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Liste des livres

Meurtres pour tuer le temps de Jiro Akagawa
1998
Jiro Akagawa
Policier
4½ h
La famille Hayakawa est une drôle de famille. Mais Tachibanagen, le roi du pétrole, se révèle lui aussi un personnage bien mystérieux. Chacun ici a un secret ou un cadavre à cacher, et la seule chose claire, c’est la célèbre collection de diamants qui est l’objet de toutes les convoitises.
Le cheminot de Jirô Asada
2011
Jirô Asada
Littérature étrangère
1½ h
Sur une petite ligne de chemin de fer sur le point d’être désaffectée, quelque part en Hokkaidô, au bout du monde, un vieux chef de gare... Alors que les souvenirs se pressent en cette nuit de réveillon, une tempête de neige fait surgir du passé le fantôme de la petite fille du vieil homme, Yukiko, morte en bas âge, en même temps que tout ce qui était resté enfoui au fond de lui pendant un demi-siècle. Repli du temps juste avant la mort, comme pour achever un souvenir qui aurait ici le goût de l’enfance. D’un récit à l’autre, voici le quotidien transfiguré par la grâce d’une rencontre. Comme si notre monde matérialiste et désabusé pouvait être aussi fertile en miracles que celui de jadis. Comme s’il ne fallait pas désespérer, alors même qu’on s’y attendrait le moins, de voir s’allumer l’étincelle dans la nuit.
Le mandat du ciel de Jirô Asada
1999
Le roman de la cité interdite (1)
Jirô Asada
Roman Histo
7½ h
An 12 de la dynastie chinoise des Ts’ing... A Tchouen-yun, le petit ramasseur de crottin, la vieille sorcière Pai Taitai a prédit qu’un jour “tous les trésors existant sous le ciel se trouveraient entre ses mains” ; et à Wen-sieou, le cadet de bonne famille, que lui reviendrait “l’écrasant destin de soutenir l’empereur”. Asada Jirô signe ici, dans la grande tradition du XIXème siècle européen, le premier volet d’un roman fleuve, où la vérité historique devient le ferment du romanesque. Aidé par les eunuques de la ruelle des Vieux Nobles, Tchouen-yun pénétrera dans le gynécée de la redoutable impératrice Tseu-hi, par-delà les neuf enceintes de la Cité interdite. Son destin et celui de Wen-sieou croiseront les destinées des plus hautes figures de la cour et se trouveront mêlés aux soubresauts de la fin de l’empire mandchou. Tantôt minutieux, tantôt échevelé, ce roman fait feu de tout bois, brasse réalité avérée et légendes, fouille l’âme des personnages historiques et démonte les ressorts du pouvoir, dont le symbole, la Perle du Dragon conférant le Mandat du Ciel, déchaîne des passions trop humaines.
Le Dragon à deux têtes de Jirô Asada
2000
Le roman de la cité interdite (2)
Jirô Asada
Roman Histo
9 h
Plus de dix ans ont passé. Wen-sieou occupe maintenant un poste élevé au service du jeune empereur et a épousé la fille du ministre Yang. Il mène le parti des réformistes, ouvert aux idées occidentales. Tchouen-yun, devenu l’eunuque favori de l’impératrice Tseu-hi, appartient à la faction opposée celle des conservateurs. Et tandis que l’empire-dragon bicéphale se déchire dans les luttes de pouvoir, les puissances occidentales dépècent le pays. Dans le second volet de sa fresque historique, Asada Jirô noue les fils du destin de ses personnages, étroitement mêlés aux convulsions d’où émergera la Chine moderne. Mais au temps de l’histoire s’en superpose un autre, la sereine éternité d’un ciel plus bleu que l’azur, peint par un artiste vénitien au service de Dieu.
Don Quichotte sur le Yangtsé de Feiyu Bi
2016
Feiyu Bi
Littérature étrangère
2½ h
C’est un livre qui remonte aux sources d’une enfance chinoise, lorsque l’auteur habitait une maison de briques et de paille, dans un village comme un îlot perdu au milieu d’une immense plaine.
« Et pas un minuscule fragment de cette vaste étendue n’échappait au travail acharné de nos corps. »
C’est un livre de sensations intenses, précises, les images et les scènes ressuscitées d’un monde agricole où les hommes sont patients comme l’eau, résistants comme une racine, où la faim est obsédante, et de toute façon “penser à autre chose était dangereux”.
Sa langue d’apparence si simple possède une puissance d’évocation singulière. Chaque mot y est dense comme un caillou qui pense, pèse le poids d’expériences qui s’appellent partage, dignité, justice, vérité. Ce qu’il révèle est si loin de nous, et pourtant nous touche, nous fonde, au plus profond de nous.
« Ce qui a de la valeur, ce qui rend heureux, c’est ce que nous aurons toujours envie de murmurer dans la profondeur de la nuit. »
L'Opéra de la lune de Feiyu Bi
2014
Feiyu Bi
Littérature étrangère
1½ h
Xiao Yanqiu a la beauté froide de la Chang’E de la légende, qui avala la pilule d’immortalité avant de s’élancer vers la lune, où elle vit désormais dans une solitude glacée. Mais dans son cœur brûlent la passion de son art et le regret d’avoir, à l’orée de sa jeunesse, brisé sa carrière d’actrice d’opéra. Vingt ans après, on lui propose de reprendre le rôle de la déesse de la lune dans le célèbre opéra tiré de la légende. A quel prix saura-t-elle incarner celle qui évoque l’impossible désir humain d’échapper à son destin ?
Le récit fort et émouvant de Bi Feiyu nous plonge dans les coulisses de l’opéra de Pékin, où il faut bien composer avec ces soucis terre-à-terre que sont l’argent et les pressions politiques. Mais il dresse surtout le portrait d’une femme qui, de toute la force de sa volonté, cherche à aller au-delà d’elle-même en fusionnant avec l’image que lui tend le miroir de l’art.
La Plaine de Feiyu Bi
2014
Feiyu Bi
Littérature étrangère
8½ h
Après deux ans d’absence, le jeune Duan Fang rentre au Village des Wang. Au fil des saisons, nous allons le suivre dans sa redécouverte de la vie aux champs, l’ardent amour qu’il porte à une jeune fille qui ne lui est pas destinée, sa lutte pour échapper à un destin tout tracé.
Dans le Village des Wang, toutes les hiérarchies ont été bouleversées par le passage de la Révolution culturelle, et le notable d’avant est le proscrit d’aujourd’hui. Cependant, les mêmes moteurs guident toujours les actions humaines, désir de pouvoir, de possession, d’amour, de vivre ses rêves les plus secrets, tandis que, immuable, se déroule le cycle des saisons, le passage de l’orge mûre à couper au vent du nord-est qui apporte la neige, jusqu’au renouveau du printemps suivant.
Les aveugles de Feiyu Bi
2011
Feiyu Bi
Littérature étrangère
9 h
L’auteur a fait un pari audacieux, qui donne un livre totalement singulier. Il a voulu raconter aux voyants que nous sommes une manière de voir le monde que nous n’imaginons même pas, celle des non-voyants.
Voici donc l’histoire d’une confrérie de masseurs aveugles spécialisés dans les massages thérapeutiques relevant de la médecine traditionnelle chinoise. Une petite communauté dont nous découvrons la vie et les coutumes, comment ils travaillent, tombent amoureux, espèrent en un avenir meilleur, dans des récits vifs et savoureux, où ils se montrent souvent drôles, parfois lyriques, cupides, touchants, si semblables à nous et pourtant d’une indéfinissable étrangeté.
 
 
Les Triades de Shanghai de Feiyu Bi
2007
Feiyu Bi
Littérature étrangère
4 h
Dans les années trente, le jeune Tang, dit “Œuf pourri”, un adolescent ingénu, débarque de la campagne à Shanghai. Accueilli par son oncle qui l’introduit dans l’univers de la mafia, il a pour fonction de servir Bijou, maîtresse du chef du gang de la Tête du Tigre. C’est auprès de Bijou, femme artiste, chanteuse et danseuse sexy des nuits chaudes de Shanghai, orgueilleuse, capricieuse et arrogante, qu’il va apprendre la vie, dans un monde de luxe, avec ses hiérarchies, ses privilèges et ses règles surtout : un autre monde où règnent l’argent, la jalousie et la trahison tout autant que l’appétit du pouvoir. Devant ses yeux d’enfant vont se jouer progressivement des drames au cours desquels s’affrontent les ambitions et les passions de chacun. Et où chacun joue sa vie.
Ce roman a été porté à l’écran en 1995 par Zhang Yimou, sous le titre “Shanghai Triad”, avec Gong Li dans le rôle de Bijou.
Trois soeurs de Feiyu Bi
2014
Feiyu Bi
Littérature étrangère
6 h
Ce roman truculent où la tragédie prend souvent les couleurs de la farce est un roman sur le pouvoir, ce démon de la domination des autres qui possède les hommes. Que ce soit dans le village de la Famille Wang, à la vie rythmée par les travaux des champs et bruissant des slogans de la Révolution culturelle, ou dans le Pékin des années quatre-vingt, personne ne se résigne à n’être qu’une vague de l’océan infini du peuple. Si Bi Feiyu se rit souvent de la pitoyable veulerie des hommes, il s’attache avec une attention quasi amoureuse, et une capacité d’identification surprenante, aux figures de trois femmes, trois sœurs qui usent de toutes leurs armes pour modifier le cours de leur destin, dans une Chine qui ne leur appartient pas. Yumi la dignité, Yuxiu la séduction, Yuyang le désir de réussite. Ce sont des âmes fortes et passionnées, qui tentent avec la détermination d’assurer leur pouvoir sur ce monde et sur leur propre corps, que l’auteur a choisi de regarder longtemps, avec une pertinence sensible qui fait sonner juste la corde du cœur.
Bonsoir, la rose de Zijian Chi
2015
Zijian Chi
Policier
3 h
Il faut d’abord imaginer ce Grand Nord de la Chine aux si longs hivers, les fleurs de givre sur les vitres et l’explosion vitale des étés trop brefs. Puis Xiao’e, une jeune fille modeste, pas spécialement belle, dit-elle, pour qui la vie n’a jamais été tendre : « j’appartenais à une catégorie insidieusement repoussée et anéantie par d’invisibles forces mauvaises ». Et puis Léna aux yeux gris-bleu et au mode de vie raffiné, qui joue du piano et prie en hébreu, dont le visage exprime une solitude infinie. Elle qui avait une vie intérieure si riche, comment pouvait-elle ne pas avoir connu l’amour ? Xiao’e rencontre donc Léna, une vieille dame juive dont la famille s’est réfugiée à Harbin après la révolution d’Octobre. Tout semble les opposer, pourtant on découvrira qu’un terrible secret les lie. C’est un monde où les fantômes côtoient les supermarchés, où les blessures de l’enfance restent vivaces. A la fois désabusé et espiègle, tragique et gai. L’écriture de Chi Zijian est, elle, à la fois étincelante et d’une infinie délicatesse. Un auteur qui n’a pas fini de nous enchanter.
Nuit blanche à Madras de Sarah Dars
2014
Les Enquetes du brahmane Doc (5)
Sarah Dars
Policier
2½ h
Doc n’est pas détective de métier. Il est brahmane et exerce à Madras la profession de médecin.
Ce passionné de musique indienne et d’arts martiaux ne ménage pas l’amour qu’il porte à sa vache dodue. Et il aurait déjà largement de quoi s’occuper si, de temps à autre, le hasard ne mettait sur sa route une histoire criminelle. Doc, malgré son flair et sa sagacité, hésite toujours à s’en mêler parce qu’il se méfie par principe des intuitions. Mais comme il a reçu une éducation traditionnelle, il arrive qu’un passage de quelque ancien traité stimule sa réflexion et l’aide à résoudre l’énigme. Confronté à la disparition de Suryâ, Doc ne croit pas à une fugue amoureuse. Il poursuit son enquête jusque chez les adorateurs de Kâli et, avec sa sacrée manie des détails et sa connaissance de la philosophie indienne que ne partagent pas l’inspecteur Gopan ou Gokul, le commerçant amateur de chutneys et de pickles, nul doute qu’il arrivera à ses fins.
Le Mont Crépitant de Osamu Dazai
2009
Osamu Dazai
Littérature japonaise
2 h
Voici des contes populaires qui figurent parmi les plus célèbres au Japon et auxquels le grand écrivain Dazai Osamu (1909-1948) donne une interprétation personnelle par la voix d’un narrateur quelque peu original, censé les lire à sa fille dans un abri anti-aérien.
 
 
Pays natal de Osamu Dazai
2005
Osamu Dazai
Littérature japonaise
4 h
Avec Pays natal, l’ange noir de la littérature japonaise nous montre un autre visage, plein d’humour et d’ironie mais aussi d’émotion. Le voyage de Dazai à Tsugaru, son pays natal, se présente comme un retour de l’enfant prodigue, cédant à un mouvement d’heureuse nostalgie, en quête d’amour et d’amitié, réconcilié avec lui-même. Plus que sa famille, il va revoir ses amis, des humbles, des paysages. Souvenirs d’enfance, entretiens littéraires, vagabondages et propos de table s’entremêlent pour composer un texte souvent lumineux, inclassable et souriant qui, par sa simplicité familière, évoque une lettre écrite à un ami. 
L'île panorama de Ranpo Edogawa
2012
Ranpo Edogawa
Policier
2 h
A cet instant précis, une gigantesque corolle dorée troua nettement le velours noir du ciel, et le jardin fleuri, la source chaude, les deux corps enchevêtrés furent noyés sous une cascade de poussière d’or. Le visage blafard de Chiyoko, avec son filet de sang aussi brillant que la laque rouge, était désormais empreint d’une beauté tranquille. Pour réaliser un rêve fabuleux, un étudiant, passionné par les oeuvres d’Edgar Poe, entreprend la construction d’une île idéale conforme à son imagination : usurpation d’identité, assassinat, délires mentaux, mystifications et mises en scène fantastiques nous entraînent dans un monde étrange et merveilleux, un paradis sur terre qui pourrait bien s’appeler aussi l’enfer. Pour s’en faire une idée, le lecteur devrait sans doute puiser dans ses cauchemars les plus extravagants, les plus cruels, mais aussi les plus beaux.
La proie et  l'ombre de Ranpo Edogawa
1928
Ranpo Edogawa
Policier
2½ h
Dans ce roman très célèbre, subtil jeu de miroirs où le narrateur. Ranpo Edogawa lui-même, cherche à élucider un meurtre commis par un autre auteur de littérature policière, on retrouve - comme dans tous ses romans cette curieuse alchimie entre une intrigue rigoureuse et une narration envoûtante, dans des mises en scène fantastiques et obsessionnelles (fétichisme, voyeurisme, sadisme et perversions sexuelles). « Flânerie au bord du fleuve Edo ». telle est la traduction littérale des idéogrammes utilisés pour composer ce nom de Edogawa Ranpo (anagramme de Edgar Allan Poe), reconnu au Japon comme le maître-fondateur de la littérature policière japonaise (1894-1965).
 
 
Alors Belka, tu n'aboies plus ? de Hideo Furukawa
2012
Hideo Furukawa
Littérature japonaise
6½ h
En 1943, l’armée impériale japonaise laisse derrière elle quatre chiens sur une île déserte. Leurs descendants se répandront sur la terre pour chercher, au fil de leur généalogie chaotique, un lieu où ils puissent se sentir véritablement à leur place. Leur terre promise à eux.
Ils participeront à toutes les aventures du XXe siècle, sur terre, sur mer, et même au-delà, dans les étoiles, pour nous donner à lire, dans un prodigieux renversement de valeurs, une nouvelle histoire du monde et adresser en même temps une déclaration de guerre à notre XXIe siècle.
Un roman insolent, au rythme trépidant, qui remet en cause l’autorité naturelle de l’humanité sur le monde et repousse les frontières du réel et de la fiction.
Car il s’agit bien, dans ce roman, de lâcher les chiens de la fiction !
 
 
La Montagne radieuse de Sôkyû Genyû
2015
Sôkyû Genyû
Littérature japonaise
2½ h
Les récits rassemblés ici ont été écrits après la catastrophe du 11 mars 2011, alors que l’auteur partageait le quotidien des habitants touchés par le tsunami et l’accident de la centrale nucléaire Daiichi. Ce sont de fines descriptions des errements de l’âme humaine face à un danger insaisissable, invisible, lorsque hommes et femmes tentent, avec les moyens dont ils disposent, de revivre, de retrouver la lumière. Nul doute que leurs histoires, contées avec bienveillance et non sans humour, peuvent résonner en chacun de nous.
Au bout de l'éventail de Jocelyne Godard
2008
Jocelyne Godard
Roman Histo
9½ h
Par un matin de printemps de l’an 1000, Yasumi quitte sa province de Musashi avec pour seul bagage un sac contenant un kimono, des baguettes, un petit autel bouddhique, un éventail et un sabre. La route est longue et pleine d’embûches jusqu’à la capitale. Mais Yasumi, qui ne manque pas d’audace ni de détermination, veut retrouver un père qu’elle n’a pas connu et réhabiliter son nom au sein de la grande famille des Fujiwara, si puissante à la cour. Arrivée à Kyoto, Yasumi, jeune fille téméraire, farouche, un peu “barbare”, doit se plier aux moeurs d’une cour lettrée et raffinée à l’extrême, où le fard du visage, les couleurs des robes superposées et le maniement de l’éventail au bout duquel on pose un poème, sont les signes de la culture suprême. Tandis que les Fujiwara règnent en maîtres sur le royaume, Yasumi rencontre les femmes les plus érudites de son époque et, prise au jeu d’un engrenage inattendu, sa vie bascule vers un insolite destin.
 
 
La vie du bon côté de Keisuke Hada
2017
Keisuke Hada
Littérature étrangère
2 h
A vingt-huit ans, Kento habite encore chez sa mère, souffre de rhume des foins et n’est pas très vaillant au lit avec sa petite amie. Il traîne toute la journée dans l’appartement, guère plus actif que son grand-père qui partage leur vie et ne cesse de se plaindre.
Kento décide d’assister son grand-père dans son désir d’une mort digne et et paisible, mais cette tentative d’euthanasie douce se transforme en une double renaissance. Renaissance de Kento qui, frappé par la déchéance physique de son grand-père, se lance dans une reconstruction complète de son corps, cerveau compris, et voit s’ouvrir à lui de nouveaux horizons. Renaissance aussi de l’aïeul qui, fortifié par la sollicitude de son petit-fils, retrouve le courage de vivre.
Princesse Bari de Sok-Yong Hwang
2013
Sok-Yong Hwang
Littérature étrangère
4½ h
Princesse Bari conte l’histoire d’une jeune fille, frêle et courageuse, qui fuit la Corée du Nord à la fin des années 1990, se réfugie un moment en Chine avant de traverser l’océan à fond de cale d’un cargo et de débarquer dans un Londres clandestin où se côtoient toutes les langues et religions.
A Londres, Bari gagne sa vie comme masseuse, mais elle ne soigne pas seulement les corps, elle console aussi les âmes. Car Bari a hérité de sa grand-mère des dons de voyance qui lui permettent de voyager dans les rêves et de lire les cauchemars dont souffrent les autres.
Ce roman habité par l’âme d’une jeune fille affrontant seule, avec confiance et obstination, de terribles épreuves, puise aux sources anciennes du chamanisme coréen : il transfigure une très ancienne légende où une princesse abandonnée va chercher à l’autre bout du monde l’eau de la vie qui permettra aux âmes des morts de connaître enfin l’apaisement.
Asunaro de Yasushi Inoué
1999
Yasushi Inoué
Littérature japonaise
3 h
« Demain, je serai un cèdre “, se dit, dans la tradition populaire japonaise, l’arbre asunaro. S’inspirant de sa propre expérience et par tableaux successifs, Inoue accompagne le jeune Ayuta aux prises avec les incertitudes de la jeunesse, les troubles de l’amour et plus tard, devenu journaliste, avec la désillusion qu’engendre la guerre. Dans ce monde où il faut vivre et s’affirmer, les femmes, obstinément belles et libres, vont encourager ses élans de jeune homme et transformer peu à peu son regard sur son propre devenir. Véritable parabole de portée universelle, ce roman à la fois tendre, émouvant et secret, d’un lyrisme très pur, se lit d’un trait. Dans le plaisir et l’inquiétude.
Le Château de Yodo de Yasushi Inoue
2015
Yasushi Inoue
Littérature japonaise
8 h
Ce roman historique se situe dans le Japon du XVIe siècle et se déroule comme une tragédie antique pleine de fureur shakespearienne, sur fond de batailles et de châteaux incendiés. Inoue mit six années pour l’écrire. Six années pour offrir à ses lecteurs ce magnifique portrait d’une femme japonaise, la châtelaine de Yodo, dissimulant un cœur vibrant de passions derrière la beauté impassible d’un masque de nô, et qui devra, dans les flammes du château d’Osaka, faire face à son destin.
Plus que jamais, Inoue Yasushi se révèle maître dans l’art de manier la fiction romanesque tout en restant fidèle à la réalité historique. Sous son apparent détachement de chroniqueur, perce la poésie d’un peintre d’estampes : paysages, saisons et lumières sont en harmonie avec l’humeur intérieure de personnages aux poses hiératiques, vêtus de kimonos chatoyants ou d’impressionnantes armures.
Le sabre des Takeda de Yasushi Inoué
2006
Yasushi Inoué
Littérature japonaise
5 h
Dans le Japon du XVIe siècle, les seigneurs se disputent âprement leurs territoires : de bataille en bataille, c’est toujours un nouvel opposant plus dangereux qui se profile à l’horizon, dans un climat de violence où la force, la ruse et le courage ouvrent seuls les chemins du pouvoir. De cette période de chaos se détache une figure tout aussi prodigieuse, Yamamoto Kansuke, décrit comme nain, borgne, boiteux, de teint noir et marqué de petite vérole, devenu un chef mémorable, le stratège génial et secret du seigneur du clan des Takeda. Porteur d’un rêve immense, celui de l’unité du Japon, fidèle à son maître et à sa concubine Yubu, qu’il idolâtre pour sa beauté et son caractère indomptable, il mourra sans avoir vu se réaliser la vision qui soutient son existence. De ce personnage historique célèbre entouré d’un halo de mystère, Inoué a tiré une chronique bruissante de batailles et d’épisodes héroïques, peinture effrénée d’une époque féconde en héros et qui parle puissamment à l’imaginaire, où l’absolue nécessité de vaincre pour survivre transforme un être disgracié en guerrier de légende.
 
 
Lou-lan de Yasushi Inoué
1995
Yasushi Inoué
Littérature japonaise
2½ h
C’est aux confins du monde qu’Inoue nous convie une fois de plus : en Asie centrale, en Chine, au Japon, sur les traces de nomades anonymes, d’archéologues, vers des villes abandonnées, des tombeaux oubliés.
Une ville morte aux frontières de la Chine, le tombeau d’une princesse T’ang découvert par des archéologues invitent le lecteur à de surprenantes rencontres dans le passé de ces villes et de ces peuples, dans la mémoire de ces hommes qu’Inoue sait mieux que quiconque faire revivre avec talent.
Simples chroniques du temps passé, biographies mystérieuses de quelques hommes égarés devant des lambeaux d’Histoire. Mais point d’épopée comme dans Le Loup bleu : Inoue traque pour nous ces personnages qui passent comme des fugitifs et dévoile, comme par effraction, le secret de quelques aventures humaines remarquables. Parce que, ces fragments d’existence, il peut les transformer pour nous en destins.
 
 
Nuages garance de Yasushi Inoué
1997
Yasushi Inoué
Littérature japonaise
2 h
Les enfants dont nous parle Inoue jouent, sautent, rient, font des pâtés de sable, pleurent comme il est normal de le faire à leur âge. Mais lorsqu’ils sont de gré ou de force plongés dans le monde des adultes, la candeur et la naïveté qu’on associe à l’enfance se muent en une intuition aiguë et en une intelligence des situations les plus complexes. Ils n’hésitent pas alors à perturber le jeu des adultes, ils aiment fureter là où il ne faut pas et peuvent aussi connaître les tourments de la jalousie et les humiliations, en même temps que de grands émois.
Écrites d’une plume légère avec la retenue et la sobriété caractéristiques des nouvelles d’Inoue, ces délicieuses pièces psychologiques - dont certaines sont autobiographiques éclairent d’un jour nouveau la personnalité du grand écrivain japonais mort en 1991.
 
 
La prière d'Audubon de Kôtarô Isaka
2014
Kôtarô Isaka
Fantastique
7½ h
Un jeune informaticien, Itô, se réveille un beau matin sur une île inconnue. Une île qui s’est refermée sur elle-même, il y a cent cinquante ans, au moment précis où le reste du Japon s’ouvrait au monde. Accompagné d’un étrange guide, il part à la découverte de l’île et de ses habitants, insolites et attachants : un peintre qui ment comme il respire, une fillette à l’écoute des battements de son coeur, un justicier poète amoureux des fleurs et, surtout, un épouvantail capable de prédire l’avenir.
On retrouve bientôt ce dernier démembré aux quatre coins d’une rizière. Qui a commis cet acte abominable qui s’apparente à un meurtre ? Cette question est une clé ouvrant sur bien d’autres énigmes et morts inexpliquées. Héritier moderne d’Alice au Pays des Merveilles, Itô ira de découverte en découverte, au fil d’un récit haletant, où fantastique et humour s’ombrent de cruauté, tandis que l’intrigue, de disparitions en coups de théâtre, s’assemble brillamment comme un puzzle dont toutes les pièces trouveront leur place à la fin.
Les Géants d'Asie en 2025 de Jean-Marie Bouissou, François Jaffrelot
2013
Jean-Marie Bouissou, François Jaffrelot
Essai
2½ h
Il y a longtemps que l’Asie est le centre de gravité démographique du globe. Aujourd’hui, elle est essentielle à l’économie mondialisée. Demain, elle pourrait se trouver au coeur des équilibres géostratégiques et militaires de la planète.
Trois des meilleurs spécialistes français se livrent ici à un exercice de prospective. Ils nous donnent leur vision de l’évolution des trois géants d’Asie dans les dix années à venir. Quand nombre d’experts se contentent de prolonger les courbes de croissance, eux multiplient les hypothèses qui se répondent d’un chapitre à l’autre. Leurs scénarios se fondent sur une profonde connaissance du passé et du présent de la Chine, du Japon et de l’Inde, et des très nombreux facteurs de tous ordres (économique, démographique, politique, culturel, géostratégique) dont dépend leur avenir - et avec lui, le nôtre.
 
 
La beauté du diable de Radhika Jha
2014
Radhika Jha
Littérature étrangère
5 h
La beauté du diable, ou comment le désir vient aux femmes. Le désir d’être belle, de se croire une reine, le désir d’allumer les regards de convoitise et d’envie sur son passage. « J’ai un secret. J’appartiens à un club. Vous pourriez l’appeler le club des passionnées de beauté. Mais ce n’est pas de la beauté des autres que nous sommes éprises. Nous sommes les véritables esthètes, nous portons notre beauté sur nous. Et même si nos maisons sont vieilles et délabrées, si les murs empestent l’usure et la décrépitude, quand nous sortons après notre toilette matinale, nous sommes jeunes, fraîches et superbes. » Kayo aurait pu mener une existence fade et rassurante de mère au foyer à Tokyo. Jusqu’à ce que germe en elle une graine qui va définitivement changer sa vie. Cette histoire aurait pu tout aussi bien se dérouler à Paris, Londres ou Delhi ; dans n’importe laquelle de ces capitales où prévaut le culte de l’apparence et du luxe, où la pétillante ivresse du shopping peut se transformer en drogue, et le paradis en enfer. Car le club des passionnées de beauté compte des affiliées dans le monde entier. Chaque femme pourra y retrouver une part d’elle-même. Et les hommes, découvrir un continent qui leur est inconnu.
Le Bambou nain de  Kafû
2011
Kafû
Littérature japonaise
4 h
Un peintre raté et opportuniste, un antiquaire véreux, la famille suspecte d’un ancien gouverneur de province, le fils débauché d’un peintre illustre, tels sont les personnages de ce célèbre roman de Kafû. Galerie de portraits surprenants, peinture satirique et féroce d’une nouvelle société bourgeoise oublieuse des valeurs traditionnelles de l’ancien Japon que Kafû voyait s’éteindre devant lui.
Le temps qui va, le temps qui vient de Hiromi Kawakami
2014
Hiromi Kawakami
Littérature japonaise
5 h
C’est non pas une coupe de saké mais un poisson à la main que l’on pénètre dans ce petit quartier commerçant de Tôkyô. Car c’est surtout dans la boutique du poissonnier amateur de Cocteau que se rencontre la chaleureuse communauté de gens qui l’habitent. Chacun à son tour prend la parole dans une manière de fugue à la composition surprenante, à la fois très structurée et d’apparence aussi aléatoire que le hasard qui enchevêtre ces vies les unes aux autres. Il est question de solitude et de rencontres, de passions secrètes, de joies modestes mais délectables, et l’écriture ne se fait jamais plus légère que lorsqu’il s’agit d’évoquer les choses graves.
Les années douces de Hiromi Kawakami
2003
Hiromi Kawakami
Littérature japonaise
4 h
Tsukiko croise par hasard, dans le café où elle va boire un verre tous les soirs après son travail, son ancien professeur de japonais. Elle est, semble-t-il, une célibataire endurcie, quant à lui, il est veuf depuis de longues années. Et c’est insensiblement, presque à leur cœur défendant, qu’au fil des rencontres les liens se resserrent entre eux. Des rencontres, il y en a beaucoup. Le livre choisit de n’en raconter qu’une douzaine, chacune comme un récit à part. La cueillette des champignons. Les poussins achetés au marché. La fête des fleurs. Les vingt-deux étoiles d’une nuit d’automne... Ces histoires sont tellement simples qu’il est difficile de dire pourquoi on ne peut les quitter. Peut-être est-ce l’air du bonheur qu’on y respire, celui des choses non pas ordinaires, mais si ténues qu’elles se volatilisent quand on essaie de les toucher. Ce livre agit comme un charme, il capte en plein vol la douceur de la vie avant qu’elle ne s’enfuie.
Les dix amours de Nishino de Hiromi Kawakami
2013
Hiromi Kawakami
Littérature japonaise
3½ h
Qui était Nishino, cet homme insouciant et farouche comme un chat, et qui comme lui s’immisçait avec naturel dans la vie des femmes dont il faisait battre le coeur trop fort ? Dix voix de femmes composent ce roman dont un homme est le centre de gravité et dont l’existence nous est progressivement révélée par celles qui l’ont tant aimé aux différentes époques de sa vie. Chacune d’elles à son tour prend la parole : elles tissent un à un les fils séparés d’une existence qui se rejoignent pour dessiner en creux le visage d’un homme plein de charme et de mystère, nonchalant, touchant, insaisissable. Et en faisant son portrait c’est elles-mêmes finalement qu’elles révèlent. Dix variations tissées de poésie, de mélancolie, de drôlerie, pour tenter de comprendre cet étrange sentiment que l’on nomme l’amour.
Manazuru de Hiromi Kawakami
2009
Hiromi Kawakami
Littérature japonaise
4 h
Une femme se rend dans une station balnéaire à la recherche de son mari mystérieusement disparu. Là-bas, au bord de la mer, il y a le bruit de la pluie dans le ciel immense, l’éblouissement d’étincelles d’un incendie, l’envol de hérons blancs sur des maisons en ruine : un monde invisible soudain se déploie, entre souvenir et oubli, mystère de l’absence et appel de la vie.
 
 
Si le rôle de la mer est de faire des vagues... de Yeon-Su Kim
2015
Yeon-Su Kim
Littérature étrangère
4½ h
« Si le rôle de la mer est de faire des vagues, mon rôle à moi est de penser à toi. Depuis que nous avons été séparées, je ne t’ai jamais oubliée, pas même un seul jour. » Un jour, Camilla reçoit six cartons de vingt-cinq kilos qui contiennent toute son enfance. Entre un ours en peluche et un globe terrestre, la photo d’une jeune fille, petite et menue : celle de sa vraie mère avec un bébé dans les bras. Camilla a été adoptée peu après sa naissance par un couple d’Américains. Aujourd’hui elle a vingt et un ans et décide de partir en Corée à la recherche de sa mère. Au fil d’une enquête aux multiples bifurcations, chacun livre sa version de l’histoire bouleversante de cette lycéenne de seize ans devenue mère, les rumeurs, les secrets, les tragédies, le mystère de l’identité du père. Peu à peu Camilla remplit les blancs de son passé, qui se confond avec celui de cette petite ville portuaire où elle est née, et toute sa vie s’en trouve changée. Un roman riche en harmoniques, à l’imaginaire poétique et émouvant, enraciné dans la réalité sociale de la Corée d’aujourd’hui.
Un thé chez Confucius de Frédéric Lenormand
2012
Une enquête du juge Bao (1)
Frédéric Lenormand
Policier
4 h
Qui fait disparaître la population de King-tchao, magnifique capitale de la dynastie précédente, à présent dévastée ? Bao Tcheng, inspecteur itinérant de Sa Majesté, part à la découverte des mille et uns secrets de cette ville mystérieuse, assisté de sa fidèle gouvernante, la courageuse tante Ma, et de son lieutenant, un barbare à la toison de feu. Il ignore que cette enquête dans les tréfonds du sol chinois, jalonnée de rencontres stupéfiantes, le laissera changé pour le reste de sa vie. Avec cette évocation de l’empire Song du XIe siècle, Frédéric Lenormand décrit une Chine qui voudrait oublier son histoire, mais se voit sans cesse rattrapée par ses vieux démons et refuse d’admettre qu’elle ne peut construire son avenir sans se réconcilier avec son passé.
Miso soup de Ryû Murakami
1997
Ryû Murakami
Littérature japonaise
4½ h
Kenji, un jeune Japonais de vingt ans, gagne sa vie en guidant des touristes dans le célèbre quartier louche de Kabukichô, à Tôkyô. C’est en compagnie de Frank, un client américain, qu’il parcourt durant trois nuits les lieux de plaisir de Shinjuku : trois nuits de terreur auprès d’un meurtrier inquiétant avec qui il joue au chat et à la souris.
Ce roman court et percutant laisse une sorte d’amertume, un goût métallique pareil à celui du sang qui imprègne ces pages minutieuses décrivant - comme l’auteur l’avait magistralement fait dans son roman Les Bébés de la consigne automatique - l’agonie d’un monde sans âme et voué à la solitude. « La littérature, nous dit Murakami, consiste à traduire les cris et les chuchotements de ceux qui suffoquent, privés de mots... En écrivant ce roman, je me suis senti dans la position de celui qui se voit confier le soin de traiter seul les ordures. »
 
 
Parasites de Ryû Murakami
2014
Ryû Murakami
Littérature japonaise
6 h
Un jeune homme, Uehara, croit abriter en son corps un parasite avec lequel il vit en symbiose. Ce ver est le signe qu’il a été choisi pour accomplir une mission : détruire une espèce qui a programmé son propre anéantissement. L’espèce humaine, bien sûr. On pourrait raconter l’histoire autrement. Uehara vit en reclus dans son appartement jusqu’au jour où sa mère lui achète un ordinateur portable et où il se connecte à l’Internet. Il entre en relation avec une organisation appelée INTER-BIO qui le persuade qu’il est investi du droit de tuer et de massacrer ses semblables.
Et pourtant, c’est encore une autre histoire que raconte le roman de Murakami. Car l’Internet peut devenir le déclencheur d’une traversée du miroir où rejoindre enfin le réel, toucher la réalité de ses mains nues. Le réseau pousse Uehara à sortir, à reprendre contact avec les sensations les plus physiques, à marcher à la rencontre des autres et de lui-même. C’est ainsi que dans ce roman très dense, qui brasse biotechnologies, manipulations informatiques, attentats terroristes, meurtres rituels et traumatismes de la dernière guerre, une histoire très simple nous est relatée, et finalement porteuse d’espoir : celle d’un homme qui cherche, et trouve, un sens à son existence.
Raffles Hotel de Ryû Murakami
2002
Ryû Murakami
Fantastique
3 h
Autour de la figure centrale du Raffles Hotel, symbole d’un monde nostalgique, se croisent des existences vécues ou encore fantasmées.
Trois personnages, Kariya, photographe désabusé, Takeo, jeune aventurier et Moeko, actrice fragile et excentrique, prennent la parole, tour à tour. Leurs voix s’entremêlent et leurs histoires s’entrelacent pour révéler les tempêtes individuelles et les malentendus qui accompagnent la passion de deux êtres égarés dans leur solitude.
 
 
Compartiment pour dames de Anita Nair
2016
Anita Nair
Littérature
7 h
Akhila est employée aux impôts. Eternelle célibataire, cette quadragénaire n’a jamais été libre de mener sa vie comme elle l’entendait : toujours la fille, la soeur, la tante de quelqu’un, celle qui fait vivre la famille. Sur un coup de tête, elle prend un aller simple pour Kanyakumari, une petite ville balnéaire du sud de l’Inde. Dans l’intimité du sleeping - le fameux « Compartiment pour dames » - qu’elle partage avec cinq autres compagnes, Akhila ose leur poser la question qui la hante depuis longtemps : une femme a-t-elle vraiment besoin d’un homme pour être heureuse et épanouie ?
Compartiment pour dames est le best-seller qui a révélé Anita Nair. Un roman délicieux, chaleureux, tendre, qui nous ouvre le coeur de ces femmes indiennes dont nous sommes finalement si proches. Un beau voyage à la découverte de soi qui éveillera des résonances en chacun de nous.
Pickpocket de Fuminori Nakamura
2013
Fuminori Nakamura
Littérature japonaise
2½ h
Il se faufile dans la foule de Tokyo, choisissant soigneusement ses cibles pour ne dévaliser que les plus riches, dérobant les portefeuilles si délicatement que parfois il ne se souvient même pas de l’avoir fait. C’est un homme solitaire, sans attaches comme sans illusions. Jusqu’au jour où il rencontre un enfant - et un chef yakuza qui le prend au piège d’un jeu dangereux et pervers. Le pickpocket va devoir faire appel toutes les ressources de son art pour sauver sa vie, son destin, et peut-être même son âme. Un thriller élégant et mélancolique qui a reçu en 2010 le prix Kenzaburô Oe.
La tombe des lucioles de Akiyuki Nosaka
1966
Akiyuki Nosaka
Bio
2½ h
Avant de devenir le célèbre dessin animé de Takahata Isao, La Tombe des lucioles est une oeuvre magnifique et poignante de l’écrivain Nosaka Akiyuki. L’histoire d’un frère et d’une soeur qui s’aiment et vagabondent dans l’enfer des incendies tandis que la guerre fait rage ; une histoire qui est celle que Nosaka vécut lui-même, âgé de quatorze ans, en juin 1945. Le traducteur, Patrick De Vos, décrit son écriture comme un brassage de toutes sortes de voix, de langues, la plus vulgaire comme la plus classique, où se déverse par coulées enchaînées les une aux autres le flot ininterrompu des images.
Ce sont ces images que l’illustrateur Nicolas Delort fait naître, avec un réalisme stupéfiant, elles restituent toute la profondeur dramatique de cette période, la tendresse des liens qui unissent les deux enfants, l’intensité poétique et visionnaire du texte de Nosaka. Un accord texte images d’une déchirante beauté.
 
 
Les Pornographes de Akiyuki Nosaka
1996
Akiyuki Nosaka
Littérature japonaise
5 h
Dans le Tôkyô de l’après-guerre, une folle succession d’épisodes picaresques illustre la défense d’un “humanisme” à la japonaise : une bande de compères tranquilles se fait “missionnaire du sexe” et trafiquant-pornographe pour l’art et le bien de l’humanité. Un métier qui vous prépare une place au paradis.
Nosaka aime les chats de Akiyuki Nosaka
2016
Akiyuki Nosaka
Littérature japonaise
3½ h
Nosaka aime bien faire la sieste, l’été, en dégustant quelques prunes confites à l’alcool avec son chat Charly. Il faut dire que son pavillon à Tôkyô en est plein, de chats, l’un blotti sur son dernier manuscrit, l’autre toisant de haut la chienne husky, et dans le jardin se rassemblent les oiseaux, par centaines parfois, ainsi que d’énormes crapauds. Et l’humain écrivain observe d’un regard aigu tous ces êtres familiers, commente, se confie, philosophe, car sa fréquentation des chats lui délivre moult enseignements sur l’existence, le rapport à la nourriture ou à la mort. Ses chroniques au jour le jour, souvent égayées par un sourire facétieux, se font aussi graves pour évoquer les souvenirs de chats hantant avec nonchalance les décombres de la guerre ou du tremblement de terre de Kôbe, énigmes de sérénité.
Adieu, mon livre ! de Kenzaburô Ôé
2013
Kenzaburô Ôé
Littérature japonaise
8½ h
Retiré dans sa résidence, un romancier vieillissant affronte avec un ami d’enfance sa propre disparition face à la destruction possible d’un monde auquel il appartient. Chôkô Kogito entreprend ainsi l’écriture d’un nouveau roman « à l’intérieur même de ma vie ». Dans cette maison propice à l’échange de vues et à la méditation, le romancier et ses invités parlent des ans qui s’accumulent, commentent ces compagnons de vie que sont Mishima et le poète T.S. Eliot, convoquent Céline, Beckett et Dostoïevski dans des digressions au cours desquelles s’échafaudent des théories romanesques aussi bien que politiques. « Je veux seulement tenter de réfléchir à la façon dont, en tant qu’écrivain, il m’est possible de vivre la fin de ma longue vie alors que je me trouve confronté à une grande catastrophe » (entretien avec Philippe Forest, La nrf Du Japon). Ainsi s’écrit devant nous un roman surgi de l’inquiétude, de la possibilité de vivre poétiquement dans cette « Terre vaine » que prophétise le poète, sans cesse menacée, et dont la catastrophe de Fukushima est, pour l’écrivain, un signe prémonitoire.
Oé Kenzaburô, l'écrivain par lui-même de Kenzaburo Oé
2014
Kenzaburo Oé
Bio
7 h
« Personnellement, si je regarde ma vie jusqu’à ce jour, je me dis que je n’ai pas trop paressé. C’est l’appréciation que je donnerais de ce demi-siècle d’écriture, qui ne se prolongera sans doute pas beaucoup plus… »
Dans ces entretiens avec la journaliste et critique littéraire du quotidien Yomiuri, Ôe Kenzaburô évoque la découverte dans l’enfance du pouvoir des mots, les grandes figures, Eliot, Blake, Rabelais, Dante, Edward Said… qui ont depuis toujours accompagné son écriture et sa pensée, sa vie quotidienne avec son fils Hikari à Tokyo, le père lisant et écrivant, le fils écoutant et composant de la musique, les forces profondes à l’oeuvre dans ses romans et son engagement contre la violence nucléaire, lui l’enfant de la forêt qui a voulu conserver cette vacillation, cet écart au réel où il peut respirer et créer.
Une analyse sincère, lucide, sur cinquante ans d’une vie intellectuelle, qui nous restitue l’esprit d’un homme, d’une oeuvre, d’un temps, avec la richesse critique et l’émotion de la vie.
Le jardin arc-en-ciel de Ito Ogawa
2016
Ito Ogawa
Littérature japonaise
5 h
Izumi, jeune mère célibataire, rencontre Chiyoko, lycéenne en classe de terminale, au moment où celle-ci s’apprête à se jeter sous un train. Quelques jours plus tard, elles feront l’amour sur la terrasse d’Izumi et ne se quitteront plus. Avec le petit Sosûke, le fils d’Izumi, elles trouvent refuge dans un village de montagne, sous le plus beau ciel étoilé du Japon, où Chiyoko donne naissance à la bien nommée Takara-le-miracle ; ils forment désormais la famille Takashima et dressent le pavillon arc-en-ciel sur le toit d’une maison d’hôtes, nouvelle en son genre.
Il y a quelque chose de communicatif dans la bienveillance et la sollicitude avec lesquelles la famille accueille tous ceux qui se présentent : des couples homosexuels, des étudiants, des gens seuls, des gens qui souffrent, mais rien de tel qu’un copieux nabe ou des tempuras d’angélique pour faire parler les visiteurs ! Tous repartiront apaisés. Et heureux.
Pas à pas, Ogawa Ito dessine le chemin parfois difficile, face à l’intolérance et aux préjugés, d’une famille pas comme les autres, et ne cesse jamais de nous prouver que l’amour est l’émotion dont les bienfaits sont les plus puissants.
On réserverait bien une chambre à la Maison d’hôtes de l’Arc-en-ciel !
Le ruban de Ito Ogawa
2014
Ito Ogawa
Littérature japonaise
5 h
Ce roman d’Ogawa Ito, il semble qu’une voix nous le murmure à l’oreille, tendre et gourmande. Une voix qui, même aux heures d’ombre, fait le pari de la vie.
Cela commence comme un conte par une grand-mère, une petite fille et un oiseau.
Une grand-mère fantasque et passionnée d’oiseaux trouve un œuf tombé du nid, le met à couver dans son chignon et donne à l’oiseau qui éclot le nom de Ruban. Car cet oiseau, explique-t-elle solennellement à sa petite-fille, « est le ruban qui nous relie pour l’éternité ».
Un jour, l’oiseau s’envole et pour les personnes qui croisent son chemin, il devient un signe d’espoir, de liberté et de consolation.
Ce roman grave et lumineux, où l’on fait caraméliser des guimauves à la flamme et où l’on meurt aussi, comme les fleurs se fanent, confie donc à un oiseau le soin de tisser le fil de ses histoires. Un messager céleste pour des histoires de profonds chagrins, de belles rencontres, et de bonheurs saisis au vol.
La papeterie Tsubaki de Ito Ogawa
2018
La papeterie Tsubaki (1)
Ito Ogawa
Littérature japonaise
4 h
Hatoko a vingt-cinq ans et la voici de retour à Kamakura, dans la petite papeterie que lui a léguée sa grand-mère. Le moment est venu pour elle de faire ses premiers pas comme écrivain public, car cette grand-mère, une femme exigeante et sévère, lui a enseigné l’art difficile d’écrire pour les autres.
Le choix des mots, mais aussi la calligraphie, le papier, l’encre, l’enveloppe, le timbre, tout est important dans une lettre. Hatoko répond aux souhaits même les plus surprenants de ceux qui viennent la voir : elle calligraphie des cartes de vœux, rédige un mot de condoléances pour le décès d’un singe, des lettres d’adieu aussi bien que d’amour. A toutes les exigences elle se plie avec bonheur, pour résoudre un conflit, apaiser un chagrin. Et c’est ainsi que, grâce à son talent, la papeterie Tsubaki devient bientôt un lieu de partage avec les autres et le théâtre des réconciliations inattendues.
 
 
Le Livre du thé de Kazukô Okakura
1999
Kazukô Okakura
Philosophie
2 h
Depuis un siècle, Le Livre du thé, qui offre une introduction des plus subtiles à la vie et à la pensée asiatiques, s’adresse à toutes les générations. Et ce grand classique, qui a permis naguère de jeter un pont entre l’Orient et l’Occident, n’a rien perdu de sa force et peut encore éclairer notre modernité. Le trait de génie d’Okakura fut de choisir le thé comme symbole de la vie et de la culture en Asie : le thé comme art de vivre, art de penser, art d’être au monde. Il nous parle d’harmonie, de respect, de pureté, de sérénité. Au fond, l’idéal du thé est l’aboutissement même de cette conception zen : la grandeur réside dans les plus menus faits de la vie. Qui cherche la perfection doit découvrir dans sa propre vie le reflet de sa lumière intérieure. Aussi la voie du thé est-elle bien plus qu’une cérémonie : une façon de vivre en creusant aux racines de l’être pour revenir à l’essentiel et découvrir la beauté au cœur de la vie.
Fantômes et samouraïs de Kidô Okamoto
2007
Hanshichi (1)
Kidô Okamoto
Littérature japonaise
7½ h
Il est impossible qu’à la fin de ces quatorze nouvelles policières contées par un aimable détective… vous n’en demandiez pas encore, comme des enfants assoiffés…Un jeune journaliste très curieux de mystères et d’histoires de fantômes interroge le vieil Hanshichi, qui lui raconte quelques-uns de ses exploits de détective dans le Japon du XIXe siècle.
À l’âge de dix-neuf ans, il se distingue pour la première fois dans l’affaire de la Lanterne de pierre, où il peaufine sa méthode de déduction à la Sherlock Holmes. Beaucoup d’autres mystères suivront, tous élucidés avec le brio et la bonhomie qui le caractérisent. Mais Hanshichi ne se contente pas de raconter ces histoires de maison de samouraï hantée, de voleur de kimono, d’incendie, de meurtre, d’esprit vengeur, d’amours clandestines, de moine bouddhiste corrompu. Il y ajoute force détails sur la vie dans le Japon traditionnel, les croyances, les saisons, les façons de s’habiller, et sur une foule de personnages aux petits métiers divers et variés. À la fin de ces quatorze énigmes, le lecteur connaît une bonne partie des coutumes de l’époque et s’est pris d’affection pour cet enquêteur tellement doué et sympathique.
Fantômes et kimonos de Kidô Okamoto
2008
Hanshichi (2)
Kidô Okamoto
Littérature japonaise
3½ h
Plein de bienveillance mais aussi de malice, Hanshichi est un détective de l’ancien temps qui sait démêler le vrai du faux, démasquer les secrets des jeunes geishas et les entourloupes des fantômes. Car dans le Japon du XIXe siècle, il arrive qu’une mystérieuse coquette en kimono se transforme en énorme chat noir, que les monstres de foire courent les rues où s’escrime un meurtrier à la lance, à moins que l’ombre maudite de la fille du marchand de saké ne vous accompagne, le soir, avec de sanguinaires appétits de vengeance. Autant d’énigmes que notre Sherlock Holmes nippon réussit à élucider dans l’ancienne ville d’Edo aux pittoresques coutumes, en nous contant au passage maintes anecdotes sur les traditions, les fêtes, les usages et les plaisirs de cette époque où les fantômes n’étaient jamais bien loin
Écrire au Japon : Le roman japonais depuis les années 1980 de Mariko Ozaki
2012
Mariko Ozaki
Essai
3½ h
Le roman japonais vu côté Japon, comme un miroir qui viendrait dédoubler et enrichir notre propre lecture. Une histoire de crise et de renouveau, de ruptures, comme celle créée en 1987 par la parution de Kitchen de Yoshimoto Banana, jalonnée de prix et de succès, bouleversée par les nouvelles technologies de l’information qui changent radicalement la place que prend le roman, des blogs aux téléphones portables, dans la vie des jeunes Japonais d’aujourd’hui. Une synthèse qui permet de découvrir comment les auteurs japonais les plus fêtés ici sont accueillis dans leur propre pays, la place qu’ils occupent dans l’histoire littéraire japonaise, les mouvements, les modes et les filiations, et bien d’autres données qui transforment notre regard sur ces écrivains, de Murakami Haruki à Kawakami Hiromi, que nous aimons lire et allons ainsi redécouvrir.
Chansons populaires de l'ère Showa de Murakami Ryû
2011
Murakami Ryû
Littérature étrangère
3½ h
Six jeunes paumés dépourvus d’émotions et de buts dans la vie entrent en guerre avec six femmes trentenaires, divorcées en manque d’amour, dans une spirale de violence qui voit les cadavres s’accumuler avant de culminer en une explosion (presque) atomique qui raye de la carte toute une ville près de Tôkyô. Six jeunes désoeuvrés qui passent leurs soirées à parler sans s’écouter, à rire de façon incontrôlée et à interpréter des chansons à la mode au bord de la mer. Six femmes qui n’ont en commun que leur prénom, Midori, et qui vont découvrir les vertus de la vengeance. Murakami a écrit une fable très noire, en forme d’un karaoké littéraire, jouant avec les références aux mangas, à la culture urbaine et aux chansons populaires japonaises de la seconde moitié du XXe siècle. Un regard d’une lucidité effarante sur une société où seule l’intrusion de la violence donnerait sens à un monde voué à la solitude.
Choses dont je me souviens de Natsume Sôseki
2013
Natsume Sôseki
Littérature japonaise
2½ h
Certains livres, parfois, semblent portés par l’aile frémissante d’un oiseau. En voici un, né de la joie intense d’avoir échappé à la mort. En 1910, hospitalisé pour une grave maladie qui met ses jours en danger, Sôseki note au quotidien l’évolution de son état et ses réflexions. Choses dont je me souviens. Ce qu’il tente de retenir avec tant de hâte, malgré son extrême faiblesse, c’est bien sûr le miracle de la vie rendue, mais surtout la paix du cœur, la clarté pleine de grâce qu’a atteinte sa conscience libérée de la pression de la vie réelle par cette expérience si particulière de la maladie.Si je fais le compte des occasions où j’ai pu me dire au cours de ma vie qu’une chose m’avait rendu réellement heureux, réellement reconnaissant, réellement humble, je m’aperçois qu’elles sont infiniment rares. Mon souhait le plus cher est de conserver intacts dans le fond de mon cœur, le plus longtemps possible, ces sentiments privilégiés qui m’habitaient alors…Si ce texte, prose entremêlée de poèmes,a une tonalité unique dans l’œuvre de Sôseki, c’est que l’écrivain en a fait la mémoire du bonheur.
Haïkus de Natsume Sôseki
2009
Natsume Sôseki
Littérature japonaise
½ h
Si Sôseki le romancier est de longue date traduit et commenté chez nous, une part plus secrète et à la fois plus familière de son œuvre nous est encore inconnue, Sôseki a écrit plus de 2500 haikus, de sa jeunesse aux dernières années de sa vie : moments de grâce, libérés de l’étouffante pression de la vie réelle, où l’esprit fait halte au seuil d’un poème, dans une intense plénitude.
« Affranchis de la question de leur qualité littéraire, ils ont à mes yeux une valeur inestimable, puisqu’ils sont pour moi le souvenir de la paix dans cœur… Simplement, je serais heureux si les sentiments qui m’habitaient alors et me faisaient vivre résonnaient, avec le moins de décalage possible, dans le cœur du lecteur. »
Ce livre propose un choix de 135 haïkus, illustrés de peintures et calligraphies de l’auteur, précédés d’une préface par l’éditeur de ses Œuvres complètes au Japon.
La Porte de Natsume Sôseki
2012
Natsume Sôseki
Littérature japonaise
5 h
Sôsuke sait que la vie ne lui accordera guère plus que ce qu’elle lui a déjà accordé. Il sait que rien ne viendra rompre la monotonie de son existence, soulager son ennui ou apaiser ses remords. Mais comme la plupart des hommes il ressent parfois qu’un destin ne peut se résumer à cela. N’y a-t-il pas un moyen, ne serait-ce qu’un seul, de s’élever au-dessus des problèmes sans solutions dans lesquels la vie nous tient enfermés ? Est-il concevable qu’à notre prison il n’y ait pas de porte ?
 
 
Les Herbes du chemin de Natsume Sôseki
2011
Natsume Sôseki
Littérature japonaise
4½ h
Dans l’intimité du couple que forment Kenzô et sa femme, le quotidien scelle une entente faite de méprises et de malentendus ; et l’habitude ne devient rien d’autre que le témoin indifférent d’un être aux prises avec le monde. Mais sur Kenzô, pèse aussi la présence d’un père adoptif, une ombre que trouent de leurs feux intermittents les souvenirs que Sôseki rappelle à lui. Et l’auteur nous montre les incertitudes de la mémoire, ces lignes d’ombre où s’enchevêtrent les traces du passé et du présent, dans les eaux troubles de l’enfance.
Petits contes de printemps de Natsume Sôseki
2012
Natsume Sôseki
Littérature japonaise
2 h
Sôseki écrivit pour un journal le feuilleton de ses Petits contes de printemps en 1909. Au mois de mai de la même année paraissait Sanshirô. Sôseki est alors âgé de quarante-trois ans. Le titre même qu’il donne à ces très courts textes, fragments de journal intime entre un 1er janvier et un 12 mars, donne au lecteur une idée de l’ensemble du recueil même si la tonalité de chacun est différente, tantôt intime et familière, tantôt d’une drôlerie délicate, étrange, ou encore empreinte de nostalgie : Jour de l’an, Le brasero, L’odeur du passé, La tombe du chat, Brouillard... Il donne à voir le temps qui passe, la douceur d’un soir de neige ou la beauté des flammes. Une façon de lire l’impermanence des choses. Sôseki mettait en garde son lecteur dans un livre plus tardif, À travers la vitre : « Je vais aborder des sujets si ténus que je dois bien être le seul à m’y intéresser. »
Rafales d'automne de Natsume Sôseki
2014
Natsume Sôseki
Littérature japonaise
3½ h
« La société civilisée est un champ de bataille où l’on ne voit pas le sang couler. Vous devez vous préparer à faire face. Vous devez vous préparer à tomber. Ceux qui restent debout dans la rue de la vie avec pour seul but la réussite sont tous des escrocs. »
Rafales d’automne occupe une place à part dans l’œuvre de Sôseki, par la portée subversive de son propos, l’audace de son jugement moral sur son époque, qui est aussi un jugement politique.
Deux jeunes gens, amis très proches depuis leurs études à l’université, font leurs premiers pas dans le monde. L’un est un esthète à la vie brillante d’un fils de famille prospère. L’autre est un aspirant romancier à la santé fragile, qui tire le diable par la queue. Leurs chemins vont croiser celui d’un professeur rebelle et excentrique, chassé pour insoumission à l’autorité de tous ses postes en province et décidé à faire entendre sa voix à Tôkyô. Et le vent qui se lève, ces rafales coupantes de l’équinoxe d’automne, sera celui de la révolte du savant, de l’homme de bien, face à la nouvelle société soumise aux puissances de l’argent qui s’installe en ce début de vingtième siècle au Japon. Une révolte que Sôseki défend avec cette passion teintée d’ironie qui le caractérise.
Le temple de la grue écarlate de  Tran-Nhut
1999
Une enquête du mandarin Tân (1)
Tran-Nhut
Policier
6 h
Lorsqu’il rejoint son poste, aux confins de l’empire vietnamien du XVIIe siècle, le mandarin Tân ne sait pas encore que les familles de notables n’ont qu’une idée en tête : le marier à leurs filles nubiles. Cependant le jeune homme n’a guère le temps de se prêter à ces jeux sociaux, car il se voit bientôt confronté à sa première affaire de magistrat. Une succession de meurtres aussi cruels qu’inexplicables le conduit à s’intéresser de près à un ordre de moines plus férus d’arts martiaux que soucieux de la loi de Bouddha. Aidé de son ami le lettré Dinh, il lui faudra parcourir les montagnes embrumées du Nord et déployer toute son ingéniosité pour mener à bout son enquête, dont la solution au goût amer est un défi à son sens inné de la justice.
Quand il s’agit de créer l’étoffe d’une histoire, quatre mains peuvent tisser une trame plus élaborée que deux. C’est en s’inspirant de leur aïeul maternel que les sœurs Tran-Nhut – l’une est physicienne, l’autre ingénieur d’une grande université américaine – ont imaginé le personnage du mandarin Tân, en convoquant les mille et un détails d’un passé révolu et de ses légendes, avec un évident plaisir d’écriture.
La Poudre noire de Maître Hou de  Tran-Nhut
2001
Une enquête du mandarin Tân (3)
Tran-Nhut
Policier
6 h
A l’ombre de l’échine minérale du dragon qui sommeille dans la baie d’Ha Long, des cadavres décomposés semblent refuser leur mort et vouloir prendre part aux affaires des vivants. Un naufrage ressuscite les héros mythiques de batailles révolues, tandis que des cimetières subissent des pillages aussi mystérieux que profanateurs. A l’aube de ce XVIIe siècle qui voit le Viêtnam accueillir comptoirs portugais et missions jésuites, le mandarin Tân, épaulé par le fantasque lettré Dinh, doit élucider non seulement ces actes ténébreux mêlant élixirs et poudres taoïstes, mais aussi un meurtre dont les raisons se trouvent cristallisées dans une quête immémoriale. Magistrat de ce pays sur lequel soufflent les esprits d’anciennes traditions et les nouveaux vents du changement, le mandarin Tân saura-t-il déchiffrer à temps le message prémonitoire d’une femme aimée ?
L'esprit de la renarde de  Tran-Nhut
2005
Une enquête du mandarin Tân (5)
Tran-Nhut
Policier
6 h
Au monastère de la Tortue Noire, la porte entre le monde des vivants et le royaume des morts s’entrebâille, l’espace d’un instant, pour célébrer la Fête des âmes errantes. Mais les défunts affamés ne sont pas les seuls à se mettre à table, car d’étranges disparitions sont revendiquées par un Gourmet aux appétits cannibales. Dans le port animé de Faifo, marchands chinois, négociants japonais et aventuriers européens se livrent à de mystérieuses transactions à la lueur de lanternes multicolores. Tel un papillon attiré par le chatoiement des lampions, le lettré Dinh se fait prendre à un piège inextricable. Alors qu’il tente désespérément de sauver son ami d’une justice expéditive, le mandarin Tân tombe sous le charme d’une ensorcelante femme-renarde, créature de la nuit et gardienne d’un secret. Il lui faudra pourtant recouvrer toute sa lucidité pour venir à bout d’une énigme aux ramifications insoupçonnées.
Les Travers du docteur Porc de  Tran-Nhut
2007
Une enquête du mandarin Tân (6)
Tran-Nhut
Policier
4½ h
Quittant sa province reculée du nord du Viêtnam, le mandarin Tân a confié la justice du tribunal au pachydermique docteur Porc.
Autoritaire et expéditif, ce dernier ne tarde pas à exposer ses travers quand une découverte macabre l’oblige à fourrer son nez dans la fange d’une histoire ancienne. Affairé, il trottine de sessions d’autopsie en séances de chirurgie esthétique, sans oublier de se régaler au passage d’exquises douceurs fourrées à la viande. Ainsi, ne sacrifiant jamais le lard pour l’art, il mène son enquête avec un flair tout particulier, dans une ville où de vieux cochons se frottent à de jolies cocottes. Artiste du scalpel et virtuose de l’acupuncture, le docteur Porc est aussi un maître de l’interrogatoire : pour que les suspects crachent le morceau, il n’hésite pas à les cuisiner avec des herbes très, très spéciales.
Le Banquet de la Licorne de  Tran-Nhut
2009
Une enquête du mandarin Tân (7)
Tran-Nhut
Policier
4½ h
Au cours d’une nuit d’orage, à la demande du mandarin Tân, l’intendant Hoang organise un banquet, dressant une somptueuse table où défilent canards et tourteaux, tendres gorets et grasses volailles. Festoyant à la lumière des lanternes, un maître des geôles, un percepteur des impôts, une poétesse, un couple d’apothicaires et un tailleur racontent une énigme non résolue de leur passé, tandis que le lettré Dinh et le docteur Porc livrent chacun un épisode mystérieux de leur jeunesse. Servis dans de la vaisselle en céladon, meurtres, vols et coups bas sont décortiqués à l’aide de baguettes laquées, faisant le délice des convives.
Les corbeaux de la mi-automne de  Tran-Nhut
2011
Une enquête du mandarin Tân (8)
Tran-Nhut
Policier
7 h
Sous la pleine lune de la Mi-Automne, l’Archer céleste, le génie des Eaux et le lapin apothicaire reviennent fouler la terre des hommes et jouer avec leurs destins. A peine les derniers lampions de la fête éteints, des moines en colère dénoncent la vicieuse dégradation de leurs lieux de culte et de leurs lieux d’aisance, alors que le mandarin Tân s’active à élucider plusieurs morts suspectes, et qu’une femme au charme irrésistible sème la zizanie dans la bourgade. Entre-temps, espions et aventuriers sillonnent la campagne, ravivant les tensions immémoriales entre le Dai-Viêt et son puissant voisin, l’Empire du Milieu. Des alliances décisives se nouent devant la menace d’une guerre civile : sommé de se rallier au pouvoir corrompu du Nord ou au seigneur félon du Sud, le mandarin Tân doit enfin faire son choix.
Amour dans une petite ville de Anyi Wang
2011
Anyi Wang
Littérature étrangère
2½ h
Dans une petite ville de Chine, à l’époque de la Révolution culturelle, un garçon et une fille vivent une passion physique intense et bouleversante. Tous deux danseurs dans la même compagnie, ils luttent avec violence contre l’irrésistible attirance qui les lie l’un à l’autre en défiant tous les interdits. Les corps qui dansent, qui se battent, qui s’aiment avec une fureur désespérée ou une joie radieuse, leurs odeurs, la sueur, la mélopée des porteurs d’eau près du fleuve où ils se rencontrent en secret, l’ardeur du soleil et le refuge de la nuit : dans une langue envoûtante, lancinante, d’une brûlante sensualité, ces pages racontent l’irruption du désir et des corps à une époque où ils étaient bannis. Les deux adolescents combattent en vain cette flamme qui jaillit du plus profond de leur être et qui incarne la force même de la vie. Ce roman, paru en 1986 en Chine, fit scandale par la franchise avec laquelle était abordée la sexualité. C’est un texte d’une grande violence, curieusement détaché aussi, sans autre morale que celle des corps, de la puissante palpitation du désir qui ne connaît ni mot d’ordre, ni loi, ni tabou.
Baguettes chinoises de  Xinran
2008
Xinran
Littérature étrangère
6 h
Sœurs Trois, Cinq et Six n’ont guère fait d’études, mais il y a une chose que leur père leur a apprise : les femmes sont comme des baguettes, utilitaires et jetables, alors que les hommes sont les poutres solides qui soutiennent le toit d’une maison. Parties de leur lointaine campagne pour chercher du travail à Nankin, les trois sœurs vont faire la preuve de leur détermination et de leurs talents, et leur père sera bien obligé de réviser sa vision du monde. C’est du cœur de la Chine que nous parle Xinran, dans ce roman lumineux, chaleureux, émouvant. De ces femmes qui luttent pour conquérir une place au soleil. De Nankin, sa ville natale, dont elle nous fait voir les vieilles douves ombragées de saules, savourer les plaisirs culinaires et la langue truculente de ses habitants. Et d’un pays, une Chine que nous découvrons par les yeux vifs et ingénus des trois sœurs, et qui nous étonne et nous passionne car nous ne l’avions jamais vue ainsi.
Funérailles célestes de  Xinran
2012
Xinran
Littérature
3 h
Funérailles célestes est une histoire vraie d’amour et de perte, de loyauté et de fidélité au-delà de la mort. Xinran dresse le portrait exceptionnel d’une femme et d’une terre, le Tibet, toutes les deux à la merci du destin et de la politique. En 1956, Wen et Kejun sont de jeunes étudiants en médecine, remplis de l’espoir des premières années du communisme en Chine. Par idéal, Kejun s’enrôle dans l’armée comme médecin. Peu après, Wen apprend la mort de son mari sur les plateaux tibétains. Refusant de croire à cette nouvelle, elle part à sa recherche et découvre un paysage auquel rien ne l’a préparée, le silence, l’altitude, le vide sont terrifiants. Recueillie par une famille tibétaine, elle apprend à respecter leurs coutumes et leur culture. Après trente années d’errance, son opiniâtreté lui permet de découvrir ce qui est arrivé à son mari... Quand Wen retourne finalement en Chine, elle retrouve un pays profondément changé par la Révolution culturelle. Mais elle aussi a changé: en Chine, elle avait toujours été poussée par le matérialisme; au Tibet, elle a découvert la spiritualité.
Mémoire de Chine de  Xinran
2012
Xinran
Bio
12 h
Mémoire de Chine est la confession d’une génération dont l’histoire n’a jamais été racontée. Grands-parents et arrière-grands-parents décrivent avec leurs propres mots - pour la première et peut-être la dernière fois - les transformations qui ont définitivement changé la Chine au cours du siècle passé. Ce livre est à la fois un voyage à travers le temps et l’espace, et un mémorial dressé à ceux qui ont vécu guerres, insurrections, persécution, invasions, révolutions, famines, modernisation, occidentalisation, et qui ont survécu pour entrer dans le XXIe siècle. Xinran a parcouru toute la Chine, des métropoles aux provinces les plus reculées. Elle a rencontré une génération chez qui l’idée de culpabilité collective est très profondément ancrée, et pour qui la liberté d’expression est un étrange et dangereux concept. Ils ont parlé de leurs vies, leurs espoirs, leurs peurs et leurs luttes, de ce qu’ils ont vu et ressenti à propos de tous les événements auxquels ils ont assisté - de la Longue Marche à la construction des pipelines, de la réforme agraire à la médecine populaire, de Mao au mariage. En donnant voix à une génération oubliée, ce livre révèle l’histoire secrète de la Chine et de son peuple. Comme le dit Xinran, il a pour but “d’aider notre futur à comprendre notre passé”. Car “je refuse de croire que les Chinois emportent dans leur tombe la vérité de ce que fut leur vie”.
Messages de mères inconnues de  Xinran
2013
Xinran
Bio
5½ h
Une fois de plus, Xinran nous emmène au coeur de la vie des femmes chinoises - étudiantes, femmes d’affaires, sages-femmes, paysannes - toutes hantées par des souvenirs qui ont marqué leur vie d’une empreinte indélébile. Que ce soit à cause de la politique de l’enfant unique, de traditions séculaires destructrices ou de terribles nécessités économiques, des femmes ont été contraintes de donner leurs filles en adoption, d’autres ont dû les abandonner - dans la rue, aux portes des hôpitaux, dans les orphelinats ou sur des quais de gare -, à d’autres encore, on a enlevé leurs petites filles à peine nées pour les noyer. Ces récits, Xinran n’avait jusqu’à présent jamais pu se résoudre à les rapporter - ils étaient trop douloureux et la touchaient de trop près. A toutes les petites Chinoises qui ont été adoptées à l’étranger, ce livre adresse un message poignant, pour leur montrer ce que leurs mères ont réellement vécu et pour leur dire qu’elles ont été aimées et ne seront jamais oubliées.
Amère volupté de Eimi Yamada
1991
Eimi Yamada
Littérature japonaise
18
1 h
A sa publication, ce roman érotique qui venait d’obtenir un prix littéraire, écrit par une jeune femme de vingt-six ans, choqua profondément les lecteurs japonais et partagea la critique entre enthousiasme et rejet. Il est vrai qu’on y parle crûment, en argot, de sexe entre un noir américain et une japonaise, que les scènes d’amour y sont nombreuses, que ce premier roman autobiographique est celui d’une passion amoureuse. Le lecteur reconnaîtra, sans aucun doute, derrière ce livre au parfum de scandale une fraîcheur de ton unique, une imagination vivifiante et sans concessions. Et aussi un talent original qui est peut-être comme la promesse d’une nouvelle génération d’écrivains au Japon.
Les Huit chiens des Satomi de Fûtarô Yamada
2012
Fûtarô Yamada
Littérature japonaise
12 h
Huit héros nés d’une malédiction et parés des huit vertus cardinales du confucianisme. Le grand classique du roman d’aventures japonais, revisité par un auteur contemporain.
Des cercueils trop fleuris de Misa Yamamura
1999
Misa Yamamura
Littérature japonaise
4 h
Le crime fleurit à Kyoto dans les écoles d’ikebana. Quand l’art floral traditionnel japonais cesse d’être un mystère, meurtres, vengeances et fraudes fiscales se succèdent dans les temples et les pavillons de thé.
 
 
La carte au trésor de Mo Yan
2004
Mo Yan
Littérature étrangère
2 h
Le simple monologue d’un fâcheux rencontré sur le boulevard est le point de départ de ce récit éblouissant de virtuosité. Entraîné malgré lui dans un restaurant de raviolis, notre héros n’aura pas d’autre issue que de subir la conversation volubile et le verbiage désopilant d’un ami d’enfance. De fil en aiguille et du coq à l’âne, la conversation du bavard prend le tour d’une logorrhée où s’entremêlent brèves de comptoir et considérations métaphysiques. Le lecteur déconcerté par cet étrange banquet le sera encore davantage quand il apprendra qu’une moustache de tigre égarée dans un ravioli peut conduire presque naturellement à un précieux grimoire. Un récit tourbillonnant et fantasque dont la bouffonnerie et les éclats de rire sont un délice pour le lecteur pris au piège.
Mémoires d'une dame de cour dans la Cité Interdite de Jin Yi
1996
Jin Yi
Roman Histo
3 h
Entrée dans la Cité Interdite à treize ans, mariée “en cadeau” à un eunuque à dix-huit ans, He Rong Er servit la dernière impératrice de Chine jusqu’à la fin de son règne. Avec cette dame de cour indiscrète, le lecteur pénétrera dans l’intimité des chambres, dans les recoins des salles du palais et des cuisines. On s’informe des amusements et des distractions du palais. On apprend les goûts, les manies, les exigences et les impuissances des empereurs et des impératrices, et en particulier ceux de l’impératrice Cixi qui reste une des figures féminines les plus énigmatiques de l’histoire de la Chine et qui pouvait rapidement, aussi, transformer la vie d’une dame de cour en cauchemar.
Le Mauvais de Shuichi Yoshida
2012
Shuichi Yoshida
Littérature japonaise
7 h
Par une nuit de neige, une jeune femme est étranglée au col de Mitsuse. L’enquête policière, en cherchant à découvrir la vérité, fait surgir de l’ombre ceux qui font connue, parents, amies, collègues, sans oublier les hommes qu’elle rencontrait, et dans la lumière où ils se tiennent tour à tour, les points de vue divergent, le blanc vire au noir, la victime perd son innocence. Peu à peu se dessinent les liens unissant ce petit monde qui gravitait autour d’elle, et c’est alors que le mauvais n’est plus celui qu’on croit... S’il est vrai que l’enquête, de révélations en retournements de situation, nous tient sans cesse en haleine, elle sait surtout nous troubler et nous émouvoir, en nous montrant ces êtres si vulnérables à travers leurs mensonges, capables de générosité et de passion malgré leurs petitesses, humainement nourris de bien et de mal.
Park Life de Shuichi Yoshida
2011
Shuichi Yoshida
Littérature étrangère
1½ h
Ce petit roman est une bouffée d’air pur dans la vie affairée et raisonnable des citoyens du XXIe siècle que nous sommes. Un air venu du parc de Hibiya à Tôkyô, où l’on pénètre sur les pas d’un jeune employé légèrement excentrique, et soudain « l’exhalaison de terre et d’herbe vous chatouille les narines ». Là, il croise une triathlonienne consommatrice de bains moussants, rencontre un vieil homme qui fait voler un capricieux aérostat rouge, rêve, médite, s’exerce à chambouler la perspective pour voir le monde autrement. Il arrive que s’y nouent des idylles, à peine plus tangibles que le bruissement des pigeons qui s’envolent. Ce récit a le charme des parenthèses qui s’ouvrent parfois dans la vie pour laisser entrer l’enchantement, comme un léger vertige de déraison. La ville n’est pas loin, les buildings cernent l’horizon, mais dans cet espace clos et protégé, se jouent les menues aventures qui donnent son goût unique à l’existence, la petite musique d’un grand parc au cœur d’une immense capitale.
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