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Liste des livres

La plus secrète mémoire des hommes de Mohamed Mbougar-Sarr
2021
Mohamed Mbougar-Sarr
Littérature
8 h
Un magistral roman d’apprentissage, une saisissante enquête sur les traces d’un mystérieux auteur menée par un jeune écrivain africain à Paris En 2018, Diégane Latyr Faye, jeune écrivain sénégalais, découvre à Paris un livre mythique, paru en 1938 : Le Labyrinthe de l’inhumain. On a perdu la trace de son auteur, qualifié en son temps de “Rimbaud nègre”, depuis le scandale que déclencha la parution de son texte. Diégane s’engage alors, fasciné, sur la piste du mystérieux T. C. Elimane, où il affronte les grandes tragédies que sont le colonialisme ou la Shoah. Du Sénégal à la France en passant par l’Argentine, quelle vérité l’attend au centre de ce labyrinthe ? Sans jamais perdre le fil de cette quête qui l’accapare, Diégane, à Paris, fréquente un groupe de jeunes auteurs africains : tous s’observent, discutent, boivent, font beaucoup l’amour, et s’interrogent sur la nécessité de la création à partir de l’exil. Il va surtout s’attacher à deux femmes : la sulfureuse Siga, détentrice de secrets, et la fugace photojournaliste Aïda... D’une perpétuelle inventivité, La plus secrète mémoire des hommes est un roman étourdissant, dominé par l’exigence du choix entre l’écriture et la vie, ou encore par le désir de dépasser la question du face-à-face entre Afrique et Occident. Il est surtout un chant d’amour à la littérature et à son pouvoir intemporel.
Poursuite de Joyce Carol Oates
2021
Joyce Carol Oates
Littérature américaine
3½ h
De son enfance, Abby garde le souvenir de nuits tourmentées, habitées par un cauchemar récurrent : un champ peuplé d’ossements humains dans lequel elle erre à l’infini. Aujourd’hui Abby a vingt ans et, tandis qu’elle pensait avoir vaincu ses démons, son mariage imminent ravive l’affreux cauchemar. Moins de vingt-quatre heures après la cérémonie, Abby s’engage sur la chaussée et se fait renverser par un bus.
Accident ou résultat d’un geste prémédité ? C’est ce qu’essaie de déterminer son mari, Willem, alors qu’un troublant faisceau d’indices se présente à lui : quelle est donc cette marque rouge autour du poignet droit d’Abby ? Pourquoi se réveille-t-elle en hurlant chaque nuit ?
De confession en confession, Abby partage avec Willem ce qu’elle n’a jamais avoué à personne : l’histoire de Nicola, sa mère perpétuellement terrifiée, et de Lew, son père jaloux, violent, vétéran de la guerre d’Irak, accro à toutes sortes de drogues. Entre les deux, une fillette prise en étau...
Porté par une écriture nerveuse oscillant entre le présent et l’enfance torturée d’Abby, à la poursuite de la surprenante vérité d’une famille, ce roman méticuleusement orchestré tient en haleine le lecteur jusqu’à la dernière seconde.
American Dirt de Jeanine Cummins
2020
Jeanine Cummins
Littérature américaine
10 h
Libraire à Acapulco, au Mexique, Lydia mène une vie calme avec son mari journaliste Sebastián et leur famille, malgré les tensions causées dans la ville par les puissants cartels de la drogue. Jusqu’au jour où Sebastián, s’apprêtant à révéler dans la presse l’identité du chef du principal cartel, apprend à Lydia que celui-ci n’est autre que Javier, un client érudit et délicat avec qui elle s’est liée dans sa librairie... La parution de son article, quelques jours plus tard, bouleverse leur destin à tous. Contrainte de prendre la fuite avec son fils de huit ans, Luca, Lydia se sait suivie par les hommes de Javier. Ils vont alors rejoindre le flot de migrants en provenance du sud du continent, en route vers les États-Unis, devront voyager clandestinement à bord de la redoutable Bestia, le train qui fonce vers le nord, seront dépouillés par des policiers corrompus, et menacés par les tueurs du cartel... Porté par une écriture électrique, American Dirt raconte l’épopée de ces femmes et de ces hommes qui ont pour seul bagage une farouche volonté d’avancer vers la frontière américaine. Un récit marqué par la force et l’instinct de survie de Lydia, le courage de Luca, ainsi que leur amitié avec Rebeca et Soledad, deux sœurs honduriennes, fragiles lucioles dans les longues nuits de marche... Hymne poignant aux rêves de milliers de migrants qui risquent chaque jour leur vie, American Dirt est aussi le roman de l’amour d’une mère et de son fils qui, au cœur des situations tragiques, ne perdent jamais espoir. Un roman nécessaire à notre époque troublée.
 
 
Boza ! de Ulrich Cabrel
2020
Ulrich Cabrel
Aventure
6 h
Né dans un bidonville de la banlieue de Douala au Cameroun, Petit Wat est un adolescent haut en couleurs qui fait les quatre cents coups avec ses copains. Mais, sans avenir chez lui, il prend la douloureuse décision de partir pour accomplir son rêve : faire un boza, passer en Europe. Avec un sac à dos troué et une immense foi en lui-même, Petit Wat découvre de nombreux dangers. Abandonné par un passeur aux portes du Niger, il doit affronter ghettos et déserts. Arrivé au Maroc, il rejoint des centaines de jeunes déshérités qui s’organisent pour affronter le « Monstre-à-Trois-Têtes » : des barrières massives séparant l’Afrique de l’Europe. Pourront-ils vraiment passer de l’autre côté ?  Dans Boza !, Ulrich Cabrel et Étienne Longueville proposent un regard inédit sur les réalités migratoires. La verve des personnages et l’humour du narrateur contrastent avec les enfers qu’ils traversent, offrant à ce roman d’aventures une tonalité et un rythme captivants.
 
 
Sauf que c'étaient des enfants de Gabrielle Tuloup
2020
Gabrielle Tuloup
Littérature
2 h
Un matin, la police entre dans un collège de Stains. Huit élèves, huit garçons, sont suspectés de viol en réunion sur une fille de la cité voisine, Fatima. Leur interpellation fait exploser le quotidien de chacun des adultes qui entourent les enfants. En quoi sont-ils, eux aussi, responsables ? Il y a les parents, le principal, les surveillants, et une professeure de français, Emma, dont la réaction extrêmement vive surprend tout le monde. Tandis que l’événement ravive en elle des souvenirs douloureux, Emma s’interroge : face à ce qu’a subi Fatima, a-t-elle seulement le droit de se sentir victime ? Car il est des zones grises où la violence ne dit pas toujours son nom... Avec beaucoup de justesse, Gabrielle Tuloup aborde la question de l’abus sexuel dans notre société. Le lecteur, immergé dans l’intimité de personnages confrontés à la notion de consentement et aux lois du silence, suit leur émouvante quête de réparation.
Le petit paradis de Joyce Carol Oates
2019
Joyce Carol Oates
Littérature américaine
6 h
Adriane Strohl, une adolescente imprudente et idéaliste, vit dans un futur proche : une Amérique totalitaire en 2039 contrôlée à l’excès par la « Véritable Démocratie », où il est interdit à quiconque de sortir de la moyenne. Alors qu’elle est nommée major de sa promotion de terminale, elle commet l’erreur de vouloir briller dans son discours de fin d’études, et se voit condamnée à être télétransportée dans une bourgade rurale d’Amérique du Nord appelée Wainscotia pour y effectuer ses études supérieures… quatre-vingts ans plus tôt.
Forcée d’adopter une nouvelle identité et constamment sous surveillance, Adriane – alias Mary Ellen Enright – découvre avec stupeur l’Amérique surannée de 1959. Désireuse de purger sa peine de manière exemplaire et de rentrer chez elle au terme des quatre ans fixés, Adriane s’immerge dans le travail, notamment son cours de psychologie. Mais elle ne tarde pas à tomber amoureuse de son professeur, Ira Wolfman, un exilé du futur comme elle qui tentera de la convaincre de s’échapper avec lui…
Mélange parfaitement réussi de dystopie et d’histoire d’amour, le roman offre le portrait saisissant d’une société faussement égalitaire où délation et médiocrité sont la règle, un « petit paradis » en saisissant écho avec nos sociétés modernes actuelles…
Baroque sarabande de Christiane Taubira
2018
Christiane Taubira
Bio
1½ h
Christiane Taubira raconte avec passion ce qu’elle doit à la littérature et aux grands auteurs
« Quoi que vous cherchiez à savoir ou à ressentir, à comprendre ou à percevoir, à saisir ou à entrevoir, quelque part un livre répond à votre quête. En procurant plaisir, volupté, félicité.
Lire. Toute l’énergie, la passion, le bien-être et le tourment d’une vie ardente. »
Christiane Taubira Dans cet ouvrage passionnant, Christiane Taubira rend hommage aux livres et aux écrivains qui l’ont façonnée. De son enfance à Cayenne – où les lectures des jeunes filles étaient sévèrement contrôlées – à aujourd’hui, les auteurs et leurs œuvres défilent : Aimé Césaire, Léon-Gontran Damas, Gabriel García Márquez, René Char, Yachar Kemal, Simone Weil, Toni Morrison, et tant d’autres...
Éveil de sa conscience sociale par les romans engagés, découverte de la force de renouvellement de la langue, relecture de l’histoire grâce à la pertinence de la littérature, convocation des auteurs au moment de ses grands discours politiques : Christiane Taubira raconte tout ce qu’elle doit aux infinies ressources des livres.
Car la lecture, cette “vie ardente”, n’est-elle pas le meilleur moyen de conquérir sa liberté ?
Les terres dévastées de Emiliano Monge
2017
Emiliano Monge
Littérature étrangère
6½ h
Un roman dérangeant sur la tragédie moderne des migrants.
Au milieu de la nuit et de la jungle mexicaine, des projecteurs s’allument : un groupe de migrants, trahis par leurs passeurs, est pris d’assaut par des trafiquants. Certains sont exécutés ; les autres, triés selon le sort qui leur est réservé, sont stockés dans des camions pour être livrés dans les montagnes alentour.
Sous la direction des deux chefs de bande, Estela et Epitafio, les convois prennent la route des montagnes. Façonnés par un passé que l’on devine odieux, ces amants contrariés jouissent de leur pouvoir et des souffrances qu’ils infligent. Obsédés l’un par l’autre, ils tentent vainement de communiquer, de se dire leur amour et leurs espoirs d’une nouvelle vie.
Tenu en haleine, le lecteur assiste à leur chute, naviguant entre les différents cercles de l’histoire – Estela et sa cargaison dans une direction, Epitafio dans une autre, son homme de main qui ourdit quelque vengeance, les jeunes passeurs qui répètent inlassablement leur triste tour, le macabre père Nicho dans l’orphelinat où tout a commencé – et le chœur des migrants, dont l’individualité s’effrite peu à peu et qui deviennent " sans voix, sans âme et sans nom “.
Dans ce récit où les êtres humains sont réduits à l’état de marchandises, où la violence règne, Emiliano Monge distille les essences d’une Amérique latine sauvage, met à nu l’horreur et la solitude, mais aussi l’amour, la loyauté et l’espérance qui combattent dans le cœur de l’être humain.
Tragédie moderne à la prose crue et rythmée, roman puissant, Les terres dévastées happent le lecteur dans un tourbillon à la fois émouvant et dérangeant.
Récompensé en 2016 par l’un des plus importants prix littéraires sud-américain, le prix Elena Poniatowska
Grand frère de Mahir Guven
2017
Goncourt (1er Roman) 2018
Mahir Guven
Littérature
5 h
Grand frère est chauffeur de VTC. Enfermé onze heures par jour dans sa « carlingue », branché en permanence sur la radio, il rumine sur sa vie et le monde qui s’offre à lui de l’autre côté du pare-brise.
Petit frère est parti par idéalisme en Syrie depuis de nombreux mois. Engagé comme infirmier par une organisation humanitaire musulmane, il ne donne plus aucune nouvelle.
Ce silence ronge son père et son frère, suspendus à la question restée sans réponse : pourquoi est-il parti ?
Un soir, l’interphone sonne. Petit frère est de retour. Dans ce premier roman incisif, Mahir Guven alterne un humour imagé et une gravité qu’impose la question du terrorisme. Il explore un monde de travailleurs uberisés, de chauffeurs écrasés de solitude, luttant pour survivre, mais décrit aussi l’univers de ceux qui sont partis faire le djihad en Syrie : l’embrigadement, les combats, leur retour impossible en France… Émerge ainsi l’histoire poignante d’une famille franco-syrienne, dont le père et les deux fils tentent de s’insérer dans une société qui ne leur offre pas beaucoup de chances.
Dahlia noir et rose blanche de Joyce Carol Oates
2016
Joyce Carol Oates
Littérature
6 h
Chez Joyce Carol Oates, les aspects les plus triviaux de la vie quotidienne peuvent tourner au cauchemar. Ces onze nouvelles dérangeantes et inventives en offrent encore une fois la preuve, disséquant les sentiments et les actes de personnages aux prises avec un univers lisse en surface, mais toujours susceptible de basculer. L’horreur n’est jamais loin : variation autour du meurtre du célèbre Dahlia noir, colocataire de la future Marilyn Monroe ; tourments d’une prof vieillissante dont le désir d’enseigner vire à la catastrophe ; angoisse d’une adolescente arrachée par la police à son cours de maths ; mésaventures d’une femme au foyer insatisfaite qui croit voir un intrus chez elle…
Comme à son habitude, Oates démontre son sens aigu de l’observation et son humour noir décapant quand elle croque les réactions désordonnées d’une mère apprenant que sa fille est victime de violences ; les tribulations d’un couple d’Américains en pleine crise de la quarantaine à Rome ; la rage rentrée d’un enfant non reconnu ; ou les efforts pitoyables d’un homme en quête de rédemption…
Une chose est sûre : les nouvelles de ce recueil procureront au lecteur rires nerveux et délicieux frissons.
Les règles d'usage de Joyce Maynard
2016
Joyce Maynard
Littérature
9 h
Wendy, treize ans, vit à Brooklyn. Le 11 septembre 2001, son monde est complètement chamboulé : sa mère part travailler et ne revient pas. L’espoir s’amenuise jour après jour et, à mesure que les affichettes DISPARUE se décollent, fait place à la sidération. Le lecteur suit la lente et terrible prise de conscience de Wendy et de sa famille, ainsi que leurs tentatives pour continuer à vivre. Le chemin de la jeune fille la mène bientôt en Californie chez son père biologique qu’elle connaît à peine – et idéalise. Son beau-père et son petit frère la laissent partir le coeur lourd, mais avec l’espoir que cette expérience lui sera salutaire. Assaillie par les souvenirs, Wendy est tiraillée entre cette vie inédite et son foyer new-yorkais qui lui manque. Elle délaisse les bancs de son nouveau collège et, chaque matin, part à la découverte de ce qui l’entoure, faisant d’étonnantes rencontres : une adolescente tout juste devenue mère, un libraire clairvoyant et son fils autiste, un jeune à la marge qui recherche son grand frère à travers tout le pays. Wendy lit beaucoup, découvre Le Journal d’Anne Frank et Frankie Addams, apprend à connaître son père, se lie d’amitié avec sa belle-mère éleveuse de cactus, comprend peu à peu le couple que formaient ses parents – et les raisons de leur séparation. Ces semaines californiennes la prépareront-elles à aborder la nouvelle étape de sa vie ? Retournera-t-elle à Brooklyn auprès de ceux qui l’ont vue grandir ? Émouvante histoire de reconstruction, Les règles d’usage évoque avec brio la perte d’un être cher, l’adolescence et la complexité des rapports familiaux. Un roman lumineux.
Daddy Love de Joyce Carol Oates
2016
Joyce Carol Oates
Littérature américaine
4 h
Avec Daddy Love, Joyce Carol Oates emmène son lecteur aux frontières de l’horreur. Une horreur qui commence dans le centre commercial où Robbie, cinq ans, l’enfant chéri des Whitcomb, est enlevé sous les yeux de sa mère.
Le ravisseur, un technicien du kidnapping, collectionne les petits garçons dont il se débarrasse dès qu’ils atteignent onze ou douze ans. Devenu « Gideon », Robbie va ainsi passer sept ans à « obéir » à Daddy Love afin de survivre aux traitements abominables que celui-ci lui fait subir.
Mais qui est Daddy Love ? Un homme charmant du nom de Chet Cash. Pasteur itinérant de l’Église de l’espoir impérissable, dont les prêches subjuguent l’assistance, c’est aussi un citoyen actif et estimé du village de Kittatinny Falls, un artiste admiré faisant commerce d’objets en macramé (fabriqués par Gideon), un homme que les femmes trouvent irrésistible. Tandis qu’il continue allègrement « d’éduquer » ses proies.
Et puis, soudain, le ciel ayant enfin, semble-t-il, décidé de se pencher sur cette affaire, Daddy Love est arrêté, Robbie retrouve sa famille. En apparence tout se passe bien. En apparence seulement, car pour nous faire vivre ce retour, Joyce Carol Oates déploie de nouveau les raffinements d’une cruauté ravageuse que le lecteur ne manquera pas d’apprécier tout en se posant la question : Redevient-on un être normal après sept ans d’intimité avec un monstre ? Une intimité qui a par instants des résonances de complicité ?
 
 
Pékin pirate de Xu Zechen
2016
Xu Zechen
Littérature étrangère
3 h
« Grande Soeur » Xia qui rêve d’une vie rangée au pays, amoureux, Après trois mois de prison pour faux, BaoDing le faussaire enfermé dans sa cellule… Souvent avec malice, d’un coin de rue à une boutique miteuse, de prostituées à mi-temps, de vrais et faux policiers, DunHuang retourne à Pékin. Mais comment faire avec rien en poche, Kuang le pragmatique, l’auteur raconte ces héros malchanceux – leurs faits et gestes, leurs arrangements avec les valeurs troubles d’une société galopante – et nous ouvre les portes d’un monde souterrain peuplé de petits voleurs, leurs espoirs, loin de leurs familles : DunHuang partagé entre l’envie de préparer l’avenir et celle de vivre chaque jour, naviguant entre corruption généralisée et alcool en quantité. DunHuang et ses amis seront-ils écroués ? Ou juste contraints de rentrer tête basse au bercail provincial ? Ce qu’on nomme en France précariat, nulle part où dormir et aucune perspective de travail ? La rencontre avec une vendeuse de DVD pirates va lui donner un début de réponse. De minuscules studios en chambres insalubres, parfois déconfit mais jamais vaincu.
Sacrifice de Joyce Carol Oates
2016
Joyce Carol Oates
Littérature étrangère
6 h
1987, dans un quartier noir délabré du New jersey, une mère cherche partout sa fille, Sybilla, disparue depuis trois jours. L’adolescente sera retrouvée ligotée, le corps barbouillé d’excréments et d’injures racistes, dans les sous-sols d’une vieille usine abandonnée. Emmenée aux urgences, elle accuse des “flics blancs” de l’avoir enlevée, battue et violée. Ce terrible acte de violence choque profondément sa communauté et exacerbe les tensions raciales bouillonnant depuis des décennies. Un pasteur et son frère, avocat militant des droits civiques, récupèrent l’affaire qu’ils exploitent au mieux de leurs intérêts ; imités rapidement par le Prince noir, leader du Royaume de l’islam, plus redoutable encore. La vérité n’importe guère à ces leaders religieux, les médias s’en soucient tout aussi peu, et pourtant les faits se révèlent de plus en plus troubles. Dans un choeur de voix et de points de vue des enquêteurs aux médias en passant par la victime et sa famille, l’auteure offre une compréhension des mécanismes du pouvoir et de l’oppression, de l’innocence et de la culpabilité, de la vérité et du spectacle médiatique, de la justice et du châtiment. S’inspirant d’un fait divers, Joyce Carol Oates explore les lignes de faille d’une société toujours troublée par la question de la race et signe un roman profond et incendiaire.
Carthage de Joyce Carol Oates
2015
Joyce Carol Oates
Littérature américaine
10 h
Tout semble aller comme il se doit dans la petite ville de Carthage en ce début de juillet 2005, si ce n’est que Juliet Mayfield, la ravissante fille de l’ancien maire a, pour des raisons peu claires, rompu ses fiançailles avec le caporal Brett Kincaid, héros de retour de la guerre d’Irak. Un héros très entamé dans sa chair et dans sa tête, dont pourtant Cressida, la jeune sœur rebelle de Juliet, est secrètement amoureuse. Or, ce soir-là, Cressida disparaît, ne laissant en fait de traces que quelques gouttes de son sang dans la jeep de Brett. Qui devient alors le suspect numéro 1 et, contre toute attente, avoue le meurtre…
Sept ans après, un étrange personnage surgit qui va peut-être résoudre l’impossible mystère. C’est ce que vise Joyce Carol Oates qui est sur tous les fronts : violence, guerre, dérangement des esprits et des corps, amour, haine. Et même exploration inédite des couloirs de la mort… Un roman puissant et captivant.
Camille, mon envolée de Sophie Daull
2015
Sophie Daull
Littérature
2½ h
Dans les semaines qui ont suivi la mort de sa fille Camille, 16 ans, emportée une veille de Noël après quatre jours d’une fièvre sidérante, Sophie Daull a commencé à écrire. Écrire pour ne pas oublier Camille, son regard « franc, droit, lumineux », les moments de complicité, les engueulades, les fous rires ; l’après, le vide, l’organisation des adieux, les ados qu’il faut consoler, les autres dont les gestes apaisent… Écrire pour rester debout, pour vivre quelques heures chaque jour en compagnie de l’enfant disparue, pour endiguer le raz de marée des pensées menaçantes. Loin d’être l’épanchement d’une mère endeuillée ou un mausolée – puisque l’humour n’y perd pas ses droits –, ce texte est le roman d’une résistance à l’insupportable, où l’agencement des mots tient lieu de programme de survie : « la fabrication d’un belvédère d’où Camille et moi pouvons encore, radieuses, contempler le monde ».
La couleur de l'eau de Kerry Hudson
2015
Femina (étranger) 2015
Kerry Hudson
Littérature étrangère
7 h
Sous le charme, Dave, vigile dans un luxueux magasin londonien, laisse partir une jeune voleuse qu’il venait de surprendre. Sa journée terminée, il la découvre dehors, à l’attendre. C’est le début d’une relation complexe, entre deux êtres abîmés, chacun dissimulant un lourd passé. Comment Alena, venue avec tant de projets de sa Russie natale, se retrouve-t-elle à la rue et sans papiers ? Pourquoi Dave vit-il comme en exil à quelques kilomètres de chez lui ? Qu’ont-ils bien pu traverser l’un et l’autre pour être si tôt désabusés ? Le parcours d’Alena, lié aux réseaux de prostitution, est chargé de compromissions, de peurs et d’espoirs étouffés. L’histoire de Dave part des cités anglaises, à l’horizon bien bas, celle d’un garçon aux rêves d’aventure mais trop obéissant et un peu lâche. Page après page, ils s’apprivoisent, se rapprochent – en prenant soin d’éviter leurs zones d’ombre qui, bien évidemment, finiront par les rattraper.
Se gardant des clichés et du larmoyant, Kerry Hudson ne juge jamais ses personnages, elle les raconte, avec leurs fragilités et leurs faiblesses. De Londres à la Sibérie en passant par Moscou, elle tresse un récit d’une grande finesse et livre une moderne et atypique histoire d’amour.
Premier amour : Un conte gothique de Joyce Carol Oates
2015
Joyce Carol Oates
Littérature américaine
1 h
Elle a onze ans et se retrouve par un été humide et chaud dans l’immense maison de sa grand-tante Ester, « la maison du Révérend » à Ransomville, un bourg de campagne « où tout le monde va à l’église mais où personne ne croit en Dieu ». Négligée par sa mère qui s’est séparée de son mari pour des raisons non avouées, la petite fille, isolée et sevrée d’affection, est fascinée par son cousin Jared, 25 ans, étudiant en théologie, un être mystérieux et d’une cruauté raffinée. Dans ce désert des âmes et des sentiments, que hantent un grand serpent noir, un vautour prédateur et des portraits de Jésus, Josie se laisse emmener par le diabolique Jared au bord du crime et d’une sordide histoire d’amour – dont seule une Joyce Carol Oates, au plus efficace de ses talents de magicienne, pouvait la sauver.
Terres amères de Joyce Carol Oates
2015
Joyce Carol Oates
Littérature américaine
9½ h
Seize nouvelles brutales et décapantes, parfois insoutenables. Certes, la prose de Joyce Carol Oates n’a jamais été recommandée comme berceuse mais, en ce qui concerne ce recueil, les enfants auront intérêt à aller se coucher encore plus tôt car, très vite, Oates se montre sans pitié pour eux. Bien entendu, les véritables aficionados en redemanderont. Joyce Carol Oates a superbement disséqué le chagrin et le choc provoqués par la mort en 2008 de son premier mari, Ray Smith, et il n’est donc pas surprenant que la perte et le deuil soient les thèmes dominants de ce recueil rageur, dur et viscéralement dérangeant, écrit au lendemain du malheur. On y cherchera en vain la résignation de la veuve : Oates semble déterminée à nous convaincre que la femme en deuil est une sorte de coupable, une victime qui dans un sens mérite tout ce qui lui arrive (et ce n’est pas toujours tendre). La démonstration est réussie, et quel bonheur de lecture que ces pages qui font tomber les idoles et les clichés avec une santé, une énergie – et une plume – d’une jeunesse éblouissante.
Maudits de Joyce Carol Oates
2014
Joyce Carol Oates
Littérature américaine
14 h
Jusqu’alors un havre de savoir, paisible autant que réputé, Princeton est encore en ce mois de juin 1905, une communauté anglo-saxonne riche et privilégiée sous tous les rapports. Mais ce matin-là, à l’heure même de son mariage, au pied de l’autel, Annabel Slade, fille et petite-fille d’une des grandes familles des lieux, est enlevée par un homme étrange, vaguement européen, plus ou moins prince et qui, en fait pourrait bien être le Diable en personne. Et Princeton ne sera plus jamais comme avant. L’affaire plonge non seulement les Slade dans la honte et le désespoir, mais elle révèle l’existence d’une série d’événements surnaturels qui, depuis plusieurs semaines, hante les habitants de la ville et ses sinistres landes voisines. Habitants parmi lesquels on compte Grover Cleveland (qui vient juste de terminer son second mandat à la Maison-Blanche), Woodrow Wilson, président de l’Université, un individu compliqué obsédé par l’idée du pouvoir, ou encore le jeune socialiste Upton Sinclair et son ami Jack London, sans oublier le plus célèbre des écrivains/buveurs/fumeurs de l’époque, Samuel Clempens/Mark Twain, tous victimes de visions maléfiques. La noirceur règne parmi ces personnages formidables que Josiah, le frère d’Annabel, décidé à la retrouver, va croiser au cours de cette chronique d’une puissante et curieuse malédiction : car le Diable est vraiment entré dans la petite ville et personne n’est épargné… à part le lecteur à qui est offerte avec ces Maudits une fascinante étude des moeurs et de l’histoire politiques des États-Unis au XIXe siècle.
Mudwoman de Joyce Carol Oates
2013
Joyce Carol Oates
Littérature américaine
10 h
Abandonnée par sa mère à demi-folle au milieu des marais de l’Adirondacks, Mudgirl, l’enfant de la boue, est sauvée on ne sait trop comment, puis adoptée par un brave couple de Quakers qui l’élèvera avec tendresse en s’efforçant toujours de la protéger des conséquences de son horrible histoire. Devenue Meredith « M.R. » Neukirchen, première femme présidente d’une université de grand renom, Mudgirl, brillante et irréprochable, fait preuve d’un dévouement total à l’égard de sa carrière et d’une ferveur morale intense quant à son rôle. Mais précisément épuisée par la conception d’une rigidité excessive qu’elle a des devoirs de sa charge, tourmentée par ses relations mal définies avec un amant secret et fuyant, inquiète de la crise grandissante que traverse les États-Unis à la veille d’une guerre avec l’Irak (crise qui la contraint à s’engager sur un terrain politique dangereux) et confrontée à la classique malveillance sournoise des milieux académiques, M.R. se retrouve face à des défis qui la rongent de manière imprévisible. Un voyage sur les lieux qui l’ont vue naître, censé lui rendre un peu de l’équilibre qui lui échappe, va au contraire la jeter dans une terrifiante collision psychique avec son enfance et menacer de l’engloutir une fois encore, mais dans la folie. Cette impitoyable exploration des fantômes du passé, doublée du portrait intime d’une femme ayant percé le plafond de verre à un coût gigantesque, fait de ce livre ainsi que l’a proclamé la critique, « un géant parmi les grands romans de Joyce Carol Oates ».
Folles nuits de Joyce Carol Oates
2013
Joyce Carol Oates
Littérature américaine
4 h
Poe, Twain, Dickinson, James et Hemingway : ces cinq génies littéraires ont tous un style réputé inimitable. C’est pourtant dans leur propre style que Joyce Carol Oates s’amuse dans ces nouvelles à réinventer les derniers jours de chacun d’eux. Poe se retrouve ainsi gardien de phare sur une île déserte, tandis qu’Emily Dickinson revient à la vie sous la forme d’un androïde appartenant à un couple de passionné de poésie...
Une adolescence américaine de Joyce Maynard
2013
Joyce Maynard
Littérature étrangère
4½ h
« J’ai grandi sans beaucoup d’illusions. Nous étions raisonnables, réalistes, prosaïques, sans romantisme, nous avions conscience des problèmes sociaux et étions politisés. Les Kennedy étaient les héros de nos contes de fées, l’intégration, la conquête de l’espace et la Bombe les trames de nos premières années scolaires… »
Lorsqu’elle témoigne ainsi sur sa génération, au tout début des années 1970, Joyce Maynard a dix-huit ans. Un article publié dans le New York Times lui avait valu des tonnes de courrier et l’attention de beaucoup, dont celle d’une légende de la littérature, J.D. Salinger, de trente-cinq ans son aîné.
Paru un an plus tard, Une adolescence américaine en est la conséquence et la suite. À la fois mémoire, histoire culturelle, et critique sociale, cette série de courts essais établit, avec un étrange mélange de maturité et de fraîcheur, la chronique d’une adolescence américaine durant cette période charnière. Avec la crise de Cuba, la guerre du Vietnam, Pete Seeger, Joan Baez, Woodstock, les fleurs dans les cheveux, le Watergate, la minijupe, l’herbe. La très jeune auteure se fait aussi l’expert, avec une autorité parfois désarmante encore qu’irrésistible, des problèmes de son âge : l’anorexie, la minceur et le paraître, le rapport entre les sexes, les premières sorties, le Prince charmant boutonneux et la vierge aux pieds plats. Nous donnant, au final, un texte intemporel qui connut à sa parution un succès prodigieux.
Petit art de la fuite de Enrico Remmert
2013
Enrico Remmert
Littérature italienne
3½ h
« Laissez votre surf dehors, ici il n’y a pas de place pour des réalités aussi subjectives. » Trois trentenaires turinois se retrouvent embarqués dans un voyage improbable du nord au sud de l’Italie : Vittorio, violoncelliste torturé et hypocondriaque ; Francesca, sa fiancée de toujours au bord de la rupture ; Manuela, leur amie loufoque, gogo-danseuse et monitrice d’auto-école à ses heures perdues (ou l’inverse)... Rapidement, avec l’ex de cette dernière aux trousses, le voyage dans la poussive Baronne à doubles commandes devient une course-poursuite, une épopée déjantée et douce-amère où chacun se révèle. Au fil des kilomètres et des rencontres, les liens se nouent et se dénouent, les événements prennent une dimension initiatique, les choix s’expliquent et les masques tombent. Dans ce récit à trois voix, servi par une écriture inventive, Enrico Remmert brosse avec justesse le tableau d’une jeunesse déboussolée mais avide de rêves. Entre humour et gravité, ironie mordante et poésie, il signe un roman réjouissant.
Cher époux de Joyce Carol Oates
2013
Joyce Carol Oates
Littérature étrangère
8 h
Avec ce recueil de nouvelles (chacune un vrai roman en soi) et qui pourrait s’intituler Terreurs tranquilles, Joyce Carol Oates prouve encore, s’il en était besoin, son incontestable maîtrise du genre. En proie dès le début à un malaise grandissant, impossible à analyser, l’innocent lecteur devient la victime consentante d’une panique subtile qui finit par le laisser, au bout de ces récits, pantelant d’angoisse, incapable de distinguer un bonheur entrevu d’un malheur définitivement en marche. Froide et sans pitié, souvent sournoise, la violence approche, inexorable. Tout ce qui peut traverser la vie en manière de sentiments est là, semble-t-il, pour la nourrir : le désespoir - et le secret délice - d’aimer plus que l’on ne l’est en retour, (« Coeur sutra ») les passions génératrices de frustrations mortelles (« Vigilante »), (« Vice de procédure »), les obsessions érotiques fatales (« Magda Maria »), les liens familiaux cruellement distendus (« Vigilante» ) ou pervertis (« L’aveugle »). Dans tous les cas - (et plus particulièrement dans « Cher époux ») -, les couteaux, longs, minces et tranchants sont tirés. Prêts à servir.
Le Mystérieux Mr Kidder de Joyce Carol Oates
2013
Joyce Carol Oates
Littérature étrangère
3½ h
Lolita post-moderne, Katya Spivak oscille entre la naïveté de ses seize ans et le cynisme d’une gamine élevée à la dure. Et, quand le vieux et très distingué Mr Kidder l’aborde courtoisement alors qu’elle a le nez collé contre une vitrine de dessous affriolants, elle réagit avec la méfiance polie qui convient. Pourtant, peu à peu, au fil des jours et de leurs rencontres, la jeune fille en mal d’affection se laisse vaguement séduire par le charme et la générosité désintéressée que déploie à son égard le vieil homme. Mais, derrière sa richesse, ses manières impeccables, ses talents artistiques, sa grande maison vide, ses tableaux bizarres, sa gouvernante et son chauffeur discrets, qui est le mystérieux Mr Kidder ? Et que veut-il vraiment de Katya ?
Vagabond de la bonne nouvelle de Guy Gilbert
2012
Guy Gilbert
Bio
5 h
« Depuis ma plus petite enfance, je suis un vagabond. J’ai toujours eu une personnalité hors-norme, on peut dire même assez indisciplinée.
J’avais la bougeotte… Aujourd’hui, je n’ai pas vraiment changé. Ma vie est constituée d’incessants déplacements : écoles, prisons, hôpitaux, salles de conférences, aéroports, gares, paroisses, bureaux des juges, monastères, etc. Je n’arrête jamais. Fondamentalement je me sens encore un vagabond. Mais porteur d’une bonne nouvelle : celle d’un Dieu d’Amour. » C’est à la lumière de son parcours singulier et avec son caractère bien trempé que le « prêtre des loubards » aborde des thèmes nombreux et variés : le bonheur, la solitude, l’amitié, la solidarité, le pardon, la vieillesse, le travail, les familles recomposées, l’euthanasie, le mariage gay…, tout en poussant de salutaires coups de gueule contre les injustices, les cupidités, la société des égoïsmes, la puissance démesurée de l’argent. Pèlerin infatigable, il maintient une permanence d’écoute parmi les souffrants, les malades, ces « mecs brisés » à qui il tente de donner davantage de vie et d’espoir. La riche expérience humaine de Guy Gilbert fait de ce nouveau livre, écrit dans son habituel style direct, en coup de poing, un guide précieux pour tous ceux qui recherchent un compagnon de route, un porteur de bonne nouvelle et un prêcheur inlassable de la parole d’Amour.              
Étouffements de Joyce Carol Oates
2012
Joyce Carol Oates
Littérature américaine
6 h
Elle ne sait plus. Ou plutôt, la drogue aidant, elle ne se rappelle que trop bien : le bébé rose assassiné, les bandages autour de la tête, non, ce n’était pas une poupée qu’elle a vue, c’est sa petite soeur, et c’est son père qu’elle aimait tant qui l’a tuée, étouffée, elle le sait, à moins que ce soit sa mère... Trente ans après, elle doit la venger, il le faut. Et il en va ainsi pour les personnages de ces dix nouvelles glaçantes. Hommes et femmes, jeunes et vieux, ils ne peuvent plus respirer. Dans l’attente désespérée d’un bonheur qu’ils ont connu et perdu, ou tant rêvé et jamais approché, ils étouffent, ils ont besoin d’air et de vengeance. Ils veulent qu’on leur rende ce que, selon eux, on leur a pris : un coeur, une épouse, un enfant, une jeunesse, une vie... Et les victimes de ces prédateurs, perdant la respiration à leur tour sous les assauts de l’angoisse ou de la haine, n’ont plus qu’à tenter de ne pas sombrer dans les remugles d’un passé qu’elles croyaient à tort oublié.
Petit oiseau du ciel de Joyce Carol Oates
2012
Joyce Carol Oates
Littérature américaine
10 h
Quand Zoe Kruller, jolie serveuse se rêvant star de country, est découverte brutalement assassinée dans son lit, la police de Sparta vise aussitôt deux suspects : Delray, le mari dont Zoe est séparée, et Eddy Diehl, l’amant de longue date. Mais, sans preuve, l’enquête piétine. Les rumeurs s’amplifient, ravageant au passage l’existence des deux hommes et imprimant un cours étrange à celle de leurs enfants. Aaron Kruller et Krista Diehl, adolescents sacrifiés à l’histoire familiale, chacun persuadé que le père de l’autre est l’assassin, conçoivent peu à peu une redoutable obsession réciproque. Etrange lien que l’éloignement et les années n’entameront en rien. Aussi, lorsque longtemps après le drame ils se rencontrent de nouveau, ils semblent prêts à exorciser les fantômes du passé, à se réconcilier avec leur lourd héritage. Mais rien n’est simple pour ces êtres qui oscillent entre violence muette, désir sauvage, et peur de l’autre. Avec Petit oiseau du ciel, Joyce Carol Oates fait le récit d’une passion romantique et cruelle, sensuelle et destructrice. Dans cet univers brutal, où l’alcool et la drogue font oublier le quotidien, où la dureté est le meilleur des remparts, tous rêvent d’une nouvelle vie, mais est-ce seulement possible ? Une histoire captivante, disséquée comme toujours de manière implacable.
La Princesse-Maïs et autres cauchemars de Joyce Carol Oates
2011
Joyce Carol Oates
Littérature américaine
7 h
Une plongée fascinante dans l’univers sombre et oppressant des nouvelles de Joyce Carol Oates.
Avec La Princesse-Maïs, Joyce Carol Oates captive une fois de plus le lecteur par sept récits vénéneux et intrigants.
Dans le premier, Marissa, douce préadolescente à la pâle chevelure couleur maïs, disparaît un soir de chez sa mère, qui peine à l’élever seule. Tandis que cette dernière et la police retournent les environs en vain, ils sont loin de se douter que Marissa a été kidnappée par des camarades, décidées à pratiquer sur leur proie un sacrifice inspiré d’une légende indienne.
Sombres et oppressantes, les six autres nouvelles nous invitent dans la psyché de personnages troublés. Telle cette jeune veuve qui se fourvoie dans une relation dangereuse et ambiguë avec un ex-soldat abîmé par la guerre en Irak (“Helping Hands”). Ou ce malheureux chirurgien qui rate de manière spectaculaire une trépanation dans une ambiance des plus surréaliste (“Un trou dans la tête”) ; ces jumeaux aux caractères et aux physiques opposés, pris au piège de relations amour-haine (“Champignon mortel” et “Personnages-fossiles”) ; cette fillette incapable de distinguer rêve et réalité, qui refuse désespérément d’accepter l’arrivée de sa petite soeur (“Personne ne connaît mon nom”). Ou enfin cette jeune femme mettant à exécution une cruelle vengeance contre son ex-beau-père, qu’elle croit responsable du décès de sa mère (“Bersabée”).
C’est bien de cauchemars qu’il s’agit, mais à la lecture pleine de délicieux frissons.
J'ai réussi à rester en vie de Joyce Carol Oates
2011
Joyce Carol Oates
Littérature étrangère
8½ h
Le matin du 11 février 2008, Raymond Smith, le mari de Joyce Carol Oates, s’est réveillé avec un mauvais rhume. Il respire mal et son épouse décide de l’emmener aux urgences où l’on diagnostique une pneumonie sans gravité. Pour plus de sûreté, on le garde en observation. Une semaine plus tard, au moment même où il devait rentrer chez lui, Raymond meurt d’une violente et soudaine infection nosocomiale. Sans avertissement ni préparation d’aucune sorte, Joyce est soudain confrontée à la terrible réalité du veuvage. Au vide. À l’absence sans merci.
J’ai réussi à rester en vie est la chronique du combat d’une femme pour tenter de remonter de ce puits sans fond. De poursuivre une existence amputée du partenariat qui l’a soutenue et définie pendant près d’un demi-siècle. En proie à l’angoisse de la perte, à la désorientation de la survivante cernée par un cauchemar de démarches administratives et les absurdités pathétiques du commerce du deuil –, Joyce Carol Oates décrit l’innommable expérience du chagrin, dont elle ne peut s’extraire qu’à grand peine, de temps à autre, en se tournant vers ses amis.
Avec sa lucidité coutumière, parfois sous-tendue d’un humour noir irrésistible (quand, par exemple, elle se lamente sur l’absurdité des luxueux paniers gargantuesques de saucissons et de pop-corn au chocolat déposés devant sa porte en manière de condoléances), elle nous offre à travers ce livre – qui ne ressemble à rien de ce qu’elle a écrit jusqu’ici – non seulement une émouvante histoire d’amour mais aussi le portrait d’une Joyce Carol Smith inconnue et formidablement attachante.
Petite sœur, mon amour de Joyce Carol Oates
2010
Joyce Carol Oates
Littérature étrangère
12 h
Un matin de janvier 1997, la petite Bliss, 6 ans, est assassinée chez elle, dans le New Jersey. Dix ans plus tard, son frère aîné, junkie paumé et solitaire, essaie de comprendre, à travers la rédaction d’un journal-fleuve qui passe au microscope tous ses souvenirs de famille. Qui a pu tuer Bliss, vedette de patinage artistique, petite fille adorable qui accaparait l’attention de ses parents ? A partir d’un célèbre fait divers, Joyce Carol Oates plonge au cœur de l’âme humaine et s’attaque au mythe américain.
Long week-end de Joyce Maynard
2010
Joyce Maynard
Littérature étrangère
4½ h
Cette année 1987, une chaleur caniculaire s’abat sur la côte Est pendant le long week-end de Labor Day. Henry a treize ans, vit avec sa mère, ne supporte pas la nouvelle épouse de son père, aimerait s’améliorer au baseball et commence à être obsédé par les filles. Jusque-là, rien que de très ordinaire, sauf que sa mère, elle, ne l’est pas. Encore jeune et jolie, Adele vit pratiquement retirée du monde et ne sort qu’en de rares circonstances. La rentrée des classes qui approche la contraint à conduire son fils acheter vêtements et fournitures au centre commercial. Et là, planté devant le présentoir des magazines où il essaye de feuilleter Playboy, Henry se heurte à Frank, ou plutôt Frank s’impose à Henry : Frank, un taulard évadé, condamné pour meurtre...
Vallée de la mort de Joyce Carol Oates
2009
Joyce Carol Oates
Littérature étrangère
10 h
Souvent les femmes se croient indépendantes, autonomes... jusqu’à ce que frappe la violence masculine. Alors elles vacillent et, incapables de faire plus que rêver à leur évasion, acceptent leur statut de victimes. Ce sentiment d’impuissance face à la brutalité mâle imprègne ces nouvelles finement ciselées, dont les héroïnes reçoivent cette cruauté chacune à leur manière : l’une raconte à son ex-mari son étrange aventure avec un joueur de dés qui la traitait avec sadisme ou tendresse selon les fluctuations de ses gains aux tables de jeu ; une autre, prostituée, rêve de trancher la gorge de son compagnon avec la lame de rasoir cachée dans son sac, mais se contente de le quitter en l’insultant faiblement... Ces vingt-cinq mini-romans, malgré leur noirceur sous-jacente, ne cessent de fasciner et - on ose à peine l’avouer - de séduire.
Fille noire, fille blanche de Joyce Carol Oates
2009
Joyce Carol Oates
Littérature étrangère
6 h
Elles se sont rencontrées au cœur des années soixante-dix, étudiantes et camarades de chambre dans un collège prestigieux où elles entreprenaient leur cursus universitaire. Genna, descendante du fondateur du collège, est la fille d’un couple très « radical chic », riche, vaguement hippie et résolument à la marge. Le père est un éminent défenseur des mouvements révolutionnaires opposés à la guerre du Vietnam. Minette Swift, fille de pasteur, est une boursière afro-américaine venue d’une école communale de Washington. Nourrie de platitudes libérales et rongée en permanence de culpabilité, Genna, qui refuse l’idée même du privilège, ne cesse d’essayer de se faire pardonner ce qu’elle estime être une éducation élitiste. Que Minette soit noire et issue d’un milieu modeste lui fait à ses yeux le devoir de la protéger d’un harassement sournois de la part des autres étudiantes. En Minette elle voit moins la personne que la figure symbolique de la fille noire vainquant l’oppression. Et ce malgré l’attitude singulièrement déplaisante d’une Minette qui se montre impérieuse, sarcastique, et animée d’une certaine dose de fanatisme religieux. La seule religion de Genna, c’est la piété bien intentionnée et au bout du compte inefficace des radicaux de l’époque. Ce qui la rend aveugle à la réalité jusqu’à la tragédie finale. Minette meurt au cours d’un incendie provoqué, semble-t-il, par des bougies dont Genna lui a fait cadeau... Sous le choc, celle-ci tombe malade et, dans un accès d’hystérie fiévreuse, trahit son père coupable d’avoir autrefois aidé à fuir l’auteur d’un attentat. Quinze ans – et plusieurs vies détruites – plus tard, Genna tente d’expliquer la genèse de ces drames, nous offrant ainsi au passage une peinture intime et douloureuse des tensions raciales de l’Amérique.
Journal, 1973-1982 de Joyce Carol Oates
2009
Joyce Carol Oates
Bio
12 h
Joyce Carol Oates entreprend la rédaction de son journal à l’âge de 34 ans. Elle écrit chaque jour avec une énergie fiévreuse. Il en émerge un portrait non expurgé de l’artiste en femme, écrivain, professeur, amie. Elle relate ses rencontres avec Philip Roth, John Updike ou Susan Sontag... Mais, peu à l’aise avec la célébrité, Joyce Carol Oates se réfugie dans sa vie intérieure, à la poursuite de son oeuvre.
La petite cloche au son grêle de Paul Vacca
2008
Paul Vacca
Littérature
2 h
Un soir, tu entres dans ma chambre alors que je me suis endormi. Le livre m’a échappé des mains et gît sur ma descente de lit. Tu t’en saisis, comme s’il s’agissait d’un miracle. – Mais tu lis, mon chéri ! souffles-tu en remerciement au ciel. Incrédule face à ce prodige, craignant quelque mirage, tu palpes l’objet. Non, tu ne rêves pas : ton fils lit. Intimidée, tu ouvres le livre, fascinée à ton tour... »
Quand la découverte de Marcel Proust bouleverse la vie d’un garçon de 13 ans, de ses parents cafetiers et des habitants de leur petit village du Nord de la France.
 
 
La fille du fossoyeur de Joyce Carol Oates
2008
Joyce Carol Oates
Littérature américaine
13 h
En 1936, les Schwart, une famille d’émigrants fuyant désespérément l’Allemagne nazie, échouent dans une petite ville du nord de l’État de New York où le père, Jacob, un ancien professeur de lycée, ne se voit offrir qu’un travail de fossoyeur/gardien de cimetière. Un quotidien fait d’humiliations, de pauvreté et de frustrations va les pousser à une épouvantable tragédie dont Rebecca, la benjamine des trois enfants, sera le témoin.
Ainsi débute l’étonnante vie à multiples rebonds de Rebecca Schwart : après avoir épousé Niles Tignor, un homme abusif et dangereux, elle doit fuir pour protéger son petit garçon, et tenter de se reconstruire. Les villes, les métiers, les hommes défilent, jusqu’à sa rencontre avec Chet Gallagher, promesse d’un bonheur enfin possible. Mais surgit alors le désir profond, d’abord inconscient, de retrouver son passé cruel de « fille du fossoyeur », de se rattacher en fin de compte à sa véritable identité. Le destin ne le lui permettra qu’au terme d’une existence d’intranquillité, dans les dernières pages bouleversantes de ce roman.
L’apprentissage des hommes, du mariage, de la maternité, les combats d’une femme dans la société américaine de l’après-guerre racontés par Joyce Carol Oates au sommet de son talent, font de ce livre un hymne inoubliable à la résilience et à la survie.
Mère disparue de Joyce Carol Oates
2007
Joyce Carol Oates
Littérature étrangère
9 h
Nikki Eaton, 31 ans, célibataire, journaliste, très indépendante et un peu à la marge, n’a jamais prétendu ni voulu se vivre en fille modèle. Sa mère, Gwen, l’agacerait plutôt, avec sa vie trop lisse, son caractère trop confiant, et sa réprobation de la liaison qu’entretient Nikki avec un homme marié. Gwen souhaiterait que Nikki ressemble davantage à sa sœur Clare, l’incarnation apparente, avec son époux Rob, du couple idéal. Or, deux jours après la célébration d’une fête des Mères particulièrement conventionnelle et, pour Nikki, singulièrement irritante, Gwen Eaton est assassinée. Ce drame et l’enquête qui suit non seulement provoquent un bouleversement des rapports entre les deux sœurs, mais marquent le début d’un virage à 180 degrés chez Nikki. Submergée par un chagrin dont elle ne se croyait pas capable, la jeune femme part à la recherche de sa mère à travers les souvenirs de ses amis et de ses proches. Pour découvrir, au cours d’une année tumultueuse, un personnage inattendu, porteur de secrets insoupçonnés...
Les femelles de Joyce Carol Oates
2006
Joyce Carol Oates
Littérature
5½ h
Elles s’appellent Poupée, Lucrétia ou encore Kristine. Toutes semblent inoffensives. Derrière leurs visages angéliques, un mal sournois se tapit, attendant le moment propice pour se manifester : ce sont des tueuses. Joyce Carol Oates saisit au vol cette fulgurance meurtrière et observe tranquillement le venin agir et le sang se répandre.
Viol, une histoire d'amour de Joyce Carol Oates
2006
Joyce Carol Oates
Littérature étrangère
2½ h
Ils étaient cinq. Ivres, camés. L’ordinaire de leurs samedis soirs, quoi... Peut-être encore plus excités ce samedi-là, au soir du 4 juillet. Et, vers minuit, la belle Tina Maguire, après avoir célébré la fête nationale chez des amis, a eu le tort de couper court à travers le parc pour rentrer plus vite chez elle avec sa gamine Bethie, 12 ans. Ils l’ont laissée pour morte dans le hangar à bateaux. Une tournante comme on n’ose pas en imaginer. Une abomination à laquelle a assisté, réfugiée derrière un tas de vieux canoës, la petite fille. Qui a pu finalement se traîner jusqu’à la route pour appeler au secours, et a ainsi sauvé sa mère.
Sauvé ? En fait, dès l’avant-procès, l’attitude du juge et les propos de l’avocat des voyous ont pratiquement massacré Tina une seconde fois. Un avocat de haut vol, payé à prix d’or, qui, malgré des preuves contraires accablantes, a brandi l’argument qui fait mouche, clamant haut et fort ce que certaines bonnes âmes pensaient tout bas : elle l’a bien cherché... en fait elle l’a cherché tout court. Ça lui pendait au nez...
Elle risque désormais de mourir pour de bon, Tina. Et Bethie, face à l’état de sa mère – et aux menaces des voyous furieux d’avoir été reconnus –, ne peut que prier pour l’intervention miraculeuse d’un ange vengeur. Or il est là, dans l’ombre. Un flic épris de justice. Épris tout court. Le héros silencieux d’une histoire d’amour peu banale, racontée avec une éblouissante violence par une Joyce Carol Oates à son meilleur.
Les Chutes de Joyce Carol Oates
2005
Femina (étranger) 2005
Joyce Carol Oates
Littérature américaine
11 h
Veuve au matin d’une nuit de noces hallucinante, lorsque son époux, un jeune pasteur, se suicide en se jetant dans les Chutes du Niagara, Ariah Littrell se considère désormais comme vouée au malheur. Pourtant, au cours de sa semaine de veille au bord de l’abîme, en attendant qu’on retrouve le corps de son mari d’un jour, “La Veuve blanche des Chutes” (ainsi que la presse l’a surnommée avant d’en faire une légende) attire l’attention de Dirk Burnaby, un brillant avocat au cœur tendre, très vite fasciné par cette jeune femme étrange.
Une passion improbable et néanmoins absolue lie très vite ce couple qui va connaître dix ans d’un bonheur total avant que la malédiction des Chutes s’abatte de nouveau sur la famille.
Désamour, trahison, meurtre ? C’est aux enfants Burnaby qu’il reviendra de découvrir les secrets de la tragédie qui a détruit la vie de leurs parents. Une quête qui les obligera à affronter non seulement leur histoire personnelle mais aussi un sombre épisode du passé de l’Amérique : les ravages infligés à toute une région par l’expansion industrielle gigantesque des années 50 et 60, expansion nourrie par la cupidité et la corruption des pouvoirs en place.
Ce roman aussi beau et tumultueux que ces Chutes au charme maléfique a remporté le Prix Femina étranger en 2005.
 
 
Délicieuses pourritures de Joyce Carol Oates
2003
Joyce Carol Oates
Littérature américaine
2 h
Une prestigieuse université féminine de la Nouvelle-Angleterre dans les années 75. On conteste plus que jamais les valeurs bourgeoises sur fond de drogues, de cigarettes, d’art et de poésie. Gillian Brauer, 20 ans, brillante étudiante de troisième année, voudrait briller encore davantage aux yeux de Andre Harrow, son charismatique professeur de littérature, qui a décidé de faire écrire et lire en classe à ses élèves leur journal intime. Il n’octroie ses compliments qu’aux confessions les plus osées ce qui génère surenchères malsaines et incidents ravageurs parmi des filles survoltées, avides de retenir l’attention - et plus - du maître. Tentatives de suicide, incendies inexpliqués, anorexie, somnifères, tous les éléments d’un drame annoncé sont réunis avec, dans un rôle d’une épaisseur glauque, la mystérieuse Dorcas, l’épouse - française - d’Andre, sculptrice, collectionneuse d’affreux totems. Et grande prêtresse de ces amours vénéneuses dont Joyce Carol Oates nous offre ici le récit haletant, à la morale superbement perverse
 
 
Baby love de Joyce Maynard
1983
Joyce Maynard
Littérature étrangère
6 h
Fin des années 1970, quatre adolescentes confrontées à la maternité : Sandy, mariée à un paumé de dix-neuf ans peu concerné par son rôle de père ; Tara, produit d’une famille désunie, seule avec son enfant ; Wanda, toujours fêtarde malgré un bébé de trois mois ; Jill, enceinte, et dans la peur de l’annoncer à ses parents. Un même amour maternel unit ces jeunes filles : leur bébé, c’est leur seule réussite, l’unique preuve de leur importance. Elles le nourrissent, le dorlotent, le déguisent, jouent avec comme à la poupée, le malmènent, aussi. Sur les marches d’une laverie automatique, leur lieu de rendez-vous favori, elles se racontent leurs histoires et parlent sur la télé, le cinéma, les magazines... Jusqu’à ce que la venue de deux femmes en quête d’enfants fasse basculer ces vies d’une banalité à la fois touchante et terrifiante. Avec ce premier roman paru en 1981 aux États-Unis, Joyce Maynard signe un subtil portrait – toujours d’actualité – de l’Amérique profonde.
 
 
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(Rappel de vos critères : editeur contient Philippe Rey, trié par Date Française (décroissante))