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Liste des livres

À l'oeil nu de Alice Roland
2014
Alice Roland
Littérature
6½ h
Nous avons montré nos culs.
Nous avons trouvé que c’était un excellent métier, meilleur que tous ceux qu’on nous avait recommandés.
Nous avons vu quantité de corps, ceux des hommes et les nôtres, face à face dans l’espace feutré d’un sex-show. C’était très instructif, et pas seulement du point de vue anatomique : surgissaient des questions morales, sentimentales, politiques et même métaphysiques. Des questions sérieuses, en somme – plus sérieuses que nous.
Qui, nous? Quelques strip-teaseuses réunies là, témoins des jours fastes ou médiocres d’une fabrique d’hétérosexualité de pacotille, fête foraine sexuelle ouverte de midi à minuit et regorgeant de corps et de pensées à décortiquer.
Au pays du p'tit de Nicolas Fargues
2015
Nicolas Fargues
Littérature
3½ h
J’enseigne la sociologie à l’université et j’ai 44 ans. Je viens de publier une étude violemment critique sur la culture et les mœurs françaises et je n’accorde plus d’importance à grand-chose dans la vie. Sauf, peut-être, aux femmes et aux voyages. Je dis peut-être parce que ce n’est pas aimer les femmes que de jouer avec leurs sentiments à des fins exclusivement prédatrices. Quant aux voyages, si c’est par haine de mon propre pays que j’y consens, je n’en vois pas l’intérêt non plus.
Ce qu'aimer veut dire de Mathieu Lindon
2011
Médicis 2011
Mathieu Lindon
Littérature
4½ h
En vérité, la proximité la plus grande que j’ai eue fut avec Michel Foucault et mon père n’y était pour rien. Je l’ai connu six ans durant, jusqu’à sa mort, intensément, et j’ai vécu une petite année dans son appartement. Je vois aujourd’hui cette période comme celle qui a changé ma vie, l’embranchement par lequel j’ai quitté un destin qui m’amenait dans le précipice. Je suis reconnaissant dans le vague à Michel, je ne sais pas exactement de quoi, d’une vie meilleure. La reconnaissance est un sentiment trop doux à porter : il faut s’en débarrasser et un livre est le seul moyen honorable, le seul compromettant. Quelle que soit la valeur particulière de plusieurs protagonistes de mon histoire, c’est la même chose pour chacun dans toute civilisation : l’amour qu’un père fait peser sur son fils, le fils doit attendre que quelqu’un ait le pouvoir de le lui montrer autrement pour qu’il puisse enfin saisir en quoi il consistait. Il faut du temps pour comprendre ce qu’aimer veut dire.
Crac de Jean Rolin
2019
Jean Rolin
Littérature
2 h
« Entre Lawrence et moi, il y a au moins ceci de commun qu’à un peu plus d’un demi-siècle de distance, nous avons passé l’un et l’autre une partie de notre enfance à Dinard. » Et Jean Rolin s’attache, dans ce nouveau livre, à partager un petit plus encore avec celui que l’on a appelé Lawrence d’Arabie...
En partant sur ses traces, aujourd’hui, au Moyen Orient. En 1909, l’année de son vingt et unième anniversaire, T. E. Lawrence, qui n’est pas encore « d’Arabie », entreprend en plein été une marche de près de 1800 kilomètres, au Moyen-Orient, afin de visiter quelque trente-cinq châteaux-forts datant de l’époque des Croisades. Lors des trois étés précédents, il a parcouru la France à bicyclette, visitant presque tout ce que ce pays compte de châteaux-forts afin d’étayer sa thèse de fin d’études à Oxford, consacrée à « L’influence des Croisades sur l’architecture militaire en Europe ».
Crac est le récit d’un voyage effectué en 2017/2018, au Moyen-Orient, sur les traces de Lawrence, et guidé par les lettres de celui-ci, avec une insistance particulière sur ceux des châteaux de la région, tel Beaufort dans le sud du Liban, ou en Syrie le Crac des chevaliers (ou Krak), ou le château de Saône/Saladin, ou encore la forteresse de Kerak en Jordanie, auxquels des conflits récents ont conféré un regain d’actualité.
Mais avec ce récit Jean Rolin fait bien plus que mettre ses pas dans ceux de Lawrence d’Arabie, il nous confronte subtilement aux errements de notre histoire, et à ses propres mésaventures...
« Ainsi avais-je couru, pour finir, en Mercedes et sous la conduite de Charbel, après un château que Lawrence lui-même n’avait pas vu. »
D'autres vies que la mienne de Emmanuel Carrère
2010
Emmanuel Carrère
Littérature
5 h
A quelques mois d’intervalle, la vie m’a rendu témoin des deux événements qui me font le plus peur au monde : la mort d’un enfant pour ses parents, celle d’une jeune femme pour ses enfants et son mari. Quelqu’un m’a dit alors : tu es écrivain, pourquoi n’écris-tu pas notre histoire ? C’était une commande, je l’ai acceptée. C’est ainsi que je me suis retrouvé à raconter l’amitié entre un homme et une femme, tous deux rescapés d’un cancer, tous deux boiteux et tous deux juges, qui s’occupaient d’affaires de surendettement au tribunal d’instance de Vienne (Isère). Il est question dans ce livre de vie et de mort, de maladie, d’extrême pauvreté, de justice et surtout d’amour. Tout y est vrai.
Double nationalité de Nina Yargekov
2016
Flore 2016
Nina Yargekov
Littérature
11 h
Vous vous réveillez dans un aéroport. Vous ne savez pas qui vous êtes ni où vous allez. Vous avez dans votre sac deux passeports et une lingette rince-doigts. Vous portez un diadème scintillant et vous êtes maquillée comme une voiture volée. Vous connaissez par coeur toutes les chansons d’Enrico Macias. Vous êtes une fille rationnelle. Que faites-vous ?
En souvenir d'André de Martin Winckler
2012
Martin Winckler
Littérature
2 h
Ça se déroulait toujours de la même manière. Une voix appelait sur mon cellulaire, tard le soir ou tôt le matin. Elle demandait à me rencontrer en tête-à-tête. Et donnait la phrase rituelle :
« En souvenir d’André. »
Je me rendais à l’adresse indiquée et là, je rencontrais un homme, parfois seul, parfois avec une autre personne, de son âge ou plus jeune. On ne faisait pas de présentations. Ils connaissaient mon nom, ils m’avaient donné leur prénom. Lorsque le malade souffrait trop, l’autre personne était là pour m’expliquer. Je l’arrêtais très vite.
« Je vais d’abord m’occuper de la douleur. »
 
 
Être ici est une splendeur, vie de Paula M. Becker de Marie Darrieussecq
2016
Marie Darrieussecq
Bio
2 h
Paula Modersohn-Becker voulait peindre et c’est tout. Elle était amie avec Rilke. Elle n’aimait pas tellement être mariée. Elle aimait le riz au lait, la compote de pommes, marcher dans la lande, Gauguin, Cézanne, les bains de mer, être nue au soleil, lire plutôt que gagner sa vie, et Paris. Elle voulait peut-être un enfant – sur ce point ses journaux et ses lettres sont ambigus. Elle a existé en vrai, de 1876 à 1907.
Husbands de Rebecca Lighieri
2013
Rebecca Lighieri
Policier
7 h
“Mari”, c’est un travail à plein temps.
Farouk le sait, lui qui ne vit que pour Chloé. Même réalité pour Laurent, l’enfant des cités qui s’acharne à faire vivre une famille à laquelle il se sent étranger. Sans oublier Reynald, un quinquagénaire qui consacre sa vie à la réussite de sa trop jeune et trop voluptueuse épouse, Lauriane.
Pourtant, au royaume de Candaule, il n’est pas certain que la femme soit souveraine, et les trois husbands se rencontrent là où le cauchemar commence, là où la folie prend le dessus en rouge vif et où [...]la vie bascule dans le fait divers.
Des hauteurs de Cassis aux bas-fonds de Marseille, c’est vers l’irréparable que les trois hommes s’acheminent.
Il est avantageux d'avoir où aller de Emmanuel Carrère
2016
Emmanuel Carrère
Littérature
9 h
Ce livre de plus de 500 pages réunit la plupart des articles écrits par Emmanuel Carrère depuis 25 ans dans la presse (du Nouvel Observateur à La Règle du jeu, en passant par Les Inrockuptibles ou XXI). Ces textes couvrent les sujets les plus divers : de l’amour à la politique, de la littérature au cinéma, de la société et des faits divers à l’intime. On y lit l’amorce de préoccupations qui donneront plus tard lieu à des livres, on y vit avec l’auteur, ses doutes, ses échecs (par exemple une calamiteuse interview de Catherine Deneuve...), ses réussites, ses enthousiasmes, de Truman Capote à Sébastien Japrisot, du...
Il faut beaucoup aimer les hommes de Marie Darrieussecq
2013
Médicis 2013
Marie Darrieussecq
Littérature
3½ h
Une femme rencontre un homme. Coup de foudre. Il se trouve que l’homme est noir. « C’est quoi, un Noir ? Et d’abord, c’est de quelle couleur ? » La question que pose Jean Genet dans Les Nègres, cette femme va y être confrontée comme par surprise. Et c’est quoi, l’Afrique ? Elle essaie de se renseigner. Elle lit, elle pose des questions. C’est la Solange du précédent roman de Marie Darrieussecq, Clèves, elle a fait du chemin depuis son village natal, dans sa « tribu » à elle, où tout le monde était blanc.
L’homme qu’elle aime est habité par une grande idée : il veut tourner un film adapté d’Au cœur des ténèbres de Conrad, sur place, au Congo. Solange va le suivre dans cette aventure, jusqu’au bout du monde : à la frontière du Cameroun et de la Guinée Équatoriale, au bord du fleuve Ntem, dans une sorte de « je ntem moi non plus ».
Tous les romans de Marie Darrieussecq travaillent les stéréotypes : ce qu’on attend d’une femme, par exemple ou les phrases toutes faites autour du deuil, de la maternité, de la virginité... Dans Il faut beaucoup aimer les hommes cet homme noir et cette femme blanche se débattent dans l’avalanche de clichés qui entoure les couples qu’on dit « mixtes ».
Le roman se passe aussi dans les milieux du cinéma, et sur les lieux d’un tournage chaotique, peut-être parce qu’on demande à un homme noir de jouer un certain rôle : d’être noir. Et on demande à une femme de se comporter de telle ou telle façon : d’être une femme.
Ipso facto de Iegor Gran
2006
Iegor Gran
Littérature
2½ h
Insouciants amis bacheliers ! Vous qui batifolez dans l’hydromel de votre vie bien huilée, laissez moi vous contez ma descente aux Enfers, question morbidité ça mérite le détour, c’était comme du plomb qu’on m’aurait fait couler dans la gorge, et je vous avoue franchement : je l’avais mérité. Ce n’est pas tous les jours que l’on perd son Baccalauréat, on peut même dire que c’est un jour clé, comme le jour de la Damnation, ce fameux jour où Adam croque la pomme, moi ça m’est arrivé alors que j’étais casé à l’institut avec mes iguanodons à m’occuper, je venais d’avoir une promotion, dans la paume on m’avait mis le derrière de Nadine, ça me faisait des idées érotiques. Qui aurait cru que le malheur frapperait ce jour-la ? A force de vivre dans la routine, on finit par croire que la vie est un placebo. Prenez garde à l’illusion, mes frères. Votre baccalauréat peut disparaître comme le mien, il n’y a pas de raison que je sois le seul crucifié, alors quand le destin vous aura percuté vous verrez que vous n’aurez pas acheté ce livre pour rien. Vous le lirez comme on lit un manuel de survie.
Karpathia de Mathias Menegoz
2014
Interallié 2014
Mathias Menegoz
Littérature
12 h
En 1833, à la suite d’un duel, le capitaine hongrois Alexander Korvanyi quitte brutalement l’armée impériale pour épouser une jeune autrichienne, Cara von Amprecht. Avec elle il rejoint, aux confins de l’Empire, les terres de ses ancêtres. La Transylvanie de 1833 est une mosaïque complexe, peuplée de Magyars, de Saxons et de Valaques. D’un village à l’autre, on parle hongrois, allemand ou roumain ; on pratique différentes religions, on est soumis à des juridictions différentes. Le régime féodal y est toujours en vigueur et les crimes anciens sont parés de vertus nouvelles. La région est une poudrière où fermentent les injustices, les vieilles haines, les trafics clandestins, les légendes malléables et les rêves nouveaux. A leur arrivée, Alexander et Cara sont immédiatement confrontés à une série de crises allant bien au-delà de la gestion d’un vaste domaine longtemps abandonné aux intendants. Avec leurs ambitions et leur caractère, ils atteindront les frontières incertaines de la puissance et du crime.
L'amour des trois soeurs Piale de Richard Millet
1997
Richard Millet
Littérature
7 h
Au milieu des vents, des pluies et des voix sombres des bois du plateau de Millevaches, dans la grande nuit corrézienne, voici l’histoire de trois femmes fières.
Yvonne, Lucie, Amélie : les trois sœurs Piale. Trois vies de femmes : l’interminable déception, les rêves qui se brisent comme de la vaisselle, un goût de vieille neige dans la bouche, et toutes ces chambres où l’on n’arrive pas à se réchauffer, l’enfance perdue, la stupeur, l’incrédulité devant le temps qui a passé, les rires blancs, l’acceptation de la mort et du recommencement, même s’il n’y a ni commencement ni fin, mais seulement ce don, ce versement de sang, cette cascade qui tombe d’être en être, interminablement.
L'Apprentissage de Raphaël Majan
2004
Commissaire Liberty (1)
Raphaël Majan
Policier
2 h
Vocation tardive : c’est à cinquante ans que le commissaire « Liberty » Wallance fait ses débuts dans la singulière carrière de serial killer au service de la sécurité. Il y montre d’emblée d’excellentes dispositions ainsi que la volonté, en bon lecteur de Proust, de rattraper le temps perdu. Hommes et femmes, jeunes et vieux, ceux qui le côtoient finissent aussi bien au cimetière qu’en prison. Quand il viole, les deux sexes passent à la casserole. Puisqu’il travaille pour la justice, n’est-il pas logique que Liberty tâche de réserver un sort égal à chacune de ses victimes?
L'École des soignantes de Martin Winckler
2019
Martin Winckler
Littérature
6½ h
2039. Hannah Mitzvah quitte sa lucrative activité de codage informatique et émigre à Tourmens (ville de France qui apparaît déjà dans tous les romans de Martin Winckler) pour se former au soin. Là, on ne soigne pas comme ailleurs : dès 2022, un mouvement féministe transforme le CHU en école expérimentale et révolutionne l’apprentissage du soin, concentre ses efforts sur l’accueil bienveillant, la formation de professionnelles de santé empathiques et une approche globale des personnes. La médecine qu’on pratique est centrée avant tout sur la santé des femmes.
A l’École des soignantes, Hannah apprend que pour avoir le droit de pratiquer les gestes les plus sophistiqués (opérer une tumeur du cerveau), on doit d’abord apprendre à délivrer les plus simples : aider une soignée à se lever, se laver, se nourrir mais aussi panser, et écouter le récit des personnes, respecter leurs aspirations.
Au bout de quatre années, Hannah entre en résidence au pôle Psycho, département dans lequel exerce désormais Djinn Atwood, l’héroïne dont on avait fait la connaissance dans Le Chœur des femmes. Elle s’inquiète du devenir de l’Ecole. Et qui est véritablement Hannah Mitzvah ? Que vient-il ou vient-elle chercher auprès de ces « pensionnaires » du Pôle ? De quoi souffrent ces femmes ? Est-ce leur cerveau qui déraille ou bien ne seraient-elles folles que parce qu’on les rend folles, parce qu’on les traite comme des folles ? (Sylvia Plath) Quelles forces s’opposent à l’activité de l’École des soignantes ? Une course contre le temps s’engage pour sauver l’utopie d’une institution de santé sans quotas de patients, sans restrictions incompatibles avec la délivrance équitable de soins, libérée des lobbys industriels, et surtout respectueuse de toutes et tous, sans distinction ni discrimination d’aucune sorte…
L'écologie en bas de chez moi de Iegor Gran
2011
Iegor Gran
Littérature
2½ h
Un voisin durable, c’est un voisin qui trie ses déchets et me surveille pour que j’en fasse autant. Une amitié durable, c’est une amitié où l’on ne met pas en danger l’avenir de la planète, même en paroles. On évite d’aborder les sujets qui fâchent. On gobe le discours moralisateur avec le sourire. On accepte l’opportunisme marchand en ouvrant son portefeuille. On se garde de penser sans gourou, sans nounou. On se retient. Ce livre raconte comment je ne me suis pas retenu.
La Gloire des Pythre de Richard Millet
1995
Richard Millet
Littérature
7½ h
« C’est en Corrèze, sur le plateau de Millevaches, l’histoire de la famille Pythre, une histoire qui va de la fin du siècle dernier à nos jours. Au commencement, il y a André Pythre qui arrive un soir au village, venu d’un canton voisin, le bout du monde, avec une demi-idiote, sa femme ou sa domestique, on ne sait. André Pythre est un personnage hors du commun, taciturne et mélancolique, en qui semblent se résumer des siècles de privations et d’entêtement à survivre en même temps qu’une volonté féroce de s’en sortir, d’échapper au nom impossible, au granit, à l’eau, au ciel trop bleu, à la jalousie des autres, à cette terre noire et froide qu’il faut disputer aux genêts, aux ajoncs, à la pierre. » Mais comment vaincre la « maudissure » qui vous suit, vous et les vôtres, depuis si longtemps, comment vaincre ce qui gît en vous-même et vous entraîne vers le silence et la nuit ?
La liseuse de Paul Fournel
2012
Paul Fournel
Littérature
2 h
La stagiaire entre dans le bureau de Robert Dubois, l’éditeur, et lui tend une tablette électronique, une liseuse. Il la regarde, il la soupèse, l’allume et sa vie bascule. Pour la première fois depuis Gutenberg, le texte et le papier se séparent et c’est comme si son coeur se fendait en deux.
 
 
La maladie de Sachs de Martin Winckler
1998
Livre Inter 1998
Martin Winckler
Littérature
1 h
« Comment allez-vous, depuis la dernière fois? Pas bien, sinon je serais pas venu! Moi, ça va, c’est ma femme qui ne va pas mieux. C’est pas encore ça, mais c’est mieux. C’est pareil. Vos remèdes ne m’ont rien fait. C’est pas pire, mais j’ai toujours du mal à dormir. Et bien, j’ai plus mal, mais maintenant ça me démange. » Dans le cabinet du Docteur Sachs, les plaintes se dévident, les douleurs se répandent. Sur des feuilles et des cahiers, Bruno Sachs déverse le trop-plein de ceux qu’il soigne. Mais qui soigne la maladie de Sachs?
La Moustache de Emmanuel Carrère
2005
Emmanuel Carrère
Littérature
3 h
Le mari d’Agnès, un matin, rase sa moustache, sans le lui dire, pour la surprendre. Mais elle ne remarque rien et prend à témoin ses amis, son entourage, appuyée par des photos, pour montrer à son mari qu’il a coupé une moustache qui n’a jamais existé. À partir de ce canular innocent, le monde se dérègle et monte la folie.
La Première Défaite de Santiago H. Amigorena
2012
Santiago H. Amigorena
Littérature
10 h
Le premier amour, paraît-il, n’est jamais que le prélude de la première défaite. On aime, puis on souffre. On essaie de se souvenir pour ne pas vivre, puis on essaie d’oublier - pour ne pas mourir. Mais il n’y a rien de tel qu’essayer d’oublier pour se souvenir, et rien de mieux qu’essayer de se souvenir pour réellement oublier.
Ces quelques pages racontent l’histoire d’un jeune homme qui comprend, lentement, qu’après avoir aimé une première fois, après avoir une première fois souffert de n’être plus aimé, pour être heureux, il doit réussir à savourer la douleur et le bonheur en même temps, à chaque pas.
Son chemin est long, plein de détours. Comment en serait-il autrement ? si l’on sait de quoi les premiers amours sont le prélude, on ignore toujours de quoi les premières défaites, à leur tour, peuvent-elles être le commencement.
La Vie materielle de Marguerite Duras
1987
Marguerite Duras
Littérature
2½ h
Ce livre nous a fait passer le temps. Du début de l’automne à la fin de l’hiver. Tous les textes ont été dits à Jérôme Beaujour, à très peu d’exceptions près. Puis les textes décryptés ont été lus par nous. Une fois notre critique faite, je corrigeais les textes et Jérôme Beaujour les lisait de son côté. C’était difficile les premiers temps. On a très vite abandonné les questions. On a abordé des sujets, là aussi on a abandonné. La dernière partie du travail, je l’ai consacrée à abréger les textes, les alléger, les calmer. Cela de notre avis commun. Donc aucun des textes n’est exhaustif. Aucun ne reflète ce que je pense en général du sujet abordé parce que je ne pense rien en général, de rien, sauf de l’injustice sociale. Le livre ne représente tout au plus que ce que je pense certaines fois, certains jours, de certaines choses. Donc il représente aussi ce que je pense. Je ne porte pas en moi la dalle de la pensée totalitaire, je veux dire : définitive. J’ai évité cette plaie. Ce livre n’a ni commencement ni fin, il n’a pas de milieu. Du moment qu’il n’y a pas de livre sans raison d’être, ce livre n’en est pas un. Il n’est pas un journal, il n’est pas du journalisme, il est dégagé de l’événement quotidien. Disons qu’il est un livre de lecture. Loin du roman mais plus proche de son écriture - c’est curieux du moment qu’il est oral - que celle de l’éditorial d’un quotidien. J’ai hésité à le publier mais aucune formation livresque prévue ou en cours n’aurait pu contenir cette écriture flottante de La Vie matérielle, ces aller-retour entre moi et moi, entre vous et moi dans ce temps qui nous est commun.
Le choeur des femmes de Martin Winckler
2009
Martin Winckler
Littérature
11 h
Je m’appelle Jean Atwood. Je suis interne des hôpitaux et major de ma promo. Je me destine à la chirurgie gynécologique. Je vise un poste de chef de clinique dans le meilleur service de France. Mais on m’oblige, au préalable, à passer six mois dans une minuscule unité de “Médecine de la Femme”, dirigée par un barbu mal dégrossi qui n’est même pas gynécologue, mais généraliste! S’il s’imagine que je vais passer six mois à son service, il se trompe lourdement. Qu’est-ce qu’il croit? Qu’il va m’enseigner mon métier? J’ai reçu une formation hors pair, je sais tout ce que doit savoir un gynécologue chirurgien pour opérer, réparer et reconstruire le corps féminin. Alors, je ne peux pas - et je ne veux pas - perdre mon temps à écouter des bonnes femmes épancher leur coeur et raconter leur vie. Je ne vois vraiment pas ce qu’elles pourraient m’apprendre.
Le Mur de Planck de Christophe Carpentier
2015
Le Mur de Planck (1)
Christophe Carpentier
Littérature
11 h
L’homme a de tout temps construit des murs pour se protéger des invasions guerrières ou des fléaux naturels. Par-delà ces ouvrages en dur, dont la plupart n’ont pu résister aux vicissitudes de l’histoire, il en existe un qui, parce qu’il n’est pas fait de matière, est demeuré à ce jour infranchissable. Il s’agit du Mur de Planck.
Cet édifice théorique qui protège les mystères de la naissance de l’univers, aucun mathématicien, aucun astronome n’est encore parvenu à le franchir. Qu’à cela ne tienne : puisqu’il s’agit de remonter à la source de l’imaginaire originel, la littérature se propose de relever le défi.
 
 
Le présent infini s'arrête de Mary Dorsan
2015
Mary Dorsan
Littérature
12 h
Bon, j’écris ce qui se passe dans mon service. Je travaille dans un appartement thérapeutique, rattaché à un hôpital psychiatrique. On accueille des adolescents. Très malades, souvent, dont personne ne veut. Qui en plus de leurs troubles psychiatriques, ont des troubles de l’attachement, des pathologies du lien. Alors ça remue ! Ça remue les soignants. J’écris les souffrances de ces jeunes. La difficulté de les soigner, de les accompagner ou tout simplement de rester là, avec eux. Je tente d’écrire la complexité des relations avec eux et la complexité des effets sur les soignants et les relations des soignants entre eux. Je veux raconter ce que c’est, ce travail, leur vie. Je veux... Dire. Décrire. Montrer. Tout. Le bon et le mauvais. Je voudrais que l’on pense davantage à eux. Ces adolescents sont invisibles ou méconnus dans notre société. Ou incompris. Terriblement vulnérables, fragiles, si près de l’exclusion totale, ils sont à la marge. À la marge de notre pensée, de nos yeux. Au cœur de mon cœur.
Le Ravissement de Britney Spears de Jean Rolin
2011
Jean Rolin
Littérature
3½ h
Faut-il prendre au sérieux les menaces d’enlèvement qu’un groupuscule islamiste fait peser sur Britney Spears ? Les services français (les meilleurs du monde) pensent que oui. Certes, l’agent qu’ils enverront à Los Angeles pour suivre cette affaire présente quelques handicaps - il ne sait pas conduire, fume dans les lieux publics, ignore presque tout du show-business et manifeste une tendance à la mélancolie -, mais il fera de son mieux pour les surmonter, consultant sans se lasser les sites spécialisés, s’accointant avec des paparazzis, fréquentant les boutiques de Rodeo Drive ou les bars de Sunset Boulevard, jusqu’à devenir à son tour un spécialiste incontesté tant de Britney elle-même que des transports en commun de Los Angeles. Il n’en échouera pas moins dans sa mission, et c’est de son exil au Tadjikistan, près de la frontière chinoise, qu’il nous adresse ce récit désabusé de ses mésaventures en Californie.
Le Royaume de Emmanuel Carrère
2014
Emmanuel Carrère
Littérature
10 h
« À un moment de ma vie, j’ai été chrétien. Cela a duré trois ans. C’est passé. Affaire classée, alors ? Il faut qu’elle ne le soit pas tout à fait pour que, vingt ans plus tard, j’aie éprouvé le besoin d’y revenir. Ces chemins du Nouveau Testament que j’ai autrefois parcourus en croyant, je les parcours aujourd’hui - en romancier ? en historien ? Disons en enquêteur. »
Le Truoc-nog de Iegor Gran
2003
Iegor Gran
Littérature
1½ h
« On le sait, chaque automne depuis cent ans, le Goncourt est attribué au livre le plus insignifiant de la rentrée. Si l’utilité de ce prix-repoussoir n’est plus à prouver – il montre à nos jeunes écrivains les voies littéraires sans avenir –, il ne faut pas oublier trop vite les goncourables, ces malheureux qui passent deux mois dans une grande détresse morale à attendre le verdict. Ils sont chair et tripes, ces gens-là, et ils ont mal à l’amour-propre. Peu de supplices sont comparables à ceux d’un pauvre bougre en sursis du Goncourt! »
 
 
Les Histoires de Franz de Martin Winckler
2017
Martin Winckler
Littérature
8 h
Tilliers, petite ville de France, à la fin des années soixante.
Dans la famille Farkas, Claire (la mère) soutient et transmet, Luciane (la fille) se révolte et s’émancipe ; Abraham (le père) écoute et soigne ; Franz (le fils) observe et (s’) écrit. Ensemble et séparément, ils vivent et racontent les séquelles de la guerre d’Algérie et les conséquences de mai 68 ; la cause des femmes et les silences des hommes ; l’acné juvénile et les cicatrices du colonialisme ; les mélodies des Beatles et les maladies d’amour.
Limonov de Emmanuel Carrère
2011
Renaudot 2011
Emmanuel Carrère
Littérature
8 h
« Limonov n’est pas un personnage de fiction. Il existe. Je le connais. Il a été voyou en Ukraine ; idole de l’underground soviétique sous Brejnev ; clochard, puis valet de chambre d’un milliardaire à Manhattan ; écrivain branché à Paris ; soldat perdu dans les guerres des Balkans ; et maintenant, dans l’immense bordel de l’après communisme en Russie, vieux chef charismatique d’un parti de jeunes desperados. Lui-même se voit comme un héros, on peut le considérer comme un salaud : je suspends pour ma part mon jugement. C’est une vie dangereuse, ambiguë : un vrai roman d’aventures. C’est aussi, je crois, une vie qui raconte quelque chose. Pas seulement sur lui, Limonov, pas seulement sur la Russie, mais sur notre histoire à tous depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale ».
 
 
Mes derniers mots de Santiago H. Amigorena
2015
Santiago H. Amigorena
Littérature
1½ h
2086. il ne reste plus que deux êtres humains sur toute la surface du globe : un vieil homme qui va mourir le lendemain et un jeune homme pour raconter la fin de l’histoire. Ces derniers survivants contemplent les ruines de l’humanité. Les guerres ont cessé. La soif et la faim ont disparu. Les monstres que l’homme avait créés ont peu à peu déserté le monde. Fallait-il une si grande destruction pour que l’on puisse de nouveau s’émouvoir devant la simple beauté d’une rose ? Faudra-t-il que l’homme meure pour qu’il mesure la grandeur de ce qu’il a été ?
Mikki et le village miniature de Mika Biermann
2015
Mika Biermann
Littérature
3½ h
Imaginez. Vous êtes plutôt jeune, plutôt pauvre, plutôt patibulaire. Un jour vous héritez de la maison de vos parents. Dans la maison un escalier descend à la cave. Dans la cave vous découvrez la maquette d’un village. La maquette est habitée. Y vivent sept nains, un squelette, un prisonnier, un obsédé sexuel, une ancienne prostituée, une femme battue, un terroriste, deux garçons qui trouvent un revolver, et beaucoup d’autres gens. Ce qui fait de vous un dieu. Le dieu le plus minable de l’univers.
Notre vie dans les forêts de Marie Darrieussecq
2017
Marie Darrieussecq
Dystopie
2 h
Une femme écrit au fond d’une forêt. Son corps et le monde partent en morceaux. Avant, elle était psychologue. Elle se souvient qu’elle rendait visite à une femme qui lui ressemblait trait pour trait, et qu’elle tentait de soigner un homme.
Ormuz de Jean Rolin
2013
Jean Rolin
Littérature
2½ h
Unissant le golfe Persique à la mer d’Arabie, le détroit d’Ormuz voit transiter une part importante du pétrole et du gaz irriguant l’économie mondiale. Wax, un personnage aux contours indécis, a formé le projet de le traverser à la nage...
Peleliu de Jean Rolin
2016
Jean Rolin
Littérature
1½ h
Assis sur ce banc, écoutant glouglouter dans leur fuite des créatures aquatiques (ou amphibies) dérangées par mon arrivée, je pensais au gag – un classique – du type qui s’assoit sur un tronc d’arbre et découvre, trop tard, qu’il s’agit en fait d’un crocodile, et je me disais que ces derniers ayant la réputation de vivre vieux, il s’en trouvait encore probablement, dans la mangrove, qui avaient été témoins de la bataille, et peut-être avaient saisi cette opportunité d’introduire un peu de variété dans leur alimentation.
De septembre à novembre 1944, l’île de Peleliu, dans l’archipel des Palaos, a été le théâtre d’une des batailles les plus meurtrières de la guerre du Pacifique.
Rhésus de Héléna Marienské
2008
Héléna Marienské
Littérature
4 h
« Un singe qui entre clandestinement dans une maison de retraite (cela s’est vu, j’en atteste), des vieux qui s’attachent, des forces de police incapables de récupérer la bête, le scandale public, les familles mécontentes, et le parfum de la joie qui monte avec celui du sang. Et le désir, et l’amour, intacts, au bord même de la mort. Qu’est donc Rhésus? Chimpanzé ou bonobo? Animal politique ou homme dénaturé? Combattant ou baiseur? Résistant ou passeur? Dans l’Iliade, il apparaît sous les traits du sauveur promis à Troie, il est ce roi guerrier mort trop tôt pour combattre : une ruse d’Ulysse de plus. Même là, aux origines de tout, il est passé presque inaperçu. Saura-t-on cette fois le reconnaître ? »
Supplément à la vie de Barbara Loden de Nathalie Léger
2012
Livre Inter 2012
Nathalie Léger
Littérature
1½ h
Elle voudrait tout y mettre... Une âme lucide et apeurée se dissimulant dans une autre, le grand jeu héroïco-comique du désastre intérieur, l’incapacité à dire non, à se fâcher, à refuser, un paysage de charbon, quelques larmes, une grande actrice.
Syngué sabour. Pierre de patience de Atiq Rahimi
2008
Goncourt 2008
Atiq Rahimi
Littérature
2 h
Syngué sabour est le troisième roman d’Atiq Rahimi, romancier et réalisateur afghan né à Kaboul en 1962. C’est néanmoins son premier roman écrit directement en français.
« D’un geste brusque, elle fait glisser sa main vers le bas, sous sa robe, entre ses cuisses. Ferme les yeux. Respire profondément, douloureusement. Elle enfonce les doigts entre ses jambes, comme si elle allait y planter une lame. […] Sa main descend près du nez de l’homme. “Tu es né de ce sang ! Il est plus propre que ton propre sang à toi !” » « Quelque part en Afghanistan ou ailleurs. » Le ton est donné. C’est l’intérieur de sa féminité que donne à voir, à sentir, la femme de Syngué sabour. Pour la première fois de sa vie, quelque chose lui offre la parole. Unique et ultime occasion de raconter ses souffrances. Et l’on voit ainsi sa langue se délier tandis que l’auteur, lui, tient fermement son rôle de caméra de sûreté. Sans jamais sortir de la pièce, il observe les allées et venues de la femme et tend de nouveaux ponts entre la littérature et le cinéma en décrivant l’ultra-fureur de la femme avec les instruments les plus glacés qu’offre le langage. Ainsi désubjectivé, il peut aussi bien affronter les crises de folies, les prières, les intrusions de pilleurs ou la vie secrète des insectes. À la lecture des 150 pages de Syngué sabour, on s’interroge sur la nature profonde de cette pierre de patience prête à exploser à force d’avoir reçu trop de malheurs. Peut-être qu’au-delà de la clef que nous livre l’auteur, cette pierre, c’est aussi le livre qu’on vient de refermer.
Terre et cendres de Atiq Rahimi
2011
Atiq Rahimi
Littérature étrangère
1 h
Un pont, une rivière asséchée dans un paysage désolé, la guérite d’un gardien mal luné, une route qui se perd à l’horizon, un marchand qui pense le monde, un vieillard, un petit enfant, et puis l’attente. Rien ne bouge ou presque. Nous sommes en Afghanistan, pendant la guerre contre l’Union soviétique. Le vieil homme va annoncer à son fils qui travaille à la mine, le père du petit, qu’au village tous sont morts sous un bombardement. Il parle, il pense : enfer des souvenirs, des attentes, des remords, des conjectures, des soupçons... C’est une parole nue qui dit la souffrance, la solitude, la peur de n’être pas entendu.
 
 
Titus n'aimait pas Bérénice de Nathalie Azoulai
2015
Médicis 2015
Nathalie Azoulai
Littérature
4½ h
Quand on parle d’amour en France, Racine arrive toujours dans la conversation, à un moment ou à un autre, surtout quand il est question de chagrin, d’abandon. On ne cite pas Corneille, on cite Racine. Les gens déclament ses vers même sans les comprendre pour vous signifier une empathie, une émotion commune, une langue qui vous rapproche.
Racine, c’est à la fois le patrimoine, mais quand on l’écoute bien, quand on s’y penche, c’est aussi du mystère, beaucoup de mystère. Autour de ce marbre classique et blanc, des ombres rôdent.
Alors Nathalie Azoulai a eu envie d’aller y voir de plus près.
Elle a imaginé un chagrin d’amour contemporain, Titus et Bérénice aujourd’hui, avec une Bérénice quittée, abandonnée, qui cherche à adoucir sa peine en remontant à la source, la Bérénice de Racine, et au-delà, Racine lui-même, sa vie, ses contradictions, sa langue.
La Bérénice de Nathalie Azoulai veut comprendre comment un homme de sa condition, dans son siècle, coincé entre Port-Royal et Versailles, entre le rigorisme janséniste et le faste de Louis XIV, a réussi à écrire des vers aussi justes et puissants sur la passion amoureuse, principalement du point de vue féminin. En un mot, elle ne cesse de se demander comment un homme comme lui peut avoir écrit des choses comme ça. C’est l’intention de ce roman où l’auteur a tout de même pris certaines libertés avec l’exactitude historique et biographique pour pouvoir raconter une histoire qui n’existe nulle part déjà consignée, à savoir celle d’une langue, d’un imaginaire, d’une topographie intime. Il ne reste que peu d’écrits de Racine, quelques lettres à son fils, à Boileau mais rien qui relate ses tiraillements intimes. On dit que le reste a été brûlé.
Ce roman passe certes par les faits et les dates mais ce ne sont que des portes, comme dans un slalom, entre lesquelles, on glane, on imagine, on écrit et qu’on bouscule sans pénalités.
Usage communal du corps féminin de Julie Douard
2014
Julie Douard
Littérature
3 h
Marie Marron avait toujours été un peu gourde. Par toujours il faut entendre non pas depuis sa naissance, mais depuis ses premiers pas qu’elle avait faits vers l’âge de vingt mois car cette demoiselle, en plus d’être gourde, était aussi remarquablement lente. Et quand Marie ne disait rien, on était à deux doigts de la croire morte. Gustave Machin était un petit être plein de hargne qu’on aurait pu croire tout droit sorti d’une forêt maléfique.
Mails il avait quelques qualités qui lui rendaient de grandes services : il était très rapide et il savait parler aux grandes filles un peu gourdes.        
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