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Liste des livres

Invisible de Eliette Abécassis
2013
Eliette Abécassis (et Caroline Bongrand)
Essai
3½ h
Aujourd’hui, que vivent vraiment les femmes ?
Les femmes n’en peuvent plus de faire le grand écart entre le travail et la vie familiale, d’être accablées de tâches ménagères, de se débattre dans le divorce, d’être affamées par les régimes, terrifiées par leur poids et par leurs rides, de recevoir de la société le message qu’elles ne sont jamais assez belles, performantes, bonnes mères, bonnes épouses.
Il est temps de faire le bilan de la condition féminine et de tenter de comprendre ce qui ne va pas. Pourquoi une femme qui réussit sa carrière reste célibataire. Pourquoi celle qui se marie amoureuse est, cinq ans plus tard, au bord du divorce. Pourquoi ni l’homme ni la femme ne trouvent leurs marques dans la relation de couple. Pourquoi les femmes ont tellement peur de la ménopause. Pourquoi la société actuelle ne leur laisse pas d’autre choix que d’être toujours plus minces et toujours plus jeunes. Pourquoi elle leur inflige une telle pression.
La femme moderne se voulait libérée, elle se retrouve « esclavagisée », prise dans un corset, mais un corset invisible.
La Queue de Paul Achard
2011
Paul Achard
Essai
2½ h
« La queue, c’est Paris. La queue, c’est la France. »
Depuis 1940, tout le pays est soumis au régime du rationnement. Les esprits sont accaparés par l’approvisionnement, aléatoire et toujours insuffisant.
La Queue, c’est un documentaire sur la vie quotidienne des Parisiens sous l’Occupation. Écrivain et scénariste, Paul Achard (1897-1962) recueille les échanges dans les interminables files d’attente : on est de connivence contre l’ennemi allemand, on dénonce les profiteurs et le marché noir, on s’emporte contre la flambée des prix, on échange des recettes sur l’art d’accommoder l’ersatz, on se plaint de la faim. On n’a plus que l’humour et les plaisanteries lestes.
Les femmes qui lisent sont dangereuses de Laure Adler
2006
Laure Adler (et Stefan Bollmann)
Essai
2 h
Les femmes et la lecture dans l’art occidental « Les livres ne sont pas des objets comme les autres pour les femmes ; depuis l’aube du christianisme jusqu’à aujourd’hui, entre nous et eux, circule un courant chaud, une affinité secrète, une relation étrange et singulière tissée d’interdits, d’appropriations, de réincorporations. » Laure Adler
L’histoire de la lecture féminine se reflète dans la peinture et la photographie. Les artistes de toutes les époques ont représenté des femmes en train de lire. Pourtant, il aura fallu des siècles avant qu’il soit accordé aux femmes de lire à leur guise. Ce qui leur incombait d’abord, c’était de broder, de prier, de s’occuper des enfants et de cuisiner. Dès l’instant où elles envisagent la lecture comme une possibilité de troquer l’étroitesse du monde domestique contre l’espace illimité de la pensée, de l’imagination, mais aussi du savoir, les femmes deviennent dangereuses. En lisant, elles s’approprient des connaissances et des expériences auxquelles la société ne les avait pas prédestinées. C’est ce chapitre captivant de l’histoire de la lecture féminine que Laure Adler et Stefan Bollmann explorent, avec un soin particulier du détail. Le fil de l’analyse conduit du Moyen Âge au temps présent, en s’attachant plus spécialement à certaines oeuvres de Rembrandt, Vermeer, mais aussi Manet, Matisse ou Hopper, jusqu’à la fameuse photographie d’Eve Arnold montrant Marilyn Monroe en train de lire Ulysse de James Joyce. De courts textes de commentaire accompagnent ce choix de peintures, de dessins et de photographies.
La Mafia à Hollywood de Tim Adler
2012
Tim Adler
Essai
7 h
Etude sur les relations plus ou moins étroites que Hollywood a entretenues avec la mafia américaine depuis la Prohibition. De la naissance du film mafieux comme le Parrain au rachat de la MGM par Giancarlo Parretti un protégé de la mafia sicilienne, en passant par les accointances supposées de Marilyn Monroe ou les relations amoureuses de Lana Turner, enquête sur cette facette du cinéma américain du XXe siècle.
 
 
Les nostalgériades de Fatiha Agag-Boudjahlat
2021
Fatiha Agag-Boudjahlat
Essai
1½ h
La combattante courageuse contre l’envoilement nous fait découvrir l’envers du décor. Une plongée comme jamais, vivante, empathique et critique dans l’univers des jeunes des banlieues, l’ordinaire des profs, le quotidien des filles partagés entre la réalité d’ici et l’irréalité de là-bas. Un plaidoyer républicain.
Nostalgie. Algérie. Jérémiades. C’est par ces trois mots, regroupés en Nostalgériades que s’ouvre le nouveau livre de Fatiha Agag-Boudjahlat, alternant l’essai politique et le récit autobiographique. Décrivant les naïves croyances des collégiens auxquels elle enseigne chaque jour (” Au bled, ça coûte rien “, " Seul Allah guérit “), et la difficulté qu’éprouvent les professeurs à enseigner la colonisation, la guerre d’Algérie ou la Shoah, la cofondatrice du mouvement Viv(r)e la République décrypte la condition féminine, en France comme dans les pays de culture musulmane. Rêvant d’un MeToo mondial, elle affirme dans sa splendide conclusion que si la condition féminine est un malheur, alors " il ne faut pas renoncer à ce malheur “. Sans langue de bois, sans naïveté et sans ressentiment, voici le nouvel essai flamboyant d’une femme puissante appelé à provoquer le débat.
 
 
L'affaire de l'esclave Furcy de Mohammed Aïssaoui
2010
Renaudot (essai) 2010
Mohammed Aïssaoui
Essai
3 h
Le 16 mars 2005, les archives concernant “L’affaire de l’esclave Furcy” étaient mises aux enchères, à l’hôtel Drouot. Elles relataient le plus long procès jamais intenté par un esclave à son maître, trente ans avant l’abolition de 1848. Cette centaine de documents - des lettres manuscrites, des comptes rendus d’audience, des plaidoiries - illustrait une période cruciale de l’Histoire. Les archives révélaient un récit extraordinaire : celui de Furcy, un esclave âgé de trente et un ans, qui, un jour d’octobre 1817, dans l’île de la Réunion que l’on appelle alors île Bourbon, décida de se rendre au tribunal d’instance de Saint-Denis pour exiger sa liberté. Après de multiples rebondissements, ce procès, qui a duré vingt-sept ans, a trouvé son dénouement le samedi 23 décembre 1843, à Paris. Malgré un dossier volumineux, et des années de procédures, on ne sait presque rien de Furcy, il n’a laissé aucune trace, ou si peu. J’ai éprouvé le désir - le désir fort, impérieux - de le retrouver et de le comprendre. De l’imaginer aussi.
La Langue de Zemmour de Cécile Alduy
2022
Cécile Alduy
Essai
½ h
Eric Zemmour utilise les mots comme des armes. Et d’abord contre la langue elle-même. Sous sa plume, le sens se brouille, les concepts politiques s’inversent, l’ironie et le grotesque attaquent comme un acide les valeurs humanistes. La torsion des mots et de l’histoire y est la norme. L’obsession raciale omniprésente. Pourtant ses fictions fascinent... Pourquoi ?
 
 
On marche sur la dette de Christophe Alévêque
2016
Christophe Alévêque (et Vincent Glenn)
Essai
2 h
« Nous aussi, la dette, on avait l’impression de ne rien y comprendre avant d’écrire ce livre. Jusqu’au jour où nous avons découvert ces vérités bouleversantes : Quel est le pays le plus endetté au monde ? Les Etats-Unis d’Amérique. Quelle est la seule super-puissance au monde ? Les Etats-Unis d’Amérique. Nous n’étions pas moins endettés, mais rassurés. »
Christophe Alévêque est humoriste et comédien.
Vincent Glenn est l’auteur de plusieurs documentaires consacrés à l’économie. Depuis 2014, les deux hommes co-organisent la “Fête de la dette”.
Nouvelle édition.
 
 
La fin de l'homme rouge: Ou le temps du désenchantement de Svetlana Alexievitch
2013
Svetlana Alexievitch
Essai
14 h
Armée d’un magnétophone et d’un stylo, Svetlana Alexievitch, avec une acuité, une attention et une fidélité uniques, s’acharne à garder vivante la mémoire de cette tragédie qu’a été l’urss, à raconter la petite histoire d’une grande utopie. “Le communisme avait un projet insensé : transformer l’homme «ancien», le vieil Adam. Et cela a marché… En soixante-dix ans et quelques, on a créé dans le laboratoire du marxisme-léninisme un type d’homme particulier, l’Homo sovieticus.” C’est lui qu’elle a étudié depuis son premier livre, publié en 1985, cet homme rouge condamné à disparaître avec l’implosion de l’Union soviétique qui ne fut suivie d’aucun procès de Nuremberg malgré les millions de morts du régime.
Dans ce magnifique requiem, l’auteur de La Supplication réinvente une forme littéraire polyphonique singulière, qui fait résonner les voix de centaines de témoins brisés. Des humiliés et des offensés, des gens bien, d’autres moins bien, des mères déportées avec leurs enfants, des staliniens impénitents malgré le Goulag, des enthousiastes de la perestroïka ahuris devant le capitalisme triomphant et, aujourd’hui, des citoyens résistant à l’instauration de nouvelles dictatures…
Sa méthode : “Je pose des questions non sur le socialisme, mais sur l’amour, la jalousie, l’enfance, la vieillesse. Sur la musique, les danses, les coupes de cheveux. Sur les milliers de détails d’une vie qui a disparu. C’est la seule façon d’insérer la catastrophe dans un cadre familier et d’essayer de raconter quelque chose. De deviner quelque chose... L’histoire ne s’intéresse qu’aux faits, les émotions, elles, restent toujours en marge. Ce n’est pas l’usage de les laisser entrer dans l’histoire. Moi, je regarde le monde avec les yeux d’une littéraire et non d’une historienne.”
À la fin subsiste cette interrogation lancinante : pourquoi un tel malheur ? Le malheur russe ? Impossible de se départir de cette impression que ce pays a été “l’enfer d’une autre planète”.
Hackers. Au cœur de la résistance numérique de Guiton Amaelle
2013
Guiton Amaelle
Essai
2½ h
Communiquer, partager, s’informer librement : c’était l’utopie des pionniers du net. Quarante ans après ses premiers balbutiements, les gouvernements et les grands acteurs privés contrôlent toujours plus étroitement les échanges, rongent liberté d’expression et droit à la vie privée. Le Réseau est une extension du domaine de la lutte politique.
Ils sont nés avec un ordinateur dans les mains, ont grandi sur la Toile, connaissent tous les avantages et les pièges de la vie en ligne. Ils ont soutenu WikiLeaks et les cyberdissidents des printemps arabes, se sont mobilisés contre les lois sécuritaires, exfiltrent des témoignages de répression, échangent avec les Indignés du monde entier. Ils créent des réseaux alternatifs. On les retrouve jusque dans les Parlements européens. Ils réinventent la politique.
Amaelle Guiton a interviewé ceux qui, sous le masque Anonymous ou à découvert, sont les artisans d’un Internet libre. Elle livre une enquête passionnante au coeur de la résistance numérique, pour savoir ce que « hacker » veut dire.
Sur les épaules de Darwin de Jean Claude Ameisen
2012
Les battements du temps (1)
Jean Claude Ameisen
Essai
7 h
Tous les samedis entre 11 h et 12h, 1 500 000 auditeurs fidèles et passionnés écoutent sur France inter l’émission Sur les épaules de Darwin de Jean-Claude Ameisen. Cette émission lancée il y a 2 ans est devenue une émission culte. Durant 1 heure Jean-Claude Ameisen nous parle. Du monde, des oiseaux, de la nature, de l’évolution...
Il nous propose un voyage. A la rencontre de nous-mêmes. A la découverte d’un univers toujours plus riche et mystérieux que nous ne pouvons le percevoir, un univers qui nous a fait naître et que nous n’aurons jamais fini d’explorer. Un voyage à la rencontre des relations toujours nouvelles entre la science et l’éthique dont dépend l’avenir des sociétés que nous construisons. Un exercice si éblouissant que le public s’y précipite, applaudit et ne cesse de demander la publication des émissions ! Voici donc le premier volume qui reprend la série intitulée : Les battements du temps, commencée en septembre 2011.
 
 
Nous, fils d'Eichmann de Günther Anders
1999
Günther Anders
Essai
2 h
Les deux lettres ouvertes de Günther Anders adressées au fils d’Adolf Eichmann constituent un petit traité, avec mode d’emploi, sur la condition humaine aujourd’hui, considérée sous l’angle d’une catastrophe à répétition, qui entraîne l’obsolescence toujours croissante de l’humain lui-même. L’homme apparaît ici, de nouveau, comme le détenteur d’une capacité de production infiniment supérieure à sa capacité de représentation, et tout aussi bien à sa capacité de sentir. Dans ce contexte, l’idée même de responsabilité se trouve profondément atteinte ou profondément pervertie, de sorte que nous sommes tous, d’une manière ou d’une autre, des enfants d’Eichmann.
Plus exactement-nous sommes tous devant un choix comparable à celui auquel Günther Anders confronte le destinataire de ses deux lettres : le choix de la continuité ou de la rupture. Un choix d’autant plus urgent que se réduit de jour en jour la marge de jeu dont dispose l’humain dans le monde tel qu’il devient.
Makers de Chris Anderson
2012
Chris Anderson
Essai
5½ h
Imprimantes 3D, découpeuses laser, logiciels et matériels open source sont désormais à la portée de tous et fabriquer des objets, chez soi comme à son bureau, va rapidement devenir aussi courant que de retoucher des photos... La démocratisation des outils de production va-t-elle déclencher une nouvelle révolution industrielle, portée par les Makers ?
C’est le point de vue défendu par Chris Anderson, rédacteur en chef de Wired et auteur du best-seller mondial La Longue Traîne, qui expose ici les caractéristiques de ce mouvement en plein essor :
• Les Makers utilisent les outils numériques pour créer de nouveaux produits et réaliser des prototypes.
• Grâce à l’open source, ils mettent en commun leurs idées et leurs connaissances, acquérant ainsi un immense savoir collectif.
• Leurs initiatives dépassent le stade du passe-temps et débouchent désormais sur de véritables entreprises, déjà présentes dans le tissu économique.
Les Makers sont en effet en train d’industrialiser la bidouille et l’esprit DIY (Do It Yourself), en un mouvement tout à la fois artisanal et innovant, high-tech et low-cost. Et aujourd’hui, plus que jamais, chaque inventeur est désormais aussi un potentiel entrepreneur.
Visionnaire, tout en restant pragmatique, Chris Anderson s’appuie sur de nombreux exemples comme les imprimantes 3D MakerBot, les cartes informatiques en open source Arduino ou les boutiques d’autofabrication TechLab. Poursuivant sa réflexion engagée sur l’économie numérique, il décrypte ici ce phénomène qu’il appelle lui-même « le passage des bits aux atomes” ou encore “la longue traîne des objets ».
L'homme qui ne devait pas être président de Antonin André
2012
Antonin André (et Karim Rissouli)
Essai
3½ h
Un peu comme Yasmina Reza avec L’Aube, le jour et la nuit, Karim Rissouli et Antonin André ont suivi le candidat Hollande tout le long de sa campagne, jusqu’au dernier soir des élections. Le portrait d’un homme parti à la conquête du pouvoir contre toute attente. Du « Hollande président ? On rêve… » de Laurent Fabius aux commentaires acerbes de ses « amis » socialistes, qui le surnommaient Flanby, l’irrésistible ascension d’un homme « normal » jusqu’au triomphe…
La Petite Foule de Christine Angot
2014
Christine Angot
Essai
4 h
Ce sont des hommes, des femmes, ils sont jeunes, vieux, ou entre deux âges, riches, puissants, pauvres, ou ni l’un ni l’autre, Christine Angot les passe, en radiologue du genre humain, à son laser, croisant leurs similitudes et leurs différences, perçant à jour leurs caractères, leurs solitudes, leurs émotions. Avec « Le Parisien d’adoption », « La retraitée du textile », « Le grand dépressif » ou « Le client des grands hôtels », par exemple, ce sont autant de portraits d’une société française contemporaine qui se répondent, s’opposent, font miroir, suivant un travail de narration novateur.
La petite foule est une œuvre captivante, on se l’approprie, on se prend d’affection pour certains, on se moque de certains autres, car la plume de Christine Angot, toujours aussi libre, reflète de façon caustique, aimante ou amusée, mais précise et implacable, notre petit monde personnel.
Goulag : une histoire de Anne Applebaum
2005
Anne Applebaum
Essai
18 h
On associe traditionnellement le terme de « camp de concentration » à l’Allemagne nazie ; la mémoire historique en Occident semble avoir oublié que des camps semblables, les « kontslager », apparurent en Russie dès 1918, lorsque au lendemain de la Révolution, Lénine et Trotski organisèrent la répression contre les « ennemis du peuple ». Dès lors, le phénomène du Goulag ne cessa de s’amplifier pour devenir, dès avant Staline, la première administration de l’Union soviétique, et ne disparut qu’à la chute du régime en 1989. Il fit près de 20 millions de victimes. Si Soljenitsyne, avec L’Archipel du goulag, en a donné un inoubliable témoignage littéraire, aucun historien jusqu’à présent n’avait entrepris de faire la synthèse historique de l’univers concentrationnaire propre au régime soviétique. C’est ce qu’a fait Anne Applebaum, en puisant dans une masse prodigieuse et jusqu’ici largement inexplorée d’archives, de témoignages, de mémoires et d’interviews de survivants. Goulag retrace l’origine des camps, leur essor sur tout le territoire soviétique, des Solovki à la Kolyma, puis leur déclin progressif. À cette analyse historique, géographique et économique du système s’ajoute, pour la première fois, une étude sociologique minutieuse de la vie quotidienne des millions de « zeks » emprisonnés : l’absurdité des arrestations, la cadence infernale des travaux, la terreur, les violences inouïes et la mort, omniprésentes, les effroyables conditions d’hygiène et de subsistance, mais aussi les stratégies de survie, les tentatives d’évasion, et l’espoir et la solidarité qui, en dépit de tout, subsistent... Cet ouvrage est une étude historique à la fois passionnante et d’une importance capitale, un recueil bouleversant de témoignages essentiels à la compréhension d’un phénomène trop longtemps ignoré.
Tout le monde en a parlé de Thierry Ardisson
2012
Thierry Ardisson
Essai
7 h
Ils ont fait la une de l’actualité. Les médias les ont starifiés, voire statufiés. On ne parlait que d’eux, on ne voyait qu’eux… Et puis, du jour au lendemain, ils ont quitté l’éphémère panthéon de la gloire moderne. Les projos de l’info ont éclairé ailleurs, et le public les a zappés.
Qui sont-ils ? D’où venaient-ils ? Pourquoi et comment avaient-ils acquis leur célébrité ? De quelle façon eux et leurs proches avaient-ils vécu ce vedettariat ? Pour quelles raisons ont-ils disparu de l’actualité ? Que s’est-il passé depuis ? Bref, que sont-ils devenus ?
Dans « Tout le monde en a parlé », l’émission de Jimmy, comme dans le livre, je rallume la lumière sur eux et je leur fais raconter leur histoire.
T.A.
Mesrine, mon associé de Michel Ardouin
2008
Michel Ardouin (et Jérôme Pierrat)
Essai
3 h
Loin du mythe et de la légende, Michel Ardouin, dit Porte-avions, figure du grand banditisme, nous dévoile le vrai visage de Jacques Mesrine. Alors en cavale, Ardouin l’homme du Milieu et Mesrine le hors-la-loi médiatique ont lié leur destin pour financer leur vie clandestine. “Portav” raconte son quotidien avec l’ennemi public numéro un : de leur rencontre au Canada à leur procès, en passant par leurs quatre-vingt braquages, l’évasion de Mesrine du palais de justice de Compiègne avec sa complicité, et leur incarcération en haute sécurité.
Pas tirés d'affaires de Fabrice Arfi
2022
Fabrice Arfi
Essai
½ h
Jacques Chirac, condamné pour atteintes à la probité. Son Premier ministre, Alain Juppé, condamné. Nicolas Sarkozy, deux fois condamné et multi-mis en examen pour avoir été financé par une dictature étrangère. Son Premier ministre, François Fillon, condamné. Un ministre responsable de la lutte contre la fraude fiscale, Jérôme Cahuzac, condamné pour… fraude fiscale. L’actuel ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, mis en examen pour avoir fait pression sur des magistrats anti-corruption. On peut chercher longtemps, aucune autre grande démocratie occidentale contemporaine n’est lestée d’un tel CV.
 
 
Les Infiltrés de Matthieu Aron
2022
Matthieu Aron (et Caroline Michel-Aguirre)
Essai
3 h
Comment les cabinets de conseils ont pris le contrôle de l’État. Depuis vingt ans, les consultants se sont installés au cœur de l’État.
Gestion de la pandémie, stratégie militaire, numérisation de nos services publics...
Les cabinets de conseil, pour la plupart anglo-saxons, sont à la manœuvre dans tous les ministères. On les retrouve même au cœur de nos services de renseignement.
L’histoire de cette infiltration n’a jamais été racontée et cette prise de pouvoir encore moins démocratiquement approuvée. Les choses se sont faites par acceptations ou résignations successives, il ne s’agit en rien d’une conspiration.
L’État a payé pour se dissoudre et dépense chaque année toujours plus pour s’effacer.
C’est l’histoire d’un putsch progressif, presque rampant, sans effusion de sang mais qui, de l’intérieur, a changé la France.
Depuis vingt ans, les consultants se sont installés au cœur de l’État et ce livre relate ce suicide assisté.
 
 
La fabuleuse histoire de de la vie de Juan Luis Arsuaga
2021
Juan Luis Arsuaga
Essai
10 h
Il y a environ 4 000 millions d’années, la vie est apparue sur la Terre. Mais quelle est l’histoire de son évolution ? La vie était-elle inévitable ? La race humaine, telle que nous la connaissons, était-elle prévisible ? Quels autres êtres intelligents auraient pu la remplacer ?
À partir de questionnements comme ceux-ci et des réponses scientifiques qui existent déjà, Juan Luis Arsuaga nous présente les découvertes-clés de la théorie de l’évolution et nous élève vers un questionnement plus vaste encore : pourquoi sommes-nous ici ?
Cet ouvrage raconte notre histoire, et va plus loin en cherchant non plus une raison mais un sens à l’humanité. Luis Arsuaga est l’un des scientifiques les plus en vue dans le domaine de la paléoanthropologie et de l’étude de l’évolution à l’international. Il est l’un des chercheurs ayant découvert Homo antecessor sur le site d’Atapuerca et est professeur à l’université de Madrid, membre du musée de l’Homme de Paris et chargé de conférences au collège universitaire de Londres.
 
 
Menace sur nos libertés de Julian Assange
2013
Julian Assange
Essai
3½ h
Ce dialogue en forme d’avertissement entre Julian Assange et trois amis, spécialistes des nouveaux média, militants pour un Internet libre, nous ouvre les yeux sur les dangers à exposer nos vies via Internet et nos téléphones portables, et nous donne les moyens pour résister.
Pour Assange et ses amis, il ne fait pas de doute que nous sommes déjà suivis, espionnés et de façon beaucoup plus fine que la STASI pouvait le faire en Allemagne de l’Est ! Il faut donc que chacun réalise l’incroyable vulnérabilité dans laquelle la révolution des nouveaux moyens de communication nous place aujourd’hui. Ce livre constitue donc d’abord un avertissement, un avertissement d’autant plus efficace qu’il évite tout jargon et rend clairs les enjeux.
Mais c’est aussi un livre de combat car, pour ses auteurs, l’accroissement constant des échanges ne doit pas exposer à un accroissement constant du contrôle des individus. En attendant qu’Internet devienne un espace sûr et respectueux des libertés, les cinq militants invitent donc le grand public à s’initier aux techniques de base du cryptage des données.
Atlas de la France toxique de  Association Robin des Bois
2016
Association Robin des Bois
Essai
2½ h
Amiante, déchets de guerre, marées noires, radioactivités, PCB, pesticides, perchlorates... Les pollutions et les risques qui menacent la santé, l’environnement et la biodiversité sont multiples, souvent minorés et parfois même ignorés. Région par région, département par département et dans les plus grandes villes de France, ce document fondé sur des recherches historiques et les dernières actualités informe, éclabousse et alerte. Cet inventaire inédit explore la France métropolitaine, la Corse, les Antilles, la Guyane et la Nouvelle-Calédonie.
 
 
Histoires des médias de Jacques Attali
2021
Jacques Attali
Essai
8 h
« Depuis toujours, l’homme a besoin de savoir ce qui le menace, ce qui nuit aux autres ou les sert. Et pendant longtemps, seule une poignée de puissants, souverains, religieux, marchands, ont eu le monopole de l’information, de sa fabrication à sa circulation. Une information libre, diffusée par des médias accessibles à tous et établie par des professionnels cherchant la vérité est le fruit d’une histoire récente, inattendue, fascinante. Et elle est à présent terriblement menacée.
Comment distinguer le vrai du faux, l’information de la distraction ? Quel rapport entre informer, convaincre, enseigner, distraire ? Comment la démocratie résistera-t-elle aux formes de censure et de surveillance ? En quoi le déluge actuel et à venir d’informations, vraies ou fausses, influera-t-il sur notre façon de gérer les grands problèmes d’aujourd’hui et de demain ? Les réseaux sociaux, outils de surveillance généralisée, qui font de chacun le journaliste de lui-même, seront-ils balayés par une vague technologique plus puissante ? Les journalistes seront-ils remplacés par des automates ou resteront-ils des acteurs irremplaçables de la démocratie ?
Tels sont les sujets de ce livre. Encore une fois, comme pour tous les autres domaines dont j’ai tenté jusqu’ici de prévoir le devenir, celui des médias, vertigineux, ne peut être imaginé et maîtrisé qu’en remontant très loin dans son histoire, ou plutôt ses histoires. Ses passionnantes histoires. »
Jacques Attali
Tous ruinés dans dix ans de Jacques Attali
2010
Jacques Attali
Essai
3 h
Serons-nous tous ruinés dans dix ans ? Jamais, sauf en période de Guerre Mondiale, la dette publique des grands pays de l’Occident n’a été aussi élevée. Jamais les dangers qu’elle fait peser sur la démocratie n’ont été aussi graves. Pour comprendre les raisons profondes qui peuvent conduire des Etats comme l’Islande ou la Grèce à la faillite, Jacques Attali retrace l’histoire de la dette publique, qui est aussi celle de la constitution progressive de la fonction souveraine et de ce qui menace de la détruire. Tel est l’enjeu de la dette publique actuelle, née avec la crise financière et nécessaire à sa solution, mais dont chacun sent bien qu’elle ne peut continuer de croître sans conduire aux pires catastrophes. Il est encore possible de régler ces problèmes, d’éviter la dépression, l’inflation et le moratoire, en repensant le rôle du Souverain et la part des dépenses publiques, en mettant en place d’autres règles comptables et une tout autre architecture financière et politique, que ce soit en France, en Europe ou au niveau mondial.
Le Quai de Ouistreham de Florence Aubenas
2010
Florence Aubenas
Essai
4 h
Désireuse de saisir au plus près la réalité sociale de la crise, Florence Aubenas s’est immergée pendant six mois dans le quotidien d’une travailleuse précaire. Sans autre qualification que le baccalauréat sur son CV, elle s’inscrit au Pôle Emploi de Caen. Son objectif : décrocher un CDI. Elle devient alors “agent de nettoyage” et enchaîne les heures par-ci par-là. Dans son livre, elle témoigne de la misère ordinaire de la France d’en bas. Un document exceptionnel qui a dévoilé le vrai visage de la crise.
 
 
L'enfer de Matignon de Raphaëlle Bacqué
2008
Raphaëlle Bacqué
Essai
4 h
Un voyage extraordinaire dans les couloirs de Matignon, raconté par ceux qui l’ont vécu. Extraordinaire parce que l’auteur a réussi à obtenir, pour la première fois, le témoignage de tous les Premiers ministres qui s’y sont succédés depuis 30 ans. C’est donc à travers leur regard qu’on pénètre dans les bureaux du pouvoir. On y découvre l’obsession des médias (jusqu’à la servilité), l’absurde centralisation qui fait remonter à Matignon les décisions les plus minuscules (nomination d’un sous-préfet !), les relations foncièrement perverses que le régime a institué entre le président et le Premier ministre, l’incroyable consanguinité qui organise la distribution des hauts postes, la versatilité des conseillers (des projets lancés sans se préoccuper de l’application des lois), les agendas surchargés volontairement par la bureaucratie.
Un document passionnant agrémenté d’anecdotes parfois extravagantes.
 
 
Richie de Raphaëlle Bacqué
2015
Raphaëlle Bacqué
Essai
3½ h
RICHIE. C’est ainsi que ses étudiants le surnommaient, scandant ce prénom, brandissant sa photo, comme s’il s’agissait d’une rockstar ou d’un gourou. Le soir de sa mort énigmatique dans un hôtel de New York, une foule de jeunes gens se retrouva, une bougie à la main, devant le temple de la nomenklatura française, Sciences Po. Quelques jours plus tard, le visage mélancolique de Richard Descoings couvrait la façade de l’église Saint-Sulpice. Sur le parvis, politiques, grands patrons et professeurs défilèrent silencieusement, comme si l’on enterrait un roi secret. Au premier rang, l’épouse et le compagnon pleurèrent ensemble sa disparition.
Après des années d’enquête, Raphaëlle Bacqué nous livre ce destin balzacien : l’ascension vertigineuse au cœur de la vie politique française d’un fils de bonne famille, amateur de transgression. Un de ces hommes qui traversent leur temps et le transforment. Il a fait de Sciences Po le vivier de tous les pouvoirs. Distribuant à l’élite des cours rémunérés, faisant de son conseil d’administration une pièce maîtresse de l’échiquier politique, le tout-Paris l’adorait. Mais il a aussi ouvert les amphithéâtres aux élèves des banlieues. Envoyé ses étudiants dans les universités les plus prestigieuses du monde. Changé la vie de milliers de jeunes gens. Tout juste s’interrogeait-on sur ce directeur homosexuel, pourtant marié à une femme dont il avait fait sa principale adjointe.
Monarque éclairé mais omnipotent, encensé par les médias puis brûlé avec le même entrain, personne ne l’a percé à jour. Raphaëlle Bacqué nous entraîne aujourd’hui sur ses pas ; dans les boîtes du Marais, les cabinets ministériels de la gauche et les salons sarkozystes ; dans les soirées étudiantes déjantées, les bureaux du conseil d’Etat, les couloirs de la Cour des comptes et les plus grandes universités du monde ; dans ses nuits solitaires réchauffées par des substances interdites... Personne n’a résisté à la folie de Richard Descoings. Surtout pas lui.
Les jardiniers de la nature de Serge Bahuchet
2017
Serge Bahuchet
Essai
8½ h
Nous vivons une crise sans précédent du lien entre l’homme et la nature. Déforestation, agriculture intensive, pillage des ressources, effondrement de la biodiversité ont brisé le contrat que nous avions peu à peu élaboré avec les plantes et les animaux qui nourrissent nos estomacs et nos imaginaires. Pour réécrire ce contrat sur des bases saines, il est urgent de comprendre l’évolution du lien millénaire auquel nous devons notre survie. C’est ce à quoi s’emploie Serge Bahuchet, qui a parcouru la planète pour nous faire partager son passionnant voyage aux sources des pratiques agricoles et culinaires, des techniques de chasse, de pêche ou de domestication des animaux et des plantes. Des pommes de terre du Pérou à la chasse au porc-épic chez les Pygmées, de la domestication de la carpe aux variétés de piments, et des civilisations du vin à celles de la bière, c’est une anthropologie de la vie quotidienne qui se dessine ici. Loin des clichés trop commodes du bon sauvage innocent ou du cruel prédateur et de la nature vierge, elle invite à suivre les ancestrales pérégrinations de l’« homme naturel » qui a su, au fil des siècles et des civilisations, trouver des solutions merveilleusement inventives et pleines de sagesse écologique. Serge Bahuchet, ethnoécologue, spécialiste de l’étude des relations entre les sociétés humaines et les forêts tropicales, est professeur au Muséum national d’histoire naturelle, où il a créé le département « Hommes, natures, sociétés ».
 
 
Catéchisme révolutionnaire de Michel Bakounine
2011
Michel Bakounine
Essai
½ h
Le «Catéchisme révolutionnaire» (1865) peut se lire comme le programme de la Fraternité internationale. Dans cet exposé qui résume sa pensée politique, Michel Bakounine s’appuie sur la notion centrale de liberté pour récuser la religion, l’église et l’état bourgeois.
Avant le cinéma de Daniel Banda
2012
Daniel Banda
Essai
7 h
Le rêve de transporter, de projeter et d’animer les images est peut-être immémorial et l’histoire de ceux qui ont voulu faire vivre ce rêve est déjà longue quand, en 1895, les frères Lumière projettent la vie, prise sur le vif, sur l’écran du cinématographe. Cette anthologie rassemble quelque cent textes qui nous invitent à parcourir une histoire culturelle de la vision, de ses moyens et dispositifs, de l’idée que nous nous faisons du visible, des attentes, des croyances et de l’imaginaire qui s’y rattachent, afin de mieux comprendre nos propres façons de voir et de vivre avec les images.
De Platon à Jules Verne, avant le cinéma, sans le cinéma, se croisent les préoccupations philosophiques, artistiques et littéraires autant que sociales, scientifiques et techniques. Autour des jeux de l’ombre et de la lumière, de la chambre noire, des lanternes magiques, de la fantasmagorie, des panoramas, de la photographie, des machines optiques et des images en mouvement, dialoguent, parmi bien d’autres, Vinci, Kepler et Sterne, Kircher, Inés de la Cruz et Leibniz, Robertson, Balzac et Strindberg, et encore Kleist, Wordsworth et Hawthorne, Lichtenberg, Hoffmann, Hugo, Marx et Zola, Arago, Poe, Delacroix et Nadar, Plateau, Baudelaire, Marey et Edison, Villiers de l’Isle-Adam, H.G. Wells et Charles Cros…
Les barbares de Alessandro Baricco
2014
Alessandro Baricco
Essai
3½ h
Que peut notre culture face aux assauts du monde actuel ? Telle est la question que se pose l’auteur de Soie et de Novecento devant l’effacement progressif d’une culture de type classique au profit de la modernité apportée par les nouvelles technologies. Le village de la culture est-il mis à sac par les barbares ? se demande Alessandro Baricco. Oui, mais son but n’est pas de juger. Il s’agit au contraire de comprendre qui sont ces barbares et plus encore comment ils procèdent, quels sont leur logique, leur mode de fonctionnement, les dégâts qu’ils ont causés et les leçons qu’on peut en tirer.
A travers divers exemples (le vin, le football, les livres, la musique classique, Google), Alessandro Baricco dresse un fulgurant portrait de cette mutation et s’interroge sur le concept d’expérience, sur la localisation du sens, pour nous et pour ces nouveaux barbares. Un passionnant voyage dans le présent qui le mène jusque sur la Grande Muraille de Chine.
Avec sérieux et humour, Alessandro Baricco nous livre une réflexion forte et articulée qui constitue une contribution précieuse au débat sur l’avenir de la culture.
Riche d’idées et de suggestions, Les barbares est un livre qui nous concerne tous.                            
Une certaine vision du monde de Alessandro Baricco
2015
Alessandro Baricco
Essai
3½ h
« Il y a dix ans, j’ai déménagé dans une autre ville. Jusque-là, rien de bien intéressant. Simplement, en déménageant dans une nouvelle ville, j’ai laissé dans l’ancienne tous les livres que j’avais lus et je me suis installé dans un logement où il n’y en avait pas un seul à moi. Et donc, à présent, il y a dans cet appartement dix ans de lecture, ces dix dernières années. Je range les livres les uns à côté des autres, non par ordre alphabétique ou par catégorie, mais suivant l’ordre dans lequel je les ai ouverts (un système que je conseille, d’ailleurs : les soirs d’ennui, on peut examiner le dos des livres et, si on en a envie, passer en revue des pans entiers de sa vie, il suffit d’attendre que revienne le parfum des jours où on les a tenus entre nos mains : et il revient, il revient toujours). C’est pour cette raison que je suis en mesure de dire sans trop de risque de me tromper quels sont les cinquante meilleurs livres que j’ai lus au cours des dix dernières années. Ce qui est un tantinet plus difficile à expliquer, c’est pourquoi j’ai décidé d’écrire sur chacun d’eux, de publier un article par livre et par semaine, chaque dimanche pendant un an.
Pour que d’autres les lisent, dirais-je. Et ce serait une raison suffisante. Mais ce n’est pas tout. D’abord, j’aime l’idée de parler de livres, à un moment où il ne semble plus si important de se demander lesquels sont bons et lesquels ne le sont pas, de se disputer et de donner son avis. »
Une certaine vision du monde rassemble les chroniques publiées par Alessandro Baricco en 2011 et 2012 dans le quotidien La Repubblica. Avec l’humour et l’intelligence qu’on lui connaît, il y évoque les livres qui lui ont semblé particulièrement significatifs. Des ouvrages qui, à ses yeux, incarnent notre civilisation : la civilisation du livre.
Dissimulations : La véritable affaire Cahuzac de Jean-Luc Barré
2016
Jean-Luc Barré
Essai
4 h
L’affaire Cahuzac qui fit scandale au printemps 2013 reste à bien des égards une énigme non résolue. Quelle a été la véritable raison du mensonge qui a entraîné la chute d’un ministre en pleine ascension politique ? Quel a été le rôle précis, dans cet engrenage qui a conduit à sa perte, des différents protagonistes du drame, son épouse, ses adversaires comme ses présumés amis ? Pourquoi a-t-il fallu douze ans pour dévoiler l’existence, connue depuis 2001, d’un compte caché aux origines mystérieuses ?
Tous les ingrédients d’un récit qui pourrait paraître invraisemblable s’il n’était authentique se trouvent ici réunis : guerre de clans, déchirements conjugaux, manipulations et manigances en tous genres, notamment médiatiques. Une trame romanesque où s’enchevêtrent, étroitement imbriqués, milieux d’argent, réseaux d’influence, cercle intime et huis-clos provincial.
Ni réquisitoire ni plaidoyer, ce livre démonte les ressorts secrets de la véritable affaire Cahuzac : un jeu de masques entre des dissimulateurs successifs, sur fond de rivalités politiques et de jeux de pouvoir.
Éditeur, écrivain et historien, Jean-Luc Barré est le directeur de la collection « Bouquins ». Collaborateur de Jacques Chirac pour la rédaction de ses Mémoires, il est l’auteur entre autres d’une magistrale biographie de François Mauriac en deux volumes parue chez Fayard en 2009 et 2011 et récemment rééditée en « Pluriel ».
 
 
En Route ! : Mon projet pour sauver la France de Pierre-Emmanuel Barré
2022
Pierre-Emmanuel Barré
Essai
2 h
Mon projet pour sauver la France. Pour savoir si vous y adhérez, mettez de la colle forte sur la couverture puis tenez-le appuyé sur votre front pendant une minute. Si mon projet ne tombe pas quand vous retirez votre main, c’est que vous y adhérez *. Merci de votre soutien et désolé pour la cicatrice.
* Coller un livre avec de la colle forte sur le front est dangereux. Rappel EUH202 – « Cyanoacrylate. Danger. Colle à la peau et aux yeux en quelques secondes. À conserver hors de portée des enfants. »
Conseils de prudence : ne le faites pas.
 
 
Dictionnaire amoureux du Crime de Alain Bauer
2013
Alain Bauer
Essai
13 h
Le crime fascine. Les criminels, ennemis publics médiatisés ou anonymes, suscitent admiration, engouement, répulsion.
C’est souvent la passion qui entraîne le passage à l’acte. L’amour passion qui emporte tout, l’amour passé et ses aigreurs assassines, l’amour jaloux qui élimine rivales ou rivaux.
En mêlant réalité et fiction, personnages historiques et héros littéraires, cinématographiques et télévisuels, ce dictionnaire amoureux hors-norme associe les points de vue de l’historien, de l’analyste, de l’enseignant pour nous permettre de comprendre le crime, les criminel(le)s, de compatir avec les victimes, de vibrer avec les avocats et les jurés et d’enquêter avec les policiers et les experts.
Alain Bauer est le seul professeur de criminologie français. Il enseigne au Conservatoire national des Arts et Métiers et dans les universités de New York et Pékin. Il a déjà publié une cinquantaine d’ouvrages abordant les questions de criminalité et de terrorisme.
Les enfants de la société liquide de Zygmunt Bauman
2018
Zygmunt Bauman (et Thomas Leoncini)
Essai
1 h
Selon Zygmunt Bauman, notre ère postmoderne a vu l’avènement d’une «  société liquide  », dans laquelle la communauté cède le pas à l’individualisme, le changement est la seule chose permanente et l’incertitude la seule certitude.
Connu dans le monde entier pour ses travaux éclairants sur notre monde, Zygmunt Bauman avait entamé, peu avant sa mort, un dialogue avec Thomas Leoncini, un journaliste italien de soixante ans son cadet.
Celui-ci se fait le porte-parole des générations nées dans une «  société liquide  » et en perpétuelle mutation, abordant les enjeux du monde contemporain dans toute leur profondeur. Bauman les étudie avec un recul salutaire, des dynamiques de l’agressivité - et en particulier le phénomène du harcèlement –, aux questions que posent l’existence d’internet ou les transformations sexuelles et amoureuses.
Partisan d’une collaboration générationnelle, «  qui génère le présent et générera le futur  », le sociologue et philosophe de renommée mondiale s’adresse à tous avec simplicité et nous offre ici un formidable point d’entrée dans sa pensée. Professeur émérite à l’université de Leeds et sociologue, Zygmunt Bauman (1925-2017) a publié de nombreux ouvrages, dont Le Coût humain de la mondialisation, L’Amour liquide, La Société assiégée, La Vie liquide dans la collection «  Pluriel  ». Thomas Leoncini est un journaliste italien né en 1985.
 
 
Le bal des dézingueurs de Laurent Bazin
2016
Laurent Bazin (et Alba Ventura)
Essai
6½ h
Dans ce livre truculent, rythmé par des scènes inédites et de nombreuses révélations, Laurent Bazin et Alba Ventura nous entraînent dans les coulisses les plus secrètes de la vie politique.
Tous les jours, politiques et journalistes se retrouvent à table. Dans les palais de la République ou les restaurants parisiens, off the record, bien sûr, ils participent à leur manière au grand bal des dézingueurs. Un jour, il faut d’urgence « opérer Nadine » (Morano), un autre « achever (Valls) d’une balle entre les yeux » ou se « débarrasser de Pépère » (Hollande). Nicolas Sarkozy fulmine contre « Papy » Juppé. Marine Le Pen se cherche une robe pour un gala new-yorkais. À l’Élysée, le président se rêve un destin « à la Chirac » en 2017. Tandis que Manuel Valls projette déjà de « tout régler en 2022 »…
Pendant des années, les auteurs ont noirci leurs carnets des confidences, des vacheries et des ambitions des uns et des autres. Ce livre est le fruit de cette plongée très indiscrète dans la vie politique française : un florilège de cruautés, de coups bas et de règlements de comptes.
Une comédie humaine aussi divertissante qu’inquiétante dans laquelle le vitriol coule à flot. Les grands fauves qui nous gouvernent se révèlent. Enfin, les masques tombent.
 
 
Une imposture Française de Nicolas Beau
2006
Nicolas Beau (et Olivier Toscer)
Essai
3 h
Grâce à ses relations dans les médias, Bernard-Henri Lévy n’hésite pas à corriger, voire à empêcher la parution d’articles qui lui déplaisent. Ce livre donne les recettes de cet attaché de presse toujours sur le pont, si efficace pour lui-même et pour ses amis.
Profitant de cette impunité médiatique, Bernard-Henri Lévy se permet beaucoup de liberté dans ses « enquêtes » au Pakistan, en Afghanistan ou en Algérie. Ce livre raconte ses plus beaux trucages.
Modeste, Bernard-Henri Lévy reste étonnamment discret sur son goût pour la finance et les jeux d’influence. Ce livre dresse le portrait d’un héritier qui aime autant les affaires que les livres… même s’il en parle nettement moins.
D’histoires cruelles et dérangeantes en anecdotes choquantes ou simplement drôles, cette enquête nous entraîne au cœur des réseaux médiatiques français, avec leurs arrangements et leurs petites lâchetés, sur les traces de leur plus belle imposture : Bernard-Henri Lévy.
 
 
Alors voilà - Les 1001 vies des Urgences de Baptiste Beaulieu
2013
Baptiste Beaulieu
Essai
4 h
Un jeune couple arrive aux urgences. Elle a des douleurs au bas-ventre. L’interne s’interroge sur la possibilité d’une grossesse. Elle ne prend pas sa pilule de manière très sérieuse. « Du coup, quand elle l’oublie, c’est moi qui la prends », dit son compagnon.
Baptiste Beaulieu est un jeune interne en médecine de vingt-sept ans, en stage dans le sud-ouest de la France. En novembre 2012, il crée le blog « Alors voilà ». Son but : réconcilier les soignants et les soignés en racontant, avec humour et sensibilité, l’incroyable réalité de l’hôpital. Le succès est immédiat et le blog compte, à ce jour, 2 millions de lecteurs. Ce blog est devenu un livre, riche en anecdotes inédites.
Voilà le récit au quotidien d’un interne en médecine. Il fait des allers-retours entre son poste aux urgences et les soins palliatifs. Là, pendant sept jours, il décrit à une patiente en stade terminal (dans la Chambre 7), ce qui se passe sous les blouses et dans les couloirs. Pour la garder en vie le temps que son fils, bloqué dans un aéroport, puisse la rejoindre.
Se nourrissant de situations vécues par lui ou par ses collègues, chirurgiens ou aides-soignants, Baptiste Beaulieu passe l’hôpital au scanner. Il peint les chefs autoritaires, les infirmières au grand cœur, les internes gaffeurs, les consultations qui s’enchaînent... Par ses histoires drolatiques, poignantes et tragiques, il restitue tout le petit théâtre de la Comédie humaine.
 
 
Le Vin de Eric Beaumard
2012
Pour les Nuls ()
Eric Beaumard
Essai
11 h
Si, au restaurant, vous vous êtes déjà trouvé dans l’embarras face à une carte des vins, ce livre est fait pour vous. Comment choisir une bonne bouteille pour accompagner un plat ? Comment déguster un vin dans les règles de l’art ? Où acheter un grand cru ? Comment parler le langage du vin ? Dans cette nouvelle édition entièrement révisée et mise à jour, Éric Beaumard livre ses secrets et ses conseils pour vous accompagner dans la découverte et la dégustation des vins. Cet ouvrage vous servira de guide à travers l’univers du vin et fera de vous un réel connaisseur.
Dans l'enfer de Montretout de Olivier Beaumont
2017
Olivier Beaumont
Essai
4½ h
Un nom : Le Pen. Un lieu : Montretout. C’est là, dans les 430 m2 de cet hôtel particulier niché sur les hauteurs de Saint-Cloud, que le clan se déchire et se réconcilie depuis quarante ans.
Jean-Marie Le Pen ne vit plus dans cette vieille demeure mal entretenue, qui, la nuit tombée, prend des allures de château hanté. Mais il y a conservé ses bureaux et y mijote encore quelques mauvais coups… Le Pen contre Le Pen, Front contre Front. Sa fille Marine, longtemps surnommée la « châtelaine de Montretout », a fini par claquer la porte. Sa petite-fille Marion y a passé l’essentiel de sa vie. Quant à l’ex-épouse Pierrette, partie avec fracas au milieu des années 80, elle est revenue sur la pointe des pieds et habite dans une dépendance au fond du jardin.
Montretout, ce sont des rencontres secrètes et improbables, des grandes fêtes où le Tout-Paris se bouscule pour dîner à la table du « diable ». Une saga politique sulfureuse racontée par ses protagonistes, celle d’une famille hors-norme qui rêve de prendre le pouvoir suprême en mai 2017.
 
 
Les Péchés Capitaux de la politique de Olivier Beaumont
2019
Olivier Beaumont
Essai
5 h
Les femmes et les hommes qui nous gouvernent ne sont pas dépourvus de travers politiques et personnels. Et la folie du pouvoir les amplifie sans conteste. Entre les colères homériques de Jean-Luc Mélenchon et de Nicolas Sarkozy, la paresse insoupçonnée de Nicolas Hulot, la vanité d’Emmanuel Macron, l’avarice de la famille Le Pen, le goût du fric de François Fillon ou la luxure de... Maudits péchés capitaux, dont l’histoire a souvent démontré qu’ils faisaient chuter nos puissants. Olivier Beaumont a enquêté sur les défauts plus ou moins cachés de nos dirigeants. Et il nous éclaire d’un jour nouveau sur leurs comportements parfois à peine croyables. Vous apprendrez ainsi que François Fillon s’octroyait, en plein coeur de l’affaire Penelope, de longues pauses pour s’aérer la tête, que Xavier Bertrand a équipé comme un food-truck le véhicule dans lequel il sillonne sa région pour gérer sa faim, que Gérald Darmanin collectionne maladivement tous ses souvenirs politiques dans des classeurs pour voir briller les yeux de sa maman. Sans oublier les coups de sang de Marlène Schiappa, l’orgueil mal placé de François Hollande et les aventures extra-conjugales d’un célèbre candidat à la présidentielle 2017... Au-delà des nombreuses anecdotes, pour la plupart inconnues du grand public, l’auteur brosse ici un portrait brut et cru de nos politiques, au plus près de leur personnalité, tels qu’on ne les a jamais vus.
 
 
Le solitaire du palais de Laurence Benhamou
2022
Laurence Benhamou
Essai
10 h
Le Livre du quinquennat Macron 2017-2022
Emmanuel Macron est connu. Sa personne, son action ont déjà suscité des dizaines de documentaires, une quarantaine de livres, des milliers de commentaires. Après un quinquennat, tout le monde a un avis sur lui – les uns l’aiment quand les autres le détestent.
Laurence Benhamou, elle, ne commente pas. Elle observe le président au quotidien. Ne rate aucun de ses faits et gestes. Elle est l’une des deux journalistes de l’Agence France-Presse (l’AFP) accrédités à l’Élysée et, depuis le 7 mai 2017, suit Emmanuel Macron partout. À chaque moment. La crise des Gilets jaunes ? Elle est en première ligne. L’affaire Benalla ? Elle est dans les coulisses. La pandémie ? Elle est témoin de la valse-hésitation d’un exécutif aux abois. De la scène officielle aux arrière-scènes et aux messes basses, elle note tout. Les grands moments comme les petites phrases. Les rivalités comme les complicités. Pour ne rien laisser passer de l’histoire qui s’écrit.
La richesse de sa chronique est inédite : jour après jour aux côtés d’un président imprévisible, elle ne travaille ni pour lui ni pour ses équipes, qu’elle connaît et côtoie. Au point de décrocher un rare entretien avec Brigitte Macron. L’objectivité de Laurence Benhamou est sa fierté. Son impressionnante mise en perspective se lit comme une série aux multiples rebondissements.
 
 
Tragédies impériales de Juliette Benzoni
1980
Juliette Benzoni
Essai
4 h
Les grandes dynasties impériales d’Europe n’ont pas survécu au premier quart du XXe siècle. La Russie des Romanov, l’Autriche des Habsbourg, l’Allemagne des Hohenzollern ont vu leurs trônes s’écrouler dans une atmosphère de drame shakespearien. Avec son génie de la reconstitution, Juliette Benzoni restitue le fracas des ces tragédies impériales à travers un bouquet de femmes choisies : l’éblouissante Sissi, Alexandra Fedorovna, la dernière tsarine, Victoria d’Angleterre. Autour de ces célèbres impératrices sont également évoquées Marie Vetsera, la jeune sacrifiée de Mayerling, Stéphanie de Belgique, l’épouse de Rodolphe, Charlotte, impératrice du Mexique emportée par la folie. Ces femmes que le destin voulut souvent belles n’ont eu que le malheur pour auréoler leur beauté. Elles restent pour nous fascinantes et éternelles.
Chasse à l'homme de Peter L. Bergen
2012
Peter L. Bergen
Essai
6½ h
Les attentats du 11-septembre 2001 marquent le début d’une traque internationale. Le chef d’Al-Qaïda, Oussama Ben Laden, parvient pourtant à se cacher et à échapper à la CIA pendant une décennie. Comment les différentes opérations militaires ont-elles pu échouer à plusieurs reprises si près du but ? Quelles fausses pistes ont éloigné les services secrets de l’ennemi public n° 1 ? Quelles preuves les en ont rapprochés jusqu’à l’assaut final à Abbotabad, au Pakistan ? Comment les commandos de l’US Navy ont-ils préparé cette opération qui a mené, dans la nuit du 2 mai 2011, à la mort de Oussama Ben Laden ?
Dans un récit qui a la force des meilleurs thrillers, Peter Bergen répond à toutes ces questions et livre un témoignage unique grâce, notamment, à des interviews exclusives avec les commandos pakistanais qui ont été en contact avec la femme et les enfants du terroriste, ou encore certains membres éminents de la Maison-Blanche et de la CIA. Seul civil à avoir pénétré dans l’enceinte de la villa fortifiée d’Abbotabad avant sa destruction, il observe de près les conditions de la surveillance de Oussama Ben Laden par la CIA pendant un an, jusqu’à l’ordre surprenant de Barack Obama d’ouvrir le feu.
Pourquoi sont-ils entrés dans l'histoire ? de Stéphane Bern
2019
Stéphane Bern
Essai
3½ h
Stéphane Bern nous fait découvrir 100 personnages atypiques, célèbres pour les uns, inconnus ou injustement oubliés pour d’autres, qui ont tous laissé leur nom à la postérité pour des raisons le plus souvent inattendues !
Pourquoi John Montaigu, comte de Sandwich, a-t-il bouleversé la gastronomie française ?
Pourquoi Colette est-elle entrée dans l’histoire de la mode française du XXe siècle ?
Pourquoi l’amour des paillettes à la cour de Louis XV a-t-il fait entrer Georges Frédéric Strass dans l’Histoire ?
Pourquoi la sauce béchamel doit-elle son existence à un marquis ?
Pourquoi les frères Montgolfier ont-ils initié la ballade aérienne ?
Enquête sur la police de Stéphane Berthomet
2013
Stéphane Berthomet
Essai
2½ h
Cet ouvrage est le fruit d’une année d’enquête menée par l’auteur, qui s’est livré à des recherches approfondies, mais aussi à des discussions - officielles ou officieuses - avec des policiers actifs ou retraités, des procureurs, des avocats, des sociologues, des journalistes, des manifestants, des plaignants et la plupart des institutions en lien avec les affaires policières. Au final, l’auteur veut lancer un débat sur la formation, l’encadrement et les méthodes d’interventions des agents de police au Québec.
Un personnage de roman de Philippe Besson
2017
Philippe Besson
Essai
3 h
« Je connaissais Emmanuel Macron avant qu’il ne se décide à se lancer dans l’aventure d’une campagne présidentielle. Et quand il m’a exprimé son ambition d’accéder à l’Élysée, j’ai fait comme tout le monde : je n’y ai pas cru.
J’ai pensé : ce n’est tout simplement pas possible.
Pourtant, au fil des mois, au plus près de lui, de son épouse Brigitte et de son cercle rapproché, sur les routes de France comme dans l’intimité des tête-à-tête, j’ai vu cet impossible devenir un improbable, l’improbable devenir plausible, le plausible se transformer en une réalité.
C’est cette épopée et cette consécration que je raconte. Parce qu’elles sont éminemment romanesques et parce que rien ne m’intéresse davantage que les personnages qui s’inventent un destin. »
Quelque chose en nous de Michel Berger de Yves Bigot
2012
Yves Bigot
Essai
6 h
Né dans la grande bourgeoisie intellectuelle parisienne, chouchou de l’émission Salut les copains à 14 ans au cœur des années 1960, Michel Berger est l’un des plus grands musiciens français. Fasciné par l’Amérique de Gershwin, la soul de Ray Charles et le rock des Beatles, il s’est employé à moderniser la chanson française d’une façon unique. Yves Bigot retrace le destin hors du commun de cet éternel jeune homme qui continue de faire chanter la France.
Le courage de la nuance de Jean Birnbaum
2021
Jean Birnbaum
Essai
2 h
« Nous étouffons parmi des gens qui pensent avoir absolument raison », disait Albert Camus, et nous sommes nombreux à ressentir la même chose aujourd’hui, tant l’air devient proprement irrespirable. Les réseaux sociaux sont un théâtre d’ombres où le débat est souvent remplacé par l’invective : chacun, craignant d’y rencontrer un contradicteur, préfère traquer cent ennemis. Au-delà même de Twitter ou de Facebook, le champ intellectuel et politique se confond avec un champ de bataille où tous les coups sont permis. Partout de féroces prêcheurs préfèrent attiser les haines plutôt qu’éclairer les esprits. Avec ce livre, Jean Birnbaum veut apporter du réconfort à toutes les femmes, tous les hommes qui refusent la «brutalisation» de notre débat public et qui veulent préserver l’espace d’une discussion aussi franche qu’argumentée. Pour cela, il relit les textes de quelques intellectuels et écrivains qui ne se sont jamais contentés d’opposer l’idéologie à l’idéologie, les slogans aux slogans. Renouer avec Albert Camus, George Orwell, Hannah Arendt, Raymond Aron, Georges Bernanos, Germaine Tillion ou encore Roland Barthes, ce n’est pas seulement trouver refuge auprès de figures aimées, qui permettent de tenir bon, de se tenir bien. C’est surtout retrouver l’espoir et la capacité de proclamer ceci : dans le brouhaha des évidences, il n’y a pas plus radical que la nuance.
Le portail de Francois Bizot
2011
Lectrices de Elle (document) 2001
Deux Magots 2001
Francois Bizot
Essai
6 h
François Bizot, membre de l’École française d’Extrême-Orient, est fait prisonnier au Cambodge par les Khmers rouges, en 1971. Enchaîné, il passe trois mois dans un camp de maquisards. Chaque jour, il est interrogé par l’un des plus grands bourreaux du vingtième siècle, futur responsable de plusieurs dizaines de milliers de morts, aujourd’hui jugé pour crimes contre l’humanité : Douch.
Au moment de la chute de Phnom Penh, en 1975, François Bizot est désigné par les Khmers rouges comme l’interprète du Comité de sécurité militaire de la ville chargé des étrangers auprès des autorités françaises. Il est le témoin privilégié d’une des grandes tragédies dont certains intellectuels français ont été les complices.
Pour la première fois, François Bizot raconte sa détention. Grâce à une écriture splendide et à un retour tragique sur son passé, l’auteur nous fait pénétrer au cœur du pays khmer, tout en nous dévoilant les terribles contradictions qui - dans les forêts du Cambodge comme ailleurs - habitent l’homme depuis toujours.
Atlas du Moyen-Orient : Aux racines de la violence de Pierre Blanc
2016
Pierre Blanc (et Jean-Paul Chagnollaud)
Essai
1½ h
Plus de 120 cartes pour comprendre les origines multiples des violences du Moyen-Orient, cet ensemble géopolitique allant de la Turquie au Yémen, et de l’Egypte à l’Iran. Les racines historiques des conflits actuels, depuis l’effondrement de l’Empire ottoman. Les impasses politiques des régimes autoritaires et les dérives nationalistes, islamistes et sionistes. Pétrole, gaz, eau, terres : des ressources stratégiques très disputées. Les intérêts et les stratégies des grandes puissances dans la région. Dans les conflits du Moyen-Orient, en Syrie, au Yémen, en Irak, en Israël-Palestine, c’est le destin d’Etats, de peuples et de sociétés civiles parfois en lambeaux qui est en jeu. Pour espérer rétablir une stabilité dans la région, il est indispensable de comprendre les origines de la violence.
 
 
Histoire fabuleuse des légumes de Evelyne Bloch-Dano
2007
Evelyne Bloch-Dano
Essai
2 h
« La feuille de route ? […] montrer que le légume dispose d’une aura symbolique plus large que sa pure et simple valeur calorique ou marchande. Raconter cette aventure, c’est entrer dans l’histoire universelle en empruntant la porte du potager. » Michel Onfray. Du sulfureux artichaut, apprécié à la Renaissance pour ses vertus aphrodisiaques et adoré de Sigmund Freud, à l’exotique topinambour, Evelyne Bloch-Dano nous raconte le destin des favoris du marché comme des oubliés du potager. Elle nous apprend à goûter en connaissance de cause. Car manger un légume, c’est assimiler une partie de l’histoire du monde…
De ses cours goûteux et de ses leçons gourmandes, elle a tiré un livre, dont Colette eût raffolé, qui […] conduit par le potager à l’enfance de la littérature et célèbre la démocratie du plaisir. Jérôme Garcin, Le Nouvel Observateur.
 
 
Leïlah Mahi 1932 de Didier Blonde
2015
Renaudot (essai) 2015
Didier Blonde
Essai
1½ h
Au détour des allées du Père-Lachaise, le narrateur découvre sur une plaque funéraire du columbarium un portrait photographique qui l’attire irrésistiblement. Il représente une femme énigmatique, coiffée d’un turban. Sous la photo, un nom : Leïlah Mahi et une date unique : 12 août 1932. Obsédé par cette vision, le narrateur décide de retrouver sa trace.
Enquête littéraire, Leïlah Mahi 1932 est aussi une réflexion sensible sur la perte et l’inépuisable pouvoir de fascination des images.
L'âme désarmée de Allan Bloom
2018
Allan Bloom
Essai
12 h
L’université : est-il possible en un mot de faire lever plus de prestiges ? Il s’agit bien du centre de l’Occident, parce que l’Université est le cœur des démocraties. Allan Bloom balaie ces prestiges, ces mirages : narcissisme, nihilisme, relativisme paralysant, « créativité » stérile. Fait-il le procès de l’Amérique ? Il l’aime, mais craint pour son avenir, et pour le nôtre. Fait-il le procès de la jeunesse ? Il l’aime avec une générosité et un discernement peu communs, mais son anxiété croît : ces dernières décennies ont vu se répandre, en Europe non moins qu’aux États-Unis, un style d’éducation et un mode de vie qui tendent à rendre les jeunes gens et les jeunes filles de plus en plus incapables de faire face noblement, intelligemment ou même raisonnablement aux grands faits de la vie humaine : l’amour, la famille, la citoyenneté, la recherche de la vérité. Allan Bloom nous redonne accès à ce très proche trésor que les universités soucieuses d’« utilité » et de « scientificité », que les Églises ivres de popularité et d’« ouverture » ont mis sous le boisseau : notre âme. Elle est le seul sujet de ce livre profond. Publié en anglais en 1987 (The Closing of the American Mind), l’ouvrage a été traduit en français dès sa parution, dans une édition amputée de l’essentiel de sa troisième partie. Le voici proposé dans une traduction intégrale. Allan Bloom (1930-1992), philosophe, élève de Leo Strauss, fervent défenseur des textes classiques, fut très critique du système universitaire américain qu’il quitta en 1970 pour aller enseigner à l’étranger.
Jackpot de Denise Bombardier
2016
Denise Bombardier
Essai
2 h
Machines à sous, roulette, crap, blackjack, baccara, poker : pourquoi tant de gens vont-ils au casino ? Comment et pour qui les machines à sous sont-elles conçues ?
Après avoir fréquenté des casinos partout sur la planète, Denise Bombardier pose un regard lucide et décomplexé sur ces temples modernes du dieu Argent et sur ceux qui les hantent. Ce ne sont pas les victimes du jeu pathologique qui retiennent son attention, mais ces innombrables joueurs à la recherche d’évasion ponctuelle.
Dans cet essai surprenant et dérangeant, celle qui se qualifie de « joueuse d’expérience » se penche sur le phénomène grandissant du jeu et du casino.
Un style incisif, une analyse éclairée, des propos qui vont à contre-courant : du Denise Bombardier au mieux de sa forme !
Préhistoire : La fabrique de l'homme de François Bon
2009
François Bon
Essai
6½ h
Il y a longtemps que la Préhistoire est entrée dans notre imaginaire collectif. Entre mythe et réalité, elle incarne un passé lointain, plus ou moins sauvage, parfois émouvant ou cruel, où l’homme est libre ou, au contraire, selon les récits, subit une nature à laquelle il appartient. Que savons-nous de ce temps, où des peuples de chasseurs nomades occupaient le monde sans partage? Souvent, son évocation cède à la caricature: on rassemble plusieurs centaines de milliers d’années, unifiant en un seul portrait des milliers d’hommes. Et l’on décrit ces premiers âges comme la lente gestation d’un monde, devant inéluctablement parvenir au nôtre. Rarement, la Préhistoire est abordée comme une période à part entière, mettant en scène des hommes et des sociétés complexes et largement différenciés. C’est cette voie inédite qui est ici privilégiée, au travers d’une interrogation centrée sur les sociétés d’Homo sapiens. En analysant l’avènement de l’art, la construction sociale de ces peuples ou encore leur relation à la nature qui les entoure, à la mort aussi, cet ouvrage tente de montrer que ce monde préhistorique, à la fois proche et lointain, participe pleinement aux réflexions que l’on peut mener sur la définition d’une société humaine.
50 idées reçues sur l'état du monde de Pascal Boniface
2019
Pascal Boniface
Essai
2 h
Face à une actualité chaque jour plus complexe et de plus en plus difficile à décrypter, la tentation est grande de considérer que Donald Trump est irrationnel, Kim Jong-un fou, qu’un complot dirige le monde ou encore que l’islam est la source du terrorisme. En interrogeant les idées reçues les plus répandues, Pascal Boniface nous invite à découvrir un monde fait de contrastes. Grâce à une vision globale et une large perspective, il déconstruit les jugements à l’emporte-pièce qui ne résistent pas à un examen scrupuleux des rivalités géopolitiques. Par un regard critique et expert, cet ouvrage rend accessible à tous les questions qui agitent le débat public !
 
 
C'était au temps des mammouths laineux de Serge Bouchard
2012
Serge Bouchard
Essai
4½ h
« Je suis un grand-père du temps des mammouths laineux, je suis d’une race lourde et lente, éteinte depuis longtemps. Et c’est miracle que je puisse encore parler la même langue que vous, apercevoir vos beaux yeux écarquillés et vos minois surpris, votre étonnement devant pareilles révélations. Cela a existé, un temps passé où rien ne se passait. Nous avons cheminé quand même à travers nos propres miroirs. Dans notre monde où l’imagerie était faible, l’imaginaire était puissant. Je me revois jeune, je revois le grand ciel bleu au-delà des réservoirs d’essence de la Shell, je me souviens de mon amour des orages et du vent, de mon amour des chiens, de la vie et de l’hiver. Et nous pensions alors que nos mains étaient faites pour prendre, que nos jambes étaient faites pour courir, que nos bouches étaient faites pour parler. Nous ne pouvions pas savoir que nous faisions fausse route et que l’avenir allait tout redresser. Sur les genoux de mon père, quand il prenait deux secondes pour se rassurer et s’assurer de notre existence, je regardais les volutes de fumée de sa cigarette lui sortir de la bouche, par nuages compacts et ourlés. Cela sentait bon. Il nous contait un ou deux mensonges merveilleux, des mensonges dont je me rappelle encore les tenants et ficelles. Puis il reprenait la route, avec sa gueule d’acteur américain, en nous disant que nous étions forts, que nous étions neufs, et qu’il ne fallait croire qu’en nous-mêmes. »
Avec sa manière inimitable, sur le ton de la confidence, Serge Bouchard jette un regard sensible et nostalgique sur le chemin parcouru. Son enfance, son métier d’anthropologue, sa fascination pour les cultures autochtones, pour celle des truckers, son amour de l’écriture.
Ma République se meurt de Jeannette Bougrab
2013
Jeannette Bougrab
Essai
3 h
Jeannette Bougrab, âgée de 39 ans, est une personnalité aux multiples facettes. Militante politique, universitaire, avocate, elle fut présidente de la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité (Halde), avant d’intégrer le gouvernement Fillon en novembre 2010.
Jeannette Bougrab est une femme insoumise. Athée dans une famille de musulmans, fille d’ouvriers immigrés devenue maître des requêtes au Conseil d’Etat, ministre passionnée dans un gouvernement conformiste, elle a transgressé les règles pour honorer celle à qui elle doit tout : la République française. Mais que sont devenus nos institutions et nos principes fondamentaux dans une société où règnent les inégalités et les discriminations, où le communautarisme religieux menace, et où la laïcité, l’école et l’armée, sont en danger ?
En nous entraînant dans les coulisses du pouvoir, elle nous donne à voir l’envers d’une France fissurée. Analyse d’une société fragile, confessions d’une femme atypique, ce témoignage est surtout un manifeste où le politique retrouve un visage humain.
12 Serial Killers de Stéphane Bourgoin
2016
Stéphane Bourgoin
Essai
5½ h
SERIAL KILLER, ces criminels qui tuent en série, sans mobile évident, pour la plupart poussés au crime par d’irrépressibles pulsions sexuelles, commettent souvent leurs forfaits pendant des mois, voire des années. Certains spécialistes pensent que s’ils finissent par se faire prendre c’est parce qu’ils ont au fond d’eux-mêmes le désir d’être arrêtés. D’autres, tel Stéphane Bourgoin, estiment qu’à mesure que progresse leur folie meurtrière, ils se croient invulnérables et finissent par commettre des erreurs.
Même si le phénomène reste statistiquement faible, y compris aux États-Unis, le nombre de tueurs en série est en progression à travers le monde. La France n’est pas le pays le plus touché, mais l’exploitation massive et continue du thème par la littérature - les auteurs policiers, mais aussi un écrivain “hors genre” comme Bret Easton Ellis avec American Psycho -, le cinéma (Le Silence des agneaux, entre autres) et la télévision dans de nombreux téléfilms et séries, fait que celui-ci passionne des lecteurs de plus en plus nombreux.
La présente anthologie propose 12 récits anglo-saxons épouvantables qui, grâce à leur grande variété de criminels et de crimes, réussissent à renouveler un genre menacé par le ressassement…
Le livre noir des serial killers de Stéphane Bourgoin
2004
Stéphane Bourgoin
Essai
16 h
« J’ai tué mes victimes pour les garder auprès de moi car je ne voulais pas rester seul. J’avais alors un sentiment intense de la fragilité de la vie. Quelques instants auparavant, c’était des hommes, et maintenant, ce n’était plus qu’un tas d’os dans une poubelle. J’ai éprouvé des remords après chacun de mes crimes mais cela ne durait jamais longtemps. » Ainsi s’exprime Jeffrey Dahmer, “le cannibale de Milwaukee”, l’un des sept tueurs en série dont l’histoire est analysée ici. Qu’ils soient buveur de sang comme Peter Kürien, “le vampire de Düsseldorf” ; violeur et étrangleur de femmes à l’image d’Albert De Salvo, “l’étrangleur de Boston” ; meurtrier d’enfants et de prostituées tel Arthur Shawcross, “le monstre de Rochester” ; routards du crime et amants à la façon d’Ottis Toole et Henry Lee Lucas ; nécrophile et cannibale à l’exemple d’Ed Kemper, “l’ogre de Santa Cruz” ; ou assassin de prostituées comme Gary Ridgway, tous démontrent le même appétit de destruction. La même volonté de puissance et de contrôle de la victime, ainsi que l’absence du moindre remords. Loin de l’image stéréotypée de “génie du mal”, véhiculée par des films tels que Seven et Le silence des agneaux, ces criminels expriment leurs souffrances au travers de confessions, mais aussi leurs fantasmes les plus sombres qui en font de redoutables et d’inguérissables machines à tuer.
 
 
Mes conversations avec les tueurs de Stéphane Bourgoin
2012
Stéphane Bourgoin
Essai
2½ h
« Cela fait trente ans que j’interroge les serial killers. J’ai rencontré plus de soixante-dix de ces tueurs et tueuses multirécidivistes aux quatre coins de la planète. J’ai accumulé des ouvrages de criminologie, journaux de faits divers, archives de police, photos et vidéos de scènes de crimes, confessions, dessins et écrits. Dans mes livres, j’ai toujours présenté les serial killers de manière distanciée, sans porter le moindre jugement ni faire part de mon ressenti. Dans Mes conversations avec les tueurs, je désire vous faire partager l’envers du décor. Vous montrer l’épreuve physique de ces rencontres, les moments d’angoisse qui précèdent les entretiens, la peur, parfois. Vingt ans plus tard, mon corps se souvient encore de la terreur qui s’est emparée de moi lors de ma rencontre avec Gerard Schaefer, un ex-policier accusé du meurtre de 34 femmes en Floride. Dès l’instant où je me suis trouvé face à lui, j’ai eu le sentiment d’être confronté au Mal absolu. Je suis préparé, mentalement, à rencontrer ces “personnages” plus ou moins hors du commun. Mais à mon retour à Paris, je me demande parfois si ces voyages ont eu lieu. Oui, ils sont bien réels. Et incroyables. »
S. B.
Profileuse, une femme sur la trace des serial killers de Stéphane Bourgoin
2011
Stéphane Bourgoin
Essai
4½ h
Micki Pistorius est la première femme au monde à avoir accédé au métier de profiler. Stéphane Bourgoin, spécialiste international des serial killers, l’accompagne dans ses enquêtes. Scènes de crime, interrogatoires, visites dans les morgues et les prisons de haute sécurité : il témoigne des méthodes de Micki Pistorius, de sa façon de résoudre les cas, mais aussi de ses moments de doute et de faiblesse.
Serial killers, Enquête sur les tueurs en série de Stéphane Bourgoin
2011
Stéphane Bourgoin
Essai
12 h
Stéphane Bourgoin a pu s’entretenir avec plus d’une quarantaine de ces serial killers dans les prisons de haute sécurité du monde entier. Cannibales, comme Ottis Toole ou le pédophile sud-africain Stewart Wilken ; psychotiques, tel Gary Heidnik, dont le cas inspire le personnage de Buffalo Bill dans Le Silence des agneaux ; ou Richard Chase et James Riva, authentiques vampires modernes ; femmes criminelles, comme Martha Beck ou Christine Falling ; tueurs d’enfants à l’exemple de John Joubert et Albert Fish ; nécrophiles et chasseurs de têtes, à l’image de Gerard Schaefer et Ed Kemper qui sert de modèle au Hannibal Lecter de Thomas Harris ; étrangleurs de prostituées à la façon d’Arthur Shawcross, tous expriment les mêmes fantasmes sanglants - et une absence totale de remords. Grâce à de nombreux séjours à l’étranger (Etats-Unis, Afrique du Sud, Europe de l’Est, etc.), l’auteur a pu rencontrer les agents spéciaux du FBI chargés d’étudier ces assassins hors-norme, ainsi que des profilers du monde entier qui utilisent une approche psychologique et des bases de données informatiques pour résoudre les enquêtes. Leurs conclusions sont confrontées à l’avis des plus grands psychiatres dans le domaine. L’ouvrage est complété par un dictionnaire bibliographique des serial killers qui est le premier du genre.
Sex Beast de Stéphane Bourgoin
2015
Stéphane Bourgoin
Essai
3½ h
« Depuis 1979, j’ai rencontré soixante-dix-sept tueurs en série. Chaque interrogatoire est difficile, stressant, usant d’un point de vue psychologique et moral, mais les heures passées en compagnie de Gerard John Schaefer restent parmi les plus marquantes de ma carrière. Dès l’instant où je me suis retrouvé face à lui, j’ai eu la chair de poule. Mon corps et mon esprit ont été l’objet d’une véritable attaque psychique. J’ai été submergé par une sorte d’aura maléfique, qui reste encore inexplicable à ce jour. »
Stéphane Bourgoin Policier en Floride au moment où il est condamné pour deux homicides et une double tentative de kidnapping, Gerard Schaefer est suspecté de trente-quatre assassinats de jeunes femmes. Après leur rencontre en novembre 1991, le serial killer avoue à Stéphane Bourgoin, dans plusieurs courriers, qu’il aurait commis une centaine de meurtres. Le 3 décembre 1995, il est poignardé de quarante coups de couteau à quelques pas du couloir de la mort.
Après des années d’enquêtes au côté du shérif et des avocats des victimes, de nombreux entretiens avec les codétenus et l’ex-petite amie du serial killer, Stéphane Bourgoin achève enfin le portrait terrifiant et douloureux de l’incarnation du Mal : Sex Beast.
Tueurs de Stéphane Bourgoin
2010
Stéphane Bourgoin
Essai
5½ h
« Depuis 1979, j’ai interrogé soixante-dix tueurs en série à travers le monde et consacré quatre ouvrages à ce phénomène : Serial Killers, Le Livre rouge de Jack l’Eventreur, Le Livre noir des serial killers et Profileuse.
Avec Ed Kemper, Albert DeSalvo, Jeffrey Dahmer, Henry Lee Lucas, Arthur Shawcross, Peter Kürten ou Jack l’Eventreur, je me suis intéressé aux plus célèbres de ces stakhanovistes du crime. Dans le présent ouvrage, je relate plusieurs affaires de tueurs en série, bien sûr, mais aussi de criminels qui n’ont tué qu’une seule fois, de même que certains tueurs de masse, dont la psychologie est très différente de celle du serial killer. J’ai souhaité dresser le portrait de meurtriers oubliés de l’histoire ancienne ou contemporaine, aux Etats-Unis, en Afrique du Sud, en France, mais aussi de meurtriers d’enfants et de meurtrières. Non, le crime n’est pas sans visage, il est partout et prend des formes infiniment variées : de “Torso”, le tueur dépeceur de SDF à Cleveland à “Belle le Boucher” en passant par Priscilla Ford et Antone Léger, à la fois vampire et cannibale.Lorsque vous refermez les pages de ce livre, je désire que vous gardiez présent à l’esprit que, derrière chaque tueur en série, il y a un grand nombre et de familles proches qui ont connu le martyr et qui continuent de souffrir. »
Stéphane Bourgoin
Docteur Holmes de Stephane Bourgoin
2019
Serial Killer (1)
Stephane Bourgoin
Essai
2 h
Dans ce premier Opus de la collection " Serial Killer “, Stéphane Bourgoin nous raconte l’histoire terrifiante du Docteur Holmes...
Herman Webster Mudgett ou H. H. Holmes (16 mai 1860 - 7 mai 1896), plus connu sous le pseudonyme de Docteur Henry Howard Holmes, est un tueur en série américain. Pendant les années 1890, Holmes est l’assassin de probablement deux cents clients dans son hôtel de Chicago qu’il avait ouvert à l’occasion de l’Ex-position universelle de 1893. Après sa condamnation, il a avoué 27 meurtres et, bien que seuls neuf aient été confirmés, il est estimé qu’il en aurait commis deux cents. Holmes est souvent considéré comme le premier tueur en série américain...
Trophée 813 dans la catégorie meilleure nouvelle - 1982
Trophée 813 dans la catégorie meilleure nouvelle - 1983
Prix Maurice Renault - 1989
 
 
Les Banksters de Alain Bousquet
2009
Alain Bousquet
Essai
4 h
Le métier de banquier s’est profondément modifié dans les vingt dernières années à la suite du vote de lois qui ont permis la mise en place d’un système déshumanisé et contraire au rôle social d’un banquier.
Ces lois comme tant d’autres, sont votées et mises en application sans attirer l’attention du grand public et même de la presse.
Toute loi produit des effets et une partie de celles-ci a produit des effets pervers. Plus personne ne peut nier aujourd’hui la réalité et la gravité de la crise qui frappe l’ensemble des pays.
Crise financière au départ qui se transforme en crise économique. Les financiers s’en sortiront et rattraperont leurs pertes alors que les citoyens ne rattraperont jamais ce qu’ils ont perdu par la faute des financiers.
Le banquier n’a jamais été l’ami du client mais ces dernières années, il est devenu un danger permanent pour le client.
Ni l’Etat, ni la Justice, ne forment un rempart protecteur. L’Etat laisse faire, plus grave, il se fait complice du système. La Justice est majoritairement sourde, muette et aveugle.
A la lecture, vous constaterez que le banquier est en fait un géant au pied d’argile, qu’il est fort de notre faiblesse individuelle, de notre démission permanente, de la peur qu’il inspire.
En appliquant un certain nombre de recettes, vous constaterez que la peur change de camp, que ce qui n’était pas possible hier devient possible aujourd’hui à condition de prendre ses responsabilités.
 
 
Le camion et la poupée de Jean-François Bouvet
2012
Jean-François Bouvet
Essai
2½ h
Orientation spatiale, empathie, émotions, dépression, jouissance, agressivité, influences hormonales… Depuis plusieurs années s’accumulent les études pointant des différences entre cerveau d’homme et cerveau de femme.
D’un côté, des neuroscientifiques pur(e)s et dur(e)s qui n’hésitent pas à parler de sexe du cerveau, fruit d’un déterminisme biologique. De l’autre, celles et ceux qui cantonnent les différences cérébrales entre homme et femme au domaine de la reproduction sexuée.
Dans un style volontiers décapant, Jean-François Bouvet ne se prive pas de renvoyer dos à dos ces deux positions extrêmes. En croisant les dernières données de la neurobiologie, il montre que la question n’est plus tant de savoir si les cerveaux masculin et féminin diffèrent – ils diffèrent ! – que de savoir à quel degré.
Ma vie à deux balles : Génération débrouille de Sophie Brändström
2015
Sophie Brändström (et Mathilde Gaudechoux)
Essai
3 h
Difficultés d’accès au logement et aux soins, contrats de travail précaires, les jeunes subissent de plein fouet les effets de la crise économique et sociale. Mais cette jeune génération regorge d’imagination pour surmonter les obstacles. Et si précarité rimait avec créativité ? Ma Vie à 2 Balles est un parcours initiatique illustré, rythmé par :
- Une enquête-récit agrémentée de nombreuses photos retraçant des histoires de jeunes qui nous font découvrir une nouvelle manière de vivre. 
- Des infos, des astuces et des bons plans. 
- Le regard de sociologues, interpellés sur les préoccupations de la génération débrouille. 
 
 
 
Rivegauchez-vous ! de Natacha Braque
2012
Natacha Braque
Essai
½ h
Cri du coeur, manifeste, brûlot, signal de détresse, tract de la dernière chance, ce livre est tout cela à la fois mais bien plus encore… Parce que la révolte n’est pas réservée aux indignés, la mythique Natacha Braque part en guerre pour sauver la littérature de Saint-Germain-des-Prés avec pour mot d’ordre : « Libraires, éditeurs, citoyens lecteurs… tous ensemble, tous ensemble ! »
Pour des millions de voix de Stéphane Bret
2013
Stéphane Bret
Essai
2 h
Une cité de banlieue. De grands ensembles, une zone industrielle, un canal... C’est lors d’une nuit explosive, entre voitures brûlées et gaz lacrymogènes, que les routes d’Ali et Clodomir vont se croiser : d’un côté, un jeune de douze ans, fils d’immigrés, vivant à la fois la situation d’orphelin de mère et l’absence de son père, emprisonné par erreur sur dénonciation ; de l’autre, un clochard plongé dans le désespoir de sa faillite sociale et familiale dont il ne s’est pas relevé. Une rencontre, et peut-être l’occasion de trouver une autre voie pour revivre et retrouver un sens à cette vie... S’inspirant des événements survenus en région parisienne fin 2005, Philippe Muller sonde le désespoir sans retenue des banlieues avant de faire de sa chronique amère un conte moderne et volontariste. Hymne à la solidarité et à l’amitié, porte-parole des initiatives locales, sa percée dans la grisaille du béton déborde d’humanité.
 
 
Apocalypse cognitive de Gérald Bronner
2021
Gérald Bronner
Essai
6 h
La situation est inédite. Jamais, dans l’histoire de l’humanité, nous n’avons disposé d’autant d’informations et jamais nous n’avons eu autant de temps libre pour y puiser loisir et connaissance du monde. Nos prédécesseurs en avaient rêvé : la science et la technologie libéreraient l’humanité. Mais ce rêve risque désormais de tourner au cauchemar. Le déferlement d’informations a entraîné une concurrence généralisée de toutes les idées, une dérégulation du « marché cognitif » qui a une fâcheuse conséquence : capter, souvent pour le pire, le précieux trésor de notre attention. Nos esprits subissent l’envoûtement des écrans et s’abandonnent aux mille visages de la déraison. Victime d’un pillage en règle, notre esprit est au cœur d’un enjeu dont dépend notre avenir. Ce contexte inquiétant dévoile certaines des aspirations profondes de l’humanité. L’heure de la confrontation avec notre propre nature aurait-elle sonné ? De la façon dont nous réagirons dépendront les possibilités d’échapper à ce qu’il faut bien appeler une menace civilisationnelle. C’est le récit de cet enjeu historique que propose le nouveau livre événement de Gérald Bronner.
Gérald Bronner est professeur de sociologie à l’Université de Paris, membre de l’Académie des technologies et de l’Académie nationale de médecine.
 
 
Le grand échiquier - L'Amérique et le reste du monde de Zbigniew Brzezinski
1997
Zbigniew Brzezinski
Essai
5 h
Les États-Unis se sont élevés à une position hégémonique qu’aucune nation n’a acquise par le passé. Pour la première fois dans l’histoire, un pays est devenu une puissance dominante universelle. Sa politique est la clé de l’ordre mondial.
L’Amérique continuera-t-elle à tirer les ficelles ? Quels seront dans les années à venir les points chauds du globe, en particulier sur le continent eurasien, où tout se joue? De quelles cartes les autres pays, en particulier l’Europe, disposent-ils pour équilibrer et défier la suprématie américaine ? Bref : les États-Unis vont-ils rester les maîtres de l’échiquier mondial, et comment ?
Les clés du monde contemporain par l’une des plus grandes autorités internationales en matière de géopolitique et de stratégie.
Zbigniew Brzezinski a été conseiller à la sécurité du président des États-Unis entre 1977 et 1981. Expert au Center for Strategie and International Studies. il est professeur à la Johns Hopkins University.
 
 
La cause du peuple de Patrick Buisson
2016
Patrick Buisson
Essai
11 h
La comédie du pouvoir, la tragédie de la France. Pourquoi, depuis quarante ans, la France traverse-t-elle une crise politique, sociale et morale sans précédent ? Comment sont advenus le règne de l’idéologie, le déni du réel, la trahison du peuple par les élites ? Et nous faut-il nous résigner au déclin ? Pour répondre à ces questions cardinales et découvrir le pouvoir de l’intérieur, voici le livre tant attendu de Patrick Buisson, le conseiller privilégié et controversé de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République.
Une chronique riche en révélations parfois cruelles et souvent cocasses sur les coulisses de l’Elysée. Une analyse aiguë, puisant dans l’histoire, chez Saint-Simon et Tocqueville comme chez Péguy et Bernanos, des contresens et des dérives de la classe dirigeante actuelle. Un appel fort, enfin, à une grande politique conservatrice de droite renouant avec le catholicisme social. Témoignage capital sur la déliquescence du pouvoir et contribution majeure au débat public, ce livre, où fond et forme se conjuguent, ne laissera personne indifférent.
 
 
Entre deux feux de Anna Cabana
2012
Anna Cabana (et Anne Rosencher)
Essai
2 h
Un Président, deux femmes...
Une histoire d’amours.
Un psychodrame devenu affaire d’Etat.
Un roman français.
FBI. L'histoire du bureau par ses agents de Fanrizio Calvi
2010
Fanrizio Calvi (et David Carr-Brown)
Essai
19 h
Voici l’histoire, sur un siècle, de la plus célèbre organisation policière de la planète. Pour la raconter, les auteurs ont pu consulter des milliers de pièces d’archives inexplorées et bénéficier d’une centaine de témoignages d’agents en service ou retirés. Ils nous entraînent dans un périple au coeur du mythe : de l’épopée des tueurs de gangsters à celle des chasseurs d’espions nazis, de la chasse aux communistes à la véritable histoire de l’exécution des époux Rosenberg, dans les coulisses du Kremlin sur les traces de “Solo”, la taupe du FBI ou dans “Cointelpro”, la plus redoutable des opérations menées par le Bureau. Ils disent leur vérité sur l’assassinat du président Kennedy et dessinent à ce sujet les contours d’un inquiétant complot. Certains traquent la vérité du scandale du Watergate, d’autres complotent pour renverser le président Nixon. Ils se livrent à d’inquiétantes opérations d’infiltration de la Mafia, avant de filer au coeur des réserves indiennes en proie à de sanglantes révoltes. Comment font-ils face aux tueurs en série ? Que trouvent-ils en Afrique, au Moyen-Orient, en Asie, au fil des pistes qui débouchent sur les attaques du 11-Septembre, à l’heure où vacillent les certitudes en matière de sécurité ?
Le Président toxique : Enquête sur le véritable Emmanuel Macron de Etienne Campion
2025
Etienne Campion
Essai
8 h
“Taré”, “irresponsable”, “fou”... Depuis la dissolution kamikaze du 9 juin 2024 et le saut de la France dans le vide, les qualificatifs liés à la personne du président de la République pleuvent. Une chose est sûre : la vérité sur Emmanuel Macron et la crise du pays est à trouver dans sa personnalité. Même au sein des troupes macronistes, où règnent désormais la colère et l’incompréhension, on se pose la question : qu’y a-t-il dans la tête du chef de l’État ? Dès lors, il existe autant d’avis sur ce dernier que de Français. Reste que seules les personnes qui ont côtoyé cet homme imprévisible possèdent les clés pour le comprendre pleinement. Grâce à la rencontre d’une centaine d’entre elles (ministres, conseillers, amis, professeurs...), Étienne Campion retrace l’histoire secrète du macronisme. Du président, il éclaire toutes les parts d’ombre, énumère tous les costumes, inspecte toutes les failles. Il explique la cohérence d’ensemble et l’évolution du personnage, en dévoilant qu’il y avait dans son parcours les signes avant-coureurs de sa fin de règne solitaire. Que sont imbriquées cette adolescence, heureuse mais excentrique, et ces dernières années de one man show déroutant. Que son brillant talent pour la séduction devait laisser place à ce rapport toxique, parfois sadique, à ses propres troupes. Qu’on est passé trop vite sur certaines étapes clés de sa carrière, et qu’il est temps de reprendre l’histoire à zéro pour comprendre le huitième président de la Ve République. Voici un portrait inédit d’Emmanuel Macron, qui montre qu’on aurait pu prédire son final chaotique.
 
 
Décivilisation de Renaud Camus
2011
Renaud Camus
Essai
3 h
Décilivilisation est le livre frère de La Grande Déculturation. Comme il faut espérer que tous les lecteurs du nouveau volume n’auront pas lu le précédent, il commence par le reprendre et le résumer, sous des angles nouveaux, avant de le prolonger, mais de le prolonger vers l’amont, si l’on peut dire, d’aller en deçà, de s’interroger sur des problèmes qui sont antérieurs et, si l’on veut, plus fondamentaux encore que ceux qui étaient abordés dans le premier de ces deux essais. Si La Grande Déculturation se penchait sur les questions relatives à l’école, Décivilisation, dès sa première phrase, fait porter la réflexion sur un amont de l’école, sur l’éternelle distinction entre instruction et éducation, sur les obstacles à la transmission — des connaissances, mais aussi des aptitudes à la vie en société — tels qu’ils se manifestent dans les nouveaux rapports entre les générations, à l’intérieur des familles, au sein d’une société où l’exigence d’égalité, s’étant imposée entre les sexes, prétend triompher aussi entre les âges, à présent, entre les niveaux d’expériences, entre ce qui surgit et ce qui est consacré par le temps (et du coup de l’est plus). Y a-t-il des limites à l’égalité, y a-t-il des champs où la démocratie soit hors champ, et si oui lesquels : la famille, la culture, l’art, l’art de vivre ? et si non, quelle société nous est promise ?
La grande déculturation de Renaud Camus
2008
Renaud Camus
Essai
2 h
Amis du Désastre et Niveau-montistes sont formels : la culture s’est répandue dans toutes les couches de la population. Ce livre soutient le contraire.
Si la culture s’est répandue, selon lui, c’est comme le lait de Perette : plus la culture est diffusée, moins il y en a pour chacun et moins elle a de consistance. Lorsque les trois-quarts d’une génération accèdent au baccalauréat, le niveau de connaissance et de maturité qu’implique ce diplôme est à peu près celui qu’atteignaient au même âge les trois-quarts d’une autre génération, quand personne ne songeait à nommer cela baccalauréat, à peine certificat d’études. L’université fait le travail des lycées, les lycées celui des écoles primaires, les classes maternelles celui que les parents ne font pas, ayant eux-mêmes été élevés par l’école de masse, qui a formé la plupart des nouveaux enseignants. Arte, France Culture ou France Musique se consacrent aux tâches jadis dévolues aux chaînes généralistes, celles-ci imitent les postes et stations de divertissement.
Tout a baissé d’un cran. C’est la grande déculturation. Et si les journaux n’ont plus de lecteurs, c’est en grande partie parce que leur public potentiel ne sait plus lire, même des phrases de plus en plus simples et de plus en plus fautives, avec de moins en moins de mots.
Le paradoxe est que l’objectif quantitatif, qui est au cœur de l’ambition démocratique en sa transposition culturelle, fait partout le lit de l’argent, par le biais de la publicité, des taux d’audience et des lois du marché. C’est ainsi que le Louvre devient une marque, etc.
Parti-pris de Renaud Camus
2011
Renaud Camus
Essai
14 h
Grâce aux éditions Fayard le journal de Renaud Camus a résorbé son retard, il ne paraît plus qu’avec quelques mois de décalage sur le moment de son écriture, il a rejoint l’actualité. Et l’actualité pour son auteur, en 2010 comme en 2011, c’est le parti-pris d’être candidat à l’élection présidentielle de 2012, au nom du parti de l’In-nocence (la non-nocence), qu’il préside. Cela dit Renaud Camus candidat reste écrivain avant tout, ce dont témoignent non seulement la place de la culture et de l’éducation dans son programme mais la fidélité à une approche littéraire et presque littérale de l’existence, où la chose politique, malgré l’urgence qu’il lui voit, ne présente pas de solution de continuité avec la suite des jours, les conceptions du temps, les modes de résidence sur la terre et le rapport au sens.
Une chance pour le temps de Renaud Camus
2010
Renaud Camus
Essai
13 h
Une des exclamations favorites de ma mère, après les heureuses journées de voyage ou d’excursion dont elle vient d’énumérer les mérites et les plaisirs, c’est : « Et puis alors : une chance pour le temps ! »
L'Année du Jardinier de Karel Capek
1997
Karel Capek
Essai
2 h
Ce livre de Karel Capek, paru à Prague en 1929, est une véritable petite merveille, et non un “pensum” d’horticulture comme son titre pourrait le faire croire. En effet, il suffit de regarder les dessins de Josef Capek — le frère de Karel — qui l’illustrent, pour saisir tout l’humour, la tendresse et l’originalité de l’ouvrage. Fleurs et plantes sont bien présentées avec la rigueur du spécialiste, mais un spécialiste qui est aussi poète : et qui mieux que le poète peut nous faire sentir les fleurs, humer la terre et respirer la beauté d’un jardin ?
Mois par mois, tel un almanach, Karel Capek nous propose de saisir notre jardin à pleines mains, pour en faire notre paradis !
 
 
Contre le sport de Gustav Caroll
2008
Gustav Caroll
Essai
1½ h
L’enjeu est simple : il s’agit de reprendre possession de son corps, de le sauver de l’embrigadement sportif et de son modèle industriel. Vanté par toutes sortes d’experts, le sport est devenu un fléau qui brise les corps. Ceux des champions ou pourquoi pas, des enfants. Il corrompt et bêtifie le reste. Rien ne pousse sur le chiendent des pelouses synthétiques. Avec Pierre de Coubertin, il prétendait rebronzer une jeunesse veule et confinée, dans une ferveur quasi religieuse. Avec ses successeurs, le sport occupe désormais tous les instants et tous les lieux. Son idéologie tient en quelques slogans d’un vide parfait. Sa ruse et sa force servent un but unique et définitif, devenir le spectacle absolu, une compétition désertée de toute signification mais toujours chargée de violence. LE GOÛT DU SANG Tout ce que le sport veut, avec la ferveur indifférente d’un bacille, c’est se développer. S’il flirte avec tous les autoritarismes, c’est qu’il partage avec eux une prédilection pour l’ordre et le paternalisme. Il prospère aussi avec le capitalisme, distrait avec la télévision, promet avec les louveteaux. Il excite les obsédés, rassure les pudibonds. Il est imbattable. Gustav Caroll dénonce dans le sport l’un de nos pires tyrans. Mais un homme seul face à une majesté aussi puissante, se doit d’agir avec prudence. Il ne sera donc pas révélé si Caroll est anthropologue ou borgne ou Viennois. Ses sources, en revanche, sont citées et leur rapprochement sera jugé soit inquiétant, soit comique, selon la propre philosophie du lecteur.
 
 
No steak de Aymeric Caron
2013
Aymeric Caron
Essai
6½ h
Bientôt, nous ne mangerons plus de viande. Nous cesserons définitivement de tuer des êtres vivants – 60 milliards d’animaux chaque année – pour nous en nourrir. Épuisement des sols, utilisation abusive des ressources en eau, pollution des nappes phréatiques, réchauffement climatique, manque de surfaces agricoles : ce rythme est intenable. Et il le sera d’autant plus lorsque nous serons 9 ou 10 milliards en 2050, et peut-être 15 milliards en 2100. Nous allons donc cesser de manger de la viande parce que notre planète nous l’ordonne, mais pas seulement pour cette raison. Le passage à un régime végétarien va faire partie d’une nouvelle phase de notre évolution. La science nous prouve un peu plus chaque jour que, contrairement à ce que nous avons longtemps prétendu, les animaux sont des êtres qui souffrent, ressentent des émotions et ont une vie sociale. Et c’est là que la philosophie prend le relais. Depuis une trentaine d’années, l’éthique animale nous invite à reconsidérer totalement nos devoirs moraux vis-à-vis des autres animaux, auxquels nous sommes tenus d’accorder des droits. Mais, pourrait-on répliquer, ne faisons-nous pas partie d’un système alimentaire où il est normal de manger et d’être mangé ? Non. Nous ne faisons partie d’aucun système, si ce n’est celui que nous mettons en place grâce à ce que la Nature nous a offert en cadeau et dont nous nous servons parfois à mauvais escient : la conscience. Plus se réduit la frontière entre l’homme et les autres espèces, plus se rapproche l’heure où la viande aura disparu.
Vivant de Aymeric Caron
2018
Aymeric Caron
Essai
4 h
Tandis qu’Homo Sapiens a entrepris de détruire tout ce qui vit sur cette planète, la défense du vivant s’impose en ce début de XXIe siècle comme la priorité politique et philosophique absolue. Mais pour respecter le vivant, il faut d’abord le comprendre. Comment classer les différentes formes de vie ? Pourquoi la conscience existe-t-elle ? Les plantes éprouvent-elles la souffrance ? Et les poissons ? Qui sont les viandales ? Les bouchers sont-ils des assassins ? Pourquoi faut-il parler de génocide animal ? Existe-t-il des formes de vie que l’on peut combattre ou sacrifier ? Pourquoi la nature bonne est-elle une illusion ?
Qu’est-ce que l’existence pour un humain ? Comment s’assurer d’avoir été vivant avant de mourir ? Notre court passage sur cette planète peut-il avoir un sens ? En convoquant la biologie et la philosophie, Vivant retrace l’histoire de la vie sur Terre, depuis les premières bactéries apparues il y a près de 4 milliards d’années jusqu’à l’émergence de l’intelligence artificielle. En prolongeant une prophétie de Darwin, ce livre annonce la naissance d’une nouvelle espèce humaine, qui remplacera la nôtre : Homo ethicus, l’homme moral. Ce sera lui, ou la fin de l’humanité.
Petit précis de révolte élémentaire de Anne Carpentier
2004
Anne Carpentier
Essai
2½ h
« Ce que j’appelle la “taxe sur la misère ajoutée”, c’est la double peine financière qui vient frapper l’homme déjà à terre : tu viens de perdre ton emploi, tiens, prends-toi ça dans les dents ! “Ça”, c’est quoi ? Les pénalités qui vont te tomber sur le dos parce que tu ne peux plus payer les mensualités de ton crédit. C’est quoi encore ? Ben, l’huissier qui va débarquer pour en rajouter une couche. Parce que ce n’était pas suffisant, les pénalités. C’est tellement mieux avec les “frais d’huissier”, cet étrange facteur judiciaire venu t’expliquer, sommation à l’appui, que cela va te coûter très cher de ne plus pouvoir payer ! Face à ce douloureux massacre, on a le choix : ou bien les hululements incantatoires, ou bien la malice. J’avoue que je préfère la deuxième solution, d’autant qu’avec un peu d’astuce, il existe des moyens très David de niquer Goliath, des recettes fabuleuses pour faire tourner en bourrique les puissants et dépatouiller les copains. » Anne Carpentier, ancienne élève de Vladimir Jankélévitch, a créé La Feuille, un hebdomadaire satirique lot-et-garonnais, au grand dam des notables locaux...
 
 
Internet rend-il bête de Nicholas Carr
2011
Nicholas Carr
Essai
6 h
Tremblez, internautes. D’après Nicholas Carr, journaliste américain spécialiste des nouveaux médias, votre pratique du Web est en train de faire de vous des mutants...
Selon Carr, le fait de passer plusieurs heures par jour devant un écran en surfant sur Internet est en train de modifier notre cerveau. Nos habitudes cognitives - la façon dont nous accédons quotidiennement à l’information - sont susceptibles de modifier la façon dont nos synapses se connectent entre eux, le fonctionnement général de notre cerveau, et la façon dont nous comprenons le monde.
Aujourd’hui, face aux écrans qui nous bombardent de messages où s’entrechoquent textes, vidéos, photos, interviews, liens hypertexte, publicités bruyantes... resterons-nous capables de nous concentrer ? Comment notre éducation, et celle de nos enfants, va-t-elle être modifiée ? Si l’on a quelques raisons de s’inquiéter, on ne saurait cependant oublier que le cerveau a su s’adapter depuis des centaines de milliers d’années à toutes les situations... Pourquoi pas à cette nouvelle technologie ? Merci d’avoir partagé une copie de ce texte, que j’ai terminé de lire ce matin même. Le sujet m’intéressait vivement. Le titre français de l’ouvrage est aussi trompeur qu’accrocheur. L’auteur aborde la question de l’influence des techniques sur l’esprit, et l’éventuelle perte d’humanité qui en découle. Le style est limpide, certains passages relèvent du remplissage, mais la lecture de cet essai documenté me donne vraiment envie de lire quelques uns des ouvrages de la bibliographie recommandée par l’auteur. La connaissance du cerveau semble être un monde en soi, fascinant.
 
 
Les Romanov de Hélène Carrère d'Encausse
2013
Hélène Carrère d'Encausse
Essai
8 h
En 1613, les Romanov ont été portés sur le trône de Russie à l’issue de siècles tragiques où le pouvoir a été transmis ou conquis par le meurtre. De 1613 à 1917, quinze souverains dont trois femmes ont incarné la dynastie. Les Romanov ont gouverné un empire devenu le pays le plus étendu du monde – ce qu’il est encore en 2013. Cette dynastie exceptionnellement brillante, certains empereurs - Pierre le Grand, Catherine II, Alexandre II - comptent parmi les plus hautes figures de l’histoire universelle, a permis à la Russie de devenir une très grande puissance européenne puis mondiale. Pourtant, le sang n’a cessé de couler au pied du trône. De là, trois questions, l’histoire russe a-t-elle créé les conditions de cette violence ininterrompue ? Le destin tragique de cette dynastie était-il écrit dans son passé : invasions, cultures, religions diverses qui se mêlaient sur la terre russe ? Ce rapport inédit du pouvoir légitime et de la violence conduisait-il inéluctablement à la tragédie finale et au système totalitaire dont la capacité de durer et la violence furent non moins exceptionnelles ?
Être avalé par une baleine et autres façons improbables de mourir de Cody Cassidy
2018
Cody Cassidy (et Paul Doherty)
Essai
4 h
Quand Stephen King rencontre Stephen Hawking : des façons farfelues de mourir expliquées scientifiquement et simplement !
Que se passerait-il dans notre corps si nous nous trouvions dans un ascenseur en chute libre ? Dans un avion en dépressurisation ? Ou encore au milieu d’un trou noir dans l’espace ?
Bien sûr, on mourrait. Mais de quoi ?
C’est à ces questions qu’ont décidé de répondre Paul Doherty et Cody Cassidy dans ce livre, véritable condensé d’humour noir et de rigueur scientifique... En envisageant les scénarios des morts les plus absurdes, ils explorent les phénomènes physiques à l’œuvre quand le corps humain est soumis à rude épreuve (désagrégation, dislocation, et nous en passons !).
Ils nous initient ainsi à la physique, à l’anatomie, ou encore à l’astronomie, pour expliquer avec une précision médicale les raisons de la mort et les phénomènes physiques en conséquence dans toutes ces situations.
 
 
Les fossoyeurs de Victor Castanet
2022
Victor Castanet
Essai
7 h
Révélations sur le système qui maltraite nos aînés. Trois ans d’investigations, 250 témoins, le courage d’une poignée de lanceurs d’alerte, des dizaines de documents explosifs, plusieurs personnalités impliquées… Voici une plongée inquiétante dans les secrets du groupe Orpéa, leader mondial des Ehpad et des cliniques. Truffé de révélations spectaculaires, ce récit haletant et émouvant met au jour de multiples dérives et révèle un vaste réseau d’influence, bien loin du dévouement des équipes d’aidants et de soignants, majoritairement attachées au soutien des plus fragiles. Personnes âgées maltraitées, salariés malmenés, acrobaties comptables, argent public dilapidé… Nous sommes tous concernés. Victor Castanet est journaliste d’investigation indépendant. Durant trois ans, il a résisté à toutes les pressions pour livrer ce document éprouvant, tirant peu à peu les ficelles d’une incroyable enquête. Au nom de son grand-père.
 
 
Mafia inc. de André Cédilot
2012
André Cédilot (et André Noël)
Essai
11 h
Montréal, 1978. Alors que survient l’assassinat du parrain calabrais Paolo Violi, nul ne devine l’ampleur de la « machine » mafieuse qui se cache derrière ce meurtre. Pour le clan adverse des Siciliens, c’est le début d’une épopée qui va durer plus de 30 ans. Après avoir échappé à la justice pendant des décennies, les chefs mafieux Nicolò et Vito Rizzuto sont arrêtés et condamnés au milieu des années 2000, l’un à Montréal et l’autre aux États-Unis. Or, dans le coeur du clan sicilien, frappé d’une série de meurtres stratégiques, la débandade continue.
Dans un style vivant et fouillé, ce livre dévoile comment les deux parrains montréalais ont bâti, par la force et la corruption, un empire devenu à coups d’alliances et de compromis l’une des grandes puissances du crime organisé en Amérique du Nord. S’appuyant sur une abondante documentation judiciaire, sur des révélations policières et sur des confidences de proches de la famille Rizzuto, retracés jusque dans leur village natal de Cattolica Eraclea en Sicile, les journalistes André Cédilot et André Noël reconstituent l’histoire de cette organisation tentaculaire et toute-puissante dont les ramifications, qui s’étendent partout dans le monde, sont ostensiblement liées aux pouvoirs politiques et au milieu des affaires.
Travailler à tout prix ! de Nicolas Chaboteaux
2015
Nicolas Chaboteaux (et Cédric Porte)
Essai
3½ h
« Didiiiier... mais il est où ce con ? Vous n’avez pas vu Didier ? De toute manière, je ne sais pas pourquoi je vous pose la question, vous ne savez jamais rien ! (...) Alors, vous ne moufetez pas, vous ne l’ouvrez que pour dire bonjour et au revoir, rien d’autre. Si le client vous pose une question, vous ne répondez pas. Vous n’êtes pas autorisé à parler. »
Après des années de chômage, Cédric et Nicolas retrouvent un boulot. Un parfum d’espérance souffle sur leur vie. Ils sont loin d’imaginer ce qu’ils vont subir. Bienvenue chez MSS, une PME dirigée par une patronne, façon tyran nord-coréen. Ici, règne le management par la terreur : délation, humiliation, contrôle absolu de l’individu. Cédric et Nicolas troquent un enfer contre un autre, plus pernicieux, plus violent. Mais que faire ? Le travail, leur bouée de sauvetage, les attire vers le fond... Aujourd’hui, pour certains dirigeants d’entreprises, le niveau élevé du chômage constitue une aubaine. D’abord parce que l’adage “un de perdu, dix de retrouvés” n’a jamais été aussi vrai. Ensuite, et surtout, parce que la peur de la précarisation développe chez les individus une aptitude à la soumission hors norme. Une plongée dans les méandres d’une pratique scandaleuse en compagnie de deux salariés qui ont failli y laisser leur santé, leur personnalité, voire leur vie ! Un livre choc, souvent drôle car avec le recul les auteurs ont appris à rire de leurs déboires, mais aussi un manifeste pour redonner espoir à toutes les victimes du “travailler à tout prix”.
Libres d'obéir : Le management, du nazisme à aujourd'hui de Johann Chapoutot
2020
Johann Chapoutot
Essai
2½ h
Reinhard Höhn (1904-2000) est l’archétype de l’intellectuel technocrate au service du IIIe Reich. Juriste, il se distingue par la radicalité de ses réflexions sur la progressive disparition de l’État au profit de la ’communauté’ définie par la race et son ’espace vital’. Brillant fonctionnaire de la SS – il termine la guerre comme Oberführer (général) –, il nourrit la réflexion nazie sur l’adaptation des institutions au Grand Reich à venir – quelles structures et quelles réformes? Revenu à la vie civile, il crée bientôt à Bad Harzburg un institut de formation au management qui accueille au fil des décennies l’élite économique et patronale de la République fédérale : quelque 600 000 cadres issus des principales sociétés allemandes, sans compter 100 000 inscrits en formation à distance, y ont appris, grâce à ses séminaires et à ses nombreux manuels à succès, la gestion des hommes. Ou plus exactement l’organisation hiérarchique du travail par définition d’objectifs, le producteur, pour y parvenir, demeurant libre de choisir les moyens à appliquer. Ce qui fut très exactement la politique du Reich pour se réarmer, affamer les populations slaves des territoires de l’Est, exterminer les Juifs. Passé les années 1980, d’autres modèles prendront la relève (le japonais, par exemple, moins hiérarchisé). Mais le nazisme aura été un grand moment managérial et une des matrices du management moderne.
 
 
Ces voix que j'entends encore de Madeleine Chapsal
2011
Madeleine Chapsal
Essai
5½ h
« Dans ma bibliothèque gît un trésor !
Vingt-deux gros volumes qui rassemblent tous les premiers numéros de L’Express qui vont de 1953 à 1964. A côté des signatures de l’élite politique et intellectuelle, on y trouve mes entretiens littéraires.
Ceux que j’ai recueillis au cours de cette prestigieuse décennie auprès d’écrivains et d’artistes renommés, pour la plupart d’entre eux les uns restés célèbres, les autres moins, mais tous représentant un sommet.
Merveille de constater à quel point ces paroles émises avec profondeur et intelligence nous touchent et aussi nous amusent : chacun ayant la langue aussi bien aiguisée que la plume...
Si je les entends encore, c’est que, d’une certaine façon, ces belles et fortes voix nous accompagnent et parfois nous précèdent. » Madeleine Chapsal
Histoires incroyables d'un anesthésiste-réanimateur de Jean-Jacques Charbonier
2010
Jean-Jacques Charbonier
Essai
3½ h
De toute évidence, le rire efface les peines et les douleurs. Certes, mais peut-on se permettre de rire de nos propres faiblesses face à la maladie et à la mort ? Ce livre relève ce très improbable défi. Les confidences sur son quotidien, les coulisses des blocs opératoires, des réanimations ou des services d’urgence, un univers jusqu’à ce jour jamais dévoilé où l’humour est malgré tout omniprésent. Des erreurs médicales les plus cocasses aux malades les plus comiques en passant par des histoires d’opérés les plus incroyables, toutes les anecdotes rapportées ici sont pourtant bien réelles. Nous découvrons des personnalités attachantes et d’émouvants moments où la vie ne tient plus qu’à un fil. Plus sérieusement, mais toujours d’une plume allègre, sont évoqués sans détour ni langue de bois les problèmes posés par les soins palliatifs, l’euthanasie, les dons d’organes, la chirurgie esthétique, les campagnes de vaccinations massives, etc. Mais, au final, avec Jean-Jacques Charbonier le rire, donc la vie, reprend le dessus pour le plus grand bonheur du lecteur.
 
 
La lenteur des montagnes de Ying Chen
2014
Ying Chen
Essai
2 h
De nombreuses œuvres littéraires ont voulu cerner, ces dernières années, la difficulté de la situation de l’immigrant, qui doit embrasser une nouvelle culture sans jamais parvenir à oublier tout à fait celle dont il est issu. Ce livre pose une question encore bien plus profonde et complexe. Comment un immigrant peut-il rendre compte de ce choix auprès de ses enfants ? Si l’adulte a choisi son nouveau pays, l’enfant, lui, n’a rien choisi. Qu’est-ce qui peut alors racheter l’immense douleur de se retrouver sans racines ?
Sous forme d’une longue lettre adressée à son fils, la romancière Ying Chen signe ici un livre bouleversant d’intelligence et de sensibilité. Comment lui parler de son héritage chinois quand elle a elle-même choisi le Canada pour pays et la langue française comme lieu de déploiement de son imaginaire ? Comment lui parler de Lao Tseu, s’il ne lui est accessible qu’à travers une traduction dans une langue occidentale ? Comment lui parler des livres quand les images règnent sur le monde dans lequel il vit ?
Ying Chen est née à Shanghai en 1961. Elle s’est installée à Montréal en 1989. Son roman L’Ingratitude, finaliste pour le Femina 1995, a obtenu cette même année le prix Québec-Paris, et en 1996 le Grand Prix des lectrices d’Elle Québec. Elle a écrit plusieurs autres romans, dont Immobile (1998), Le Champ dans la mer (2002), Le Mangeur (2006) et Un enfant à ma porte (2008).
Nos très chers émirs de Christian Chesnot
2016
Christian Chesnot (et Georges Malbrunot)
Essai
4½ h
Alors que notre pays est la cible d’attentats d’une violence inédite, nombre de Français s’interrogent : nos alliés d’Arabie saoudite et du Qatar financent-ils le terrorisme ?
Les auteurs ont enquêté. Ils ont rencontré un financier du djihad qui vit librement au Qatar, un émirat dont ils démontrent, chiffres à l’appui, qu’il subventionne la branche syrienne d’al-Qaida. En outre, en Arabie saoudite, le pèlerinage à La Mecque permet des levées de fonds au profit d’organisations terroristes.
Mais si Riyad, qui exporte en France le salafisme, semble souvent jouer un double jeu, que dire des maires français qui interdisent le burkini sur leurs plages mais accueillent les mosquées saoudiennes ?
D’autre part, plusieurs officiels du Golfe, las d’être pris pour des
« distributeurs de billets de 500 euros », dénoncent nommément l’attitude ambiguë de certains de nos responsables politiques. Tant de compromissions alors que, finalement, en ce qui concerne les grands contrats, malgré les prévenances de François Hollande et la complaisance de Laurent Fabius qui interdisait au Quai d’Orsay qu’on critique les atteintes saoudiennes aux droits de l’homme, la France reste pour Riyad un simple « partenaire de compensation » !
À quelques mois de l’élection présidentielle, ce livre, qui nous apprend aussi comment les Émirats arabes unis ont proposé de financer le parti de Marine Le Pen, est une contribution brûlante au débat sur l’opportunité de revoir nos relations avec nos chers émirs.
 
 
Qatar, Les secrets du coffre-fort de Christian Chesnot
2013
Christian Chesnot (et Georges Malbrunot)
Essai
5 h
Après avoir racheté le PSG, des palaces, des immeubles innombrables et des pans entiers de l’industrie française, le Qatar annonce avec fracas sa décision d’investir encore au moins 10 milliards d’euros en France.
Jusqu’où ira ce petit pays qui a déjà réussi à prendre une place considérable dans le monde arabe, l’Afrique et l’Occident ?
Ce livre montre comment le Qatar, à défaut d’élargir ses frontières pour consolider sa puissance, a choisi de se créer un empire, sans armes, sans guerre, en achetant le monde !
Et en menant grand train ! Des réserves gigantesques de pétrole et de gaz, des palais somptueux pour l’émir anticonformiste et très francophile cheik Hamad, ses 3 femmes et 25 enfants. Une deuxième épouse brillante et ambitieuse, cheikh Moza, et un Premier ministre qui propose de régler financièrement les problèmes diplomatiques. Des replis partout en cas de coup d’État (un appartement de 4 000 m2 à Manhattan !). Mais aussi… les fantastiques moyens d’information d’Al Jazeera, un entrisme forcené dans les institutions internationales, des prises de participation dans les médias occidentaux. Et enfin… une véritable tête de pont dans les négociations secrètes des pays occidentaux avec les États islamistes, dont la France a déjà profité.
L'homme réparé de Hervé Chneiweiss
2012
Hervé Chneiweiss
Essai
3½ h
Vivre plus longtemps, plus beau, plus fort et plus intelligent. Qui pourrait refuser cette proposition dans un monde où l’obligation de performance se fait de plus en plus pressante ? Mais à quel prix et au bénéfice de qui ? Hervé Chneiweiss explore les résultats réels ou escomptés, les limites techniques et les implications éthiques des moyens développés pour régénérer l’homme. Pour les fervents défenseurs d’une nouvelle humanité génétiquement modifiée et cérébralement interconnectée, il s’agit, officiellement, d’assurer le plus grand bonheur de tous ; il s’agit, officieusement, d’adapter l’homme à une société de la performance. Derrière le vernis philanthropique des partisans d’une humanité sans défauts se tapissent des considérations financières et des idéaux eugénistes que démasque ici l’auteur. De la crème antirides au clonage thérapeutique, en passant par les greffes ou les antidépresseurs, il nous avertit des possibles dérives du contrôle des corps et du comportement. En tant que médecin et directeur de recherche au CNRS, il ne s’agit pas pour lui d’inciter son lecteur à refuser toute forme de progrès scientifique, ni même certains aspects de l’homme augmenté, mais de lui donner les moyens de choisir. En prenant garde à l’idéologie de la promesse, il convient d’ouvrir les yeux sur le monde qui vient.
Lady Sapiens. Enquête sur la femme au temps de la Préhistoire de Thomas Cirotteau
2021
Thomas Cirotteau (et Jennifer Ker)
Essai
3½ h
Que savons-nous de la femme de la Préhistoire ?
Trente-trois des plus grands spécialistes mondiaux (préhistoriens, anthropologues, archéologues, ethnologues, généticiens) tentent de répondre à la question dans cette enquête inédite. Chapitre après chapitre, les idées reçues et les préjugés sont déconstruits, preuves à l’appui, afin de redonner à Lady Sapiens toute sa place dans l’histoire de l’humanité.
On la croyait faible et sans défense, on la découvre chasseresse, combative et puissante. On la pensait bestiale et primaire, la science révèle qu’elle maîtrisait de nombreux savoirs et prenait soin de son corps et de son apparence. On l’imaginait soumise, elle était respectée, honorée, vénérée...
Son souffle, ses pas, ses gestes retrouvés, nous invitent à redécouvrir l’histoire de nos origines. Une histoire sensible et plus juste de femmes et d’hommes unis dans une destinée commune dont nous sommes les héritiers.
Et si l’âge de glace était aussi l’âge de la femme ?
Jamais le premier soir ! de Arno Clair
2011
Arno Clair
Essai
4½ h
Après avoir divorcé de la mère de ses enfants, Arno Clair s’est inscrit à 48 ans à un site de rencontres. Son libertinage a duré deux ans, jusqu’à ce qu’une belle histoire l’éloigne de son ordinateur. Plus tard, il s’est lancé dans la rédaction de ce livre. Son propos n’était pas d’écrire le récit de ses aventures sentimentales ou sexuelles. D’autres l’avaient déjà fait et cela lui semblait sans intérêt. Simplement, il se trouvait face à une saisissante galerie de portraits féminins et a éprouvé le besoin de parler de ces femmes dans leur diversité, mais unies dans une même frustration amoureuse. Bien que ce livre ne relève pas de l’étude sociologique, ces « portraits de femmes en quête d’un mec » témoignent d’une réalité dans les rapports amoureux d’aujourd’hui, ils sont le reflet d’une société où les sentiments se conjuguent sur Internet, où le rapport sexuel se décide parfois en quelques clics, où immédiateté rime souvent avec brutalité et où le virtuel apporte à l’émancipation une nouvelle dimension.
Le bruit des trousseaux de Philippe Claudel
2003
Philippe Claudel
Essai
1 h
Pendant onze années, chaque semaine, Philippe Claudel est allé donner des cours de français en prison, à des hommes et des femmes, jugés ou en attente de l’être, qui avaient commis des actes plus ou moins graves. Quelques mois après avoir cessé ces visites, il a pris conscience que ce lieu l’habitait toujours et pesait sur sa vie. Ni le roman ni le récit, dans leur fluidité, n’auraient su mettre en lumière ce qui est de l’ordre du morcellement et de la rupture. Car la prison fragmente la vie, la découpe selon l’espace et le temps, la retranche, l’ampute. De courts textes sont nés. Des scènes s’articulant les unes aux autres. Un puzzle s’est dessiné, qui peut se lire aussi et surtout comme une tentative de rendre compte d’un lieu qui n’en est pas un, d’un lieu que l’on masque toujours derrière des portes scellées. Un lieu qui nous hante malgré tout, et où la plupart d’entre nous n’entrent jamais.
 
 
Le massacre des innocents de Bernard Clavel
1973
Bernard Clavel
Essai
3½ h
Il y a quelque temps, un dimanche d’hiver à Lausanne, Bernard Clavel rencontrait « l’homme qui sauve les enfants », celui qui est l’esprit, le cœur et l’âme du mouvement Terre des Hommes — qui ne sera jamais nommé ici, car il refuse que son nom soit prononcé. La rencontre de cet homme, la découverte, à travers lui. des abîmes de souffrance où la misère et la guerre jettent les enfants au Viêt Nam, en Afrique, aux Indes, en France et ailleurs, ont décidé Bernard Clavel à pousser un cri d’alarme, un cri qui tenterait de secouer notre indifférence ce livre. « Je voudrais, tout simplement dit-il, que chacun prenne conscience de ce qui se passe dans le monde, et de cette vérité que nous pouvons toujours, quelle que soit notre situation, accomplir un geste pour porter secours à des innocents. »
 
 
L'effet lucifer de Patrick Clervoy
2013
Patrick Clervoy
Essai
5 h
Au coeur du Mal : la saisissante étude de Patrick Clervoy nous entraîne au plus profond des ténèbres de l’âme humaine, là où s’évanouissent la pitié, la dignité, le sens moral, en ces abysses d’où surgit le bourreau qui, en chacun de nous, sommeille. Par quel effet un tranquille père de famille est-il conduit, sous la pression du groupe, à devenir un tortionnaire ? Comment la soumission à l’autorité peut-elle entraîner des individus à se comporter en bêtes fauves ? Quel est ce “complexe de Lucifer” qui incite l’homme à faire souffrir son semblable et à jouir du supplice infligé ? En psychiatre riche d’une longue expérience dans les armées, Patrick Clervoy explore la terrible énigme qui fait de chacun de nous un monstre en puissance.
De la Saint-Barthélemy à la prison d’Abu Ghraïb, du génocide arménien à l’autodestruction des Khmers, des femmes tondues à la Libération au nettoyage ethnique en ex-Yougoslavie et aux phénomènes de bizutage, voici revisités les épisodes emblématiques qui illustrent la propension de l’Homme à accomplir le Mal. Joie cruelle, paranoïa collective, surgissement de l’instinct de meurtre : en donnant la parole aux victimes mais aussi aux bourreaux, Patrick Clervoy décrypte les mécanismes inconscients de la violence de masse.
Une étude fondamentale, dans le sillage de Hannah Arendt et de Stanley Milgram.        
Une colère noire. Lettre à mon fils de Ta-Nehisi Coates
2016
Ta-Nehisi Coates
Essai
3 h
Voilà ce qu’il faut que tu saches : en Amérique, la destruction du corps noir est une tradition – un héritage. Je ne voudrais pas que tu te couches dans un rêve. Je voudrais que tu sois un citoyen de ce monde beau et terrible à la fois, un citoyen conscient. J’ai décidé de ne rien te cacher.
Maktub de Paulo Coelho
1994
Paulo Coelho
Essai
1½ h
Maktub est un recueil d’histoires, de paraboles qui, si elles n’ont nullement la prétention de constituer un apprentissage, représentent un trésor coloré de sagesse en fragments. Ces courts textes, inspirés à l’auteur par les sources et folklores les plus divers, sont nés d’une contribution de Paulo Coelho au quotidien brésilien la Folha de São Paulo.
Devant le succès rencontré par la rubrique, l’auteur a décidé de sélectionner ses textes préférés pour offrir à ses lecteurs du monde entier ce Maktub, approfondissant par le jeu d’une mosaïque son message immuable: celui de la légende personnelle et des enseignements de l’âme du monde.
 
 
Arrêtons de manger de la merde ! de Jean-Pierre Coffe
2014
Jean-Pierre Coffe
Essai
3 h
Au fil des années et des scandales alimentaires, la confiance s’effrite. Vous vous interrogez, vous vous méfiez, vous doutez, vous vous indignez un peu, beaucoup, passionnément... Puis un scandale chasse l’autre et les vieilles habitudes reprennent le dessus. Aujourd’hui, on ne mange pas, on bouffe, on ingurgite. On ne sait plus trop quoi, des produits standardisés, insipides tout au long de l’année... Comment est-ce possible ? Comment en est-on arrivé là ? Où sont passés les saveurs, le respect des produits, des producteurs ? Comment est-il possible que du porc fermier d’Auvergne vienne de Bretagne ? Que l’on gave les poules de batterie de colorant et d’antibiotiques ? Que l’on trouve de l’agneau toute l’année et qu’il vienne du bout du monde ? Que nos porcs partent se faire tuer en Allemagne pour revenir transformés en barquettes ? Que l’on soit obligé d’ajouter des vitamines au lait ? Ou encore que la couleur du fromage soit travaillée artificiellement ? Pour vous aider à mieux manger et à vous nourrir sainement, ce livre vous propose un vaste décryptage sur le monde alimentaire.
Une vie de Coffe de Jean-Pierre Coffe
2015
Jean-Pierre Coffe
Essai
5½ h
Jean-Pierre Coffe : tout le monde le connaît, mais personne ne le connaît vraiment.
Il se dévoile ici, à travers ses mémoires, avec une incroyable sincérité. C’est un homme généreux, enthousiaste, infatigable, mais c’est aussi un homme blessé. De son enfance entre un père tué au début de la guerre et une mère qui ne l’aimera jamais assez, de l’aveu d’une paternité malheureuse jusqu’à la consolation des jardins et des potagers, il n’oublie rien. Il raconte, parfois dans les larmes, parfois dans un rire qui le réconcilie avec l’existence.
Derrière le masque du trublion médiatique, apparaît le visage d’un homme souvent seul, mal-aimé, trahi, mais toujours fidèle et prodigue en amitiés.
Restaurateur parisien à la mode, meneur de revue, arpenteur du terroir français, militant du goût, ami de Jean Carmet, Jean-Claude Carrière, Miou-Miou, Jean Teulé, ou Michel Drucker, chacune de ses vies renaît l’une après l’autre. Les voici toutes assemblées pour n’en former qu’une. Une vie de Coffe !
Ca tiendra bien jusqu'en 2017... de Sophie Coignard
2016
Sophie Coignard (et Romain Gubert)
Essai
4 h
« De toute façon, ça tiendra bien jusqu’en 2017... » C’est ainsi que François Hollande s’exprime parfois devant des proches. A quoi se réfère-t-il ? A lui ? A notre pays ? Ou plus simplement à ce système de gouvernement qui dissimule l’inertie sous une incroyable mise en scène pratiquée d’ailleurs avec le même cynisme par ses prédécesseurs ? Réformes en trompe-l’oeil, choc de simplification qui n’a jamais eu lieu, concours de pauvreté entre présidentiables, affectations ministérielles délirantes, lutte acharnée des réseaux au sommet de l’Etat... l’action des gouvernements depuis une décennie est une mascarade. Des voyages calibrés pour endormir la presse aux déplacements destinés à neutraliser les mécontents à coups de subventions en passant par ces ministres qui tremblent devant d’obscurs syndicalistes : nos dirigeants font semblant de moderniser la France. Alors que les menaces s’accumulent sur le pays, l’essentiel de leur temps est en fait consacré... à leur propre survie.
 
 
L'oligarchie des incapables de Sophie Coignard
2012
Sophie Coignard
Essai
5½ h
Ils monopolisent les postes les plus importants, cumulent les privilèges et font de l’argent leur principale passion. Ils se servent de l’Etat pour aider leurs amis, fabriquent des lois sur mesure pour leur bon plaisir et laissent le pays aux mains de bandes rivales. Patrons, hauts fonctionnaires, élus ou experts, ces oligarques nous gouvernent avec un mélange d’incompétence et de lâcheté. Après l’Omerta française, Sophie Coignard dont les enquêtes font trembler le monde politique et Romain Gubert, journalistes au Point, nous révèlent vingt ans de compromissions et d’affaires cachées, qui ont permis à une caste de maintenir son règne malgré ses échecs répétés. En toute impunité.
 
 
Le pacte Immoral de Sophie Coignard
2011
Sophie Coignard
Essai
4½ h
Deux grands lycées parisiens qui se sont déconnectés du système informatique du ministère et ont mis en place des modes d’admission parallèles. Des ministres (et un président) qui annoncent des réformes mais n’arrivent pas à les faire appliquer. Des enseignants qui font faire des dictées en cachette. Le Capes que l’on donne à des candidats qui n’ont pas eu la moyenne et qu’on lâche ensuite dans des classes difficiles. Une pédagogie " nouvelle " où l’orthographe n’est plus une fatalité mais " une matière à discussion “. Après la nomenklatura, l’omertà, la franc-maçonnerie, entre autres sujets sensibles, Sophie Coignard met à nu l’Éducation nationale. Ses ministres, ses idéologues, ses syndicats : tous ceux qui depuis vingt-cinq ans mènent l’école à la ruine. Le plus scandaleux ? Ils agissent en toute impunité. À l’origine de cet immense gâchis, un " pacte immoral " entre les élites qui prétendent nous gouverner et les apparatchiks qui sacrifient nos enfants par pur cynisme. Ceci n’est pas un livre sur l’éducation. En tout cas pas seulement. C’est d’abord un document féroce et un récit effarant sur l’hypocrisie et la lâcheté du pouvoir
Les proies, Dans le Harem de Khadafi de Annick Cojean
2012
Annick Cojean
Essai
4½ h
C’est sans doute le dernier secret de Khadafi. Et le plus scandaleux.
En novembre 2011, Annick Cojean publiait dans Le Monde un article terrifiant. Une jeune femme y racontait comment l’année de ses 15 ans, le Guide libyen la repérait dans son école, lui caressait les cheveux, et la désignait ainsi à ses gardes comme son esclave sexuelle à vie. Violée, battue, forcée par son maître à consommer avec lui alcool et cocaïne, et intégrée dans les troupes des « Amazones », elle ne pourra s’échapper de cet enfer que peu avant la Révolution. Une vie brisée.
Une seule ? Non, des centaines, sans doute plus. Mais le sujet, en Libye, reste totalement tabou.
Dans les coulisses d’une dictature, dans le lit d’un chef d’État drogué en permanence, tyran d’opérette mais vrai meurtrier, nous plongeons dans un système d’esclavagisme, entre corruption, terreur, viols, crimes. Un système aux complicités multiples, bien au-delà du seul territoire libyen.
Pour recueillir l’incroyable histoire de la jeune Soraya et d’autres femmes révoltées, Annick Cojean a mené secrètement l’enquête à Tripoli, cette prison à ciel ouvert.
Devenir humains de Yves Coppens
2015
Yves Coppens (et Collectif)
Essai
2 h
Devenir humains
Comment sommes-nous devenus humains ? Quelle est la place de l’homme dans le vivant au XXIe siècle, vers quoi tend son devenir ?
Fort de son expérience de paléoanthropologue, mais aussi d’homme ancré dans son siècle et curieux de tout, le découvreur de Lucy interroge les grands enjeux de demain : l’écologie, la démographie, et bien sûr l’éthique. Être humain et le rester est une aventure, une énigme, un défi qui nous concernent tous.
Yves Coppens nous convie à un voyage dans le temps et l’espace, à la découverte d’une matière en perpétuelle évolution : l’Homme. Chacun de ses invités, en livrant le récit de ses expériences et de ses recherches dans des domaines aussi variés que la philosophie, les sciences sociales ou la génétique, propose une vision singulière de l’humain en déroulant le fil lumineux de son devenir.
« L’Homo sapiens continuera à changer d’espèce. Son avenir surprendra nos enfants. »
 
 
Revivre ! de Guy Corneau
2010
Guy Corneau
Essai
5½ h
Voici le cri d’un homme qui, aux prises avec le cancer, découvre en lui la force insoupçonnée de la joie. De ce récit personnel, émouvant, drôle parfois, Guy Corneau a fait un livre d’amitié où il partage avec ses lecteurs son expérience de la maladie.
2007 : le célèbre psychanalyste n’est qu’un patient anonyme dans une salle d’hôpital. Il reçoit la terrible nouvelle : un cancer de grade 4, le plus élevé.
2008: « M. Corneau, je ne sais pas ce que vous avez fait mais ça a marché ! », lui annonce son oncologue.
2009: Yanna sa compagne d’âme, meurt d’un cancer qui s’est généralisé.
2010: la vie de Guy refleurit. Entre ces dates, l’épreuve est rude et l’issue, incertaine. L’auteur relate sa traversée du cancer, durant laquelle il a allié médecines traditionnelles et énergétiques à une démarche psychologique. Sans donner de leçons ni de recettes, en observant son propre parcours avec humilité et humanité, il nous encourage à ne pas nous laisser réduire à notre maladie. Il nous incite à en découvrir le sens psychologique et spirituel, et à trouver en nous et autour de nous les ressources pour célébrer la vie. Pour le malade, l’ami ou l’accompagnant que nous sommes ou que nous serons à un moment de notre vie, ce livre est une inspiration de chaque instant.
Cahiers secrets de la Ve République, 1965-1977 de Michèle Cotta
2007
Michèle Cotta
Essai
19 h
Le lecteur ne trouvera ici que des choses vues, des événements vécus, des rencontres, des conversations au fil des jours. Je n’ai à aucun moment voulu faire œuvre d’historienne. D’autres s’en sont chargés, se chargeront demain de retracer l’histoire de la Ve République, du général de Gaulle à Nicolas Sarkozy. Ici, il ne s’agit que de journalisme, avec tout ce que ce mot contient d’immédiat, d’incomplet, de personnel, de subjectif.
Quant aux lieux dans lesquels la plupart des propos rapportés dans ces pages ont été recueillis : il s’agit de l’Assemblée nationale le plus souvent et, plus largement, de ce quadrilatère “microcosmique” où, entre Matignon et l’Élysée, le Palais Bourbon et celui du Luxembourg, entre les Finances et la Justice, ministres et commis de l’État se surveillent du coin de l’œil, se sourient mais ne se pardonnent rien. Des congrès politiques, en marge des longs discours prononcés à la tribune par les uns tandis que les autres, dans les couloirs, se chargent de distiller leurs vérités. Des rédactions, enfin, où chacun échange son dernier tuyau. Car ces chroniques sont aussi, d’une certaine façon, celles des amis et amies journalistes qui m’ont accompagnée tout au long du parcours.
Cette histoire commence donc dans l’été 1965. La première élection du président de la République au suffrage universel doit avoir lieu dans six mois. A gauche, le maire socialiste de Marseille, Gaston Defferre, s’est porté en première ligne. En retrait, François Mitterrand attend. A l’Elysée, le Général ne se sent pas menacé...
 
 
Cahiers secrets de la Ve République, 1977-1986 de Michèle Cotta
2008
Michèle Cotta
Essai
17 h
Ce deuxième tome des Cahiers de Michèle Cotta est à l’évidence le plus captivant, le plus lourd de révélations. C’est la période qui voit se consommer le divorce entre Giscard et Chirac, mais aussi se lézarder l’Union de la gauche, et, au sein du PS, s’opposer partisans et adversaires d’une candidature Rocard, avant que, par un de ces coups de maître dont il a le génie, François Mitterrand impose la sienne et l’emporte. C’est aussi l’époque où le Parti communiste brille de ses derniers feux et voit s’embraser la polémique autour du passé de Georges Marchais au STO, et - il y a déjà un quart de siècle - l’intense débat sur l’opportunité de participer aux Jeux olympiques de Moscou, là où sont bafoués les droits de l’homme... C’est ensuite le récit pittoresque des premiers pas de la gauche au pouvoir, ses ingénuités, ses novations, ses bêtises, et surtout ses difficultés à rompre le “cordon ombilical” avec la télévision. Cette période s’achève par la victoire de la droite aux législatives de 1985 et la première cohabitation avec Chirac à Matignon. Rarement un document politique aura autant mérité qu’on dise de lui qu’il se lit comme un roman.
Cahiers secrets de la Ve République, 1986-1997 de Michèle Cotta
2009
Michèle Cotta
Essai
22 h
En France, dans les années 1986-1997, l’ère Mitterrand voit se succéder des Premiers ministres - Rocard, Cresson, Pierre Bérégovoy - dans le climat délétère né des “affaires”, tandis que la rivalité entre Jacques Chirac et Edouard Balladur, “amis” de trente ans, divise la droite, sur fonds de règlements de comptes et chausse-trapes. Ailleurs, nous assistons à la chute du mur de Berlin, à la disparition de l’URSS, en passant par l’élargissement de l’Europe ou l’engagement militaire des Occidentaux au Moyen-Orient. Jamais le talent de chroniqueuse de Michèle Cotta n’aura mieux convenu qu’à cette saga riche en témoignages inédits, en portraits colorés et anecdotes épicées.
Cahiers secrets de la Ve République, 1997-2007 de Michèle Cotta
2011
Michèle Cotta
Essai
27 h
Dix années de rebondissements incessants de la vie politique autour de plusieurs moments clefs :
Première étape : la cohabitation. Deux ans après son élection, Jacques Chirac dissout l’Assemblée nationale. Les socialistes, contre toute attente, gagnent les élections législatives. Une nouvelle cohabitation commence : à la différence des deux qui l’ont précédée, elle durera cinq ans. Derrière les sourires des cérémonies officielles et des réunions internationales, le Président et son Premier ministre sont comme chien et chat. Dans cet échange de coups permanents, Jospin tient bon et s’affirme : les sondages font de lui pendant des mois le Premier ministre le plus durablement populaire de la Ve République.
Deuxième étape : la défaite historique de la gauche en 2002. La dilution progressive de la « gauche plurielle », une mauvaise campagne du dirigeant socialiste, une campagne efficace du Président qui n’a pas perdu la main, et la montée surprise de Jean-Marie Le Pen aboutissent à l’élimination de la gauche au deuxième tour, traumatisme dont celle-ci n’est toujours pas sortie.
Troisième étape : l’épreuve de force entre Nicolas Sarkozy et Jacques Chirac tourne à l’avantage du premier qui élimine l’un après l’autre ses rivaux, prend les commandes de l’UMP dont il va faire le levier de son élection de 2007. Une nouvelle génération politique arrive sur le devant de la scène. Les quinquagénaire sont désormais en piste. Le vainqueur de l’élection de 2012 est parmi eux. Portraits, coups fourrés, coups tordus, coups heureux aussi jalonnent ce tome IV des Cahiers secrets de la Ve République.
Éloge de la légèreté de Sylvie Coulombe
2013
Sylvie Coulombe
Essai
1 h
Sylvie Coulombe prétend, qu’à l’ère de la dématérialisation, le contenu prime sur le contenant, que l’humain, l’imagination, l’intelligence et les idées créatives ont une valeur beaucoup plus grande que les moyens que nous prenons pour les diffuser. Voilà une affirmation qui interpelle un éditeur qui a choisi de propulser la littérature exclusivement au format numérique, non pas pour la rendre seulement plus légère mais plus accessible, en s’affranchissant des lourds maillons imposés par la chaîne du livre physique. 
Aussi, l’idée de créer une collection sur ce thème nous est-elle apparue comme une évidence. Éloge de la légèreté est une introduction à cette nouvelle collection 100 % numérique qui sera dirigée par Sylvie Coulombe.   Dans cet essai, l’auteure nous explique les prémisses de son concept “Faire léger”. Elle nous explique, par exemple, pourquoi elle est convaincue — et nous aussi d’ailleurs — que, grâce à la technologie et au design, dans un futur (très proche) nous aurons la possibilité de vivre mieux, avec moins d’objets et en dépensant beaucoup moins d’énergie.  “Faire léger” ce n’est pas seulement une collection littéraire numérique, c’est un projet de communauté. Une communauté dont le principal objectif est de fédérer les gens intéressés par la légèreté dans la vie, à petite ou à grande dose, et prêts à partager leurs trouvailles et leurs réflexions.
Hippocrate aux enfers de Michel Cymes
2014
Michel Cymes
Essai
2½ h
« Ce livre est une pierre posée sur le fragile édifice de la mémoire de la Shoah. »
Michel Cymes Les médecins ont été parmi les premiers malades atteints de la Peste Brune : à Auschwitz, à Dachau, à Buchenwald ou à Strasbourg, les pires atrocités ont été commises par ceux qui avaient prêté le serment d’Hippocrate. Si le nom de Mengele est encore connu, il ne faut pas oublier les actes et les victimes de Rascher, Clauberg, Heim et Hirt : c’est à cet exercice de mémoire que nous convie Michel Cymes, qui jette son regard de médecin d’aujourd’hui sur une facette moins connue de la barbarie nazie, les expérimentations médicales pratiquées sans consentement sur les détenus.
S’appuyant sur de nombreux témoignages ainsi que sur une documentation récente voire inédite, révélant des vérités qui ne sont pas toujours bonnes à entendre, Michel Cymes raconte avec franchise et passion comment Hippocrate est descendu aux enfers.
 
 
Des âmes et des saisons de Boris Cyrulnik
2020
Boris Cyrulnik
Essai
4½ h
« L’impact du milieu n’a pas le même effet sur un bébé, sur un adulte, selon la construction physique et mentale de chacun. Ce que nous sommes aujourd’hui n’est pas ce que nous serons demain, marqués, expérimentés et souvent blessés par l’existence. Notre corps et notre esprit modifiés par la vie devront s’adapter à un monde toujours nouveau.
Les hommes et les femmes, les pères et les mères, voient leurs places respectives bouleversées par une nouvelle donne qui chamboule les schémas traditionnels du masculin et du féminin et qui redistribue l’identité et le rôle de chacun dans le couple et dans la famille.
Notre culture a perdu la boussole, nous naviguons à vue, bousculés par les événements, errant là où le vent nous porte. Il nous faut reprendre un cap, car nous venons de comprendre que l’homme n’est pas au-dessus de la nature, n’est pas supérieur aux animaux, il est dans la nature. La domination, qui a été une adaptation pour survivre, aujourd’hui ne produit que du malheur.
Une étoile du berger nous indique cependant la nouvelle direction, vers l’unité de la Terre et du monde vivant. » B. C. Un livre d’une richesse exceptionnelle, conjuguant tout le savoir le plus récent de l’éthologie, de la préhistoire, des neurosciences.
Une méditation profonde sur la condition humaine et sur l’avenir de nos sociétés.
 
 
Natura : Pourquoi la nature nous soigne... et nous rend plus heureux de Pascale d'Erm
2019
Pascale d'Erm
Essai
3½ h
Intuitivement, nous savons que notre sentiment de bien-être s’accroît lorsque nous faisons une marche en montagne, une promenade dans un parc ou quelques pas au milieu de la garrigue. Qu’en serait-il si nous disposions d’éléments objectifs, ou de preuves scientifiques, montrant que la fréquentation de la nature renforce notre immunité, nous aide à lutter contre le stress, les états dépressifs ou l’hyperactivité des enfants, restaure la concentration, améliore notre humeur, réduit les risques de maladie cardiovasculaire ou de diabète, atténue les inégalités socio-économiques en matière de santé ? Quelles seraient les conséquences de ces découvertes dans le domaine de la santé publique, de l’urbanisme ou de l’éducation ?
Voici le récit de cette formidable aventure scientifique en marche, depuis les premières études sur l’impact positif d’une vue arborée dans les hôpitaux, parues dans les années 1980, jusqu’à l’apport récent des neurosciences. Comment expliquer que l’expérience de nature, les arbres, les paysages, les jardins, ait de tels effets sur nous ? Quels sont les mécanismes thérapeutiques qui agissent sur notre corps, nos humeurs, notre état d’esprit ? La sauvegarde des forêts, la plantation d’arbres dans les écoles et les hôpitaux ou l’aménagement de villes vertes, peuvent-ils contribuer non seulement à notre bienêtre, mais aussi à notre équilibre ?
Ces découvertes pourraient révolutionner notre approche de la santé, de la médecine, et notre rapport au monde vivant.
 
 
Pourquoi Lire de Charles Dantzig
2010
Charles Dantzig
Essai
3 h
« La lecture n’est pas contre la vie. Elle est la vie, une vie plus sérieuse, moins violente, moins frivole, plus durable, plus orgueilleuse, moins vaniteuse, avec souvent toutes les faiblesses de l’orgueil, la timidité, le silence, la reculade. Elle maintient, dans l’utilitarisme du monde, du détachement en faveur de la pensée. Lire ne sert à rien. C’est pour cela que c’est une grande chose. Nous lisons parce que ça ne sert à rien. »
Des conseils, des douceurs, des rosseries, et une conception de la lecture comme “sœur de la littérature”, toutes deux marchant ensemble dans un combat contre le temps. Une philosophie de la lecture qui fait s’exclamer, s’enthousiasmer, applaudir, et qui ne donne qu’une envie : (la) relire.
 
 
Réflexions appuyées sur la connerie de Frédéric Dard
1999
San-Antonio (HS)
Frédéric Dard
Essai
16
½ h
Personne ne peut se prévaloir de n’être pas con. Le plus incontestable des génies l’est, l’a été ou le deviendra. Quand j’arpente les allées d’un cimetière, je savoure ce rassemblement de cons enfin silencieux. Car le con qui ne déconne plus, participe à la gloire de l’Humanité.
Le traître et le néant de Gérard Davet
2021
Gérard Davet (et Fabrice Lhomme)
Essai
11 h
Dix ans après Sarko m’a tuer. Cinq ans après « Un président ne devrait pas dire ça… » Voici le nouveau livre politique de Gérard Davet et Fabrice Lhomme, grands reporters au journal Le Monde. Après Sarkozy et Hollande, ils ont enquêté sur Emmanuel Macron. Plus de cent dix témoins de premier plan parlent, à visage découvert, crûment. Ils confient aussi leurs documents. Les auteurs racontent le pouvoir solitaire d’un homme suprêmement habile, éperdu de lui-même. Ils révèlent les dessous de la conquête de l’Élysée, puis l’exercice de la toute-puissance, et la vaine quête d’une idéologie. La trahison a enfanté le néant.
 
 
Sarko m'a tuer de Gérard Davet
2011
Gérard Davet (et Fabrice Lhomme)
Essai
6 h
David Sénat, Aurélie Filippetti, Jean-Hugues Matelly, Jean Charbonniaud, Christine Boutin, Pierre de Bousquet de Florian, Alain Genestar, Jacques Espérandieu, Marc Robert, Yannick Blanc, Isabelle Prévost-Desprez, Yves Bertrand, Claire Thibout, Éric Delzant, Julien Dray, Jean-Pierre Havrin, Gérard Dubois, Valérie Domain, Daniel Bouton, Abderrahmane Dahmane, Didier Porte, Dominique Rossi, Jacques Dupuydauby, Renaud Van Ruymbeke, Patrick Poivre d’Arvor, Patrick Devedjian, Dominique de Villepin.
Pour la première fois, des victimes du sarkozysme parlent. Révélations sur la face cachée du pouvoir en place.
 
 
Sarko s'est tuer de Gérard Davet
2014
Gérard Davet (et Fabrice Lhomme)
Essai
5½ h
Abus de biens sociaux
Trafic d’influence
Faux et usage de faux
Abus de confiance
Escroquerie en bande organisée
Prise illégale d’intérêts
Blanchiment en bande organisée
Favoritisme
Corruption
Détournement de fonds publics
Abus de faiblesse
Comment et pourquoi Nicolas Sarkozy, qui a construit sa carrière sur une image de « Monsieur Propre », se trouve aujourd’hui menacé par onze affaires en cours.
 
 
Un Président ne devrait pas dire ça... de Gérard Davet
2016
Gérard Davet (et Fabrice Lhomme)
Essai
16 h
Ce livre est une affaire d’État.
Cinq années passées à traquer la vérité des faits, au coeur du pouvoir suprême.
Voici le récit d’une enquête sans concession, d’une confrontation inédite entre deux journalistes d’investigation et un chef d’État, François Hollande. Une étrange relation, émaillée d’agacements réciproques et de fortes tensions.
À l’arrivée, des révélations incroyables, des secrets éventés, des déclarations stupéfiantes. Jamais un président de la République n’avait été poussé à se livrer à ce point. Langue de bois proscrite, conseillers restés à la porte, relecture refusée.
François Hollande n’aurait pas dû « dire ça » ?
En tout cas, nous, nous devions l’écrire. «
Leur livre fourmille d’informations inédites en même temps qu’il questionne à chaque page l’exercice du pouvoir par un homme qui le découvre par le sommet - jusqu’à poser la terrible question de son
"impuissance”.» par Eric Mandonnet, « Les confidences explosives de François Hollande . » par Nathalie Schuck, « François Hollande tient des propos sans concessions, que ce soit sur Nicolas Sarkozy ou sur l’islam. » par Nicole Triouleyre, « C’est en librairie que l’on pourra lire un François Hollande beaucoup plus “cash”. » « François Hollande se livre comme jamais. » par Olivier Bost, « Comment Hollande a justifié l’expression des “sans-dents” à Davet et Lhomme. » « François Hollande tient des propos sans concession, que ce soit sur Nicolas Sarkozy ou l’islam . »
 
 
À l'aube de la 6e extinction de Bruno David
2021
Bruno David
Essai
3 h
« Juillet 2019, il fait 42,6 c° au parc Montsouris à Paris, dans le Languedoc on enregistre 46°c à l’ombre. C’est une fournaise. Quelques mois plus tard, des tempêtes de feu ravagent l’Australie et on s’émeut de voir la faune et la flore dévorées par les flammes. Ce fameux mois de juillet 2019 aura été le plus chaud enregistré sur terre depuis que les relevés météorologiques existent. Le réchauffement climatique n’est plus une hypothèse, c’est un fait vérifiable par tous : la banquise arctique a perdu 96% de sa surface en 35 ans, le permafrost, cette bande de gel qui ceinture le grand Nord, recule, et chaque année le niveau des océans montent un peu plus.
Mais le climat et ses effets spectaculaires ne sont que la face la plus visible d’un bouleversement de bien plus grande ampleur qui concerne la vie elle-même.
Au cours de sa longue existence, notre planète a connu plusieurs crises majeures, qui, à chaque fois, ont transformé en profondeur le vivant et entraîné l’extinction de la majorité des espèces.
Mais l’image d’Épinal qui montre un dinosaure regardant, l’œil inquiet, une météorite s’écraser sur la terre et provoquer son extinction brutale est un mythe. Les crises de la biodiversité avancent masquées, en silence.
Ces trente dernières années, un quart des oiseaux d’Europe ont disparu et pourtant nous n’avons pas marché sur des cadavres d’oiseaux le long des routes et des chemins. Aujourd’hui, tout laisse à penser que nous sommes à l’aube d’une sixième extinction qui arrive à une vitesse foudroyante : on estime que 500 000 à un million d’espèces sont en train de décliner et que d’ici quelques décennies elles pourraient s’éteindre. L’homme et sa consommation sans cesse croissante d’espace et d’énergie en est la première cause. Si rien n’est fait, cette nouvelle crise majeure de la biodiversité aura bien lieu, et l’humanité, dont la survie et la prospérité dépendent de l’équilibre de des écosystèmes, pourrait elle aussi disparaître. »
 
 
Le monde vivant de Bruno David
2022
Bruno David
Essai
4 h
Microscopique ou gigantesque, végétal ou animal, parfois difficile à comprendre ou à toucher, beau, troublant, souvent incompris : il nous entoure, nous accompagne, nous fascine, et pourtant nous le méconnaissons : c’est le monde vivant. Pour qui s’y intéresse avec la connaissance scientifique, avec le regard et la plume de Bruno David, président du Muséum national d’Histoire naturelle, et de son complice Guillaume Lecointre, professeur au Muséum, c’est une plongée extraordinaire – comme une brève encyclopédie, malicieuse et profonde. Eléphants arrivés d’Asie pendant la révolution française. Salamandre dont Maupertuis expérimenta la légende « à l’épreuve du feu ». Pauvre Dodo à mauvaise chair. Blob qui double de taille tous les jours, et qui s’endort pour échapper à la lumière ou la sécheresse. Rose de quarante millions d’années. Escargots aimé du Tsar mais caché sous la mousse. Espadon belliqueux et à température si variable. Sans oublier le chat, « potté » ou « philosophe de comptoir », l’abeille tisserande ou charpentière... Ni le gui, la mandragore, le pommier, le pistachier : une végétation proche et inconnue, que nous pouvons enfin comprendre et aimer. Reprenant ses chroniques passionnantes de France Culture, Bruno David ne nous parle pas patrimoine : une partie de cette magnifique diversité est menacée. En compagnie de Guillaume Lecointre, il nous parle de vie, d’évolution, mais aussi des femmes et des hommes, pacha d’Égypte ou roi inspiré, naturaliste célèbre ou aventurier de génie. C’est l’histoire du monde et la nôtre, qui devrait être connue et aimée de tout citoyen-lecteur.
 
 
Qu'est ce que l'évolution ? Le fleuve de la vie de Richard Dawkins
1997
Richard Dawkins
Essai
3 h
Qu’est-ce que la Vie ? Tous les êtres humains, tous les êtres vivants sont-ils de purs véhicules d’information, des porteurs de gènes dont le but premier est la propagation de leur ADN ? Telle est la thèse que défend Richard Dawkins en montrant que l’Évolution est pareille à un fleuve de gènes, qui se rencontrent, rivalisent, s’unissent et parfois se séparent pour former de nouvelles espèces. Riche d’anecdotes (sur le monde des abeilles et des orchidées, sur la “finalité” de l’oeil, sur les ancêtres de l’homme, etc.) et de démonstrations entraînantes, l’ouvrage de Dawkins nous propose une vision strictement darwinienne, mais rigoureuse et passionnée, de l’Évolution.
 
 
Le Vol MH370 n'a pas disparu de Florence de Changy
2016
Florence de Changy
Essai
5½ h
Qu’est-il arrivé au vol MH370 de Malaysia Airlines ?
Comment un Boeing 777, bourré d’électronique, avec à son bord 239 passagers et au moins autant de téléphones, a-t-il pu se volatiliser à l’insu des radars et des satellites dans l’une des zones les plus stratégiques de la planète ? Deux ans plus tard, les proches des disparus attendent toujours une explication plausible. Sur la foi de savants calculs mathématiques, on leur affirme que l’avion s’est abîmé dans l’océan Indien. Mais aucune preuve tangible n’étaye cette version officielle.
Le Boeing transportait-il des passagers suspects ? Une cargaison secrète ? En marge des investigations au large de l’Australie, le monde entier s’est lancé sur les traces de l’avion : services secrets, enquêteurs privés, scientifiques et passionnés de toute sorte. Des millions de dollars ont été engloutis. En vain. Le mystère est devenu thriller.
Correspondante du Monde et de RFI en Asie-Pacifique, Florence de Changy a démonté les rumeurs une à une, exploré toutes les pistes, de Kuala Lumpur aux Maldives. Au fil de recherches fascinantes, elle a eu accès à des documents confidentiels, rencontré des témoins capitaux.
Sa conviction : le vol MH370 n’a pas disparu. Des gens savent. Des États occultent certains faits. La vérité dérange.
Toujours plus de François de Closets
1982
François de Closets
Essai
5½ h
Au nom de l’égalité, les cinquante-quatre millions de Français se proclament tous défavorisés et réclament plus d’argent mais aussi plus de droits, d’avantages, de loisirs et de garanties. “Toujours plus !” François de Closets montre ici que les gagnants de cette mêlée confuse sont toujours les mêmes. Au terme d’une enquête sans précédent, il dresse le nouveau palmarès des inégalités révélant les Français qui jouissent des plus grandes fortunes ou les plus hauts revenus, mais également ceux qui bénéficient de la sécurité de l’emploi, des rentes de situation, des privilèges fiscaux, des positions de monopole, du travail agréable, du temps libre, des protections renforcées, des promotions assurées, des avantages en nature, des statuts confortables et des primes généreuses...
 
 
Naissance d'un pont de Maylis de Kerangal
2010
Médicis 2010
Maylis de Kerangal
Essai
5 h
« À l’aube du second jour, quand soudain les buildings de Coca montent, perpendiculaires à la surface du fleuve, c’est un autre homme qui sort des bois, c’est un homme hors de lui, c’est un meurtrier en puissance. Le soleil se lève, il ricoche contre les façades de verre et d’acier, irise les nappes d’hydrocarbures moirées arc-en-ciel qui auréolent les eaux, et les plaques de métal taillées en triangle qui festonnent le bordé de la pirogue, rutilant dans la lumière, dessinent une mâchoire ouverte. » Ce livre part d’une ambition à la fois simple et folle : raconter la construction d’un pont suspendu quelque part dans une Californie imaginaire à partir des destins croisés d’une dizaine d’hommes et femmes, tous employés du gigantesque chantier. Un roman-fleuve, « à l’américaine », qui brasse des sensations et des rêves, des paysages et des machines, des plans de carrière et des classes sociales, des corps de métiers et des corps tout court.
 
 
La peur est au-dessus de nos moyens de Jean de Kervasdoué
2011
Jean de Kervasdoué
Essai
4½ h
Déjà, Les prêcheurs de l’Apocalypse soulignaient l’inanité opérationnelle du principe de précaution.
Depuis, la prétention de cette prétendue « précaution » a reçu d’amples, nombreuses et, parfois, réjouissantes illustrations. La meilleure d’entre elles est sans doute l’épisode de l’épidémie de grippe H1N1. Si elle n’a pas été catastrophique, c’est moins grâce aux mesures prises par le gouvernement, achat de 10% des vaccins mondiaux et d’un tiers des capacités mondiales de production de Tamiflu, que par le caractère certes contagieux mais peu virulent du virus. Les Français se protègent, les Français ont peur. Ils croient que le cancer s’étend, que la vie moderne fait des ravages, que les nanotechnologies sont la menace de demain. La « nature » devient leur ultime recours, alors qu’ils s’en protègent et que, par ailleurs, ils n’ont jamais aussi bien et aussi longtemps vécu. De surcroît, cette déraison précautionneuse détourne le regard des véritables problèmes de l’environnement, comme la biodiversité ou la nécessité de se détacher progressivement des énergies fossiles. Non, définitivement, la peur est au-dessus de nos moyens et, comme le disait Pierre Dac : à force de prendre des vessies pour des lanternes… on se brûle. Cet ouvrage a pour seul objectif d’éviter quelques unes de ces brûlures collectives : investissements inutiles, règlements inopérants et précautions qui ne protègent de rien. Le principe de précaution ne peut pas être « raisonnable». Il demeure une insulte à la raison.
Pour en finir avec les histoires d'eau de Jean de Kervasdoué
2012
Jean de Kervasdoué (et Henri Voron)
Essai
4½ h
L’imposture, c’est, d’abord, de ne pas chiffrer la ressource en eau et d’affirmer, sans preuve et sans vergogne, le manque d’eau, les sécheresses à venir, les consommations irresponsables, la nécessité de ne pas gaspiller le « précieux liquide »
L’imposture, c’est de culpabiliser les « consommateurs » pour «économiser » quelques litres d’eau, alors que coulent sous leurs yeux, chaque seconde, des milliers de mètres cubes qui vont se perdre en mer.
L’imposture, c’est de laisser croire que l’eau domestique est « consommée » alors qu’elle est recyclée, notamment en France où elle retourne pour l’essentiel au milieu naturel après épuration.
L’imposture, c’est d e feindre d’ignorer que les racines des végétaux ne descendent jamais jusqu’à la nappe phréatique.
L’imposture, c’est d’opposer à la construction des barrages, alors qu’ils bloquent des crues ravageuses, valorisent leur énergie et protègent les populations de l’aval.
L’imposture, c’est d’annoncer des guerres de l’eau qui n’auront pas lieu.
Si le manque d’eau ne menace pas l’humanité, en revanche, des investissements considérables sont nécessaires pour produire plus et mieux d’eau potable, notamment dans les pays pauvres. Si des pénuries existent, et elles concernent le tiers de l’humanité, ce n’est pas un problème d’eau brute, toujours disponible pour peu qu’on la cherche, c’est un problème d’argent. Mais force est de constater que la solidarité est moins abondante que l’eau.
Avec toutes mes sympathies de Olivia de Lamberterie
2018
Renaudot (essai) 2018
Olivia de Lamberterie
Essai
3½ h
« Les mots des autres m’ont nourrie, portée, infusé leur énergie et leurs émotions. Jusqu’à la mort de mon frère, le 14 octobre 2015 à Montréal, je ne voyais pas la nécessité d’écrire. Le suicide d’Alex m’a transpercée de chagrin, m’a mise aussi dans une colère folle. Parce qu’un suicide, c’est la double peine, la violence de la disparition génère un silence gêné qui prend toute la place, empêchant même de se souvenir des jours heureux.
Moi, je ne voulais pas me taire.
Alex était un être flamboyant, il a eu une existence belle, pleine, passionnante, aimante et aimée. Il s’est battu contre la mélancolie, elle a gagné. Raconter son courage, dire le bonheur que j’ai eu de l’avoir comme frère, m’a semblé vital. Je ne voulais ni faire mon deuil ni céder à la désolation. Je désirais inventer une manière joyeuse d’être triste.
Les morts peuvent nous rendre plus libres, plus vivants. »
Olivia de Lamberterie
Les Secrets du Puy du Fou de Philippe de Villiers
2012
Philippe de Villiers
Essai
2 h
Le Puy du Fou vient de se voir attribué à Orlando (Floride), le plus prestigieux des prix décernés à un parc de loisirs, saluant ainsi une oeuvre de 32 ans et le travail acharné d’innombrables équipes.
Chaque année, le parc repousse les limites du spectacle (1,5 millions de visiteurs/an), au prix de prouesses insoupçonnées. Les chiffres à eux seuls donnent le vertige : 420 oiseaux de 62 espèces différentes, 160 chevaux pour lesquels il faut livrer 600 tonnes de foin par an, qui produisent 1 500 tonnes de fumier (vendu comme engrais pour la culture des champignons de Paris), 500 kilomètres de câbles et 1 200 bénévoles à chaque Cinéscénie...
Ce parc est un peu le « bébé » de Philippe de Villiers, qui se donne tous les moyens pour monter les numéros les plus inédits, recourant aux meilleurs spécialistes dans tous les domaines : les compositeurs de musique Nick Glennie-Smith et Carlos Nuñez, le dompteur Thierry Leportier, les dresseurs Carlos Pinto, Lucien Gruss et Mario Luraschi, le cascadeur Michel Carliez, etc.
Le premier livre qui relate les secrets et les petites histoires de cette grande et fantastique histoire qu’est le Puy du Fou !
Le bonobo, Dieu et nous de Frans De Waal
2013
Frans De Waal
Essai
6½ h
Le célèbre primatologue et biologiste américano-néerlandais, auteur de L’âge de l’empathie, nous revient avec un essai passionnant sur les origines de la morale humaine. Tissant son texte de récits saisissant issus de l’observation du règne animal et d’analyses philosophiques judicieuses, de Waal cherche à expliquer la morale par un processus venu d’en bas, en insistant sur ce qui nous lie aux animaux.
De quoi sont-ils vraiment morts ? de Jacques Deblauwe
2013
Jacques Deblauwe
Essai
9½ h
De quoi sont-ils vraiment morts ou de quelles maladies souffraient-ils ? La médecine fait sans cesse des progrès. Désormais, au vu des documents dont on dispose (rapports d’autopsie, témoignages, tests ADN, etc), il est possible de remettre fondamentalement en cause les diagnostics qu’établirent les médecins d’alors sur la mort de grands personnages. La docteur Jacques Deblauwe s’est ainsi penché sur près d’une trentaine de cas. Et ses découvertes sont saisissantes : Saint Louis n’est pas mort de la peste ni François 1er de la syphilis, comme on l’a toujours dit. L’auteur enrichit aussi nos connaissances : il analyse le genre de folie dont souffrit Charles VI et les causes de l’impuissance de Philippe Auguste. Autre découverte : ce fut un infarctus du myocarde qui emporta Charles V en 1380. En se mettant au chevet de l’Histoire, Jacques Deblauwe rouvre ainsi de célèbres dossiers et bouleverse bien des idées acquises.
 
 
Commentaires sur la société du spectacle de Guy Debord
1992
Guy Debord
Essai
2 h
«  J’ai du reste ajouté, en leur temps d’autres observations touchant les plus remarquables nouveautés que le cours ultérieur du même processus devait faire apparaître. En 1979, à l’occasion d’une préface destinée à une nouvelle traduction italienne, j’ai traité des transformations effectives dans la nature même de la production industrielle, comme dans les techniques de gouvernement, que commençait à autoriser l’emploi de la force spectaculaire. En 1988, les Commentaires sur la Société du Spectacle ont nettement établi que la précédente “division mondiale des tâches spectaculaires”, entre les règnes rivaux du “spectaculaire concentré” et du “spectaculaire diffus”, avait désormais pris fin an profit de leur fusion dans la forme commune du “spectaculaire intégré”.(...) C’est cette volonté de modernisation et d’unification du spectacle, liée à tous les autres aspects de la simplification de la société, qui a conduit en 1989 la bureaucratie russe à se convertir soudain, comme un seul homme, à la présente idéologie de la démocratie : c’est-à-dire la liberté dictatoriale du Marché, tempérée par la reconnaissance des Droits de l’homme spectateur. (...) En 1991, les premiers effets de la modernisation ont paru avec la dissolution complète de la Russie. Là s’exprime, plus franchement encore qu’en Occident, le résultat désastreux de l’évolution générale de l’économie. Le désordre n’en est que la conséquence. Partout se posera la même redoutable question, celle qui hante le monde depuis deux siècles : comment faire travailler les pauvres, là où l’illusion a déçu, et où la force s’est défaite ? »
Les naufragés de Patrick Declerck
2002
Patrick Declerck
Essai
9½ h
Nous les côtoyons tous les jours. Souvent ils sont ivres et peinent à mendier. Ils sentent mauvais, vocifèrent et font un peu peur. Nos regards se détournent. Qui sont ces marginaux aux visages ravagés ? Des exclus ? Des pauvres ? Ce sont les clochards. Fous d’exclusion. Fous de pauvreté. Fous d’alcool. Et victimes surtout. De la société et de ses lois. Du marché du travail et de ses contraintes. Mais au-delà, c’est contre la vie même qu’ils se révoltent. C’est elle qu’ils combattent. C’est elle qu’ils haïssent. Hallucinés, ivres, malades, c’est un autre et impossible ailleurs dont ils s’obstinent à rêver furieusement.
Patrick Declerck, psychanalyste et ethnologue, a suivi la population des clochards de Paris, durant plus de quinze ans : dans la rue, dans les gares, dans les centres d’hébergement, au Centre d’accueil et de soins hospitaliers de Nanterre, au Samu social. En 1986, dans le cadre de Médecins du Monde, il a ouvert la première consultation d’écoute destinée aux SDF en France.
Ce livre montre toute l’ambiguïté de ces hommes écrasés qui, avec une sombre dignité, se détournent du monde, pour mieux se détruire sous nos yeux. Au travers d’observations ethnologiques et psychopathologiques, d’histoires de vie, de fragments autobiographiques et de souvenirs d’enfance, c’est en filigrane, à une promenade philosophique aux limites de l’humain que le lecteur est convié.
Prix France Télévision “Essais” 2002.  
Apprendre ! Les talents du cerveau, le défi des machines de Stanislas Dehaene
2018
Stanislas Dehaene
Essai
6½ h
« Notre cerveau possède, dès la naissance, un talent que les meilleurs logiciels d’intelligence artificielle ne parviennent pas encore à imiter : la faculté d’apprendre. Même le cerveau d’un bébé apprend déjà plus vite et plus profondément que la plus puissante des machines actuelles. Et cette remarquable capacité d’apprentissage, l’humanité a découvert qu’elle pouvait encore l’augmenter grâce à une institution : l’école. Au cours des trente dernières années, d’importants progrès ont été réalisés dans la compréhension des principes fondamentaux de la plasticité cérébrale et de l’apprentissage. Il est temps que chaque enfant, chaque adulte prenne la pleine mesure du potentiel énorme de son propre cerveau – et aussi, bien sûr, de ses limites. Le fonctionnement de la mémoire, le rôle de l’attention, l’importance du sommeil sont autant de découvertes riches de conséquences pour chacun d’entre nous. Des idées très simples sur le jeu, le plaisir, la curiosité, la socialisation, la concentration ou le sommeil peuvent augmenter encore ce qui est déjà le plus grand talent de notre cerveau : apprendre ! »
Molière à la campagne de Emmanuelle Delacomptée
2014
Emmanuelle Delacomptée
Essai
3 h
« Sur le quai de la gare Saint-Lazare, entre trois grosses valises et une poignée de pigeons, je reste étourdie.
Après des dissertations de sept heures, une maîtrise imparable de l’exophore mémorielle, une science sans faille de l’évolution des sons [aü] et [eü] au XVIIIe siècle, une acquisition sûre de la notion de valence et d’analyse actancielle, une compréhension intime des hypotyposes, une fréquentation assidue du Canzionere de Pétrarque, l’Éducation nationale m’expédie dans les tréfonds de l’Ouest, au cœur de la Haute-Normandie, entre les départementales D32 et D547, à Saint-Bernard de l’E., au collège des 7 Grains d’Or, au beau milieu des champs de maïs.»
La question de l’enseignement dans les « zones urbaines sensibles » a été maintes fois traitée. Mais qu’en est-il dans ces déserts modernes que sont les zones rurales ? Molière à la campagne raconte le parcours héroï-comique d’une jeune enseignante, débordée par les réactions cocasses et bruyantes de ses élèves, mais aussi par les impératifs ineptes de l’Éducation nationale... Portrait d’un monde finissant qui se cherche un nouveau modèle.
 
 
Carnets Secrets de Jean-Luc Delarue
2012
Jean-Luc Delarue
Essai
4 h
Un des projets majeurs de Jean-Luc Delarue était de publier l’autobiographie à laquelle il travaillait depuis de longues années. Un livre dont l’écriture l’occupait encore peu de temps avant sa disparition, le 23 août 2012. L’enfant prodige de la télé y démontre un vrai talent d’écrivain, dévoilant ses blessures d’enfance, ses relations houleuses avec sa famille, mais aussi ses joies, son amour de la vie, sa résilience. Homme public, homme privé, homme passionné, il raconte sa vie et ses combats, ses échecs et ses réussites, ses addictions et sa rédemption. Il évoque ses doutes et ses bonheurs d’homme, son rapport aux femmes et à la paternité. Un témoignage exceptionnel, traversé par l’incroyable énergie qui le caractérisait.
Inventer les jardins de demain de Alain Delavie
2017
Alain Delavie
Essai
1½ h
Partant d’un état des lieux des jardins d’hier à aujourd’hui, cet ouvrage nous questionne sur ce que sont et ce que pourraient être les « nouveaux jardins ». Les nouvelles tendances traduisent en effet un réel besoin de nature à proximité de l’homme.
Comment « cultiver son jardin », donner une place privilégiée au végétal dans nos vies, tout en réfléchissant à notre impact écologique et aux actions que nous pouvons mener au quotidien ?
Jardinage biologique, pratiques agroécologiques ou application des principes de la permaculture, les jardiniers ont un large éventail de possibilités pour cultiver leurs jardins quels que soient leurs dimensions et leurs styles.
Ensemble, inventons les jardins de demain pour être acteurs de nos vies et gardiens de notre planète !
La diplomatie d'hier à demain de Raoul Delcorde
2021
Raoul Delcorde
Essai
3½ h
Raoul Delcorde est diplomate depuis plus de 30 ans et il déconstruit les idées reçues de la fonction à travers cet ouvrage. Alors qu’elle est souvent imaginée comme un exercice de mondanités réservé à une élite, la fonction diplomatique va bien au-delà de la représentation lors d’échanges internationaux. Le diplomate joue un rôle clé dans le développement de la politique étrangère de son pays : il lui incombe de négocier des accords politiques, économiques ou écologiques avec des nations étrangères. Et cela exige d’importantes qualités de rhétorique, une connaissance très claire des rouages politiques et une grande capacité d’influence. Dans cet ouvrage, Raoul Delcorde déconstruit les idées reçues sur la fonction qu’il exerce depuis plus de 30 ans. Il retrace l’histoire de la diplomatie afin que chacun puisse en comprendre l’importance, le rôle et les acteurs. Il expose et décortique également les techniques utilisées par le diplomate pour participer au rayonnement de son pays. Un ouvrage pour comprendre la diplomatie dans un monde en tension, grâce à un point de vue historique et pratique. D’un point de vue historique et pratique, apprenez la diplomatie et comprenez la dans ce monde en tension qu’est le nôtre.  Diplomate depuis 1985, Raoul Delcorde a été successivement ambassadeur pour la Belgique en Suède, en Pologne et au Canada. Il est professeur invité à l’Université Catholique de Louvain et membre de l’Académie royale de Belgique.
Circus politicus de Christophe Deloire
2012
Christophe Deloire (et Christophe Dubois)
Essai
7 h
Circus politicus révèle les dessous d’un véritable « putsch démocratique », une tentative de neutralisation du suffrage universel par une superclasse qui oriente la décision publique. Il montre
comment le Pouvoir a capitulé devant les puissances financières. Il dévoile les stratégies de double discours et d’hypocrisie française entre Paris et Bruxelles. Histoires, anecdotes, preuves, documents… tout dans ce livre tend à démontrer que les Indignés ont raison de réclamer une « vraie
démocratie » ! Entrons dans ce Circus politicus où le peuple est jugé dangereux et la démocratie archaïque. Nous voici dans les réunions ultra secrètes des Conseils européens où tout se joue, dans les coulisses, dans de mystérieux clubs d’influence où les banquiers américains expliquent la vie à nos politiques, dans les officines et les bureaux d’agents secrets…
La France est sous la tutelle d’un pouvoir aveugle. La souveraineté, nationale ou européenne, n’est plus qu’une image pieuse entretenue par des « idiots utiles ». Une enquête inédite, iconoclaste qui fait surgir une réalité qu’il vaudrait mieux affronter plutôt que de la nier.
L'ensauvagement de Thérèse Delpech
2005
Femina (essai) 2005
Thérèse Delpech
Essai
5½ h
En 1900, les progrès sociaux, les avancées technologiques et une première tentative de limiter les guerres entre les Etats semblaient justifier des pronostics optimistes. Cinq ans plus tard pourtant, la guerre russo-japonaise, la première révolution russe et la crise de Tanger entre la France et l’Allemagne annonçaient la Grande Guerre et ses suites que seuls quelques observateurs perspicaces ont vues venir. Au tournant du XXIe siècle, les craintes se concentraient sur un gigantesque crash informatique. Mais en 2005, la scène internationale a profondément changé. Le Moyen-Orient et l’Extrême-Orient sont de bons candidats pour de nouvelles catastrophes historiques. La saga nucléaire iranienne, le chantage nord-coréen, la gravité de la question de Taïwan, l’hostilité sino-japonaise montrent que le terrorisme international est loin d’être le seul ou le principal péril du siècle. Pas davantage qu’en 1905 cependant, l’avenir n’est aujourd’hui écrit. Certes, l’humanité est à nouveau guettée par l’ensauvagement. Elle peut aussi prévenir la combinaison des moyens de destruction dont elle dispose et des penchants nihilistes issus de la détresse contemporaine. Quelles idées méritent encore que nos sociétés post-héroïques prennent des risques pour les défendre ? Telle est la question à laquelle cet ouvrage passionnant apporte des éléments de réponse.
 
 
Tous les coups sont permis de Renaud Dély
2011
Renaud Dély (et Henri Vernet)
Essai
5½ h
La politique est un sport de combat, une guerre sans pitié. Ce n’est pas l’amour du prochain mais la haine de l’autre, du rival, du « frère » qui guide l’homme politique. Pour avancer et triompher, il doit combattre, détester et au final, « tuer » le rival qui lui est le plus proche. Giscard/Chirac, Mitterrand/Rocard, Balladur/Chirac ou encore Jospin/Fabius, l’histoire politique française de ces trente dernières années est jalonnée de grandes haines fratricides. L’élection du président de la République au suffrage universel n’a fait qu’attiser la violence du monde politique. Au sommet, il n’y a qu’une place pour beaucoup trop de monde, et tous les coups sont permis ! Mais une carrière politique est aussi un long calvaire. Violence et souffrance sont les deux faces d’un même parcours : ceux qui encaissent sont les mêmes que ceux qui ont fait ou feront du mal à leurs rivaux. Voyez Giscard, Chirac ou Mitterrand. Voyez Villepin, Sarkozy, Royal et Aubry. Tour à tour chasseur et gibier, victime et bourreau…
Jusqu’où Nicolas Sarkozy sera-t-il prêt à aller pour conserver sa place en 2012 ? Que devront endurer ses adversaires pour le détrôner ? Avant même de débuter vraiment, le combat pour l’Élysée a déjà laissé de nombreuses victimes au bord du chemin : Dominique Strauss-Kahn, Nicolas Hulot et Olivier Besancenot…
Trahisons, calomnies, menaces et intimidations, amateurs et âmes sensibles s’abstenir : cette enquête dans les coulisses du pouvoir nous montre que, plus que jamais, la politique est une affaire de professionnels.
Homo Migrans de Jean-Paul Demoule
2022
Jean-Paul Demoule
Essai
5½ h
Une histoire sur deux millions d’années, du paléolithique jusqu’à nos jours, des grands courants migratoires humains qui ont contribué au brassage des peuples sur notre planète. Pistant les traces laissées par l’homme sur les routes hypothétiques des invasions présumées, Jean-Paul Demoule mène l’enquête, tordant le cou au passage à nombre d’idées reçues. Un essai décapant en un temps où il apparaît plus que jamais nécessaire d’affirmer haut et fort que, depuis l’aube de l’humanité, nous avons toujours été des migrants.
 
 
Facebook m'a tuer de Alexandre des Isnards
2011
Alexandre des Isnards (et Thomas Zuber)
Essai
3½ h
Facebook n’est pas un site internet. C’est un mode de vie. Réseaux sociaux, sites de rencontres en ligne, jeux en réseau, chat, smartphone : qu’on le veuille ou non, ces techniques créent de nouvelles habitudes qui révolutionnent nos relations amicales, amoureuses et familiales. Hier, on s’appelait au téléphone pour se donner rendez-vous et on se voyait. Aujourd’hui, on s’envoie des « bizzz » et des « love » et des « on se voit quand ? ? ? » par chat, mail ou SMS et il n’a jamais été aussi difficile de se voir. Hier, on appelait ses amis « en direct » pour les inviter à une soirée. Aujourd’hui, on fait un mail commun ou on crée un événement sur facebook où de plus en plus d’amis cochent la case « je viendrai peut-être ». Hier, quand on allait à un rendez-vous avec un inconnu, c’était pour le connaître. Aujourd’hui, on ne va plus à un rendez-vous sans « googler » celui ou celle qu’on va rencontrer, bref sans avoir l’impression de le ou la connaître déjà. Hier, on croyait qu’une naissance, qu’un week-end en amoureux ou qu’un dîner arrosé relevaient de la sphère privée. Aujourd’hui, la génération transparente balance ces photos sur la toile parce que c’est fun, parce qu’il n’y a rien à cacher, par ce que tout le monde le fait. Fidèle à la méthode qui a fait le succès de « l’open space m’a tuer », Alexandre des Isnards et Thomas Zuber ont rassemblé leurs expériences et celles de leurs proches pour nous faire prendre conscience de nos nouvelles façons d’être.
L'open space m'a tuer de Alexandre Des Isnards
2015
Alexandre Des Isnards (et Thomas Zuber)
Essai
3 h
Historique
Modifier
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Bienvenue dans l’entreprise 2.0, du burn out et du candidat au licenciement !
Un bureau ? Avec quatre murs, une porte et la lumière du jour ?
Non ! Nous vivons au temps de l’Open Space. Cet espace convivial et communautaire qui est à l’entreprise ce que Facebook est au particulier : un lieu où voir et être vu.
Dans un tel contexte, aimer son employeur est de mise. Le stress : un formidable moteur d’action. Le nombre de dossiers, les délais : un défi. Le patron impose son diktat, et le jeune cadre dynamique n’a plus qu’à s’y plier, avec le sourire.
 
 
Philosophie des âges de la vie de Eric Deschavanne
2011
Eric Deschavanne (et Pierre-Henri Tavoillot)
Essai
10 h
Alors que l’espérance de vie s’allonge, les moyens de concevoir chaque âge de la vie semblent de plus en plus difficiles et les interrogations sont nombreuses. Les auteurs examinent la crise contemporaine de l’âge adulte et montrent que l’accession à la maturité reste un idéal envisageable pour tous.
La paix toujours présente de Arnaud Desjardins
2011
Arnaud Desjardins
Essai
3½ h
Au-delà, ou plutôt en deçà, des philosophies et des théologies contradictoires, un dénominateur commun à toutes les voies de transformation personnelle, religieuses ou non, fait l’unité des enseignements de sagesse : il s’agit de demeurer établi dans la paix, la sérénité et l’amour qui n’ont pas de contraire. Or, ce dépassement du monde des opposés (réussite/échec, bonheur/malheur, création/destruction...) demande ce que la tradition chrétienne désigne par « la mort du vieil homme » et « la naissance de l’homme nouveau », ce que le soufisme dénomme fanâ’ et le bouddhisme nirvana, plus qu’un changement : une métamorphose. Composé à partir de réponses données à des auditoires québécois et mexicains en quête du sens de l’existence, La Paix toujours présente nous invite à cette aventure radicale. Elle n’est pas réservée à quelques yogis, moines ou moniales retirés du monde. Le verset le plus célèbre des Upanishads nous concerne tous : «De l’irréel conduis-moi au Réel, des ténèbres à la Lumière, de la mort à l’Immortalité.»
La fabrique du crétin digital - Les dangers des écrans pour nos enfants de Michel Desmurget
2019
Michel Desmurget
Essai
9 h
La consommation du numérique sous toutes ses formes smartphones, tablettes, télévision, etc. par les nouvelles générations est astronomique. Dès 2 ans, les enfants des pays occidentaux cumulent chaque jour presque 3 heures d’écran. Entre 8 et 12 ans, ils passent à près de 4 h 45. Entre 13 et 18 ans, ils frôlent les 6 h 45. En cumuls annuels, ces usages représentent autour de 1 000 heures pour un élève de maternelle (soit davantage que le volume horaire d’une année scolaire), 1 700 heures pour un écolier de cours moyen (2 années scolaires) et 2 400 heures pour un lycéen du secondaire (2,5 années scolaires).
Contrairement à certaines idées reçues, cette profusion d’écrans est loin d’améliorer les aptitudes de nos enfants. Bien au contraire, elle a de lourdes conséquences : sur la santé (obésité, développement cardio-vasculaire, espérance de vie réduite...), sur le comportement (agressivité, dépression, conduites à risques...) et sur les capacités intellectuelles (langage, concentration, mémorisation...). Autant d’atteintes qui affectent fortement la réussite scolaire des jeunes.
« Ce que nous faisons subir à nos enfants est inexcusable. Jamais sans doute, dans l’histoire de l’humanité, une telle expérience de décérébration n’avait été conduite à aussi grande échelle “, estime Michel Desmurget.
Ce livre, première synthèse des études scientifiques internationales sur les effets réels des écrans, est celui d’un homme en colère. La conclusion est sans appel : attention écrans, poisons lents !
 
 
King Kong théorie de Virginie Despentes
2006
Virginie Despentes
Essai
2 h
En racontant pour la première fois comment elle est devenue Virginie Despentes, l’auteur de Baise-moi conteste les discours bien-pensants sur le viol, la prostitution, la pornographie. Manifeste pour un nouveau féminisme.
Métrobreizh de Lorant Deutsch
2021
Lorant Deutsch
Essai
4 h
L’histoire de la Bretagne au rythme de ses villes et villages
Breizh : la Bretagne en breton... Une péninsule où, il y a 6 000 ans, des peuplades venues des confins du monde ont planté dans le sol des pierres de plusieurs tonnes qui se dressaient comme autant de suppliques vers le ciel...
De Carnac à Sables-d’Or les-Pins où se développa le tourisme moderne, en passant par Dinard où s’ancra la légende du roi Arthur, c’est toute l’histoire de la Bretagne qui reprend vie ici. Avec sa fidélité celtique, sa foi chrétienne teintée de druidisme, ses femmes influentes et parfois chefs de guerre, et sa duchesse Anne adulée autant que maltraitée après sa mort, mais qui fut pour beaucoup dans le futur rattachement de la Bretagne à la France.
Et nous voici bientôt à Brest dont Richelieu voulut faire le plus grand port français, à Lorient d’où l’on s’embarquait pour aller pêcher la morue à Terre-Neuve, à Pont-Aven où nous rencontrons les fauvistes, les symbolistes et les nabis... En cours de route, nous découvrons une population indépendante et généreuse, qui a aboli le servage huit siècles avant la France, refusé la violence des guerres de Religion, et qui a décidé, aujourd’hui, de suivre un nécessaire progrès : préserver sa nature avec l’agroécologie tout en maintenant sa musique, ses langues et ses traditions.
Bouleversement. Les nations face aux crises et au changement de Jared Diamond
2020
Jared Diamond
Essai
11 h
Ce livre est une étude comparative, narrative et exploratoire des crises et des changements sélectifs survenus au cours de nombreuses décennies dans sept nations modernes : la Finlande, le Japon, le Chili, l’Indonésie, l’Allemagne, l’Australie et les États-Unis. Les comparaisons historiques obligent, en effet, à poser des questions peu susceptibles de ressortir de l’étude d’un seul cas : pourquoi un certain type d’événement a-t-il produit un résultat singulier dans un pays et un très différent dans un autre ?
L’étude s’organise en trois paires de chapitres, chacune portant sur un type différent de crise nationale. La première paire concerne des crises dans deux pays (la Finlande et le Japon), qui ont éclaté lors d’un bouleversement soudain provoqué par un choc extérieur au pays. La deuxième paire concerne également des crises qui ont éclaté soudainement, mais en raison d’explosions internes (le Chili et l’Indonésie). La dernière paire décrit des crises qui n’ont pas éclaté d’un coup, mais qui se sont plutôt déployées progressivement (en Allemagne et en Australie), notamment en raison de tensions déclenchées par la Seconde Guerre mondiale.
L’objectif exploratoire de Jared Diamond est de déterminer une douzaine de facteurs, hypothèses ou variables, destinés à être testés ultérieurement par des études quantitatives. Chemin faisant, la question est posée de savoir si les nations ont besoin de crises pour entreprendre de grands changements ; et si les dirigeants produisent des effets décisifs sur l’histoire. Tout en respectant la volonté première de ne pas discuter d’une actualité trop proche qui, faute de distance et perspective, rendrait le propos rapidement obsolète, un Épilogue, propre à l’édition française, esquisse, en l’état des données, une réflexion sur la pandémie du Covid-19.
 
 
Ardoise de Philippe Djian
2002
Philippe Djian
Essai
2 h
Philippe Djian règle son ardoise en rendant hommage à ceux qui ont fait de lui l’homme qu’il est aujourd’hui. Salinger, Céline, Cendrars, Kérouac, Melville, Miller, Faulkner, Hemingway, Brautigan, Carver... De seize à trente ans, Djian a lu comme un fou. Et puis il a décidé d’être écrivain. Après le phénomène 37,2°C le matin et le succès de son dernier roman “Vers chez les blancs”, “Ardoise” est un texte insolite et profondément original qui parle des livres.
Voyage en Pologne de Alfred Döblin
2011
Alfred Döblin
Essai
8 h
Le voyage d’écrivain est un genre littéraire inégal, décousu souvent : il peut donner lieu à des mémoires de touriste curieux, aux notes d’un observateur engagé à l’étranger, ou bien à des explorations exotiques À certaines conditions, ce récit devient un document personnel historique et politique de très grand intérêt. Lorsque, par exemple, l’écrivain s’appelle Alfred Döblin, qu’il est l’un des écrivains européens les plus importants du début du XXe siècle, et qu’il quitte Berlin en 1924 pour découvrir la Pologne pendant deux mois. Alerté par des premiers pogroms qui ont lieu en Allemagne, et par la montée de l’antisémitisme, Döblin veut comprendre ce qui se passe en Pologne, quelles y sont les conditions d’existence, comment les gens vivent et ne vivent pas ensemble Mais, en partant pour la Pologne, c’est aussi à la rencontre des Juifs que part Döblin, né dans une famille juive. Il veut connaître qui sont les Juifs de l’Est, eux qui possèdent leur propre langue, leurs rites, leurs coutumes, et sont restés en somme « un peuple », en comparaison avec les communautés qui vivent en Allemagne. Une grande partie de ces pages sont donc consacrées à la visite des quartiers juifs, des écoles et cimetières, à la rencontre des rabbins et des communautés de Varsovie, de Cracovie ou de Vilnius. Döblin, dont l’éducation fut très peu imprégnée de judaïsme, assiste aux rites sans bien les comprendre, tente de saisir la spiritualité étrange des plus orthodoxes, analyse les luttes politiques entre les différents groupes, évoque les conséquences politiques du sionisme. Ce témoignage, qui regarde aussi de face la montée de l’antisémitisme, a évidemment une grande force au regard de ce qui s’apprête à arriver vingt ans plus tard avec l’élimination systématique de la population juive.
 
 
Jet-lag de Jean-Marie Dru
2011
Jean-Marie Dru
Essai
5 h
Qui n’a pas en tête un slogan, une musique, un film, une affiche, bref, un appel au désir ?
Qu’est-ce que la publicité sinon une fenêtre sur le monde?
Quand l’un des publicitaires les plus connus de la planète, le français Jean-Marie Dru, raconte la publicité, il raconte à la fois sa vie et le rapport organique qui le lie à des marques comme Apple, Nissan, Danone, Absolut, Michelin, Procter and Gamble, Adidas et bien d’autres.
De New York à Paris, de Tokyo à Los Angeles, le soleil ne se couche jamais sur l’empire de la communication. Et l’on voit défiler Carlos Ghosn, Edouard Michelin, Steve Jobs ou le boxeur Mohamed Ali, dans cet abécédaire qui va d’« Apple » à « Zimbabwe ». L’inventeur de la « Disruption » est un adepte de l’imagination au pouvoir autant qu’un voyageur infatigable qui court les agences du monde entier en agitateur d’idées.
Succès et échecs, revirements et fusions, commerce et culture mondialisée sont la toile de fond de cet essai enthousiaste pour lequel la formule Good enough is not enough semble avoir été inventée.
Femmes de dictateur de Diane Ducret
2011
Femmes de dictateur (1)
Diane Ducret
Essai
9 h
Elles s’appellent Nadia, Clara, Magda, Jiang Qing, Elena, Catherine, Mira...
Ils s’appellent Lénine, Mussolini, Staline, Hitler, Salazar, Mao, Ceausescu, Bokassa, Milosevic. Epouses, compagnes, égéries, admiratrices, elles ont en commun d’être à la fois amoureuses et triomphantes, trompées et sacrifiées, parfois jusqu’à la mort. A leurs hommes cruels, violents et tyranniques, elles font croire qu’ils sont beaux, charmeurs, tout puissants. Car la sexualité est l’un des ressorts du pouvoir absolu, et les dictateurs ont besoin d’enrôler les femmes dans leurs entreprises de domination. Diane Ducret raconte par le menu les rencontres, les stratégies de séduction, les rapports amoureux, l’intervention de la politique, et les destinées diverses, souvent tragiques, des femmes qui ont croisé le chemin et passé par le lit des dictateurs.
 
 
L'Histoire de France pour ceux qui n'aiment pas ça de Catherine Dufour
2012
Catherine Dufour
Essai
4½ h
« L’histoire de France, quel ennui… »
C’est votre opinion ? Alors ce livre a été écrit pour vous. Car l’histoire de France, en réalité, c’est mille ans de film d’action et je vais vous le prouver. La scène ? Elle est grande comme l’Europe. Le décor ? Des palais, des gibets, des bals masqués, des bûchers et des champs de bataille encore fumants. Le pitch ? Des rois fastueux chevauchent de défaites en victoires, escortés par des chevaliers en armure, des ministres sournois, des moines déments et des reines étranglées.
Avec, en guest starts, une princesse qui collectionne dans les boites d’argent les cœurs de ses amants, un pape qui boit du sang de petit garçon, un vieux souverain qui gagne une guerre en saoulant toute l’armée ennemie, un jeune despote qui fait payer un sac d’or le droit de le regarder assis sur sa chaise percée et un fier guerrier bouilli dans un chaudron, comme un vulgaire pot au feu.
(Notez bien : le livre que vous avez entre les mains n’est pas l’œuvre d’une historienne, c’est bien celle d’une amateur de livres d’histoire. Il a été relu et approuvé par un véritable historien.)
L'homme nu de Marc Dugain
2016
Marc Dugain
Essai
3 h
On les appelle les Big Datas. Google, Apple, Facebook ou Amazon, ces géants du numérique, qui aspirent à travers Internet, smartphones et objets connectés, des milliards de données sur nos vies.
Derrière cet espionnage, dont on mesure chaque jour l’ampleur, on découvre qu’il existe un pacte secret scellé par les Big Datas avec l’appareil de renseignement le plus puissant de la planète. Cet accouplement entre les agences américaines et les conglomérats du numérique, est en train d’enfanter une entité d’un genre nouveau. Une puissance mutante, ensemencée par la mondialisation, qui ambitionne ni plus ni moins de reformater l’Humanité.
La prise de contrôle de nos existences s’opère au profit d’une nouvelle oligarchie mondiale. Pour les Big data, la démocratie est obsolète, tout comme ses valeurs universelles. C’est une nouvelle dictature qui nous menace. Une Big Mother bien plus terrifiante encore que Big Brother.
Si nous laissons faire nous serons demain des “hommes nus”, sans mémoire, programmés, sous surveillance. Il est temps d’agir.
 
 
Une histoire naturelle du futur de Rob Dunn
2022
Rob Dunn
Essai
6 h
L’espèce humaine a accumulé des connaissances sur la nature pour tenter d’en prendre le contrôle. En vain. Nous avons beau nous voir en maîtres du vivant, le monde que nous habitons nous échappe largement. En étudiant la résistance croissante aux antibiotiques, la capacité de la sélection naturelle à créer de la biodiversité, et même les formes de vie surprenantes qui se sont développées dans le métro londonien ou les rues de New York, Rob Dunn identifie des lois du vivant qu’aucune activité humaine n’est capable d’abolir. Quand nous créons des îlots agricoles artificiels, répandons des déchets toxiques, construisons des mégapoles et modifions le climat, nous fournissons à ces lois anciennes de nouveaux matériaux à façonner, et aux ennemis naturels auxquels nous avions échappé l’occasion de revenir nous rendre visite. Dans un futur proche, la Terre sera, de notre fait, beaucoup plus accueillante pour de nouveaux micro-organismes que pour nous-mêmes. Alors que faire ? Comprendre et respecter les lois de la vie et de l’évolution, répond Rob Dunn. Admettre humblement notre dépendance au reste de la nature, favoriser l’heureuse diversité du vivant, protéger les écosystèmes et les services qu’ils nous rendent : la survie de l’humanité est à ce prix.
 
 
Le cargo de la honte de Bernard Dussol
2010
Bernard Dussol (et Charlotte Nithart)
Essai
3½ h
En août 2006, le Probo Koala, navire vraquier affrété par la société Trafigura, troisième négociant de pétrole sur la planète, fut à l’origine de la catastrophe écologique survenue en Côte d’Ivoire en déchargeant, au port d’Abidjan, 500 tonnes de déchets toxiques. Ces derniers, répandus à terre en zone de décharge, entraînèrent la mort de 10 personnes et l’intoxication de 6 000 autres.
Cet ouvrage, qui mérite amplement l’appellation de « thriller », raconte comment le Probo Koala, à la fois tanker et usine flottante, en vient un jour à déposer sa mystérieuse cargaison sur le port d’Abidjan. Mystérieuse et assassine : les émanations sèment la mort dans la capitale ivoirienne, obligeant les dirigeants politiques du pays à faire croire qu’ils séviront – mais seuls les troisièmes couteaux seront finalement sanctionnés.
Cette affaire révèle comment certaines compagnies transforment le monde, et surtout le tiers-monde, en poubelle, tirant de cette poubelle d’incroyables profits. C’est tout un système que les auteurs de ce livre mettent à nu : comment on mélange les carburants au mépris des normes pour en tirer un profit immédiat ; comment les circuits sont mondiaux et les navires, des paramètres sur ces circuits ; comment on étouffe les affaires pour continuer de faire des affaires. L’enquête est serrée, minutieuse, extrêmement informée. Elle se lit comme un roman. À terme, on regrette que ce ne soit pas un roman.
A reculons comme une écrevisse de Umberto Eco
2006
Umberto Eco
Essai
8 h
Les textes réunis dans ce livre ont été écrits entre janvier 2000 et fin 2005 : le 11 septembre, la guerre en Afganistan, la guerre en Irak et l’instauration en Italie d’un régime de populisme médiatique… C’est dire si, depuis la fin du dernier millénaire, l’humanité a évolué à reculons d’une manière dramatique. A croire que l’Histoire, épuisée par les bonds qu’elle a accomplis au cours des deux précédents millénaires, s’enroule sur elle-même et marche rapidement du pas de l’écrevisse, à reculons… Ce livre ne propose pas tant de recommencer à aller de l’avant que d’arrêter, au moins un peu, ce mouvement rétrograde : Après la chute du mur de Berlin, il a fallu exhumer les atlas de 1914 pour retrouver les frontières. Après la Guerre Froide, c’est le retour de la Guerre Chaude. Le choc entre Islam et Chrétienté est aujourd’hui pire qu’au temps des Croisades et l’Europe crie à nouveau : « Au secours, Maman, voilà les Turcs ! ». Le fantôme du Péril Jaune est ressuscité. On a rouvert la polémique anti-darwinienne du XIXe siècle. Voici l’antisémitisme qui revient. 
Art et beauté dans l'esthétique médiévale de Umberto Eco
1997
Umberto Eco
Essai
5½ h
Toutes les cultures ont eu une idée du beau et de l’art, mais toutes ne l’ont pas élaboré d’une façon théorique explicite... Le concept d’esthétique est né tardivement en Europe, au XVIIIème, et l’époque médiévale a longtemps été ignorée. Depuis cinquante ans, les choses ont changé, et l’on a découvert le Moyen-Age, sa richesse en spéculations sur la beauté, le plaisir esthétique, le goût, le beau naturel ou artistique, les rapports entre l’art et d’autres activités humaines. Ce livre est un précis d’histoire des théories esthétiques élaborées par la culture du Moyen Age latin.
Comment voyager avec un saumon de Umberto Eco
1998
Umberto Eco
Essai
4½ h
Avez-vous déjà eu besoin de mettre un saumon fumé dans le mini-frigo de votre chambre d’hôtel ? Tenté d’installer un logiciel en lisant les trois volumes d’explications fournis par le fabricant. Renoncé à prendre un médicament anodin en raison des risques terribles que sa notice fait peser sur “certains sujets” ? Entrepris de chercher du sexe sur Internet ? Si vous répondez oui à l’une de ces questions, alors vous vous reconnaîtrez dans les pages de ce livre, qui relate, sur un mode hilarant et, hélas, vraisemblable, les aventures et mésaventures de l’homme d’aujourd’hui. En guise de bouquet final, vous découvrirez la Cacopédie : un hallucinant voyage dans le savoir scientifique moderne poussé vers la folle à force d’atomisation et de luxe théorique... L’universitaire spécialiste de sémiologie, le romancier érudit et puissant du Nom de la rose et de l’Ile du jour d’avant livre ici un autre visage : celui, moqueur et généreux, d’un observateur de notre temps et de sa folie ordinaire. Il convient d’ajouter qu’on éclate de rire à chaque page.
Confessions d'un jeune romancier de Umberto Eco
2011
Umberto Eco
Essai
3½ h
Comment un jeune écrivain doit-il s’y prendre pour s’atteler à son premier roman ? Par quel chemin de ruse passer pour séduire son lecteur ? Et quel tour de magie doit-il accomplir – s’il en a le talent – pour persuader le monde que ses fictions sont des morceaux de réalité ? Telles sont, parmi d’autres, les questions auxquelles Umberto Eco (lui-même romancier octogénaire) tente de répondre ici en rassemblant ses propres souvenirs et son expérience. Des confessions ? Des conseils pratiques ? Une liste de choses à faire (et surtout à ne pas faire) quand on débute. Ce livre est tout cela à la fois. Et, puisque l’homme qui l’a écrit fut l’auteur du Nom de la rose et du Pendule de Foucault, on peut lui faire confiance...
De l'arbre au labyrinthe de Umberto Eco
2010
Umberto Eco
Essai
15 h
De l’Antiquité classique à nos jours, de multiples philosophies du signe et de l’interprétation se sont succédé, parfois alternatives, parfois complémentaires, sensibles à des questions très différentes, et reflétant leur époque. Au cours des dernières décennies, l’auteur a écrit de nombreux essais sur le sujet, dont il présente ici une sélection. Cela va d’une vaste recherche (qui s’ouvre avec Aristote et se clôt sur l’intelligence artificielle) sur deux représentations de notre connaissance, explicitées par les modèles de l’arbre et du labyrinthe, à deux études qui retracent l’histoire de la métaphore, en passant par un essai sur la façon dont, au Moyen Age, on classait l’aboiement du chien et les autres cris d’animaux, ou par la relecture du commentaire chaotique de l’Apocalypse qu’a livrée Beatus de Liebana. On y découvre également une étude sur les techniques médiévales de falsification, une digression sur l’histoire de l’ars combinatoria de Lullo à Pic de la Mirandole, un texte sur la recherche séculaire d’une langue parfaite, un autre sur la sémiotique implicite des Fiancés, pour en arriver à une série d’études sur Kant, Peirce, Croce, les théories sémantiques de Bréal et à une comparaison polémique avec la pensée “faible”. La somme d’une vie d’étude de l’histoire de la philosophie et de la sémiotique par un des plus grands spécialistes.
Dire presque la même chose de Umberto Eco
2007
Umberto Eco
Essai
8½ h
« Supposons que dans un roman anglais, un personnage dise it’s raining cars and dogs. Le traducteur qui, pensant dire la même chose, traduirait littéralement par il pleut des chats et des chiens serait stupide. On le traduira par il pleut à torrents ou il pleut des cordes. »
Dire presque la même chose n’est pas un essai théorique sur la traduction, mais une illustration des problèmes que pose la traduction à travers des exemples qu’Umberto Eco a vécus : en tant qu’éditeur, en tant qu’auteur, en tant que traducteur. Ce sont ces trois éclairages que nous retrouvons dans un ouvrage qui fourmille d’exemples. Nul besoin de maîtriser les langues citées pour comprendre, puisqu’on est toujours dans la comparaison. Umberto Eco nous enseigne que la fidélité n’est pas la reprise du mot à mot mais du monde à monde. Les mots ouvrent des mondes et le traducteur doit ouvrir le même monde que celui que l’auteur a ouvert, fût-ce avec des mots différents. Les traducteurs ne sont pas des peseurs de mots, mais des peseurs d’âme. Dans ce passage d’un monde à l’autre, tout est affaire de négociation. Le mot est lâché : un bon traducteur sait négocier avec les exigences du monde de départ pour déboucher sur un monde d’arrivée le plus fidèle possible, non pas à la lettre mais à l’esprit. Tout est donc dans le presque du titre.
 
 
La guerre du faux de Umberto Eco
2005
Umberto Eco
Essai
7 h
La Guerre du faux, ou la chronique raisonnée de nos nouvelles mythologies. Une lecture saisissante.
Pour réapprendre à voir le monde et percer le mystère des apparences. Blue-jean, football, télévision, terrorisme, hyper réalité, phénomènes de mode, nouveautés technologiques, passions multiples, etc.
L’univers quotidien de notre siècle finissant magistralement déchiffré par l’auteur du Nom de la rose.
N'espérez pas vous débarrasser des livres de Umberto Eco
2009
Umberto Eco (et J.C Carriere)
Essai
5 h
Le gai savoir : rarement l’expression nietzschéenne se sera aussi bien appliquée qu’à ce livre… sur les livres ! Du papyrus au fichier électronique, nous traversons cinq mille ans d’histoire du livre à travers une discussion à la fois érudite et humoristique, savante et subjective, dialectique et anecdotique, curieuse et goûteuse. On y parcourt les temps et les lieux, les personnes réelles s’y mêlent aux personnages de fiction, on y fait l’éloge de la bêtise, on y analyse la passion du collectionneur, les raisons pour lesquelles telle époque engendre des chefs-d’œuvre, la manière dont fonctionnent la mémoire et le classement d’une bibliothèque. On y explique pourquoi « les poules ont mis un siècle pour apprendre à ne pas traverser la route » ou comment « notre connaissance du passé est due à des crétins, des imbéciles ou des adversaires ». Bref, on s’y amuse de la « furia littéraire » de deux passionnés qui nous entraînent dans leur folle farandole dont chaque tour surprend, distrait, enseigne. En ces temps d’obscurantisme galopant, c’est peut-être le plus bel hommage qui se puisse imaginer à la culture de l’esprit, et l’antidote le plus efficace au désenchantement. C’est un long entretien des deux intellectuels (romancier et scénariste), autour de la thématique du livre. Très intéressant, très instructif.
Quand la charité se fout de l'hôpital de Vincent Edin
2021
Vincent Edin
Essai
1½ h
Quand le sage montre la fraude, l’imbécile regarde le don. Afin de justifier leur braquage sans précédent des comptes publics, les nouveaux philanthropes arguent qu’après avoir été les meilleurs pour faire fortune, ils seront les meilleurs pour faire le bien. Nous sommes priés de nous extasier, de nous prosterner devant leur générosité sans limites dont le monde ne saurait se passer. Or les milliardaires ne cessent de s’enrichir tandis qu’une part importante de l’humanité sombre dans la pauvreté. Pour cacher cette intolérable réalité chiffrée, certains d’entre eux offrent aux hôpitaux quelques masques, bidons de gel, voire quelques piécettes... Quand la charité se fout à ce point de l’hôpital, le doute n’est plus permis : il y a quelque chose de pourri au royaume de la philanthropie ! Démontrant comment la France copie le pire du système américain avec des donateurs et des entreprises mécènes applaudis par des politiques complices, Vincent Edin tacle sévèrement celles et ceux qui prétendent exercer un rôle d’intérêt général tout en se soustrayant à l’impôt.
Dictionnaire des Idées de  Encyclopaedia Universalis
2012
Encyclopaedia Universalis
Essai
38 h
Premier ouvrage en son genre, le Dictionnaire des Idées répertorie et explique l’ensemble des idées qui permettent de comprendre le monde d’hier et d’aujourd’hui. Et ce dans tous les domaines du savoir : politique, économie, philosophie, religion, mais aussi arts, littérature, musique, physique ou chimie, astronomie, mathématique, etc.
Qu’il s’agisse de courants et mouvements marquants, de pensées novatrices, d’écoles, d’académies, de filiations, d’idéologies, de traditions, de révolutions, de partis, de croyances…, le Dictionnaire des Idées présente et commente 400 idées fondamentales : Anarchisme, Cartésianisme, Chiisme, Constructivisme, Dérive des continents, École de Vienne, Encyclopédisme, Figuralisme, Hindouisme, Hippocratisme, Keynésianisme, Kitsch, Lacanisme, Réalisme socialiste, Shinto, Subaltern Studies, Surréalisme…
L'emprise de Marc Endeweld
2022
Marc Endeweld
Essai
9 h
La France sous influence. Après le beau succès de son ouvrage précédent, Le Grand Manipulateur : les réseaux secrets de Macron (35 000 exemplaires vendus), le nouveau livre du journaliste Marc Endeweld. Une enquête riche en révélations sur la réalité de la position de la France à l’échelle mondiale : à l’heure où Macron évoque la nécessité de « relocaliser » l’industrie française, l’auteur montre comment les élites politiques et économiques sans foi ni loi de notre pays se sont vendues aux plus offrants au point qu’elles sont « sous l’emprise » d’intérêts étrangers parfois contradictoires. Airbus, Alstom, Areva, EDF : l’ensemble des industries stratégiques françaises est au cœur d’une guerre économique sans foi ni loi avec les États-Unis et la Chine, où les batailles se gagnent à coups d’interventions de barbouzes, d’avocats et de banquiers d’affaires. Dans ce monde néolibéral aux parfums de guerre froide, la France n’a plus d’alliés, seulement des concurrents ; sur tous les terrains, ses positions sont contestées. Et Emmanuel Macron semble désemparé, lui qui avait promis pourtant de restaurer « l’autonomie stratégique » de la France et de l’Europe.
 
 
Le grand manipulateur de Marc Endeweld
2019
Marc Endeweld
Essai
5½ h
« Tout s’est joué au cours de la campagne présidentielle. Pour gravir la plus haute marche du pouvoir sans carrière politique, ni même un parti derrière lui, Emmanuel Macron a utilisé les réseaux plus ou moins avouables de la République... Lobbys divers et variés, agents d’influence, communicants rois, “intermédiaires”, barbouzes, barons locaux et loges franc-maçonnes. Tous se sont empressés.
Le candidat puis le président les a accueillis avec un large sourire, utilisés, parfois manipulés et ensuite souvent oubliés. »
Marc Endeweld
 
 
Le voyage des lycéens de Samia Essabaa
2009
Samia Essabaa (et Cyril Azouvi)
Essai
2½ h
Samia Essabaa a 42 ans. Elle est professeur d’anglais au lycée professionnel Moulin-Fondu de Noisy-le-Sec (93). Elle y enseigne à des adolescents majoritairement musulmans, et majoritairement issus de l’immigration arabe et africaine.
A l’occasion du 11-Septembre, elle prend conscience du racisme et de l’antisémitisme qui règnent dans ses classes. Aux yeux de cette professeur, elle-même musulmane et d’origine marocaine, le constat est accablant : parmi ses élèves, les Juifs sont stigmatisés et dépréciés, responsables de beaucoup des malheurs du monde, et notamment des leurs.
Refusant de rester sans réagir, Samia décide de frapper fort en organisant un premier voyage scolaire à Auschwitz en 2005. La préparation de ce voyage est l’occasion pour elle de constater également de graves lacunes dans les connaissances des jeunes : le nom d’Auschwitz est bien souvent inconnu, et la Shoah ne dit rien à personne, ou alors son existence est mise en doute.
Samia n’est pas la première enseignante à emmener ses élèves dans un camp de concentration. En revanche, elle est l’une des très rares à rééditer l’expérience et à y mêler par la suite, en 2007, une classe d’un lycée juif de Pavillon-sous-Bois (93) et une classe d’un lycée mixte juif-musulman de Casablanca. Samia Essabaa a quarante-deux ans, elle enseigne l’anglais au lycée Théodore Monod de Noisy-le-Sec. Cyril Azouvi est journaliste à Management.
Tous pourris ? Les politiques face à la justice de Mahaut Fanchini
2021
Mahaut Fanchini
Essai
1½ h
« J’assumerai toute la responsabilité » et autres « J’irai jusqu’au bout pour rétablir mon honneur » font partie de ces phrases que les élites politiques mobilisent lorsqu’elles sont mises en cause par la justice. Que veulent-elles dire ? Ont-elles encore un sens ? Cet essai se propose de décrypter les registres de défense habituellement utilisés par les hommes politiques : jouer la montre, être « droit dans ses bottes », solliciter son réseau, poursuivre en diffamation ou reconnaître une partie des faits... Mettre à plat les différents éléments de langage permet de montrer la grande ambiguïté qu’entretiennent les hommes politiques avec les règles et les lois, qu’ils contribuent à produire mais auxquelles ils parviennent à se soustraire. Édifiant ! Mahaut Fanchini est en poste à l’université et chercheuse rattachée à l’Institut de Recherche en Gestion de l’UPEC. Elle a soutenu en 2018 une thèse de doctorat en sciences de gestion à l’Université Paris-Dauphine consacrée aux lanceurs d’alerte du secteur bancaire. Lanceurs d’alerte, ignorance délibérée et délinquance des élites sont ses trois sujets de recherche.
 
 
J'agis pour demain de Bernard Farinelli
2017
Bernard Farinelli
Essai
1½ h
Notre société est celle du changement. Au fur et à mesure des évolutions technologiques, sociales, politiques et économiques, de plus en plus de questions se posent, qui nous concernent tous.
Nous sommes nombreux à y réfléchir et à chercher des pistes concrètes pour agir, chacun à notre échelle. Mais par quoi commencer ? Écologie, alimentation, travail, bénévolat... Qu’est-ce qui est le plus important ? Comment être sûr de faire les bons choix, pour soi, pour les autres ?
Ce livre a pour objectif d’apporter des réponses et des solutions pour se mettre en mouvement vers un avenir meilleur. Parce que la possibilité que nous puissions vivre dans un monde plus juste et plus durable dépend des choix et des actions quotidiennes de chacun d’entre nous.
 
 
Petit éloge de l'excès de Caryl Férey
2012
Caryl Férey
Essai
1½ h
Je n’invente rien, c’est dans le dictionnaire étymologique : le mot est d’abord employé pour désigner un acte qui dépasse la mesure, un dérèglement. Je vous passe les détails mais à la fin, l’emploi du mot au sens de très grand, et son adverbe très ou tout à fait et cela sans idée d’excès, est fréquent. L’excès non seulement résiste aux règles imposées par les pauvres types sus-nommés, mais permet aussi de nous multiplier, de nous essayer à toutes les sauces, tous les possibles, de grandir en somme. Tans pis si on est excessivement mauvais. Il n’y a à perdre que des illusions, des résidences secondaires, des voitures, des slips de bain.
L'Anticonformiste de Luc Ferry
2011
Luc Ferry
Essai
8 h
Une série d’entretiens avec Alexandra Laignel-Lavastine, ancienne critique pour Le Monde des livres, permet de retracer l’itinéraire intellectuel du philosophe et ancien ministre.
Le sujet de cette autobiographie n’est pas tant l’homme que sa pensée. Pour comprendre comment s’est forgée sa conscience politique, Luc Ferry revient sur les étapes clés de son parcours : une enfance à la campagne, une scolarité à la maison, l’influence de son père pilote de course qui fournissait clandestinement des armes à la guerilla anti-franquiste. Il revient aussi sur son sentiment de non-appartenance à une mouvance : autodidacte, il a longtemps eu le sentiment d’être asocial. Il laisse une large place aux moments forts qui jalonnent son expérience politique : la polémique provoquée par son essai, La Pensée 68 où il critique Bourdieu, Lacan, Derrida, Foucault. Son passage au ministère de l’Education Nationale et la traversée du désert qui suit son départ expliquent aussi ses convictions actuelles. Au-delà des clivages droite/gauche, Luc Ferry développe une critique de la mondialisation mais également la nécessité de penser une sagesse moderne, pour une politique de civilisation fortement teintée d’humanisme.
La tentation du christianisme de Luc Ferry
2010
Luc Ferry
Essai
1½ h
« Scandale pour les Juifs, folie pour les Grecs » : voilà comment saint Paul désignait le christianisme. Comment expliquer que ce scandale et cette folie aient pu finalement s’imposer à l’Empire romain ? Comment le christianisme a-t-il pu passer du statut de secte à celui de civilisation ? Luc Ferry et Lucien Jerphagnon unissent ici leurs forces et leurs savoirs pour tenter de répondre à ces questions cruciales.
L'identité malheureuse de Alain Finkielkraut
2013
Alain Finkielkraut
Essai
3 h
L’immigration qui contribue et contribuera toujours davantage au peuplement du Vieux Monde renvoie les nations européennes et l’Europe elle-même à la question de leur identité. Les individus cosmopolites que nous étions spontanément font, sous le choc de l’altérité, la découverte de leur être. Découverte précieuse, découverte périlleuse : il nous faut combattre la tentation ethnocentrique de persécuter les différences et de nous ériger en modèle idéal, sans pour autant succomber à la tentation pénitentielle de nous déprendre de nous-mêmes pour expier nos fautes. La bonne conscience nous est interdite mais il y a des limites à la mauvaise conscience. Notre héritage, qui ne fait certes pas de nous des êtres supérieurs, mérite d’être préservé, entretenu et transmis aussi bien aux autochtones qu’aux nouveaux arrivants. Reste à savoir, dans un monde qui remplace l’art de lire par l’interconnexion permanente et qui proscrit l’élitisme culturel au nom de l’égalité, s’il est encore possible d’hériter et de transmettre.
Alain Finkielkraut
Sandormokh de Irina Flige
2021
Irina Flige
Essai
3 h
Sandormokh. Ce charnier abrite, dans une forêt perdue de Carélie, 236 fosses où ont été retrouvés les restes des fusillés de la Grande Terreur. Ce site est devenu l’un des principaux lieux de mémoire et de recueillement en souvenir des victimes des purges staliniennes de 1937-1938, au cours desquelles près de 800 000 personnes ont été abattues d’une balle dans la nuque dans le plus grand secret. Le charnier de Sandormokh est situé non loin de Medvejegorsk, ville tristement célèbre pour avoir abrité le Quartier général de l’OGPU, puis du NKVD. Il a été mis au jour en 1997 par Irina Flige, Iouri Dmitriev et Veniamine Ioffe. Tous trois ont lutté au sein de l’association Memorial contre une réécriture de l’histoire de la Grande Terreur, qui est aujourd’hui toujours aussi vivace au sein du discours officiel russe. Leurs recherches sont un acte de résistance civile. Le livre d’Irina Flige retrace fidèlement les circonstances d’une véritable enquête, à la fois dans les archives et sur les lieux des exécutions, pour retrouver un chaînon manquant de l’histoire de son pays. Il rétablit un chantier historique nécessaire, où sont intriqués toutes les strates d’une « mémorialisation » conflictuelle, mettant en jeu les familles des victimes, les associations nationales (polonaises, ukrainiennes, etc.) et le pouvoir en place. Construit comme une aventure intellectuelle, cet ouvrage a été écrit à l’intersection de plusieurs genres : le lecteur y trouvera des éléments de recherche historique, d’analyse culturelle, de témoignages racontés et de journalisme. C’est ce qui en fait un document unique parmi les ouvrages consacrés aux répressions staliniennes.
Récidive 1938 de Michaël Foessel
2009
Michaël Foessel
Essai
2½ h
« Populisme », « néolibéralisme », « nationalisme » : les mots se bousculent et pourtant l’insatisfaction demeure. Pour décrire ce qui nous arrive, nous ne manquons pas de savoirs. La crise de la démocratie fait l’objet de diagnostics récurrents. Mais c’est la stupeur qui domine, comme si la nouveauté du présent contribuait encore à accroître l’inquiétude. Et si cette nouveauté tant de fois mise en avant était un obstacle à la compréhension ? Ce livre décrit la rencontre entre un philosophe inquiet du présent politique et l’année 1938. Tombé presque par hasard sur la presse française de 1938, l’auteur est allé de surprise en surprise. Au-delà de ce qui est bien connu (les accords de Munich et la supposée « faiblesse des démocraties »), il a découvert des faits, mais aussi une langue, une logique et des obsessions étrangement parallèles à ce que nous vivons. L’abandon de la politique de Front populaire, une demande insatiable d’autorité, les appels de plus en plus incantatoires à la démocratie contre la montée des nationalismes, une immense fatigue à l’égard du droit et de la justice : l’auteur a vu dans ce passé une image de notre présent. Ce livre ne raconte pas l’histoire de l’avant-guerre, il n’entonne pas non plus le couplet attendu du « retour des années 30 ». Il fait le récit d’un trouble : pourquoi 1938 nous éclaire-t-il tant sur 2018 ? Non sur les événements, bien sûr, mais sur une manière de les interpréter systématiquement dans le sens du pire. « Récidive », c’est le nom d’une errance dans un passé que l’auteur croyait clôt. C’est aussi le risque d’une nouvelle défaite.
 
 
Les parrains corses de Jacques Follorou
2009
Jacques Follorou (et Vincent Nouzille)
Essai
14 h
Depuis la parution de la première édition des Parrains corses - vendu à plus de 80 000 exemplaires -, de nouveaux documents, des témoignages et de multiples rebondissements sont venus enrichir l’histoire de ce pouvoir occulte, seul véritable crime organisé français.
De 1930 à 1980, les parrains corses ont d’abord pris leur essor, entre Marseille et Paris, grâce à une solidarité clanique, des activités diversifiées, une violence rare, une implantation internationale et de solides appuis politiques. Les caïds corses ont dirigé la French Connection, filière française de l’héroïne. Ils ont été mêlés à la plupart des grands évènements de l’histoire du pays, dans les coulisses du pouvoir, bénéficiant de protections hors du commun. Au début des années 80, le milieu corse a connu un tournant en s’installant à demeure sur son île. Les parrains ont profité de leurs amis haut placés et du paravent créé par l’activisme des nationalistes pour y étendre leur emprise, exerçant une pression constante sur la démocratie locale et gangrenant l’économie insulaire.
Depuis le début des années 2000, ils se disputent des territoires et le contrôle d’activités criminelles qui vont de l’Afrique à l’Amérique Latine. Des règlements de comptes et les guerres de succession ont à nouveau embrasé le milieu corse. Les tueries se succèdent et l’impunité demeure. Comme au premier jour.
Vive la crise ! de Sébastien Fontenelle
2012
Sébastien Fontenelle
Essai
2 h
Au début des années 1980, de dévoués clercs de médias, à Libération, au Nouvel Observateur et ailleurs, se sont donnés pour mission de faciliter “l’entrée du capitalisme dans la gauche”. Et par l’effet d’une assez heureuse coïncidence, cette ambition correspondait très exactement à celles des “socialistes” de gouvernement, qui ambitionnaient, de rompre avec… le socialisme. Cet exigeant reniement requérait un solide travail de “pédagogie”, qui se déploya dans toute inventivité en 1984, dans la confection de la stupéfiante émission “Vive la crise !”, présenté par l’ancien communiste Yves Montand.
Or, depuis la crise de 2008, l’édifice idéologique qu’ils avaient si patiemment construit n’en finit plus de se disloquer, emportant un à un les piliers où s’ancrait leur dogmatisme libéral. Cette dislocation aurait pu inciter ces obstinés forgerons du consentement à “l’horreur économique” à plus de modestie. Mais les pontifes ont ceci de particulier, qu’ils ne connaissent pas la honte : tout en fustigeant les “dérives” du “capitalisme financier”, ils continuent de répéter (inlassablement) qu’il est urgent de réformer (enfin) ce pays de feignants et d’assistés qui vit (vraiment) au-dessus de ses moyens…
 
 
L'horreur économique de Viviane Forrester
1996
Médicis (essai) 1996
Viviane Forrester
Essai
3 h
Nous vivons au sein d’un leurre magistral, d’un monde disparu que des politiques artificielles prétendent perpétuer. Nos concepts du travail et par là du chômage, autour desquels la politique se joue (ou prétend se jouer) n’ont plus de substance: des millions de vies sont ravagés, des destins sont anéantis par cet anachronisme. L’imposture générale continue d’imposer les systèmes d’une société périmée afin que passe inaperçue une nouvelle forme de civilisation qui déjà pointe, où seul un très faible pourcentage de la population terrestre trouvera des fonctions. L’extinction du travail passe pour une simple éclipse alors que, pour la première fois dans l’Histoire, l’ensemble des êtres humains est de moins en moins nécessaire au petit nombre qui façonne l’économie et détient le pouvoir. Nous découvrons qu’au-delà de l’exploitation des hommes, il y avait pire, et que, devant le fait de n’être plus même exploitable, la foule des hommes tenus pour superflus peut trembler, et chaque homme dans cette foule. De l’exploitation à l’exclusion, de l’exclusion à l’élimination...?
Sur un ton totalement neuf, Viviane Forrester, dans une analyse très documentée, dénonce les discours habituels, qui masquent les signaux d’un monde réduit à n’être plus qu’économique, et dont nous devenons, ils nous en avertissent, la dépense superflue.
L'Archipel français de Jérôme Fourquet
2019
Jérôme Fourquet
Essai
7½ h
En quelques décennies, tout a changé. La France, à l’heure des gilets jaunes, n’a plus rien à voir avec cette nation une et indivisible structurée par un référentiel culturel commun. Et lorsque l’analyste s’essaie à rendre compte de la dynamique de cette métamorphose, c’est un archipel d’îles s’ignorant les unes les autres qui se dessine sous les yeux fascinés du lecteur. C’est que le socle de la France d’autrefois, sa matrice catho-républicaine, s’est complètement disloqué. Jérôme Fourquet envisage d’abord les conséquences anthropologiques et culturelles de cette érosion, et il remarque notamment combien notre relation au corps a changé (le développement de pratiques comme le tatouage et l’incinération en témoigne) ainsi que notre rapport à l’animalité (le veganisme en donne la mesure). Mais, plus spectaculaire encore, l’effacement progressif de l’ancienne France sous la pression de la France nouvelle induit un effet d’« archipelisation » de la société tout entière : sécession des élites, autonomisation des catégories populaires, formation d’un réduit catholique, instauration d’une société multiculturelle de fait, dislocation des références culturelles communes (comme l’illustre, par exemple, la spectaculaire diversification des prénoms). À la lumière de ce bouleversement sans précédent, on comprend mieux la crise que traverse notre système politique : dans ce contexte de fragmentation, l’agrégation des intérêts particuliers au sein de coalitions larges est tout simplement devenue impossible. En témoignent, bien sûr, l’élection présidentielle de 2017 et les suites que l’on sait... Avec de nombreuses cartes, tableaux et graphiques originaux réalisés par Sylvain Manternach, géographe et cartographe.
Journal d'un hacker de Maxime Frantini
2012
Maxime Frantini
Essai
4½ h
L’heure et grave. Dans l’immeuble du F.B.I, à Washington, se trouve un étage entier consacré au monstrueux système informatique chargé de la surveillance du Net. Rien n’échappe à son contrôle, toutes les informations d’Internet sont stockées dans les gigantesques bases de données de Galaxy.
Secret et illégal, Galaxy est l’arme ultime du F.B.I dans sa lutte contre le piratage : il est inviolable.
Pour Ylian Estevez, c’est un défi, il lui est impossible de laisser un tel système priver les internautes de leur liberté et de leur droit à la confidentialité. Face à lui, les brillantes cerveaux de l’unité Cyber Crime du FBI, l’élite des ingénieurs luttant contre la cyber criminalité.
L’enjeu est de taille, trop gros pour un hacker solitaire. Mais il peut compter sur l’aide de milliers d’hacktivistes, les Anonymous, pour tenter de faire pencher la balance vers la justice.
Quelques milliers d’internautes, assoiffés de liberté, contre l’Etat le plus puissant du monde, la lutte parait pourtant inégale...
 
 
Dans la peau d'un maton de Arthur Frayer
2011
Arthur Frayer
Essai
5 h
Que savons-nous vraiment de la prison ? Uniquement ce que veulent bien nous en dire des détenus ou des membres de l’administration pénitentiaire.
Arthur Frayer a voulu aller plus loin. Pour voir par lui-même ce qui se passe dans ce monde clos, ce jeune journaliste a passé le concours de gardien de prison et est devenu, l’espace de quelques mois, un « infiltré ».
En stage à Fleury-Mérogis, puis en poste à Orléans, il raconte ses mois passés en détention. On découvre avec lui, en partageant son inquiétude, son étonnement et souvent sa colère, la réalité des maisons d’arrêt surpeuplées, les humiliations quotidiennes – pour les détenus comme pour les matons –, le désespoir et la folie, la roublardise de tous, le poids de l’enfermement.
Au fil des jours, toutes les certitudes du journaliste vacillent : comment rester juste ? Comment œuvrer à la réinsertion quand on doit exercer un métier épuisant dans des conditions si difficiles ?
De cette expérience hors du commun est né un récit bouleversant, d’une force rare.
 
 
Pour l'école du peuple de Célestin Freinet
1969
Célestin Freinet
Essai
3½ h
Célestin Freinet est l’initiateur du mouvement de l’Education Nouvelle. Si la pédagogie de Freinet devait se résumer à une seule idée, ce serait qu’on ne comprend bien que ce qu’on transforme. Autrement dit, le savoir et l’apprentissage doit dans l’alchimie d’expériences de vécu de l’enfant avoir un sens pour être compris et retenu par lui. Tout en gardant bien sûr comme principe de base le respect et la confiance de l’enfant.
Une réputation de « révolutionnaire » l’école Freinet c’est une autre idée de l’école en rupture avec l’école traditionnelle comme elle va et qu’elle dénonce.
 
 
Sur le rêve de Sigmund Freud
2010
Sigmund Freud
Essai
3½ h
En 1901, Freud publie Sur le rêve, un « résumé » de L’Interprétation du rêve, paru un an plus tôt. Et il y accomplit un tour de force : exposer de façon alerte, claire et concise les concepts ayant une valeur opératoire pour l’élucidation des rêves, qu’il illustre par de nombreux exemples.
Il traite successivement : la question immémoriale du sens de la vie onirique ; celle, alors toute récente, de la méthode psychanalytique et de ses résultats ; un exemple inédit de mise en œuvre de cette méthode ; le contenu manifeste et les pensées latentes du rêve ; le travail du rêve (condensation, déplacement) et ses procédures de transposition d’un mode d’expression dans un autre ; la déformation qui en résulte, due à l’accomplissement voilé du dormeur ; le refoulement et le compromis passé à la faveur du sommeil entre les intentions d’une instance psychique et les exigences d’une autre ; l’oubli du rêve, quand la censure recouvre sa pleine vigueur à l’état vigile ; les cas limites où le rêve ne peut plus remplir sa fonction de gardien et libère l’angoisse en provoquant le réveil ; le traitement des stimuli exogènes susceptibles d’influencer le contenu onirique ; enfin, le problème des désirs érotiques que découvre l’analyse dans la plupart des rêves des adultes.
 
 
Caravanes de Philippe Frey
2010
Philippe Frey
Essai
6 h
Toubons, Touaregs, Maures, Arabes… Les sociétés du désert sont certainement les plus vieux peuples du monde et les caravanes qui sillonnent le Sahara existaient déjà avant les pharaons. A cette époque, c’était le natron du Soudan qui traversait principalement les dunes, on l’utilisait pour embaumer les morts. Ensuite, ce furent les dattes, la farine de blé ou de mil, le sucre, le thé qui voyageaient sur les chameaux pour alimenter les campements et désenclaver les villages isolés. Et puis le sel… que le monde entier recherchait et qui servait essentiellement, dans cette région du monde, à immuniser tous les animaux des maladies et des parasites. Ailleurs pour la nourriture ou même comme monnaie d’échange.
Philippe Frey a suivi des dizaines de caravanes, les actuelles sont encore très vivantes.
Il a suivi en particulier une caravane en pays afar éthiopien avec ses milliers de chameaux qu’on croise dans les canyons désertiques ou les étendues blanches et désolées et au Mali, l’Azalaï, qui chaque jour voit partir 3, 4, 5 caravanes des mines de sel de Taoudenni. Il a aussi appris leurs secrets. Comment s’orienter sans boussole ni montre ? Pourquoi ne perdent-ils pas leurs têtes ? Progressent-ils la nuit et comment se repèrent-ils ? Surtout quels sont les techniques pour ne pas être écrasés par le soleil omniprésent et pour réparer les puits ?
Philippe Frey nous fait participer à ses étonnants voyages merveilleusement riches de découvertes esthétiques et humaines.
 
 
De la désobéissance et autres essais de Erich Fromm
1983
Erich Fromm
Essai
3 h
Erich Fromm, homme de paix, humaniste convaincu, nous presse, tout comme Bruno Bettelheim dans Le cœur conscient, de désobéir : aux idoles, aux idéologies politiques, aux idées reçues, aux conformismes de toute nature. “L’histoire de l’humanité, écrit-il, a commencé par un acte de désobéissance et il n’est pas improbable qu’elle se termine par un acte d’obéissance.” L’urgence est là et l’auteur ne cesse de nous le dire à travers cet ensemble d’essais réunis par lui à la veille de sa mort, en 1980. Fromm expose ici son point de vue sur les conditions fondamentales d’une vie pleinement humaine (besoin de rapports humains, d’enracinement, de transcendance et d’identité) et critique toutes les structures sociales qui s’opposent à leur réalisation. Les États techniquement avancés ont produit un “homo consumens”, “éternel nourrisson” habité par la passion de posséder et de consommer, solitaire, anxieux, livré à l’ennui. L’auteur dénonce la bureaucratie industrielle, cette civilisation “nécrophile” que l’on retrouve aussi bien dans le capitalisme que dans le communisme totalitaire. Il prône un véritable socialisme humaniste qui donnerait la préséance au travail sur le capital, à l’homme sur les objets, à la vie sur la propriété.
François Baroin, Le faux discret de Anne Fulda
2012
Anne Fulda
Essai
3½ h
Il a l’air jeune. Mais sous ses airs de Dorian Gray de la politique, c’est en fait un vieil enfant. Il a l’allure d’un Parisien dans le vent, mais c’est un provincial, passionné de chasse. Apparemment lisse, il cache des fêlures. Derrière sa “gueule d’ange” se dissimule selon ses pairs “un vrai dur”. François Baroin est un personnage complexe. Sa part d’ombre est nichée dans sa jeunesse.
Sa part de lumière c’est la marche vers le pouvoir au bras de compagnes médiatiques. Fils à papas, Michel Baroin, son père, et Jacques Chirac, son père en politique, le maire de Troyes s’est émancipé grâce à Nicolas Sarkozy qui l’a nommé en pleine crise au ministère de l’Economie et des Finances. A la lumière d’une série d’entretiens à coeur ouvert, Anne Fulda livre le portrait très contrasté d’un quadra dont l’ambition n’est plus un secret.
La revanche des nuls en orthographes de Anne-Marie Gaignard
2012
Anne-Marie Gaignard
Essai
4 h
« Anne-Marie ne sera même pas capable de balayer les couloirs d’un hôpital ! »
Cette sentence familière à bon nombre de naufragés de l’orthographe, Anne-Marie Gaignard l’a entendue enfant, avant d’être diagnostiquée dyslexique et abandonnée à son sort. Elle-même persuadée d’être « nulle », elle traîne sa mauvaise orthographe jusqu’à la première partie de sa vie professionnelle. Lire un livre, écrire une carte, rédiger un mail : les gestes du quotidien deviennent une épreuve et un véritable tourment. Son ras-le-bol monte jusqu’à ce qu’elle découvre tardivement qu’elle n’est pas dyslexique, mais dysorthographique. Elle n’a simplement pas assimilé la méthode d’apprentissage utilisée par ses instituteurs. Et cela se corrige !
Dans La revanche des nuls en orthographe, Anne-Marie Gaignard raconte ses blessures et son expérience, celles aussi des enfants stigmatisés, des adultes méprisés, autant d’êtres en souffrance auxquels elle propose une approche iconoclaste faisant la part belle à l’empathie. Sans concessions, elle tacle une certaine catégorie d’enseignants, de médecins, de spécialistes en tout genre, avec une gouaille volontiers provoc. Aujourd’hui, son combat n’est plus seulement personnel. La dysorthographie n’est pas une maladie et les solutions existent.
Les nuls en orthographe prennent la plume, et ils ont beaucoup de choses à dire.
 
 
Petite fleur de Mandchourie de Xu Ge Fei
2010
Xu Ge Fei (et Patrick Marty)
Essai
6½ h
« Dans mon bureau à Shanghai, une étrange apparition me tétanise : un petit cochon noir l’oeil droit cerné d’une tache rose me regarde. Personne ne le voit sauf moi. Que m’arrive-t-il ? Serais-je gravement malade, comme grand-mère qui voyait des renards avant sa mort ? Pourtant je n’ai que 27 ans et encore tant de choses à accomplir...
A ma naissance, mes parents avaient tout juste de quoi nous nourrir, mon frère et moi. Notre seule richesse, c’était le savoir de grand-père. Mais moi, comme j’étais une fille, je n’avais pas le droit d’écouter les leçons qu’il donnait à mon frère. Grand-père m’a tant répété que je ne comptais pas que je me suis fait une promesse : j’apprendrai et en plus, je donnerai à toutes les filles les livres qu’on leur refuse. Et moi seule déciderai de la vie que je veux mener. »
 
 
Toni 11,6 de Alice Géraud-Arfi
2011
Alice Géraud-Arfi
Essai
3 h
Le 5 novembre 2009, à 10 heures du matin, Toni Musulin appuie doucement sur l’accélérateur de son fourgon blindé. À l’arrière de son véhicule, 11,6 millions d’euros enfermés dans des sacs.
En quelques jours, le convoyeur anonyme de la Loomis devient un personnage public. Il est « l’auteur du casse du siècle », construction médiatique fantasmée autour d’un mode opératoire sans arme ni violence, autour d’un butin d’un montant sans précédent.
Depuis sa cavale, Toni Musulin observe, terré et atterré, sa photo et son nom circuler en boucle sur Internet. Il sait, dès les premiers jours, en raison de cette médiatisation, qu’il ne récupérera pas les neuf millions laissés dans sa planque. Il voit s’écrouler le plan qu’il a monté mois après mois, détails après détails. Après deux semaines d’errance, il décide de se rendre. Mais refuse depuis de s’exprimer. Face aux enquêteurs, il opte pour le mutisme total. Face au juge, il joue avec le personnage qui lui a été attribué. Pour la première fois, grâce à des entretiens réalisés avec l’auteur depuis la prison, il parle.
Il raconte ce jour du 5 novembre. Ceux qui ont suivi. Il parle de lui. De son histoire. Des 2,5 millions qui manquent toujours au butin. Et après lesquels la police court toujours.
Rendez-vous nomades de Sylvie Germain
2012
Sylvie Germain
Essai
2 h
« Qu’en est-il de “Dieu” ? Est-ce une invention, et si oui, de quel type: une oeuvre géniale créée par l’imagination humaine, une découverte insoupçonnée, inimaginable, opérée par voie de révélation, une pure fiction construite sur fond de peur et de désir, un mensonge phénoménal concocté pour les naïfs ? On peut opter pour une signification unique et s’y tenir sa vie durant, ou migrer d’un sens à un autre au fil du temps. On peut aussi déambuler sans fin, en zigzag et en spirale, autour d’une seule signification qui s’impose plus troublante et magnétique que les autres, pour l’interroger, encore et encore. Et si celle-ci, aussi sapée, criblée de doutes, de points critiques et de pénombres soit-elle, coïncide avec les données de la religion reçue en héritage par voie du hasard de la naissance, alors ce hasard se transforme progressivement en aventure, et l’aventure en destin, à force d’être sans cesse relancée, poursuivie. » Le Monde sans vous était une méditation sur l’absence des défunts qui nous laisse “sans voix”, dans une stupeur irrémissible. Or, pour Sylvie Germain, c’est précisément au cœur de ce silence que peut advenir la possibilité de se mettre à l’écoute d’un écho de cet “absolu du Loin” vers lequel sont partis les défunts. Question de “foi”, sans doute.
Ecologie, la fin de Christian Gerondeau
2012
Christian Gerondeau
Essai
5 h
Soyons clairs, ce livre est incorrect. Incorrect car il démontre, vingt ans après le premier sommet de Rio, que le monde entier a été trompé par le réveil d’une peur infondée venue du fond des âges, celle du changement climatique. Incorrect car il révèle comment cette peur a été orchestrée par quelques individus et organisations. Incorrect enfin car il fait les comptes. Des centaines de milliards de dollars et d’euros gaspillés chaque année au point d’handicaper lourdement le développement économique d’un grand nombre de pays, et d’abord de la France. Et cela pour rien. Mais tout est bientôt fini car la crise dévoile petit à petit les mensonges pseudo-scientifiques. Les industries éolienne et solaire s’écroulent, les taxes sur le CO2 dans l’aérien et autres mesures sans queue ni tête sont retirées, jamais on n’a trouvé autant de pétrole, de gaz ou de charbon et pour comble, les satellites montrent que la température de la Terre ne s’accroît plus depuis quinze ans ! C’est désormais la fin de l’écologie idéologique.
Les ailes brisées de Khalil Gibran
1912
Khalil Gibran
Essai
1½ h
La première Ève avait entraîné Adam hors du Paradis de sa propre volonté. Par sa douceur et son amour, Selma me fit entrer avec empressement dans un paradis de vertu et de pure affection. Mais ce qui est arrivé au premier homme m’est arrivé aussi, et l’épée ardente qui le chassa de l’Eden ressemblait à celle dont le tranchant éclatant m’épouvanta et me força à renoncer à mon amour sans que j’aie désobéi à aucun ordre ni goûté le fruit de l’arbre défendu. Aujourd’hui, alors que tant d’années se sont écoulées, il ne me reste de ce beau rêve que de pénibles souvenirs qui battent autour de moi comme des ailes invisibles, qui emplissent de tristesse le tréfonds de mon coeur et qui me font monter les larmes aux yeux. Et ma belle Selma bien-aimée est morte. Et rien ne demeure pour m’en souvenir que mon coeur brisé et une tombe entourée de cyprès. Cette tombe et ce coeur, c’est tout ce qui reste pour porter témoignage de Selma.
Derniers carnets de Franz-Olivier Giesbert
2012
Franz-Olivier Giesbert
Essai
3½ h
« J’écris toujours devant une fenêtre et, depuis quelque temps, quand je travaille sur un livre politique, j’ai de plus en plus de mal à résister à son appel : dehors, mes oliviers me réclament pour que je les taille ou les arrose.
Il fallait en tirer les conséquences : ceci est mon dernier livre politique au sens strict. Mon testament. Mes adieux à la scène de vieux chroniqueur rochon. Pour raconter la dernière campagne à un moment crucial pour la France, j’ai vidé les carnets à spirale sur lesquels je note tout, depuis les années quatre-vingt, en convoquant les protagonistes de 2012, comme Hollande ou Sarkozy, ou les grands acteurs d’antan, comme Chirac ou Mitterrand. Tous si romanesques qu’avec eux, l’Histoire en devient presque picaresque… » F.-O.G.
La Tragédie du Président de Franz-Olivier Giesbert
2007
Franz-Olivier Giesbert
Essai
6½ h
Le journaliste, qui a publié en 1987 une biographie de Jacques Chirac, maire de Paris et Premier ministre, revient sur son parcours politique depuis lors, à partir d’entretiens avec le président de la République, ses proches, ses amis politiques et ses détracteurs.
Monsieur le Président de Franz-Olivier Giesbert
2011
Franz-Olivier Giesbert
Essai
4½ h
« Avec ce livre, je n’ai pas l’intention d’ajouter une pierre à toutes celles qui font déjà tas autour de Nicolas Sarkozy, comme sur un terrain de lapidation. Cet homme étrange, qui file devant le vent, a, de toute évidence, des talents et même des qualités. J’ai essayé de raconter “N. le maudit” tel que je l’ai vu, avec ses grandeurs, ses petitesses et ses ridicules. Me suis-je trompé? N’ai-je pas forcé le trait? Mon portrait n’est-il pas honteusement caricatural? Chaque fois que je termine un livre politique, je me pose les mêmes questions. À vous de répondre. »
F.-O.G., mars 2011
 
 
De la violence à la divinité de René Girard
2007
René Girard
Essai
35 h
« Les sujets étudiés dans ces quatre livres sont très différents les uns des autres : les romans modernes d’abord, les religions archaïques ensuite, la Bible et le christianisme enfin. Il y a dans ce recueil une diversité des outils d’analyse auxquels je recours : l’hypothèse du désir mimétique d’une part ; la théorie du bouc émissaire de l’autre ; la révélation destructrice du mécanisme victimaire enfin. Mais au cœur de ces quatre livres rassemblés ici - ce qui me plaît infiniment - l’essentiel est une question encore plus brûlante aujourd’hui qu’à l’époque où je me la suis posée. Il s’agit de la question de la violence dans son rapport avec le religieux. »
Les enfants du vide de Raphael Glucksmann
2018
Raphael Glucksmann
Essai
3 h
Des chemins existent pour sortir de l’impasse individualiste. Saurons-nous les emprunter ?
Notre échec est grandiose. Nous pensions que la démocratie allait s’étendre sur le globe, mais elle est en crise partout. Nous chantions les bienfaits des échanges, mais la mixité sociale recule et de nouveaux murs s’érigent chaque jour. Nous avions la religion du progrès, mais le réchauffement climatique prépare la pire des régressions. L’insurrection populiste et le désastre écologique en cours montrent que le logiciel néolibéral nous mène dans l’abîme. Pour ne pas tout perdre, nous devons sortir de l’individualisme et du nombrilisme. Si nos aînés ont vécu dans un monde saturé de dogmes et de mythes, nous sommes nés dans une société vide de sens. Leur mission était de briser des chaînes, la nôtre sera de retisser des liens et de réinventer du commun. Des chemins existent pour sortir de l’impasse. Saurons-nous les emprunter ?
La fabrique des imposteurs de Roland Gori
2013
Roland Gori
Essai
6 h
L’imposteur est aujourd’hui dans nos sociétés comme un poisson dans l’eau : faire prévaloir la forme sur le fond, valoriser les moyens plutôt que les fins, se fier à l’apparence et à la réputation plutôt qu’au travail et à la probité, préférer l’audience au mérite, opter pour le pragmatisme avantageux plutôt que pour le courage de la vérité, choisir l’opportunisme de l’opinion plutôt que tenir bon sur les valeurs, pratiquer l’art de l’illusion plutôt que s’émanciper par la pensée critique, s’abandonner aux fausses sécurités des procédures plutôt que se risquer à l’amour et à la création. Voilà le milieu où prospère l’imposture ! Notre société de la norme, même travestie sous un hédonisme de masse et fardée de publicité tapageuse, fabrique des imposteurs. L’imposteur est un authentique martyr de notre environnement social, maître de l’opinion, éponge vivante des valeurs de son temps, fétichiste des modes et des formes. L’imposteur vit à crédit, au crédit de l’Autre. Soeur siamoise du conformisme, l’imposture est parmi nous. Elle emprunte la froide logique des instruments de gestion et de procédure, les combines de papier et les escroqueries des algorithmes, les usurpations de crédits, les expertises mensongères et l’hypocrisie des bons sentiments. De cette civilisation du faux-semblant, notre démocratie de caméléons est malade, enfermée dans ses normes et propulsée dans l’enfer d’un monde qui tourne à vide. Seules l’ambition de la culture et l’audace de la liberté partagée nous permettraient de créer l’avenir.
Comme les huit doigts de la main de Stephen Jay Gould
1996
Stephen Jay Gould
Essai
12 h
Au fil des années, les rubriques que donne chaque mois Stephen Jay Gould au magazine « Natural History » ont fini par constituer une œuvre à part entière, qui ne ressemble à aucune autre. À l’instar de Quand les poules auront des dents ou du Sourire du flamant rose, Comme les huit doigts de la main réaffirme le grand principe gouldien selon lequel les grandes questions – en l’occurrence celles de la biologie et de l’évolution du vivant – gagnent à être examinées par le petit bout de la lorgnette. La transformation des pneus en sandales, un discours botanique de Goethe, la queue des ichtyosaures et la disparition des escargots sur une île du Pacifique, sont autant d’exemples délectables. Autant d’étapes, aussi, vers une compréhension véritable de notre histoire naturelle.
 
 
La mal-mesure de l'homme de Stephen Jay Gould
1981
Stephen Jay Gould
Essai
12 h
Comment et pourquoi le déterminisme biologique a-t-il pu engendrer le racisme ? Pour les déterministes, en effet, le comportement des groupes humains et leurs différences sont innés. Il en ressort invariablement que les opprimés, les désavantagés sont inférieurs et méritent donc leur statut. Mettant en évidence les faiblesses scientifiques de ces arguments et présentant le contexte politique dans lequel ils ont été élaborés, Stephen Jay Gould repère les préjugés qui ont conduit les savants à des conclusions fausses.
Non, la biologie et la théorie de l’évolution ne sauraient servir à justifier racisme, ségrégation, inégalité entre les hommes !
Un livre fondamental pour qui veut comprendre la nature du racisme.
 
 
La vie est belle de Stephen Jay Gould
1991
Stephen Jay Gould
Essai
9 h
Il y a plus de 500 millions d’années, d’étranges créatures peuplaient les mers : Opabinia avec ses cinq yeux et sa trompe frontale, Anomalocaris, redoutable prédateur à mâchoire circulaire, Hallucigenia dont l’anatomie justifie amplement le nom. Cette faune, fossilisée dans le Schiste de Burgess, est si extraordinaire qu’il a fallu près d’un siècle pour en reconnaître l’originalité. C’est l’histoire de cette révolution scientifique que nous conte ici Stephen Jay Gould, comme une véritable enquête policière. Elle conduit à une profonde remise en cause de nos conceptions traditionnelles. Il nous faut désormais regarder l’évolution comme un ensemble d’événements à la fois parfaitement logiques et susceptibles d’être rigoureusement expliqués en rétrospective, mais absolument impossibles à prédire et non reproductibles. Le maître-mot de l’histoire, celle de la vie comme celle de l’homme, est donc bien celui de contingence.
 
 
Le sourire du flamant rose de Stephen Jay Gould
1988
Stephen Jay Gould
Essai
10 h
Réflexions sur l’histoire naturelle : A l’heure où la biologie, toujours plus moléculaire, se mue peu à peu en science “dure”, toujours plus volontiers déterministe, l’histoire naturelle pourrait faire figure de relique désuète d’un passé révolu. L’oeuvre de Stephen Jay Gould, à elle seule, suffit à montrer qu’il n’en est rien. Les subtilités de l’évolution - sans cesse remaniée par des circonstances fortuites - échappent au cadre strict des grandes théories, mais se laissent entrevoir lorsque Gould s’interroge sur le sexe des escargots, l’extinction des dinosaures ou le sourire des flamants roses. Dans le domaine de la paléontologie, l’histoire des idées est aussi passionnante que l’histoire des espèces. En racontant le triste voyage de la “Vénus hottentote” ou la controverse sur l’humanité des Pygmées, Gould nous enseigne aussi la lucidité et la vigilance - avec toute la force que lui insuffle un amour peu ordinaire pour la vie.
 
 
Les pierres truquées de Marrakech de Stephen Jay Gould
2002
Stephen Jay Gould
Essai
10 h
Contrefaçons de fossiles, les Pierres truquées de Marrakech rappellent au célèbre paléontologiste Stephen Jay Gould, que ce même type de “faux” fut à l’origine d’une méprise scientifique au XVIIIe. Le chercheur Beringer soutenait que les fossiles étaient d’origine inorganique. Ses élèves, qui ne l’aimaient guère, s’amusèrent à disposer des faux sur la colline où il élaborait ses recherches : ils prenaient la forme d’étoiles, de lézards ou de lettres hébraïques. Cela influença l’ensemble des thèses du scientifique.
Les Pierres truquées sont l’occasion pour Stephen Jay Gould de remonter le temps et de nous conter avec talent, passion et parfois affection, les moments cruciaux de l’histoire naturelle. Il reconstitue les différents contextes historiques pour nous plonger dans les problématiques que se sont posés les différents chercheurs, et nous rapproche ainsi des questionnements des illustres Lavoisier, Darwin ou Lamarck.
Le lecteur curieux comprendra, grâce à cet essai, comment les théories de l’évolution ont émergé difficilement et continuent à progresser de nos jours.
Quand les poules auront des dents de Stephen Jay Gould
1984
Stephen Jay Gould
Essai
8½ h
Si Stephen Jay Gould est devenu paléontologue - et accessoirement l’un des meilleurs spécialistes actuels de l’évolution -, c’est parce qu’il est tombé en arrêt, à l’âge de cinq ans, devant le Tyrannosaurus du Museum de New York. La “crainte respectueuse” qu’il dit avoir éprouvée ne l’a jamais quitté depuis, comme en témoignent chacun des trente essais qui composent ce livre. Qu’il parle des mutations génétiques, des organes sexuels de la hyène, des moeurs de la mite et de la baudroie des profondeurs... ou de la dentition des poules, il nous fait partager, avec un indéniable talent de conteur, son émerveillement devant la diversité des stratégies de l’évolution. Aux bizarreries de l’histoire naturelle, il ajoute celles des naturalistes eux-mêmes dont certains préjugés, amplifiés par la mauvaise foi, ont parfois eu des conséquences politiques tragiques.
 
 
Bullshit Jobs de David Graeber
2018
David Graeber
Essai
9 h
Alors que le progrès technologique a toujours été vu comme l’horizon d’une libération du travail, notre société moderne repose en grande partie sur l’aliénation de la majorité des employés de bureau. Beaucoup sont amenés à dédier leur vie à des tâches inutiles, sans réel intérêt et vides de sens, tout en ayant pleinement conscience de la superficialité de leur contribution à la société. C’est de ce paradoxe qu’est né et s’est répandu, sous la plume de David Graeber, le concept de  Alors que le progrès technologique a toujours été vu comme l’horizon d’une libération du travail, notre société moderne repose en grande partie sur l’aliénation de la majorité des employés de bureau. Beaucoup sont amenés à dédier leur vie à des tâches inutiles, sans réel intérêt et vides de sens, tout en ayant pleinement conscience de la superficialité de leur contribution à la société. C’est de ce paradoxe qu’est né et s’est répandu, sous la plume de David Graeber, le concept de “bullshit jobs” - ou “jobs à la con”, comme on les appelle en français. Dans son style unique, virulent et limpide, l’auteur procède ici à un examen poussé de ce phénomène. Il soutient que, lorsque 1 % de la population contrôle la majeure partie des richesses d’une société, ce sont eux qui définissent les tâches “utiles” et “importantes”. Mais que penser d’une société qui, d’une part, méprise et sous-paie ses infirmières, chauffeurs de bus, jardiniers ou musiciens - autant de professions authentiquement créatrices de valeur - et, d’autre part, entretient toute une classe d’avocats d’affaires, d’actuaires, de managers intermédiaires et autres gratte-papier surpayés pour accomplir des tâches inutiles, voire nuisibles ? Graeber s’appuie sur les réflexions de grands penseurs, philosophes et scientifiques pour déterminer l’origine de cette anomalie, tant économique que sociale, et en détailler les conséquences individuelles et politiques : la dépression, l’anxiété et les relations de travail sadomasochistes se répandent ; l’effondrement de l’estime de soi s’apparente à “une cicatrice qui balafre notre âme collective”. Sa démonstration est émaillée de témoignages éclairants envoyés par des salariés de tous pays, récits tour à tour déchirants, consternants ou hilarants. Il y a le consultant en informatique qui ne possède aucune des qualifications requises pour le poste, mais qui reçoit promotion sur promotion, bien qu’il f
 
 
La Marche du canard sans tête de Iegor Gran
2021
Iegor Gran
Essai
1 h
Ils n’ont pas ouvert un seul lit d’hôpital supplémentaire, mais ils ont fermé les théâtres. Ils ont pataugé avec les masques, les tests, le traçage, mais ils ont vaillamment combattu les remontées mécaniques. Ils n’ont pas su protéger les vieux, mais ils ont anéanti les petits boulots des jeunes et compromis leurs études. Ils ont improvisé au doigt mouillé en se prétendant humanistes, mais ils ont classé les citoyens en “essentiels” et “non essentiels” et ordonné que ce soient les plus précaires qui paient de leur poche. Ils l’ont fait en plein jour et d’aucunsont braillé qu’ils n’en faisaient pas assez.
La canne aux rubans de Jean Grangeot
1992
Jean Grangeot
Essai
7 h
Les compagnons du Tour de France formèrent jadis une espèce d’aristocratie ouvrière avec ses lois et ses rites. La plupart d’entre eux élevèrent leur métier au niveau d’un art. Le héros de Jean Grangeot, parti adolescent de Saint-Aignan-sur-Cher, sera initié au travail du bois, de la pierre et du fer par des compagnons plus anciens tout en fréquentant les écoles de Saumur, Angers et Bordeaux.
Devenu ingénieur, il construira, tant en France qu’en Espagne, Rhodésie et Roumanie, des ponts et des voies de chemin de fer et participera à la célébration en 1889 du centenaire de la Révolution française, puis à l’Exposition Universelle de 1900. De la fin du Second Empire aux lendemains de la Seconde Guerre Mondiale, l’auteur, au travers d’un roman historique riche en aventures et péripéties, plonge ses personnages au cœur de tous les bouleversements de la planète.
Gorilla Man de Robert Graysmith
2015
Robert Graysmith
Essai
9 h
Entre 1926 à 1930, dans une douzaine de villes à travers les Etats-Unis, un homme aux longs bras de gorille et au rire nerveux étrangle ses victimes avant de les disséquer au rasoir dans un simulacre d’autopsie. Prédicateur à ses heures, il parcourt le pays, une bible à la main. Il est le premier tueur en série errant que la nation ait connu. Des années plus tard, des crimes identiques sont commis à San Francisco, là précisément où tout avait commencé... Alors que les docks noyés de brume sont le théâtre d’émeutes meurtrières, le « Gorille », ainsi que la presse le désigne, hante toujours les pensées du capitaine Charles Dullea, un des rares flics honnêtes d’une ville gangrenée par la corruption. Confronté à ces crimes inédits, assisté par une police scientifique en pleine évolution, Dullea va devoir modifier ses façons de penser et de faire pour résoudre l’énigme de ce puzzle sanglant, tandis qu’à Cleveland un certain Eliot Ness s’est lancé sur la piste d’un autre « Gorilla Man ». A travers le récit hypnotique de la traque d’un des premiers serial killers modernes, l’auteur de Zodiac poursuit son exploration de la face sombre et violente de l’Amérique.
Nulle part où se cacher de Glenn Greenwald
2014
Glenn Greenwald
Essai
6½ h
Un document fascinant sur l’une des plus grandes et stupéfiantes histoires d’espionnage mondial.
Le 31 mai 2013, Glenn Greenwald s’envole pour Hong Kong rencontrer Edward Snowden, l’ex-agent de la NSA qui a décidé de révéler comment le gouvernement américain et ses alliés espionnent les communications et les réseaux Internet du monde entier. Snowden n’a que vingt-neuf ans, mais il est prêt à risquer la perpétuité pour défendre le droit fondamental de chacun à disposer de sa vie privée. Sa détermination et son sang-froid forcent l’admiration de Greenwald, qui va décider de se battre pour faire connaître la vérité, malgré les menaces et les obstacles. En juin 2013, la première bombe est lancée : un article sur la collecte, par la NSA, des données téléphoniques de millions de clients de l’opérateur Verizon paraît dans le Guardian. Suivront des dizaines d’autres révélations, tout aussi explosives.
Dans Nulle part où se cacher, Glenn Greenwald revient sur chaque étape de cette incroyable affaire et la complète par des pièces inédites : de la publication de preuves accablantes pour la NSA en passant par les techniques du renseignement américain jusqu’à la responsabilité des plus grandes entreprises du net dans ce scandale qui met en péril notre liberté individuelle.
 
 
La Favorite de Laurent Greilsamer
2012
Laurent Greilsamer
Essai
1 h
Chère Valérie, Tu t’es décidément révélée hors-norme, explosive, impériale, amoureuse et… dangereuse. Tu répéteras cent fois : « Moi, première dame de France, je respecterai la frontière entre vie privée et vie publique! Moi, première dame de France, je renoncerai au cumul des métiers et des fonctions ! Moi, première dame de France, je ne ferai plus pression sur les médias ! Moi, première dame de France, je ne tweeterai plus à tort et à travers ! » Tu devras apprendre le sang-froid, la modestie, la normalitude, Valérie. Il te reste tant de choses à apprendre…
L'enfance des criminels de Agnès Grossmann
2012
Agnès Grossmann
Essai
5 h
Cette enquête passionnante plonge au coeur des dossiers d’instruction des plus grandes affaires criminelles de notre temps, fait appel aux témoins de l’époque, aux psychiatres chargés de l’expertise médicale, aux enquêteurs et souvent à la famille du meurtrier. Très vite, un constat s’impose : à l’horreur des crimes perpétrés par un “monstre” font écho de graves souffrances subies pendant son enfance. Il ne s’agit pas d’excuser, mais de comprendre comment un être humain se construit et comment la maltraitance, aussi bien physique que psychologique, peut engendrer des criminels. Un document choc sur la personnalité des tueurs en série qui ont défrayé la chronique de ces dernières années.
 
 
Le génie de la bêtise de Denis Grozdanovitch
2017
Denis Grozdanovitch
Essai
5 h
Voici une flânerie savante, drolatique, philosophique et éclectique au pays très peuplé de la bêtise. Denis Grozdanovitch, disciple zélé de Flaubert, en propose une cartographie minutieuse où, de Molière à Beckett, de Goldoni à Marivaux ou à Sartre, les sots, les imbéciles et les idiots n’en finissent pas de donner la réplique aux « intelligents » qui sont souvent aussi bêtes qu’eux. Il est ici question d’innocents de village, de querelles talmudiques, de non-sens métaphysiques. Et du théorème de Gödel, de Monsieur Teste, de Pierre Dac, de fantômes stupides, de robots joueurs de football et d’« experts » particulièrement navrants. La morale de Grozdanovitch ? Un génie à l’apparence idiote dort en chacun de nous et il suffit que la fortune – assistée d’une certaine qualité de volonté personnelle – nous aide à le libérer de son infériorité supposée pour qu’il se transforme en enchanteur.
Ce livre est un vrai bijou d’érudition et de charme. On y réfléchit en souriant.
On s’y amuse avec gravité.
La chute de la maison Mélenchon de Thomas Guénolé
2019
Thomas Guénolé
Essai
3½ h
Ce récit nous fait vivre de l’intérieur la chute de l’homme qui a trahi l’espoir de millions de Français. On y découvre le fonctionnement dictatorial que cachent les plaidoyers pour « une vraie démocratie ». On assiste au procès stalinien que La France insoumise a fait subir à l’auteur, sincère militant traité en ennemi.
De l’exploration documentée des montages financiers pratiqués par Jean-Luc Mélenchon au décryptage des méthodes glaçantes de sa communicante Sophia Chikirou, à la tête de la web-télévision Le Média, ce témoignage, qui relate l’effondrement de Mélenchon, est une réflexion sur les coulisses de la vie politique. C’est également l’analyse de l’immense déception qui a suivi l’enthousiasme suscité par ce mouvement. C’est enfin le récit du combat d’un homme qu’on a voulu briser et qui est toujours debout. D’une liberté de ton dévastatrice, La chute de la maison Mélenchon est un document choc autant qu’un réquisitoire accablant contre une gauche qui se prétendait différente.
 
 
Atlas du terrorisme islamiste. D'Al-Qaida à Daech de Mathieu Guidère
2017
Mathieu Guidère
Essai
1½ h
Près de 70 cartes et infographies pour mieux connaître le terrorisme islamiste et comprendre ses racines, sa logique et son mode opératoire. - Pourquoi et depuis quand les groupes terroristes actuels se réclament-ils de l’islam ? - Quels sont leurs modes d’action et d’organisation et comment se financent-ils ? - Outre Al-Qaida, l’État islamique, les talibans et Boko Haram, plusieurs autres organisations islamistes mènent des actions terroristes en Afrique, en Asie, au Moyen-Orient... - Les attaques subies par les pays occidentaux et leurs méthodes de lutte contre la radicalisation. Pour la première fois, un atlas propose une analyse claire et distanciée du terrorisme islamiste à l’échelle mondiale. L’auteur associe connaissance pointue du sujet et souci de clarification.
 
 
L'illusion méritocratique de David Guilbaud
2018
David Guilbaud
Essai
4 h
« Bravo, tu l’as bien mérité ! » Tous ceux qui ont rejoint le camp des vainqueurs du jeu scolaire et universitaire voient ainsi salués leurs efforts et leur « mérite », leurs « capacités » et leurs « talents ». Mais ces éloges ont un revers : en élevant les uns, ils rabaissent les autres, définis précisément par ce qu’ils ne sont pas. David Guilbaud, lui-même issu de ce système méritocratique, montre comment, en dépit des travaux de Bourdieu et de ses successeurs, en dépit des dispositifs d’« égalité des chances » qui se développent, tout concourt à maintenir un statu quo inégalitaire dès les premières années du parcours scolaire. C’est cette discordance entre les discours et la réalité que ce livre examine. Avec une question : pourquoi ce système est-il si ardemment défendu non seulement par les gagnants du jeu « méritocratique », mais aussi par ceux qu’il a laissés de côté ? Bref, quels sont les ressorts de cette illusion méritocratique et pourquoi est-il important de la dissiper ? Un guide d’autodéfense intellectuelle à l’usage de ceux qui doutent de faire partie des « meilleurs ». David Guilbaud, issu de la promotion George Orwell (2015-2016) de l’École nationale d’administration, est aujourd’hui haut fonctionnaire.
 
 
Le Monarque, son fils, son fief de Marie-Célie Guillaume
2012
Marie-Célie Guillaume
Essai
5 h
Principauté belle et prospère, objet de toutes les convoitises. À sa tête, l’Arménien, ami du Monarque auquel il a succédé. Voici planté le décor et succinctement présentés les héros de cette histoire, où toute ressemblance avec des situations ayant réellement existé ne saurait être totalement fortuite.
Pour l’Arménien, l’avènement de Rocky devait être l’aboutissement d’une vie de combats communs. Une fierté personnelle, une espérance pour le Vieux Pays. Ce fut le début des ennuis. Écarté du gouvernement, l’homme blessé s’attelle à une tâche aussi ambitieuse que provocatrice : le nettoyage des écuries de la Principauté. La fureur du Monarque, qui se sentira visé par cette entreprise, n’aura d’égale que sa détermination à propulser son fils, jeune prodige de la politique, à la tête de son fief.
De la Cour aux tours de la Principauté, cette fable politique nous entraîne dans les coulisses d’un combat inégal, truffé de rebondissements. Malheur aux vaincus !
 
 
Le principe d'humanité de Jean-Claude Guillebaud
2001
Jean-Claude Guillebaud
Essai
8 h
Il nous arrive quelque chose d’incroyable : les deux valeurs que nous célébrons et convoquons sans relâche, les deux principes que nous mettons constamment en avant, l’humanité et l’homme lui-même, sont aujourd’hui minés et menacés dans leurs fondements. Qu’est-ce que l’espèce humaine ? Comment définir l’homme ? Une sourde inquiétude habite, à mots couverts, les innombrables débats et querelles que font surgir les trois révolutions - économique, numérique, génétique - qui nous assiègent aujourd’hui et dont les effets se conjuguent. De la course aux biotechnologies aux vertiges du cyberespace, des manipulations génétiques aux tentations eugénistes, de la marchandisation du monde à la chosification de la vie, la même question, obsédante, se trouve posée jour après jour. Celle-ci : saurons-nous encore définir - et défendre - l’irréductible humanité de l’homme ?
C’est à cette immense question que tente de répondre ce livre. Etablissant, sans volonté polémique, un état des connaissances à ce sujet, revisitant posément les différents savoirs concernés, ces pages tentent de redéfinir clairement et loyalement le “principe d’humanité” sans lequel il n’est d’autre avenir que barbare.
Voulons-nous d'un monde désincarné? de Jean-Claude Guillebaud
2014
Jean-Claude Guillebaud
Essai
1 h
  Notre époque comporte des dangers, de nouveaux dangers. Les travaux actuels sur le corps et le développement de l’informatique modifient notre rapport au réel. On rompt avec la matière, avec la « vie vivante », on vit de plus en plus dans le virtuel. Mais si les mutations qui traversent notre monde semblent menaçantes, elles ne sont pas dépourvues de promesses. Notre époque nous place devant notre propre responsabilité, notre devoir – en tant qu’hommes, en tant que femmes, en tant que citoyens – de tout faire pour qu’adviennent les promesses de notre temps et pour en conjurer les menaces.
Devant ces défis, Jean-Claude Guillebaud nous invite à puiser dans la tradition chrétienne et à redécouvrir les possibles que recèle l’idée d’incarnation. Fréquenter la pensée de Jean-Claude Guillebaud, c’est profiter d’une pensée différente, en mouvement. C’est profiter d’un regard informé, lucide, optimiste, qui nous amène ailleurs.
 
 
Dans les secrets du Tour de France de Cyrille Guimard
2012
Cyrille Guimard
Essai
5½ h
Sur le devant de la scène ou dans les coulisses de l’exploit, Cyrille Guimard n’a pas d’équivalent( dans l’histoire du cyclisme contemporain. Depuis près de quarante ans, les spécialistes le considèrent comme “l’homme le plus important et le plus influent” du milieu. Vainqueur en 94 de courses professionnelles, dont 7 victoires d’étapes dans le Tour de France, redoutable sprinter, il était sur la route, doté d’une incroyable capacité d’analyse, une vertu qu’il mettra très vite au service des autres. Car c’est comme directeur sportif qu’il deviendra le personnage d’exception que nous connaissons.
Mais le connaissons-nous si bien... ?
Après des années de réticence et de silence, le “Petit Napoléon des pelotons” raconte enfin ce que furent les “années Guimard” qui, à la charnière de deux cyclismes – l’artisanal et le commercial – apportèrent une bouffée d’oxygène à un milieu arc-bouté sur ses traditions.? Quelle fut sa relation avec Bernard Hinault ? Et ses liens fusionnels avec Laurent Fignon ? De la Régie Renault à Bernard Tapie, des ententes tacites aux relations occultes, c’est tout un monde que nous Cyrille Guimard. Et plus encore les secrets de cette époque bénie où le cyclisme cultivait sa part d’ombre, mais aussi et surtout sa grandeur d’âme.
Les nouveaux chiens de garde de Serge Halimi
2005
Serge Halimi
Essai
3 h
Les médias français se proclament “contre-pouvoir”. Mais la presse écrite et audiovisuelle est dominée par un journalisme de révérence, par des groupes industriels et financiers, par une pensée de marché, par des réseaux de connivence. Alors, dans un périmètre idéologique minuscule, se multiplient les informations oubliées, les intervenants permanents, les notoriétés indues, les affrontements factices, les services réciproques. Un petit groupe de journalistes omniprésents - et dont le pouvoir est conforté par la loi du silence - impose sa définition de l’information-marchandise à une profession de plus en plus fragilisée par la crainte du chômage. Ces appariteurs de l’ordre sont les nouveaux chiens de garde de notre système économique.
 
 
Un monde sans prophètes de Marek Halter
2021
Marek Halter
Essai
1 h
Le vieux Samuel, le dernier des juges d’Israël, après avoir donné au peuple un roi (Saül), a eu l’idée de créer la première école de prophètes. C’était en l’an 1030 avant notre ère. On y enseignait aux hommes doués d’un charisme exemplaire comment rappeler les citoyens à l’ordre et les rois au respect de leurs promesses et de leurs devoirs. Une sorte de contre-pouvoir, un antidote à toute velléité d’idolâtrie et de totalitarisme.
Le prophète, c’est l’homme qui crie : un lanceur d’alertes avant la lettre, mais d’une formidable envergure ! Il y a les prophètes bibliques parmi lesquels Abraham, Moïse, Isaïe et Jésus. Et puis leurs lointains successeurs : Hugo, Jaurès, Gandhi, Mandela, l’abbé Pierre… De ces êtres à l’étonnante présence, au courage incroyable, à la force d’âme à toute épreuve et qui souvent finissent expulsés ou assassinés par les pouvoirs qu’ils ont dénoncés.
Vivons-nous aujourd’hui dans un monde sans prophètes ? C’est le point de départ de la réflexion de Marek Halter qui aura pour mérite de remettre à leur juste place la multitude des faux prophètes qui fourmillent aujourd’hui dans les gazettes et sur les plateaux TV, et de décoder à la fois l’impressionnant silence et le terrible tumulte qui composent la bande son de notre planète, en ce début de troisième millénaire.
21 Leçons pour le XXIème siècle de Yuval Noah Harari
2018
Yuval Noah Harari
Essai
8 h
Après Sapiens qui explorait le passé de notre humanité et Homo Deus la piste d’un avenir gouverné par l’intelligence artificielle, 21 leçons pour le XXIe siècle nous confronte aux grands défis contemporains.
Pourquoi la démocratie libérale est-elle en crise ? Sommes-nous à l’aube d’une nouvelle guerre mondiale ? Que faire devant l’épidémie de « fake news » ? Quelle civilisation domine le monde : l’Occident, la Chine ou l’Islam ? Que pouvons-nous faire face au terrorisme ? Que devons-nous enseigner à nos enfants ?
Avec l’intelligence, la perspicacité et la clarté qui ont fait le succès planétaire de ses deux précédents livres, Yuval Noah Harari décrypte le XXIe siècle sous tous ses aspects - politique, social, technologique, environnemental, religieux, existentiel... Un siècle de mutations dont nous sommes les acteurs et auquel, si nous le voulons réellement, nous pouvons encore redonner sens par notre engagement. Car si le futur de l’humanité se décide sans nous, nos enfants n’échapperont pas à ses conséquences.
 
 
Homo Deus de Yuval Noah Harari
2017
Yuval Noah Harari
Essai
10 h
Sapiens retraçait l’histoire de l’humanité. Homo Deus interroge son avenir. Que deviendront nos démocraties quand Google et Facebook connaîtront nos goûts et nos préférences politiques mieux que nous-mêmes ? Qu’adviendra-t-il de l’Etat providence lorsque nous, les humains, serons évincés du marché de l’emploi par des ordinateurs plus performants ? Quelle utilisation certaines religions feront-elles de la manipulation génétique ? Homo Deus nous dévoile ce que sera le monde d’aujourd’hui lorsque, à nos mythes collectifs tels que les dieux, l’argent, l’égalité et la liberté, s’allieront de nouvelles technologies démiurgiques. Et que les algorithmes, de plus en plus intelligents, pourront se passer de notre pouvoir de décision. Car, tandis que l’Homo Sapiens devient un Homo Deus, nous nous forgeons un nouveau destin.  Best-seller international – plus de 200 000 exemplaires vendus en France, traduit dans près de 40 langues – Sapiens interrogeait l’histoire de l’humanité, de l’âge de la pierre à l’ère de la Silicon Valley. Le nouveau livre de Yuval Noah Harari offre un aperçu vertigineux des rêves et des cauchemars qui façonneront le XXIe siècle.
 
 
Sapiens : Une brève histoire de l'humanité de Yuval Noah Harari
2015
Yuval Noah Harari
Essai
10 h
L’homo Sapiens sera la vedette de la rentrée littéraire puisqu’il s’est imposé par sa capacité à fictionner, donc à créer des récits mythologiques, des dieux, des lois, du réseau…
Il y a 100 000 ans, la Terre était habitée par au moins six espèces différentes d’hominidés. Une seule a survécu. Nous, les Homo Sapiens. Comment notre espèce a-t-elle réussi à dominer la planète ? Pourquoi nos ancêtres ont-ils uni leurs forces pour créer villes et royaumes ? Comment en sommes-nous arrivés à créer les concepts de religion, de nation, de droits de l’homme ? À dépendre de l’argent, des livres et des lois ? À devenir esclaves de la bureaucratie, des horaires, de la consommation de masse ? Et à quoi ressemblera notre monde dans le millénaire à venir ?
Véritable phénomène d’édition, traduit dans une trentaine de langues, Sapiens est un livre audacieux, érudit et provocateur. Professeur d’Histoire à l’Université hébraïque de Jérusalem, Yuval Noah Harari mêle l’Histoire à la Science pour remettre en cause tout ce que nous pensions savoir sur l’humanité : nos pensées, nos actes, notre héritage… et notre futur. « Sapiens s’est rapidement imposé partout dans le monde, parce qu’il aborde les plus grandes questions de l’histoire moderne dans une langue limpide et précise.»
Jared Diamond, prix Pulitzer, auteur d’Effondrement Docteur en Histoire, diplômé de l’Université d’Oxford, Yuval Noah Harari, 39 ans, enseigne dans le département d’Histoire de l’université hébraïque de Jérusalem. 65 000 personnes sont abonnées à son cours en ligne Une brève histoire de l’humanité. En 2012, il a reçu le prix Polonsky qui récompense la créativité et l’originalité des ouvrages de Sciences Humaines.
 
 
Comment réussir la mise en forme de vos livres numeriques - De Word vers le MOBI (Kindle) et l'EPUB de Anne Laure Heiring
2012
Anne Laure Heiring
Essai
½ h
Le but de ce livre est de montrer à tout auteur comment utiliser son manuscrit Word et le transformer en .mobi pour le Kindle ou en Epub pour les autres liseuses du marché. C’est un guide spécialisé dans cela et pas à autre chose.
Tout est présenté en images, de telle sorte que même un enfant puisse s’en sortir dans ces processus de conversion.
Boxe de Jacques Henric
2016
Médicis (essai) 2016
Jacques Henric
Essai
3½ h
Boxe est né de la rencontre de Jacques Henric avec le boxeur français d’origine guadeloupéenne Jean-Marc Mormeck. Plusieurs fois champion du monde dans la catégorie lourds-légers, celui-ci souhaitait remettre en jeu son titre dans la ville de Kinshasa, là où se déroula en 1974 le match du siècle, Ali contre Foreman. L’écrivain devait l’accompagner en vue de produire le récit de ce combat. Mais le projet échoue. Jacques Henric se lance alors dans l’écriture d’un livre sur la vie et les combats des grands pugilistes de l’histoire de la boxe, Georges Carpentier, Al Brown, Marcel Cerdan, Ray Sugar Robinson, Mohamed Ali, Sonny Liston, Jake LaMotta, Carlos Monzón, Mike Tyson, beaucoup d’autres, et bien sûr, Jean-Marc Mormeck. Sa passion pour ce sport, qui est plus qu’un sport, conduit Jacques Henric à revenir sur les événements marquants de son enfance et de son adolescence. Mais Boxe est aussi un livre qui, à travers les biographies de figures glorieuses et déchues, touche à de grands thèmes : le mal, la violence, le racisme, le sexe, la prostitution, les religions, les guerres, les génocides.
Rescapée de la scientologie de Jenna Miscavig Hill
2013
Jenna Miscavig Hill (et Lisa Pullitzer)
Essai
9 h
Jenna Miscavige Hill, la nièce du chef actuel de la Scientologie, dévoile, pour la première fois, comment elle a grandi dans la Scientologie et comment elle a réussi à en sortir. Le récent divorce de Tom Cruise et de Katie Holmes a attiré l’attention sur les conditions de vie des enfants dans la Scientologie. Dans son livre, Jenna révèle comment elle a été séparée de ses parents, et comment elle a intégré la Sea organisation qui chapeaute l’ensemble de la Scientologie dans le monde entier. Fondée en 1952 par L. Ron Hubbard, la Scientologie suscite dans le monde entier de nombreuses interrogations et controverses. Dans ce livre évènement Jenna Miscavige Hill met en lumière les aspects les plus troubles de l’organisation : des pratiques de récolte d’argent au travail des enfants. Jusqu’à révéler comment la Scientologie recrute des stars pour assurer la promotion de l’organisation.
Invincible de Laura Hillenbrand
2012
Laura Hillenbrand
Essai
10 h
Louis Zamperini est né en 1917 à New York. Quand il arrive en Californie, trois ans plus tard, il ne parle que l’italien. Dans un contexte de dépression économique, peu de perspectives d’avenir s’offrent à lui. C’est son inscription dans l’équipe scolaire de course de fond qui changera sa vie à tout jamais.
Il devient alors une gloire locale et participe aux jeux Olympiques de 1936. Mais sa chance tourne en 1941, lorsqu’il s’engage dans l’armée.
Après un bombardement japonais, son avion s’abîme dans le Pacifique et il est fait prisonnier. Dans les camps de travail, il est soumis à des conditions de vie atroces mais surtout à un tortionnaire vicieux et sadique. En véritable force de la nature, il survit à toutes ces épreuves.
A son retour aux États-Unis, il est considéré par ses proches comme un héros. Toutefois, son traumatisme est tel qu’il plonge dans l’alcool et la violence. Sa rédemption vient alors de sa foi et de son premier amour : la course.
Ce livre témoigne du parcours prodigieux d’un champion pris dans la tourmente d’une période historique chaotique.
Vivre avec nos morts de Delphine Horvilleur
2021
Delphine Horvilleur
Essai
3 h
«  Tant de fois je me suis tenue avec des mourants et avec leurs familles. Tant de fois j’ai pris la parole à des enterrements, puis entendu les hommages de fils et de filles endeuillés, de parents dévastés, de conjoints détruits, d’amis anéantis… »
Etre rabbin, c’est vivre avec la mort  : celle des autres, celle des vôtres. Mais c’est surtout transmuer cette mort en leçon de vie pour ceux qui restent  :   «  Savoir raconter ce qui fut mille fois dit, mais donner à celui qui entend l’histoire pour la première fois des clefs inédites pour appréhender la sienne. Telle est ma fonction. Je me tiens aux côtés d’hommes et de femmes qui, aux moments charnières de leurs vies, ont besoin de récits. »
A travers onze chapitres, Delphine Horvilleur superpose trois dimensions, comme trois fils étroitement tressés  : le récit, la réflexion et la confession. Le récit d’  une vie interrompue (célèbre ou anonyme),   la manière de donner sens à cette mort à travers telle ou telle exégèse des textes sacrés, et l’évocation d’une blessure intime ou la remémoration d’un épisode autobiographique dont elle a réveillé le souvenir enseveli.
Nous vivons tous avec des fantômes : «  Ceux de nos histoires personnelles, familiales ou collectives, ceux des nations qui nous ont vu naître, des cultures qui nous abritent, des histoires qu’on nous a racontées ou tues, et parfois des langues que nous parlons. » Les récits sacrés ouvrent un passage entre les vivants et les morts. «  Le rôle d’un conteur est de se tenir à la porte pour s’assurer qu’elle reste ouverte  » et de permettre à chacun de faire la paix avec ses fantômes…
Le syndrome du Titanic de Nicolas Hulot
2004
Nicolas Hulot
Essai
4½ h
Les jours du monde tel que nous le connaissons sont comptés. Comme les passagers du Titanic, nous fonçons dans la nuit noire en dansant et en riant, avec l’égoïsme et l’arrogance d’êtres supérieurs convaincus d’être “maîtres d’eux-mêmes comme de l’univers”. Et pourtant, les signes annonciateurs du naufrage s’accumulent : dérèglements climatiques en série, pollution omniprésente, extinction exponentielle d’espèces animales et végétales, pillage anarchique des ressources, multiplication des crises sanitaires. Nous nous comportons comme si nous étions seuls au monde et la dernière génération d’hommes à occuper cette Terre : après nous, le déluge ?
Nicolas Hulot a parcouru notre planète sous toutes les latitudes. Nul ne le sait mieux que lui : c’est un espace exigu, aux équilibres précaires. Ce livre est un ultime cri d’alerte avant de céder au désespoir : si nous tous, riches comme pauvres, ne modifions pas immédiatement notre comportement pour faire “mieux avec moins” et mettre l’écologie au centre de nos décisions individuelles et collectives, nous sombrerons ensemble. Nous devons être solidaires du vivant comme du futur : cet avertissement, Nicolas Hulot s’en est fait le messager passionné et infatigable, du sommet de Johannesburg à l’école de son village, des lambris dorés de l’Élysée aux exploitations agricoles de Bretagne et de Lorraine. “Je ne suis pas né écologiste, nous dit-il, je le suis devenu.” Et nous aussi nous pouvons, nous devons le devenir.
Le Syndrome du Titanic est un livre essentiel, à lire d’urgence. Avec Nicolas Hulot, nous ne pourrons plus dire que nous ne savions pas.
 
 
Le globe et la loi de Jacques Huntzinger
2019
Jacques Huntzinger
Essai
8 h
Pourquoi a-t-on cru que l’effondrement du communisme allait marquer la fin de l’histoire ? Pourquoi à l’affrontement entre l’Est et l’Ouest a succédé l’opposition entre le Nord et le Sud ? Pourquoi est survenu le nouvel affrontement Djihad contre Mc World ? Pourquoi le choc des civilisations a-t-il semblé inéluctable ? Pourquoi assistons-nous au retour des religions, au réarmement des empires, au réveil des populismes sur fond de reconstructions identitaires, de vagues migratoires et de crises environnementales ? Pourquoi, depuis l’Antiquité, le Moyen Âge, les Grandes découvertes, l’âge des colonialismes, l’ère des décolonisations, le temps des idéologies, le monde, l’histoire et l’homme ne nous sont jamais parus aussi chaotiques et aussi illisibles ?
C’est en historien, juriste et diplomate que Jacques Huntzinger répond ici à ces questions et instruit le traité magistral de relations internationales et de géopolitique fondamentale qui manquait au lecteur de langue française. Relisant les leçons cruciales des cinq derniers millénaires, déchiffrant les peuples, les cultures et leurs rapports depuis les origines, éclairant à la lumière du passé les ombres d’aujourd’hui, il montre en quoi la mondialisation inédite que nous connaissons promeut l’appropriation du monde par chacun et par tous. Car notre monde n’est pas chaotique mais se complexifie.
Un antidote aux simplismes et aux complotismes.
Un éloge de l’intelligence humaine et de la complexité démocratique.
Une somme indispensable.
 
 
Barracoon : L'histoire du dernier esclave américain de Zora Neale Hurston
2019
Zora Neale Hurston
Essai
3½ h
Barracoon désigne les bâtiments utilisés pour le confinement des Africains destinés à être vendus et exportés vers l’Europe et les Amériques. Ces bâtiments allaient du modeste « abri à esclaves » aux imposantes « maisons d’esclaves » ou « châteaux d’esclaves ». Les captifs y restaient souvent confinés pendant des mois entiers.
En 1927, la jeune anthropologue Zora Neale Hurston, qui va devenir l’une des plus grandes écrivaines noires du XXe siècle part rencontrer en Alabama Cudjo Lewis.
A 86 ans, Cudjo est l’ultime survivant du dernier convoi négrier qui a quitté les côtes du Dahomey pour l’Amérique.
Pendant des mois, Zora va recueillir sa parole, devenir son amie, partager ses souffrances et des fiertés. Le témoignage de Cudjo restitue comme nul autre la condition, la vie d’un esclave  : de sa capture en 1859 par un village voisin à sa terrifiante traversée, de ses années d’esclavage jusqu’à la guerre de sécession, jusqu’à son combat pour son émancipation.
Un témoignage unique d’une sincérité et d’une précision bouleversante.
Les Univers parallèles de Tobias Hürter
2012
Tobias Hürter (et Max Rauner)
Essai
4 h
Et si notre Univers n’était qu’un parmi d’autres? Et si chaque homme possédait une infinité de doubles? Idée folle? Pas si sûr... Multivers, mégavers, plurivers... Cette idée n’est pas neuve. Dès l’Antiquité, des philosophes comme Démocrite ou Lucrèce en ont évoqué la possibilité. Au XXe siècle, elle revient en force sur le devant de la scène. Pour les théoriciens du Big Bang comme pour ceux de la mécanique quantique, elle est une hypothèse qui permet de résoudre quelques-unes des questions demeurées sans réponse: par quel miracle les lois de l’Univers sont-elles réglées de telle façon que la vie y est possible? Comment deux théories en apparence irréconciliables, la Relativité générale et la physique quantique, peuvent-elles être assemblées en un seul système unificateur? En un style clair et accessible, Tobias Hürter et Max Rauner racontent la vertigineuse épopée des théories physiques. faites de changements radicaux de paradigme et de violentes controverses. Ou quand la physique devient métaphysique, et la science rejoint la fiction... Biographie de l’auteur :
Tobias Hürter et Max Rauner sont journalistes scientifiques. Max Rauner tient la chronique scientifique au magazine Zeit.
 
 
Comment Google mangera le monde de Daniel Ichbiah
2010
Daniel Ichbiah
Essai
4½ h
Dans cette nouvelle édition dédiée à l’ascension fulgurante de Google, Daniel Ichbiah révèle et décortique quelques faits étonnants :
- Google a pu se permettre de couper l’accès à son moteur de recherches en Chine sans baisse substantielle de son chiffre d’affaires !
- À la suite d’investissements judicieux, Google s’est assurée une pérennité à très long terme et il apparaît aujourd’hui que la société pourrait survivre sans souci à une désaffection des internautes !
Comment la chose a-t-elle été rendue possible ? Par la stratégie brillamment élaborée par Larry Page et Sergey Brin. Et oui... Fait rarissime, deux surdoués cohabitent à la tête de l’entreprise. Comme si Bill Gates et Steve Jobs s’étaient retrouvés à la présidence d’une société !
L’ampleur des revenus de Google autorise les projets les plus fous.
- La numérisation du patrimoine littéraire du monde entier a suscité la controverse chez de nombreux éditeurs, agacés de voir un géant américain s’ingérer dans leur pré carré.
- Dans de nombreux pays, Street View (photographie des villes) est perçu comme une menace insupportable à la vie privée.
Peut-on toutefois laisser une entreprise privée s’ingérer dans ce qui relève du domaine public ou de la vie privée de chacun ?
Lorsqu’une société atteint la puissance de Google, il devient vital d’élaborer des contrepoids en vue de protéger les droits des individus. Afin de mieux cerner les besoins de l’internaute, Google emmagasine un énorme volume de données sur les utilisateurs de ses services. Or, cette accumulation d’informations - dont certaines peuvent être erronées - n’est pas sans conséquences. Le livre s’achève donc sur un plaidoyer afin que des lois permettent à chacun de connaître quelles sont les données que Google possède sur lui et de pouvoir les faire modifier ou effacer à volonté.
La fin de l'amour. Enquête sur un désarroi contemporain de Eva Illouz
2020
Eva Illouz
Essai
9 h
La culture occidentale n’a cessé de représenter les manières dont l’amour fait miraculeusement irruption dans la vie des hommes et des femmes. Pourtant, cette culture qui a tant à dire sur la naissance de l’amour est beaucoup moins prolixe lorsqu’il s’agit des moments, non moins mystérieux, où l’on évite de tomber amoureux, où l’on devient indifférent à celui ou celle qui nous tenait éveillé la nuit, où l’on cesse d’aimer. Ce silence est d’autant plus étonnant que le nombre des ruptures qui jalonnent une vie est considérable.
C’est à l’expérience des multiples formes du « désamour » que ce livre profond et original est consacré. Eva Illouz explore l’ensemble des façons qu’ont les relations d’avorter à peine commencées, de se dissoudre faute d’engagement, d’aboutir à une séparation ou un divorce, et qu’elle désigne comme des « relations négatives ». L’amour semble aujourd’hui marqué par la liberté de ne pas choisir et de se désengager.
Quel est le prix de cette liberté et qui le paye ? C’est tout l’enjeu de cet ouvrage appelé à faire date, et qui prouve que la sociologie, non moins que la psychologie, a beaucoup à nous apprendre sur le désarroi qui règne dans nos vies privées.
Laëtitia ou la fin des hommes de Ivan Jablonka
2016
Médicis 2016
Ivan Jablonka
Essai
7 h
Dans la nuit du 18 au 19 janvier 2011, Laëtitia Perrais a été enlevée à 50 mètres de chez elle, avant d’être poignardée et étranglée. Il a fallu des semaines pour retrouver son corps. Elle avait 18 ans.
Ce fait divers s’est transformé en affaire d’État : Nicolas Sarkozy, alors président de la République, a reproché aux juges de ne pas avoir assuré le suivi du « présumé coupable », précipitant 8 000 magistrats dans la rue.
Ivan Jablonka a rencontré les proches de la jeune fille et les acteurs de l’enquête, avant d’assister au procès du meurtrier en 2015. Il a étudié le fait divers comme un objet d’histoire, et la vie de Laëtitia comme un fait social. Car, dès sa plus jeune enfance, Laëtitia a été maltraitée, accoutumée à vivre dans la peur, et ce parcours de violences éclaire à la fois sa fin tragique et notre société tout entière : un monde où les femmes se font harceler, frapper, violer, tuer.
I.J.
La franc-maçonnerie de Christian Jacq
1975
Christian Jacq
Essai
4½ h
Le talentueux romancier Christian Jacq s’est lancé dans une riche enquête sur une société initiatique qui interroge: la franc-maçonnerie.
Quelles sont ses origines, ses secrets, ses symboles, ses buts? Avec clarté et précision, Christian Jacq répond à ces questions en nous racontant l’histoire maçonnique selon ses trois époques principales: des origines mythiques à la fin du monde antique, de l’aube du Moyen Age au début du XVIIIe siècle. de 1717 à nos jours. Les découvertes historiques et archéologiques viennent éclairer les sources mythiques et symboliques que l’auteur étudie avec passion.
Au-delà des courants maçonniques demeurent l’esprit fraternel de la franc-maçonnerie, l’initiation et les symboles qui ont préservé l’héritage des plus anciennes civilisations; une dimension sacrée dont notre monde moderne a cruellement besoin.
Les Géants d'Asie en 2025 de Jean-Marie Bouissou, François Jaffrelot
2013
Jean-Marie Bouissou, François Jaffrelot
Essai
2½ h
Il y a longtemps que l’Asie est le centre de gravité démographique du globe. Aujourd’hui, elle est essentielle à l’économie mondialisée. Demain, elle pourrait se trouver au coeur des équilibres géostratégiques et militaires de la planète.
Trois des meilleurs spécialistes français se livrent ici à un exercice de prospective. Ils nous donnent leur vision de l’évolution des trois géants d’Asie dans les dix années à venir. Quand nombre d’experts se contentent de prolonger les courbes de croissance, eux multiplient les hypothèses qui se répondent d’un chapitre à l’autre. Leurs scénarios se fondent sur une profonde connaissance du passé et du présent de la Chine, du Japon et de l’Inde, et des très nombreux facteurs de tous ordres (économique, démographique, politique, culturel, géostratégique) dont dépend leur avenir - et avec lui, le nôtre.
 
 
Changer le monde, tout un programme ! de Jean-Marc Jancovici
2011
Jean-Marc Jancovici
Essai
4½ h
L’énergie procède de la transformation de la matière. Les sociétés industrialisées sont de plus en plus gourmandes en énergie, alors que les ressources naturelles diminuent. Partant de ce constat, l’auteur montre que les espoirs des gouvernants dans la reprise de la croissance sont illusoires. Ce livre montre qu’il faut un nouveau projet de société et prend la défense de la taxe carbone.
Laissez-nous faire ! de Alexandre Jardin
2015
Alexandre Jardin
Essai
3 h
« Toute ma vie, j’ai eu peur de me perdre dans ma passion pour la France. Alors j’ai longtemps porté un masque de romancier. Je corrigeais le réel par écrit au lieu de le remanier. Je publiais pour ne pas agir politiquement, par confort et, disons-le, couardise.
Pour jeter le masque, manquait le moment où la nécessité publique serait plus forte que mes trouilles privées. L’instant où je ne supporterais plus de vivre une époque droguée au déni permanent et shootée à l’ironie. Manquait le choc qui me conduirait non à vouloir prendre le pouvoir mais à en donner à ma société si féconde et créative.
Dans mon coeur, il n’a jamais été question que de cela : aider les simples citoyens à prendre le contrôle de leur vie. Rassembler les “Faizeux”, ceux qui font en sortant du cadre et fabriquent déjà des solutions concrètes pour réparer la nation. Pour recommencer l’époque et que la joie redevienne un mot français ! »
Alexandre Jardin Dans un livre revigorant qui tient à la fois du récit intime, du pamphlet et du manifeste, Alexandre Jardin dévoile son combat avec le mouvement Bleu Blanc Zèbre pour une société civile adulte et solidaire, déterminée à devenir son propre recours face au discrédit des partis et à la tentation des extrêmes.
Les Voraces de Vincent Jauvert
2020
Vincent Jauvert
Essai
2½ h
Jamais autant de hauts fonctionnaires n’ont pantouflé à prix d’or dans le privé.
Jamais autant de ministres n’ont été multimillionnaires.
Jamais autant de responsables politiques, et non des moindres, ne sont devenus lobbyistes ou avocats d’affaires...
Comment en est-on arrivé là ? Pourquoi la situation a-t-elle empiré sous Macron ?
Après deux ans d’enquête et grâce à une quarantaine de témoignages inédits, Vincent Jauvert révèle les moeurs de ces élites si voraces qui ont pris le pouvoir dans le sillage du nouveau président de la République. Il décrit leur course à l’argent, leurs campagnes en coulisses pour dissimuler leurs véritables revenus et leurs conflits d’intérêts. Un document implacable.
 
 
Histoire de la Rome antique de Lucien Jerphagnon
1987
Lucien Jerphagnon
Essai
12 h
Rome, maîtresse du monde. Les douze siècles de l’histoire romaine ont longtemps constitué le passage obligé d’une éducation humaniste. Ils pâtissent aujourd’hui des clichés et des anachronismes répandus par le cinéma et le roman. Aristocrates républicains idéalisés en défenseurs des libertés modernes; empereurs rabaissés au rang de tyrans maniaques ; premiers chrétiens confinés dans l’obscurité des catacombes. Un Constantin le Grand, naguère converti miraculeux, devient un cynique calculateur «( Rome vaut bien une messe ») ; un Julien, naguère scandaleux apostat, se voit paré de toutes les vertus du paganisme. Autant de généralités hâtives que Lucien Jerphagnon s’emploie à combattre, avec un bonheur d’écriture, une densité de réflexion et un humour souvent corrosif qui sont un véritable régal. Le lecteur trouvera ici un véritable tour de force, à la fois synthèse d’histoire politique, militaire, sociale et intellectuelle, nourrie des derniers acquis de la recherche, et vaste fresque où se côtoient grands seigneurs, soldats, administrateurs, mécènes, poètes et philosophes. Tous ont contribué à bâtir cette civilisation fascinante, dont l’héritage imprègne, aujourd’hui encore, notre pensée et notre langage.
Plouc Pride : un nouveau récit des campagnes de Valérie Jousseaume
2021
Valérie Jousseaume
Essai
4 h
Plouc Pride rappelle d’où viennent et où en sont les campagnes. Il déconstruit les cadres de pensée et les vocabulaires, pour sortir la « France périphérique » du cul-de-sac intellectuel où elle se trouve. Plouc Pride décrit la fin de l’urbanisation et le redéploiement des populations vers des endroits où protéger leurs corps, reposer leurs cerveaux, relier leurs cœurs et élever leurs esprits, car le désir de campagne est aussi le désir d’un droit au village. Plouc Pride valorise la participation contemporaine de la ruralité à l’invention du nouveau monde, par la convergence des mémoires, et propose un renouvellement de l’aménagement du territoire, susceptible d’exprimer dans le concret des existences, la transition culturelle en cours. Valérie Jousseaume est enseignante et chercheuse à l’Institut de Géographie et d’Aménagement de l’Université de Nantes, au sein de l’équipe CNRS “Espaces et Sociétés”. Spécialiste des campagnes, des bourgs et des petites villes, elle enrichit la réflexion sur la transition sociétale, observée sous l’angle du territoire et des mémoires.
Menteurs de Jean-François Kahn
2012
Jean-François Kahn
Essai
1½ h
- Il n’y aura pas de suppression d’emplois chez Areva.
- Martine Aubry souhaite de toutes ses forces la victoire de François Hollande, le volontarisme fait homme.
- Fastoche : on largue l’euro, on revient au franc. Ainsi on dissout la crise, et dix sous, en franc, c’est pas cher.
- Les rétrocommissions de Karachi : une fable !
- Les hausses d’impôts ? Jamais tant que je serai président.
Jamais, sans doute, depuis l’établissement de notre démocratie républicaine, les plus hauts responsables politiques n’avaient aussi systématiquement, effrontément et cyniquement menti aux Français.
Dès lors que la tromperie vient de la tête de l’Etat, mais aussi des dirigeants de l’opposition, plus personne ne peut l’endiguer.
On respire comme on ment, et on ment comme on soupire.
La gauche a le mensonge timide, embarrassé, emberlificoté.
Le centre l’a mielleux, un peu flasque, et honteux de lui-même. Sarkozy, lui, l’a brut de décoffrage. On pourrait dire, au reste, qu’il est franc du mensonge comme on dit de quelqu’un qu’il est franc du collier.
Le sac, Un petit monde d'amour de Jean-Claude Kaufmann
2011
Jean-Claude Kaufmann
Essai
3½ h
Le sac n’est pas un objet ordinaire. En plongeant dans ses profondeurs, ce livre nous révèle un univers immense et fascinant où le cœur de l’intime et les vérités secrètes croisent les images de soi qu’on rêve d’afficher. On y met un peu tout et n’importe quoi à la va-vite, et ces gestes sont aussi naturels et spontanés que sont agaçants les efforts en sens inverse pour trouver les clés ou le téléphone qui s’y cachent.
Accessoire de mode, le sac n’a pourtant rien d’accessoire. Jean-Claude Kaufmann nous explique pourquoi il est l’un des lieux privilégiés où se fabrique l’identité. Ce n’est pas un hasard si certaines parviennent à raconter leur vie au travers de leur sac et de son contenu. Quant aux petites choses qu’il recèle, même les plus dérisoires ont beaucoup à dire. Il n’est pas rare, par exemple, qu’on y trouve des cailloux ! Et on aurait bien tort de se moquer. Car là se nichent mille pépites de sentiments et d’émotions.
Jean-Claude Kaufmann n’en doute pas un instant : entre tendresse et passions, le sac est un vrai petit monde d’amour qu’il nous propose de partager.
Fin de l'Occident, naissance du monde de Hervé Kempf
2013
Hervé Kempf
Essai
2½ h
Cessons de nous raconter des histoires sur « la crise » ! Et regardons de face le cœur du problème qui se pose à la société humaine en ce début du XXIe siècle : les contraintes écologiques interdisent que le niveau de vie occidental se généralise à l’échelle du monde. Il devra donc baisser pour que chacun ait sa juste part. Autrement dit, l’appauvrissement matériel de l’Occident est inéluctable. Comment allons-nous vivre cette mutation : en changeant nos sociétés pour nous adapter au mieux à ce nouveau monde, ou en nous opposant au sens de l’histoire, au prix d’un déchaînement de la violence ? Déjà en cours de traduction dans plusieurs langues, ce récit phosphorescent d’idées originales prend comme fil conducteur les tribulations de l’humanité depuis son apparition sur terre. Captivant et à rebours du discours dominant, il nous invite à une dérangeante lucidité. Mais ce livre est également habité par un optimisme communicatif : oui, un nouveau monde est possible.
Le mythe Hitler de Ian Kershaw
2006
Ian Kershaw
Essai
8½ h
« Mon Führer que j’adore avec ferveur ! C’est votre anniversaire et nous n’avons que deux vœux ardents : que tout, dans notre patrie, soit aujourd’hui et demain exactement comme vous voulez que cela soit, et que Dieu vous préserve pour nous à jamais ! Votre fidèle E.E. » Telle cette Berlinoise en 1935, ils furent des milliers à témoigner leur adoration au Führer - jusqu’à Stalingrad.
N’était-il pas un génie politique, doublé d’un homme simple et bon, photographié ici embrassant un enfant, là au bras d’un vieillard hospitalisé ? Un célibataire qui sacrifiait les bonheurs de la vie maritale à la grandeur du destin de l’Allemagne ? Un chef capable d’annexer l’Autriche sans verser une goutte de sang ? Un grand bâtisseur, enfin, qui avait su relever son pays de la misère...
Ce culte de la personnalité fut l’élément clé de l’intégration politique au système nazi. Seule la puissance du mythe était à même de contenir les forces centrifuges du Parti : si ses dignitaires pouvaient être perçus comme des individus cupides et hypocrites, Hitler faisait figure d’incorruptible héros de la nation.
Et quand le parti se livrait à des exactions, c’était sans l’assentiment de son Führer. “La grande masse de la population allemande a besoin d’une idole”, déclarait Hitler. Les enquêtes d’opinion secrètes effectuées par les autorités nazies confirment cet effrayant diagnostic. Ian Kershaw, l’un des meilleurs spécialistes mondiaux du IIIe Reich et l’auteur d’une magistrale biographie de Hitler, déroule ici la naissance, l’apogée et le déclin du mythe Hitler.
 
 
L'engrenage : Mémoires d'un trader de Jérôme Kerviel
2010
Jérôme Kerviel
Essai
4 h
Ce livre rompt le silence auquel je me suis astreint pendant plus de deux ans ; deux ans pendant lesquels mon nom a été traîné dans la boue par de trop nombreux journalistes, banquiers, hommes politiques ou avocats. Aujourd’hui j’estime qu’il est temps d’établir la vérité. A l’approche d’un procès décisif pour mon avenir, mais aussi pour le système bancaire, j’évoque tels que je les ai vécus les événements qui ont conduit à ma chute. Je refais le chemin qui transforma le simple employé que j’étais en trader. Je raconte dans le détail l’incroyable année 2007 où je fis gagner un milliard et demi à la Société Générale avant que la situation ne se retourne dès les premiers jours de 2008. Je décris de l’intérieur la réalité des salles de marchés et du monde des traders, et le cynisme d’un système qui tire profit de ceux qui travaillent pour lui, quitte a les lâcher en cas de défaillance. Lorsque je pénétrai dans la célèbre tour de La Défense en août 2000, je ne me doutais pas que, loin de passer la porte du paradis, j’entrai en enfer. Comme je ne me doutais pas qu’en franchissant le seuil du cabinet des juges d’instruction, la vérité n’éclaterait pas. Je souhaite que ce livre interpelle l’opinion publique sur la réalité des pratiques bancaires. Qu’elle y découvre le témoignage d’un homme qui reconnaît ses fautes mais refuse de payer pour un système financier devenu fou.
 
 
L'éducation réinventée de Salman Khan
2013
Salman Khan
Essai
4 h
Salman Khan est en train de provoquer une véritable révolution dans le monde de l’enseignement. Inaugurée aux Etats-Unis, avec aujourd’hui plus de six millions d’étudiants par mois (une croissance de plus de 400% par an), des vidéos visionnées plus de 140 millions de fois et un demi-milliard d’exercices effectués grâce à notre logiciel, la Kahn Academy se propage à une vitesse prodigieuse au Brésil, au Mexique, en Afrique… Elle sera lancée en France cet automne, avec le soutien de la Fondation Orange. A l’ère du numérique, il est enfin possible de remettre en question des techniques d’enseignement mises en place en Prusse au XIXe siècle qui n’ont pas évolué depuis.
De la simplification de fraction au calcul différentiel, de la chute de Rome à la révolution française, couvrant quasiment toutes les matières, Salman Khan a réalisé près de 4000 vidéos, accessibles gratuitement sur YouTube, de dix-huit minutes chacune – le temps optimal de concentration d’un jeune élève. Le principe est le suivant : chez lui, l’élève se repasse aussi souvent qu’il en a besoin la vidéo de son cours, et à l’école, le maître travaille les exercices et contrôle les connaissances. Le professeur est libéré des cours magistraux formatés pour permettre une réelle interaction au sein de la classe.
Ce renversement total du système a déjà donné de formidables résultats dans les écoles qui le pratiquent. Contrairement aux craintes, la technologie peut humaniser les classes, valoriser les enseignants… et même améliorer leur rémunération !
Voici un manifeste pour un enseignement profondément réinventé.
 
 
Le cas Eichmann : vu de Jérusalem de Claude Klein
2012
Claude Klein
Essai
5½ h
Il y a cinquante ans, le 31 mai 1962, Adolf Eichmann était exécuté dans une prison près de Tel Aviv. Son procès fleuve, ouvert à Jérusalem un an auparavant, le 11 avril 1961, a fait de lui le symbole même de la Shoah : nul plus que lui n’est à ce point identifié à l’extermination des Juifs. Comment ce personnage, que beaucoup se sont plu à présenter comme falot, dépourvu d’intelligence, a-t-il pu devenir l’incarnation même du Crime ? C’est en juriste que Claude Klein tente de répondre à la question par une analyse de la conduite du procès, du jugement et, finalement, des polémiques qui les ont accompagnés. Surtout, il le présente dans leur cadre israélien. Le cas Eichmann apparaît dès lors sous un jour nouveau, l’auteur soulignant à quel point il a contribué à façonner l’État d’Israël dans sa revendication à représenter le peuple juif. Au-delà, Claude Klein se demande si le procès Eichmann ne pourrait être perçu comme un maillon d’une chaîne qui, de Nuremberg, mène au Tribunal pénal international et à la compétence universelle. Une compétence qui, par un curieux retournement de l’histoire, menace aujourd’hui de frapper certains des dirigeants d’Israël lors de leurs déplacements à l’étranger en raison de poursuites intentées contre eux dans plusieurs pays.
Les Secrets du Rock de Stéphane Koechlin
2017
Stéphane Koechlin
Essai
5½ h
Une bonne sœur noire est-elle vraiment la première rockeuse ? Comment Elvis a-t-il construit sa légende grâce aux chansons des autres ? Que doivent les Rolling Stones à George Harrison ? Pourquoi tant de mystères autour de la mort de Jim Morrison ?
Des Rolls dans des piscines et des pianos en feu, des amplis cassés d’où naissent des chefs-d’œuvre, des plagiats et des coups marketing d’anthologie, des crashs d’avions et des assassinats, l’histoire du rock ’n’ roll est terrible, violente et surprenante.
De Chuck Berry à Kurt Cobain, de Bob Dylan à Noir Désir, Stéphane Koechlin, égrenant des anecdotes méconnues, déroule le fil de la sulfureuse histoire du rock, une musique qui a révolutionné notre culture.
 
 
Les discrètes vertus de la corruption de Gaspard Koenig
2009
Gaspard Koenig
Essai
3½ h
Personne n’échappe à la corruption. Elle traverse les époques et les sociétés avec son lot constant de scandales et d’indignation. Les journalistes en trouvent chaque jour un nouvel exemple, et les livres d’histoire en portent partout la marque. En philosophe, Gaspard Koenig part sur ses traces. Parcourant des domaines aussi divers que la littérature, l’histoire, le cinéma ou l’art contemporain, il rencontre ceux qui la pratiquent, de Talleyrand à Mobutu; ceux qui la critiquent, de Juvénal à Chomsky; ceux qui la subliment, de Balzac à Francis Ford Coppola. Au fil de cette recherche, la corruption dévoile ses vertus. Des vertus discrètes, que les bien-pensants nous ont appris à ignorer, mais des vertus essentielles. Car la corruption ne se résume pas à des affaires de pots-de-vin. Au XVIIIe siècle, le philosophe Bernard Mandeville, dans sa Fable des abeilles, imaginait une ruche que la corruption rendait active et prospère. Aurait-il eu raison?
Des poissons dans le désert de Elizabeth Kolbert
2021
Elizabeth Kolbert
Essai
4½ h
Ainsi qu’Elizabeth Kolbert l’a montré dans son précédent livre, La Sixième Extinction (prix Pulitzer 2015), l’homme par sa seule présence sur Terre affecte l’environnement, mettant son intelligence au service de la destruction de la vie. Mais cette intelligence lui donne aussi la capacité de réparer les dommages qu’il fait subir à la nature. Qu’il s’agisse de ces chercheurs d’Hawaï mettant au point une espèce de corail susceptible de résister à l’acidification des océans ; de ces ingénieurs qui ont électrifié la rivière Chicago pour préserver la faune des Grands Lacs de la carpe asiatique ou de cette entreprise en Islande qui propose de capturer le carbone émis dans l’atmosphère pour le stocker sous forme de pierres, Elizabeth Kolbert est partie à la rencontre de celles et ceux qui tentent de restaurer notre environnement. À l’écart de tout militantisme, elle raconte ce moment extraordinaire où le seul moyen de garder une planète vivable est de se substituer à la nature et de prendre les choses en main... pour le meilleur comme pour le pire. Reportage de premier ordre sur nos efforts extraordinaires pour adapter la planète à l’homme, Des poissons dans le désert nous donne aussi à réfléchir sur l’humanité et le paradoxe d’aujourd’hui : la nature ne pourra survivre qu’en cessant d’être naturelle.
 
 
L'art du roman de Milan Kundera
1986
Milan Kundera
Essai
2½ h
« Dois-je souligner que je n’ai pas la moindre ambition théorique et que ce livre n’est que la confession d’un praticien ? L’œuvre de chaque romancier contient une vision implicite de l’histoire du roman, une idée de ce qu’est le roman ; c’est cette idée du roman, inhérente à mes romans, que j’ai essayé de faire parler. »
Dans sept textes relativement indépendants mais liés en un seul essai, Kundera expose sa conception personnelle du roman européen (« art né du rire de Dieu »). L’histoire de celui-ci est-elle en train de s’achever ? Toujours est-il qu’aujourd’hui, à l’époque des « paradoxes terminaux », le roman « ne peut plus vivre en paix avec l’esprit de notre temps : s’il veut encore “progresser” en tant que roman, il ne peut le faire que contre le progrès du monde ».
Un des textes est consacré à Broch, un autre à Kafka, et de la première à la dernière ligne la réflexion de Kundera est une constante référence aux auteurs qui sont les piliers de son « histoire personnelle du roman » : Rabelais, Cervantes, Sterne, Diderot, Flaubert, Tolstoï, Musil, Gombrowicz... Dans deux dialogues, l’auteur parle de son propre art (art dans le sens presque artisanal du mot) : des façons de créer un « ego expérimental » (personnage), de la polyphonie, de la composition...
Le rideau de Milan Kundera
2012
Milan Kundera
Essai
2½ h
Un rideau magique, tissé de légendes, était suspendu devant le monde. Cervantes envoya don Quichotte en voyage et déchira le rideau. Le monde s’ouvrit devant le chevalier errant dans toute la nudité comique de sa prose... C’est en déchirant le rideau de la préinterprétation que Cervantes a mis en route cet art nouveau ; son geste destructeur se reflète et se prolonge dans chaque roman digne de ce nom ; c’est le signe d’identité de l’art du roman.
Les testaments trahis de Milan Kundera
1993
Milan Kundera
Essai
4½ h
Au fil des neuf parties indépendantes de cet essai, les mêmes personnages reviennent et se croisent : Stravinski et Kafka avec leurs curieux amis Janacek et Hemingway ; Rabelais et ses héritiers, les grands romanciers. L’art du roman est le héros principal du livre : l’esprit de l’humour dont il est né ; sa mystérieuse parenté avec la musique ; son histoire qui se déroule (comme celle de la musique) en trois temps ; l’esthétique du troisième temps (le roman moderne). Et la sagesse existentielle du roman. Sous son éclairage sont examinées les grandes situations de notre ère : les procès moraux intentés contre l’art du siècle l’indiscrétion généralisée annonçant le crépuscule de l’individualisme ; les testaments trahis (de l’Europe, de l’art, de l’art du roman, des auteurs). Prix de la Société des compositeurs américains pour le meilleur livre sur la musique.
Homo comicus, ou l'intégrisme de la rigolade de François L'Yvonnet
2012
François L'Yvonnet
Essai
½ h
Ce pamphlet est né d’un agacement, celui de voir parader sans vergogne, à longueur de médias, une ribambelle d’humoristes d’un nouveau genre, moins amuseurs que donneurs de leçons, moins  « comiques » qu’agents auto-proclamés du Bien.
Ils éreintent mais sans risque, ils accusent, ridiculisent, frappent de dérision sans ménager la moindre possibilité de défense. Des procureurs hargneux, dans des procès joués d’avance. Le sérieux, voilà l’ennemi.
Ils règnent à la radio, à la télévision, dans la presse écrite, publient des livres, font des films, achètent des théâtres… C’est une nouvelle féodalité, avec ses prébendes et ses privilèges.
C’est un nouvel intégrisme, celui de la rigolade. Il faut rire de tout mais avec eux. Le rire, « leur » rire est la norme. À les écouter, ils seraient l’actuelle incarnation de la liberté d’expression et de toutes les valeurs réunies de la démocratie. On croit rêver… Leurs saillies sont pourtant d’une incroyable platitude et leurs prêchiprêcha, troussés à la va-vite, épargnent les vrais puissants. Curieuse époque que la nôtre, qui voit le « bas-bouffon » tenir lieu de conscience et de pensée.
Good Morning, Mr Mandela de Zelda la Grange
2014
Zelda la Grange
Essai
9½ h
Un témoignage bouleversant, porteur du message d’espoir de Nelson Mandela.
« Si je peux changer une vie en écrivant mon histoire, je considérerai que j’ai fait mon devoir. »
Née en Afrique du Sud, Zelda la Grange a soutenu l’apartheid, en tant qu’afrikaner, blanche. Pourtant, quelques années après la fin de la ségrégation, elle devient l’assistante personnelle de Nelson Mandela. Alors qu’on lui a enseigné qu’ils sont ennemis, elle apprend à respecter et à admirer cet homme, qu’elle appelle bientôt “Khulu”, ou “grand-père”. Cette jeune dactylo d’une vingtaine d’années va finalement passer toute sa vie d’adulte à soutenir et à prendre soin de l’homme le plus respecté au monde.
Dans les pas de Nelson Mandela, Zelda nous entraîne dans l’intimité des rencontres avec la Reine Elizabeth, Barack Obama, Bill Clinton, Bono, Nicolas Sarkozy, Jean-Paul II, Jacques Chirac, Morgan Freeman, Charlize Theron...
Good morning, Mr Mandela est un livre bouleversant sur l’amour et la deuxième chance. Au fil de son récit, la jeune femme nous raconte la lente métamorphose qui l’a conduite vers ce qu’elle est aujourd’hui. Peu importe qui nous sommes ou ce en quoi nous avons cru, Zelda nous montre que nous avons tous le pouvoir de changer.
Treize verbes pour vivre de Marie Laberge
2015
Marie Laberge
Essai
2 h
Quels verbes sont essentiels si on veut explorer à fond celui de vivre? Il n’y avait que Marie Laberge pour avoir l’audace de poser la question et oser chercher dans l’action du verbe la définition de l’intensité.
Avec cet essai original qui marque ses quarante ans d’écriture, la romancière expose ce qui lui semble indispensable pour amener le verbe – et la vie – à son sommet. Elle analyse ce qui fait de chacun de nous les vivants que nous sommes, contradictions et harmonies incluses. Elle ne se contente pas de disserter, elle fouille les verbes à fond et elle se mouille en passant en revue la place que chacun d’entre eux prend dans sa vie personnelle. Quiconque a lu et aimé les romans de Marie Laberge y trouvera des clés pour mieux comprendre son univers intérieur si riche.
Jamais moralisatrices, d’une honnêteté réjouissante, ces réflexions à la fois sensées, justes et percutantes apportent un éclairage inusité sur cette écrivaine de fiction qui réussit à aborder ce nouveau genre sans pour autant perdre sa verve et son humour.
Le massacre des innocents : Les oubliés de la République de Françoise Laborde
2018
Françoise Laborde
Essai
3 h
Les chiffres sont effrayants : deux enfants sont tués chaque semaine, un enfant est violé toutes les heures, 73000 cas de violences identifiés par les forces de police, 300.000 enfants et mineurs, pris en charge par les services sociaux.
Pour des raisons culturelles, idéologiques, historiques la France est le pays de l’indifférence aux enfants martyrs. Pour comprendre nous avons décortiqué des cas concrets, repéré les erreurs que l’on aurait pu éviter et/ou les dérapages des différentes institutions en charge de la protection de l’enfance.
C’est le but de cet ouvrage : nommer ces violences, ces incuries qu’on préfère cacher et porter la parole de ces enfants dont personne n’entend les appels à l’aide...
Les enfants ne votent pas, les enfants ne manifestent pas, ils n’ont pas des milliers d’amis sur Facebook et quand ils ont survécu aux traumatismes de leur enfance, ils préfèrent oublier.
 
 
7 500 signes de Philippe Labro
2010
Philippe Labro
Essai
6½ h
«Ton regard, aussi bien celui du romancier que celui du journaliste, sur tout sujet qui t’intéresse, chaque semaine. Tu as 7 500 signes pour le faire. Tel est le contrat. Un signe, c’est aussi bien une virgule, un blanc entre deux mots, qu’un guillemet ou un point d’exclamation, et, naturellement, des lettres qui forment des mots, lesquels traduisent une pensée ou proposent une image.
On prend des notes, on interroge, on fouille des archives, on consulte plusieurs ouvrages, on e-maile à des correspondants (amis et contacts aux États-Unis, en province, en Asie), on rencontre tel ou telle, on voyage. La plupart du temps, on dépasse le compte : 9 000, voire 10 000 signes. Alors, on rabote, on essaie de conserver ce que l’on croit être l’essence même d’un papier, et on n’oublie pas la phrase qu’un vieux routier prononça à l’adresse du grand écrivain Tom Wolfe, lorsqu’il faisait ses débuts dans la presse du New York des années 60 : Arrête-toi quand ça devient emmerdant.
En vérité, pour bien exercer ce métier, il ne faut jamais être emmerdant. Jamais.»
Et Dieu créa les femmes de Jean-Claude Lamy
2011
Jean-Claude Lamy
Essai
8½ h
Brigitte, Françoise, Annabel... Icônes d’une révolution silencieuse qui bouscule le cliché de la sage épouse, ménagère parfaite, promu par les « réclames » des années 50. Nouvelle vague qui déferle sur le conformisme et la morale étriquée de l’époque.
Grâce à elles, « féminité » va rimer avec « liberté ».
Brigitte Bardot, déesse des temps modernes, crève l’écran dans le film de Vadim Et Dieu créa la femme. Françoise Sagan, allure désinvolte et sourire en coin, défraie la chronique avec le scandaleux Bonjour Tristesse. Annabel, l’une des muses de Saint-Germain-des-Prés, affiche sa beauté androgyne et ses moeurs libres. Dans la presse, Hélène Gordon-Lazareff, fondatrice du magazine Elle, et Françoise Giroud participent à cette révolution des mentalités déclenchée par Simone de Beauvoir. Pauline Réage et Régine Deforges revendiquent un érotisme au féminin, tandis que Gisèle Halimi, Simone Veil, Benoîte Groult posent les jalons d’un changement plus radical encore... Mai 68 se profile à l’horizon, les femmes ne seront plus jamais comme avant.
Jean-Claude Lamy, ancien journaliste à France-Soir et au Figaro, biographe de Sagan et de Buffet, raconte dans ce récit foisonnant la formidable aventure du « deuxième sexe ». Journaliste et chroniqueur littéraire au Midi Libre, Jean-Claude Lamy est auteur d’une quinzaine d’ouvrages, dont les biographies de Françoise Sagan, René Julliard, Mac Orlan, Brassens, Bernard Buffet, et les frères Prévert.
Le monde libre de Aude Lancelin
2016
Renaudot (essai) 2016
Aude Lancelin
Essai
3½ h
Une plongée sans précédent dans les eaux troubles du « quatrième pouvoir » ! Aude Lancelin, ancienne directrice adjointe de L’Obs et de Marianne, raconte de l’intérieur un système médiatique français à la dérive… et en miroir, une gauche en pleine déliquescence qui a perdu tous ses repères.
La société translucide de Augustin Landier
2010
Augustin Landier (et David Thesmar)
Essai
5 h
L’État est de retour sur le devant de la scène économique. Il aide les entreprises défaillantes, investit dans les secteurs jugés stratégiques, dit son mot sur la nomination des grands patrons, définit de nouvelles règles. Beau programme, sauf qu’en matière fiscale, bancaire ou industrielle, il y a un gouffre entre les effets d’annonce et la réalité.
Il ne suffit hélas pas d’invoquer l’intérêt général pour le promouvoir. Il n’y a pas de pilote bienveillant aux commandes de l’appareil d’État mais des hommes inévitablement dotés d’intérêts particuliers, guettant les prochaines élections, ou tout simplement soucieux d’optimiser leurs carrières.
Oublions donc la mythique neutralité d’un État aux mains propres et efficaces ! Fixons-nous plutôt des objectifs concrets, modestes et aux résultats contrôlables : livrer une information fiable et détaillée aux citoyens exigeants que nous sommes devenus, prêter une oreille attentive à nos critiques légitimes. Pour échapper à la tyrannie du court terme et à la multiplication des réformes avortées, Augustin Landier et David Thesmar donnent le mode d’emploi d’une société translucide, autrement dit assez adulte pour sauver, dans la décennie qui s’ouvre, le modèle français.
Michel-Ange de Jack Lang
2012
Jack Lang (et Colin Lemoine)
Essai
4 h
Il y a 500 ans, la fresque du plafond de la chapelle Sixtine était inaugurée, commandée par le pape Jules II à Michel-Ange quatre ans plus tôt. Cet anniversaire est l’occasion de revenir sur la vie de Michel-Ange qui, de 1475 à 1564, fut un artiste courtisé et sollicité, un génie autour duquel s’inventa la politique culturelle. Jack Lang, le ministre de la culture de François Mitterrand, ne pouvait ignorer un tel personnage, travailleur acharné qui sut faire accéder l’intimité à l’universalité, l’inspiration poétique à l’intention politique.
Dans ce livre, Jack Lang et Colin Lemoine explorent sa vie – exténuante, volontiers divine, faite de misères et de splendeurs – et ses chefs-d’œuvre, les malentendus et les silences, les faits avérés comme les épisodes légendaires, puisque la fortune de Michel-Ange, cette idole païenne, doit aussi bien à la fable qu’à la réalité. Derrière les peintures et les sculptures, se dessine le portrait d’un héraut de la chose publique, d’un partisan du bien commun, d’un saltimbanque irrésolu, d’un fils prodigue, d’un clown triste, d’un génie autoritaire, d’un amant éploré, d’un homme seul, si seul, et pourtant admiré par tout un peuple. Un homme qui acheva rarement ses œuvres, laissant au temps le soin de les compléter.
La tombe du divin plongeur de Claude Lanzmann
2012
Claude Lanzmann
Essai
9 h
Si je cherche une cohérence, une unité aux cent vies dont on dit qu’elles furent miennes, le divin plongeur - c’est le nom, au musée de Paestum, de la fresque qui ornait le plafond d’une tombe - occupe une place centrale. J’ai plongé en vérité tout au long de ma vie, et pas seulement dans la mer. Les choix décisifs que j’ai été amené à accomplir furent comme des plongeons, des piqués dans le vide. Voilà pourquoi j’ai décidé de donner ce titre, La Tombe du divin plongeur, à des textes écrits à différents âges de ma vie, en des occurrences radicalement étrangères les unes aux autres et aujourd’hui introuvables, oubliés ou ignorés. Pendant vingt ans, entre 1950 et 1970, je n’ai vécu que de ma plume, écrivant sous mon nom ou sous des pseudonymes. Mais on ne trouvera pas seulement dans ce livre ce que j’appelle mes écrits alimentaires, portraits d’acteurs, d’écrivains, de chanteurs, de voyous, reportages aussi, mais encore des articles parus dans Les Temps Modernes, France Observateur, Le Monde, consacrés à des événements importants du siècle, des textes politiques, polémiques, quelquefois les mêmes, tout un ensemble aussi qui s’organise autour de “Shoah”, des préfaces, des oraisons funèbres, des discours. En les relisant après tant d’années, je leur ai trouvé bien plus qu’un air de famille ; j’étais incapable de déceler entre les uns et les autres l’ombre d’une différence. Plus encore, entre l’écriture de ces textes et celle du Lièvre de Patagonie, la parentèle était plus qu’évidente : c’était la même écriture. C’est alors que j’ai pris la décision de faire paraître ce livre. Avec La Tombe du divin plongeur, je lutte pied à pied, comme je l’ai toujours fait, contre toutes les morts. Dans ce recueil on pourra lire : « Le temps, pour moi, n’a jamais cessé de ne pas passer. »
La viande voit rouge de René Laporte
2012
René Laporte (et Pascal Mainsant)
Essai
3 h
L’homme doit-il renoncer à son bifteck pour sauver la planète ?
Pour certains, l’apocalypse serait imminente. Pourtant, l’homme pensait être dans son bon droit, il avait mis la viande à son menu grâce à la chasse, il avait sécurisé ses approvisionnements grâce à la domestication et à l’élevage pour nourrir l’humanité.
Les cavaliers de cette apocalypse nous signifient une condamnation en forme de peine capitale : « Arrêtez de manger de la viande, stoppez l’élevage, libérez les animaux et devenez végétariens, sinon vous courez à la catastrophe ! » Leurs slogans sont toujours plus accusateurs : l’élevage maltraiterait les animaux, la viande serait mauvaise pour la santé, elle affamerait les plus pauvres et détruirait notre planète. Stop !
Les questions posées à l’élevage sont légitimes et complexes parce que la relation de l’homme à l’animal est complexe. Le lait, les œufs ou les végétaux n’ont pas la même charge émotionnelle. Mythes ou réalités, tentons de comprendre ce qu’on reproche à la viande et rétablissons la vérité. La viande et l’élevage sont accusés, offrons-leur enfin un procès équitable !
Inside Apple : Dans les coulisses de l'entreprise la plus secrète au monde de Adam Lashinski
2012
Adam Lashinski
Essai
4½ h
Journaliste spécialisé dans les nouvelles technologies, Adam Lashinsky a enquêté pendant de longs mois sur Apple et raconte dans cet ouvrage très documenté quelques-uns des secrets les mieux gardés de la firme à la pomme en matière d’innovation, de marketing, de communication, de management et de lobbying.
Il revient sur l’histoire de la compagnie et s’attarde sur la personnalité de Steve Jobs et la façon dont celui-ci a façonné l’entreprise. Il offre également de nombreux éclairages sur les pièges qui attendent Apple aujourd’hui que son charismatique fondateur a disparu...
 
 
Bon pour la casse de Serge Latouche
2012
Serge Latouche
Essai
2 h
L’obsolescence programmée, c’est un processus stupéfiant qui, pour développer notre addiction à la consommation et donc nous rendre captif du système économique, fut conçu puis mis en application au milieu du XIXe siècle aux États-Unis. Des trois formes d’obsolescence programmée, le recours aux techniques pour rendre un produit suranné, à la publicité pour nous convaincre d’acquérir de nouveaux biens dont nous n’avons nul besoin, le plus symptomatique et le plus pervers est le fait d’introduire dans les produits une pièce défectueuse pour en limiter la durée de vie. Ampoules (pourtant conçues par un ingénieur au XIXe siècle pour avoir une vie illimitée) automobiles, appareils ménagers, ordinateurs… la plupart des biens que nous consommons sont sciemment affectés d’une durée limitée afin que nous soyons contraints de les renouveler ! C’est ce processus infernal que raconte Serge Latouche dans une société aujourd’hui en pleine “crise de croissance” et de gaspillage, dépassée par les déchets et les dégâts environnementaux qu’elle engendre. Serge Latouche est professeur émérite d’économie.
 
 
Vers une société d'abondance frugale de Serge Latouche
2011
Serge Latouche
Essai
3 h
Les uns ne jurent que par elle quand les autres s’offensent que le mot soit prononcé. Que recouvre l’idée de décroissance, qui ne semble pas être la même pour les uns et les autres ? Surtout, elle charrie son lot de contresens et de controverses. Nombreux sont les opposants à cette idée, qui utilisent des arguments de plus ou moins mauvaise foi.
A droite comme à gauche, les critiques fusent : comment éliminer la misère dans nos contrées sans croissance ? Quel sens peut bien avoir la décroissance dans les pays du Sud ? Qui va soutenir un tel projet : les ouvriers, les classes moyennes ?
Serge Latouche liste toutes les interrogations, mêlant préoccupations réelles et idées fausses en circulation, pour leur apporter des réponses précises et argumentées qui mettent un terme aux inquiétudes fantasmagoriques qui l’entourent.
Non, la décroissance n’est pas synonyme de croissance zéro ; non, elle n’est pas technophobe. Ce n’est ni un projet antimoderne destiné à nous renvoyer vivre dans des cavernes, ni un programme visant à restaurer un ordre patriarcal communautaire, ni l’instrument qui ferait de nous des chômeurs.
S’il fallait le dire autrement, Serge Latouche parlerait de société d’abondance frugale : voilà la transition économique et politique qu’il nous propose.
Mydriase - Vers les icebergs de Jean-Marie Gustave Le Clézio
2014
Jean-Marie Gustave Le Clézio
Essai
1 h
Au commencement, les yeux ne voient pas. Ils sont ouverts, entre les rideaux des paupières, mais ils sont noirs. Ils n’ont pas de lumière. Les yeux ne servent pas. Ils ne sont pas faits pour voir. Quand on a appris cela, on n’a plus peur de l’ombre et du vide. Les yeux sont des moteurs pour aller dans l’autre sens, vers le futur, vers les pays inconnus, vers les rêves, les choses de cette nature. Dans Mydriase, la prose poétique de Le Clézio compose un chant envoûtant qui entraîne le lecteur vers des mondes parallèles et des visions tourbillonnantes, exploration vertigineuse d’un univers qui n’est pas sans relations avec les gouffres qu’explora Henri Michaux. Ce dernier est d’ailleurs, littéralement, au coeur de Vers les icebergs. Fasciné par la parole de Michaux, Le Clézio file le “poème du poème” de Michaux, Iniji, et laisse naître la parole du poète : plus qu’une simple analyse, un acte de compréhension total.
Vaut-il mieux être toute petite ou abandonné à la naissance ? de Gilles Legardinier
2017
Gilles Legardinier (et Mimie Mathy)
Essai
3 h
Bienvenue au cœur d’un échange exceptionnel où chacun veut découvrir avec bienveillance les pires problèmes de l’autre et comment s’en sortir.
Mimie est l’une des comédiennes les plus populaires de notre pays et Gilles l’un des auteurs les plus lus. Au delà de leur notoriété, l’un et l’autre ont une particularité qui a façonné leur vie...
L’idée est simple : à partir d’une rencontre humaine formidable, ils ont eu envie de se poser les questions que personne n’ose jamais afin d’aborder légèrement, mais en toute connaissance de cause, ce qui aurait dû les détruire et les a finalement construits.
Loin d’être une thérapie, ce livre est une invitation, une volonté de dire à ceux qui ne se reconnaissent pas dans les stéréotypes du monde qu’ils y ont aussi leur place. C’est un dialogue libre, authentique, joyeux et émouvant, un regard croisé, un essai comparatif décalé et tendre pour aider ceux qui ne trouvent pas leur place à se la fabriquer.
Bienvenue au cœur d’un échange exceptionnel où chacun veut découvrir avec bienveillance les pires problèmes de l’autre et comment s’en sortir. Avec autant de chaleur que de pertinence, ces deux humanités prouvent qu’aucun destin n’est joué d’avance.
Krach machine de Frédéric Lelièvre
2013
Frédéric Lelièvre (et François Pilet)
Essai
3 h
Ils sont à l’origine de 60 % des transactions boursières aux États-Unis, 40 % en Europe. En une décennie à peine, des spéculateurs d’un nouveau genre ont pris le contrôle de la finance.
Les traders à haute fréquence achètent et vendent à la vitesse de la lumière. En dépassant le temps de réaction humain, leurs algorithmes naviguent sur les marchés en pilote automatique, saisissant leurs profits en quelques millisecondes, manipulant les cours en toute impunité.
Ils jurent fluidifier les rouages de la finance. Ils menacent pourtant de gripper l’économie toute entière. Le krach éclair du 6 mai 2010 a sonné le premier avertissement. La Bourse de New York a alors connu la plus violente baisse de son histoire sans raison apparente. Depuis, les bugs se multiplient.
De New York à Amsterdam, de Paris à Santa Fe, dans le désert du Nouveau-Mexique, Krach machine dresse le portrait d’un monde qui a pour ambition d’atteindre le plus vieux rêve des spéculateurs : gagner à tous les coups. À partir de documents judiciaires et de nombreux témoignages inédits, une enquête captivante qui mêle analyse et vulgarisation.
Banlieue sud, ma vie de gangster de Michel Lepage
2011
Michel Lepage
Essai
5 h
Pour le Quai des Orfèvres, Michel Lepage était le “caïd” de la banlieue Sud.
Premier braquage à 14 ans, enfance mouvementé entre Ivry, Vitry et Villejuif, évasion d’un fourgon cellulaire en plein Paris, belle en hélicoptère, cavale en Espagne, il évoque dans ces pages une vie passée l’arme au poing.
“Le gros” pour les intimes, il raconte l’histoire d’une bande qui a donné du fil à retordre au commissaire Broussard. celle qu’il formait avec “le grand”, “Piaf”, “la galoche”, “Mimi”, et quelques autres. Sa carrière et les années de prison derrière lui, il dévoile les vraies “règles” des hors-la-loi. Avec une sincérité désarmante et sans jamais faire l’apologie du crime. La PJ toujours à ses trousses, Michel Lepage n’a eu de cesse de déjouer les filatures pour voir grandir ses enfants. Il était sous les verrous lorsque l’un de ses fils, Sergio, a été assassiné par des inconnus. Biographie de l’auteur :
Michel Lepage a passé, au total, 23 ans derrière les barreaux. C’est en prison qu’il a rédigé une grande partie de cet ouvrage. Il est aujourd’hui un homme libre.
La dynamique du temps et du climat de Marcel Leroux
1997
Marcel Leroux
Essai
6½ h
Comment interpréter et comprendre les phénomènes qui font « la pluie et le beau temps » ? Aujourd’hui, on sait prévoir à plus ou moins long terme, en fonction des moyens mis en œuvre, le temps à l’échelle d’un pays ou d’une région. Cependant, cette démarche ne doit pas être confondue avec celle qui consiste à comprendre ce que sont les phénomènes physiques mis en jeu dans le climat. Quels sont les paramètres pertinents ? Quelles sont les limites actuelles ?
Ce livre, divisé en trois parties, traite des phénomènes du climat et de leurs fondements physiques et géographiques. Le premier volet se rapporte à la circulation générale de la troposphère : rayonnement solaire, anticyclones mobiles polaires, agglutinations anticycloniques et circulation tropicale. La partie suivante décrit la dynamique du temps à travers les perturbations : pluviogenèse, les anticyclones mobiles polaires sous les latitudes polaires, tempérées et tropicales, les alizés, l’équateur météorologique et les cyclones. Le dernier point concerne l’évolution climatique récente.
Cet ouvrage s’adresse aux étudiants dont les enseignements se rapportent à l’étude du climat (climatologie, géophysique externe, géographie physique, etc.). Il permettra aussi au lecteur intéressé par ces phénomènes et leur fonctionnement d’aborder le sujet dans un cadre scientifique rigoureux.
Pink Floyd, plongée dans l'œuvre d'un groupe paradoxal de Aymeric Leroy
2015
Aymeric Leroy
Essai
2½ h
Pink Floyd, groupe aux nombreux paradoxes. Identifiable par sa simple signature sonore, il n’a jamais cessé de se réinventer. Issu de l’underground, il a connu un succès planétaire.
Autodidactes, ces musiciens ont pourtant su rester pendant une décennie aux avant-postes de l’innovation musicale. Les 18 albums de Pink Floyd décrivent un cheminement passionnant, tant par ce qu’il révèle des problématiques que doit gérer tout groupe en quête d’identité (et de succès), que par ses exploits purement artistiques.
Ternie par les luttes fratricides et les soupçons d’opportunisme commercial, la saga de Pink Floyd s’est conclue élégamment par la reformation du quatuor historique au Live 8 de 2005.
Cette réédition sera l’occasion d’aborder le dernier album du groupe paru en 2014, The Endless River.
La forêt redécouverte de Claude Leroy
2009
Claude Leroy
Essai
12 h
Qu’est-ce qu’une forêt ? Pourquoi les feuilles changent-elles de couleur ? Quelles sont les différences entre un arbre et un arbuste ? Pourquoi les champignons sont-ils indispensables à la survie des forêts ? Que se passe-t-il à l’intérieur d’un bourgeon ? Quel monde microscopique vit dans une vieille souche ? Autant de questions que le promeneur se pose lors d’une sortie en forêt. A travers seize grands thèmes (les herbes, les feuilles, les bourgeons, l’écologie, les activités humaines...) et grâce à de nombreux schémas explicatifs et photos, l’auteur répond à toutes ces questions et à bien d’autres. Les connaissances les plus actuelles sur la biologie végétale sont passées au crible, depuis l’arbre en tant qu’individu jusqu’aux réactions chimiques au sein de la feuille quand elles expliquent ses changements de couleur, en passant par l’organisation de la vie en forêt. Ecologie, botanique, physiologie, biochimie sont les grandes disciplines auxquelles cet ouvrage fait référence pour expliquer la forêt.
 
 
American vertigo de Bernard-Henri Lévy
2006
Bernard-Henri Lévy
Essai
8 h
Où va l’Amérique ? Vers le destin impérialiste que lui prédisent ceux qui la haïssent? Vers l’horizon démocratique qu’elle incarne aux yeux de ses amis ? Bernard-Henri Lévy a parcouru plus de 20000 km aux Etats-Unis, pendant presque un an. Du Nord au Sud. De l’Atlantique au Pacifique. De la prison de Rikers Island à la douce Savannah. D’une ville arabe près de Detroit aux communautés juives de Brooklyn. Il y a vu La Nouvelle-Orléans dévastée, les banlieues pauvres de Los Angeles. Au-delà de l’enquête, American Vertigo est une réflexion sur les modèles républicains comparés de la France et des Etats-Unis, sur le rapport du peuple américain à la religion, à la politique, à l’idéologie. Un reportage qui allie la perspicacité du philosophe à l’œil du romancier.
L'éthique des hackers de Steven Levy
2013
Steven Levy
Essai
12 h
Précision : un “hacker” n’est pas un vulgaire pirate informatique Un hacker est un “bricoleur de code”. Son truc : plonger dans les entrailles de la machine. Bill Gates, Steve Jobs, Steve Wozniak, Mark Zuckerberg ont commencé leurs brillantes carrières comme hackers... La plupart ne paient pas de mine mais tous partagent une même philosophie, une idée simple et élégante comme la logique qui gouverne l’informatique : l’ouverture, le partage, le refus de l’autorité et la nécessité d’agir par soi-même, quoi qu’il en coûte, pour changer le monde. C’est ce que Steven Levy appelle l’Ethique des hackers, une morale qui ne s’est pas exprimée dans un pesant manifeste, mais que les hackers authentiques ont mise en pratique dans leur vie quotidienne. Ce sont eux qui ont oeuvré, dans l’obscurité, à la mise en marche de la révolution informatique. Depuis les laboratoires d’intelligence artificielle du MIT dans les années 1950 jusqu’aux gamers des années 1980, en passant par toutes les chambres de bonne où de jeunes surdoués ont consacré leurs nuits blanches à l’informatique, Steven Levy les a presque tous rencontrés. Voici leur histoire.
J'arrête de râler ! de Christine Lewicki
2011
Christine Lewicki
Essai
3 h
Une personne râle en moyenne 15 à 30 fois par jour... cela devient vite insupportable pour son entourage, c’est finalement tout aussi énervant pour soi-même : frustrant, agaçant, fatigant... Mais comment faire ?
Christine Lewicki a fait le pari d’arrêter de râler pendant 21 jours consécutifs ! Elle vous propose de relever le défi et de tourner le dos à ces frustrations, ces énervements et cette fatigue que la râlerie engendre, pour retrouver sérénité, calme et plaisir de vivre !
Une méthode toute simple en 4 phases, mais très efficace pour transformer son quotidien : se lancer le challenge ; prendre conscience du challenge ; constater les premiers bénéfices ; consolider ses acquis...
Le complexe de Bip de Étienne Liebig
2022
Étienne Liebig
Essai
2½ h
On parle souvent des méfaits des écrans sur les enfants et les adolescents sans chercher à comprendre quelle place occupe aujourd’hui l’écran, et le smartphone en particulier, dans la vie et dans la perception du monde de l’enfant dès son plus jeune âge. Etienne Liebig fonde son étude sur un constat aussi frappant que novateur : le smartphone a révolutionné le rapport millénaire du parent à son enfant, bousculant cette relation unique et intime pour s’immiscer comme un tiers permanent et intrusif dans la vie familiale. Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, l’enfant est relégué à une place qui n’a jamais été la sienne. Selon l’éducateur, le “complexe de Bip” est ce délaissement généralisé de l’enfant au profit du smartphone, objet novateur indispensable à notre égocentrisme. Cet ouvrage n’est ni une condamnation, ni la peinture du futur apocalyptique d’une civilisation tombée dans le transhumanisme. Original et perspicace, il tend à montrer combien l’utilisation du smartphone chamboule la vie affective et cognitive de nos enfants sans que nous ne nous en rendions compte. A l’usage des parents et de tout adulte responsable et concerné par le véritable changement de société auquel nous faisons face !
 
 
Une mémoire d'éléphant vrais trucs et fausses astuces de Alain Lieury
2011
Alain Lieury
Essai
5 h
Pédagogique et plein d’humour, fourmillant d’exemples, cet ouvrage offre un bilan des différentes méthodes pour la mémoire, illustré par les évaluations expérimentales les plus surprenantes. Un sujet «classique» souvent traité de manière académique ou utilitaire mais ici renouvelé par le ton adopté : le mariage de la science et de la clarté.
 
 
Une vie pornographique de Mathieu Lindon
2013
Mathieu Lindon
Essai
3½ h
L’héroïne met un nom sur les choses de sa vie : intoxication, trafic, compulsion. Dépendance et indépendance. Elle n’apporte rien à Perrin de ce qu’il en espère que d’éphémère, et durablement ça qu’il n’attendait pas. Les premières lignes du nouveau roman de Mathieu Lindon en disent très précisément le sujet et le programme. Le sujet c’est une sérieuse addiction à l’héroïne du personnage principal, Perrin. Le programme c’est la description romancée mais systématique et précise de tous les aspects de cette intoxication : intimes comme sociaux, éthiques comme matériels, physiques comme intellectuels. Ce sont aussi les rencontres qu’elle provoque, ses effets sur l’amour et combien l’amour peut-être aussi intoxicant que l’héroïne. Comme l’héroïne, l’amour ne peut être résumé à calme, luxe, joie et volupté… C’est la mise en scène et en écriture de toutes les ressources de la mauvaise foi pour justifier l’addiction et clamer son caractère provisoire. Avec son extraordinaire sens du paradoxe, l’auteur de Ce qu’aimer veut dire se régale à jouer de cette mauvaise foi.
Perrin a fort à faire avec l’héroïne.
Elle le contraint à une lucidité. Il voit l’obscénité de toute vie, développe une compétence pornographique.
Carnets de Homs de Jonathan Littell
2012
Jonathan Littell
Essai
4 h
« Ceci est un document, pas un écrit. Il s’agit de la transcription, la plus fidèle possible, de deux carnets de notes que j’ai tenus lors d’un voyage clandestin en Syrie, en janvier de cette année. Ces carnets devaient au départ servir de base pour les articles que j’ai rédigés en rentrant. Mais peu à peu, entre les longues périodes d’attente ou de désœuvrement, les plages de temps ménagées, lors des conversations, par la traduction, et une certaine fébrilité qui tend à vouloir transformer dans l’instant le vécu en texte, ils ont pris de l’ampleur. C’est ce qui rend possible leur publication. Ce qui la justifie est tout autre : le fait qu’ils rendent compte d’un moment bref et déjà disparu, quasiment sans témoins extérieurs, les derniers jours du soulèvement d’une partie de la ville de Homs contre le régime de Bachar al-Assad, juste avant qu’il ne soit écrasé dans un bain de sang qui, au moment où j’écris ces lignes, dure encore. »
Jonathan Littell a passé deux semaines et demie à Homs, au cœur des quartiers opposés au régime syrien. C’est, on le sent page après page, un texte écrit dans des conditions extrêmes, où les protagonistes, à chaque instant, jouent leur vie. Constituant un documents tout à fait unique, véritable enquête sur le terrain, ces carnets témoignent de la vie quotidienne du peuple en révolte de la ville de Homs, de la résistance des déserteurs de l’Armée syrienne libre, et des atrocités commises par les forces gouvernementales.
Le piège Daech de Pierre-Jean Luizard
2015
Pierre-Jean Luizard
Essai
2 h
Le groupe État islamique, inconnu il y a encore quelques mois, a fait une entrée fracassante et sanguinaire dans l’actualité internationale. Profitant des crises en chaîne qui secouent l’Irak et la Syrie, “Daech” a pris le contrôle d’une vaste région et dispose aujourd’hui de gigantesques ressources financières. Sa volonté de construire un État le distingue nettement d’Al-Qaïda. Rompant avec nombre de commentaires à chaud, l’historien Pierre-Jean Luizard, grand spécialiste de la région, essaie de comprendre les succès de l’État islamique, dans le contexte de déliquescence des États de la région, notamment l’Irak et la Syrie. Il met au jour des logiques moins visibles, locales autant que mondiales, sociales autant que religieuses, dont les racines remontent au début du siècle dernier, à l’époque où l’Europe dessinait les frontières actuelles du Moyen-Orient. Dans cet essai qui fait dialoguer l’actualité immédiate et la grande Histoire, l’auteur explique pourquoi nous sommes aujourd’hui tombés dans le “piège Daech”.
Pierre-Jean Luizard est directeur de recherche au CNRS. Historien spécialiste du Moyen-Orient, en particulier de l’Irak, de la Syrie et du Liban, il est l’auteur, notamment, de Les sociétés civiles dans le monde musulman (La Découverte, 2011, avec Anna Bozzo), Comment est né l’Irak moderne ? (CNRS éditions, 2009) et Histoire politique du clergé chiite (Fayard, 2014).
 
 
La Discorde céleste de Jean-Pierre Luminet
2008
Les bâtisseurs du ciel (2)
Jean-Pierre Luminet
Essai
9½ h
Tycho Brahé, Johann Kepler... tout les oppose. Le premier est né au Danemark ; de ses ancêtres vikings, il a gardé le cheveu flamboyant, la gloutonnerie d’un ogre et une violence prête à éclater à la moindre occasion. L’autre est né vingt-cinq ans plus tard, en 1571, dans une misérable auberge de la Forêt-Noire ; son visage est grêlé par la vérole, il mange peu, boit moins encore et ne rit jamais. L’un, grâce à sa fortune, va bâtir le plus grand observatoire de tous les temps, accumulant des milliers d’observations célestes. L’autre court les universités et les palais, révèle des capacités prodigieuses de penseur et de calculateur...
Après Le Secret de Copernic, et avec ce nouveau volume de la série Les Bâtisseurs du ciel, Jean-Pierre Luminet, astrophysicien, romancier et poète, fait revivre l’affrontement de ces deux génies, qui a changé la vision du monde.
 
 
Adriana Mater de Amin Maalouf
2010
Amin Maalouf
Essai
½ h
Adriana Mater se passe dans un pays en guerre. Il n’est pas nommé, mais fait fortement penser à telle ou telle région des Balkans à la fin du XXe siècle. Adriana, jeune femme passionnée, est victime d’un viol : enceinte, elle refuse d’avorter. « L’enfant est le mien, non celui du violeur », dit-elle à sa soeur. C’est aussi pour se rassurer : cet être naîtra avec les deux sangs, celui de la victime et celui du bourreau. Sera-t-il Caïn ou Abel ? se demande Adriana. Devenu adulte, son fils Yonas apprend que son géniteur, qui avait fui le pays à la fin de la guerre, est de retour. Il promet de le tuer, mais ne se résout pas à le faire. « Cet homme méritait de mourir, mais toi, mon fils, tu ne méritais pas de le tuer », lui dit Adriana. Adriana Mater pose les questions éternelles de la condition humaine : peut-on donner la vie dans un temps de mort ? Doit-on pardonner en toutes circonstances, le pardon est-il couardise ou courage ?
Le dérèglement du monde de Amin Maalouf
1970
Amin Maalouf
Essai
4 h
En ces premières années du XXIe siècle, le monde présente de nombreux signes de dérèglement. Dérèglement intellectuel, caractérisé par un déchaînement des affirmations identitaires qui rend difficiles toute coexistence harmonieuse et tout véritable débat. Dérèglement économique et financier, qui entraîne la planète entière dans une zone de turbulences aux conséquences imprévisibles, et qui est lui-même le symptôme d’une perturbation de notre système de valeurs. Dérèglement climatique, qui résulte d’une longue pratique de l’irresponsabilité...
L’humanité aurait-elle atteint son «seuil d’incompétence morale» ?
Dans cet essai ample, l’auteur cherche à comprendre comment on en est arrivé là et comment on pourrait s’en sortir. Pour lui, le dérèglement du monde tient moins à une «guerre des civilisations» qu’à l’épuisement simultané de toutes nos civilisations, et notamment des deux ensembles culturels dont il se réclame lui-même, à savoir l’Occident et le Monde arabe. Le premier, peu fidèle à ses propres valeurs ; le second, enfermé dans une impasse historique.
Un diagnostic inquiétant, mais qui débouche sur une note d’espoir : la période tumultueuse où nous entrons pourrait nous amener à élaborer une vision enfin adulte de nos appartenances, de nos croyances, de nos différences, et du destin de la planète qui nous est commune.
Les français malades de leurs mots de Loïc Madec
2018
Loïc Madec
Essai
2 h
Les Français se disent attachés à leur langue. L’usage qu’ils en font permet pourtant d’en douter sérieusement. Loin de rendre hommage à sa richesse et à sa subtilité en variant le vocabulaire, leurs conversations s’articulent en effet à des mots qui leur servent de prêt-à-parler, où le superlatif le dispute au vain et à l’insidieux. Le constat qu’il établit, au-delà de la dissolution des termes et de leurs sens dans la facilité instiguée par une époque ployant sous le festif, se double d’un diagnostic enracinant le mal dans une société française où, narcissisme radieux oblige, prévaut en définitive l’évitement des autres et de leurs opinions. Inutile aujourd’hui d’engager un authentique dialogue : le très intégré “chacun-ses-goûts”, entérinant l’imprescriptibilité des choix individuels, a engendré le sacrosaint “ressenti”, garant inconditionnel de l’immunité des points de vue et fossoyeur de l’échange. Le locuteur français, béat au fond de la tombe d’une “com’” qu’il continue pourtant de célébrer, est désormais à l’abri de tout réel désaveu. Il fallait une sensibilité aiguë ainsi qu’un amour ardent de la langue pour s’émouvoir de ce gâchis puis interpeller ses compatriotes - et de fait tous les francophones - sur les tristes raisons de leurs tics (de la simple causerie aux discours politiques, en passant par les interviews, les messages publicitaires...). La présentation de cette débâcle est à la fois incisive et facétieuse. Le lecteur a entre les mains un texte lucide, brusque, stimulant.
 
 
Macron & Cie. Enquête sur le nouveau président de la République de Mathieu Magnaudeix
2017
Mathieu Magnaudeix
Essai
4½ h
Le 7 mai 2017, l’ancien ministre de François Hollande est devenu, à 39 ans, le plus jeune président de la Ve République, au terme d’une OPA sur le pouvoir menée avec méthode, sur fond d’effondrement des partis. En coulisses, Emmanuel Macron a construit une machine électorale destinée à conquérir le pouvoir, transformant en cash machine les ramifications multiples d’un réseau accumulé au fil des ans dans le monde des affaires et le Paris mondain.
Loin du storytelling macronien, la rédaction de Mediapart a enquêté pendant plusieurs mois sur le “monde” de l’ancien banquier d’affaires, ses réseaux, ses donateurs, la façon dont l’ancien élève de Ricœur a bricolé une pensée ultra-pragmatique collant au moment politique, son zigzag symbolique et opportuniste entre gauche et droite, et la façon dont il s’est hissé au pouvoir. Incarnation du “système” politique, l’énarque jure qu’il saura se démarquer du “vieux monde” dont il est issu.
À bonne distance de la communication et de la chronique des faits et gestes du président, Mediapart s’est penché sur les hommes et les femmes du nouveau pouvoir, le peuplement des cabinets ministériels, et raconte les coulisses des premiers mois d’une présidence inattendue.
 
 
Dubaï, la rancon du succès de Nabil Malek
2011
Nabil Malek
Essai
9½ h
En moins de vingt-cinq ans, Dubaï, petit port de pêcheurs de perles, entouré de terres arides et au climat étouffant, devient un modèle international de succès économique. Dubaï est le paradis des people qui se retrouvent dans des hôtels étincelants d’élégance. Le tourisme est le deuxième pilier de l’économie. Paradoxalement, le premier n’est pas le pétrole, car Dubaï n’en a pas, mais l’immobilier. Les projets pharaoniques s’y succèdent. Cet essor exceptionnel attire les hommes d’affaires, les architectes, les investisseurs et les ouvriers, mais ce monde fascinant attire aussi la pègre. La politique très libérale du gouvernement de Dubaï arrive difficilement à endiguer la prostitution, la drogue ou encore le blanchiment d’argent. La rançon du succès, c’est le côté sombre de Dubaï. Une énorme et complexe juxtaposition humaine, source d’injustices sociales, de déceptions, de sacrifices, mais aussi de succès économiques. À Dubai; l’argent est un dieu et on lui sacrifie tout. Au fil de ses nouvelles qui traitent d’argent, d’amour, de sexe, de réussite sociale et de trahison, Nabil Malek nous décrit les travers d’une croissance incroyable et inhumaine.
 
 
En Amazonie, Infiltré dans le “meilleur des mondes” de Jean-Baptiste Malet
2013
Jean-Baptiste Malet
Essai
2 h
Pour son pic d’activité, à l’approche des fêtes de Noël 2012, Amazon recrute des milliers d’intérimaires. Pour la première fois en France, un journaliste décide d’infiltrer un entrepôt logistique du géant du commerce en ligne. Il intègre l’équipe de nuit. Après avoir souscrit au credo managérial et appris la novlangue de l’entreprise, c’est la plongée dans la mine : il sera pickeur, chargé d’extraire de leurs bins (cellules) des milliers de « produits culturels », amassés sur des kilomètres de rayonnages, marchandises qu’il enverra se faire emballer à la chaîne par un packeur, assigné à cette tâche. Chaque nuit, le pickeur courra son semi-marathon, conscient de la nécessité de faire une belle performance, voire de battre son record, sous le contrôle vigilant et constant des leads (contremaîtres), planqués derrière des écrans : ils calculent en temps réel la cadence de chacun des mouvements des ouvriers, produisent du ratio et admonestent dès qu’un fléchissement est enregistré...
Bienvenue dans le pire du « meilleur des mondes », celui qui réinvente le stakhanovisme et la délation sympathiques, avec tutoiement. Plus de quarante-deux heures nocturnes par semaine, en période de pointe. Un récit époustouflant. Jean-Baptiste Malet nous entraîne de l’autre côté de l’écran, une fois la commande validée. La librairie en ligne n’a plus rien de virtuel, l’acheteur ne pourra plus dire qu’il ignorait tout de la condition faite aux « amazoniens ».
 
 
Le grand abandon de Yves Mamou
2018
Yves Mamou
Essai
9½ h
L’islam, mais aussi l’islamisme, progressent en France. En dépit des dénégations, la multiplication du nombre de mosquées, de femmes voilées ou de commerces halal modifient à grande allure les paysages urbains. L’immigration musulmane augmente tandis que le terrorisme islamiste meurtrit trop souvent le pays. Mais la justice pourchasse comme raciste la moindre déclaration « islamophobe ». Les troubles sécuritaires incessants sont présentés par les médias comme sans rapport avec la « diversité », les politiques ne parlent que de « vivre ensemble », les experts présentent l’immigration comme un bienfait mais l’école publique peine à distribuer les fondamentaux à une jeunesse de plus en plus multiculturelle. En journaliste, Yves Mamou s’est posé la question de savoir pourquoi notre société résistait finalement aussi peu à ces changements si profonds. Une question qui, au terme d’une compilation acharnée de milliers de déclarations sur plus de trente ans et d’un suivi méticuleux de l’actualité en a fait surgir une autre : et si ces transformations étaient voulues? Les éléments rassemblés dans ce livre montrent comment les élites politiques, judiciaires, économiques, médiatiques et intellectuelles, gênées par le vieux cadre national, ont délibérément entrepris de transformer le pays en un territoire de « libre circulation », et qu’elles sont prêtes pour cela à brimer sans scrupules la culture et les identités de la nation
Nous les plantes de Stefano Mancuso
2021
Stefano Mancuso
Essai
2 h
Les plantes prennent la parole !
« Ce livre s’efforcera de remédier à notre manque de reconnaissance et d’estime envers les végétaux en les traitant à l’égal d’une nation, c’est-à-dire d’un ensemble d’individus ayant en commun leurs origines, leurs moeurs, leur histoire, leurs organisations et leurs objectifs. Observer la Nation des Plantes aboutit alors à des résultats surprenants : regroupée sous son drapeau vert, blanc et bleu, elle constitue la nation la plus nombreuse, la plus importante et la plus répandue de la Terre, où les arbres sont à eux seuls plus de 3000 milliards ; forte de tous les végétaux du globe, elle tient sous sa dépendance tous les autres organismes vivants. »
Après le succès de L’Intelligence des plantes, le neurobiologiste Stefano Mancuso pose les bases d’une véritable constitution sur laquelle bâtir notre avenir pour vivre en harmonie avec le règne végétal.
 
 
Conversations avec moi-même de Nelson Mandela
2010
Nelson Mandela
Essai
7 h
Nelson Mandela dit qu’il faut écrire tous les jours de sa vie. Voici pour la première fois le recueil de ses propres notes et correspondances. La publication mondiale des Conversations avec moi-même, de Nelson Mandela, est un évènement historique. Ce document inédit nous livre la face inconnue, personnelle, de l’un des plus grands héros du 20ème siècle. Madiba - comme l’appellent ses compatriotes - nous ouvre ses carnets tenus pendant les années de la lutte contre l’apartheid au début des années 1960; ses journaux intimes et ses lettres écrites depuis Robben Island et d’autres prisons au cours de ses 27 années d’incarcération; ses carnets de notes de la période de transition post-apartheid; les retranscriptions de ses conversations privées; les brouillons de ses discours et les correspondances écrites sous sa présidence... Présentés sous une forme narrative profonde et intense, ces documents illustrent la vie de Nelson Mandela, depuis son éveil à la conscience politique et jusqu’à son rôle galvanisant sur la scène mondiale.
Les Conversations avec moi-même, de Nelson Mandela, sont une véritable leçon de vie.
Un long chemin vers la liberte de Nelson Mandela
1994
Nelson Mandela
Essai
16 h
Commencés en 1974 au pénitencier de Robben Island, ces souvenirs furent achevés par Nelson Mandela après sa libération, en 1990, à l’issue de vingt-sept années de détention.
Rarement une destinée individuelle se sera aussi étroitement confondue avec le combat d’un peuple et le devenir d’une nation. Né et élevé à la campagne, dans la famille royale des Thembus, Nelson Mandela gagne Johannesburg où il va ouvrir le premier cabinet d’avocats noirs et devenir un des leaders de l’ANC. Dès lors, à travers la clandestinité, la lutte armée, la prison, sa vie se confond plus que jamais avec son combat pour la liberté, lui conférant peu à peu une dimension mythique, faisant de lui l’homme clef pour sortir son pays, l’Afrique du Sud, de l’impasse où l’ont enfermé quarante ans d’apartheid.
Document majeur sur un des grands bouleversements de la fin du xxe siècle, ce livre est aussi le témoignage d’un combat exemplaire pour la dignité humaine.
Un million de révolutions tranquilles de Bénédicte Manier
2012
Bénédicte Manier
Essai
5 h
Dès sa première édition, en 2012, ce livre a été le premier à décrire la dimension mondiale des alternatives économiques, démocratiques et écologiques mises en place par la société civile. Il a séduit toute une génération qui se reconnaît dans cette invention d’un nouveau monde et a reçu le Prix 2013 du Livre de l’Environnement. Avec cette 2ème édition, enrichie de nouvelles alternatives, l’auteure poursuit son voyage...
Lasse d’entendre qu’aucune alternative n’était possible au libéralisme économique, Bénédicte Manier, journaliste, a pris son bâton de pèlerin et sillonné la planète. Les fruits de son périple sont exaltants ! Il existe bien de par le monde des citoyens qui ont mis en place d’autres manières de consommer, de commercer, d’échanger, de cultiver, de vivre... qui se sont affranchis du modèle consumériste, créant parfois leur propre monnaie, leurs banques, gérant eux-mêmes leur approvisionnement en eau et en énergies, reverdissant le désert ou organisant de nouvelles façons de travailler ensemble. Ces multiples initiatives, l’auteur les décrit. Il n’y a que des citoyens ordinaires mais animés d’une volonté extraordinaire qui tentent de répondre aux problèmes qui leur sont posés localement (manque d’eau, de nourriture ou de logements, terres polluées...). En Inde, en Afrique, aux États-Unis, en Europe, ce livre dessine ainsi les frontières de cet “autre monde possible”.
Théodose le Grand de Pierre Maraval
2009
Pierre Maraval
Essai
6½ h
Les seize années du règne de Théodose Ier (379-395) ne furent pas de tout repos. Ce fils d’un général disgracié originaire d’Espagne accéda au pouvoir dans des circonstances tragiques, après une bataille contre les Goths dans laquelle l’empereur et les deux tiers de son armée périrent. Contraint de faire face à des périls tant extérieurs qu’intérieurs intégrer ces Barbares à l’empire, combattre en Occident deux usurpateurs, Maxime et Eugène -, il a su imposer son pouvoir à Constantinople et en Orient, et apaiser les tensions religieuses qui agitèrent son empire. Son action a été très diversement jugée : si de multiples historiens lui accordent le titre de Grand, d’autres le taxent un peu vite de mollesse ou de fanatisme. Se fondant sur les documents les plus sûrs et les recherches les plus récentes, ce livre se propose de présenter le personnage et son bilan de façon mesurée. Il s’inscrit dans une perspective de réévaluation du règne, en matière législative, politique et religieuse : son action envers les païens et les Barbares, les lois qui tendent à établir le christianisme comme religion d’Etat et l’application de lois répressives, mais aussi son entourage et son combat contre Eugène. Autant de questions examinées dans cette synthèse qui parcourt la carrière de Théodose et des empereurs contemporains (Gratien, Valentinien II, Maxime, Eugène).
Les secrets de votre cerveau de Stéphane Marchand
2017
Stéphane Marchand
Essai
5½ h
« Peut-on expliquer l’amour, l’addiction, l’esprit critique ou l’empathie en regardant une IRM ? Est-ce la taille du cerveau qui compte ou l’architecture de ses connexions ? Comment prendre soin de son cerveau ? Quelles sont nos chances de triompher de ces maladies invaincues que sont Alzheimer, Parkinson, l’épilepsie, l’autisme, la dépression, la psychose ? Pourquoi les adolescents sont-ils parfois violents ? Les écrans sont-ils vraiment dangereux ? J’ai essayé ici de faire vivre quelques-unes des grandes avancées récentes sur la compréhension des mécanismes à l’œuvre dans le cerveau. Au fil des pages, vous serez tour à tour fascinés, irrités, voire effrayés. Le cerveau se moque des convenances, bouscule les idées reçues, enjambe les obstacles, déjoue les hypothèses. Le cerveau ne se laisse pas définir ou cerner facilement. Nous verrons que des milliards de neurones se retrouvent dans nos intestins, que la musique est un tsunami cérébral, que les jeux vidéo ont aussi des vertus cognitives, que certains aveugles voient sans le savoir, que la conscience se laissera peut-être un jour photographier... Cette enquête fait le lien entre les expériences les plus incroyables et les comportements les plus quotidiens, entre les théories les plus abracadabrantes et les petits riens du bon sens, entre les lois de l’univers et l’infiniment petit neuronal. Le cerveau, c’est l’individu lui-même entièrement contenu dans l’infinie complexité de ses perceptions. Mieux connaître les progrès actuels des neurosciences sur le cerveau, c’est mener l’exploration ardue et exaltante de soi-même, c’est emprunter un parcours qui ne peut laisser personne indifférent et qui peut nous conduire vers plus d’équilibre, de sagesse et de bonheur. » S.M.
L'assassinat de Marilyn Monroe de Jay Margolis
2014
Jay Margolis (et Richard Buskin)
Essai
4½ h
Comment Marilyn Monroe est-elle morte ?
Alors qu’aucune trace de médicaments n’a été trouvée dans son estomac pendant l’autopsie, l’enquête a toujours affirmé qu’elle avait ingéré soixante-quatre somnifères, tentant ainsi de démontrer son suicide.
Mais Jay Margolis et Richard Buskin réfutent cette hypothèse, ancrée dans l’inconscient collectif. Marilyn ne s’est pas suicidée ; elle a été assassinée.
Par qui ? Pourquoi ? Les auteurs ont disséqué les événements qui ont conduit Marilyn à la mort, ils ont tout lu sur l’affaire, y compris le rapport d’autopsie, reproduit dans le livre.
Leur conclusion est sans appel. La mort de l’icône est un meurtre, une conspiration, une affaire d’État orchestrée par…
Marilyn allait parler, dévoiler sa liaison avec les frères Kennedy. Il fallait la faire taire. Son médecin s’en est chargé… Le livre donne le nom des coupables.
Contes populaires de toutes les Bretagne de Jean Markale
1993
Jean Markale
Essai
5½ h
Les Contes populaires de toutes les Bretagne permettent de redécouvrir ces histoires extraordinaires transmises oralement de génération en génération, qui constituent la richesse la plus authentique de la Bretagne.
S’ils appartiennent à la tradition populaire universelle, ces contes ont été adaptés et actualisés selon l’esprit des bretons : ils témoignent d’une véritable civilisation, à la fois rurale et maritime, parfaitement spécifique.
Mais assez parlé ! Écoutons maintenant la voix du conteur, celle de Jean Markale, qui nous plonge dans un univers merveilleux et fantastique.
La Dame blanche de Trécesson, La noix du korrigan, le Diable qui cherchait un métier... Cinquante contes édifiants pour frémir et pour grandir.
Druides et Chamanes de Jean Markale
2005
Jean Markale
Essai
5½ h
Les chamanes qui se multiplient aujourd’hui seraient-ils les héritiers de nos druides, disparus lors de la conquête romaine ou absorbés dans le christianisme triomphant ? S’il y a, en effet, des rapports certains entre ces “hommes médecines” que séparent deux millénaires, ils ne sont pas ceux qu’on imagine. Spécialiste du monde celtique, Jean Markale nous apporte un nouvel éclairage sur ce profond mystère : y a-t-il une tradition qui aurait perduré secrètement à travers les campagnes, à l’abri des enseignements officiels, et quel serait son lien avec le chamanisme contemporain ? Ou bien existe-t-il un fonds commun plus ancien encore puisqu’il remonterait aux origines de l’humanité ? Jean Markale bâtit son enquête minutieuse sur l’arsenal des connaissances dont nous disposons les découvertes archéologiques. les plus récentes, l’étude des légendes et des mythes, le folklore européen, les pratiques obscures et les superstitions qui habitent encore certains coins reculés d’Europe. En faisant ainsi la part des choses entre le druidisme tel que nous pouvons le connaître aujourd’hui à travers des sources extrêmement fragmentaires et le chamanisme contemporain, porté par une nouvelle vague de spiritualité, il nous révèle de précieux itinéraires qui réjouiront tous ceux qui recherchent avec passion la connaissance des mystères du monde.
Carnac ou l'énigme de l'Atlantide de Jean Markale
2012
Histoire de la France secrète (1)
Jean Markale
Essai
6½ h
Depuis des temps immémoriaux, les enigmatiques alignements de Carnac intriguent l’imagination des hommes. Une telle acumulation de rocs érigés en un même lieu, au moyen de techniques, a de quoi, en effet, susciter étonnement et perplexité. Qui a en effet dressé ces etonnantes pierres? Des dieux, des atlantes des géants ou des gnomes.
Mélenchon : la chute de Hadrien Mathoux
2020
Hadrien Mathoux
Essai
5 h
23 avril 2017 : Jean-Luc Mélenchon passe tout près de se qualifier pour le second tour de la présidentielle et semble destiné à s’imposer comme le premier opposant à Emmanuel Macron. Trois ans plus tard, la France insoumise se trouve en position critique. Fragilisé, isolé, discrédité pour beaucoup, le mouvement paie les conséquences de plusieurs mois de crise profonde. Comment peut-on dilapider à ce point son crédit en à peine trois ans ? Cet ouvrage, fruit d’un travail d’enquête de longue haleine et nourri par une centaine d’entretiens exclusifs, autopsie en détail la France insoumise et les raisons de son échec. Rivalités personnelles, erreurs stratégiques, enfermement sociologique... Aucun aspect n’est négligé, quitte à sortir des sentiers battus de l’analyse politique. Au-delà du cas de Jean-Luc Mélenchon, ce livre offre une réflexion fouillée sur les impasses rencontrées par la gauche dans son ensemble, et livre un diagnostic sans concession sur une famille politique menacée de disparition. Hadrien Mathoux est journaliste politique à Marianne. Il est chargé du suivi de la gauche et notamment de La France insoumise.
La Sagesse extravagante de Nasr Eddin de Jean-Louis Maunaury
2011
Jean-Louis Maunaury
Essai
3½ h
La renommée de Nasr Eddin s’étend du monde arabe aux pays balkaniques, en passant par l’Asie Mineure et centrale. Tous les peuples qui connaissent ses aventures se sont approprié le mythique ouléma. Ukrainien, mongol, albanais, ou algérien, ce personnage est d’origine turque, et aurait vécu entre 1209 et 1284 à Ashéhir, où il a sa tombe, vide. Voici rassemblées des centaines d’anecdotes, facéties, histoires drôles et/ou acides du Hodja. Mais ce livre est plus qu’un simple recueil d’histoires de Nasr Eddin. Il s’agit là d’une véritable anthologie raisonnée, où les histoires sont serties dans un véritable essai, et associées à une analyse fine des leçons de sagesse que l’on peut tirer des tribulations de ce personnage extravagant.
Mirabilia de Michel Melot
2012
Michel Melot
Essai
6½ h
Jadis, on comptait sept merveilles du monde. Aujourd’hui, l’Unesco en recense des milliers. D’où vient un tel essor? On s’est longtemps fait une idée assez claire des objets à conserver. Puis l’idéologie du tout-mémoire s’est ajoutée aux possibilités virtuelles d’une conservation intégrale pour faire du patrimoine ce que Pierre Nora a appelé un problème global de société et de civilisation.
L’Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France, créé à l’initiative d’André Malraux et d’André Chastel en 1964, a vécu quarante ans. En 2004, l’État en a confié la charge à ses vingt-six régions. Il a été rebaptisé pour l’occasion Inventaire général du patrimoine culturel. Derrière le changement de nom, une véritable métamorphose s’est opérée.
À cette date, avaient été enregistrés, outre 8 000 statues de la Vierge Marie et plusieurs milliers de maisons, de manoirs et de chapelles, 500 hôpitaux, 400 aéroports, 180 phares, 7 raffineries de pétrole et 4 centrales nucléaires, sans compter 40 000 monuments “classés”. Depuis lors, l’inflation des objets retenus n’a pas cessé.
Michel Melot, ancien directeur de l’Inventaire, se demande si, au-delà de ce besoin de sanctification laïque des biens culturels, ne se cachent pas, finalement, l’idée d’une mobilité salutaire des valeurs culturelles et celle, chère à Malraux, d’un Inventaire général ouvert, à même de remettre en question les valeurs les plus convenues.
Les vraies gens de Guillaume Meurice
2022
Guillaume Meurice
Essai
2 h
Depuis huit ans, pour sa chronique quotidienne sur France Inter, Guillaume Meurice interroge les gens dans la rue, sur les marchés, dans des salons professionnels, à l’Assemblée nationale. Dans les paroles de simples citoyens, les discours des lobbyistes, ou les soliloques des parlementaires, il traque et dissèque les fausses évidences, les contradictions, les éléments de langage, l’illusion du bon sens. Il en retire ici la substantifique moelle, livrant au passage quelques moments off drôles et surprenants, sans rien perdre de sa joie communicative de porter la blague dans la plaie.
 
 
Le livre noir de la télévision de Michel Meyer
2006
Michel Meyer
Essai
10 h
Voici une dizaine d’années, un livre-enquête de Kieffer-Chamard, Le roman de TF1, avait décrit, avec succès, le paysage audiovisuel français à l’heure de la libération hertzienne et des privatisations de certaines chaînes. Le livre de Michel Meyer, bâti sur le même principe (enquête, portraits, récits) reprend cette enquête, l’actualise, sur une période (les dix dernières années) qui a vu le P.A.F. « exploser » et devenir le miroir fou de la société française. Ce livre pose la question suivante : comment est-on passé de la télé privée à la trash-télé ? Comment est-on passé de « La voix de la France » au « Temps de cerveau disponible » ? Pour répondre à ces questions, Michel Meyer entre dans les coulisses de ce cataclysme. Il est à Hilversum, dans l’antre de John de Mol, le patron de Endemol, cette matrice de tous les « Loft » et autres « Starac » ; il détaille les bras de fer entre Le Lay, Mougeotte, Tavernost, Baudis et consorts afin de régler « à l’amiable » le grand partage des mannes publicitaires ; il raconte l’histoire (souvent personnelle) des héros enrichis du P.A.F. (Nagui, Dechavanne, Arthur, Ardisson, Fogiel, Jean-Luc Delarue...). Il brasse avec lyrisme et précision la matière humaine et financière qui bout dans ce chaudron diabolique qu’est la télé d’aujourd’hui. Son titre, d’ailleurs, est une allusion directe au Meilleur des Mondes de Aldous Huxley, ce baptiseur de « Big Brother »... Sur le fond, Michel Meyer montre admirablement comment le désastre culturel de la télévision actuelle est le fruit d’un accouplement fatal : « en bas », une société atomisée et sans repères ; « en haut », des élites nihilistes. Entre les deux, un capitalisme fou, fou, fou pour lequel le pire a toujours une bonne valeur marchande...
 
 
Sex aequo, Le quiproquo des sexes de Jean-Paul Mialet
2011
Jean-Paul Mialet
Essai
8 h
A partir de son expérience de psychiatre, Jean-Paul Mialet s’insurge contre l’esprit unisexe qui voudrait à tout prix rendre les hommes et les femmes identiques, et faire de la différence des sexes l’effet d’un conditionnement. Explorant d’abord de façon très précise la façon dont les uns et les autres vivent leur corps depuis leur petite enfance, il démontre comment leurs différences anatomiques déterminent des déclencheurs du désir très différents. Le sexe de l’homme est offert à la vue : dès sa petite enfance, il le rencontre avec sa main, rapidement il apprend qu’il peut en tirer à la fois pouvoir et plaisir ; le sexe de la femme est enfoui dans son corps, elle ne peut l’appréhender que par le détour d’une construction représentative. Aussi, alors que le décolleté est pour l’homme un signal qui déclenche le désir aussi sûrement et aussi simplement que le réflexe pavlovien, la femme cherche elle une histoire qui donne sens à sa chair, une histoire où elle se sent aimée et désirée car c’est par l’intermédiaire de ce qu’elle inspire qu’elle ressent son sexe. A nier cette différence, on alimente la discorde au lieu d’aider les uns et les autres à la respecter et même à l’aimer car, si les désirs les opposent, et c’est l’objet de la seconde partie du livre, les besoins affectifs les réunissent.
Impasse Adam Smith de Jean-Claude Michéa
2010
Jean-Claude Michéa
Essai
2½ h
Combattre l’utopie libérale et la société de classes renfoncée qu’elle engendre inévitablement passe aujourd’hui par une rupture radicale avec l’imaginaire intellectuel de la gauche. Certes. l’idée d’une telle rupture pose à beaucoup de graves problèmes psychologiques. car la gauche, depuis le XIXe siècle, a surtout fonctionné comme une religion de remplacement (la religion du “Progrès”) ; et toutes les religions out pour fonction première de conférer à leurs fidèles une identité, et de leur garantir la paix avec eux-mêmes. J’imagine même sans difficulté que de nombreux lecteurs tiendront cette manière d’opposer radicalement le projet philosophique du socialisme originel et les différents programmes de la gauche et de l’extrême-gauche existantes pour un paradoxe inutile, voire une provocation aberrante et dangereuse de nature à faire le jeu de tous les ennemis du genre humain. J’estime, au contraire, que cette manière de voir est la seule qui donne un sens logique au cycle d’échecs historiques à répétition, qui a marqué le siècle écoulé et dont la compréhension demeure obscure pour beaucoup, dans l’étrange situation qui est aujourd’hui la nôtre. De toute façon, c’est à peu près la seule possibilité non explorée qui nous reste, si nous voulons réellement aider l’humanité à sortir, pendant qu’il en est encore temps, de l’impasse Adam Smith.
Le jihadisme français de Hugo Micheron
2020
Hugo Micheron
Essai
6 h
Cinq ans après les attentats qui ont ensanglanté la France – de la tuerie de Charlie Hebdo au massacre du Bataclan –, ce livre est le premier récit de l’intérieur du processus qui a vu croître le jihadisme français. Né dans les “cités” enclavées des banlieues populaires, il a mené ses activistes, en passant par le “califat” de Daech au Levant, jusqu’aux prisons de l’Hexagone. À partir de quatre-vingts entretiens avec des terroristes incarcérés, Hugo Micheron analyse la nature du jihadisme français. Loin d’être coupée du reste de la société, la prison est en interaction constante avec les quartiers. Dans quel terreau français se creuse le jihadisme ? Comment se transplante-t-il dans le jihad syrien ? Comment s’épanouit-il dans les prisons de l’Hexagone ? Voici le récit édifiant d’une emprise moderne, méthodique, qui a bouleversé les profondeurs de la société.
Journal impoli de Christian Millau
2011
Christian Millau
Essai
16 h
C’est le Journal d’un jeune hussard de quatre fois vingt ans qui revit sa vie au galop. C’est le grand balayage, d’humeur et d’humour, d’irrévérence et de flamme, d’émotion et de colère d’un siècle tumultueux qui palpite sous la plume d’un écrivain libre de toutes entraves. Glanés de 2011 à 1928, des souvenirs, des rencontres, qui étonnent, passionnent, serrent le coeur ou font éclater de rire. Nimier et Aymé, Morand et Céline, Vialatte et Blondin, Mauriac et Léautaud, Cendrars et Desproges, Hemingway et Orson Welles. Hitler à son balcon, Churchill avec la Callas, l’abbé Pierre au Crazy Horse... Alger sous la mitraille, les grands procès de l’OAS, le goulag de la Mer Blanche, l’été 1940... Les travelos de Singapour, les coupeurs de têtes d’Amazonie... La grande Histoire et la petite filent au galop du siècle.
Triple AAA. Audit. Annulation. Autre Politique de Damien Millet
2012
Damien Millet (et Eric Toussaint)
Essai
3 h
AAA… Telle est la note maximale décernée par les agences de notation financière, précieux label de bonne gestion qui obsède les gouvernements soucieux d’inspirer confiance aux prêteurs et aux spéculateurs. Pour sauver leur triple A, les dirigeants européens, avec le concours de la Commission européenne et du Fonds monétaire international, imposent à leurs peuples, austérité, régression sociale et violations des droits humains.
Les auteurs analysent la crise et les mesures appliquées depuis qu’elle a éclaté, en refusant la logique néo-libérale qui protège les responsables et fait payer le prix aux peuples qui en sont victimes. Un audit complet de la dette publique est la seule solution pour en déterminer la part illégitime qui doit être annulée. Ainsi débarrassés du fardeau de la dette, les Européens pourront sortir de la crise en menant une autre politique que celle d’austérité, dangereuse et injuste, aujourd’hui en vigueur. Audit. Annulation. Autre politique., voilà le AAA que nous voulons, celui des peuples et non celui des agences de notation. Seules des luttes sociales puissantes lui permettront de voir le jour, afin d’opérer un changement radical de logique à la hauteur de l’enjeu.
Harcèlement littéraire de Richard Millet
2005
Richard Millet
Essai
3 h
Delphine Descaves et Thierry Cecille, jeunes professeurs et critiques littéraires, ont souhaité visiter de plus près les territoires d’un écrivain : Richard Millet. Tous deux ont vécu dans des villes privilégiées de son imaginaire (Beyrouth, Istanbul) et sont allés jusqu’à Viam, son village natal, en Corrèze. Mais c’est dans la parole vive, dans le questionnement, parfois dans la contradiction, que se dessine la figure de l’écrivain. Richard Millet a accepté de se prêter à un échange qui n’a rien d’un exercice d’admiration mais qui, à l’écart de toute pensée consensuelle, propose une vision critique de la littérature contemporaine. “Je ne lis presque plus mes contemporains, par dégoût de leur langage, manque d’intérêt pour leurs thèmes. (...) Le roman français souffre d’un manque d’ambition, d’architecture, d’intelligence, de culture même, et de la nostalgie de ce qu’il a été, autant que d’être fasciné par le modèle anglo-saxon - toutes choses qui me font mépriser à peu près tout ce qui paraît en France et n’avoir pas d’estime pour ce qui est généralement reçu comme littéraire.
Musique secrète de Richard Millet
2004
Richard Millet
Essai
3 h
J’évoque quelques-unes des œuvres sans lesquelles je ne serais pas tout à fait ce que je suis, la musique comptant autant que le sang, la terre, la religion ou la langue dans ce qui détermine un être. J’avais sept ou huit ans, et déjà la musique était tout sauf un divertissement ; les larmes que me tirait l’andante du Concerto pour clarinette de Mozart, la profonde songerie où me poussaient la Septième de Schubert et L’oiseau de feu, et bientôt Le sacre du printemps, la Messe en si de Bach, La Création de Haydn, tout cela me révélait autre chose que ma condition d’enfant, me signifiait que j’étais appelé à mourir dans le chant et à y renaître, inlassablement.
R.M.
La guerre invisible de Leila Minano
2014
Leila Minano (et Julia Pascual)
Essai
5 h
La fin du service militaire en 1997 a bouleversé son recrutement. Mais on ne change pas les mentalités du jour au lendemain. Dans ce monde clos et viril, des soldates endurent en silence des violences sexuelles, verbales ou physiques. Une enquête inédite au sein de l’armée de Terre, de l’armée de l’Air et de la Marine, dans la Gendarmerie et jusqu’en opération extérieure au Mali.
 
 
Captive de Louise Monaghan
2013
Louise Monaghan
Essai
5½ h
En juillet 2011, au milieu d’une guerre civile sanglante, Louise Monaghan, jeune mère irlandaise, quitte Chypre pour traverser la frontière syrienne gardée par de multiples milices et tenter de récupérer May, sa fille de six ans, enlevée par son père installé près d’Alep.
Battue par son mari, cloîtrée dans une chambre minuscule avec sa fille, mal nourrie, elle joue le jeu du respect et de l’affection pour profiter de la première occasion de s’enfuir. Lorsque celle-ci survient, un voyage aux mille obstacles commence… Après des centaines de kilomètres dans la montagne, pourchassées par des troupes syriennes, elles sont prises en mains par des trafiquants et des contrebandiers. Au milieu des bombes et de nuits sans sommeil, May et sa mère finissent inespérément par reconquérir la liberté…
Le petit livre de la tchatche de Vincent Mongaillard
2013
Vincent Mongaillard
Essai
1½ h
Les cités ont, à travers leur langage de la « street », enrichi la langue française de centaines de mots et expressions ces trente dernières années. Et il y a fort à parier qu’une partie des expressions nouvelles présentées dans ce petit livre traversera peut-être le boulevard périphérique ces prochains mois ou ces prochaines années pour entrer dans le langage courant, donc dans la bouche de Monsieur et Madame Tout-le-Monde!
Présenté par grands chapitres thématiques (les mots venus d’ailleurs, tour de France des expressions des cités, le langage des caillera, ma vie dans la téci, l’argot des rappeurs, etc.), le lecteur découvrira pour chaque mot sa définition, son étymologie (quand elle est connue), mais aussi une phrase type (drôle et décalée) dans laquelle il est utilisé (et même associé à d’autres mots ou d’autres expressions des quartiers) suivie d’une traduction dans un français compréhensible de tout le monde.
Votez pour la démondialisation de Arnaud Montebourg
2011
Arnaud Montebourg
Essai
1 h
Vous faites partie de ces millions de Français qui ne vivent que de leur travail ou aimeraient en vivre. Pour vous, le quotidien de la mondialisation c’est la désindustrialisation, la précarité, l’appauvrissement et le déclassement, l’explosion des inégalités, la destruction des services publics, la montée de la dette, les délocalisations... Pour lutter contre ces fléaux, une seule solution : la démondialisation, véritable remise à l’endroit d’un système devenu fou. La démondialisation vous concerne. Car c’est la protection des travailleurs du Nord et du Sud, la préférence pour les salaires et la protection sociale plutôt que les dividendes boursiers. C’est la conversion écologique du système productif et la révolution industrielle verte, le retour des usines en Europe et la reprise en main de notre destinée. Les primaires de la gauche, les 9 et 16 octobre prochains, sont l’occasion de faire ce choix : alors, votez pour elle !
L'homme, la faune sauvage et la peste de Serge Morand
2020
Serge Morand
Essai
5 h
L’homme, la faune sauvage et la peste : La colère d’un écologue de combat
« Voilà plus de vingt ans que, chercheur, écologue de la santé, je me bats pour que nous prenions conscience de former un tout avec la nature. La préserver, c’est préserver notre humanité, et notre santé.
Voilà plus de vingt ans que je me heurte à des murs du côté des sphères politique et scientifique, toutes deux sourdes à mes alertes répétées contre les épidémies qui nous menacent.
J’ai voulu m’éloigner du monde occidental, pour retrouver l’authenticité d’une nature longtemps préservée en Asie du Sud-Est… Mais là encore, la modernité devenue folle m’a rattrapé !
Pour satisfaire nos marchés dévorateurs, ces pays se sont eux aussi lancés dans une course destructrice au productivisme, à la déforestation, aux pesticides.
Comme je le prédisais, les hommes ont fini par créer les conditions d’émergence d’une nouvelle peste : le coronavirus.
Et qui accusons-nous ? Les animaux sauvages ! La chauvesouris ! Le pangolin !
Mais qui a poussé la chauve-souris, réservoir de virus, à quitter sa forêt pour venir souiller nos productions agricoles et répandre la peste moderne ?
Nous.
Il est temps d’en finir avec le massacre de la faune sauvage, et de renouer avec notre vraie nature. »
Nââândé ! de Eriko Nakamura
2012
Eriko Nakamura
Essai
1½ h
Eriko Nakamura vit à Paris à Paris depuis dix ans mais chaque jour ou presque, au restaurant, dans le métro, chez le médecin, lors d’un réveillon, d’un mariage, à l’hôtel, chez le boucher, en boîte de nuit ou dans un dîner en ville, elle pousse le même cri : Nââândé !?
Le médecin ? Le « déshabillez-vous » de nos généralistes est une terrible offense pour les Japonais : extrêmement pudiques, ils se font toujours examiner… en blouse.
Le métro ? Mais où sont-ils, les jours de grève ? À Tokyo, quand les conducteurs débrayent, le trafic est… normal.
Les toilettes publiques ? En découvrant le soin qu’ils apportent à ces lieux, on comprend que les nôtres leur paraissent… Nââândé !?
Avec humour, cette Japonaise fait le tour de nos façons d’être en nous expliquant comment cela se passerait chez elle. Pudeur, raffinement et volonté de ne pas se faire remarquer d’un côté. Individualisme, hédonisme et sans-gêne de l’autre. Le choc est nécessairement brutal, et les hallucinations permanentes.
Portrait décapant et inédit de la vie quotidienne à Paris, ces tribulations sont également l’occasion de découvrir, de façon ludique, le Japon au quotidien.
 
 
Ethno - Roman de Tobie Nathan
2012
Femina (essai) 2012
Tobie Nathan
Essai
6 h
Né en Egypte, je suis égyptien, comme le furent mes ancêtres, enterrés dans le cimetière du Caire, à Bassatine, depuis des temps immémoriaux. Héritier de générations de rabbins, portant le nom du plus célèbre, je suis juif “au naturel”, pas dans l’excès de ceux qui, s’étant trop éloigné de Dieu, se collent à lui pour être certains de ne pas le perdre une nouvelle fois. Ayant vécu enfant à Rome, je suis italien, comme il était inscrit sur nos passeports. Grandi à Gennevilliers, je suis communiste, comme l’était cette ville, héritière des années de guerre. Ayant eu vingt ans en 68, j’ai à la fois vécu passionnément la révolution culturelle française et traversé les événements comme Fabrice à Waterloo. Formé à l’institut de psychanalyse de la rue Saint-Jacques, j’ai essayé d’épouser au moins l’identité de psychanalyste, mais je n’y suis pas parvenu. Je suis comme la goutte qui file entre les doigts pour s’en aller rejoindre la source...
L'impétueux de Catherine Nay
2012
Catherine Nay
Essai
11 h
- A toi, je peux le dire, c’était le jour le plus triste de ma vie.
Cet aveu, lâché un soir de septembre 2007, devant une amie très chère, dans un moment d’abandon, Nicolas Sarkozy ne le confessera plus jamais à personne.
Il disait vrai pourtant, mais qui aurait pu le croire ? Ce triste jour étant le 6 mai 2007. Celui même de son élection à la Présidence de la République. Le couronnement de son ambition depuis ses vingt ans.
Ce n’est pas le poids des responsabilités à venir qui assaille et inquiète le nouveau Président : c’est le désastre de sa vie privée. Le vainqueur du 6 mai est un vaincu de l’amour.
C’est à partir de cette douleur originelle que Catherine Nay recompose toute l’histoire du quinquennat sarkozyste : de ses audaces à ses échecs, du bling-bling à la crise financière, de l’homme-orchestre des sommets européens au chef de guerre.
Anecdotes, coulisses, secrets d’Etat alternent ici avec l’analyse parfois empathique, parfois sévère de ce que furent les grandes ambitions d’un règne perturbé par le désordre du monde.
Et si c’était à refaire ?
Dans ce roman d’un Président, Catherine Nay enquête, révèle, éclaire. Son “Impétueux” est, sans doute, le portrait le plus fidèle de l’homme qui, redevenu candidat, souhaite désormais reconduire son idylle avec la France.
Sans contrefaçon de Pascal Nègre
2010
Pascal Nègre
Essai
5½ h
Pour les uns, je suis celui qui remettait le prix au vainqueur de « Star Academy ». Pour d’autres, celui qui donne le point de vue de l’« industrie du disque » à la radio ou à la télévision. Parfois, je suis aussi l’empêcheur de pirater en rond. Et pour beaucoup, ma fonction de président d’Universal Music France évoque pouvoir, argent, paillettes.
Mais je suis avant tout producteur. Produire de la musique signifie verser des avances aux artistes afin de leur permettre d’écrire et de composer, choisir les musiciens qui les accompagnent, organiser les séances d’enregistrement, puis proposer leurs œuvres au public. Mais produire, c’est surtout créer le climat dans lequel l’artiste peut s’exprimer : la confiance. Après des centaines d’interviews et de débats trop brefs, j’ai voulu plus longuement retracer mon parcours, expliquer mon métier, répondre aux questions que tout le monde se pose sur le téléchargement illégal, les relations avec les artistes, la téléréalité, les caprices de stars, le buzz sur internet, la vraie économie d’un album, l’avenir des maisons de disques... Et réaffirmer mon amour de la musique et de tous ceux qui, comme moi, contribuent à ce que vous puissiez l’écouter. Je ne veux rien éluder, parler simplement et ouvertement. Sans contrefaçon.
La régression intellectuelle de la France de Philippe Nemo
2011
Philippe Nemo
Essai
1½ h
Les graves problèmes sociaux que connaît aujourd’hui la France ne sont pas insolubles, mais ils ne peuvent être réglés parce qu’ils ne peuvent même pas être expressément posés et discutés.
En effet, au pays de Voltaire et de Beaumarchais règne désormais une « pensée unique » de nature néo-religieuse, qui bénéficie du monopole qu’une certaine famille idéologique est parvenue à établir sur l’école et les médias, et aussi d’un dispositif de censure (loi Gayssot, loi sur la HALDE, lois dites « mémorielles »…) qui peut être comparé dans son principe à l’Inquisition. On ne raisonne plus dans le pays en termes de vrai et de faux, mais, comme dans les sociétés primitives, de pur et d’impur. En conséquence, la France connaît ces années-ci une situation de régression intellectuelle caractérisée, qui empêche le pays de penser rationnellement son avenir.
Dans cet essai bref mais dense et précis, Philippe Nemo analyse cette situation d’un point de vue philosophique, juridique et anthropologique.
Philippe Nemo, né en 1949, est philosophe, professeur à l’ESCP Europe. Il est spécialiste de philosophie politique et sociale. Il est l’auteur d’une douzaine d’ouvrages, notamment d’une thèse sur le philosophe libéral Friedrich August Hayek et d’une Histoire des idées politiques en deux volumes, parue aux Presses universitaires de France.
L'évolution du vivant expliquée à ma boulangère de Virginie Népoux
2007
Virginie Népoux
Essai
2½ h
2009, Année du bicentenaire de la naissance de Darwin, et 150ème anniversaire de la publication de “De l’origine des espèces”. Pourtant, combien de personnes affirment “Je ne crois pas en l’évolution” ? Combien se la représentent encore comme une “marche au progrès”, du singe à l’homme qui se redresse progressivement ? Si vous faites partie d’une de ces deux catégories, levez la main... Vous avez une main en l’air en lisant ces lignes ? Alors cet ouvrage est fait pour vous. Entre les ouvrages pour spécialistes, ou personnes ayant déjà de bonnes connaissances de biologie, et les textes trop simples, qui ne rendent pas compte de l’ensemble de la théorie, voire poussent la simplification jusqu’à l’erreur, il n’est pas toujours facile de trouver des explications complètes mais simples. Le but du présent texte est de donner au grand public, instruit ou non en biologie, les clefs qui lui permettront de comprendre la théorie de l’évolution, telle qu’elle est élaborée par les biologistes actuels, avec tous les apports de la science moderne depuis Darwin. En partant des bases de la biologie et d’exemples simples, vous comprendrez pas à pas toutes les idées, jusqu’aux plus pointues. Après avoir tourné la dernière page, vous aurez les connaissances nécessaires à la compréhension des ouvrages de spécialistes.
 
 
Les dessous de la campagne de Laurent Neumann
2012
Laurent Neumann
Essai
6½ h
Au terme d’une campagne présidentielle menée à coups de canon, les Français ont élu un nouveau président de la République. L’ambition de ce livre, écrit quasiment en temps réel du 1er janvier 2012 jusqu’à la veille du second tour, est de raconter les coulisses d’une élection présidentielle qui, très tôt, a pris des allures de guerre. Tantôt guerre de lenteur et de patience, tantôt blitzkrieg. Une guerre dure, brutale, sauvage qui a atteint des degrés de violence inédits. Une guerre avec ses traîtres, ses lâches et ses héros. Avec ses états-majors, ses quartiers généraux, ses snipers, ses “cellules riposte”, ses coups de Trafalgar et même, oui, ses bombes sales...
Pendant quatre mois, Laurent Neumann a rencontré les protagonistes de cette campagne : les candidats à l’Elysée, bien sûr, mais aussi leurs lieutenants, leurs stratèges et leurs agents. Pour les avoir vécus en direct du théâtre des opérations, l’auteur décrit les assauts, les retraites... et les sales coups. Reportage politique ou reportage de guerre ? A vous de juger les vrais dessous d’une victoire !
Laurent Neumann est directeur de l’hebdomadaire Marianne et chroniqueur politique à Europe 1 et à LCP.
 
 
Les dessous de la campagne 2017 de Laurent Neumann
2017
Laurent Neumann
Essai
6½ h
Au terme d’une campagne complètement folle où rien ne s’est passé comme prévu, les Français ont élu Emmanuel Macron, 39 ans, président de la République. Une élection historique, marquée par d’innombrables rebondissements dont l’élimination des deux principaux partis de gouvernement dès le premier tour et la qualification de Marine Le Pen, quinze ans après son père, pour le second tour.
Ce livre raconte les coulisses de cette campagne hors norme, placée sous état d’urgence et menace terroriste maximale, minée par les affaires et par une crise démocratique sans précédent, et dont tous les ténors ont été « dégagés » un à un : François Hollande qui renonce à briguer un second mandat ; Nicolas Sarkozy, désavoué par ses électeurs ; Alain Juppé et Manuel Valls, écartés dès les primaires ; François Fillon, plombé par le Penelopegate… Pendant près d’une année, Laurent Neumann a décrypté la campagne au jour le jour, des primaires jusqu’au soir du second tour, et nous fait partager scoops, conversations secrètes et scènes inédites. Dans l’intimité des dirigeants, venez découvrir l’envers du décor politique et les ressorts de la fabrique à scandales. Oubliez tout ce que vous pensiez savoir, bienvenue dans le grand roman de la présidentielle 2017.
 
 
La faim, la bagnole, le blé et nous de Fabrice Nicolino
2007
Fabrice Nicolino
Essai
3 h
Les biocarburants sont une formidable trouvaille, mais pour qui ? Dans le monde entier, usines et raffineries poussent comme des champignons après la pluie. Le blé, le colza, le tournesol chez nous, le palmier à huile, la canne à sucre, le soja ou le maïs dans les pays du Sud servent désormais à remplacer le pétrole. De fabuleux végétaux, utilisés depuis les débuts de l’agriculture pour nourrir les hommes, remplissent aujourd’hui les réservoirs des bagnoles et des camions.
En France, le lobby de l’agriculture industrielle, activement soutenu par l’État, cherche depuis la réforme européenne de 1992 de nouveaux débouchés pour ses productions de masse. Le boom des biocarburants relance aussi la machine à engrais et à pesticides, et il détruira bientôt ces réservoirs de biodiversité imposés que sont les « jachères ».
Ailleurs dans le monde, c’est bien pire. De l’Indonésie au Brésil, en passant par le Cameroun, les rares forêts tropicales intactes sont dévastées pour laisser la place à ces nouvelles cultures. La demande indécente du Nord, qui veut continuer à rouler en bagnole quoi qu’il en coûte, fait exploser le prix de certains produits de base : dans un monde qui compte près d’un milliard d’affamés permanents, le système industriel préfère donc l’automobile au droit pourtant imprescriptible de manger à sa faim.
Et le comble, c’est que les biocarburants ne sont nullement écologiques. Ils contribuent et contribueront toujours plus au dérèglement climatique, comme le montrent de très nombreuses études. Ce petit livre dévoile une mystification totale. Et dénonce ses profiteurs, plus nombreux qu’on croit. Car derrière l’automobile individuelle, il y a nous.
Un empoisonnement universel : Comment les produits chimiques ont envahi la planète de Fabrice Nicolino
2014
Fabrice Nicolino
Essai
7½ h
C’est un livre sans précédent. Jamais on n’avait essayé de réunir tous les points pour faire enfin apparaître le dessin complet. Comment en est-on arrivé là ? Comment et pourquoi l’industrie chimique a pu libérer dans l’eau, dans l’air, dans le sol, dans les aliments, et jusque dans le sang des nouveau-nés plus de 70 millions de molécules chimiques, toute différentes les unes des autres ? Quels sont les liens entre le temps des alchimistes et celui du prix Nobel de chimie Fritz Haber, grand criminel de guerre ? D’où viennent Bayer, BASF, Dow Chemical, DuPont, Rhône-Poulenc ? Comment est-on passé de la bakélite des boules de billard et des combinés du téléphone au nylon, puis au DDT et aux perturbateurs endocriniens ? Pourquoi des maladies comme le cancer, l’obésité, le diabète, Alzheimer, Parkinson, l’asthme et même l’autisme flambent toutes en même temps ? Qui est Théo Colborn, la Rachel Carson du XXIe siècle ? Pourquoi l’OMS, la FAO, l’ONU ne bougent-elles pas ? Pourquoi les agences de protection françaises regardent-elles ailleurs ? Comment les normes officielles ont-elles été truquées ? Que contient vraiment l’eau dite potable ? Comme les transnationales ont-elles organisé une désinformation planétaire sur cet empoisonnement universel ? Y a-t-il une chance de s’en sortir ? Pour la première fois, tout le dossier est enfin rendu public. Il est effrayant, mais un peuple adulte n’a-t-il pas le droit de savoir ? Ce livre, qui donne des noms, des faits, des accointances, ne peut rester sans réponse. C’est l’heure de se lever.
 
 
Le front national des villes le front national des champs de Octave Nitkowski
2013
La France perd le Nord (1)
Octave Nitkowski
Essai
1½ h
Octave Nitkowski, jeune étudiant de 17 ans, est un personnage à part dans le monde intellectuel et médiatique d’aujourd’hui. Il tient sur Libération un blog très fréquenté, « À l’ombre des terrils ». Le présent ouvrage est le premier tome d’une série de livres intitulée « La France perd le Nord ». Le second tome paraîtra au printemps 2014.
 
 
Chocolat de Gérard Noiriel
2016
Gérard Noiriel
Essai
10 h
Ce livre raconte l’incroyable destin d’un jeune esclave cubain, vendu à un marchand espagnol, puis engagé comme domestique par un clown anglais. Il arrive à Paris en 1886 et s’impose rapidement comme mime, danseur et comédien. Avec son compère Foottit, ils inventent la comédie clownesque et deviennent des stars de la Belle Epoque, avant de sombrer dans l’oubli. Pendant six ans, Gérard Noiriel a mené l’enquête de La Havane à Paris, pour retrouver les traces de Chocolat et pour tenter de comprendre pourquoi nous l’avons oublié.
Il découvre des archives inédites, rencontre des descendants, recueille des témoignages : l’artiste Chocolat sort peu à peu de sa nuit. Commence alors le combat pour réhabiliter sa mémoire. Combat qui suscite d’abord le scepticisme et l’indifférence, jusqu’au jour où le cinéma s’empare de ce personnage pour lui rendre la popularité qu’il n’aurait jamais dû perdre.
Le massacre des Italiens de Gérard Noiriel
2010
Gérard Noiriel
Essai
5½ h
Le 17 août 1893, dans les marais salants d’Aigues-Mortes où la récolte du sel rassemblait des centaines de travailleurs français et italiens, s’est déroulé le plus sanglant « pogrom » de l’histoire française contemporaine : des émeutes entre ouvriers ont provoqué la mort d’au moins 8 d’entre eux et fait plus de 50 blessés tous des Italiens massacrés par des Français. En dépit des preuves accablantes réunies contre eux, les assassins furent tous acquittés. Cet événement a placé la France au ban des nations européennes et l’a conduite à deux doigts d’une guerre avec l’Italie. Finalement, afin de préserver la paix, les deux gouvernements ont préféré enterrer l’affaire.
Spécialiste reconnu de l’immigration et de la question nationale, Gérard Noiriel rouvre ce douloureux dossier et explique pourquoi les mutations politiques et économiques de la fin du XIXe siècle ont rendu un tel massacre possible. Comment les discours officiels sur la fierté d’être français ont-ils incité les laissés-pour-compte de la République à s’acharner contre les étrangers ? Comment le patronat, les militaires, les journalistes, les juges et les politiciens sont-ils parvenus à échapper à leurs propres responsabilités ?
L’affaire d’Aigues-Mortes montre aussi que, lorsque le pouvoir d’Etat interdit la « repentance », le sentiment de culpabilité des acteurs ou complices d’une tuerie peut se transmettre de génération en génération. En accomplissant avec brio son « devoir d’histoire », Gérard Noiriel donne enfin au massacre des Italiens sa juste place dans notre mémoire collective.
Les fils maudits de la République de Gérard Noiriel
2005
Gérard Noiriel
Essai
6 h
La séparation du savant et du politique s’est imposée au France au début de la IIIe République, libérant un espace dans le débat public qui fut occupé, à partir de l’affaire Dreyfus, par trois nouveaux personnages. Il y eut d’abord, par ordre d’entrée en scène, l’intellectuel révolutionnaire, philosophe d’obédience marxiste, qui se battait pour l’abolition de la division du travail et de l’exploitation de l’homme par l’homme. Vint ensuite l’intellectuel de gouvernement, souvent historien, qui invoqua les « leçons de l’histoire » pour prôner des réformes modérées. Enfin, l’intellectuel spécifique, dans la lignée de Pierre Bourdieu, affirme depuis peu que la science sociale est susceptible de guider la marche des hommes d’action. Tout au long du XXe siècle, ces trois figures de l’engagement intellectuel se sont affrontés sans merci. Tant que la conjoncture a nourri la croyance selon laquelle les savants étaient doués d’une lucidité particulière dans le domaine de la politique, les intellectuels ont eu le vent en poupe. Mais l’effondrement du mouvement ouvrier leur a été fatal.
Aujourd’hui, privés d’appuis extérieurs pour se faire entendre sur la place publique, ils sont condamnés à se regrouper et à coordonner leurs efforts s’ils veulent continuer à exercer un magistère dans la cité. C’est ainsi que l’avenir des intellectuels français dépend finalement de la réponse qu’ils apporteront à la seule question qu’ils n’ont encore jamais oser affronter : « Qu’avons-nous en commun ? »
Une histoire populaire de la France : De la Guerre de Cent Ans à nos jours de Gérard Noiriel
2018
Gérard Noiriel
Essai
16 h
« En 1841, dans son discours de réception à l’Académie française, Victor Hugo avait évoqué la “populace” pour désigner le peuple des quartiers pauvres de Paris. Vinçard ayant vigoureusement protesté dans un article de La Ruche populaire, Hugo fut très embarrassé. Il prit conscience à ce moment-là qu’il avait des lecteurs dans les milieux populaires et que ceux-ci se sentaient humiliés par son vocabulaire dévalorisant. Progressivement le mot “misérable”, qu’il utilisait au début de ses romans pour décrire les criminels, changea de sens et désigna le petit peuple des malheureux. Le même glissement de sens se retrouve dans Les Mystères de Paris d’Eugène Sue. Grâce au courrier volumineux que lui adressèrent ses lecteurs des classes populaires, Eugène Sue découvrit les réalités du monde social qu’il évoquait dans son roman. L’ancien légitimiste se transforma ainsi en porte-parole des milieux populaires. Le petit peuple de Paris cessa alors d’être décrit comme une race pour devenir une classe sociale. »
La France, c’est ici l’ensemble des territoires (colonies comprises) qui ont été placés, à un moment ou un autre, sous la coupe de l’État français. Dans cette somme, l’auteur a voulu éclairer la place et le rôle du peuple dans tous les grands événements et les grandes luttes qui ont scandé son histoire depuis la fin du Moyen Âge : les guerres, l’affirmation de l’État, les révoltes et les révolutions, les mutations économiques et les crises, l’esclavage et la colonisation, les migrations, les questions sociale et nationale. Historien, directeur d’études à l’EHESS, Gérard Noiriel a notamment travaillé sur l’articulation de l’immigration, de la nation et des sentiments xénophobes. Il livre avec cette Histoire populaire de la France la synthèse de toute une vie de recherches et d’engagements.
 
 
Mortelle transparence de Denis Olivennes
2018
Denis Olivennes (et Mathias Chichportich)
Essai
2 h
La transparence devient totale. Nos déplacements, nos achats, nos goûts, nos maladies, nos échanges, nos conversations : rien n’y échappe.
Au bureau, des entreprises expérimentent des dispositifs enregistrant les conversations de leurs employés.
Une opération « suspecte » sur votre compte ? Votre banquier a l’obligation de vous dénoncer à une cellule anti-fraude. Vous souhaitez en parler à votre avocat ? Un juge d’instruction l’a peut-être placé sur écoute.
Pour un entretien d’embauche, une visite approfondie des réseaux sociaux - ah les photos sur Facebook ! - est devenu un préalable.
Bientôt notre ADN sera séquencé de manière à ce que nos maladies soient prévisibles : les médecins s’en félicitent, les assureurs se frottent les mains.
Quand, au diktat de la transparence, s’ajoutent les effets pervers du progrès technique, c’est toute notre vie qui bascule.
Peut-on encore inverser le cours des choses ? Sommes-nous condamnés à l’autodestruction de cette société de libertés que nous avons mis tant de siècles à constituer ?
Big Data : le nouveau visage de Big Brother ?
Denis Olivennes et Mathias Chichportich analysent cette marche forcée et inconsciente vers une société soumise aux injonctions souvent absurdes d’une prétendue modernité.
Le crépuscule d'une idole de Michel Onfray
2010
Michel Onfray
Essai
10 h
Michel Onfray, cohérent avec lui-même, s’en prend ici à une religion qui, bien plus que les monothéismes qu’il pourfendait dans son Traité d’athéologie, semble avoir encore de beaux jours devant elle. Cette religion, c’est la psychanalyse - et, plus particulièrement, le freudisme. Son idée est simple, radicale, brutale : Freud a voulu bâtir une « science », et il n’y est pas parvenu; il a voulu « prouver » que l’inconscient avait ses lois, sa logique intrinsèque, ses protocoles expérimentaux - mais, hélas, il a un peu (beaucoup ?) menti pour se parer des emblèmes de la scientificité. Cela méritait bien une contre-expertise. Tel est l’objet de ce travail. Avec rigueur, avec une patience d’archiviste, Michel Onfray a donc repris, depuis le début, les textes sacrés de cette nouvelle église. Et, sans redouter l’opprobre qu’il suscitera, les confronte aux témoignages, aux contradictions, aux correspondances. A l’arrivée, le bilan est terrible : la psychanalyse, selon Michel Onfray, ne serait qu’une dépendance de la psychologie, de la littérature, de la philosophie - mais, en aucun cas, la science « dure » à laquelle aspirait son fondateur. On sera, devant une telle somme, un peu médusé : Freud n’en ressort pas à son avantage. Et encore moins sa postérité – qui aura beau jeu de prétendre que si Michel Onfray conteste si violemment la religiosité en vogue chez les archéologues de l’inconscient, ce serait précisément parce qu’il craindrait de contempler le sien. Une « ouverture » biographique, semblable à celle qui précède chacun de ces essais, devance cette objection en racontant comment et pourquoi Michel Onfray a découvert - en vain - cette « science de l’âme » qui n’en est pas une.
Le deuil de la mélancolie de Michel Onfray
2018
Michel Onfray
Essai
1 h
J’ai subi un infarctus quand je n’avais pas encore trente ans, un AVC quelque temps plus tard, puis un deuxième en janvier 2018. Nietzsche a raison de dire que toute pensée est la confession d’un corps, son autobiographie. Que me dit le mien avec ce foudroiement qui porte avec lui un peu de ma mort ?
La disparition de ma compagne cinq ans en amont de ce récent creusement dans mon cerveau, qui emporte avec lui un quart de mon champ visuel, transforme mon corps en un lieu de deuil. “Faire son deuil” est une expression stupide, car c’est le deuil qui nous fait.
Comment le deuil nous fait-il ? En travaillant un corps pour lequel il s’agit de tenir ou de mourir. Un lustre de mélancolie ou de chagrin porte avec lui ses fleurs du mal.
Ce texte est la description du deuil qui me constitue. Faute d’avoir réussi son coup, la mort devra attendre. Combien de temps ? Dieu seul (qui n’existe pas) sait... Pour l’heure, la vie gagne. Ce livre est un manifeste vitaliste.
 
 
Vies parallèles, De Gaulle Mitterrand de Michel Onfray
2020
Michel Onfray
Essai
9½ h
L’opposition entre de Gaulle et Mitterrand met dos à dos un homme qui lutte contre l’effondrement d’une civilisation et un individu qui se moque que celle-ci disparaisse pourvu qu’il puisse vivre dans ses ruines à la façon d’un satrape. Le premier donne sa vie pour sauver la France ; le second donne la France pour sauver sa vie. L’un veut une France forte, grande et puissante, à même d’inspirer une Europe des patries ; l’autre la veut faible, petite et impuissante, digérée par l’Europe du capitalisme. L’un ressuscite Caton ; l’autre réincarne Néron. De Gaulle se sait et se veut au service de la France ; Mitterrand veut une France à son service. L’un sait avoir un destin ; l’autre se veut une carrière. De Gaulle n’ignore pas qu’il est plus petit que la France ; Mitterrand se croit plus grand que tout. Le Général sait que le corps du roi prime et assujettit le corps privé ; l’homme de Jarnac croit que son corps privé est un corps royal. L’un écoute le peuple et lui obéit quand il lui demande de partir ; l’autre reste quand le même peuple lui signifie deux fois son congé. L’homme de Colombey était une ligne droite ; celui de Jarnac un nœud de vipères. L’un a laissé une trace dans l’Histoire ; l’autre pèse désormais autant qu’un obscur président du Conseil de la IVeRépublique. L’un a fait la France ; l’autre a largement contribué à la défaire... Ce portrait croisé se lit comme une contre-histoire du XXe siècle qui nous explique où nous en sommes en même temps qu’elle propose une politique alternative qui laisse sa juste place au peuple : la première.
Absolument Positif de Dmitry Orlov
2012
Dmitry Orlov
Essai
4½ h
Dmitry Orlov est né à Leningrad et a immigré aux États-Unis à l’âge de douze ans.
Il a été témoin de l’effondrement soviétique lors de plusieurs visites prolongées sur sa terre natale russe entre la fin des années 1980 et le milieu des années 1990. Il est ingénieur et a contribué à des champs aussi variés que la physique des hautes énergies et la sécurité informatique.
Récemment Dmitry s’est mis a expérimenter un mode de vie autonome et l’usage des énergies renouvelables en abandonnant sa maison et sa voiture. À leur place, il vit sur un voilier, naviguant le long de la côte est, et va au travail en bicyclette.
Dmitry croit que, avec une technologie appropriée, nous pouvons grandement réduire notre consommation personnelle de ressources tout en restant parfaitement civilisés.          
Géopolitique du moustique de Erik Orsenna
2017
Erik Orsenna
Essai
3½ h
« Les moustiques viennent de la nuit des temps (250 millions d’années), mais ils ne s’attardent pas (durée de vie moyenne : 30 jours). Nombreux (3 564 espèces), volontiers dangereux (plus de 700 000 morts humaines chaque année), ils sont répandus sur les cinq continents (Groenland inclus).
Quand ils vrombissent à nos oreilles, c’est une histoire qu’ils nous racontent : leur point de vue sur la mondialisation.
Une histoire de frontières abolies, de mutations permanentes, de luttes pour survivre, de santé planétaire, mais aussi celle des pouvoirs humains (vertigineux) qu’offrent les manipulations génétiques. Allons-nous devenir des apprentis sorciers ?
Toutefois, ne nous y trompons pas, c’est d’abord l’histoire d’un couple à trois : le moustique, le parasite et sa proie (nous, les vertébrés).
Après le coton, l’eau et le papier, je vous emmène faire un nouveau voyage pour tenter de mieux comprendre notre terre. Guyane, Cambodge, Pékin, Sénégal, Brésil, sans oublier la mythique forêt Zika (Ouganda) : Je vous promets des surprises et des fièvres ! »
Erik Orsenna « Pour un tel périple dans le savoir, il me fallait une alliée. Personne ne pouvait mieux jouer ce rôle que le docteur Isabelle de Saint Aubin, élevée sur la rive du fleuve Ogooué, au cœur d’un des plus piquants royaumes du moustique. »
 
 
L'avenir de l'eau de Erik Orsenna
2008
Erik Orsenna
Essai
5 h
« Dans dix ans, dans vingt ans, aurons-nous assez d’eau ?
Assez d’eau pour boire ? Assez d’eau pour faire pousser les plantes ? Assez d’eau pour éviter qu’à toutes les raisons de faire la guerre s’ajoute celle du manque d’eau ?
Dans l’espoir de répondre à ces questions, je me suis promené. Longuement. Du Nil au Huang He (Fleuve Jaune). De l’Amazone à la toute petite rivière Neste, affluent de la Garonne. De l’Australie qui meurt de soif aux îles du Brahmapoutre noyées par les inondations...
J’ai rencontré des scientifiques, des paysans, des religieux, des constructeurs de barrages, des physiciens alpinistes qui mesurent sur tous les toits du monde la fonte des glaciers. J’ai passé du temps avec les médecins de Calcutta qui luttent contre le choléra. J’ai écouté d’innombrables leçons, dont celle du scarabée de Namibie et celle du kangourou. Quelles sont leurs techniques pour survivre en plein coeur du désert ?
Peu à peu, j’ai fait plus ample connaissance avec notre planète. J’ai vu s’aggraver partout les inégalités, notamment climatiques. Mais j’ai vu aussi la réussite du pragmatisme, de belles coopérations entre administrations et entreprises privées. J’ai vu des illusions et des férocités à l’oeuvre.
De retour de voyage, voici maintenant venu le moment de raconter.
Un habitant de la planète sur six continue de n’avoir pas accès à l’eau.
Un sur deux vit sans système d’évacuation.
Pourquoi ? »
La Fontaine : une école buissonnière de Erik Orsenna
2017
Erik Orsenna
Essai
2 h
« Depuis l’enfance, il est notre ami. Et les animaux de ses Fables, notre famille. Agneau, corbeau, loup, mouche, grenouille, écrevisse ne nous ont plus jamais quittés.
Malicieuse et sage compagnie !
Mais que savons-nous de La Fontaine, sans doute le plus grand poète de notre langue française ?
Voici une promenade au pays vrai d’un certain tout petit Jean, né le 8 juillet 1621, dans la bonne ville de Château-Thierry, juste à l’entrée de la Champagne. Bientôt voici Paris, joyeux Quartier latin et bons camarades : Boileau, Molière, Racine.
Voici un protecteur, un trop brillant surintendant des Finances, bientôt emprisonné. On ne fait pas sans risque de l’ombre au Roi Soleil.
Voici un très cohérent mari : vite cocu et tranquille de l’être, pourvu qu’on le laisse courir à sa guise.
Voici la pauvreté, malgré l’immense succès des Fables.
Et, peut-être pour le meilleur, voici des Contes. L’Éducation nationale, qui n’aime pas rougir, interdisait de nous les apprendre. On y rencontre trop de dames « gentilles de corsage ».
Vous allez voir comme La Fontaine ressemble à la vie : mi-fable, mi-conte.
Gravement coquine. »
Sur la route du papier de Erik Orsenna
2012
Erik Orsenna
Essai
4½ h
« Un jour, je me suis dit que je ne l’avais jamais remercié. Pourtant je lui devais mes lectures. Et que serais-je, qui serais-je sans lire et surtout sans avoir lu ? Pourtant, c’est sur son dos que chaque matin, depuis près de soixante années, je tente de faire avancer pas à pas et gomme aidant mes histoires. Et que serait ma vie sans raconter ? Je n’avais que trop tardé. L’heure était venue de lui rendre hommage. D’autant qu’on le disait fragile et menacé. Alors j’ai pris la route. Sa route.
De la Chine à la forêt canadienne, en passant par la Finlande, la Suède, la Russie, l’Inde, le Japon, l’Indonésie, Samarcande, le Brésil, l’Italie, le Portugal et bien sûr la France, j’ai rendu visite aux souvenirs les plus anciens du papier. Mais je me suis aussi émerveillé devant les technologies les plus modernes, celles qui, par exemple, arrivent à greffer des virus capables de tuer les bactéries, celle qui, grâce à des impressions électroniques, permettent de renseigner sur le parcours d’un colis les chocs qu’il a reçus et si les conditions d’hygiène et de froid ont tout du long bien été respectées.
Cher papier ! Chère pâte magique de fibres végétales ! Chère antiquité en même temps que pointe de la modernité ! La planète et le papier vivent ensemble depuis si longtemps : plus de deux mille ans. Le papier est de la planète sans doute le miroir le plus fidèle et par suite le moins complaisant. » E.O.
 
 
Voyage aux pays du coton de Erik Orsenna
2007
Erik Orsenna
Essai
3½ h
Cette histoire commence dans la nuit des temps. Un homme qui passe remarque un arbuste dont les branches se terminent par des flocons blancs. On peut imaginer qu’il approche la main. L’espèce humaine vient de faire connaissance avec la douceur du coton. Depuis des années, quelque chose me disait qu’en suivant les chemins du coton, de l’agriculture à l’industrie textile en passant par la biochimie, de Koutiala (Mali) à Datang (Chine) en passant par Lubbock (Texas), Cuiabá (Mato Grosso), Alexandrie, Tachkent et la vallée de la Vologne (France, département des Vosges), je comprendrais mieux ma planète. Les résultats de la longue enquête ont dépassé mes espérances. Pour comprendre les mondialisations, celles d’hier et celle d’aujourd’hui, rien ne vaut l’examen d’un morceau de tissu. Sans doute parce qu’il n’est fait que de fils et de liens, et des voyages de la navette.
Écrire au Japon : Le roman japonais depuis les années 1980 de Mariko Ozaki
2012
Mariko Ozaki
Essai
3½ h
Le roman japonais vu côté Japon, comme un miroir qui viendrait dédoubler et enrichir notre propre lecture. Une histoire de crise et de renouveau, de ruptures, comme celle créée en 1987 par la parution de Kitchen de Yoshimoto Banana, jalonnée de prix et de succès, bouleversée par les nouvelles technologies de l’information qui changent radicalement la place que prend le roman, des blogs aux téléphones portables, dans la vie des jeunes Japonais d’aujourd’hui. Une synthèse qui permet de découvrir comment les auteurs japonais les plus fêtés ici sont accueillis dans leur propre pays, la place qu’ils occupent dans l’histoire littéraire japonaise, les mouvements, les modes et les filiations, et bien d’autres données qui transforment notre regard sur ces écrivains, de Murakami Haruki à Kawakami Hiromi, que nous aimons lire et allons ainsi redécouvrir.
Le potager au coeur de l'hiver de Wolfgang Palme
2021
Wolfgang Palme
Essai
6½ h
Le potager au cœur de l’hiver - Autonomie sans chauffage avec 70 légumes frais, résistants au gel à cultiver en pot, terrasse ou jardin
Produire des légumes frais en plein hiver ? Cela ressemble à une bonne blague ! Et pourtant... pour avoir des légumes frais en hiver, il faut souvent agir en été, voire dès le printemps.
Wolfgang Palme, après une vingtaine d’années de recherches scientifiques chez lui, en Autriche (y compris en montagne), a compris que les possibilités sont infiniment plus larges que ce qui est généralement admis par les jardiniers, et même par nombre d’experts. À la pointe de la réflexion agronomique, il produit avec des contraintes allant au-delà des exigences du label bio, dans une approche respectueuse de l’environnement et de la " durabilité “, ce qui exclut notamment tout recours au chauffage.
Dans ce livre, l’auteur fait une synthèse des connaissances récentes et anciennes, mais parfois oubliées, qui permettent de comprendre comment les plantes s’adaptent au froid, de quelle façon il est possible de les accompagner, de leur donner un coup de pouce, avec un certain nombre de techniques et d’outils adaptés (tunnels, châssis, couches chaudes, voiles...).
Il détaille ensuite plus de 70 espèces de légumes avec lesquelles on peut produire en abondance en plein hiver. Certaines sont connues : choux de toutes sortes, chicorée, endive, radis, navet, mâche, betterave, blette, panais... D’autres commencent à l’être : salades asiatiques, pak-choï, claytone de Cuba, radicchio, mizuna... Et quelques-unes sont à découvrir : maceron, plantain corne-decerf, ail à couper, souchet...
Un outil indispensable pour produire davantage de légumes à contre-saison, faire un grand pas en direction de l’autonomie et prévoir une belle diversité dans nos plats d’hiver.
 
 
Génération Enragée de Jiminy Panoz
2011
Jiminy Panoz
Essai
½ h
Plus qu’un cri, un hurlement: celui d’une génération entière face à son échec global et cuisant. A travers de grands thèmes tels que l’éducation, le monde du travail ou l’engagement politique, Jiminy Panoz dresse le portrait de la génération Why : une génération qui aura connu Tchernobyl, les crises boursières, le chômage massif et le Sida. Un véritable appel à la prise de conscience, et à la révolte. “Génération Enragée” sera peut-être le “Indignez-vous” de la génération 80-90.
School business de Arnaud Parienty
2015
Arnaud Parienty
Essai
4 h
Lorsque après avoir enseigné en ZEP l’auteur est muté dans le lycée prestigieux d’un quartier chic, il découvre à quel point l’école est gangrenée par l’argent. Quand on a été élevé dans l’idée que l’école française se devait d’être publique, gratuite et méritocratique, c’est un vrai choc culturel. Il faut dire que la compétition pour accéder aux meilleures formations est devenue féroce. Elle angoisse les parents, prêts à de lourds sacrifices pour assurer l’avenir de leurs enfants. Dans cette course effrénée, tous les moyens sont bons : déménager pour intégrer les établissements réputés, payer des formations coûteuses, privées ou publiques, du soutien scolaire et autres coaching, stages à l’étranger et préparations aux concours. Quant au tourisme scolaire, il permet de contourner la sélection – moyennant finances – pour obtenir des diplômes prestigieux. Certes, « petits cours » et écoles payantes ne datent pas d’hier. Mais un inventaire systématique montre que nous avons changé d’échelle et que notre système éducatif en est complètement transformé. Des groupes financiers achètent et revendent des écoles par dizaines. Les universités elles-mêmes multiplient les formations payantes. La mue a été rapide, mais discrète, sauf pour ceux qui y sont directement confrontés. L’énorme pression du chômage des jeunes, l’appauvrissement de l’État et le dynamitage des diplômes par la construction européenne sont passés par là. Un état des lieux édifiant qui s’adresse aux parents d’élèves, aux enseignants, comme à tous ceux qui veulent comprendre les nouvelles règles du jeu et l’ampleur de la révolution en cours.
 
 
L'été des quatre rois de Camille Pascal
2018
Académie française (roman) 2018
Camille Pascal
Essai
12 h
Camille Pascal nous plonge au coeur d’un été inédit dans l’histoire de France : celui où quatre rois se sont succédé sur le trône.
« Il y avait ce matin-là beaucoup de monde à Saint-Cloud, la Cour bien-sûr, mais aussi les ministres, il jurait même que monsieur de Talleyrand avait fait sonner dès la première heure son pied bot cerclé de fer sur les marbres de l’escalier d’honneur. La galerie d’Apollon n’avait jamais été aussi peuplée, et les jardins s’animaient de femmes heureuse d’y promener leurs traînes. Le grand lever serait long, et l’on entreprenait déjà le premier gentilhomme de la chambre pour obtenir les entrées.
À l’évocation de son grand chambellan, le roi sourit : si même le diable boiteux courait à Saint-Cloud lui présenter ses hommages de gentilhomme et prendre sa place de courtisan, alors la France était prête. »
Ainsi commence L’Été des quatre rois. Juillet-août 1830, la France a connu deux mois uniques dans son histoire avec la succession sur le trône de Charles X, Louis XIX, Henri V et Louis-Philippe.
Dans cette fresque foisonnante, à l’écriture ciselée, tandis que le peuple de Paris s’enflamme, Hugo, Stendhal, Dumas, Lafayette, Thiers, Chateaubriand, la duchesse de Berry, Madame Royale assistent à l’effondrement d’un monde.
Des “Trois Glorieuses” à l’avènement de la monarchie de Juillet, Camille Pascal nous plonge dans le roman vrai de la révolution de 1830.
Scènes de la vie quotidienne à l'Élysée de Camille Pascal
2012
Camille Pascal
Essai
5 h
Témoin privilégié des deux dernières années du mandat de Nicolas Sarkozy, Camille Pascal, derrière les hauts murs de l’Élysée, regarde, observe et brosse quelques portraits d’après nature. Il saisit sur le vif, souvent avec humour, ces scènes d’une vie quotidienne rarement révélées aux yeux du grand public, au cours desquelles se jouent tout à la fois l’éternelle comédie du pouvoir et l’Histoire.
Des réunions en comité restreint dans le salon Vert de l’Élysée, qui alimentent tous les fantasmes, à la gestion de l’affaire Merah, de la préparation des discours du Président à la campagne présidentielle de 2012 et aux adieux au Jardin d’hiver, le lecteur pénètre dans les lieux les plus secrets de la République.
L’auteur nous invite à le suivre dans les couloirs d’une maison où l’on glisse plus que l’on ne marche et nous apprend à connaître ces acteurs discrets et dévoués qui, dans l’ombre, participent à façonner le destin du pays.
Ce livre ne se veut pas un simple verbatim de la présidence de Nicolas Sarkozy mais bien le récit très personnel, nourri par le souvenir et les réminiscences, d’une aventure politique et humaine irremplaçable.
Pilleurs d'état de Philippe Pascot
2015
Philippe Pascot
Essai
4½ h
« On ne le dira jamais assez, tous les parlementaires ne sont pas pourris. C’est même une minorité d’entre eux, mais force est de constater qu’ils profitent d’une mansuétude complice de la majorité de leurs collègues. » Philippe Pascot a côtoyé les élus de tout bord pendant près de 25 ans. Il recense dans cet ouvrage les abus légaux dans lesquels tombe la classe politique française : salaire exorbitant, exonération d’impôts, retraite douillette, cumuls, emplois fictifs, déclarations d’intérêts et d’activités bidons et tant d’autres petits arrangements entre amis. Derrière une volonté affichée de transparence et de « moralisation » de la sphère politique, nos élus entretiennent leurs propres intérêts au travers de lois de plus en plus incompréhensibles, quand nous, simples citoyens, devons nous serrer la ceinture. Sans parti pris, l’auteur rend compte de ce pillage d’État et du système qui le permet. Adjoint au maire d’Évry, Manuel Valls, ancien conseiller régional, chevalier des Arts et des Lettres, Philippe Pascot milite pour une réelle transparence de l’exercice politique.
 
 
400 politiques aux prises avec la justice de Philippe Pascot
2014
Délits d'élus (1)
Philippe Pascot (et Graziella Riou Harchaoui)
Essai
13 h
« Si la présence vigilante des citoyens ne se fait pas sentir, les élus sont abandonnés à leur propre faiblesse et cèdent bientôt, soit aux tentations de l’arbitraire, soit à la routine et aux droits acquis. »
Pierre Mendès France Élus mis en examen et/ou en garde à vue, placés en détention provisoire, condamnés pour trafic d’influence, impliqués dans des affaires de moeurs, pour avoir truqué des marchés publics ou confondu leur compte en banque avec celui de la collectivité qu’ils administrent... Ce livre recense les faits délictueux de plus de 400 hommes et femmes politiques et démontre qu’aucun parti n’échappe aux dérives et tentations qu’offrent l’accès au pouvoir et à l’argent public.
Dans cette enquête sans concession ni parti pris, les auteurs rappellent que le meilleur allié des élus condamnés ou mis en examen est l’ignorance des électeurs et/ou leur capacité à l’oubli. Leur propos est donc de leur remémorer les faits et de rappeler aux élus que si leur mandat leur donne « un grand pouvoir », il leur impose en retour « de grandes responsabilités », au premier rang desquelles, la probité.
Comment notre monde est devenu cheap de Raj Patel
2018
Raj Patel (et Jason W. Moore)
Essai
6 h
« Cheap » ne veut pas simplement dire « bon marché ». Rendre une chose « cheap » est une façon de donner une valeur marchande à tout, même à ce qui n’a pas de prix. Ainsi en va-t-il d’un simple nugget de poulet. On ne l’achète que 50 centimes, alors qu’une organisation phénoménale a permis sa production : des animaux, des plantes pour les nourrir, des financements, de l’énergie, des travailleurs mal payés... Déjà, au XIVe siècle, la cité de Gênes, endettée auprès des banques, mettait en gage le Saint Graal. Christophe Colomb, découvrant l’Amérique, calculait ce que valent l’eau, les plantes, l’or... ou les Indiens. Au XIXe siècle, les colons britanniques interdisaient aux femmes de travailler pour les cantonner aux tâches domestiques gratuites. Jusqu’à la Grèce de 2015, qui remboursait ses dettes en soldant son système social et ses richesses naturelles. Le capitalisme a façonné notre monde : son histoire, d’or et de sang, est faite de conquêtes, d’oppression et de résistances. En la retraçant sous l’angle inédit de la « cheapisation », Raj Patel et Jason W. Moore offrent une autre lecture du monde. De cette vision globale des crises et des luttes pourrait alors naître une ambition folle : celle d’un monde plus juste.
La civilisation du poisson rouge de Bruno Patino
2019
Bruno Patino
Essai
2 h
« Le poisson rouge tourne dans son bocal. Il semble redécouvrir le monde à chaque tour. Les ingénieurs de Google ont réussi à calculer la durée maximale de son attention : 8 secondes. Ces mêmes ingénieurs ont évalué la durée d’attention de la génération des millenials, celle qui a grandi avec les écrans connectés : 9 secondes. Nous sommes devenus des poissons rouges, enfermés dans le bocal de nos écrans, soumis au manège de nos alertes et de nos messages instantanés.
Une étude du Journal of Social and Clinical Psychology évalue à 30 minutes le temps maximum d’exposition aux réseaux sociaux et aux écrans d’Internet au-delà duquel apparaît une menace pour la santé mentale. D’après cette étude, mon cas est désespéré, tant ma pratique quotidienne est celle d’une dépendance aux signaux qui encombrent l’écran de mon téléphone. Nous sommes tous sur le chemin de l’addiction : enfants, jeunes, adultes.
 
 
L'homme préhistorique est aussi une femme de Marylène Patou-Mathis
2020
Marylène Patou-Mathis
Essai
6½ h
« Non, les femmes préhistoriques ne consacraient pas tout leur temps à balayer la grotte et à garder les enfants en attendant que les hommes reviennent de la chasse. Les imaginer réduites à un rôle domestique et à un statut de mères relève du préjugé. Elles aussi poursuivaient les grands mammifères, fabriquaient des outils et des parures, construisaient les habitats, exploraient des formes d’expression symbolique. Aucune donnée archéologique ne prouve que, dans les sociétés les plus anciennes, certaines activités leur étaient interdites, qu’elles étaient considérées comme inférieures et subordonnées aux hommes. Cette vision de la préhistoire procède des a priori des fondateurs de cette discipline qui naît au XIXe siècle. Il est temps de poser un autre regard sur l’histoire de l’évolution et de déconstruire les processus qui ont invisibilisé les femmes à travers les siècles. » S’appuyant sur les dernières découvertes en préhistoire et l’analyse des idées reçues que véhicule, jusqu’à notre époque, la littérature savante, cet essai pose les bases d’une autre histoire des femmes, débarrassée des préjugés sexistes, plus proche de la réalité.
Contre l'avis des médecins de James Patterson
2010
James Patterson (et Hal Friedman)
Essai
3½ h
Cory Friedman a cinq ans lorsque le verdict des médecins tombe. Sans appel. Le garçonnet est atteint du syndrome de Gilles de la Tourette, une maladie neurologique rare. Son comportement agressif, ses troubles obsessionnels, ses moments de dépression et ses fréquentes crises d’angoisse ou de rage s’expliquent soudain.
Dès lors, l’enfant ne peut plus prétendre à une vie normale. Cependant, sa famille ne se résout pas à le regarder souffrir. Ensemble, ils décident de se battre. Un combat d’autant plus difficile que la plupart des spécialistes consultés ne prédisent pas d’issue positive.
Mais la lumière brille au bout du chemin...
Avec ce témoignage, James Patterson signe une histoire vraie bouleversante, qui peut redonner espoir à des milliers d’enfants malades à travers le monde, et à leurs parents.
Pourquoi le chat aime-t-il boire au robinet ? de Chris Pavone
2021
Chris Pavone
Essai
3 h
Les secrets les mieux gardés des animaux que nous aimons ! - Ouvrage de vulgarisation écrit et illustré par l’animateur du fil Twitter à succès Tusaispasquoi?! (plus de 300 000 abonnés) - Un sujet qui intéresse petits et grands curieux - 500 faits insolites et fascinants sur des animaux tous plus étonnants les uns que les autres Les secrets les mieux gardés des animaux que nous aimons ! Pourquoi le chat a-t-il la peau du ventre qui pendouille ? Pour quelle raison le gorille fredonne-t-il lorsqu’il mange ? Pourquoi le dauphin saute-t-il hors de l’eau ? Que fait un perroquet lorsqu’il est ému ? Qu’est-ce qui pousse les écureuils à écouter les oiseaux bavarder ? Entre ceux aux régimes alimentaires farfelus, aux parades nuptiales déjantées, aux émotions ou comportements parfois bien similaires aux nôtres, une chose est sûre : les animaux n’ont pas fini de nous épater ! Vous avez toujours voulu savoir quel était l’animal le plus résistant de la planète ? Ou celui avec le système de communication le plus sophistiqué ? Qui du règne animal est vraiment le plus cruel ? Plongez dans plus de 500 anecdotes animalières toutes plus fascinantes et inouïes les unes que les autres et explorez les secrets les plus stupéfiants de la faune !
L'extrémiste de Pierre Péan
1996
Pierre Péan
Essai
9 h
Ce Suisse n’a jamais été neutre.
Adolescent, il fait siennes les frustrations allemandes nées du traité de Versailles, avant de s’engager du côté des nazis.
Après la Seconde Guerre Mondiale, il assume avec vigueur ses responsabilités d’exécuteur testamentaire de Hitler, de Bormann et de Goebbels, puis s’engage avec la même fougue au service de la cause arabe. C’est alors qu’il se lie d’amitié avec les chefs historiques du FLN et croise les chemins de bien des militants de la gauche et de l’extrême-gauche européennes.
Dans les années 1970, il passe pour être l’un des cerveaux du terrorisme international, fait la connaissance de Carlos, dont il restera solidaire jusqu’au bout, vole au secours de Klaus Barbie.
L'inconnu de l'Élysée de Pierre Péan
2007
Pierre Péan
Essai
9½ h
Au début de 2007, alors que les deux principaux candidats déclarés à l’élection présidentielle font à peu près jeu égal, les Français s’interrogent : va-t-il oser se représenter ? Préférera-t-il se retirer sans donner aucune consigne de vote ? Apportera-t-il au candidat de la droite ultralibérale un soutien assez chiche pour valoir celui que la corde apporte au pendu ? Sortira-t-il au dernier instant de sa manche un candidat hors-parti ? L’incertitude qui plane sur les intentions du chef de l’Etat à quelques mois de l’expiration de son second mandat témoigne d’un fait avéré : alors que des tombereaux d’ouvrages lui ont été consacrés, le plus souvent pour le démolir, l’hôte de l’Elysée demeure une énigme aussi bien aux yeux des citoyens que pour ceux qui prétendent décrypter les intentions et arrière-pensées du pouvoir. Pour connaître un homme, fût-il président de la République, le mieux était encore d’aller le trouver et de l’interroger. C’est ce qu’a fait Pierre Péan, journaliste, homme de gauche, séduit par l’attitude du chef de l’Etat face à la guerre américaine en Irak, qui a recoupé ses propres investigations avec le contenu de douze longs entretiens que lui a accordés Jacques Chirac au cours du dernier semestre 2006. Entre la biographie dialoguée et l’autobiographie à deux voix, ce livre ne vient pas s’ajouter à tous ceux qui ont été consacrés à celui qui préside depuis dix ans aux destinées de ce pays. Il parle - et porte le témoignage direct - de l’homme politique le moins bien connu des Français
 
 
La République des Mallettes de Pierre Péan
2011
Pierre Péan
Essai
7 h
La démocratie est-elle en train de tuer la démocratie, à bas bruit ?
L’actualité a égrené depuis quinze ans des scandales politico-financiers sans que nous ne puissions en comprendre la logique, s’il devait même y en avoir une. Après plus d’un an d’enquête, au cours de laquelle de très nombreux acteurs, jusqu’au sommet de l’État, ont accepté de lui parler, à condition que cela soit souvent en « off », Pierre Péan met au jour bien des aspects passés inaperçus sur les activités dans les zones grises de l’État. Dans toutes ces affaires, un seul enjeu : constituer un « trésor de guerre », en vue de la campagne présidentielle suivante. À chaque fois, il s’agit de tirer la manne des grands contrats civils ou militaires.
Le durcissement de la législation sur le financement des partis a accouché d’un monstre : désormais, la pratique des rétrocommissions est devenue la règle d’un certain commerce international d’État. Cette « République des mallettes » a pris le pas sur l’État démocratique. Son fonctionnement et les décisions les plus stratégiques du pays semblent aiguillonnés, plutôt que par l’intérêt national, par le souci de perpétuer ce système et de le rendre le plus fluide possible par la constitution d’une oligarchie restreinte occupant les postes « stratégiques » : à la tête des grandes entreprises à capital public, à l’Élysée et dans les ministères régaliens. Une oligarchie pour qui l’argent est devenu roi.
À travers l’incroyable itinéraire de l’un des « facilitateurs » de ce système, personnage au passé des plus troubles, Pierre Péan démonte une à une les pièces d’un mécanisme qui, si nous n’y prenons garde, finira par ronger le système démocratique français, comme c’est déjà le cas en Russie ou en Italie.
 
 
Affaire Merah - L'enquête de Éric Pelletier
2012
Éric Pelletier (et Jean-Marie Pontaut)
Essai
2½ h
En huit jours la France a basculé dans l’horreur : trois légionnaires tués de sang-froid. Un massacre dans une école juive – adultes et enfants pris indifféremment pour cibles, achevés à bout portant... et enfin l’assaut du RAID dans une barre HLM de la banlieue de Toulouse. Trente-deux heures de siège, une fusillade interminable et un nom devenu l’expression de la haine aveugle : Mohammed Merah.
Jamais jusqu’alors les services secrets français n’avaient été confrontés à de tels actes de terrorismes, en apparence isolés mais aux ramifications bien plus complexes. Car l’affaire Merah est bien plus que l’histoire d’une course contre la montre pour stopper un tueur fou. C’est la remise en question de toute la grille de lecture des services du renseignement intérieur français qui jusque-là permettaient de repérer ces individus parfaitement intégrés dans nos sociétés... capables en quelques heures de basculer dans un terrorisme sans limites. Le profil de Merah, ses déplacements à l’étranger, sa vie au quotidien, la surveillance qu’effectua huit mois durant la DCRI : rien ne permettait de le faire entrer dans les profils habituellement connus des services secrets rompus depuis des années aux menaces fondamentalistes.
Ce livre signé de deux des plus célèbres journalistes d’investigation relate en détail ces huit jours de terreur en apportant une lecture inédite et exclusive des faits – comment Merah par deux fois a pu échapper à la souricière mise en place par la police judiciaire pour rejoindre sa petite amie puis pour téléphoner à France 24 d’une cabine téléphonique sans être inquiété ce qui est ici confirmé ? Quelle fut précisément la teneur de son échange avec une journaliste de France 24 ? Un dialogue édifiant pour la première fois révélé dans son intégralité. En exclusivité également, les neuf heures d’échanges entre Merah et les négociateurs du RAID. Et aussi : quel détail a permis à la police de resserrer son étau ? Comment Merah s’était-il bâtit un vrai camp retranché dans son minuscule appartement...
Bien plus que l’haletante traque d’un assassin illuminé, cette enquête fouillée – reposant sur des documents secrets auxquels seuls les auteurs ont pu avoir accès – remet en perspective de façon vertigineuse tout le travail de nos policiers et autres agents en France et à l’étranger pour bloquer la menace terroriste qui vient de franchir une étape supplémentaire dans l’horreur.
Histoire d'urgences de Patrick Pelloux
2012
Patrick Pelloux
Essai
5 h
« Un sacré petit taureau râblé qui fonce dans le tas, tête baissée, voilà Patrick Pelloux. Son toril : le service des urgences de l’hôpital Saint-Antoine, à la Bastoche, là où Nini-Peau-de-chien venait faire panser les gnons que lui filait Bibi-la-Crème les soirs de dèche. Les urgences, bien au-delà de la série télévisée qui a supplanté les westerns, c’est le lieu maudit où le malheur se concentre, c’est le morne échantillonnage de la détresse humaine. C’est surtout là que la médecine devient sacrifice et apostolat. Patrick Pelloux, abbé Pierre de la médecine, révolté permanent, s’y fait le champion d’une conception de la pratique médicale qui, emportée par l’irrésistible vague libérale submergeant tout, s’éloigne à grande vitesse de l’idéal si haut proclamé par le serment d’Hippocrate. Ce qui lui vaut d’être poursuivi par le tout-puissant conseil de l’ordre et menacé d’être exclu de la profession. Chaque semaine, dans Charlie Hebdo, ses billets croqués sur le vif nous plongent dans la réalité de ce creuset bouillonnant. C’est souvent cocasse, n’empêche. La vie, quoi. »
Cavanna
On ne meurt qu'une fois et c'est pour si longtemps de Patrick Pelloux
2013
Patrick Pelloux
Essai
3 h
Le médecin urgentiste fait une description clinique de la fin de la vie et des causes de la mort de 30 personnalités historiques ou culturelles : le jeune roi Charles IX atteint par le bacille de Koch, La Fontaine mort de la tuberculose, l’amiral Nelson mort d’une blessure par balle, etc.
 
 
Urgences... si vous saviez de Patrick Pelloux
2012
Patrick Pelloux
Essai
4½ h
Patrick Pelloux est le témoin de vies dont il va croiser le destin. Médecin urgentiste, il perçoit la souffrance, la détresse, mais aussi l’espoir et parfois la joie. Son attention et sa sensibilité le portent vers les plus humbles, les plus anonymes. Tous les sacrifiés de la société. D’où cette colère teintée d’humour qui sourd dans ses textes au vitriol. Patrick Pelloux écrit comme Robert Doisneau photographiait. Une plongée dans les coulisses de l’humanité.
La raison du plus faible de Jean-Marie Pelt
2009
Jean-Marie Pelt (et Franck Steffan)
Essai
2½ h
Alors que l’on s’apprête à célébrer en 2009 le cent cinquantième anniversaire de la théorie de l’évolution fondée par Darwin dans L’Origine des espèces, ce nouvel essai de Jean-Marie Pelt s’emploie à récuser la fameuse « loi de la jungle » qui, dans une nature réputée « cruelle », serait le seul moteur de l’évolution.
Il montre qu’il existe une raison du plus faible : tout au long de l’histoire de la vie sur terre, des premières bactéries jusqu’à l’homme, là où les plus gros et les plus forts n’ont pas su résister aux grands cataclysmes et aux changements climatiques, ce sont souvent les créatures les plus humbles qui ont survécu.
C’est aussi parmi les plus faibles que sont nées les plus belles histoires de solidarité, par la symbiose. C’est enfin chez les plus vulnérables que l’ingéniosité adaptative a développé ses plus belles inventions.
Notre société humaine, livrée à un esprit de compétition exacerbé, où les « tueurs » de la guerre économique sont venus renforcer les rangs des guerriers dans la lutte pour le « toujours plus », est promise aux mêmes cataclysmes, financiers ou nucléaires, si elle n’entend pas cette leçon de la nature qui fait de l’égoïsme la maladie mortelle des plus forts et de la solidarité la force indéfectible des faibles. Dans cet ouvrage fourmillant d’anecdotes puisées au cœur du monde végétal et animal, Jean-Marie Pelt s’en donne à cœur joie pour nous raconter l’extraordinaire énergie des petits, réputés faibles
 
 
La solidarité chez les plantes, les animaux, les humains de Jean-Marie Pelt
2004
Jean-Marie Pelt (et Franck Steffan)
Essai
2 h
Darwin n’a pas forcément raison lorsqu’il affirme que la « loi du plus fort » règne en maître absolu dans la nature. En vérité, celle-ci met en œuvre des systèmes de symbioses, de complémentarités et de solidarités, qui jouent un rôle déterminant dans l’évolution de la vie : les lichens sont des êtres doubles, comme les coraux, où chacune des parties apporte à l’autre sa contribution ; les champignons nourrissent les arbres qu’ils semblent parasiter ; dans le règne animal, poissons et oiseaux pratiquent des comportements d’entraide qui témoignent d’un authentique altruisme.
C’est cette histoire trop méconnue des êtres vivants que le botaniste Jean-Marie Pelt raconte dans cet ouvrage, avec le brio, l’humour et la passion qu’on lui connaît.
 
 
Légumes d'ailleurs et d'autrefois de Jean-Marie Pelt
2015
Jean-Marie Pelt
Essai
2 h
Un livre sur les légumes ! Certes, mais pas n’importe lesquels : les légumes d’autrefois, ceux de nos grands-parents, dont on retrouve avec délectation les saveurs presque oubliées ; les légumes venus d’ailleurs, dont on découvre les saveurs exotiques parfois inattendues. Fini les légumes punition pour les enfants à table, les légumes sont de retour et ils sont appréciés, car ils sont bons ! De la patate douce à l’igname, du manioc à l’épeautre, du chou chinois au topinambour en passant par le quinoa, la lentille, l’oca du Pérou, la stévia, la roquette, la spiruline et bien d’autres encore, Jean-Marie Pelt nous invite à une plongée dans le passé de nos nourritures terrestres et à un voyage autour du monde. Il insiste particulièrement sur leurs qualités nutritionnelles et gustatives, sans oublier leurs vertus médicales, intégrant les connaissances les plus récentes en ce domaine, car il y a beaucoup de nouvelles données scientifiques sur les légumes, justifiant pleinement la fameuse règle des « cinq fruits et légumes par jour ».
Mêlant son savoir de botaniste à ses qualités de conteur, Jean-Marie Pelt nous raconte ici la merveilleuse aventure de ces légumes d’ailleurs et d’autrefois. 
Comme un roman de Daniel Pennac
1992
Daniel Pennac
Essai
2 h
Un prof peut-il conseiller à ses élèves de sauter les pages d’un livre, de ne pas finir un roman et même de ne pas lire ? Oui, si c’est le seul moyen pour les faire entrer dans le monde magique des livres. C’est en tout cas le parti-pris de Daniel Pennac : auteur à succès depuis Au bonheur des ogres jusqu’à Monsieur Malaussène, il est aussi professeur de français, et il a bien compris qu’il ne sert à rien de vouloir forcer les élèves : si on leur donne le droit de sauter les premières pages de description du Père Goriot de Balzac, on leur laisse une chance de se laisser envoûter par Rastignac. Et c’est l’essentiel, car se priver de Balzac, et de tous les autres, c’est passer à côté d’un grand bonheur. Et d’une grande liberté.
Redonner aux lecteurs un accès aux textes ; rendre aux textes leur pouvoir de fascination, de subversion, de magie : tel est le credo de ce traité de lecture, qui est en fait un véritable traité d’humanisme. Et qui se lit, bien sûr, “comme un roman”...
 
 
Histoire des médecins, Artisans et artistes de la santé de l'Antiquité à nos jours de Stanis Perez
2015
Stanis Perez
Essai
10 h
Étrangement, une profession aussi célèbre et prestigieuse que celle de médecin n’a que rarement fait l’objet d’une synthèse historique allant de l’Antiquité à nos jours. Stanis Perez, l’un des plus grands spécialistes du sujet, retrace ici les principales étapes de l’évolution de l’art de soigner, sinon de guérir, en s’intéressant à ceux qui en ont la mission et qui en ont fait le serment.
Depuis Hippocrate, le médecin est tantôt loué, tantôt décrié pour son combat souvent victorieux contre la maladie, mais parfois perdu contre la mort. À la fois artisan et artiste de la santé, il s’est métamorphosé avec le christianisme et l’avènement, au Moyen Âge, d’un savoir essentiellement livresque. Qu’il soit alchimiste, bonimenteur ou universitaire, le praticien de l’époque moderne profite des cours princières pour s’imposer peu avant l’émergence révolutionnaire de la clinique.
Au XIXe siècle, c’est un réformateur qui consolide son rayonnement social et entend jouer un rôle croissant dans la vie de la cité… ou dans les campagnes reculées.
Les lourdes épreuves du XXe siècle, la faillite de l’État providence et la crise contemporaine de la profession, enfin, ont soulevé des débats qui, pour la plupart, sont toujours d’actualité.
À la fois culturelle, politique et sociale, cette magistrale Histoire des médecins permet de mieux connaître une profession millénaire dont l’importance se rappelle à nous quotidiennement.
Professeur agrégé et docteur en histoire de l’EHESS, Stanis Perez est coordonnateur de recherche à la Maison des sciences de l’homme de Paris-Nord. Membre de la Société internationale d’histoire de la médecine, il enseigne l’histoire de la santé à l’université de Paris 13 - Villetaneuse. Il est notamment l’auteur de La Santé de Louis XIV, une bio histoire du Roi-Soleil, parue en Tempus en 2010.
Le coût de la virilité de Lucile Peytavin
2021
Lucile Peytavin
Essai
2 h
En France, les hommes sont responsables de l’écrasante majorité des comportements asociaux : ils représentent 84 % des auteurs d’accidents de la route mortels, 92 % des élèves sanctionnés pour des actes relevant d’atteinte aux biens et aux personnes au collège, 90% des personnes condamnées par la justice, 86 % des mis en cause pour meurtre, 97 % des auteurs de violences sexuelles, etc.
La liste semble inépuisable. Elle a surtout un coût. Un coût direct pour l’État, qui dépense chaque année des milliards d’euros en services de police, judiciaires, médicaux et éducatifs pour y faire face. Et un coût indirect pour la société, qui doit répondre aux souffrances physiques et psychologiques des victimes, et subit des pertes de productivité et des destructions de biens. Pourtant, cette réalité est presque toujours passée sous silence.
Lucile Peytavin, historienne et membre du Laboratoire de l’égalité, s’interroge sur les raisons de cette surreprésentation des hommes comme principaux auteurs des violences et des comportements à risque, et tente d’estimer le coût financier de l’ensemble de ces préjudices pour l’État et donc pour chaque citoyen.ne. Quel est le coût, en France, en 2020, des conséquences de la virilité érigée en idéologie culturelle dominante ? L’autrice nous pose la question : n’aurions-nous pas tous intérêts à nous comporter... comme les femmes ?!
Lucile Peytavin est historienne, spécialiste du travail des femmes dans l’artisanat et le commerce. De 2013 à 2017, elle est chargée des questions d’égalité professionnelle et de dialogue social pour l’U2P, syndicat représentatif des TPE-PME, puis rejoint en 2016 le Laboratoire de l’égalité où elle travaille sur la lutte contre la précarité des femmes. Le Coût de la virilité est son premier essai.
 
 
Syrie, une guerre pour rien de Frédéric Pichon
2017
Frédéric Pichon
Essai
2½ h
Trois cent mille morts depuis 2011, une paix improbable. Pourquoi la guerre en Syrie est-elle une catastrophe globale ? En quoi les puissances occidentales sont-elles aussi responsables de cet échec politique, militaire et oral ? Au nom de quoi ce désastre pourtant annoncé a-t-il été nié ? Et comment la France a-t-elle perdu une partie essentielle au regard de son histoire comme de sa vocation et de ses intérêts ? Le Levant, le Grand jeu, Sykes-Picot, le déchirement libanais, la lutte entre sunnites et chiites, la tragédie des chrétiens mais aussi les Assad, le terrorisme, les frères musulmans, le néo-califat, et en arrière-plan Washington, Ankara, Moscou, Téhéran, La Mecque : c’est la Question d’Orient que convoque ici, sur un siècle, Frédéric Pichon afin d’éclairer, comme jamais, les ombres du présent. Et, surtout, de dessiner les grandes lignes d’une possible reconstruction de ce berceau du monde, toujours aussi compliqué, mais de plus en plus ravagé. Un décryptage lumineux de l’actualité. Un appel salutaire au réveil de notre diplomatie. Chercheur et enseignant en géopolitique, Frédéric Pichon compte parmi les meilleurs connaisseurs du Proche-Orient auquel il a consacré plusieurs ouvrages de référence. 
 
 
Et l'évolution créa la femme de Pascal Picq
2020
Pascal Picq
Essai
9 h
La femme est-elle l’avenir de l’homme ? Au présent, elle a du mal à se faire entendre sans élever la voix... Qu’en était-il dans le passé ? Paléoanthropologue, Pascal Picq enquête ici sur la femme des origines. Dans ce livre, il ne se contente pas de présenter ce que l’on sait des rapports entre hommes et femmes dans les premières sociétés humaines, il entend placer l’histoire et la préhistoire humaines dans la perspective de l’évolution. Pour embrasser le passé évolutif, il faut élargir le regard : explorer le passé, mais aussi comparer l’humain à ses plus proches cousins, singes et grands singes. Car nos points communs avec les espèces apparentées ne sont pas seulement biologiques, ils concernent également les comportements et la vie sociale, et jusqu’aux rapports entre les sexes. La coercition envers les femmes est-elle une fatalité évolutive ou une invention culturelle ? Comment s’est instaurée la domination masculine, qui semble être devenue la règle pour notre espèce ? Un livre qui bouscule les idées reçues pour penser autrement l’évolution des femmes et leur rôle dans l’évolution. Pascal Picq est paléoanthropologue, maître de conférences au Collège de France. Il a écrit notamment Au commencement était l’homme, Lucy et l’obscurantisme, De Darwin à Lévi-Strauss et, plus récemment, L’Intelligence artificielle et les Chimpanzés du futur, qui sont de très grands succès.
Sapiens face à Sapiens de Pascal Picq
2019
Pascal Picq
Essai
4 h
L’humanité entre dans une phase inédite de son évolution, tant par le nouveau regard qu’elle porte sur son passé que par ses interrogations sur son avenir. Ce double changement de perspective qui se pose à nous depuis le début du XXIe siècle est à la fois le fait des révélations apportées par de nouveaux fossiles et la paléogénétique et de la révolution numérique en marche à l’échelle mondiale, sur fond de dégradation de la planète et d’urbanisation massive. Avec cette question vitale qui nous taraude : notre espèce Homo sapiens peut-elle s’adapter aux conséquences fulgurantes de son succès depuis 40 000 ans et à son amplification sans précédent depuis un demi-siècle ? Plus une espèce a du succès, plus elle doit s’adapter à ses conséquences. Nous y sommes.Il n’y a pas si longtemps, plusieurs espèces humaines se partageaient la Terre en trois empires  : les Néandertaliens en Europe, les Dénisoviens en Asie et les Sapiens en Afrique. Elles échangeaient des techniques et des gènes – aujourd’hui, la diversité des populations provient en partie de gènes captés par hybridations multiples avec des espèces sœurs tout aussi humaines que Sapiens. Puis des populations sapiennes plus récentes (notre espèce), sorties d’Afrique, sont parties à pied et en bateau à la conquête du monde jusqu’en Australie et aux Amériques, avant de chasser les Néandertaliens d’Europe. Telle est la splendide aventure que raconte cet essai. Mais cette étonnante adaptabilité des hommes depuis plus d’un million d’années pourra-t-elle servir notre adaptation dans un monde urbanisé, connecté, pollué et aux écosystèmes dévastés ? C’est la dimension tragique de cette immense histoire, puisque le succès inégalé de Sapiens le rend désormais seul responsable de son devenir : Sapiens est face à Sapiens.
 
 
Les prédateurs au pouvoir: Main basse sur notre avenir de Monique Pinçon-Charlot
2017
Monique Pinçon-Charlot (et Michel Pinçon)
Essai
½ h
Le célèbre couple de sociologues Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot livre ici une dénonciation impitoyable de la complicité des gouvernements avec le destructeur Dieu Argent. Fidèles à leur méthode rigoureuse, ils démontrent, preuves à l’appui, comment l’argent s’est transformé en une arme de destruction massive aux mains d’une aristocratie de l’argent qui fraye intensément avec celle du pouvoir. À l’heure du « Fillongate », de la violence délirante de Trump, de l’arrogance de Marine Le Pen face à la justice, ou de la mondialisation du droit de polluer à coups de « crédits carbone », l’indignation sociologique des Pinçon-Charlot est indispensable.
 
 
The secret footballer de Bertrand Pirel
2013
Bertrand Pirel
Essai
4½ h
« On dit souvent que 95 % de ce qui arrive dans le football se passe derrière des portes closes. La plupart de ces histoires, je ne devrais pas vous les raconter. Et pourtant, je vais le faire. »
Qui est « The Secret Footballer » ? Seules quelques très rares personnes connaissent l’identité de ce joueur. Mais qui que ce soit, et quel que soit son club, son récit est sincère, courageux, étonnant, drôle, poignant. Pour la première fois, voici révélé tout ce que vous devez savoir sur la face cachée du football professionnel : ses hauts extraordinaires, ses bas terrifiants, et ce que l’on ressent vraiment quand on exerce un métier dont la plupart d’entre nous devons nous contenter de rêver.
L'enfer numérique - Voyage au bout d'un Like de Guillaume Pitron
2021
Guillaume Pitron
Essai
5½ h
Quelles sont les conséquences physiques de la dématérialisation ? Comment les données impalpables pèsent elles sur l’environnement ? Quel est le bilan carbone du numérique ? Autant de questions que les utilisateurs d’outils connectés en tout genre ne se posent pas. Et pourtant, la légèreté du net pourrait bien s’avérer insoutenable.
Trois ans après sa formidable enquête sur les dessous des énergies vertes, “La guerre des métaux rares” (plus de 70.000 exemplaires toutes éditions confondues, traduit en plus de 10 langues), Guillaume Pitron nous propose une enquête fascinante qui interroge le coût matériel du virtuel.
 
 
La guerre des métaux rares de Guillaume Pitron
2018
Guillaume Pitron
Essai
5 h
Révolution numérique, transition énergétique, mutation écologique, etc? D’aucuns journalistes, politiques, chercheurs et prospectivistes, nous parlent d’un nouveau monde enfin affranchi des matières fossiles, des pollutions, des pénuries, des tensions politiques et militaires ? Et bien cet ouvrage formidablement documenté, fruit de six ans d’enquête, nous montre qu’il n’en est rien ! En nous émancipant des énergies fossiles, nous sombrons en réalité dans une nouvelle dépendance : celle des métaux rares. Ils sont devenus indispensables au développement de la nouvelle société écologique (éoliennes, panneaux solaires, etc.) et numérique (ils se nichent dans nos smartphones, nos ordinateurs, tablettes et autre objets connectés de notre quotidien). Or, les coûts environnementaux, économiques, politiques de cette dépendance seront pires encore que ceux de notre société industrielle actuelle. Cette enquête explique que la transition énergétique engagée pour s’émanciper des énergies fossiles provoque une nouvelle dépendance, aux métaux rares. Ceux-ci, indispensables au développement des énergies renouvelables et à la construction des appareils numériques, ont des coûts environnementaux, économiques et politiques plus néfastes que ceux des matières fossiles.
 
 
100 expressions à sauver de Bernard Pivot
2008
Bernard Pivot
Essai
1 h
« Courir le guilledou », « Faire la sainte-Nitouche », « En baver des ronds de chapeau », « Se monter le bourrichon », « En avoir sa claque », « Changer de crèmerie », « Laisser pisser le mérinos »...
Nées pour la plupart de la verve populaire, les expressions ont de la couleur, de la saveur, de la tchatche, de l’humour, de la drôlerie, de la cruauté, de la sagesse, de la poésie. Pourtant, certaines vieillissent, passent de mode, paraissent de plus en plus énigmatiques. Pourquoi ne pas en sauver quelques-unes de l’oubli qui les menace comme j’avais réussi à redonner du tonus à certains mots ? Vous aussi, tirez de votre conversation ou de votre mémoire des expressions en voie de disparition. Rappelez-vous, amusez-vous, inventoriez, fichez, employez, osez, étonnez, ayez de l’expressivité...
En route, mauvaise troupe ! Fouette, cocher ! Et que ça saute !
Bernard Pivot
 
 
Le Droit de savoir de Edwy Plenel
2013
Edwy Plenel
Essai
2 h
Ce livre s’adresse à tous ceux que le journalisme intrigue et que la démocratie concerne. C’est celui d’un citoyen qui fait profession de journaliste. Et d’un journaliste qui fait ce métier en citoyen. Son propos est d’expliquer les enjeux politiques d’une pratique professionnelle.
A quoi sert le journalisme ? Quelle est sa raison d’être ? D’où vient sa légitimité ? Quelle est sa mission démocratique ? Où se situe sa responsabilité sociale ? Pourquoi ses informations peuvent-elles déranger ? En quoi sa crise actuelle concerne-t-elle tous les citoyens ? Mais aussi pourquoi le journalisme d’investigation fait-il l’objet de tant de polémiques ? Et que veut dire être indépendant pour un journaliste ? Etc.
Autant de questions auxquelles j’ai tenté de répondre dans cette contribution au débat sur le journalisme, la presse et la démocratie à l’époque de la révolution numérique. J’aurai atteint mon but si, en refermant ce livre, vous vous dites que la liberté de la presse, loin d’être un privilège des journalistes, est un droit des citoyens.
Edwy Plenel est journaliste, directeur et co-fondateur de Mediapart.
Vol au-dessus d'un nid de ripoux de Frédéric Ploquin
2013
Frédéric Ploquin
Essai
5 h
Cette histoire se déroule entre le mois d’août 2011 et le mois de décembre 2012, principalement à Marseille. C’est celle d’un préfet dépêché dans la cité phocéenne par Nicolas Sarkozy, alors président de la République, pour tenter d’enrayer la flambée de la délinquance et qui va mettre au jour la plus extraordinaire histoire de policiers « ripoux » que la France ait connue depuis plusieurs décennies. Puisant aux meilleures sources, ce livre dévoile une enquête menée dans le plus grand secret pour tenter de percer le mystère de la brigade anticriminalité la BAC, comme on dit dans le jargon, fer de lance de la lutte contre le crime dans les quartiers nord de la ville, territoire à la dérive s’il en est. Au menu, une année au coeur d’une ville en proie à la guerre des gangs, où les jeunes des cités s’entre-tuent pour le contrôle du marché des stupéfiants, où la police enquête sur la police, soupçonnée de prélever sa dîme au lieu de combattre le crime. Un polar du XXIe siècle où tout est vrai. Frédéric Ploquin, grand reporter à Marianne, est l’auteur de nombreux ouvrages sur la police et le crime organisé en France.
Autoroute du soleil de Grégoire Polet
2013
Grégoire Polet
Essai
½ h
« Le départ, le long voyage solitaire, le sauvetage imaginaire par l’amour et la dure réalité. Voilà tout. C’est la vie et le rêve de mon personnage. Qui s’en va. Seul, au volant. Sur les infinies autoroutes. Il y a peu d’objets aussi poétiques dans la vie moderne et quotidienne qu’une autoroute. Sa longueur, son rythme, c’est de la musique, c’est du défilement, c’est en sens unique – une tragédie. Et il y a peu d’expériences également poétiques qu’un long trajet solitaire : métaphore directe du souvenir, de l’immobilité de l’individu au volant du temps qui file. Violence de la vitesse, vulnérabilité devant l’accident, territoires réduits à des images qui passent. La voiture des gens seuls au volant connaît plus et mieux leurs pensées que les chambres et les oreillers. La voiture, c’est le lieu moderne de la rêverie. Un haut lieu de la littérature. » (Grégoire Polet)
 
 
Traité d'économie hérétique de Thomas Porcher
2018
Thomas Porcher
Essai
3 h
« La dette publique est un danger pour les générations futures », « La France n’a pas fait de réformes depuis plus de trente ans », « Notre modèle social est inefficace », « Le Code du travail empêche les entreprises d’embaucher », « Une autre politique économique, c’est finir comme le Venezuela » ; telles sont les affirmations ressassées en boucle depuis plus de trente ans par une petite élite bien à l’abri de ce qu’elle prétend nécessaire d’infliger au reste de la population pour sauver la France.
Ces idées ont tellement pénétré les esprits qu’elles ne semblent plus pouvoir faire l’objet du moindre débat. C’est justement l’objet de ce livre : regagner la bataille des idées, refuser ce qui peut paraître du bon sens, tordre le cou à ces prétendues « vérités économiques ».
Savez-vous qu’il y a eu plus de 165 réformes relatives au marché du travail depuis 2000 en France ? Que nous avons déjà connu une dette publique représentant 200 % du PIB ? Que plus de la moitié de la dépense publique profite au secteur privé ?
Dans ce traité d’économie hérétique, Thomas Porcher nous offre une contre-argumentation précieuse pour ne plus accepter comme une fatalité ce que nous propose le discours dominant.
Thomas Porcher est économiste. Membre des Économistes atterrés, docteur en économie à l’université Paris I Panthéon-Sorbonne, il est professeur associé à la Paris School of Business. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages notamment Introduction inquiète à la Macron-économie (Les petits matins) et de publications dans des revues académiques internationales.
 
 
On - Off de Ollivier Pourriol
2013
Ollivier Pourriol
Essai
3½ h
« Les rôles sont simples. Moi je passe les plats. La blonde, les questions de blonde. Le chauve, les questions de chauve, la politique, la dette, tout ça. Et toi, tu es encore jeune mais tu as des cheveux blancs, il faut que tu donnes de la hauteur. Un éclairage différent.
— Différent à quel point ?
— Comme tu sais faire. Le philosophe ! Une pensée en quelques mots, un truc qui ne soit ni de la politique, ni de la question primaire, un truc... intelligent, quoi.
— Intelligent combien ?
— On n’est pas à Normale Sup’. Intelligent, mais pas trop. »
 
 
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