 h
Il s’appelait Darius Conn.
Il avait du talent, des idées, de la ressource. C’était un amateur doué. Il tuait à l’économie, parce que c’était nécessaire, sans plaisir, mais non sans orgueil. Il se disait que ses crimes passeraient à la postérité. Des crimes parfaits. Il se gobait. Il se gobait un peu trop. Parce que, en fin de compte, ce n’était qu’un amateur et ça ne pouvait pas durer.
Partie fine de James Hadley Chase
1954
James Hadley Chase
Policier
4 h
Ken tenait le briquet au-dessus de sa tête. La flamme diminuait progressivement. Dans un instant, elle allait s’éteindre. il avança, scrutant l’obscurité de la pièce. La fille était couchée en travers du lit, les bras levés au-dessus de la tête, entièrement nue. Un mince filet de sang courait entre ses seins et formait une flaque sur le sol. Ken demeura paralysé, les yeux rivés sur elle, incapable de faire un mouvement. La flamme dansante du briquet s’éteignit tout à coup.
Une manche et la belle de James Hadley Chase
1954
James Hadley Chase
Policier
4 h
Ce ne sont pas les scrupules qui l’étouffent, mais plutôt les filles qui se jettent à son cou. Il faut reconnaître que Chad Winters est bourré de qualités.
Bel homme, intelligent, sûr de lui, il a aussi un goût prononcé pour l’argent.
Même quand tout vous sourit, on a parfois besoin de changer de peau. C’est là que la chance peut virer de bord.
Voir Venise... et crever de James Hadley Chase
1954
Don Micklem (1)
James Hadley Chase
Policier
3½ h
Comme voyage d’agrément, c’est plutôt réussi. À Venise où sous les ponts on risque de pousser son tout dernier soupir, Don Micklem vit sur les dents. Par amitié, il s’est lancé dans une course folle et, pour échapper au terrible Natzka, il emploie tous les moyens de transport à part le vélo... et le corbillard. Encore heureux !
Le Livre de ma mère de Albert Cohen
1954
Albert Cohen
Bio
2 h
Peu de livres ont connu un succès aussi constant que Le livre de ma mère. Ce livre bouleversant est l’évocation d’une femme à la fois «quotidienne» et sublime, une mère, aujourd’hui morte, qui n’a vécu que pour son fils et par son fils.
Ce livre d’un fils est aussi le livre de tous les fils. Chacun de nous y reconnaîtra sa propre mère, sainte sentinelle, courage et bonté, chaleur et regard d’amour. Et tout fils pleurant sa mère disparue y retrouvera les reproches qu’il s’adresse à lui-même lorsqu’il pense à telle circonstance où il s’est montré ingrat, indifférent ou incompréhensif. Regrets ou remords toujours tardifs.
« Aucun fils ne sait vraiment que sa mère mourra et tous les fils se fâchent et s’impatientent contre leurs mères, les fous si tôt punis. »
Les Mandarins de Simone de Beauvoir
1954
Les Mandarins (1)
Goncourt 1954
Simone de Beauvoir
Littérature
9 h
- Qu’est-ce qui ne va pas ?
- Rien, tout va très bien, dis-je d’un ton dégagé.
- Allons ! Allons ! je sais ce que ça veut dire quand tu prends ta voix de dame du monde, dit Robert. Je suis sûr qu’en ce moment ça tourne dur dans cette tête. Combien de verres de punch as-tu bus ?
- Sûrement moins que vous, et le punch n’y est pour rien.
- Ah ! tu avoues ! dit Robert d’un ton triomphant ; il y a quelque chose et le punch n’y est pour rien ; quoi donc ?
- C’est Scriassine, dis-je en riant ; il m’a expliqué que les intellectuels français étaient foutus.
Les Mandarins de Simone de Beauvoir
1954
Les Mandarins (2)
Goncourt 1954
Simone de Beauvoir
Littérature
9 h
- Qu’est-ce qui ne va pas ?
- Rien, tout va très bien, dis-je d’un ton dégagé.
- Allons ! Allons ! je sais ce que ça veut dire quand tu prends ta voix de dame du monde, dit Robert. Je suis sûr qu’en ce moment ça tourne dur dans cette tête. Combien de verres de punch as-tu bus ?
- Sûrement moins que vous, et le punch n’y est pour rien.
- Ah ! tu avoues ! dit Robert d’un ton triomphant ; il y a quelque chose et le punch n’y est pour rien ; quoi donc ?
- C’est Scriassine, dis-je en riant ; il m’a expliqué que les intellectuels français étaient foutus.
Sa Majesté des Mouches de William Golding
1954
William Golding
Jeunesse
12
4½ h
Après un accident d’avion, des collégiens britanniques se retrouvent seuls, sans adulte, sur une île du Pacifique. Obéissant à Ralph, le chef qu’ils ont élu, ils s’organisent pour survivre. Mais, la nuit, leur sommeil se peuple de rêves terrifiants. Et s’il y avait vraiment une étrange créature tapie dans la jungle ?
Sous la conduite de Jack, la chasse au monstre est lancée. Les clans de Jack et de Ralph ne vont pas tarder à s’affronter cruellement.
 
 
Marionnettes humaines de R.A. Heinlein
1954
R.A. Heinlein
SF
6 h
L’invasion a commencé en 2007 - sans que personne ne le sache. Les extraterrestres ont atterri en divers points stratégiques de l’Amérique du Nord, puis ils ont pris la tête des services de communications, du Gouvernement, de l’industrie. Personne n’a été capable d’endiguer cette invasion. Car les extraterrestres ont le pouvoir de contrôler les esprits. Seul Sam Cavanaugh, agent surentraîné œuvrant pour un des services secrets les plus puissants des Etats-Unis, peut encore stopper les envahisseurs. A condition d’accepter d’en payer le prix...
Un thriller de science-fiction haletant, souvent comparé à L’invasion des profanateurs de Jack Finney. Un classique du genre, adapté au cinéma en 1995 sous le titre Les Maîtres du monde.
 
 
Le soleil se lève aussi de Ernest Hemingway
1954
Ernest Hemingway
Littérature américaine
5 h
Elle éteignit sa cigarette.
- J’ai trente-quatre ans, tu sais. Je ne veux pas être une de ces garces qui débauchent les enfants.
- Non.
- Je ne veux pas devenir comme ça. Je me sens vraiment bien, tu sais, vraiment d’aplomb.
- Tant mieux.
Elle détourna les yeux. Je crus qu’elle cherchait une autre cigarette. Puis je vis qu’elle pleurait, qu’elle tremblait et qu’elle pleurait. Elle évitait de me regarder. Je la pris dans mes bras.
Alerte aux croque-morts de James Hadley Chase
1955
James Hadley Chase
Policier
4½ h
Chaque année, partout, des gens s’évanouissent du jour au lendemain dans la nature, sans laisser la moindre trace. Un père de famille, une sœur, des amoureux partis faire du camping en montagne… Le meurtre, toujours, est envisagé, l’histoire sordide incroyable, la rencontre d’un monstre… Chet Sladen, journaliste spécialisé dans les faits divers, tient là un sujet en or pour relancer son journal en faillite. Son rédac chef le harcèle. Le public veut du sang, de l’émotion, du mystère. Une danseuse disparue dans sa loge des mois plus tôt sans que personne ait compris ce qui lui était arrivé semble être une accroche du tonnerre. Chet, qui ré-ouvre l’enquête, ne sait pas encore à quel point il a raison.
En crevant le plafond de James Hadley Chase
1956
James Hadley Chase
Policier
4 h
Les yeux exorbités, le mécanicien regarda Harry entrer dans le poste de pilotage et esquissa le geste de se lever.
- Restez où vous êtes ! ordonna Harry. C’est un hold-up. Mettez le pilotage automatique et allez tous les trois dans la cabine ou je vous troue la peau.
- Vous êtes fou, fit McClure, le pilote. On va tous s’écraser.
- Ne vous tracassez pas pour ça, je sais piloter un zinc aussi bien que vous.
- Si c’est après les diamants que vous en avez, vous ne pourrez pas vous sauver avec : une escorte nous attend au terrain.
À ce moment-là, un coup de feu retentit, aussitôt suivi par la détonation d’une arme de plus gros calibre.
Fais-moi confiance de James Hadley Chase
1956
James Hadley Chase
Policier
4½ h
« N’allez pas croire que je n’étais pas tenté. Je savais que je n’avais qu’à me lever et à la prendre dans mes bras. Elle ne se défendrait pas. Elle avait tout ce qu’un homme peut désirer. Elle avait aussi un père particulièrement soupçonneux, du fric d’origine douteuse, des amants plus dangereux les uns que les autres. Sans parler du cadavre de ce gangster qu’on avait découvert - et vivement escamoté - un jour dans sa chambre, et qui clamait vengeance. Bref, une fille à manier avec autant de précautions qu’une bombe à retardement. »
Retour de manivelle de James Hadley Chase
1956
Steve Harmas (2)
James Hadley Chase
Policier
5½ h
Elle s’était approchée du bar pour se trouver en pleine lumière. J’eus un aperçu de ses charmes sous les plis vaporeux de son déshabillé.
— D’accord, j’accepte ce boulot, dis-je en faisant un effort terrible pour ne plus la regarder.
A ce moment-là, il me semblait que c’était une occasion qui me vaudrait pas mal de bon temps. Mais ça ne devait pas se passer comme ça. Quand on se laisse doubler par une belle souris, ça ne se passe jamais comme on se l’imagine.
La cité et les astres de Arthur C. Clarke
1956
Arthur C. Clarke
SF
6 h
Selon la légende, les hommes auraient jadis conquis les étoiles. Jadis, d’immenses villes auraient fleuri à la surface de la Terre. Puis les Envahisseurs sont venus, laissant l’Humanité exsangue, confinée sur sa planète natale. Pendant des millénaires, la cité de Diaspar a servi de refuge aux rares rescapés. Une prison dorée, close sur elle-même, sagement gérée par un ordinateur omnipotent. Dix millions d’habitants y naissent et y renaissent artificiellement, sans jamais vraiment mourir... Jusqu’à l’apparition d’un être unique, Alvin, qui refuse cette existence pétrifiée et sans but. Bravant les lois de Diaspar, il va entamer un fantastique voyage parmi les mondes morts, qui le mènera aux confins de la galaxie.
Un space opera flamboyant, empreint de poésie et d’aventure. Une œuvre inoubliable par l’auteur des Enfants d’Icare et de Rendez-vous avec Rama.
Les racines du ciel de Romain Gary
1956
Goncourt 1956
Romain Gary
Littérature
11 h
« La viande ! C’était l’aspiration la plus ancienne, la plus réelle, et la plus universelle de l’humanité. Il pensa à Morel et à ses éléphants et sourit amèrement. Pour l’homme blanc, l’éléphant avait été pendant longtemps uniquement de l’ivoire et pour l’homme noir, il était uniquement de la viande, la plus abondante quantité de viande qu’un coup heureux de sagaie empoisonnée pût lui procurer. L’idée de la “beauté” de l’éléphant, de la “noblesse” de l’éléphant, c’était une idée d’homme rassasié... »
Sans espoir de retour de David Goodis
1956
David Goodis
Policier
3½ h
Whitey est un clodo alcoolo comme les autres dans le quartier qu’on surnomme “l’Enfer”. Après une émeute opposant blancs et portoricains, Whitey commet la bêtise d’aider un flic blessé, qui lui crève dans les bras. Pour les collègues du flic, aucun doute, Whitey est coupable. Forcé à fuir par la violence de la police, Whitey s’enfonce encore un peu plus dans son enfer personnel, accrochés à quelques lambeaux de l’homme qu’il a été un jour, un certain Eugene Lindell… C’est sec comme un coup de trique, c’est méchant, c’est triste, c’est beau et c’est révoltant : c’est David Goodis ! C’est le voyage, sans espoir de retour, d’un homme qui descend marche après marche, toujours plus bas… David Goodis n’a pas son pareil pour mettre en scène l’errance, le désespoir, l’alcool et l’amour perdu.
Fondation de Isaac Asimov
1957
Fondation (3)
Isaac Asimov
SF
5 h
En ce début de treizième millénaire, l’Empire n’a jamais été aussi puissant, aussi étendu à travers toute la galaxie. C’est dans sa capitale, Trantor, que l’éminent savant Hari Seldon invente la psychohistoire, une science nouvelle permettant de prédire l’avenir.
Grâce à elle, Seldon prévoit l’effondrement de l’Empire d’ici cinq siècles, suivi d’une ère de ténèbres de trente mille ans. Réduire cette période à mille ans est peut-être possible, à condition de mener à terme son projet : la Fondation, chargée de rassembler toutes les connaissances humaines. Une entreprise visionnaire qui rencontre de nombreux et puissants détracteurs...
 
 
Pochette surprise de James Hadley Chase
1957
James Hadley Chase
Policier
4½ h
« La porte s’ouvrit sur un petit homme trapu. Il avait l’oreille droite repliée contre la tempe. À un moment quelconque de sa carrière, il avait dû recevoir une enclume sur la tête. Son nez aplati lui couvrait tout le visage. - Regardez bien cet homme, Hertz, dit Creedy. Je veux que vous vous souveniez de lui. Je vous demanderai peut-être un jour de vous occuper de lui. Hertz se retourna et me dévisagea. Ses petits yeux de gorille vexé me détaillèrent, mais son visage mutilé demeura impénétrable. D’une voix basse et rauque, il dit enfin : - Je le reconnaîtrai, patron. »
La ville dont le Prince est un enfant de Henry de Montherlant
1957
Henry de Montherlant
Théâtre
2 h
Cette “ville”, c’est le collège religieux que Montherlant chantait dans sa première œuvre, La Relève du matin, et qui lui inspira encore, en 1969, Les Garçons. C’est en ce lieu que se situe le drame de deux enfants et d’un prêtre attirés les uns vers les autres par des sentiments puissants où il entre de l’amitié, de la tendresse, de la charité, du désir. Drame tout intérieur, d’une admirable sobriété, que domine la figure inquiétante de l’abbé de Pradts, prêtre incroyant que sa passion des êtres égare jusqu’à le conduire au seuil de la révolte.
 
 
Tirez sur le pianiste ! de David Goodis
1957
David Goodis
Policier
3½ h
Edward Lynn est-il le double de David Goodis ? Voici l’histoire d’un ancien soliste du Carnegie Hall, qui va échouer dans les bas-fonds new-yorkais après le suicide de sa femme. Le héros de ce livre va connaître le même destin que son auteur. Comme David Goodis, jadis respecté et admiré, Edward Lynn est devenu une épave alcoolique. Après avoir affronté l’adversité, et retrouvé sa dignité grâce à l’amour d’une femme patiente, il ira se réfugier dans l’oubli et dans l’alcool. « Non mais, regardez cette pauv’cloche devant sa casserole de piano ! Alors qu’il devrait être lingé comme un prince. »
 
 
La Loi de Roger Vailland
1957
Goncourt 1957
Roger Vailland
Littérature
5½ h
En observant les habitants d’une région du sud de l’Italie, Roger Vailland analyse les différentes classes qui composent une société, leurs querelles intestines, leurs interconnexions et leurs rivalités. Ses personnages, du plus riche au plus pauvre, du plus influent au plus opprimé, mènent un combat incessant pour gravir les échelons du pouvoir, pour assouvir leurs perversions ou pour survivre.
Ce roman “sociologique” a obtenu le prix Goncourt en 1957 et a donné lieu à un grand film de Jules Dassin, avec Gina Lollobrigida, Mélina Mercouri, Wes Montand, Marcello Mastroianni.
Les joueurs du Non-A de Alfred E. Van Vogt
1957
Le Non-A (2)
Alfred E. Van Vogt
SF
5 h
Gilbert Gosseyn n’est plus une victime.
Grâce à sa maîtrise du non-A, il a appris à se servir de son cerveau second et est bien décidé à démasquer les acteurs obscurs d’un complot dont les ramifications ne cessent de s’étendre. Une partie d’échecs cosmique dont l’enjeu n’est autre que la survie du système solaire...
Se révèlent ainsi deux des participants de ce jeu mortel qui se trame aux quatre coins de la galaxie : Enro le rouge, dictateur arriviste du plus grand empire, et le disciple, ombre fantomatique sans scrupules.
Mais le troisième joueur, lui, reste un mystère un mystère d’autant plus difficile à percer que Gosseyn occupe désormais le corps du faible et pusillanime prince Ashargin !
 
 
Un paquet de blondes de Carter Brown
1958
Al Wheeler (1)
Carter Brown
Policier
2½ h
Encore un charmant petit scandale à Hollywood, qu’on essaie d’étouffer. Al Wheeler va voir Georgia Brown, une drôle de bonne femme, qui prétend avoir des révélations à faire sur la mort suspecte d’un acteur, grand amateur de tendrons. Il appuie sur la sonnette de l’appartement de Georgia et soudain tout saute. La porte tombe à ses pieds. Une main est crispée sur la poignée. Une main aux ongles laqués rouge vif. Ça et un fragment de tibia. C’est plutôt mince pour mener une enquête.
Délit de fuite de James Hadley Chase
1958
James Hadley Chase
Policier
4½ h
« J’avais devant moi une carrière toute tracée. Seulement j’ai eu le malheur de me laisser embobiner. Mignonne à croquer, Lucille, la femme de mon patron, voulait apprendre à conduire à l’insu de son mari, pour lui faire une surprise. Mais la surprise, c’est à moi qu’elle devait la réserver : elle avait écrasé un flic au volant de ma bagnole et pris la fuite. Et dire que pour la sortir de ce pétrin, j’étais prêt à prendre ça à ma charge. Quel ballot ! »
Le démoniaque de James Hadley Chase
1958
James Hadley Chase
Policier
4 h
Il était jeune, joli garçon, il avait pour papa un gros ponte du cinéma. Bref, pas de quoi se biler dans l’existence. Sauf qu’il entendait des voix. Ou plutôt, une voix. Intérieure, insistante, qui lui commandait de tuer pour se prouver qu’il était un homme, un vrai. Un jour, la voix devint si obsédante qu’il se décida. À tuer une femme. Il la choisit, presque au hasard, sur la plage de Cannes, parmi la foule des habitués du Festival. Quel malheur pour la petite Lucille qu’elle ait été starlette. Et si jolie.
Traitement de choc de James Hadley Chase
1958
Steve Harmas (3)
James Hadley Chase
Policier
4 h
Je gagnais mon boeuf en installant des télés. Lui, un ancien prof de tennis, il tuait le temps en regardant le petit écran: il était paralysé à la suite d’un accident. Quant à elle, la belle garce, elle préférait les jeux de mains aux miracles de l’électronique. II était jaloux, elle était chaude, j’étais disponible. En plus, ils étaient riches. Alors, quand elle me proposa de l’aider à pratiquer certaine euthanasie...
La reine des pommes de Chester Himes
1958
Ed Cercueil et Fossoyeur Jones (1)
Chester Himes
Policier
4½ h
Jackson est le gars le plus candide d’Harlem, pour ne pas dire demeuré. Et dans le coin, il y a un tas de dégourdis qui commencent par lui étouffer son pognon. Sa petite amie, Imabelle, une fille superbe à la peau couleur de banane, l’entube comme c’est pas permis. Enfin, son frère, qui est bonne sœur dans le civil, cherche aussi à le posséder. Seulement Jackson, lui, c’est un bon chrétien. Y a que la foi qui sauve et il a tout à fait raison de croire aux miracles.
 
 
Il pleut des coups durs de Chester Himes
1958
Ed Cercueil et Fossoyeur Jones (2)
Chester Himes
Policier
3½ h
Les “Musulmans Fumants” ne vénèrent pas La Mecque, mais la marijuana. Sonny, qui tire à bout portant sur le consommateur blanc, n’est pas un assassin et le vitrioleur a lancé à la figure de sa victime non pas de l’acide sulfurique mais du parfum d’œillet. Va donc y comprendre quelque chose ! Pourtant ils ont tous du souci - les coupables, les suspects, les innocents et les flics - et chacun peut reprendre à son compte les paroles de la chanson : «  Si les coups durs, c’était du fric, il y a longtemps que je serais millionnaire. »
Le lion de Joseph Kessel
1958
Joseph Kessel
Littérature
4 h
Au Kenya, au coeur d’une réserve naturelle, une petite fille vit en contact étroit avec la nature et les animaux. Fasciné par l’étrange pouvoir qui permet à la jeune fille de communiquer avec le monde sauvage, le narrateur raconte la relation mystérieuse qu’elle a tissée avec un lion. Un roman émouvant et poétique qui, depuis sa parution en 1958, a séduit plusieurs générations de lecteurs.
 
 
La légion de l'espace de Jack Williamson
1958
Ceux de la légion (1)
Jack Williamson
SF
4½ h
Le système solaire est défendu par un corps d’élite : la Légion de l’Espace. Mais cette fois, elle semble dépassée par l’attaque des Méduses, envahisseurs sans pitié venus de l’Étoile de Barnard. L’humanité semble vouée à disparaître. Sa seule chance réside en Aladoree Anthar, la seule à connaître les plans d’AKKA, une arme terrifiante capable d’annihiler les Méduses. John Star, aidé d’Hal Samdu, de Giles Habibula et de Jay Kalam, part donc affronter les dangers de l’espace pour délivrer Aladoree, retenue prisonnière dans le monde natal des envahisseurs. L’avenir de l’espèce humaine en dépend. La Légion de l’Espace, premier tome de la trilogie Ceux de la Légion, est un des chefs-d’œuvre de la science-fiction. Aventures spatiales, humour, héroïsme… Rien ne manque à ce classique, archétype du space opera flamboyant.
Angelo de Jean Giono
1958
Jean Giono
Littérature
4 h
Angelo, le héros du Hussard sur le toit, part de Turin après avoir fort joliment tué d’un coup de sabre M. le baron Schwartz, espion autrichien. Il passe la frontière en grand uniforme de colonel des hussards de Sardaigne, sur un cheval admirable. Les conspirations, les dangers, les amours ne vont point manquer à Angelo qui se trouvera aux prises avec le subtil vicaire général d’Aix-en-Provence, le marquis de Théus, avec la charmante Anna Clèves qui l’aimera sans espoir, avec Pauline enfin, cette femme si belle qu’il sauvera un jour.
Moonraker (Entourloupe dans l'azimut) de Ian Fleming
1958
James Bond (3)
Ian Fleming
Espionnage
4 h
Après le bain, Bond et Gala se séchaient au soleil, au pied des grandes falaises. Tout à coup des mouettes s’envolèrent avec un cri perçant, un petit nuage de fumée noire apparut tout en haut du rocher et un énorme pan de craie se mit à osciller au dessus de leurs têtes.
Quand les derniers grondements de l’avalanche se furent apaisés, les deux jeunes gens s’ébrouèrent.
- Qu’est-ce qui s’est passé ? demanda Gala.
- On a essayé de nous tuer. 
Envoyez la soudure de Carter Brown
1959
Al Wheeler (3)
Carter Brown
Policier
3 h
Je fis des préparatifs hâtifs: scotch, eau gazeuse, cubes de glace, disque sur le pick-up, prêt à démarrer. Le dernier de la pile était “Les heures qui précèdent le jour”. Si Edna Bright restait assez longtemps pour l’entendre, l’affaire était dans le sac. Les femmes carburent au sentiment. Faites-les pleurer dans leur scotch et tout ce qu’il vous reste à faire, c’est de veiller que le whisky ne soit pas trop dilué.
A palir la nuit de Carter Brown
1959
Al Wheeler (4)
Carter Brown
Policier
3 h
Les esthéticiennes, ça se trouve en général dans les instituts de beauté. Il faut être flic excentrique dans mon genre pour aller les dénicher dans une entreprise de pompes funèbres. Et quand il s’agit d’une rousse à vous couper le souffle, c’est tout juste si on n’envie pas un tantinet les clients confiés à ses soins. Elle ne risque d’ailleurs pas de se retrouver au chômage, car les macchabées s’accumulent à pin City.
Trois cadavres au pensionnat de Carter Brown
1959
Al Wheeler (7)
Carter Brown
Policier
2½ h
Al Wheeler a expliqué à un parterre de jolies personnes ce qu’est une enquête policière, puis il est passé aux travaux pratiques, pour l’édification non seulement des jeunes filles, mais du shérif, car, pour illustrer son exposé, il disposait de trois éléments intéressants et imprévus : une fausse morte, une vraie morte et un magicien volatilisé.
Dites-le avec des pruneaux de Carter Brown
1959
Al Wheeler (8)
Carter Brown
Policier
2½ h
- Vous pouvez me faire la cour, Al. Ça ne m’est encore jamais arrivée avec un policier. Mais faites preuve de tact, il faut que je m’habitue à l’idée de faire l’amour avec vous.
Une chose à laquelle Al Wheeler, lui, n’arrive pas à s’habituer, c’est à buter sur un cadavre toutes les fois qu’il fait une nouvelle conquête.
Une fois, deux fois, passe encore. Mais comme dit le Sergent Polnik dans sa profonde sagesse, trois, c’est trop.
Du soleil pour les caves de Carter Brown
1959
Al Wheeler (9)
Carter Brown
Policier
3 h
Une cure au soleil, ça donne bonne mine, et ça ne coûte pas cher… si vous la faites, modestement, sur votre balcon.
Mais si vous la faites sur la Montagne du Soleil, supervisé par le dieu Soleil en personne, et stimulé par les servantes du dieu Soleil, vous paierez – noblesse oblige – le prix fort et même, pour ne rien vous cacher, il vous en cuira !
Taille de croupière de Carter Brown
1959
Al Wheeler (10)
Carter Brown
Policier
3 h
- Lieutenant, annonça le sergent tout fiérot, j’ai un corps de femme sur les bras !
- Vous en avez parlé à Mme Polnik, au moins? répondis-je. Quand je pense qu’elle voulait s’offrir une deuxième lune de miel !
- C’est pas un corps comme vous pensez... c’est un cadavre, expliqua le sergent précipitamment. Quant à Mme Polnik, elle me donne assez de tintouin comme ça !
Pièce à tiroirs de Carter Brown
1959
Danny Boyd (2)
Carter Brown
Policier
2½ h
Vous connaissez Hamlet, de Shakespeare ? Personnellement, je préférerais qu’on mette ça en bandes dessinées. Enfin! Toujours est il que moi, Danny Boyd, le détective au profil irrésistible, j’étais chargé par une charmante créature de flanquer son époux dans une cellule capitonnée. C’était un grand acteur shakespearien en passe de yoyoter dangereusement : hors de la scène, il se prenait pour Hamlet et il croyait que sa femme était sa mère et qu’elle voulait l’empoisonner. Compliqué, non ?
Un brin d'apocalypse de Carter Brown
1959
Mavis Seidlitz (6)
Carter Brown
Policier
3 h
II incarnait l’idéal des filles en mal de mari, celui dont on rêve vers 3 heures du matin, une fois qu’on a compris qu’une tasse de lait bien chaud ne saurait soulager votre vague à l’âme... Je le regardai — une seule fois — et poussai un soupir — un seul.
Je portais un soutien-gorge sans épaulettes. Une chance! Rien ne céda... sinon mes dernières résistances.
Charade pour écroulés de Raymond Chandler
1959
Philip Marlowe (7)
Raymond Chandler
Policier
3½ h
Betty était assise à côté de moi sur la banquette. Elle regardait droit devant elle, sans dire un mot.
Elle ne voyait pas le brouillard, ni l’arrière du camion, que nous étions sur le point de dépasser. Elle ne voyait rien. Elle était là, Comme la statue du désespoir. Comme quelqu’un qu’on est en train d’emmener à la mort.
Ou alors elle était la meilleure petite simulatrice qu’il m’ait jamais été donné de rencontrer.
Pas de mentalité de James Hadley Chase
1959
James Hadley Chase
Policier
5 h
Les boulots faciles, ça finit toujours par foirer à un moment ou à un autre. Le secret de la réussite. c’est la difficulté ! Telle était la philosophie de Frank. Et pour la mettre en pratique, il avait imaginé de s’attaquer à un fourgon blindé à l’épreuve de la dynamite. Dingue ! Mais il faut dire qu’il avait un sérieux atout en la personne de Ginny, une petite brune pas laide à regarder, et futée comme pas une.
Zazie dans le métro de Raymond Queneau
1959
Raymond Queneau
Littérature
3 h
Zazie, 12 ans d’impertinence, sa découverte de Paris, ses rencontres pittoresques et son colosse d’oncle : un chef-d’oeuvre burlesque.
- Zazie, déclare Gabriel en prenant un air majestueux trouvé sans peine dans son répertoire, si ça te plaît de voir vraiment les Invalides et le tombeau véritable du vrai Napoléon, je t’y conduirai.
- Napoléon mon cul, réplique Zazie. Il m’intéresse pas du tout, cet enflé, avec son chapeau à la con.
- Qu’est-ce qui t’intéresse alors ? Zazie ne répond pas.
- Oui, dit Charles avec une gentillesse inattendue, qu’est-ce qui t’intéresse ?
- Le métro.
La tournée du patron de Carter Brown
1960
Carter Brown
Policier
3 h
— Je suis toujours gentille avec mes amis, et je me fais une joie de vous revoir vendredi, Marc !
— Vous le pensez vraiment ?
— Mais bien sûr ! Vous avez quelque chose qui m’attire !
— Vous aussi, chérie. Et croyez-moi ça n’a rien à voir avec les puits de pétrole.
— J’en suis bien aise.
— Je n’ai jamais entendu parler d’un puits de pétrole qui ait tant soit peu de sex-appeal dans une robe sans bretelles...
— Attention, dit-elle, je pourrais jaillir...
Une blonde à réactions de Carter Brown
1960
Carter Brown
Policier
2½ h
On a fait une enquête de moralité sur mon compte et ma moralité n’a pas satisfait mon candidat patron.
Nib de job !
Alors, moi aussi, je fais faire une enquête de moralité sur le compte de celui qui aurait pu être mon patron. Eh bien ! sa moralité est exemplaire, mais celle de sa femme ne l’est pas. Ce qui me ramène à mon candidat patron, qui me répond par une fin de non recevoir, car voilà... il n’est plus candidat que pour la morgue.
Ballet bleu de Carter Brown
1960
Al Wheeler (5)
Carter Brown
Policier
3 h
_ Ah, s’est écrié le capitaine Parker, le retour de l’enfant prodigue ! Va falloir tuer le veau gras...
_ Si c’est au lieutenant Hammond que vous pensez, répondis-je, il y a longtemps que ça aurait dû être fait. Pourquoi attendre une occasion exceptionnelle ?
_ Mais la voilà, cette occasion ! On fête le retour du lieutenant Wheeler, le poulet extravagant... saqué par le shérif et renvoyé à la maison mère! J’ai justement un meurtre pour vous: un meurtre sans cadavre !
Cash-Cash de Carter Brown
1960
Al Wheeler (12)
Carter Brown
Policier
2½ h
Elle avait choisi un eucalyptus d’Australie, un arbre droit et haut dont la cime se perdait dans le ciel nocturne.
Le corps se balançait au bout d’une très longue corde, un corps gracile, exposé à la lumière crue des projecteurs, qui faisaient luire la longue chevelure blonde. La désespérée était nue, d’une nudité virginale et touchante, et cette lumière impitoyable la frappait... comme un dernier outrage.
Au sentiment de Carter Brown
1960
Al Wheeler (13)
Carter Brown
Policier
2½ h
Une taille... comme ça ! Des hanches... comme ça !
Des chevilles... vous me comprenez !
Des yeux... vous ne pouvez comprendre !
Enfin, quoi... dans un sens... tout à fait entre nous... si quelqu’un devait mourir, il valait encore mieux que ce ne fut pas elle, mais la secrétaire !
Cible émouvante de Carter Brown
1960
Al Wheeler (15)
Carter Brown
Policier
3 h
Elle se faisait appeler Ange, elle avait des yeux de félin, et tout le monde sait que les chattes appartiennent à l’Empire du Démon. “D’autant qu’elle avait pour copain un matou prénommé Rickie avec lequel, semble-t-il, elle pratiquait l’art de l’assassinat.
Et le lieutenant Al Wheeler, habituel dompteur de filles, se demanda si cette fois il n’allait pas être mangé.
Miss Transe de Carter Brown
1960
Danny Boyd (1)
Carter Brown
Policier
3 h
Le détective Boyd s’est pris les pieds dans les mailles d’un maillot de bain... d’un maillot de la marque Mermite.
La marque en question organise un concours qui désignera la plus belle fille dans le plus beau maillot... à condition, bien sûr, que cette belle fille soit en vie, le jour de la finale. Car les concurrentes, hélas ! tombent comme des mouches et le détective a maille à partir avec quelques tigresses et autant de requins.
Bouche, que veux-tu ? de Carter Brown
1960
Danny Boyd (4)
Carter Brown
Policier
2½ h
Elle est belle, follement riche et probablement dingue. C’est ce que tout le monde prétend. Elle m’a raconté que son papa, un fier salaud, méditait de zigouiller tous ses enfants pour hériter d’eux. Original, non? Parait-il que son petit frère y est déjà passé, et elle m’a chargé d’aller kidnapper sa petite sœur séquestrée dans une ferme. J’y vais, je trouve la sœur en bonne santé. Pourtant en visitant la porcherie, je tombe sur un cochon - un vrai, à quatre pattes et avec un groin - en train de dévorer une main d’homme !
Paréo Parade de Carter Brown
1960
Danny Boyd (5)
Carter Brown
Policier
3½ h
« Je brûle tellement de faire votre connaissance, Monsieur Boyd, conclut Blanche Arlington au téléphone, que je vous prie de m’excuser : il faut que j’aille passer tout de suite mon paréo ignifugé, à triple garniture d’amiante ! »
Elle raccroche brusquement. Je me précipite chez elle. La porte est entrebâillée. J’entre. Personne. Ah ! si, dans la chambre du fond, sur une natte de bambou, repose Blanche Arlington. Je suppose tout au moins que c’est elle, car elle n’est pas en état de me démentir : elle a la gorge tranchée.
Adios, chiquita ! de Carter Brown
1960
Mavis Seidlitz (7)
Carter Brown
Policier
3 h
- Vos cheveux sont toujours tissés d’or, vos yeux bleus pleins de tendres promesses, vos douces lèvres...
- N’en jetez plus, ma baignoire est pleine! lui dis-je.
Et d’abord qu’est-ce que vous faites ici ?
- C’est pour affaires que je suis là, Mavis, dit-il. Mais quand les dieux, dans leur bonté, me laissent entrevoir la perfection de vos jambes, j’oublie, pour un instant, le cadavre au fond de ma malle arrière...
Demain, on tue de Carter Brown
1960
Mavis Seidlitz (8)
Carter Brown
Policier
3 h
- Je suis marchand d’objets d’art, déclara le vieux monsieur.
Oh, dis-je, je vois ça !
En somme, vous voulez me faire poser pour des photos artistiques, vêtue d’un beau sourire et, à l’occasion, d’une jarretière ?
- Je vous en prie ! coassa-t-il, en clignotant comme un poteau de signalisation déréglé. Je suis antiquaire et on me menace de mort !
-Et moi, répliquai-je avec à propos, je suis agent confidentiel et tout à votre service.
Au son des fifrelins de James Hadley Chase
1960
James Hadley Chase
Policier
5 h
« Un corps excitant, un passé sans doute orageux, mais sa voix était une mine d’or. Je l’avais tirée des pattes d’un tueur, elle m’avait volé le peu d’argent que j’avais, moi, minable pianiste de bastringue. Mais je voulais en faire une vedette, et j’y arriverais, j’en étais sûr. Jusqu’au jour où elle loupa sa première audition et où je m’aperçus qu’elle était camée jusqu’aux yeux. »
Les bouchées doubles de James Hadley Chase
1960
James Hadley Chase
Policier
4 h
Une petite péquenaude, oui, peut-être... mais une tigresse en son genre et qui n’a nulle intention de moisir dans son patelin. Quand l’occasion se présente - en la personne de l’inquiétant et sinistre Dillon, le tueur aux dents longues - elle la saisit par les cheveux. Et les macchabées qui s’amoncellent ne l’arrêtent pas. Son appétit ne le cède en rien à celui de Dillon et s’il faut mettre les bouchées doubles, pourquoi pas ?
Tirez la chevillette de James Hadley Chase
1960
James Hadley Chase
Policier
4½ h
J’avais un boulot pépère : monteur-réparateur de coffres-forts. Un jour, la tentation : j’essaie de cambrioler le coffiot d’un client plein aux as. Pris en flag, me voilà condamné à dix ans. Je me suis évadé, j’ai couru, couru et, par chance, j’ai retrouvé, dans les montagnes, la paix je suis devenu l’adjoint d’un brave type, patron de restau. Mais il avait une femme trop jeune et trop belle pour lui. Et il a fallu que je débloque encore. Il y en a, je vous jure, ils n’apprendront jamais !
Paradis perdu - La cinquième colonne de Ernest Hemingway
1960
Ernest Hemingway
Littérature américaine
6½ h
Fallait-il dire qu’elle avait fait, la première, ce que personne n’avait jamais fait mieux depuis ; fallait-il parler des jambes brunes et charnues, du ventre plat, des petits seins durs, des bras qui enlaçaient si bien, de la langue agile, des yeux plats, du bon goût de la bouche. Fallait-il parler ensuite de la gêne, de l’étreinte, de la douceur, de la moiteur, de la tendresse, de l’étreinte encore, de la souffrance, de la plénitude et de cette fin qui ne finissait pas, qui ne finissait jamais et tout d’un coup était là, quand le grand oiseau s’envolait comme une chouette dans le crépuscule...
Sur la route - Le rouleau original de Jack Kerouac
1960
Jack Kerouac
Littérature américaine
12 h
« Avec l’arrivée de Neal a commencé cette partie de ma vie qu’on pourrait appeler ma vie sur la route. Neal, c’est le type idéal, pour la route, parce que lui, il y est né, sur la route... » Neal Cassady, chauffard génial, prophète gigolo à la bisexualité triomphale, pique-assiette inspiré et vagabond mystique, est assurément la plus grande rencontre de Jack Kerouac, avec Allen Ginsberg et William Burroughs, autres compagnons d’équipées qui apparaissent ici sous leurs vrais noms. La virée, dans sa bande originale : un long ruban de papier, analogue à celui de la route, sur lequel l’auteur a crépité son texte sans s’arrêter, page unique, paragraphe unique. Aujourd’hui, voici qu’on peut lire ces chants de l’innocence et de l’expérience à la fois, dans leurs accents libertaires et leur lyrisme vibrant ; aujourd’hui on peut entendre dans ses pulsations d’origine le verbe de Jack Kerouac, avec ses syncopes et ses envolées, long comme une phrase de sax ténor dans le noir. Telle est la route, fête mobile, traversées incessantes de la nuit américaine, célébration de l’éphémère.
« Quand tout le monde sera mort, a écrit Allen Ginsberg, le roman sera publié dans toute sa folie. » Dont acte.
 
 
Les Mains du miracle de Joseph Kessel
1960
Joseph Kessel
Roman Histo
5½ h
La surprenante histoire du Dr Kersten, masseur hollandais qui devint le médecin de Himmler Les pouvoirs guérisseurs des massages eurent une grande influence sur le second personnage du Reich.
Le Pavillon d'Or de Yukio Mishima
1960
Yukio Mishima
Littérature japonaise
6 h
Sans rien changer à sa pose parfaitement protocolaire, la femme, tout à coup, ouvrit le col de son kimono. Mon oreille percevait presque le crissement de la soie frottée par l’envers raide de la ceinture. Deux seins de neige apparurent. Je retins mon souffle. Elle prit dans ses mains l’une des blanches et opulentes mamelles et je crus voir qu’elle se mettait à la pétrir. L’officier, toujours agenouillé devant sa compagne, tendit la tasse d’un noir profond.
Sans prétendre l’avoir, à la lettre, vu, j’eus du moins la sensation nette, comme si cela se fût déroulé sous mes yeux, du lait blanc et tiède giclant dans le thé dont l’écume verdâtre emplissait la tasse sombre - s’y apaisant bientôt en ne laissant plus traîner à la surface que de petites taches -, de la face tranquille du breuvage troublé par la mousse laiteuse.
 
 
Le petit Nicolas de  Sempé
1960
Le Petit Nicolas (1)
Sempé (et Goscinny)
Humour
9
2 h
La maîtresse est inquiète, le photographe s’éponge le front, le Bouillon devient tout rouge, les mamans ont mauvaise mine, quant à l’inspecteur, il est reparti aussi vite qu’il était venu. Pourtant, Geoffroy, Agnan, Eudes, Rufus, Clotaire, Maixent, Alceste, Joachim... et le petit Nicolas sont presque toujours sages... Un chef-d’oeuvre d’humour à ne pas lire si vous n’aimez pas rire !
 
 
Aux urnes, les ploucs de Charles Williams
1960
Charles Williams
Humour
3½ h
Tabac à chiquer, whisky de contrebande et petites pépées, vêtues de probité candide et de nylon. C’est l’Oncle Sagamore qui régale. C’est sa campagne électorale. Ceux qui aiment les boissons fortes et les faibles femmes voteront pour lui.
 
 
Le diner de Babette de Karen Blixen
1961
Karen Blixen
Littérature
4½ h
Babette est une Française devenue domestique en Norvège, après la Commune qui l’a contrainte à l’exil. Ses patronnes sont deux vieilles filles austères. Le jour où elle gagne dix mille francs-or à une loterie, elle leur demande de la laisser préparer un dîner fin, dans la grande tradition française. Sa fortune y passe, mais une soirée aura effacé des années de carême.
Cette nouvelle, qui a inspiré un film, est l’un des cinq petits chefs-d’œuvre qui composent ce recueil.
Allez, roulez ! de Carter Brown
1961
Carter Brown
Policier
3½ h
- Alors, c’est vous le copilote de Julie Adams, dans la Carrera Panamericana? grommelle le mécano.
- Exact, papa.
- En tout cas, c’est pas moi qui me risquerais à parier...
- A parier sur quoi?
- Sur celui de vous deux qui bousillera l’autre! Si ce n’est pas elle qui vous tue, c’est vous qui l’estourbirez. C’est reglé comme du papier à musique !
Au parfum de Carter Brown
1961
Carter Brown
Policier
3 h
- Et avant de mourir, la fille retourne le verre sens dessus dessous, m’explique la belle Arline.
- Pourquoi donc ?
- Pour dénoncer l’assassin, espèce d’idiot ! C’est le larbin qui l’a empoisonnée. Or il a l’habitude de poser les verres à l’en... vers, quand il les range dans le buffet...
- Oh ! Funérailles ! fais-je atterré.
Voilà ce qu’on appelle un indice, à la télé ! Et dire que dans l’émission, c’est moi qui incarne le fin limier, le célèbre inspecteur Rock !
Du beau linge de Carter Brown
1961
Carter Brown
Policier
2 h
Un métier en or, la pub, pour un gars intelligent, dynamique, bien de sa personne, que les mignonnes s’arrachent et dont le cerveau en ébullition, fourmille d’idées géniales. Vous m’avez tout de suite reconnu, n’est-ce pas ? Tod Gaylor, le jeune loup qui ne fait pas de cadeaux, ni à ses amis, ni à ses créanciers, ni aux petits rigolos qui s’amusent à assassiner ses plus beaux mannequins, et en pleine représentation de collections encore. Ah, mais !
Solo de baryton de Carter Brown
1961
Carter Brown
Policier
3 h
Je m’étais toujours dit que Miss Toots Yabach, la fameuse trompettiste de jazz, n’était pas capable de composer elle-même ses solos... pour en avoir le coeur net, je lui avais demandé une interview...
Je me présente donc chez elle à l’heure convenue, sonne et resonne... Pas de réponse !
Excédé, je donne un grand coup de poing dans la porte... Elle s’ouvre toute seule... Je m’avance jusqu’au living-room et aperçois deux jambes gainées de nylon qui dépassent sous le divan...
Tu viens shérif ? de Carter Brown
1961
Al Wheeler (2)
Carter Brown
Policier
3 h
- C’est bien simple, shérif. Il est entré dans le bar où j’étais et il s’est effondré devant mon tabouret.
Lavers nous regarde tour à tour, Doc et moi, puis il articule sentencieusement :
- Il y a des gens qui semblent attirer les accidents... Wheeler, lui, c’est les cadavres. Pour peu qu’il y ait un candidat macchab dans un rayon d’une lieue, il faut qu’il vienne rendre le dernier soupir aux pieds de Wheeler !
- Quelle horrible fin ! soupire Doc.
Y a du tirage de Carter Brown
1961
Danny Boyd (6)
Carter Brown
Policier
3 h
Vous connaissez la technique Boyd? Douceur... Doigté... Candeur... J’assomme les témoins rétifs et j’injurie les clients cascadeurs. Quant aux tueurs nerveux, je m’arrange pour tirer le premier. Avec ça. un profil ciselé dont je me sers pour causer aux dames. Enfin! quand je dis causer !..
On se tape la tête de Carter Brown
1961
Danny Boyd (7)
Carter Brown
Policier
3 h
Je ne fais pas partie des services de la fourrière, aussi, quand on m’a appelé pour enquêter sur l’assassinat d’un; chien, ai-je été tenté d’envoyer balader le client.
Mais pardon ! C’était une cliente !
Des seins olympiens, une taille minuscule, des hanches généreuses, des jambes passionnantes et la voix d’une cantatrice.
« Elle doit chanter Salomé et exécuter, en prime, la danse des Sept Voiles, me dis-je tout en lui présentant mon meilleur profil.
Cabot pour cabot, vive l’Opéra. »
Mavis se dévisse de Carter Brown
1961
Mavis Seidlitz (3)
Carter Brown
Policier
3½ h
Le jour où cette brune sculpturale vint me trouver au bureau pour me convier à passer huit jours avec ses invités, dans une île de Floride, je me dis : « Mon vieux Johnny Rio, réjouis-toi. Pour une fois, au moins, tu vas pouvoir joindre l’utile à l’agréable! » Malheureusement, je n’avais oublié qu’une chose : la jalousie de mon associée... Des tas de gens voulurent m’empêcher d’aller dans l’île.
Mais cette farfelue de Mavis... à elle le pompon!
Jamais de Mavis ! de Carter Brown
1961
Mavis Seidlitz (4)
Carter Brown
Policier
2½ h
Ce jour-là, à La Nouvelle-Orléans, en plein carnaval, je venais de faire sauter deux crochets de mon bustier, ce qui est toujours de mauvais augure. Le chasseur de l’hôtel s’amène avec un paquet pour Miss Mavis Seidlitz. Je défais l’emballage et qu’est-ce que je découvre ?
Une jolie petite poupée qui me ressemble d’une façon extraordinaire.
C’est mignon comme tout.
Seulement, on lui a enfoncé une épingle dans le cœur et sur l’épingle brillé une goutte de sang…
La bergère en colère de Carter Brown
1961
Mavis Seidlitz (5)
Carter Brown
Policier
2½ h
Me voici donc à Mexico.
Par la fenêtre de ma chambre d’hôtel, je contemple le bâtiment d’en face, où ont lieu les courses de taureaux, et je trouve ça tellement romantique que je pousse un gros soupir... Et crac! Je casse une des bretelles de mon soutien-gorge.
Ça, c’est un présage. C’est ce qui se produit chaque fois qu’il va m’arriver une chose importante, dramatique ou délicieuse.
On verra bien ce coup-ci !
Télé-mélo de Carter Brown
1961
Mavis Seidlitz (9)
Carter Brown
Policier
3 h
- Ça fait quatre ans que tu tournes des Westerns, s’écria M. Bliss, et tu ne sais pas encore que, lorsqu’il est touché, le héros se contente de vaciller un peu, mais sans jamais tomber par terre ! L’autre avait l’air de s’en foutre éperdument.
II resta à plat ventre dans l’herbe, sans broncher.
- Lee, tu m’entends, reprit M. Bliss qui, de la pointe du pied, retourna l’acteur sur le dos. Lee portait une chemise bleue. Il me fallut bien cinq secondes, pour comprendre pourquoi le devant était maintenant teint en vermillon...
L'héroïne d'Hong-Kong de James Hadley Chase
1961
James Hadley Chase
Policier
4 h
Un objet, qui aurait pu être un gros bourdon, me frôla ; au loin, sur la colline, un coup de feu retentit. Je plongeai dans l’herbe, au pied de la cascade. Prudemment, je relevai la tête et regardai en arrière pour improviser un plan de retraite. Un nouveau coup de feu éclata. Ainsi, ils étaient deux! Deux tueurs chinois qui allaient attendre, attendre longuement, avant de venir s’assurer que j’étais bien mort. Je me préparai à les affronter.
La petite vertu de James Hadley Chase
1961
James Hadley Chase
Policier
4 h
On devrait toujours se méfier des fréquentations de bistrots. Harry, un photographe ambulant, fait la connaissance d’un vieux poivrot qui tout d’un coup l’accuse de lui avoir fauché son portefeuille. S’il arrive à prouver son innocence, c’est grâce à une fille au visage angélique.
C’est aussi en toute innocence qu’elle commet des larcins et plante même à l’occasion des couteaux dans le ventre de ses victimes.
Un lotus pour miss Chaung de James Hadley Chase
1961
James Hadley Chase
Policier
4 h
D’une part, une enfant brune, aux yeux en amande, à la bouche touchante et à l’amour immense... d’autre part, cent vingt diamants d’une eau incomparable... Quelle est la vraie richesse ? Jaffe ne se posait pas la question. Il voulait tout avoir et rien payer.
Les pieds dans les nuages de David Goodis
1961
David Goodis
Policier
5 h
Depuis qu’il a été renvoyé de la police, Corey Bradford traîne de bar en bar. Un soir, il s’interpose entre deux malfrats et Walter Grogan, parrain de la pègre locale. Ce dernier engage Corey pour retrouver le commanditaire de l’agression dont il a failli être victime, moyennant la coquette somme de quinze mille dollars. Peu de temps après, corey sera tiré du lit par deux flics de la “Night Squad” qui lui font également une proposition : récupérer son badge contre la promesse de mettre fin aux agissements de Walter Grogan. Acculé, Bradford est placé devant un choix impossible. Seule solution pour lui, jouer un double jeu... Un anti-héros, une ville dangereuse, des malfrats menaçants et des flics qui ne le sont pas moins, tous les ingrédients de l’univers hard-boiled sont présents dans ce roman au style sec et enlevé qui n’a pas pris une ride. Ceux de la nuit est un grand classique du roman noir, réédité dans une nouvelle traduction.
Les neiges du Kilimandjaro - Dix Indiens de Ernest Hemingway
1961
Ernest Hemingway
Littérature américaine
3 h
... ils commencèrent à prendre de l’altitude en direction de l’Est, semblait-il ; après quoi, cela s’obscurcit et ils se trouvèrent en pleine tempête, la pluie tellement drue qu’on eût cru voler à travers une cascade, et puis ils en sortirent et Compie tourna la tête et sourit en montrant quelque chose du doigt et là, devant eux, tout ce qu’il pouvait voir, vaste comme le monde, immense, haut et incroyablement blanc dans le soleil, c’était le sommet carré du Kilimandjaro. Et alors il comprit que c’était là qu’il allait.
Les récrés du petit Nicolas de  Sempé
1961
Le Petit Nicolas (2)
Sempé (et Goscinny)
Humour
9
1½ h
« T’es un menteur, j’ai dit à Geoffroy.
- Répète un peu, m’a répondu Geoffroy.
- T’es un menteur, je lui ai répété.
- Ah ! oui ? il m’a demandé.
- Oui, je lui ai répondu, et la cloche a sonné la fin de la récré.
- Bon, a dit Geoffroy pendant que nous nous mettions en rang, à la prochaine récré, on se bat.
- D’accord, je lui ai dit ; parce que moi, ce genre de choses, il faut pas me les dire deux fois, c’est vrai quoi, à la fin.
- Silence dans les rangs ! a crié le Bouillon, qui est notre surveillant ; et avec lui il ne faut pas rigoler. »
 
 
Le promontoire de Henri Thomas
1961
Femina 1961
Henri Thomas
Littérature
2 h
«S’il existe parmi nous des hommes, des femmes, pour qui la vie et la mort ne sont pas ce qu’elles sont pour nous, des êtres à qui manque, si l’on veut, notre sens de la mort et de la vie, ou qui possèdent un autre sens, tout aussi peu définissable que le nôtre, sinon que là où nous ressentons menace, vertige, négation, ils sont aussi loin de nous qu’un arbre ou qu’une pierre, qu’adviendra-t-il à celui qui, n’étant pas entièrement comme ceux-là, ne peut ni les fuir s’il les rencontre, ni les rejoindre tout à fait dans leur tranquillité sans nom » Henri Thomas.
Colomb de la lune de René Barjavel
1962
René Barjavel
SF
3 h
Le héros de ce roman s’appelle Colomb : tout un symbole. Il sera le premier homme à se poser sur la Lune. Reste à en revenir. A la condition que, là-haut, rien ne vous retienne.... Et, surtout il y a l’aventure terrestre de sa femme. Une aventure sans doute plus dangereuse que la conquête des étoiles. Cela se nomme l’amour... Féroce et tendre, pervers et poétique, un grand Barjavel.
 
 
Blague dans le coin de Carter Brown
1962
Carter Brown
Policier
2½ h
Al Burlington est mon nom.
Al Burlington, le roi des comiques burlesques ! A ma vue, le public vocifère et me lance des témoignages d’admiration : tomates, godasses, colifichets divers.
D’une intelligence rare ! Certains vous diront que, si j’ai réussi à venir à bout des gangs de Las Perlos, c’est grâce à une veine insolente mêlée à une insondable stupidité. Les gens comme moi font des envieux, forcément !
Le glas pour Rebecca de Carter Brown
1962
Carter Brown
Policier
2½ h
— Je suis Mortimer Dukes, me dit-il. Ordonnateur des Pompes Funèbres. Pauvre Madame Ellard!
— Vous venez pour l’enterrer? C’est très embêtant.
— Navrant, Monsieur!
— Ce qui est embêtant, dis-je, c’est que Madame Ellard n’est pas morte.
Mortimer vire au verdâtre :
— Il a dû y avoir une erreur épouvantable!
— Remettez-vous, dis-je. Et repassez la semaine prochaine. Si vous êtes à court de cadavres, j’en aurai peut-être un pour vous
Trois têtes sous le même bonnet de Carter Brown
1962
Carter Brown
Policier
2½ h
Quand je me réveille, un peu paumé, je ne pose pas la classique question: « Où suis-je ? »
Je demande: « Qui Suis-je ? »
Mon « moi » est, en effet, multiple.
Il y a le « moi » qui tremble, le «moi» qui joue de la gâchette, le «moi» qui démonte les coups monté... Un seul point commun entre ces trois personnages : leur goût immodéré pour les belles créatures du sexe opposé.
Oeil de sphinx de Carter Brown
1962
Larry Baker (1)
Carter Brown
Policier
2½ h
Grand, maigre, le visage cadavérique, les yeux plus froids que les pieds d’un esquimau, le chapeau rabattu sur les yeux, il se planta devant Eddie.
- C’est Charlie qui m’en-voie, déclara-t-il. Charlie, il en a marre...
D’un geste négligent, il ôta les lunettes qui chaussaient le nez d’Eddie, les fit tomber sur le tapis et, soigneusement, écrasa les deux verres sous sa semelle.
Petit déjeuner chez Tiffany de Truman Capote
1962
Truman Capote
Littérature étrangère
3 h
Holly Golightly adore traîner chez Tiffany, parce que tout y est beau. Holly au pas léger, gracile comme un songe, comme une Audrey Hepburn moulée dans une robe noire devenue légendaire, traverse l’existence telle un chat qui, n’ayant pas de nom, s’en invente un. De son passé de Lulamae, il lui reste pourtant quelque chose de plus profond que la frivolité qu’elle affiche avec impertinence, une absence de lest qui conduit à une existence de courants d’air. Jusqu’au jour où, des années après la disparition de la gosse, une photo vient raviver le souvenir de sa voix rauque et de sa silhouette de vent dans la mémoire du narrateur, qui lui fournira un hommage littéraire en guise de racines. Sur un ton tantôt léger et amusant, tantôt grinçant et poétique, maniant à plaisir l’ironie, le narrateur nous livre ses souvenirs de l’époque où l’amitié les liait et où gravitait autour de cet être libre et sauvage une myriade de personnages farfelus. Malgré son ambiance de fête permanente et la fin édulcorée de sa version pour l’écran, Diamants sur canapé, ce roman demeure pourtant, comme d’autres oeuvres plus sombres de Truman Capote, le parcours désespéré d’une créature blessée, irrémédiablement marginale.
 
 
L'héroïne d'Hong Kong de James Hadley Chase
1962
James Hadley Chase
Policier
4 h
Un objet, qui aurait pu être un gros bourdon, me frôla ; au loin, sur la colline, un coup de feu retentit. Je plongeai dans l’herbe, au pied de la cascade. Prudemment, je relevai la tête et regardai en arrière pour improviser un plan de retraite. Un nouveau coup de feu éclata. Ainsi, ils étaient deux! Deux tueurs chinois qui allaient attendre, attendre longuement, avant de venir s’assurer que j’étais bien mort. Je me préparai à les affronter.
Tueur de Charme de James Hadley Chase
1962
James Hadley Chase
Policier
4½ h
— Ainsi, dit Kit, vous allez prendre cette pauvre fille comme bouc émissaire. C’est elle que les flics accuseront du vol. Et s’ils la rattrapent ? Ils la feront parler. Ils se rendront compte immédiatement qu’elle n’est pas coupable. Alors ?
— Ils ne la rattraperont jamais, fit Calvin. Ils la retrouveront, mais elle ne sera plus en mesure de... parler.
Kit frémit, se raidit.
— Après tout, dit Calvin, vous le voulez, cet argent, oui ou non ? Moi, oui. Et rien ne m’arrêtera.
La déchéance d'un homme de Osamu Dazai
1962
Osamu Dazai
Littérature étrangère
2 h
« Je suis devenu bouffon. »
C’était mon ultime demande adressée aux hommes. Extérieurement, le sourire ne me quittait pas; intérieurement, en revanche, c’était le désespoir.» Ainsi se présente Yôzô, né dans une famille riche du nord du Japon, qui veut être peintre, abandonne ses études au lycée de Tôkyô pour travailler dans des ateliers, mais s’initie plus vite au saké et aux filles qu’au dessin et à la peinture. D’amours malheureuses en amours malheureuses, après n’avoir été qu’un médiocre caricaturiste de revues de second ordre, il échoue à vingt-sept ans, malade, tel un vieillard, dans une vieille chaumière, irréparable d’où il rédige l’histoire de sa vie, « vécue dans la honte », et alors qu’il ne connaît plus désormais ni le bonheur ni le malheur.
 
 
La Comtesse sanglante de Valentine Penrose
1962
Valentine Penrose
Roman Histo
4½ h
La France a eu Gilles de Rais, la Hongrie : Erzsébet Bathory.
Avec un grand talent d’écrivain, Valentine Penrose fait revivre cette histoire de sang, de mort et de délire. Son livre ne nous fait pas seulement pénétrer dans les sinistres chambres de torture où périrent peut-être plus de six cents jeunes filles. Il ne nous montre pas seulement les malheureuses, nues et torturées. Et nous n’assistons pas seulement à ces hallucinantes scènes de démence au cours desquelles Erzsébet Bathory, aidée par de grimaçantes sorcières tortionnaires, hurle de volupté, tandis que sur ses épaules coule le sang encore chaud de ses jeunes et belles victimes. Valentine Penrose s’est penchée sur ce gouffre qu’est l’âme de son effroyable héroïne, sur cette âme obscure, tragique, possédée.
Les vacances du petit Nicolas de  Sempé
1962
Le Petit Nicolas (3)
Sempé (et Goscinny)
Humour
9
1½ h
Les Vacances du petit Nicolas est un roman illustré de René Goscinny et de Jean-Jacques Sempé paru en 1962, un roman qui met en scène le personnage du même nom. Liste des histoires :
C’est papa qui décide
La plage, c’est chouette
Le boute-en-train
L’île des Embruns
La gym
Le golf miniature
On a joué à la marchande
On est rentrés
Il faut être raisonnable
Le Départ
Courage !
La Baignade
La Pointe des Bourrasques
La Sieste
Jeu de nuit
La Soupe de poisson
Crépin a des visites
Souvenirs de vacances
 
 
Les contes rouges du chat perché de Marcel Aymé
1963
Marcel Aymé
Jeunesse
8
2½ h
Les petites trouvaient que la compagnie d’un chien est une chose bien agréable. Quand elles allaient en commission, elles lui disaient : — Tu viens avec nous en commission, chien ? — Oh oui ! répondait le chien, mettez-moi vite mon collier. Delphine lui mettait son collier. Marinette le prenait par la ficelle (ou bien le contraire) et ils s’en allaient tous les trois en commission.  Les contes rouges du chat perché : La patte du chat, Les vaches, Le chien, Les boîtes de peinture, Les bœufs, Le problème, Le paon : l’univers merveilleux de Delphine, Marinette… et de Marcel Aymé.
 
 
Un coeur qui saigne de Carter Brown
1963
Carter Brown
Policier
2½ h
Mon vrai métier, c’est écrire. Accessoirement, et malgré moi, je suis devenu détective amateur... ça ne plaît pas du tout à l’inspecteur Casey qui m’interroge depuis des heures...
- A propos, dit-il soudain, j’ai lu votre livre.
- Qu’est-ce que vous en pensez ?
- Dégueulasse!
- Eh bien moi, dis-je, j’ai vu la façon dont vous menez votre enquête.
- Qu’est-ce que vous en pensez?
- Dégueulasse, dis-je d’une voix douce...
L'Ange aux ailes de plomb de Carter Brown
1963
Al Wheeler (19)
Carter Brown
Policier
2½ h
Ce sont quatre vieux copains, anciens pilotes de guerre et têtes brûlées, qui aiment se retrouver de temps en temps pour faire de l’avion. Soudain l’appareil explose en plein ciel avec un des gars seul à son bord. Mais qui voulait-on en réalité supprimer ? Le lieutenant de police Al Wheeler avait une mascotte pour dénouer ce mystère. Une fille appelée l’Ange. On lui tape sur les fesses pour qu’elle vous porte chance.
Le tronc, s.v.p. de Carter Brown
1963
Al Wheeler (20)
Carter Brown
Policier
2½ h
Pour une belle tête, c’est une belle tête. Très virile. De longs cheveux noirs, ondulés. Un petit sourire légèrement méprisant. Qu’est-ce qui peut bien l’amuser, le gars, depuis cinq ans qu’il sourit ainsi ?
L’employé de la morgue replace l’énorme bocal sur son étagère et la tête se balance un moment dans le formol.
Ça me fait penser à ma tante Clemmie. Pour les conserves en bocaux, elle était imbattable. Je me demande ce qu’elle aurait dit de celle-là.
Diaphane en diable de Carter Brown
1963
Al Wheeler (21)
Carter Brown
Policier
2½ h
- Qu’est-ce qu’un chasseur de fantômes pouvait bien faire avec un thermomètre et une boîte de Kleenex ? Il voulait prendre la température du spectre et lui moucher le nez s’il était enrhumé ?
- Bougre d’âne, c’était un thermomètre mural, rugit le shérif. Allez-y, rigolez ! vous verrez les journaux quand ils annonceront que nous cavalons après le fantôme d’une fille morte depuis cent ans et qui se serait brusquement matérialisée en un sauvage loup gris Après ça, je, suis bon pour la camisole de force
Continuez le massacre de Carter Brown
1963
Al Wheeler (22)
Carter Brown
Policier
3 h
Récapitulons, Wheeler: d’après vous, la maison du crime appartient à l’unique rescapé d’un numéro de duettistes. Une femme-serpent, une femme-canon, un prestidigitateur et un comique y habitent aussi.
Vous avez été obligés de décamper, car la femme-canon s’amusait à promener le sergent Polnik dans les bras, comme un petit bébé... Je ne conteste point votre fécondité... animale, Wheeler ; mais je n’aurais jamais cru qu’elle allait vous monter à la tête et contaminer votre imagination !
Le valseur énigmatique de Carter Brown
1963
Al Wheeler (23)
Carter Brown
Policier
2½ h
Ça ne me déplairait pas de rencontrer la personne qui a posé pour ce portrait, vue de dos, dans le plus simple appareil, comme on dit...
Mais, je me demande quel est le critique grincheux qui a tracé une grande croix rouge sur la toile... rouge sang, pour être précis, et ça, ce n’est pas une figure de rhétorique.
Du sang, il y en a d’ailleurs plein l’atelier de feu Hardacre, le peintre mondain, dont le cadavre gît présentement sur le tapis, derrière le divan... Décidément, la vie d’artiste, ce n’est pas toujours rose!
Les diams de la couronne de Carter Brown
1963
Danny Boyd (9)
Carter Brown
Policier
2½ h
La rousse ramasse son vison et le ferme pudiquement sur ses chastes seins.
- Lieutenant, la prochaine fois que M. Boyd pensera avoir retrouvé les vrais diamants, ne vous dérangez pas. Envoyez plutôt deux hommes avec une camisole de force. Elle sort en tortillant de la croupe. Le lieutenant Schell me regarde, effondré.
- Deux couronnes en strass !
- En tout cas, le cadavre, lui, n’est pas en toc, dis-je, histoire de le réconforter.
Se méfier des contrefaçons de Carter Brown
1963
Rick Holman (3)
Carter Brown
Policier
3 h
Le diamant qu’on lui a serti dans le nombril se met à projeter mille feux.
-C’est moi, Paula, qui vais être votre houri pour la soirée... Qu’est-ce que vous buvez ?
En attendant que je me décide, elle dépose devant le «sultan» du Harem Club une vodka au poivre.
II la remercie d’une petite tape sur les fesses.
- Mignonne, hein ?
Ça n’a que dix-neuf ans et ça arrive à se faire régulièrement ses deux cents dollars par semaine !
Cause à l'autre de James Hadley Chase
1963
Steve Harmas (4)
James Hadley Chase
Policier
3½ h
Insensible à la pluie qui le fouettait, coiffé d’un bonnet de bain blanc qui lui donnait l’air d’un chauve dans l’obscurité, l’homme se mit à ramper vers la Buick où un jeune couple se livrait à des ébats passionnés.
Quand la fille commença à gémir de plaisir, l’homme s’immobilisa, l’écume aux lèvres, et enfonça ses doigts agités de tremblements fébriles dans la terre humide et molle.
Un de ces jours, il viendrait avec un revolver et il leur donnerait une leçon, à ces pourceaux répugnants.
Le matin des magiciens de Louis Pauwels
1963
Louis Pauwels (et Jacques Bergier)
Littérature
11 h
Ce livre n’est pas un roman, quoique l’intention en soit romanesque. Il n’appartient pas à la science-fiction, quoiqu’on y côtoie des mythes qui alimentent ce genre. Il n’est pas une collection de faits bizarres, quoique l’Ange du Bizarre s’y trouve à l’aise. Il n’est pas non plus une contribution scientifique, le véhicule d’un enseignement inconnu, un témoignage, un documentaire, ou une affabulation. Il est le récit, parfois légende et parfois exact, d’un premier voyage dans des domaines de la connaissance à peine explorés.
Le petit Nicolas et les copains de  Sempé
1963
Le Petit Nicolas (4)
Sempé (et Goscinny)
Humour
9
1½ h
Mon premier a un papa qui lui achète tout ce qu’il veut. Mon deuxième est le chouchou de la maîtresse. Mon troisième est le plus fort de la classe. Le papa de mon quatrième est agent de police. Mon cinquième est le dernier de la classe. Mon sixième qui est très gros aime manger. Mon tout est la plus chouette bande de copains qui ait jamais existé : Geoffroy, Agnan, Eudes, Rufus, Clotaire, Maixent, Alceste, Joachim... et le petit Nicolas ! Liste des histoires :
Clotaire a des lunettes !
Le chouette bol d’air
Les crayons de couleur
Les campeurs
On a parlé dans la radio
Marie-Edwige
Philatélies
Maixent le magicien
La pluie
Les échecs
Les docteurs
La nouvelle librairie
Rufus est malade
Les athlètes
Le code secret
L’anniversaire de Marie-Edwige
 
 
Les braves gens ne courent pas les rues de Flannery O'Connor
1963
Flannery O'Connor
Littérature américaine
5 h
Tout le monde prend vie en quelques secondes, et s’impose à nous : tueurs évadés du bagne, un général de cent quatre ans, une sourde-muette, une jeune docteur en philosophie à la jambe de bois, un Polonais que la haine des paysans américains accule à une mort affreuse, et, grouillant à l’arrière-plan, les petits fermiers, les nègres paresseux et finauds.
Les braves gens ne courent pas les rues, telle est la morale assez pessimiste qui se dégage de ces récits. Flannery O’Connor possède, comme Dickens, le don de la caricature mais aussi un humour implacable, une fantaisie grinçante jusque dans le tragique et l’horreur.
A la santé de Satan de Carter Brown
1964
Al Wheeler (24)
Carter Brown
Policier
2½ h
Il y des couleurs qu’Al Wheeler, le fameux lieutenant de police, n’aime pas du tout. Le noir, par exemple. Quand il s’agit de messes noires, où des masques noirs sacrifient des donzelles terrorisées, à la lueur de quatre chandeliers noirs, et en présence de mirontons “noircis” au vin... rouge. Ces noirs mystères, Al Wheeler n’y voit que du bleu, et ça le fait rire jaune. La couleur noire, Al Whéeler ne l’apprécie que dans les soutiens-gorge.
Nettoyage à chaud de Carter Brown
1964
Danny Boyd (12)
Carter Brown
Policier
2½ h
Dix mille dollars : voilà ce qu’on propose à Danny Boyd pour supprimer un certain Jonathan Cook. L’affaire a beau lui être presentée par une Chinoise aux yeux saphir, le fougueux privé refuse et s’en va prévenir l’intéressé qu’on en veut à ses jours. Trop tard !
Il le trouve égorgé, en train de prendre un véritable bain de sang dans sa baignoire. Boyd est alors emporté dans un tourbillon de mésaventures et apprend que, si le crime ne paie pas, c’est parfois l’honnêteté qui tue.
Carte forcée de Carter Brown
1964
Mike Farrell (2)
Carter Brown
Policier
2½ h
Comme je tenais encore un peu à la vie, j’ai dû accepter leur combine : me substituer au dénommé Kluger, un type gonflé qui venait de tirer sept ans de taule pour un vol de diamants dont personne n’avait pu lui faire révéler la cachette. But de l’opération : attendre qu’on me contacte et mener Arndt et sa bande au magot, sans éveiller les soupçons des flics de la compagnie d’assurances, et des petits copains de Kluger, particulièrement empressés.
Mais ils avaient compté sans ma femme, pardon, Mme Kluger, une créature douce, inoffensive et rongée par un obscur désir de vengeance.
Une blonde à l'eau de Carter Brown
1964
Rick Holman (5)
Carter Brown
Policier
2½ h
Depuis la mort de Rod Blaue, le grand espoir du cinéma américain, Hollywood ressemble à une vallée de larmes. Mais pour Rick Holman, le problème est de savoir qui le pleure vraiment, car si, dans la capitale du cinéma, tout est factice, on y meurt parfois pour de bon.
Eclipse d'étoile de Carter Brown
1964
Rick Holman (6)
Carter Brown
Policier
2½ h
Rick Holman est le prive que les gens d’Hollywood appellent à la rescousse en cas de bobo. Cette fois, il s’agit d’une soi-disant vedette italienne qui - soi-disant - se livre aux joies de l’adultère avec un acteur célèbre, marie et soi-disant fidèle. D’où préjudice à la morale des peuples et atteinte à l’intégrité du tiroir-caisse si les journaux s’en mêlent.
Sans compter les entourloupes du producteur, de la Directrice des Relations Publiques et d’un couple de respectables gangsters. Quel boulot !
Le festin nu de William Burroughs
1964
William Burroughs
SF
5½ h
L’Interzone. Un territoire qui ne figure sur aucune carte, situé quelque part entre New York et Tanger, dédale infini de mes semblable aux méandres du cerveau d’un drogué. Un lieu fantomatique, où se réfugie William Lee après avoir accidentellement tué sa femme. Persuadé d’être un agent secret au centre d’une gigantesque machination, Lee commence à rédiger des rapports pour le compte d’une mystérieuse corporation internationale, communiquant avec elle par l’intermédiaire d’une machine à écrire fort loquace qui se transforme volontiers en cafard... Vertigineuse descente aux enfers de la drogue - de toutes les drogues -, le chefs-d’œuvre de William Burroughs est d’une veine à la fois terrifiante, macabre, et d’un comique presque insoutenable.
Le festin nu a été porté à l’écran en 1991 par David Cronenberg, le réalisateur de Vidéodrome, Faux-semblants et Crash.
Chantons en coeur de James Hadley Chase
1964
Tom Lepski (1)
James Hadley Chase
Policier
4 h
Je chante, tu chantes, il chante, nous chantons, tout le monde chante.
Mais ce n’est pas de gaité de cœur. Ce n’est pas le “P’tit Vin Blanc” qu’on fredonne, c’est le De Profundis.
Tout ça parce que Miami est un patelin où on ne peut pas assassiner tranquillement un copain sans qu’aussitôt un mironton vous demande de les aligner, sinon il ira faire son petit rapporteur chez les flics.
Ce n’est pas une vie !
Mais… Quelles morts !
Le ravissement de Lol V. Stein de Marguerite Duras
1964
Marguerite Duras
Littérature
2½ h
L’histoire de Lol V. Stein commence au moment précis où les dernières venues franchissent la porte de la salle de bal du casino municipal de T. Beach. Elle se poursuit jusqu’à l’aurore qui trouve Lol V. Stein profondément changée. Une fois le bal terminé, la nuit finie, une fois rassurés les proches de Lol V. Stein sur son état, cette histoire s’éteint, sommeille, semblerait-il durant dix ans.
Après son mariage Lol V. Stein quitte sa ville natale, S. Tahla, a des enfants, paraît confiante dans le déroulement de sa vie et se montre heureuse, gaie. Après la période de dix ans la séparant maintenant de la nuit du bal, Lol V. Stein revient habiter à S. Tahla où une situation est offerte à son mari. Elle y retrouve une amie d’enfance qu’elle avait oubliée, Tatiana Karl, celle qui tout au long de la nuit du bal de T. Beach était restée auprès d’elle, ce qu’elle avait également oublié. L’histoire de Lol V. Stein reprend alors pour durer quelques semaines.
Paris est une fête de Ernest Hemingway
1964
Ernest Hemingway
Littérature
3½ h
L’auteur raconte ses années à Paris avec sa première femme et son jeune enfant. Ils avaient souvent faim mais savaient profiter du moment présent. Chaque jour était pour lui source d’enrichissement, de toute évidence. Paradoxalement l’auteur a écrit ce livre à la fin de sa vie, se remémorant ses rencontres littéraires (Ezra Pound, Gertrude Stein, Fitzgerald...). C’est vivifiant. Pourtant peu de temps après l’écriture de ce livre, Hemingway se suicidera. Dans son ultime combat, la nostalgie aura été la plus forte.
L'espion qui venait du froid de John Le Carré
1964
John Le Carré
Espionnage
4½ h
Le meilleur roman sur la guerre froide. Les armes restant silencieuses, c’est à l’espionnage que revient le rôle principal dans la lutte entre l’URSS et l’Occident. Sur fond de grisaille, tous les coups sont permis (les scrupules n’étouffaient pas Beria et ses successeurs, mais la CIA et les services britanniques n’étaient pas en reste). Et pourtant Le Carré va encore plus loin dans la manipulation : un agent secret, Leamas, est envoyé une dernière fois en Allemagne de l’Est afin d’y piéger un vieil adversaire. Mais c’est lui même qui est joué.
Le petit Nicolas a des ennuis de  Sempé
1964
Le Petit Nicolas (5)
Sempé (et Goscinny)
Humour
9
1½ h
Le Petit Nicolas a des ennuis est un album de la série de romans illustrés humoristiques Le Petit Nicolas dont René Goscinny a écrit les textes et Jean-Jacques Sempé a fait les dessins, publié en 1964 par Denoël. Liste des histoires :
Joachim a des ennuis
La lettre
La valeur de l’argent
On a fait le marché avec Papa
Les chaises
La lampe de poche
La roulette
La visite de Mémé
Leçon de code
Leçon de choses
A la bonne franquette
La tombola
L’insigne
Le message secret
Jonas
La craie
 
 
La ronflette de Carter Brown
1965
Al Wheeler (25)
Carter Brown
Policier
2½ h
Si tous les macchabées étaient aussi appétissants, tout le monde voudrait se faire croque-mort !
Elle portait un coquin petit suaire de soie noire diaphane, qui ne cachait rien du tout, et quand elle se leva dans son cercueil en disant “Hello, boys !” avec un grand sourire, je vous jure qu’elle obtint un beau succès. L’autre cadavre, un vrai celui-là, avec petit trou rond au milieu du front, devait crever de jalousie dans le cercueil voisin.
Mais aussi qu’est-ce qu’il était venu faire ici ?
Le bal des osselets de Carter Brown
1965
Al Wheeler (26)
Carter Brown
Policier
2½ h
Savez-vous comment on détermine si un pendu s’est donné la mort volontairement ou s’il s’agit d’un meurtre camouflé en suicide?
Al Wheeler va se faire un plaisir de vous l’apprendre tout en présentant la fine équipe de danseurs réunie au fond des bois par une héritière nymphomane.
Mais quand le papa milliardaire, qu’on croyait mort et enterré, décide de sortir du tombeau, la panique s’empare du corps de ballets roses qui exécute alors une extraordinaire danse macabre, au rythme des lügers et des colts.
De poil et de poudre de Carter Brown
1965
Al Wheeler (27)
Carter Brown
Policier
2½ h
Comme dit Polnik, une affaire de meurtre ça commence toujours par un macchabée.
L’ennui, c’est qu’on ne sait jamais où ça va vous mener, surtout quand le cadavre est celui d’une blonde qu’on a pris soin de tuer plusieurs fois, quand la superbe rousse ment comme elle respire, et que la brune est plus frigide qu’un ice-cream.
Ma cabale à Macao de Carter Brown
1965
Andy Kane (1)
Carter Brown
Policier
2½ h
Il y a Mao et Mao. Ce Mao-ci ne ressemble pas du tout à l’autre. Il aime les filles, les bijoux, et possède un vrai château sur les hauteurs de Hong Kong. Il détient également un aigle. Un aigle Inca. D’une valeur inestimable. Quand j’ai essayé de le lui voler, il a réagi comme une douzaine de requins à qui on voudrait subtiliser un gigot. Mais je l’ai eu quand même, ce pauvre Mao !
Une nymphe de perdue de Carter Brown
1965
Danny Boyd (11)
Carter Brown
Policier
3 h
L’Orient au sommet des gratte-ciel de Manhattan, les plus belles odalisques dans leurs danses lascives sous les yeux des beys, pachas et autres caïds à narguilé, voilà ce que découvre Danny Boyd quand on le charge de récupérer un joli paquet de diamants qui se sont évaporés entre Paris et New York.
Mais avec une équipe de tueurs à ses trousses, pas question pour le fougueux privé de faire du charme.
Le diable incarné de Carter Brown
1965
Larry Baker (3)
Carter Brown
Policier
2½ h
Quand on est le roi de l’aluminium, on peut tout se permettre : par exemple de se faire bâtir en plein Pacifique une réplique exacte du Château d’If, avec oubliettes, fantômes, masques de fer, esprits frappeurs, fous, faux fous et quelques fofolles en sus.
Mais Eugene Westcott, le roi en question, est-il bien le frère de son frère fou, ou son propre frère, Carl, qui se fait passer pour Eugene tandis que Carl se prend pour Eugene... ?
Un vrai casse-tête, je vous jure, au propre comme au figuré !
Le fol amour de Mavis de Carter Brown
1965
Mavis Seidlitz (1)
Carter Brown
Policier
2½ h
Quand je fais craquer la bretelle de mon soutien-gorge, je me dis toujours : « Mavis, il va t’arriver quelque chose d’extraordinaire aujourd’hui ! »
Ça ne rate pas. Deux heures après, dans le bureau de Johnny, un magnat d’Hollywood me propose une affaire inouïe : me substituer à la célèbre star Cora Korina qui refuse, au dernier moment, de faire en Angleterre le grand voyage publicitaire annoncé. De modeste secrétaire, me voilà muée pour quelques semaines en une grande vedette !
Sans voiles de Carter Brown
1965
Mavis Seidlitz (10)
Carter Brown
Policier
3½ h
Qu’est-ce qu’il ne faut pas faire pour gagner son boeuf! Me voici en planque dans une boîte de striptease passablement à la redresse. Et comme couverture, je suis obligée de me… découvrir, ça va de soi! Une vocation d’effeuilleuse, quoi!
Quel cirque! voilà que je tombe sur une strippeuse poignardée dans sa loge et sur un tueur qui cherche à me descendre, moi aussi. Seulement, il ne se doute pas, le balafré, que d’une façon ou d’une autre, Mavis finit toujours par l’avoir, son bonhomme!
On demande une victime de Carter Brown
1965
Rick Holman (9)
Carter Brown
Policier
2½ h
Ils affirmaient tous qu’il était tombé ivre-mort sur le coup (le quatre heures du matin, mais Robert Giles, acteur shakespearien, n’en demordait pas. Non, il n’avait pas rêvé ; si, il y avait bien eu à cette soirée une splendide fille blonde. Elle avait même exécuté une danse d’amour païenne, puis elle avait emmené l’acteur sur la plage. Et alors... Là, le rêve tournait subitement au cauchemar.
Rieti Holman est chargé de démêler l’imbroglio en prenant bien soin de ne pas marcher sur trop de pieds influents.
Sens interdits ! de Carter Brown
1965
Rick Holman (11)
Carter Brown
Policier
2½ h
Hou, le vilain psychanalyste !
Quand ses patients, les illustres vedettes de Hollywood, lui confiaient leurs angoisses et lui relataient, avec tous les détails, leurs exploits amoureux - généralement collectifs - lui, il branchait son magnétophone. Et le soir, à la chandelle, il se repassait les enregistrements. Il en bichait comme un pou.
Il en est mort. Mais les enregistrements n’ont pas été perdus pour tout le monde. Vu ?
Officiel ! de James Hadley Chase
1965
Mark Girland et Herman Radnitz (1)
James Hadley Chase
Espionnage
5 h
Un événement à ne pas manquer : le premier espionnage de Chase ! De belles espionnes qui s’intéressent davantage aux prouesses amoureuses de leurs partenaires qu’aux missions qui leur sont confiées ; des hommes implacables dont la mort et la violence sont le pain quotidien. Et comme décor, un Paris sophistiqué et ses boîtes de nuit, ou la brousse silencieuse, écrasée de soleil du Sénégal où les protagonistes du drame vont se livrer un mortel combat au finish. Un Chase pas comme les autres !
Trop petit, mon ami de James Hadley Chase
1965
Tom Lepski (2)
James Hadley Chase
Policier
4 h
On avait pourtant tout pour réussir. On avait effacé la maman, descendu son coquin, étranglé sa fille. Quant au papa, qui était banquier, on lui avait fourni une fille en toc pour remplacer la vraie. Comme il ne la connaissait pas, il ne risquait pas d’avoir des doutes.
Bref, du gâteau ! Les portes de la chambre forte nous étaient quasiment ouvertes. Et il a fallu que ça foire. Nous, les petits assassins, on n’a vraiment pas de veine.
Les Fleurs bleues de Raymond Queneau
1965
Raymond Queneau
Littérature
4 h
On connaît le célèbre apologue chinois : Tchouang-tseu rêve qu’il est un papillon, mais n’est-ce point le papillon qui rêve qu’il est Tchouang-tseu ? De même dans ce roman, est-ce le duc d’Auge qui rêve qu’il est Cidrolin ou Cidrolin qui rêve qu’il est le duc d’Auge ?
On suit le duc d’Auge à travers l’histoire, un intervalle de cent soixante-quinze années séparant chacune de ses apparitions. En 1264, il rencontre Saint Louis ; en 1439, il s’achète des canons ; en 1614, il découvre un alchimiste ; en 1789, il se livre à une curieuse activité dans les cavernes du Périgord. En 1964 enfin, il retrouve Cidrolin qu’il a vu dans ses songes se consacrer à une inactivité totale sur une péniche amarrée à demeure. Cidrolin, de son côté, rêve… Sa seule occupation semble être de repeindre la clôture de son jardin qu’un inconnu souille d’inscriptions injurieuses.
Tout comme dans un vrai roman policier, on découvrira qui est cet inconnu. Quant aux fleurs bleues…
Éliminatoires de Jim Thompson
1965
Jim Thompson
Policier
4 h
Le tempérament de Dingo McKenna, comme son casier judiciaire, ne plaide pas en sa faveur. Impulsif, bagarreur, parfois niais au point de se méfier de ses amis tout en témoignant une confiance aveugle envers ses ennemis, toujours mêlé aux mauvais coups, McKenna se fait systématiquement ramasser par les flics des villes qu’il traverse. Arrivé dans l’ouest du Texas, dans une ville poussée comme un champignon sur les puits de pétrole, il se voit pourtant proposer une bonne place : détective privé dans un hôtel de luxe. L’offre vient du chef de la police. Le propriétaire des lieux est un richissime vieillard bloqué dans un fauteuil à la suite d’un accident. Où est le coup tordu ? Machination ou paranoïa ? Un homme tombe d’une fenêtre. McKenna, de nouveau, sent se refermer sur lui un piège dont il ignore tout…
L'Aleph de J.L. Borges
1966
J.L. Borges
Fantastique
3 h
Livre étonnant et d’une lecture assez difficile, une quinzaine de nouvelles de Borges regroupées sous le titre l’Aleph.
Impossible de résumer, chaque nouvelle fonctionne à plusieurs niveaux. Borges situe ses personnages dans des univers gnostiques, dans lesquels le temps ne se déroule pas de façon linéaire et peut même être trafiqué. Les personnages évoluent parfois dans des dimensions parallèles qui n’ont qu’une ressemblance illusoire avec notre univers, il joue sur la narration : réaliste, il s’efforce d’écrire l’indescriptible.
Il joue avec les limites de l’écriture et du récit, il peut montrer l’impossibilité d’écrire à la première personne, s’amuse à introduire l’infini, des jeux de miroirs qui ne sont jamais exactement fidèles.
Le motif qui revient dans chaque nouvelle est le labyrinthe, soit qu’il s’agisse d’un labyrinthe physique, qui peut apparaître comme un clin d’oeil, soit le labyrinthe mental du personnage et son cheminement. Le labyrinthe peut être dépourvu de murs comme un désert de sable, ou bien être celui du roi Minos vu par les yeux de son occupant, il y a des labyrinthes construits pour perdre les autres, et certains qui sont construits pour se perdre soi même.
Le texte n’est pas si hermétique, chaque nouvelle a une conclusion claire et surprenante. Le livre peut se lire comme un roman de science-fiction, à chaque fois déroutant, qui se situerait dans l’antiquité grecque, l’orient médiéval, des rives d’Irlande ou des maisons bourgeoises argentines.
Une immense réussite dans un genre qui n’appartient qu’à Borges.
L'effeuilleur de Carter Brown
1966
Al Wheeler (16)
Carter Brown
Policier
3 h
Dolorès la Muette avait été ainsi surnommée parce qu’elle ne parlait qu’avec son corps.
Mais quelle éloquence onctueuse, vigoureuse, soyeuse, enjôleuse il avait, ce corps! Un seul inconvénient : ses mauvaises relations.
Quelques assassins, plusieurs marlous, deux ou trois escrocs. Plus une cousine qui adorait se flanquer par la fenêtre d’un quinzième étage.
Descente de cave de Carter Brown
1966
Al Wheeler (28)
Carter Brown
Policier
2½ h
Si moi, Al Wheeler, le plus futé, le plus séduisant des lieutenants de police, je me déguisais en père Noël, ce ne serait pas pour aller assassiner un copain, même si c’était en même temps mon plus dangereux ennemi. Non, je descendrais par la cheminée dans la chambre d’une mignonne et, si elle était bien sage, je lui ferais cadeau de... moi !
Le marteau de Thor de Carter Brown
1966
Al Wheeler (29)
Carter Brown
Policier
3½ h
Le coup de la veuve éplorée, Al Wheeler, ça le faisait plutôt rigoler? En quoi il avait tort : La mort de Sam faisait partie d’un scénario qui allait conduire un fringant lieutenant de police au banc des accusés sous des inculpations aussi diverses qu’infamantes. De quoi vous dégoûter de l’humanité pour un bout de temps !
Voleuse de santé de Carter Brown
1966
Danny Boyd (10)
Carter Brown
Policier
2½ h
J’ai beau m’appeler Danny Boyd, je sens mon profil se décomposer quand la charmante me balance :
- Cinq mille dollars pour retrouver mon assassin !
C’est bien la première fois que je suis engagé par un fantôme ! Deux mois plus tard, j’apprends que l’assassin est un bon gros requin des mers du Sud. Allez donc leur passer les menottes, à ces bestiaux ! A moins que le requin ait deux bras, deux jambes, et fume le cigare...
La star d'outre-monde de Carter Brown
1966
Rick Holman (13)
Carter Brown
Policier
3 h
Si vous tenez à visiter le Palais de l’Illusion, des frères Kroos, faites d’abord vérifier l’état de votre coeur par un spécialiste. Car vous y rencontrerez des vampires, des ogres, des squelettes et des ectoplasmes animés des intentions les plus bizarres. Sans compter les starlettes séquestrées, les ingénieurs sadiques et les cadavres authentiques !
De sang-froid de Truman Capote
1966
Truman Capote
Policier
9½ h
De sang-froid est un roman-réalité de Truman Capote publié en 1966. En 1959, à Holcomb, Kansas, deux jeunes truands tuent, sans mobile apparent, quatre membres d’une famille puritaine modèle. Capote, tombant sur l’article traitant de ce crime, décide de relater cette histoire avec la plus grande précision. Pour cela, il quitte New York et part s’installer quelque temps à Holcomb, afin de recueillir le maximum d’informations sur la façon dont s’est déroulé le crime. Il recueille donc le témoignage et l’avis de la population et des autorités locales, et surtout il rencontre et interroge les assassins eux-mêmes dans leur cellule. Capote commence par décrire le lieu du crime, une petite ville de la Bible Belt. Tous les protagonistes sont ensuite présentés, grâce aux témoignages recueillis et divers documents consultés par l’auteur. Vient ensuite la description du crime et la traque des criminels. Le texte s’intéresse particulièrement à la psychologie des deux jeunes criminels. Capote décrit l’étrange processus qui mène de simples marginaux, rongés par une multitude de démons intérieurs, à un quadruple meurtre. Un autre sujet qui fascine l’auteur est la façon dont une petite communauté sans histoire vit une telle tragédie. D’abord publié dans le New Yorker, en 1965, De sang-froid devient un classique de la littérature américaine du xxe siècle. L’ouvrage s’est vendu à plus de 8 millions d’exemplaires. Il valut à Truman Capote une immense gloire, mais le précipita également dans une dépression dont il ne sortit plus, touché à jamais par sa rencontre avec Perry Smith, l’un des deux assassins, et dans lequel il se reconnut tel qu’il aurait été, s’il n’avait pas décidé d’être écrivain.
Chambre noire de James Hadley Chase
1966
James Hadley Chase
Policier
3½ h
Pauvre Cade. Un génie de la photo aux dires de tous... Autrefois car aujourd’hui, alcoolique au dernier degré, il a claqué tout son fric pour une belle Mexicaine. Il décroche bien des petits boulots mais partout on lui fauche ses clichés.
Liquidé, plumé, viré, pour lui la mort, c’est comme un dernier flash.
La blonde de Pékin de James Hadley Chase
1966
Mark Girland (1)
James Hadley Chase
Espionnage
4 h
Les services secrets chinois et américains sont sur les traces d’une belle inconnue. Tout le monde croit que cette femme connaît des secrets d’Etat que l’univers entier se dispute. Mais son véritable secret, c’est bien autre chose : un bijou fabuleux. Une fortune ? Une misère, oui !...
Crème Anglaise de Robin Cook
1966
Robin Cook
Policier
3½ h
« Paraît que j’ai trois cent cinquante mots pour vous raconter pourquoi je suis publié. C’est l’histoire d’un gus qui voulait vivre sa vie jusqu’à l’os, qui en avait sa claque du gratin mité d’où il était issu.
Les deux autres mimiles que vous allez rencontrer sont comme moi : même milieu, mêmes aspirations. Vous penserez peut-être que nous ne sommes qu’un trio de malfrats cyniques, qu’on a eu que ce qu’on méritait. D’accord, c’est peut-être vrai.
Le seul mérite de ce livre, c’est d’avoir peint des gars qui se marrent quand la vie les coince dans une petite boîte. Ces types-là sont toujours auréolés d’un certain panache. » 
Demain dans la bataille pense à moi de Javier Marías
1966
Femina (étranger) 1996
Javier Marías
Littérature étrangère
8½ h
« Jamais personne n’imagine se retrouver un jour avec une morte dans les bras, dont plus jamais il ne reverra le visage et dont seul le nom subsiste ». Non, Victor Francés, homme de lettres et scénariste, n’aurait jamais pu envisager une telle histoire ni croire qu’il pourrait en être le protagoniste. Et pourtant, alors qu’il répond à l’invitation galante d’une femme mariée qu’il connaît à peine, il assiste impuissant à son agonie. Victor doit choisir entre se compromettre... et fuir...
Après le banquet de Yukio Mishima
1966
Yukio Mishima
Littérature japonaise
4 h
Kazu, propriétaire d’un grand restaurant de Tokyo, a gardé, malgré la cinquantaine, une grande beauté. Sa clientèle se compose des personnalités les plus variées. A l’occasion d’un banquet, Kazu fait la connaissance d’un ancien ministre, Noguchi. Elle, qui se croyait à l’abri des aventures amoureuses, finit par l’épouser. Mais, entre l’intellectuel idéaliste et la femme d’affaires, pratique et indépendante, la vie conjugale va faire apparaître d’insolubles conflits.
Le démon dans ma peau de Jim Thompson
1966
Jim Thompson
Policier
3½ h
Adjoint du shérif de Central City, Lou apprend que le fils Conway, cet idiot d’Elmer, s’est amouraché de Joyce, une prostituée installée à l’orée du canton. La bourgade texane est sous la coupe du père Conway, patron d’une grosse entreprise du bâtiment. Lou garde une dent contre lui : il le soupçonne d’avoir ordonné la mort de son frère Mike et maquillé le meurtre en accident. Aussi lorsque le vieux Conway le charge de faire déguerpir Joyce moyennant 10 000 dollars, Lou a en tête un tout autre plan : il confie à Elmer cette besogne pour les éliminer ensuite tous les deux sur place, en faisant croire qu’ils se sont entre-tués.
Les cordons du poêle de Donald E. Westlake
1966
Donald E. Westlake
Policier
3 h
Mais qu’est-il allé faire dans cette galère, Angel ? Disons plutôt : dans ce cimetière ? Déterrer un corps ? Ou plutôt : un costard ? Pour quoi faire, grands dieux ? Pour y trouver des tas d’ennuis, des tas de dangers, n’y rien comprendre et n’y rien gagner.
Je vous le dis, les mésaventures d’Angel, c’est à vous dégoûter d’être malhonnête !
Les solariens de Norman Spinrad
1966
Norman Spinrad
SF
4 h
Disséminés sur des centaines de mondes, les hommes mènent une guerre désespérée contre les cruels Doglaaris. La lutte est inégale. Mais la riposte semble imminente : pour construire la plus terrifiante des armes, une partie de l’humanité a trouvé refuge durant trois cents ans sur Sol, la légendaire planète des origines.
Les Solariens sont de retour. Et avec eux l’espoir d’une victoire définitive. Mais à quel prix ?
1275 âmes de Jim Thompson
1966
Jim Thompson
Policier
4 h
« Je m’appelle Nick Corey. je suis le shérif d’un patelin habité par des soûlauds, des fornicateurs, des incestueux, des feignasses, et des salopiaux de tout acabit. Mon épouse me hait, ma maîtresse m’épuise et la seule femme que j’aime me snobe. Enfin, j’ai une vague idée que tous les coups de pied qui se distribuent dans ce bas monde, c’est mon postérieur qui les reçoit. Eh bien, les gars, ça va cesser. Je ne sais pas comment, mais cet enfer va cesser. »
Semailles humaines de James Blish
1967
James Blish
SF
4½ h
Dès sa petite enfance, Sweeney a souhaité devenir un être humain. Telle sera sa récompense s’il réussit sa mission : ramener sur Terre les Hommes Adaptés, ses frères de race. Alors qu’il n’était encore qu’un fœtus en éprouvette, ces humanoïdes adaptés au froid et à la faible pesanteur s’étaient enfuis du dôme lunaire pour se réfugier sur Ganymède. Leur chef, le Dr Rullman, caresse aujourd’hui le projet de coloniser les étoiles afin d’échapper définitivement à l’autorité de la Terre. Mais Sweeney, sensibilisé à leur cause, pourra-t-il oublier l’éducation humaine qu’on lui a inculquée et s’intégrer à ceux de son espèce, au prix de son rêve le plus cher ?
 
 
Le voleur insomniaque de Lawrence Block
1967
Evan Tanner (1)
Lawrence Block
Policier
3 h
Evan Tanner, l’homme qui ne dort jamais, membre des sectes les plus farfelues de la planète, tente de récupérer un fabuleux trésor enfoui depuis plus d’un demi-siècle dans une cave en Turquie. Mêlé, malgré lui, à une sinistre affaire d’espionnage irlandais, déclenchant une sanglante révolution en Macédoine, et mettant pour finir toute la C.I.A. dans le plus grand embarras, Evan Tanner aura la grande révélation de sa vie dans les geôles turques et vous donnera la recette de ce délice inconnu des gourmets : le pilaf au pilaf.
Ferme ta malle de Carter Brown
1967
Al Wheeler (14)
Carter Brown
Policier
2½ h
Quand Al Wheeler n’est pas en quête d’une belle corrida, c’est elle qui vient à lui sous l’aspect d’une décapotable qui se précipite contre sa voiture à tombeau ouvert. La catastrophe est évitée de justesse. Des débris surgit une blonde à moitié nue qui tombe dans les bras du lieutenant...
« Faites-moi une petite fleur, supplie-t-elle; et moi je vous en ferai une grande... » Mais de la malle arrière au couvercle arraché pend une main inerte, la main d’un passager clandestin replié sur lui-même, la nuque trouée d’une balle.
Une tigresse dans le moteur de Carter Brown
1967
Al Wheeler (17)
Carter Brown
Policier
3 h
« J’avais justement envie d’un homme quand j’ai entendu votre coup de sonnette. J’ouvre. Et vous voilà : un homme ! Votre nom, je ne veux pas le savoir. D’ici une demi-heure, vous serez reparti, un peu flagada peut-être, mais comblé. Et moi, j’aurais déjà tout oublié... Allons, une grosse bise...»
Au cours de ses enquêtes, Wheeler a eu l’occasion de tomber sur des filles sensationnelles, mais jamais aussi féroces, aussi dangereuses, que Tania l’indomptable.
Sauvons la farce de Carter Brown
1967
Al Wheeler (18)
Carter Brown
Policier
3 h
De drôles de corps, les Suspects auxquels Al Wheeler avait affaire. Un inspecteur tonitruant, spécialisé dans les farces et attrapes et les gadgets pornos.
La jeune patronne d’une boutique chic qui vendait trop cher pour prospérer. La Présidente des Filles des Pionniers de l’Ouest (tout un programme 0 Plus le cadavre d’un ancien taulard qui aurait mieux fait de rester à l’ombre.
Call-girl serenade de Carter Brown
1967
Al Wheeler (30)
Carter Brown
Policier
3 h
Ce que j’apprécie chez mon patron, le shérif Lavers, c’est que c’est un imbécile doublé d’un crâneur et triplé d’une peau de vache.
Ainsi, à cette histoire de call-girl assassinée, de proxénète disparu et d’affairistes-gangsters dont je m’occupe en ce moment, je suis sûr qu’il ne comprendra rien - en tant qu’imbécile -, qu’il me fichera à la porte - en tant que peau de vache -, mais que, quand j’aurai résolu le mystère, il s’en attribuera - en tant que crâneur - toute la gloire.
Coup de tête de Carter Brown
1967
Al Wheeler (31)
Carter Brown
Policier
2½ h
Une vraie illusionniste, cette fille. Elle vous servait un grand verre de scotch, et aussitôt on la voyait blonde, superbe et très peu habillée. Alors je n’eus plus qu’une envie : vérifier, de très près, si c’était bien une illusion, en oubliant mon devoir de policier, et le cadavre du bonhomme qui, dans la pièce à côté, s’était brisé le crâne avec son propre buste en marbre !
Tout sur le paletot ! de Carter Brown
1967
Danny Boyd (16)
Carter Brown
Policier
3 h
Qu’est-ce qui lui a pris, à l’assassin, d’aller occire un ancien truand qui habite tout juste au-dessus de chez moi ? Qui est-ce qui m’a flanqué dans les pattes une ravissante brune chaperonnée par une paire d’oncles pas commodes du tout et qui ne sont peut-être pas ses oncles ? Pourquoi tous ces gorilles, ces larbins homicides, ces veuves trop joyeuses, ces morts qui marchent ?
Parasitectomie de Carter Brown
1967
Rick Holman (15)
Carter Brown
Policier
3 h
Re-voici Rick Holman, le détective privé qui s’occupe des affaires des stars à Hollywood. Cette fois, ce sont les intérêts d’un célèbre auteur dramatique accusé de plagiat qu’il a pris en mains.
Un bien joli monde : escrocs, nymphomaniaques, poètes ratés, acteurs tombés, pique-assiettes et gigolos super-musclés. De quoi y perdre le latin qu’au demeurant Holman n’a jamais appris!
La veuve aux yeux secs de Carter Brown
1967
Rick Holman (16)
Carter Brown
Policier
3 h
Infernale, l’existence de Rick Holman! Passe encore pour les veuves qui n’arrivent pas à rattacher leur soutien-gorge toutes seules ou les gros bras qu’il faut coincer sous un canapé… Mais quand il s’agit d’aller fouiller dans le passé d’un gars comme Lloyd Carlyle, la super-vedette de la Stellar, face au producteur Joe Rather et à son armée d’esclaves en minijupe, là ça devient un vrai travail d’Hercule ?
C'est ma tournée de James Hadley Chase
1967
Mark Girland (2)
James Hadley Chase
Espionnage
4 h
C’était un ancien espion, un amateur de femmes, de flingues, de karaté et d’arnaques. Réglo, avec ça, même à l’égard de ses ennemis déclarés. Il cultivait le point d’honneur en même temps que le goût du dollar facile.
Et quand un griveton en cavale lui proposa d’aller s’emparer d’un trésor planqué dans une statue d’angelot en bois, du côté de Prague, il n’hésita pas. Il aurait dû réfléchir qu’il y a parfois de mauvais anges.
S’il avait les dents longues, ses anciens potes de la C.I.A., eux, n’avaient pas la mémoire courte.
Eh bien, ma jolie... de James Hadley Chase
1967
Tom Lepski (3)
James Hadley Chase
Policier
4 h
Sûr, elle était belle fille et maligne, mais elle avait également un appétit d’ogre. Et la convoitise de garder pour elle toute seule deux millions de dollars volés au Casino de Paradise City ne la faisait reculer devant rien. Mais l’argent est la chose la plus difficile à emporter avec soi.
La Marge de André Pieyre de Mandiargues
1967
Goncourt 1967
André Pieyre de Mandiargues
Littérature
4½ h
Après un choc affectif atroce, un homme se retrouve «en marge» de sa vie. À Barcelone, dans le sordide quartier de la prostitution, où il a rencontré un semblant de tendresse, il prend conscience de la situation tragique du peuple catalan. L’amour des opprimés l’exalte. Ainsi s’opère la transmutation de la mort volontaire en espoir de vengeance et de libération prochaine.
Des cliques et des cloaques de Jim Thompson
1967
Jim Thompson
Policier
3½ h
Frank Dillon, il nous ressemble bien, au fond, à vous comme à moi. Sauf qu’il est un peu plus fou, et que ça le tracasse. Et que là où vous et moi, nous nous contentons d’oublier d’écrire à notre vieille grand-mère pour le Nouvel An, lui, il va plus loin dans le crime : il tue, et plusieurs fois.
Mais au bout du compte, s’estime aussi innocent que vous et moi. Est-ce le dernier des salauds, ou le premier des pauvres types ?
Un animal doué de raison de Robert Merle
1967
Robert Merle
Anticipation
8½ h
« Bi et Fa, les deux dauphins, le regardaient, ni amicaux, ni hostiles.
- Eh bien, Bi, dit Sevilla, tu ne dis rien ?
- Maintenant, je ne parle plus. Maintenant je nage.
- Pourquoi ?
- Je ne veux plus parler la langue des hommes.
- Moi non plus, dit Fa tout d’un coup.
- Pourquoi ? dit Sevilla en se tournant vers lui.
Fa ne répondit pas.
- Pourquoi, Bi ?
Bi le regarda alternativement de l’œil droit puis de l’œil gauche... Elle dit d’une voix criarde, nasillarde et parfaitement distincte : - L’homme n’est pas bon. »
 
 
Le cercueil capitonné de Carter Brown
1968
Al Wheeler (32)
Carter Brown
Policier
3 h
Le Temple de l’Amour ! Ça, c’est un bâtiment idoine pour exciter l’imagination de notre vieil ami le lieutenant Al Wheeler, aussi renommé pour ses astuces policières que pour ses prouesses à l’horizontale. D’autant plus que, dans ce temple, on trouve des cercueils chics où dorment de ravissantes femmes vêtues de leur seule peau. On y trouve aussi de vilains renifleurs de poudre blanche.
Le singe est au parfum de Carter Brown
1968
Danny Boyd (17)
Carter Brown
Policier
2½ h
Toujours verni, Danny Boyd croit avoir trouvé un boulot dans ses cordes. Sa cliente, directrice d’une fabrique de parfums, le reçoit en bikini, dans sa piscine, mais ce n’est pas pour l’inviter à barboter en sa compagnie. La belle se plaint de contrefaçon.
La fosse aux sorcières de Carter Brown
1968
Larry Baker (5)
Carter Brown
Policier
3 h
« L’épouser ? qui parle de mariage, grands dieux ? Tout ce que je vous demande, Mr Baker, c’est de déflorer cette petite en vitesse, pour la soustraire aux griffes du démon et empêcher les esprits maudits de célébrer leur répugnant sabbat sur le corps sans tache de la pauvre Elaine! »
A coups de gaffes de Carter Brown
1968
Mavis Seidlitz (11)
Carter Brown
Policier
2½ h
Terrible, le lit du Prince : vous appuyez sur un bouton et vous obtenez au choix le bercement des vagues sur fond de rock ’n’ roll, la voie lactée en cinemascope ou une symphonie de parfums exotiques. Seulement le Prince possède aussi un géant de cauchemar, un nommé Ali prêt à faire un tas de misères à la pauvre Mavis qui ne tarde pas à savoir que Capri est un repère d’obsédés toujours disposés à lui pincer les fesses dès qu’elle a le dos tourné.
Orages inter-lopes de Carter Brown
1968
Rick Holman (17)
Carter Brown
Policier
3 h
Leonard Reid a deux passions dans la vie : les petits chats bourrés de complexes... mais quand les grands minets fous commencent à le quitter les uns après les autres, pour aller se suicider dans la nature, Leonard commence à s’inquiéter.
Ajoutez deux tigresses blondes, un roquet italien qui se prend pour le Marquis de Sade, et un gorille au front bas... et vous comprendrez pourquoi Rick Holman doit s’avancer sur l’extrême pointe des pieds dans cette dangereuse ménagerie...
La blonde éruptive de Carter Brown
1968
Rick Holman (18)
Carter Brown
Policier
3½ h
Elle était rapace, coriace et adorable. Elle n’avait qu’un défaut. Quand elle mangeait trop de bonbons ou faisait trop de folies de son corps, il lui venait une crise d’urticaire.
Rick Holman, le distingué “dépanneur de choc” du Tout-Hollywood, en sut quelque chose. Mais comme il venait, quelques jours plus tôt, de creuser sa propre tombe, il n’en était plus à une déception près!
L'homme à l'affût de James Hadley Chase
1968
James Hadley Chase
Policier
5 h
Ah! Ils forment une drôle d’équipe, Le “colonel” Shelley, un des escrocs les plus élégant et les plus astucieux du monde des affaires, et son amie Martha, une énorme bonne femme, qui se bourre de petits fours, mais qui a le génie pour organiser les cambriolages, sans jamais avoir volé une botte de radis de ses propre mains.
Leur terrain de manœuvre: la Floride où tous les gros richards rappliquent avec leur épouses ou maîtresses couverte de bijoux.
Avec l’aide d’une petite frappe pour qui les serrures n’ont plus de secrets et une nièce trapéziste, ils vident les coffres-forts, hardi petit !
Mais pour l’affaire du collier Esmaldi, il fallait aussi endosser un cadavre.
Présumé dangereux de James Hadley Chase
1968
Mark Girland, Tom Lepski, Herman Radnitz (1)
James Hadley Chase
Policier
4 h
Forrester n’avait plus qu’une pensée en tête : trucider son épouse. Par ailleurs c’était un savant, ce qui n’est pas incompatible. Forrester, inventeur de la formule d’un alliage nouveau qui devait révolutionner l’industrie des missiles, était le seul à en connaître le code. Et l’ami Radnitz avait grande envie de la faucher, cette formule. Ce problème était encore plus difficile à résoudre que celui de la clé du champ de tir!
Belle du Seigneur de Albert Cohen
1968
Académie française (roman) 1968
Albert Cohen
Littérature
21 h
« Solennels parmi les couples sans amour, ils dansaient, d’eux seuls préoccupés, goûtaient l’un à l’autre, soigneux, profonds, perdus. Béate d’être tenue et guidée, elle ignorait le monde, écoutait le bonheur dans ses veines, parfois s’admirant dans les hautes glaces des murs, élégante, émouvante, exceptionnelle, femme aimée, parfois reculant la tête pour mieux le voir qui lui murmurait des merveilles point toujours comprises, car elle le regardait trop, mais toujours de toute son âme approuvées, qui lui murmurait qu’ils étaient amoureux, et elle avait alors un impalpable rire tremblé, voilà, oui, c’était cela, amoureux, et il lui murmurait qu’il se mourait de baiser et bénir les longs cils recourbés, mais non pas ici, plus tard, lorsqu’ils seraient seuls, et alors elle murmurait qu’ils avaient toute la vie, et soudain elle avait peur de lui avoir déplu, trop sûre d’elle, mais non, ô bonheur, il lui souriait et contre lui la gardait et murmurait que tous les soirs, oui, tous les soirs ils se verraient. » Ariane devant son seigneur, son maître, son aimé Solal, tous deux entourés d’une foule de comparses : ce roman n’est rien de moins que le chef-d’oeuvre de la littérature amoureuse de notre époque.
 
 
Vendredi 13 de David Goodis
1968
David Goodis
Policier
3 h
«- Si vous croyez que ça m’amuse de tirer sur les gens !
- Vous êtes un doux. Ça se voit. Un chic type. L’idée de tirer sur quelqu’un ne vous effleurerait même pas.
- Non. À moins que j’aie une bonne raison...
- Chouette ! Si je comprends bien, vous n’allez pas me tirer dessus !
- Vous auriez donc une bonne raison ?
- Une excellente raison. »
Le grand braquage de Dashiell Hammett
1968
Dashiell Hammett
Policier
3½ h
Les détectives de la célèbre Continental Detective Agency ont fort à faire : plus d’une centaine de truands se sont donné rendez-vous à San Francisco pour braquer deux grandes banques, truands que l’on a retrouvés assassinés quelques jours plus tard...
Voilà une enquête qui promet d’être riche en rebondissements ! Un grand classique du roman noir américain.
La Place de l'étoile de Patrick Modiano
1968
Patrick Modiano
Littérature
2 h
Au mois de juin 1942, un officier allemand s’avance vers un jeune homme et lui dit : « Pardon, monsieur, où se trouve la place de l’Etoile ? » Le jeune homme désigne le côté gauche de sa poitrine.
Billets de faire-part de Carter Brown
1969
Al Wheeler (33)
Carter Brown
Policier
2½ h
On a beau s’appeler Al Wheeler, ça vous en file un coup quand on repêche sous vos yeux le cadavre d’une jolie rousse qui n’était pas insensible à vos charmes. Tracy, elle s’appelait. Du moins c’est ce qu’Al Wheeler croyait, jusqu’à ce qu’il rencontre la vraie Tracy qui va entraîner notre Lieutenant favori dans les combines insensées de Las Vegas et lui faire perdre ses dernières illusions sur les femmes. Car il en avait encore, figurez-vous.
Le vautour attend toujours de James Hadley Chase
1969
James Hadley Chase
Policier
4½ h
En vue de cette expédition au Natal, ils avaient fait les choses en grand, les trois aventuriers chevronnés : hélicoptère, Land Rover, plusieurs bantous et même une fille sensationnelle. Et tout ça pour récupérer une bague. Ce bijou ayant appartenu à César Borgia avait été volé par Kahlenberg qui, dans ses caves, entassait des trésors fabuleux. Si les femmes sont volontiers croqueuses de diamants, les crocodiles sont croqueurs de bonshommes. Quant aux vautours, ils se contentent des restes.
Une bouffée d'or pur de James Hadley Chase
1969
Mark Girland et Herman Radnitz (2)
James Hadley Chase
Espionnage
3½ h
Pour 20 000 dollars, Girland serait capable de faucher la statue de la Liberté, sans la démonter, avait-on assuré à Sherman, qui voulait se présenter à la présidence des Etats-Unis.
Malheureusement, le candidat a une fille complètement dingue qui vit à Paris où elle tourne en vedette des films cochons.
Comment étouffer discrètement ces bobines ? Girland trouve un allié inattendu en Malik, as du K.G.B. qui n’était pas jusque-là son copain, loin de là !
Un hippie sur la route de James Hadley Chase
1969
Tom Lepski (4)
James Hadley Chase
Policier
4½ h
Après les rizières du Vietnam, Harry Mitchell pensait passer des jours paisibles à Paradise City en Floride, se refaire une santé et décrocher un petit boulot pépère. Le soleil, la mer, l’emploi et les filles, il a tout ça.
Mais il apprend bientôt que la Floride est également une jungle, remplie de hippies, de camés, de dingues criminels et là, tout comme au Vietnam, on enterre sommairement les morts quand ils vous tombent sur les bras.
A vous le plaisir de James Hadley Chase
1969
Tom Lepski (5)
James Hadley Chase
Policier
4 h
Jay Benson, ancien instructeur de l’armée, retourne à la vie civile et reprend à son compte une école de tir qui périclite. Sa femme, Lucy, et lui comprennent très rapidement que sans un apport de capitaux l’entreprise est vouée à la faillite.
Un beau matin, Augusto Savanto, chef de l’organisation des Petits Frères du Vénézuéla, vient lui proposer un marché. Il offre à Benson cinquante mille dollars pour faire de son fils Timoteo un champion de tir... en neuf jours. Avide d’argent, Benson accepte et se trouve embringué dans une vendetta qui se termine par une catastrophe et des morts.
On ne peut pas contenter tout le monde et son père... et encore moins sa femme. Benson l’apprit à ses dépens.
Les Ruffians de José Giovanni
1969
José Giovanni
Policier
3½ h
Par ordre alphabétique, il y avait Barthy, le plus jeune, les mains fines et partisan du moindre effort. Aldo, amputé de trois doigts et entiché des femmes de couleur. Anselme, quarante ans, mais étonné d’avoir vécu jusque-là. Tout marchait à moitié bien lorsque survint Stan, le solitaire. Et ce n’était pas un quatrième pour jouer au bridge. C’était l’enfer.
L'allumette facile de David Goodis
1969
David Goodis
Policier
3½ h
- T’as les flics aux fesses.
- Eh bien, dis-leur que je suis en conférence.
- Tu vas m’écouter, oui ? Ce coup-ci, il s’agit pas de vagabondage. C’est plus grave que ça.
- Tu charries. J’ai rien fait. Je roupillais.
- Depuis quand ?
- Et bien depuis... j’en sais foutre rien.
« Nous voilà bien ! songeait Cora. Il ne se souvient plus... Il s’est saoulé à mort et il sait plus ce qu’il a fait ! »
Creezy de Félicien Marceau
1969
Goncourt 1969
Félicien Marceau
Littérature
2½ h
Nous survolions le Mont-Blanc. Là, penchés au-dessus du pilote, au milieu du bredouillis de mots, des radios, nous avons regardé le Mont-Blanc. Ces creux, ces bosses, ces arêtes, ces abîmes, cette lumière blanche, ce monde sans une âme et sans âme, c’était déjà ce que nous allions vivre, ces arêtes dures, froides et coupantes, c’était déjà notre amour, ma Creezy, notre amour nu, aride et furieux. Je ne le savais pas alors. Je le sais maintenant. Sur le dossier du fauteuil du pilote, j’ai pris ta main. Tu l’as retirée. Puis ta main est revenue.
La ronde de nuit de Patrick Modiano
1969
Patrick Modiano
Littérature
2 h
Comment devenir traître, comment ne pas l’être ? C’est la question que se pose le héros du récit qui travaille en même temps pour la Gestapo française et pour un réseau de résistance. Cette quête angoissée le conduit au martyre, seule échappatoire possible.
Par ce livre étonnant, tendre et cruel, Patrick Modiano tente d’exorciser le passé qu’il n’a pas vécu. Il réveille les morts et les entraîne au son d’une musique haletante, dans la plus fantastique ronde de nuit.
Les garçons de Henry de Montherlant
1969
Alban de Bricoule (1)
Henry de Montherlant
Littérature
8 h
En mars 1913, Henry de Montherlant est renvoyé du collège Sainte-Croix pour pédérastie. Il s’inspire de cette affaire cinquante-six ans après son renvoi pour écrire Les Garçons.  Dans un collège de l’enseignement libre, un élève de philo, Alban, tente une « réforme » du collège où règne l’indiscipline. Il échouera dans sa tentative, mais son renvoi - dû en partie à un excès de zèle - ouvrira les yeux du supérieur qui, par une vaste épuration, fera, lui, la réforme qui a été manquée par son élève. Et le collège deviendra un établissement exemplaire.
On retrouve l’abbé de Pradts de La ville dont le prince est un enfant, prêtre impeccable, respecté de tous, et que son goût pour l’éducation et pour l’atmosphère cléricale ont mené à prendre la tonsure, bien qu’il n’ait pas la foi - ce qu’il se fait un point d’honneur de dissimuler à tous. On y retrouve aussi le supérieur de La ville, un « juste » cruellement puni pour son esprit chimérique qui l’a rendu aveugle à la réalité. On y trouve des nouveaux venus : la mère d’Alban ; Paul de Linsbourg, un ancien camarade de collège ; Mlle de Guerchange, qu’il rêve d’épouser quand la déclaration de guerre les sépare. 
Remets ton péplum de Carter Brown
1970
Al Wheeler (34)
Carter Brown
Policier
2 h
Le portrait d’une femme pas habillée, du tout, c’est de l’art !
Quatre portraits de femmes pas habillées, du tout, on pourrait, bien sûr, dire que c’est les quat’z arts...
Sauf que le peintre est mort assassiné, et que le lieutenant Al Wheeler aura bien du mal à découvrir son meurtrier...
Surtout que ça le distrait de sa tâche, les femmes pas habillées, du tout... Qu’elles soient sur toile ou dans les toiles !
Sur les chapeaux de roue de Carter Brown
1970
Danny Boyd (19)
Carter Brown
Policier
2 h
C’est bien la première fois qu’on m’engage pour enquêter sur la mort d’un milliardaire avant que le meurtre soit commis ! Quant à la “victime”, elle a le culot de me designer les suspects en leur presence. Et quand je réussis à echapper à une blonde qui n’aime pas les soutiens-gorge, c’est pour tomber dans les bras d’un flic qui n’aime pas les détectives prives. La vie n’est pas rose tous les jours pour Danny Boyd.
Madame de Sade de Yukio Mishima
1970
Yukio Mishima
Littérature
1½ h
C’est en lisant La Vie du Marquis de Sade de Tatsuhiko Shibusawa que pour moi, en tant qu’écrivain, se posa l’énigme de comprendre comment la marquise de Sade, qui avait montré tant de fidélité à son mari pendant ses longs emprisonnements, a pu l’abandonner juste au moment où il retrouvait enfin la liberté. Telle énigme a servi de point de départ à ma pièce, en laquelle on peut voir une tentative de fournir au problème une solution logique.
J’ai eu l’impression que quelque chose de fort vrai en même temps que de fort peu intelligible paraissait derrière l’énigme, et j’ai voulu considérer Sade dans ce système de références.
Il est peut-être singulier qu’un Japonais ait écrit une pièce de théâtre sur un argument français. La raison en est que je souhaitais employer à rebours les talents que les comédiens de chez nous ont acquis en représentant des pièces traduites de langues étrangères.
Yukio Mishima
Deuil dans le coton de Jim Thompson
1970
Jim Thompson
Policier
3½ h
Il ne fait pas bon, en Oklahoma, être le tout jeune amant d’une riche sang-mêlée héritière d’un vaste domaine, lorsque l’on est le fils adoptif d’un petit Blanc minable, raciste et totalement pervers. Qui plus est si “P’pa” est en conflit ouvert avec le père de sa maîtresse. Tom Carver a dix-neuf ans. Toute sa vie, il s’est fait cogner par ce salaud qui dit lui avoir sauvé la vie. Toute sa vie, il a trimé en détournant les yeux sous prétexte de reconnaissance. Un meurtre va tout changer. Tout. Le présent comme le passé. Le mensonge, lui aussi, est une terre fertile. Il y pousse la haine et ses fruits éclatent comme des coups de feu...
La main dans le sac de James Hadley Chase
1970
James Hadley Chase
Policier
5 h
Afin de pouvoir rencarder son petit ami Harry en quête d’un coup magistral, Julie se fait engager comme femme de chambre chez un richissime constructeur d’avions.
Elle obtient tous les renseignements désirables sur le fonctionnement de la fameuse chambre forte, où la femme de l’industriel garde ses fourrures et ses bijoux. Le résultat parait acquis d’avance.
Mais soudain quelque chose surgit, qui fiche tout par terre.
Le Roi des Aulnes de Michel Tournier
1970
Goncourt 1970
Michel Tournier
Littérature
8½ h
Cet avertissement s’adresse à toutes les mères habitant les régions de Gehlenburg, Sensburg, Lötzen et Lyck ! Prenez garde à l’ogre de Kaltenborn ! Il convoite vos enfants. Il parcourt nos régions et vole les enfants. Si vous avez des enfants, pensez toujours à l’Ogre, car lui pense toujours à eux ! Ne les laissez pas s’éloigner seuls. Apprenez-leur à fuir et à se cacher s’ils voient un géant monté sur un cheval bleu, accompagné d’une meute noire. S’il vient à vous, résistez à ses menaces, soyez sourdes à ses promesses. Une seule certitude doit guider votre conduite de mères : si l’Ogre emporte votre enfant, vous ne le reverrez Jamais !
 
 
Un jeu de folles de Carter Brown
1971
Danny Boyd (21)
Carter Brown
Policier
2½ h
Vrai, cette Marcia Burgess, voilà encore une bonne femme qui n’est pas piquée des vers. Ce n’est pas comme ses prétendants qui ont tous la sale manie de clamser quelques jours avant le mariage. Comme cette hécatombe finit tout de même par l’inquiéter, elle engage Danny Boyd pour élucider ce mystère. Elle aurait mieux fait de retenir lés services de douze hôpitaux, psychiatriques.
Où es-tu, Charity ? de Carter Brown
1971
Rick Holman (24)
Carter Brown
Policier
2½ h
C’est dur de se retrouver au bas de l’échelle quand on a eté une des vedettes les plus cotées d’Hollywood. Mais Earl Raymond avait trouvé un moyen infaillible pour regagner sa popularité. Un truc qui, malheureusement, coûta la vie à Johnny Legarto parce qu’il portait la même robe que sa petite amie Charity, et qui expédia Rick Holman à poil dans une source d’eau sulfureuse en pleine séance de thérapeutique de groupe.
Un beau matin d'été de James Hadley Chase
1971
James Hadley Chase
Policier
4 h
Vic traversa le patio et jeta un coup d’œil dans la niche de Bruno. Elle était vide. Il siffla, attendit un moment, puis, ne voyant pas le chien accourir comme chaque matin à son appel, fit quelques pas vers le désert. Le soleil se levait sur les dunes. Tout était silencieux. Trop silencieux. Vic sentit un frisson lui parcourir l’échine.
Jour de fureur de Richard Matheson
1971
Richard Matheson
Policier
2½ h
Il creva les yeux de Harry et s’enfuit. Il n’avait pas voulu tuer l’infirmier, mais Harry était sur son chemin, et personne ne devait l’empêcher d’arriver jusqu’à Ruth, pour la délivrer de son ignoble mari. Personne. Ni l’employé de métro, ni la fille à moitié nue, si Stan, ni Jane... Les autres le croyaient fou, mais ça n’avait pas d’importance. Il les tuerait tous s’il le fallait. Et même si Ruth ne voulait pas de lui... mais non, c’était impossible, impensable.
L'Étranger de Albert Camus
1971
Albert Camus
Philosophie
2 h
« Quand la sonnerie a encore retenti, que la porte du box s’est ouverte, c’est le silence de la salle qui est monté vers moi, le silence, et cette singulière sensation que j’ai eue lorsque j’ai constaté que le jeune journaliste avait détourné les yeux. Je n’ai pas regardé du côté de Marie. Je n’en ai pas eu le temps parce que le président m’a dit dans une forme bizarre que j’aurais la tête tranchée sur une place publique au nom du peuple français... »
 
 
Les panadeux de  A.D.G.
1971
A.D.G.
Policier
4½ h
Dans la France profonde des années 60, du côté d’Orléans, le regretté A.D.G nous entraîne dans le milieu de la brocante, de la chiffe, de la poiscaille et des gagneuses. Jeannot-le-Nave, Pierrot-la-Mistouille et Martial le poissonnier, trois demi-sels, plus caves qu’arcans de haut niveau, décident de se lancer dans le braquage de banque. L’ennui c’est qu’ils n’ont pas d’argent pour s’acheter des armes. Ils doivent donc commencer par cambrioler un brocanteur. Mais très vite la belle mécanique qu’ils croient avoir mise au point se détraque, les arsouilles se révèlent n’être que des incapables et toute l’affaire tourne au vinaigre. Un roman policier comme on n’en fait plus de nos jours. Une langue inimitable faite d’argot, de verlan, de trouvailles langagières, dans la lignée de celle d’Audiard, de San-Antonio ou d’Alphonse Boudard. Des personnages hauts en couleurs, laids, bêtes, sales et méchants pour la plupart. Beaucoup de verve, d’humour et de rythme avec en prime le plaisir d’une plongée dans la France d’avant, sous le règne de Pompon et dans un « milieu » qui n’existe plus. On imagine quel film désopilant Lautner aurait pu réaliser avec un tel bouquin !
La marche truque... de  A.D.G.
1972
A.D.G.
Policier
3 h
La chance m’a permis de faire la belle, moi, ex-blouson doré passé hareng, avec un vrai truand. On est devenus potes. Lui, il possède un chien, une fille et des papelards compromettants pour certaines personnes du beau monde. Moi, je n’ai que moi. Sans compter mon papa, un vieux vicelard d’avocat aussi célèbre que véreux. On a la planque, la bouffe et des espoirs sur des coups pognonneux. Alors, qu’est-ce qui nous empêche d’être parfaitement rassurés ?
Psychosexie de Carter Brown
1972
Danny Boyd (22)
Carter Brown
Policier
2½ h
On connaissait déjà de nombreux traitements pour soigner les dingues. Mais le docteur Landel a trouvé une thérapeutique révolutionnaire pour calmer les nymphomanes : il colle un solide gaillard dans le lit de ses patientes. La cure des miracles, quoi !... Faut croire tout de même que tout ne va pas parfaitement dans cette clinique, pour que le praticien fasse appel à Danny Boyd qui lui se porterait volontaire pour jouer les infirmiers bénévoles. Allons, la chair n’est pas triste du tout quand elle ne sert pas de cible à des flingueurs professionnels.
La fête d'une mère de Carter Brown
1972
Randy Roberts (1)
Carter Brown
Policier
2 h
En tant qu’avocat, je suis toujours prêt à défendre les intérêts de mes clientes et je ne renâcle pas à payer de ma personne. J’ai les idées larges et pas de préjugés... sauf contre les brunes “piquantes” que leur tempérament de feu incite à m’influencer à l’aide d’un... couteau de cuisine ! Alors là, clientes ou pas, croyez-moi, je préfère les blondes.
Flamini l'invisible de Carter Brown
1972
Rick Holman (26)
Carter Brown
Policier
2½ h
Aucune des clauses du contrat qui lie la super-vedette Anna Flamini à son producteur n’a prévu qu’elle jouerait un jour la fille de l’air et quand elle s’adjuge ce rôle, le marché dont elle est l’objet entre ledit producteur et un misanthrope pas misogyne collectionneur de jolies femmes, est bien compromis. Et quand Rick Holman accepte de partir à sa recherche, il ne se doute pas que son chemin va être semé des embûches les plus variées, qui vont du tueur professionnel à la brune (ou la blonde) époustouflante en mini-bikini.
Un tueur sous la pluie de Raymond Chandler
1972
Raymond Chandler
Policier
4 h
Un père adoptif inquiet pour sa fille qu’il voudrait voir rentrée à la maison afin de l’épouser, un inspecteur de la Criminelle suçotant des pastilles à la violette et déléguant les affaires complexes à un détective en marge du système, une gosse shootée trouvée nue dans un fauteuil, un cadavre à ses pieds saignant sur le tapis, des corps qui disparaissent… Tout l’univers du célébrissime Chandler se trouve dans ces trois nouvelles exceptionnelles. Initialement publiées dans le légendaire magazine Black Mask, elles contribueront à créer, en France, le style de la Série Noire et annoncent le personnage de Philip Marlowe. Un classique, cynique et fascinant, fondateur du genre. Contenu :
- Un tueur sous la pluie
- Bay City Blues
- Déniche la fille
N'y mettez pas votre nez de James Hadley Chase
1972
James Hadley Chase
Policier
4½ h
Que Netta Scott se soit suicidée en se collant la tête dans son four à gaz, voilà qui m’étonnait beaucoup. C’était une fille ravissante, adorant la vie qu’elle passait volontiers en compagnie des hommes, dans un plumard.
Lorsque j’ai voulu me livrer à une petite enquête, j’ai rencontré un tas de gens qui me recommandaient de ne pas y mettre le nez. Si les cadavres se volatilisent, c’est parce qu’ils peuvent resservir.
Et les filles ont parfois de curieuses ceintures de chasteté.
Simple question de temps de James Hadley Chase
1972
James Hadley Chase
Policier
4 h
Alors, la vieille, faudrait peut-être songer à passer l’arme à gauche un de ces jours. On est patients, mais tout de même...
Voilà ce que pensaient les trois personnes qui formaient l’entourage immédiat de la richissime Mme Morely-Johnson. Son chauffeur, Bromhead, anglais distingué et faussaire de génie, Sheila Oldhill, sa dame de compagnie, charmante et dévouée, enfin le séduisant Patterson, son banquier qui s’était fait piéger en beauté dans cette combine.
Mais il existe des gens assez dingues pour ne pas aimer l’argent. Et des vieilles dames qui ont la vie dure.
Pas de vie sans fric de James Hadley Chase
1972
Herman Radnitz (4)
James Hadley Chase
Policier
4 h
Al Barney, une outre à bière qui mange comme quatre, mérite bien son titre “d’homme à l’affût”, car il est au courant du moindre potin qui circule à Paradise City, ce lieu de séjour enchanteur pour gros richards sur la côte de Floride. Le dernier scandale en date, il me l’a raconté. Don Elliot, une vedette de cinéma en perte de vitesse, s’acoquine avec Joey Luck, sa fille Cindy, des petits voleurs à l’étalage, et Vin Pinna, un arcan des barrières. Et c’est avec une pareille équipe qu’il va tenter de faucher une série de timbres russes qui vaut... un million de dollars. Bien sûr, il y a de quoi devenir timbré. Mais pour les cloches, on sonne aussi le glas...
Le malheur indifférent de Peter Handke
1972
Peter Handke
Littérature étrangère
1 h
La mère de l’auteur s’est tuée le 21 novembre 1971, à l’âge de 51 ans. Quelques semaines plus tard, Peter Handke décide d’écrire un livre sur cette vie et ce suicide. Simple histoire, mais qui contient quelque chose d’indicible. Histoire d’une vie déserte, où il n’a jamais été question de devenir quoi que ce soit. Vie sans exigence, sans désirs, où les besoins eux-mêmes n’osent s’avouer, sont considérés comme du luxe.À trente ans, cette vie est pratiquement finie. Et pourtant, lorsqu’elle était petite fille, cette femme avait supplié «qu’on lui permette d’apprendre quelque chose».
Nada ! de Jean-Patrick Manchette
1972
Jean-Patrick Manchette
Policier
2½ h
Comme le dit très justement le gendarme Poustacrouille, qui participa à la tuerie finale, « tendre la joue c’est bien joli », mais que faire quand on a en face de soi « des gens qui veulent tout détruire ? » On crache sur le pays, la famille, l’autorité, non mais des fois ! Quelle engeance, ces anars ! Et quelle idée aussi de croire qu’on va tout révolutionner en enlevant l’ambassadeur des États-Unis à Paris !
Malevil de Robert Merle
1972
Robert Merle
Littérature
13 h
Une guerre atomique dévaste la planète, et dans la France détruite un groupe de survivants s’organise en communauté sédentaire derrière les remparts d’une forteresse. Le groupe arrivera-t-il à surmonter les dangers qui naissent chaque jour de sa situation, de l’indiscipline de ses membres, de leurs différences idéologiques, et surtout des bandes armées qui convoitent leurs réserves et leur «nid crénelé» ?
 
 
Les boulevards de ceinture de Patrick Modiano
1972
Académie française (roman) 1972
Patrick Modiano
Littérature
2 h
Le narrateur part à la recherche de son père. Cette quête lui fait remonter le fil des années et revivre d’une façon hallucinatoire une époque qui pourrait être l’Occupation. Le voici dans un village de Seine-et-Marne, en bordure de la forêt de Fontainebleau, au milieu d’étranges individus qui viennent y passer leurs week-ends. Entre autres un « comte » de Marcheret ex-légionnaire qui souffre du paludisme, Jean Murraille, directeur de journal, sa nièce une jeune actrice blonde éternellement emmitouflée dans un manteau de fourrure... Enfin, le père du narrateur qui se fait appeler le « baron » Deyckecaire. Le narrateur s’introduit dans ce milieu interlope, en espérant atteindre son père. Celui-ci qui est-il au juste ? Trafiquant de marché noir ? Juif traqué ? Pourquoi se trouve-t-il parmi ces gens? Jusqu’au bout, le narrateur poursuivra ce père fantomatique.
L'homme au boulet rouge de Jean-Patrick Manchette
1972
Jean-Patrick Manchette (et Barth Jules Sussman)
Policier
2½ h
En 1871 au Texas, alors que la Commune, à Paris, s’achève dans un bain de sang, Greene se retrouve loué par l’administration pénitentiaire à un planteur de coton. Dans ce bagne où règne une chaleur inhumaine, le jeune hors-la-loi, un boulet rouge à la cheville, va devoir lutter pour survivre, avec en tête une seule pensée : s’évader. Entouré d’assassins de la pire espèce, placé sous la vigilance de matons brutaux et dans la ligne de mire d’un omniprésent tireur d’élite perché au sommet d’un mirador, Greene comprendra vite qu’il n’a aucune chance de s’échapper seul. Il va dès lors user, dans l’espoir de sauver sa peau, des moyens les plus radicaux pour amener ses camarades de chaîne à la rébellion…
L’unique western, violent et sauvage, écrit par l’auteur du Petit Bleu de la côte Ouest.
Écrit en 1972, un an après Laissez bronzer les cadavres !, premier roman de Jean-Patrick Manchette, L’Homme au boulet rouge confirme magistralement, par le biais d’un texte atypique, l’émergence d’une littérature de genre où jaillit la critique sociale et politique. Ce nouveau souffle, qui trouva son expression idéale dans la littérature noire, a marqué un des temps forts du roman policier français contemporain.
Une mort très douce de Simone de Beauvoir
1972
Simone de Beauvoir
Bio
2 h
La journée du mardi se passa bien. La nuit, maman fit des cauchemars. On me met dans une boîte, disait-elle à ma sœur. Je suis là, mais je suis dans la boîte. Je suis moi, et ce n’est plus moi. Des hommes emportent la boîte! Elle se débattait: Ne les laisse pas m’emporter! Longtemps Poupette a gardé la main posée sur son front: Je te promets. Ils ne te mettront pas dans la boîte. Elle a réclamé un supplément d’Équanil. Sauvée enfin de ses visions, maman l’a interrogée: Mais qu’est-ce que ça veut dire, cette boîte, ces hommes? - Ce sont des souvenirs de ton opération; des infirmiers t’emportent sur un brancard. Maman s’est endormie.
Les trois Badours de  A.D.G.
1972
A.D.G.
Policier
2½ h
C’est nous les trois Badours, les merveilleux clowns, qui apportons la joie dans les kermesses pour débiles, les congrès de sous-officiers et les goûters pour gâteux des hospices. Un jour, notre petite troupe s’est enrichie d’une nouvelle recrue : un nain de poche, peu causant vu qu’il était tout à fait refroidi. Un beau cadeau dont on a eu un mal fou à se débarrasser. Mais on a de la ressource et des gadgets en pagaille : la baignoire à la vinaigrette, la lessiveuse de nouilles tristes et le corbillard qui n’avance que sur recette.
La nuit des grands chiens malades de  A.D.G.
1972
A.D.G.
Policier
3 h
« Nous, bien sûr qu’on est berrichons, d’entre Châteauroux et Bourges, on n’a pas la grosse cote auprès des Parisiens: qu’on serait lourds, méfiants, un peu retardés pour tout dire, pleins de croyances obscures. Seulement, on a quand même la télévision, et les Hippizes, on sait ce que c’est, des jeunes qui se droguent et qui prêtent leurs femmes à tout le monde. Alors quand on les a vus débarquer, dix, douze, sans compter les gniards, et planter leur tente à la “Grand’Côte”, là, notre sang n’a fait qu’un tour. » Un polar du terroir avant la lettre. Ou quand une communauté hippie côtoie la ruralité berrichonne et les truands aux semelles crottées. C’est jubilatoire, la plume est alerte et gouailleuse. Georges Lautner en a fait un film de série B désopilant sous le titre de “Quelques messieurs trop tranquilles”.
Cradoque's band de  A.D.G.
1972
A.D.G.
Policier
3 h
Bourbon-Tatin, clochard immonde, se rêvait Roy de France. Lucien Château, pervers précoce et poète à la manque, s’imaginait recevant son millionième disque. En or. Grogembre, gardien de prison vicelard, quoique cocu, se croyait le Casanova des achélèmes. Steph et sa bande, juvéniles seigneurs du Bidonville, se prenaient pour Jesse James à moto. Petite Eliane, treize ans, ignorait encore que la sociologie l’avait condamnée à devenir putain. Dans la gadoue des banlieues à la dérive, chacun se faisait son petit cinéma intérieur.
Fais pas le clown ! de Carter Brown
1973
Al Wheeler (39)
Carter Brown
Policier
2½ h
Le clown avait l’air de rire d’une énorme plaisanterie, mais à y regarder dé plus près, on voyait qu’il avait la gorge tranchée d’une oreille à l’autre et qu’il riait un peu trop rouge! Les cadavres ont commencé à s’accumuler sous mes pas. Et j’ai tâché de penser à des objets plus séduisants. J’avais le choix d’ailleurs : de la brune Mme Janos à la rousse Mme Shepley, toutes cherchaient à s’arracher mes faveurs. Jusqu’à l’apparition d’un deuxième clown animé des plus mauvaises intentions.
Mavis et le vice de Carter Brown
1973
Mavis Seidlitz (12)
Carter Brown
Policier
2½ h
Vous vous souvenez de moi ? Mavis, « la » détective privée qui a toujours des ennuis avec ses dessous ? Eh bien, ce coup-ci, c’est ma peau elle-même qui a failli avoir des ennuis. A cause d’un certain Astaroth, Prince des Ténèbres et vicelard patenté. D’autant que pendant presque toute cette aventure, elle est restée à l’air, ma peau. Voui, Madame !
En galère de James Hadley Chase
1973
James Hadley Chase
Policier
4½ h
Voici l’histoire de Johnny Bianda, garde du corps dans un gang affilié à la Mafia, un homme dont le seul rêve était de posséder un bateau et de le louer aux riches sportifs qui bêchent au large des côtes de Floride.
Pour réaliser ce rêvé, il n’hésite pas à s’emparer de 186’ 000 dollars appartenant au gang.
Mais il savait que l’organisation finirait par le retrouver et le tuerait.
Ce n’était qu’une question de temps. Un sursis d’un an peut-être.
Pourtant il estimait que ce n’était pas payer trop cher la joie de sentir le pont d’un bateau se balancer sous ses pieds. Il n’ignorait pas qu’un jour ou l’autre on viendrait frapper à sa porte... mais il n’avait pas prévu que ce jour arriverait aussi tôt.
Et toc !... de James Hadley Chase
1973
Tom Lepski (7)
James Hadley Chase
Policier
4½ h
Ça, on peut dire que le toubib avait été bien inspiré en conseillant à Larry Carr, diamantaire réputé, de quitter Paradise City et de changer de décor, à la suite de l’accident qui avait coûté la vie à sa fiancée. Luceville, une petite cité industrielle, crasseuse, misérable, offrait en effet un cadre idéal pour oublier ses malheurs... et en connaître de nouveaux. Mais, Larry Carr ne pouvait savoir qu’en arrivant à Luceville, il entrerait dans le monde de la délinquance et du crime, en subissant l’envoûtement de Rhea Morgan, une fille dure et sensuelle qui sortait de taule.
Un taxi mauve de Michel Déon
1973
Académie française (roman) 1973
Michel Déon
Littérature
7 h
« C’était bien Anne, et quand nous approchâmes, courant dans les derniers cent mètres, la marée montante lui léchait déjà les pieds. Étendue sur le dos, un bras replié sous elle, maculée de vase, elle offrait au ciel son visage livide sur lequel le sang coulant du front avait déjà séché, engluant une paupière et les cheveux épars. Je défis son blouson de daim et passai la main sur sa poitrine. Une mince chemise protégeait un sein tiède qui se soulevait par saccades. »
Rêve de fer de Norman Spinrad
1973
Apollo 1974
Norman Spinrad
SF
6½ h
Et si, écœuré par la défaite allemande en 1918, Adolf Hitler avait émigré aux Etats-Unis ? S’il s’était découvert une vocation d’écrivain de science-fiction ? S’il avait rêvé de devenir le maître du monde et s’était inspiré de ses fantasmes racistes et belliqueux pour écrire Le Seigneur du Svastika, un roman couronné par de prestigieux prix littéraires ? Étonnante uchronie et terrifiante parodie, Rêve de fer est une dénonciation sans appel et sans ambiguïté du nazisme.
À bulletins rouges de Jean Vautrin
1973
Jean Vautrin
Policier
2½ h
« Nous, les convictions politiques, on s’en tape joyeusement. » La bande des Beuarks tourne dans la banlieue. « Boulot, bistrot, moto », telle est leur devise. On ne les baratine pas comme ça : ouvriers le jour et motards la nuit, ils connaissent la chanson et contestent par l’anarchie un système sans avenir qu’ils utilisent pourtant. Pourquoi s’embarrasser de morale si c’est pour rester les derniers de la chaîne alimentaire ? Les Beuarks sont à fond dans le système et ricanent de tout jusqu’à ce que la situation se complique méchamment. Le ton monte dans la banlieue. Des colleurs d’affiches se font tabasser. La police se montre. Un député disparaît. Il y a des choses avec lesquelles on ne plaisante
Le paquet de Donald E. Westlake
1973
John Dortmunder (2)
Donald E. Westlake
Policier
3 h
L’idée, c’est un ancien du F.B.I. qui l’avait eue. Un coup fumant, du tout cuit : au lieu de braquer la banque, on allait l’embarquer. Comme ladite banque avait provisoirement établi ses quartiers dans une maison mobile - autrement dit, une caravane - rien de plus simple que de la remorquer et la planquer dans un endroit propice. Pas un coup de feu à tirer et tout le temps voulu pour ouvrir le coffre.
Mais Dortmunder avait raison de se méfier : ce fut loin de marcher comme sur des roulettes...
Au-dessous du volcan de Malcolm Lowry
1973
Malcolm Lowry
Littérature étrangère
10 h
Aussi quand tu partis, Yvonne, j’allai à Oaxaca. Pas de plus triste mot. Te dirai-je, Yvonne, le terrible voyage à travers le désert, dans le chemin de fer à voie étroite, sur le chevalet de torture d’une banquette de troisième classe, l’enfant dont nous avons sauvé la vie, sa mère et moi, en lui frottant le ventre de la tequila de ma bouteille, ou comment, m’en allant dans ma chambre en l’hôtel où nous fûmes heureux, le bruit d’égorgement en bas dans la cuisine me chassa dans l’éblouissement de la rue, et plus tard, cette nuit-là, le vautour accroupi dans la cuvette du lavabo ? Horreur à la mesure de nerfs de géant !
Berry Story de  A.D.G.
1973
A.D.G.
Policier
3 h
Ils nous avaient donné du tracas, ces hippizes et ces ganguestères, mais on avait eu quand même des compensations, si vous vous rappelez la nuit des grands chiens malades. Et voilà que ça recommençait, à croire que tous ces étrangers s’étaient donnés le mot pour rappliquer chez nous. Ces gens nous prenaient pour des indigènes, mais on allait leur montrer qu’on avait quelque chose dans notre culotte, parole de Berrichon !
On se défonce de Carter Brown
1974
Randy Roberts (4)
Carter Brown
Policier
2½ h
D’accord, je gagne ma vie comme avocat, et je suis du côté des caves. D’accord, une orgie ou deux, par-ci par-là, avec les hippies et les amateurs de marie-jeanne, je ne suis pas contre. Mais lorsque les hippies en question s’entretuent à l’héroïne et que je constate que du côté des caves, il y en a qui investissent dans l’industrie bordelière, alors là, je me demande où va le monde et je réagis comme un cave… mais un cave honnête. Ça existe ?
Maître, fais-moi peur de Carter Brown
1974
Rick Holman (28)
Carter Brown
Policier
2½ h
Ils étaient prisonniers de la volonté du Maître. Ils participaient à la confection d’une monstrueuse tapisserie dont le “noyau vital” serait le corps d’une vraie vierge... Vous me connaissez : Rick Holman, débrouilleur d’embrouilles en tous genres. Je ne suis pas particulièrement impressionnable. Mais quand je suis arrivé dans la cave de ce dément d’Horace Chase et que le vampire géant s’est détaché du mur pour me serrer le kiki, j’ai bien cru que la dernière parcelle de raison qui me restait allait faire le grand floc !
Les poissons rouges n'ont pas de secret de James Hadley Chase
1974
James Hadley Chase
Policier
4 h
À Eastlake, cité résidentielle de grand standing, habitent et fraternisent des snobs dont les revenus crèvent tous les plafonds. Et puis un beau jour, le directeur d’un luxueux magasin self-service installe des caméras dans ses locaux pour prendre sur le fait les clientes indélicates qui ont la main faucheuse. Alors là, tout se gâte car, au lieu de les dénoncer aux flics, il les fait chanter. Et dans ce genre de chansonnette, on peut donner de la voix quand on a du pognon. On risque aussi de se faire flinguer proprement.
Au plaisir de Dieu de Jean d'Ormesson
1974
Jean d'Ormesson
Littérature
11 h
En hommage à la mémoire de son grand-père, symbole de la tradition, contraint de s’éloigner à jamais de la terre de ses ancêtres, le cadet d’une vieille famille française enfermée dans l’image du passé raconte ce qui a été et qui achève de s’effondrer. Le berceau de la tribu, le château de Plessis-lez-Vaudreuil, est au centre de cette longue chronique qui embrasse, depuis les croisades jusqu’à nos jours, l’histoire du monde, du pays, du clan, de tout ce que la lignée a incarné et en quoi elle a cru, et qui s’est peu a peu effrité. Un mariage d’amour et d’argent, les idées contemporaines et subversives, les livres, les mœurs nouvelles ouvrent successivement des brèches dans la forteresse de la tradition. L’histoire du XXe siècle, avec ses situations paradoxales, précipite la mutation et la décadence d’une famille qui avait su, à travers tous les cataclysmes, maintenir ses privilèges et conserver son charme.         
Chacal de Frederick Forsyth
1974
Frederick Forsyth
Thriller
8 h
Au début des années 60, en France, le président de la République, Charles de Gaulle, vient une nouvelle fois d’être victime d’une tentative d’assassinat. Malheureusement pour l’Organisation de l’Armée Secrète, cet attentat n’a pas porté ses fruits et ne présage rien de bon pour ses adhérents. L’O.A.S. est une organisation clandestine, composée principalement de militaires et de déçus de la guerre d’Algérie, qui persiste à refuser la décolonisation de ce pays. Après quelques mois de réflexion, les trois nouveaux chefs de l’O.A.S. décident de se réunir dans un hôtel à Vienne. Secrètement, ils engagent un tueur à gages professionnel pour tuer le président. Leur choix se porte sur le « Chacal », un anglais élégant, blond, intelligent et perfectionniste de surcroît. Inconnu des services de police et de sécurité français, il demande une énorme somme d’argent. Pendant plusieurs mois, il se prépare, fait confectionner une arme des plus complexe et se munit de plusieurs faux-papiers. Dans le camp adverse, les autorités policières savent que quelque chose se prépare. Ils découvrent même l’identité du tueur et déclenchent alors une chasse à l’homme mouvementée et haletante.
Gros-Câlin de Romain Gary
1974
Romain Gary (et Émile Ajar)
Littérature
4 h
Lorsqu’on a besoin d’étreinte pour être comblé dans ses lacunes, autour des épaules surtout, et dans le creux des reins, et que vous prenez trop conscience des deux bras qui vous manquent, un python de deux mètres vingt fait merveille. Gros-Câlin est capable de m’étreindre ainsi pendant des heures et des heures.
La dentellière de Pascal Lainé
1974
Goncourt 1974
Pascal Lainé
Littérature
2 h
« Certes c’était une fille des plus communes. Pour Aimery, pour l’auteur de ces pages, pour la plupart des hommes, ce sont des êtres de rencontre, auxquels on s’attache un instant, seulement un instant, parce que la beauté, la paix qu’on y trouve ne sont pas de celles qu’on avait imaginées pour soi ; parce qu’elles ne sont pas où l’on s’attendait à les trouver. Et ce sont de pauvres filles. Elles savent elles-mêmes qu’elles sont de pauvres filles. Mais pauvres seulement de ce qu’on n’a pas voulu découvrir en elles. Quel homme n’a pas dans sa vie commis deux ou trois de ces crimes ? »
Jirel de Joiry de Catherine L. Moore
1974
Catherine L. Moore
Fantasy
5 h
Jirel est une jeune amazone rousse, éprise de voyages occultes et qui trouve son accomplissement dans le fracas des armes et l’éclaboussement du sang.
Elle vit au château de Joiry, en France, au Moyen Age, et mène, en solitaire, une vie guerrière. Lorsque débutent les aventures de Jirel, le Sire Guillaume est parvenu à forcer les défenses de Joiry et s’est emparé de la châtelaine, décidé à lui faire partager sa couche. Jirel n’hésite pas alors à évoquer des puissances innommables pour s’engager dans un autre univers, afin d’en ramener l’arme qui lui permettra de vaincre Guillaume. C’est au cours d’une de ces incursions dans l’outre-espace qu’elle rencontre Northwest Smith, le héros de Shambleau.
Quelle étrange flamme pourra jaillir entre ces deux êtres si différents, l’astronaute venu du futur et la belle et féroce Jirel de Joiry ?
Je suis un roman noir de  A.D.G.
1974
A.D.G.
Policier
2 h
« J’ai d’abord cru que ma profession de fabricant de polars me flanquait des hallucinations. Ma garce de femme que je rencontre inopinément chez un politicard vicelard. Des meurtres qui me paraissent gratuits, et qu’on me colle sur le dos. Est-ce que je vis ou est-ce que je rêve un roman de mon invention ? Et quand j’ai compris, enfin, que je portais le chapeau pour une histoire de chantage politico-truandesque, il était presque trop tard. »
A.D.G. revient donc d’un réveillon non familial bien arrosé, il se trouve embarqué dans une voiture bien au-dessus de celles qui le véhiculent habituellement pour rencontrer un vieil homme qui lui demande d’honorer sa jeune épouse à sa place… Seulement, la jeune épouse se révèle être celle d’A.D.G.
Les aventures commencent, faisant frôler plusieurs fois la mort à l’écrivain. Réjouissant et sans prétention.
Notre frère qui êtes odieux... de  A.D.G.
1974
A.D.G.
Policier
3 h
Certes, les arcans, du chou, ils en ont, comme tout le monde, mais c’est du chou débile. C’est du moins ce que le présent et édifiant ouvrage tend à insinuer. Parce que réussir sans bavure un merveilleux casse “P.T.Tesque”, pour finir dans la baille, après avoir été allumé par les poulets d’une part, les Yougos de l’autre et les “collègues” de la troisième, eh bien, ça ne s’explique pas uniquement par la cerise ou les bisbilles entre frangins flingueurs... Faut être doué pour !
A pieds joints de James Hadley Chase
1975
James Hadley Chase
Policier
4 h
Du passé surgit une femme que Clay Burden a passionnément aimée : Valérie... La croyant perdue pour lui, il s’est marié. De son côté, elle a épousé Vidal, un riche homme d’affaires. Pour Clay, la situation ne présente aucun problème : un double divorce, et ils commencent une nouvelle vie. Mais ce n’est pas aussi facile qu’il le croit. Vidal tient Valérie sous sa coupe. Elle vit dans une constante terreur. Pour la soustraire à cet envoûtement, il n’y a qu’une solution : supprimer Vidal... Pauvre Clay... le vrai jobard.
Le Jeune homme vert de Michel Déon
1975
Michel Déon
Littérature
8½ h
Le jeune homme vert, enfant trouvé en 1919 à Grangeville (Normandie), adopté par le jardinier du domaine de la famille du Courseau, grandit dans l’intimité de ses parents adoptifs et dans celle de ses nobles maîtres. Ses aventures à travers la France et l’Europe, mêlées à de nombreux événements publics et sociaux, inspirent à Michel Déon un roman picaresque dans la tradition de Lesage et de Fielding.
Le petit âne blanc de Joseph Kessel
1975
Joseph Kessel
Littérature
9
3 h
Sur la place du marché, au pied des remparts du vieux Tanger, se rassemble une foule grouillante de charmeurs de serpents, d’écrivains publics, de vendeurs d’épices... C’est là, que le petit Bachir, l’enfant pauvre à la voix d’or, vient chanter puis raconter ses histoires étonnantes. Devant un public émerveillé, il va faire ainsi quatre récits, témoins des aventures qu’il a vécues et des secrets qu’il a découverts.
Villa Triste de Patrick Modiano
1975
Libraires 1976
Patrick Modiano
Littérature
3 h
Quand ils passaient la nuit à la Villa triste, Yvonne et Victor s’efforçaient de ne pas remuer du tout. Mais on sent bien que la sérénité n’était qu’un leurre. Des années après, le narrateur retourne dans la ville d’eaux et invoque, par intermittence, le souvenir nostalgique et lucide de sa relation avec Yvonne, des gens qui gravitaient autour d’eux, des extravagances de Meinthe, fantôme qui nous guide dans les rues aujourd’hui endormies... Mais ce qui resurgit avant tout, c’est l’angoisse inexplicable de Victor, qu’il avait espéré apaiser en séjournant dans cette station thermale reculée, à proximité de la Suisse. Patrick Modiano s’appuie sur une langue fluide parsemée de petites formules moqueuses pour donner un tour grave et, malgré tout, léger à son roman. Grâce à cet équilibre habile, il esquisse les contours d’un homme en quête de repères pour supporter sa mémoire, tout comme il était, jeune, en quête d’immobilité et de racines. Et si les estivants de l’époque, ridicules et artificiels, ne sont pas tout à fait détestables, peut-être est-ce parce que le mystère qui plane donne un caractère intangible à cet été lointain.
Tous feux éteints de Henry de Montherlant
1975
Henry de Montherlant
Littérature
3 h
Carnets 1965, 1966, 1967. Carnets sans dates et 1972.
La parution des Carnets qui précédèrent de peu le suicide de Montherlant, apporte sur l’homme et le moraliste un éclairage plus intime, plus féroce et plus absolu.
Cascade rouge de Carter Brown
1976
Al Wheeler (36)
Carter Brown
Policier
2½ h
La blonde Goldie Baker est installée dans la douche, toute nue. C’est comme ça que Al Wheeler la découvre. Il aurait aimé avoir avec elle une conversation à coeur ouvert, mais c’est déjà fait, car elle a sous le sein gauche un vilain trou causé par une balle de revolver. Et voilà c’est parti! Wheeler se trouve embarqué dans une histoire insensée, où il risque de laisser des plumes. Mais c’est un coriace, toujours très tendre avec les dames.
Ah...les garces ! de Carter Brown
1976
Al Wheeler (37)
Carter Brown
Policier
2½ h
Une fille superbe, nue, nonchalamment étendue sur le lit... avec un joli trou rond dans la tempe gauche.
Al Wheeler l’a vue, de ses yeux vue. Là-dessus, voilà Mickey et Donald qui s’amènent et kidnappent le cadavre. Du coup, Al commence à se demander s’il ne devrait pas aller consulter un oculiste, ou peut-être même un psychiatre et un bon !
En cabane, papa ! de Carter Brown
1976
Al Wheeler (40)
Carter Brown
Policier
2½ h
Cette femme-là a de la classe.
Elle est restée des années en prison sans rien dire sur ses complices et, maintenant qu’on lui a assassiné sa fille, elle se fait fort de retrouver le salopard en question.
Je vous jure, moi, Al Wheeler, lieutenant de police et Don Juan de banlieue, si seulement elle avait trente ans de moins, je crois bien que bon !
A corps et à cris de Carter Brown
1976
Al Wheeler (41)
Carter Brown
Policier
2½ h
Dans un hôtel, on découvre une femme qui baigne dans une mare de sang. Elle voulait, paraît-il, se suicider : on s’en est chargé pour elle.
Peu après, on sort un second cadavre de la flotte où il a mariné quelque temps.
Pour AI Wheeler, c’est un vrai bain de gourance.
Dans ce histoires de bonnes femmes sapho-masochistes. ça finit toujours très mal.
Mais comptez sur Wheeler, il sait naviguer en eau trouble.
Pralines 38 de Carter Brown
1976
Al Wheeler (43)
Carter Brown
Policier
2½ h
Le lieutenant Al Wheeler marche littéralement sur les cadavres. Façon comme une autre de faire des ravages, alors qu’il préfère de beaucoup que les filles pâmées lui tombent dans les bras. Ça lui arrive aussi, bien sûr. De la ravissante petite soubrette d’occasion à la femme du monde interlope, il a le choix. Mais il a également affaire à un maître chanteur qui connaît la musique même s’il n’a pas la voix très juste.
Fais-moi plaisir... crève ! de James Hadley Chase
1976
James Hadley Chase
Policier
4 h
Après avoir tiré cinq ans de prison, j’ai échoué à Wicksteed, un trou perdu sur la côte du Pacifique où tout le monde est décidément très chouette et ne songe qu’à aider son prochain.
Bien vite gagné par cet esprit civique, j’ai filé un coup de main à Beth Marshall pour la débarrasser de son mari. Je comptais bien avoir et la femme et l’argent mais on tombe très souvent sur des ingrats.
Bientôt, il ne me restait plus que des regrets... et un flingue avec l’idée bien arrêtée de m’en servir.
Qui vivra, rira de James Hadley Chase
1976
James Hadley Chase
Policier
4 h
Ça n’a rien de réjouissant d’avoir affaire à un vrai dingue qui, par esprit de vengeance, vous oblige à participer au braquage de la banque “la plus sûre du monde”. Or c’était moi qui avais mis au point le système de sécurité. Le type m’a bien possédé en collant tout simplement : un cadavre dans le coffre de ma voiture. Un beau chantage avec choeurs et orchestre. Tout ça, pour les beaux yeux de Glenda, une vraie furie rouquine, qui tire ses chèques à coups de mitraillette.
Le petit bleu de la côte Ouest de Jean-Patrick Manchette
1976
Jean-Patrick Manchette
Policier
2½ h
Le malaise des cadres, c’est pas rien ! Vous avez femme, enfants, bagnole, télé, et voilà que vous vous sauvez. Tout ça parce que deux rigolos essaient de vous flinguer. Et vous savez même pas pourquoi. Un jour, camarade, il faudra quand même comprendre.
Ma tête sur le billard de Carter Brown
1977
Al Wheeler (42)
Carter Brown
Policier
2 h
C’était une beauté toute vêtue de soie et de dentelle noires, qui n’avait que deux ennuis, mais d’importance : “elle” s’appelait John Drury, et John Drury était une “poupée” passablement refroidie. Il appartenait au lieutenant Al Wheeler d’élucider ce mystère et, en une seule nuit, il allait fréquenter un drôle de monde et se faire poursuivre à la fois par des filles faciles et par des tueurs à la détente plus facile encore.
La grosse rigolade, quoi !
Manhattan cow-boy de Carter Brown
1977
Danny Boyd (24)
Carter Brown
Policier
2½ h
Les cow-boys féminins, il faut s’en méfier, par principe.
Les escrocs aussi, surtout quand ils passent leur temps à rigoler, entre deux arnaques. Il faut également se méfier des honnêtes filles jalouses de leur belle-doche, ainsi que des putains repenties qui ont marida la grosse galette. Bref, dans cette histoire, l’ami Danny Boyd a été obligé de se méfier tellement qu’il a failli ne pas avoir le temps de se farcir la seule fille sympa de la bande.
Dommage qu’elle était un peu nympho... Dommage ?
La môme fouettard de Carter Brown
1977
Danny Boyd (25)
Carter Brown
Policier
2 h
Au cours de sa carrière de privé, Danny Boyd a déjà eu de nombreuses occasions de recevoir des coups, sans se faire défigurer, grâce au ciel. Son beau profil, pensez En mission à Santo Bahia, il doit se mettre à la recherche d’une fille disparue, qui serait peut-être même morte assassinée Or c’est la “victime” en personne qui le charge de cette curieuse enquête. C’est aussi le plus joli fantôme qu’il ait eu l’occasion d’approcher.
Allez donc vous étonner qu’il frôle la mort à tout instant
Le tango des oubliettes de Carter Brown
1977
Larry Baker (7)
Carter Brown
Policier
2½ h
C’est bien parce que Slivka et Baker, deux vrais cinglés de cinéma, n’avaient aucun contrat en Amérique qu’ils partent pour l’Angleterre où les attendent un châtelain, producteur de films, et son épouse qui rêve de devenir star. C’est le fantôme de la maison qui écrit le scénario.
Hilarant. Mais certains acteurs ne tiennent qu’un tout petit bout de rôle car ils meurent pour de bon avant le premier tour de manivelle.
C'est vous le zombie ? de Carter Brown
1977
Mavis Seidlitz (13)
Carter Brown
Policier
2½ h
Mon cher patron, Johnny Rio, avait décidé de me faire “doubler” une grande vedette de la chanson. Moi, Mavis Seidlitz, l’as des détectives femelles.
D’accord, je ne sais pas chanter, mais j’ai de la silhouette, croyez-moi ! Si j’avais su que pour ma peine, on me ferait faire la connaissance d’un affreux zombie un tantinet sado, et qu’en plus on me tatouerait, sur une fesse, l’image d’une sinistre araignée, j’y aurais réfléchi à deux fois. Mais je ne réfléchis jamais. Personne ne m’a appris.
Le Don Quichotte des canapés de Carter Brown
1977
Paul Donavan (1)
Carter Brown
Policier
2½ h
Un play-boy milliardaire, à quoi ça joue ?
En général, ça claque son fric en calembredaines. Pas moi. Moi, Donavan, Don Quichotte du XXe siècle, j’aide les révolutionnaires, les sous-développés, les paumés de la Terre. Qui, la plupart du temps, m’en remercient en tâchant de me flinguer. Ce qui ne me laisse guère de temps pour courir la gueuse. Mais, ce peu de temps, croyez-moi, je le mets à profit. Si on décernait une Médaille du Parfait Paillard, je la décrocherais à tous les coups !
Croupe Suzette de Carter Brown
1977
Paul Donavan (2)
Carter Brown
Policier
2 h
Me re-voici, Donavan. play-boy, milliardaire et protecteur des pauvres et des opprimés. Pour venir à bout de Fischer, mon ennemi du jour, un franc salaud qui dirigeait une organisation internationale de terroristes à gages, j’ai flanqué le feu à sa baraque, en me servant... d’allumettes, bien sûr, mais aussi de cognac et du... heu... derrière chaleureux d’une jolie femme. Faut l’faire !
La sirène au ciné de Carter Brown
1977
Rick Holman (29)
Carter Brown
Policier
2½ h
Il y a des acteurs, des producteurs, des réalisateurs à Hollywood. II y a aussi des maquereaux, des call-girls, des P.-D.G. vicelards qui se servent des call-girls à des fins immorales; celles-ci, à leur tour, se servent des P-D.G. pour tâcher de devenir stars. Et puis. à Hollywood, il y a moi : Rick Dolman, dépanneur de choc, qui navigue dans les hautes eaux de ce beau demi-monde, en essayant de faire mon beurre sans trop d’effusions.. de sang !
Hollywood bazar de Carter Brown
1977
Rick Holman (30)
Carter Brown
Policier
2 h
Cette chère Amanda n’avait pas de veine Grande star tombée dans la débine, la drogue et la dinguerie, elle cherchait en vain à ressusciter, à guérir et à tourner. Des voix anonymes la menaçaient au bout du fil, et elle m’a chargé, moi, Rick Holman, dépanneur de choc à Hollywood, d’identifier ces salopards. Ça m’a pris tant de peine, de sueur et de sang que c’est à peine si j’ai eu le temps de m’envoyer en l’air avec deux ou trois douzaines de ses copines !
La reine des soiffardes de Carter Brown
1977
Rick Holman (31)
Carter Brown
Policier
2½ h
C’est très embêtant, un film interrompu à la moitié du tournage parce que la vedette féminine est morte. Même si on la remplace par une doublure, elle-même grande vedette, mais hélas reine des soiffarde, et plus capable de jouer la comédie. Et quand, à tous ces ennuis viennent s’ajouter des producteurs marrons, des obsédes, sexuels et des sadiques, alors, moi, Rick Holman, dépanneur de choc à Hollywood, je vous le dis - “II n’y a plus qu’à tirer l’échelle et aller se coucher. Pas seul, si possible !”.
Le scorpion indiscret de Carter Brown
1977
Rick Holman (32)
Carter Brown
Policier
2½ h
Samantha Pike, la reine du rock, a des ennuis sérieux, De son dernier week-end, elle ne se rappelle rien.
Le seul souvenir qu’elle en garde est un mignon petit scorpion tatoué sur sa fesse. Vision charmante pour Rick Holman mais c’est bien peu de chose pour entreprendre une enquête dans le milieu du spectacle où rôdent requins aux dents longues, trafiquants de drogue, etc. Tout ça, crapules et compagnie qui méritent mille fois la mort. Pour certains, remarquez, c’est déjà fait, et du premier coup !
On repique au jeu de James Hadley Chase
1977
Helga Rolfe (3)
James Hadley Chase
Policier
4 h
Après “Un atout dans la manche” et “Le joker en main” de James Hadley Chase, on aurait pu croire que son héroïne, la belle et richissime Helga Rolfe, qui, par deux fois, était sortie de justesse de situations catastrophiques, se montrerait dorénavant plus raisonnable. Eh bien, pas du tout ! Toujours dévorée par sa passion pour les hommes, la voici follement amoureuse d’un gigolo. Dans l’ombre, l’ignoble Archer mène le jeu. Il croit détenir les quatre as, mais trois dames risquent de le contrer... sans compter le valet maître.
L'été meurtrier de Sébastien Japrisot
1977
Deux Magots 1978
Sébastien Japrisot
Policier
8½ h
« J’ai dit d’accord. Je suis facilement d’accord sur les choses. Enfin, je l’étais avec Elle. Une fois, je lui ai donné une gifle et, une fois, je l’ai battue. Et puis, je disais d’accord. Je ne comprends même plus ce que je raconte. Il n’y a qu’à mes frères que je sais parler, surtout le cadet, Michel. On l’appelle Mickey. Il charrie du bois sur un vieux Renault. Il va trop vite, il est con comme un verre à dents. »
Lisez la suite. Ce roman vous tiendra en haleine jusqu’au bout...
 
 
Le grand Môme de  A.D.G.
1977
A.D.G.
Policier
3 h
Cet automne-là, les feuilles ne furent pas les seules à mourir en Sologne. Le domaine inconnu des vieux souvenirs ne tarda pas à ressembler à une chapelle funéraire et la femme mystérieuse à une pourvoyeuse de morgue. Mais d’où venait donc ce grand môme qui, impavide, se baladait au milieu des massacres ?
Le livre de sable de J.L. Borges
1978
J.L. Borges
Fantastique
2 h
Ce livre comporte treize nouvelles. Ce nombre est le fruit du hasard ou de la fatalité - ici les deux mots sont strictement synonymes -
et n’a rien de magique. Si de tous ces écrits je ne devais en conserver qu’un seul, je crois que je conserverais Le congrès, qui est à
la fois le plus autobiographique (celui qui fait le plus appel aux souvenirs) et le plus fantastique. J’ai voulu rester fidèle, dans ces
exercices d’aveugle, à l’exemple de Wells, en conjuguant avec un style simple, parfois presque oral, un argument impossible. Le lecteur
curieux peut ajouter les noms de Swift et d’Edgar Allan Poe. Je n’écris pas pour une petite élite dont je n’ai cure, ni pour cette entité
platonique adulée qu’on surnomme la Masse. Je ne crois pas à ces deux abstractions, chères au démagogue. J’écris pour moi, pour mes amis
et pour adoucir le cours du temps.
Le cochon qui rêvasse de Carter Brown
1978
Al Wheeler (44)
Carter Brown
Policier
2 h
Le cochon qui rêvasse, quand il ne sommeille pas, on voit à peu près le genre de rêve qu’il fait. (Et moi, Al Wheeler, lieutenant de police, croyez bien qu’en ce domaine, je suis un fameux rêveur.)
Mais quand le cochon tue des mignonnes après les avoir méchamment abîmée, ce n’est plus un cochon, c’est un dingue, et son rêve n’est plus qu’un cauchemar ! C’est ainsi qu’Al Wheeler partit à la chasse aux dingues, dans la jungle des obsédés.
Le violeur et la voyeuse de Carter Brown
1978
Al Wheeler (45)
Carter Brown
Policier
2 h
Toujours content de lui et fier défenseur de la malheureuse violée, le lieutenant Wheeler se fait refaire comme un bleu. Ce qui l’amène, contraint et forcé, à étudier de près le viol sous toutes ses formes, le kidnapping d’une fille à papa aux goûts particuliers et les sombres méandres des amours ancillaires, avec l’aide d’une poupée Barbie à la cuisse plus qu’hospitalière.
La tournée des cocottes de Carter Brown
1978
Danny Boyd (3)
Carter Brown
Policier
3 h
Danny Boyd, le privé au profil grec, retrouve la fille disparue d’un gros trafiquant de drogues aujourd’hui à la retraite. Les retrouvailles entre père et fille devraient se passer dans la joie. Eh bien, pas du tout. Boyd a encore affaire à un tas de cadavres planqués dans des placards à balais. Il joue à la main chaude pour récupérer des macchabées tout froids. Brrr !...
Le tortillard des pauvres de Carter Brown
1978
Danny Boyd (26)
Carter Brown
Policier
2½ h
A Santo Bahia, il faut au moins posséder son poids en or et quelques diamants gros comme des rahat-loukoums pour ne pas passer pour indigents. Ce pauvre Broderick faisait partie de la classe au-dessus. Danny Boyd le découvre perché sur un énorme lustre rustique, la gorge tranchée, ce qui l’empêche de sourire. C’est ça, le monde des affaires. On sait faire des coups de bourse, mais surtout des coups en vache.
Les frangines en folie de Carter Brown
1978
Danny Boyd (27)
Carter Brown
Policier
2½ h
Elle se dépouille de ses frusques avec une aisance stupéfiante et, cinq secondes plus tard, elle est devant moi nue comme un ver.
Intégralement bronzée, couleur de miel doré. Elle est naturellement blonde, ça, je peux le garantir.
Et c’est comme ça que moi, Danny Boyd, suis embarqué dans un drôle de groupe où on ne sait pas très bien qui est qui, à part les cadavres, évidemment.
La veuve pognon de Carter Brown
1978
Danny Boyd (28)
Carter Brown
Policier
2 h
Tout un drôle de monde rapplique à Santo Bahia, dans le sillage d’une veuve à peine éplorée qui est surtout très inquiète de récupérer deux cent mille dollars qu’a planqués son défunt mari Mais où ? Toute la question est là. Et Danny Boyd a beau se creuser la cervelle, la cachette de la cassette demeure introuvable. Mais attention ! Tout comme les trains, un cadavre peut en cacher un autre !
Banco bidon de Carter Brown
1978
Mike Farrell (1)
Carter Brown
Policier
2½ h
Faites vos jeux !... Rien ne va plus du tout ! Mike Farrell, flambeur professionnel, compte trop sur sa chance et, bien imprudemment, il consent à jouer les doublures en vue de faucher un million de dollars au détriment du Syndicat. Folle entreprise ! Mais il parviendra tout de même à sauver sa chemise... avec une mignonne dedans.
Magouilles à Macao de Carter Brown
1978
Paul Donovan (3)
Carter Brown
Policier
2½ h
Donavan, play-boy, milliardaire et Don Quichotte (mais si, ça arrive !) se prélassait sur une jonque chinoise en compagnie de ravissantes créatures. Cependant, diverses bandes de gangsters dont il avait contrecarré les plans l’attendaient au tournant... c’est-à-dire à Macao, l’Enfer du Jeu”, comme disaient nos grands-pères. Et Donavan se préparait à en découdre, un sein dans une main, un pistolet dans l’autre !
A saute-jarretelle de Carter Brown
1978
Paul Donovan (4)
Carter Brown
Policier
2½ h
Non, franchement non, moi Donavan qui passe ma vie à rigoler, il faut que, lors d’un séjour en Angleterre, on vienne m’importuner en voulant à tout prix me coller dans les pattes le cadavre d’une fille que je n’avais vue qu’une fois, courant toute nue en pleine campagne, poursuivie par un type à cheval, une cravache à la main. Les méthodes de cosaques, je n’apprécie pas du tout. Quand on est chevalier d’industrie, autant être entouré de jolies filles, histoire de vivre en beauté, en cavalier seul.
Ne pensez donc pas qu'à ça ! de Carter Brown
1978
Rick Holman (33)
Carter Brown
Policier
2½ h
Point n’est besoin d’être vedette ne cinéma pour avoir pas mal de succès féminins. Un simple détective privé, sévissant à Hollywood. a autant de chances qu’une star de connaître de bonnes fortunes. Il faut simplement qu’il s’appelle Rick Holman. accepte des boulots plus ou moins dégueulasses qu’on lui propose, pour avoir. bizarrement. quelquefois la possibilité de se conduire en gentilhomme et faire le bonheur des vivants. Pour les morts, c’est déjà fait !
Charge d'âme de Romain Gary
1978
Romain Gary
Littérature
5 h
Marc Mathieu est un physicien français, âgé d’environ trente ou quarante ans et profondément athée. Un jour, il découvre une nouvelle source d’énergie qu’il nomme le « carburant avancé ». Il s’agit en fait de récupérer l’âme des défunts pour l’utiliser ensuite. Mathieu cherche alors à dégrader cet élément si particulier. N’y arrivant pas, il transmet son travail à toutes les grandes puissances qui se mettent à construire des énormes collecteurs d’âmes.
Rue des boutiques obscures de Patrick Modiano
1978
Goncourt 1978
Patrick Modiano
Littérature
3 h
Qui pousse un certain Guy Roland, employé d’une agence de police privée que dirige un baron balte, à partir à la recherche d’un inconnu, disparu depuis longtemps ? Le besoin de se retrouver lui-même après des années d’amnésie ? Au cours de sa recherche, il recueille des bribes de la vie de cet homme qui était peut-être lui et à qui, de toute façon, il finit par s’identifier. Comme dans un dernier tour de manège, passent les témoins de la jeunesse de ce Pedro Mc Evoy, les seuls qui pourraient le reconnaître: Hélène Coudreuse, Fredy Howard de Luz, Gay Orlow, Dédé Wildmer, Scouffi, Rubirosa, Sonachitzé, d’autres encore, aux noms et aux passeports compliqués, qui font que ce livre pourrait être l’intrusion des âmes errantes dans le roman policier. Le titre, lié au nom d’une rue de Rome (via delle Botteghe Oscure), évoque aussi celui d’un recueil de rêves publié quelques années auparavant, en 1973, par Georges Perec.
 
 
Je suis un chat de Natsume Sôseki
1978
Natsume Sôseki
Littérature étrangère
12 h
Mort en 1916 à quarante-neuf ans, Natsume Sôseki vécut aux confins de la psychose la déchirure dont pâtirent tous les intellectuels nés avec la révolution industrielle, politique et culturelle du Meiji. Formé aux lettres classiques chinoises, au haïku, mais envoyé en Angleterre de 1900 à 1903 pour pouvoir enseigner ensuite la littérature anglaise, il s’imprégna si profondément du ton de Swift, de Sterne et de De Foe que, sans nuire à tout ce qu’il y a de japonais dans Je suis un chat, cette influence nous impose de penser au voyage de Gulliver chez les Houyhnhnms; sans doute aussi d’évoquer Le chat Murr d’Hoffmann. C’est pourquoi le traducteur peut conclure sa préface en affirmant que Je suis un chat «suffit amplement à démentir l’opinion si répandue selon laquelle les Japonais manquent d’humour». Ni Hegel, ni Marx, ni Darwin, qu’il a lus, ne lui ont fait avaler son parapluie.
La gouaille, voire la désinvolture apparente, n’empêchent pas les chapitres de s’organiser, cependant que tous les styles (jargon des savants et du zen, ou argot d’Edo, ancien nom de Tôkyô) se mêlent pour présenter la satire désopilante d’une société en transition, et même en danger de perdition. Kushami-Sôseki se demande parfois s’il n’est pas fou, mais c’est la société d’alors qui devient folle, elle qui déjà enferme en asile ceux qui la jugent. Le chat ne s’y trompe jamais, lui : aucun ridicule n’échappe à ce nyctalope. Alors que peut-être on en devrait pleurer, on rit follement. Si vous voulez comprendre le Japon, identifiez-vous au chat de Sôseki.
 
 
Le Coq de bruyère de Michel Tournier
1978
Michel Tournier
Littérature
5 h
Comment le Père Noël donnerait-il le sein à l’Enfant Jésus ? L’Ogre du Petit Poucet était-il un hippie ? Un nain peut-il devenir un surhomme ? Est-il possible de tuer avec un appareil de photographie ? Le citron donne-t-il un avant-goût du néant ? À ces questions - et à bien d’autres plus graves et plus folles encore - ce livre répond par des histoires drôles, navrantes, exaltantes et toujours exemplaires.
Fred le nain et Maho le géant de Rémi Laureillard
1978
Rémi Laureillard
Jeunesse
6
1½ h
Le géant promenait son regard autour de lui avec une extrême attention. Il se pencha même un peu pour mieux voir, en plissant les paupières et en fronçant les sourcils. Il finit par tirer de sa poche une grande loupe et par tout examiner minutieusement, comme s’il cherchait un objet perdu.
Le vagabond qui passe sous une ombrelle trouée de Jean d'Ormesson
1978
Jean d'Ormesson
Bio
5½ h
Dans ce livre - est-ce un roman ? est-ce un essai ? - l’auteur d’Au plaisir de Dieu
fait un bilan plein d’humour et de malice de sa propre vie, de sa réussite éclatante, qui le surprend lui-même. Il évoque d’abord la mémoire de son père, ambassadeur de France, dont il trace un admirable portrait.
Qui est ce «vagabond» qui passe sinon Jean lui-même ? Quand dit-il la vérité ? Quand rêve-t-il ? La jeune Irlandaise Lady Ann a-t-elle existé ? A-t-elle connu avec Lord Fitz-Gerald, colonel aux Gardes, un amour tragique ? Leur histoire est si belle que nous ne cherchons pas à démêler la fiction de la réalité.
Autre épisode étonnant de ce livre, c’est celui de l’arrivée des Vikings au Pérou, au Xe siècle. Cette épopée maritime est un chapitre de La Gloire de l’Empire, alors que l’histoire de Lady Ann est un chapitre d’Au plaisir de Dieu. L’histoire, la poésie, les deux sources d’inspiration de l’écrivain.
Ce livre, comme seul un fervent de Chateaubriand pouvait en écrire (la prose de Jean nous fait penser plus d’une fois à celle du vicomte - au fait, sont-ils parents ?), s’achève sur une profession de foi religieuse que l’on ne peut lire sans émotion. Et de dessous son ombrelle trouée, le vagabond prestigieux nous jette un regard plein d’ironie et d’amitié.         
La jumelle en cavale de Carter Brown
1979
Danny Boyd (29)
Carter Brown
Policier
2 h
Boyd n’est pas homme à cracher sur les cinq mille dollars de provision qu’on lui propose, même si, au départ, l’affaire lui paraît foireuse : il s’agit de retrouver une soeur jumelle disparue qui est peut-être, morte - et, dans ce cas, son assassin. Danny Boyd part à la recherche de pas mal de fantômes, mais toujours poursuivi par une meute de filles bien vivantes, elles, qui apparemment ne supportent ni culotte ni soutien-gorge. Une suite de douces violences, quoi !
Au voyeur ! de Carter Brown
1979
Rick Holman (34)
Carter Brown
Policier
2½ h
Samantha, la belle actrice, s’était fait naguère vitrioler et elle en avait perdu la vue. Mais moi, Rick Holman, le privé le plus cher et le plus chic du Tout-Hollywood, je ne perds jamais le nord. En deux temps trois mouvements - sans compter les galipettes - je te vous lui ai trouvé le (ou la) coupable, et la raison de sa mauvaise action. Ça ne lui a pas rendu ses yeux, mais ça a rudement enquiquiné divers escrocs et satyres hollywoodiens.
Tu crois pas si bien dire de James Hadley Chase
1979
James Hadley Chase
Policier
3½ h
Jerry Stevens, acteur de second plan en chômage, se voit proposer un engagement de 1000 dollars par jour pour incarner John Ferguson, un des types les plus riches du monde. Pas à l’écran, mais dans la vie.
C’est afin de permettre à l’homme d’affaires de conclure un marché en secret, sans être harcelé par ses concurrents et les journalistes. Stevens accepte ce rôle de « doublure ». Mais le fabuleux cachet cache la pilule. S’il entre dans la peau du personnage, il sombre en même temps dans un cauchemar d’intrigues, de meurtres, et risque de perdre la vie sous l’identité d’un autre. Petit rôle, on n’est pas grand-chose, soit, mais quand même !
Meurtres au pinceau de James Hadley Chase
1979
Tom Lepski (10)
James Hadley Chase
Policier
4 h
Marrez-vous bien, bonnes gens de Paradise City, ça ne durera pas. Il y a un tordu dans le coin qui peint, avec les tripes des autres, d’étranges tableaux très proches des natures mortes qu’il réalise sur le motif, dans le plus pur style réalisme capitaliste. Ben oui, ça existe aussi.
Et l’inspecteur Lepski, pour découvrir le coupable, devient bizarrement un amateur d’art très éclairé. Le flair flic, quoi…
Question de flair de James Hadley Chase
1979
Tom Lepski (11)
James Hadley Chase
Policier
4 h
Russ Hamel, romancier multimillionnaire, a pour épouse Nancy, de vingt ans sa cadette (de ses soucis). Et pourtant, à cause d’elle, il en connaîtra des ennuis. Avec son amant, elle appartient aux Brigades Rouges.
Survient un petit privé minable, vrai panier percé, aimant beaucoup l’argent, qui flaire le gros coup. Il en prend surtout plein la gueule.
Le casse de David Goodis
1979
David Goodis
Policier
2½ h
S’il n’y avait que Gladden !
Mais, derrière elle, il y a le fantôme exigeant de son père - un père très chatouilleux sur le chapitre des responsabilités consenties...
Un honnête artisan-cambrioleur devrait pourtant être libre d’organiser sa vie à son idée.
Bien sûr... s’il n’y avait pas Gladden !
Gladden, flanquée de papa-fantôme et lourde, malgré sa minceur, comme un coffre-fort plein. Et s’il n’y avait pas Charley, le doigt toujours frémissant sur la détente du pistolet.
Sur les ailes du chant de Thomas Disch
1979
Thomas Disch
SF
7½ h
« Ainsi, c’était donc cela. Ce qui, issu de vous-même, devenait la force libératrice que craignaient et voulaient extirper toutes les autres forces : le chant. Daniel avait l’impression que la musique s’insinuait dans les replis les plus secrets de son corps, chirurgien éthéré capable d’extraire son âme de sa prison de chair infirme. »
Capable d’effacer, le temps d’un vol, une fin de siècle désespérée en proie aux cauchemars d’une Amérique décadente et policière.
Sous la forme d’une chronique à l’ironie mordante et cruelle, une vision lyrique et provocante de lendemains qui déchantent.
Une fée sans baguette de Rémi Laureillard
1979
Rémi Laureillard
Jeunesse
6
1½ h
Le géant Maho s’est établi dans l’univers magique de Fred le nain, Lihi la fée, Mur le mulot, Uhu le hibou, et leur amis.
Mais un géant est toujours très encombrant, et lorsque Maho manifeste le désir de se baigner dans le lac, au risque de provoquer une catastrophe, la fée Lihi le transforme en mulot. Ce qui, d’après elle, ne peut lui porter préjudice car « Plus un géant est petit, plus il est utile... ». A condition de ne pas perdre la baguette magique qui peut seule rendre à Maho sa véritable apparence !
Hou les vilaines ! de Carter Brown
1980
Al Wheeler (46)
Carter Brown
Policier
2 h
Il y avait un séduisant quinquagénaire qui adorait épouser les jeunes filles vierges. Il y avait le lieutenant de police bien connu, Al Wheeler. Lui n’épousait pas. Il adorait... euh... se divertir avec des filles pas vierges du tout. Tous deux se rencontrèrent devant le fantôme d’une morte assassinée qui avait gagné sa vie en posant pour des magazines pornos. Vous savez, ces photos édifiantes où la dame reçoit une fessée, ou bien la flanque à un monsieur.
File-moi une couverture de James Hadley Chase
1980
James Hadley Chase
Policier
4 h
Père d’un héros du Vietnam, le vieux Jackson, un type teigneux qui fait l’élevage des grenouilles, envoie une lettre à la Parnell Detective Agency pour signaler la disparition de son petit-fils, dont il a la charge. Dirk Wallace, enquêteur de l’agence, est chargé de cette mission. Une simple fugue, apparemment. Mais à son arrivée à Searle, un bled perdu, les choses se gâtent. On parle beaucoup, on ment souvent, on assassine gaiement. Et Wallace doit remuer la boue de ces étangs nauséabonds pour faire jaillir la vérité qui n’est pas nue, mais travestie
La grande fauche de James Hadley Chase
1980
Tom Lepski (12)
James Hadley Chase
Policier
3½ h
Parmi les trésors prêtés par le Musée de l’Ermitage de Leningrad et exposés à Washington, figure l’icône de la Grande Catherine, d’une valeur de plusieurs millions de dollars. Un gang, spécialisé dans le vol d’œuvres d’art, réussit à faucher l’icône, mais l’acheteur exige qu’elle lui soit livrée à Zurich. Et là, l’inénarrable Lepski, le superflic de Paradise City, qui se rend pour la première fois en Europe, va tenir, à son insu, un rôle dans le transport clandestin de ce chef-d’œuvre. Mais si tout le monde est refait, ce n’est vraiment pas de sa faute.
Désert de Jean-Marie Gustave Le Clézio
1980
Jean-Marie Gustave Le Clézio
Littérature
9 h
La jeune Lalla a pour ancêtres les “hommes bleus”, des guerriers du désert saharien. Elle vit dans un bidonville mais ne peut effacer le souvenir des longues plaines ensablées, la puissance de la nature et de la religion. Elle tombe amoureuse de Hartani, un jeune berger muet et est obligée de s’exiler à Marseille avec lui. Si elle travaille dans un hôtel de passe, si elle tombe enceinte, si elle devient une célèbre cover-girl, rien n’éteint sa foi et sa passion pour le désert.
Billy-ze-Kick de Jean Vautrin
1980
Jean Vautrin
Policier
3 h
Julie-Berthe a sept ans et elle zozote. Son père, c’est l’inspecteur Clovis Chapeau, sa mère, la belle Juliette. Ils habitent la cité achélème, tout comme Hippo le schizo, Eugène le veuf et son fils Ed, la vieille concierge Mlle Achère, la Karapian, une hystérique chanteuse d’opéra, et Betty Spring, à la plastique troublante. Dans cet univers de béton où les rapports humains sont aussi réduits que la végétation, Chapeau invente un héros pour meubler l’imagination débridée de sa fille : Billy-ze-Kick. Mais lorsqu’une femme est assassinée et que le crime est signé Billy, Chapeau comprend trop tard que la fiction est devenue réalité.
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