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Liste des livres

Les jeunes filles de Henry de Montherlant
1934
Les jeunes filles (1)
Henry de Montherlant
Littérature
4 h
En se penchant un peu en arrière, il voyait, derrière le dos de Solange, la jeune femme qui était assise à côté d’elle ; adossée dans son fauteuil, elle écoutait, bouche entrouverte et les yeux clos. Elle n’était pas jolie, mais Costals la désirait : 1e parce qu’il trouvait convenable que, dans la même minute où il caressait pour la première fois une jeune personne, il en désirât une autre; 2e parce que, donnant l’apparence du sommeil, il était impossible qu’elle ne levât pas en lui la pensée d’abuser de ce sommeil; 3e parce qu’il lui semblait que, pour éprouver une telle extase d’un phénomène aussi insipide que cette musique, il fallait qu’elle fût détraquée ; or, il n’aimait que les filles saines et simples, comme Solange, c’est pourquoi cela lui était agréable d’avoir envie d’une femme détraquée.
Pitié pour les femmes de Henry de Montherlant
1936
Les jeunes filles (2)
Henry de Montherlant
Littérature
3½ h
« Quand Mlle Dandillot venait, le soir, avenue Henri-Martin, son premier geste était d’éteindre l’électricité. Et il s’était fait une sorte de rite. Il la déshabillait peu à peu tandis qu’elle restait debout et petite devant lui, dans sa pose familière, le front un peu baissé, le regardant sans la moindre fausse honte, avec ses yeux bleu sombre, plus grands et plus sombres - presque noirs - dans l’obscurité de la pièce, comme s’ils avaient bu en partie les ténèbres de la nuit (c’était pour cela que cette nuit était si claire au-dessus du monde). »
Le démon du bien de Henry de Montherlant
1937
Les jeunes filles (3)
Henry de Montherlant
Littérature
3½ h
Costals, qui se plaisait en compagnie de Solange, est maintenant confronté à l’« hippogriffe nuptial » : le mariage que lui réclament la donzelle et ses parents ! Dans la comédie de l’homme amoureux, il ne peut plus nier combien il tient à son indépendance au-dessus de toute chose. D’abord, il y a l’écriture, incompatible avec le couple, lequel brise son énergie créatrice. Et puis les plaisirs de la chair, avec toutes les femmes, dont il ne se prive pas même en étant engagé envers Solange. Costals contrôle tout : sa vie, son œuvre, ses femmes. Pour la première fois, il se voit envahi par le devoir conjugal : en 1927, on doit épouser la femme qu’on dépucèle. Bref, il a peur du mariage.
Tantôt à Paris, tantôt à Gênes, puis au Maroc, Costals tergiverse, soufflant le oui et le non, le chaud et le froid. Cette grue, s’il l’épouse, c’est plutôt par charité, par goût de bien faire les choses plutôt que pour lui-même. Dans son indécision, il avance d’un pas, fait une promesse, recule de deux pas, prononce des mots assassins. À force de manipulations, il s’interroge plus profondément : va-t-il vraiment l’épouser ? Ce serait une bonne expérience pour son œuvre, d’incarner l’homme marié. Solange, c’est une bonne fille après tout, docile, discrète, accommodante…
Les lépreuses de Henry de Montherlant
1939
Les jeunes filles (4)
Henry de Montherlant
Littérature
4½ h
Il y a trois cents lépreux dans Paris, dont vingt seulement sont hospitalisés, et dans la salle commune, encore. Les autres se promènent la canne à la main. Peut-être le garçon qui nous a servis... Il y a des femmes qui ont vécu trente ans avec un mari lépreux et n’ont pas été contaminées. Tout ce que je vous dis, ce ne sont pas des boniments qu’on m’a racontés pour me rassurer. On me l’a dit, mais je l’ai lu aussi dans un livre de médecine. Vous n’avez qu’à en acheter un. - Mais comment avez-vous attrapé cela ? Si vous l’avez attrapé, car je ne peux pas y croire. - Avec une femme. 
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