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Liste des livres

Le village de Dan Smith
2014
Dan Smith
Policier
8 h
Sur la piste d’un tueur en série dans la Russie de Staline.
Hiver 1930.
Vyriv, un petit village isolé de l’ouest de l’Ukraine. Dans la steppe enneigée, Luka, vétéran de la guerre de Crimée, recueille un homme inconscient. Dans son traîneau, deux corps d’enfants atrocement mutilés. Lorsque Luka revient au village, les habitants s’affolent. Avec l’arrivée au pouvoir de Staline, la paranoïa règne. Dans cette petite communauté jusqu’ici préservée, tout le monde craint l’arrivée de l’Armée rouge et des activistes. La venue de cet étranger n’annonce-t-elle pas un péril plus grave encore ? Luka n’aurait-il pas fait entrer un monstre dans le village, un assassin d’enfants, l’incarnation du mal ? Quand une fillette du village disparaît, Luka promet solennellement de la retrouver. À travers les étendues gelées de cette région hostile déchirée par la guerre et la brutalité, où la survie est un souci de chaque instant, il se lance alors à la poursuite d’un prédateur particulièrement retors.
Un héros d’une humanité rare, un sens du réalisme et de l’authenticité quasi documentaire, une traque impitoyable dans des conditions extrêmes, avec Le Village, Dan Smith nous entraîne au coeur des ténèbres de l’âme humaine. Dressant un portrait aussi juste qu’effrayant des débuts du stalinisme, il atteint avec une force d’émotion et une tension permanentes une maîtrise romanesque qui fait de ce thriller inouï, déjà salué par une critique unanime, un classique immédiat.
 
 
Famine rouge de Anne Applebaum
2019
Anne Applebaum
Historique
11 h
La famine meurtrière qui frappa l’Ukraine au début des années 30 reste un des chapitres les moins explorés de l’Histoire soviétique. Anne Applebaum répare enfin cette injustice par un livre qui fera date. Elle impressionne par la somme des connaissances rassemblées et commentées  sur ce qui fut une véritable extermination de tout un peuple organisée par le Parti communiste soviétique sous Staline, mais aussi par son talent d’écrivain. Son récit des faits débute par l’histoire de la révolution ukrainienne en 1917 et celle du mouvement national qui en est issu, puis se poursuit par les premières décisions du Politburo sur la politique agricole à mener dans cette province si fertile de l’Union Soviétique jusqu’à la persécution systématique de l’élite ukrainienne. Le tableau brossé par Applebaum nous plonge de manière inédite dans les horreurs de la répression menée par le régime stalinien. Car cette famine «  organisée  » fit plus de 5 millions de victimes - dont 3.9 millions d’Ukrainiens, et l’héritage de cette mémoire que l’URSS a tenté d’éradiquer joue évidemment un rôle considérable dans les relations russo-ukrainiennes au temps présent.
Famine rouge s’impose par sa documentation incontestable, sa hauteur de vue et les perspectives qu’il dégage, c’est aussi un livre nécessaire pour comprendre un épisode tragique de l’Histoire du XXème siècle autant que la réalité politique actuelle de cette région du monde.
 
 
Choix fatidiques : Dix décisions qui ont changé le monde 1940-1941 de Ian Kershaw
2009
Ian Kershaw
Historique
18 h
Les années 1940 et 1941 ont été décisives dans l’histoire du monde : en l’espace de vingt mois, non seulement la guerre devint mondiale, mais le XXe siècle tout entier bascula dans la violence et l’horreur. Ian Kershaw revient sur ces moments fatidiques, qui n’étaient pas inéluctables : l’entrée en guerre de la Grande-Bretagne, la décision de Staline de faire alliance avec Hitler, le choix de Roosevelt de s’engager dans une guerre non déclarée, l’entrée du Japon dans le conflit, jusqu’au choix de Hitler de procéder au génocide des Juifs. Au total, dix décisions remises dans leur contexte de court terme, expliquées et analysées à la lumière de la recherche historique la plus récente.
Le résultat est, comme toujours dans les livres de Ian Kershaw, impressionnant : grande maîtrise des sources, art de la narration et force de conviction.
 
 
Quand Staline nous affamait - Récit d'un survivant ukrainien de Catherine Koleda
2015
Catherine Koleda
Récit
6½ h
Un puissant témoignage des crimes commis par le régime stalinien et une dénonciation de la folie de Staline, responsable de la mort de millions de personnes. Le récit est le message d’un réfugié ukrainien qui a souhaité raconter à son pays et à sa famille les horreurs dont il a été témoin. Une histoire couchée sur papier par sa fille, pour que son témoignage, commun à celui de nombreux ukrainiens, ne tombe pas dans l’oubli. Interprète, Catherine est lectrice de français dans une université allemande et traductrice indépendante. Captivée depuis toujours par l’histoire de son père, elle a enregistré son témoignage au milieu des années 1999. C’est celui-ci qu’elle couche aujourd’hui sur le papier.
Nikolaï Kolada, né en Ukraine le 12 décembre 1926, a fui la Russie pour arriver en France en 1945 après avoir subi, pendant des années, la dictature stalinienne. Il obtint la nationalité française en 1967. Malgré l’amour pour son pays d’origine, il ne voulut jamais y retourner de peur d’y être arrêté et exécuté
 
 
Le Météorologue de Olivier Rolin
2014
Olivier Rolin
Littérature
3 h
Olivier Rolin est souvent allé en Russie. Un jour, il tombe sur des archives, composées notamment de dessins. Elles sont d’Alexeï Vangengheim (aux lointaines origines hollandaises), victime de la déportation comme des millions d’autres innocents sous Staline, figurant parmi les centaines de milliers qui furent alors fusillés. Un scientifique, créateur et premier directeur du service de météorologie de l’URSS, en 1929. Il est arrêté en 1934, subit des interrogatoires, est condamné (pour “sabotage”) à la déportation. Pendant les années de sa détention sur les îles Solovki, il enverra dessins et herbiers à sa fille, âgée de quatre ans au moment de son arrestation. On suit ainsi, du début jusqu’à la fin, et même post mortem, la vie d’une victime de la terreur stalinienne. Alexeï Vangengheim est exécuté en novembre 1937, en même temps que 1111 autres déportés. Mais sa famille n’a reçu la notification que bien plus tard, vivant longtemps dans l’interrogation devant l’absence de nouvelles. Et ce n’est que plus de soixante ans après qu’une enquête a permis de reconstituer les faits et de retrouver le lieu d’exécution, tenu secret à l’époque. Par le récit de cette vie à la fois banale (devant l’ampleur de la déportation de masse) et exemplaire, Olivier Rolin nous replonge dans l’histoire de la folie stalinienne et rend hommage à un scientifique et à un père de famille anéanti par l’horreur.
 
 
Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire de Jonas Jonasson
2012
Jonas Jonasson
Humour
8 h
Alors que tous dans la maison de retraite s’apprêtent à célébrer dignement son centième anniversaire, Allan Karlsson, qui déteste ce genre de pince-fesses, décide de fuguer. Chaussé de ses plus belles charentaises, il saute par la fenêtre de sa chambre et prend ses jambes à son cou. Débutent alors une improbable cavale à travers la Suède et un voyage décoiffant au cœur de l’histoire du XXe siècle. Car méfiez-vous des apparences ! Derrière ce frêle vieillard en pantoufles se cache un artificier de génie qui a eu la bonne idée de naître au début d’un siècle sanguinaire. Grâce à son talent pour les explosifs, Allan Karlsson, individu lambda, apolitique et inculte, s’est ainsi retrouvé mêlé à presque cent ans d’événements majeurs aux côtés des grands de ce monde, de Franco à Staline en passant par Truman et Mao...
 
 
L'homme qui en savait trop de Laurent Alexandre
2014
Laurent Alexandre (et David Angevin)
Thriller
6 h
Héros méconnu de la Seconde Guerre Mondiale et génie visionnaire – l’inventeur de l’ordinateur, c’est lui –, Alan Turing a révolutionné nos vies. Et il est mort en paria. Dans un futur proche. Les transhumanistes ont gagné. L’IA (intelligence artificielle) domine désormais le monde. Mais elle a une obsession : réhabiliter la mémoire de son “père”, le génial mathématicien anglais Alan Turing. Pour cela, il lui faut établir la preuve qu’il ne s’est pas suicidé, comme l’a toujours prétendu la version officielle, mais qu’il a été assassiné. En quête du moindre indice, elle remonte le fil de sa vie... En décodant Enigma, la machine de cryptage des forces allemandes, fierté du régime hitlérien sur laquelle les services secrets alliés se cassaient les dents, Alan Turing a largement influé sur le cours de l’histoire. En créant l’ordinateur, il a inventé le futur. Pourtant, ce jeune homosexuel au QI exceptionnel a connu un destin terrible : traité en renégat par sa propre patrie, il est mort d’empoisonnement au cyanure dans des circonstances suspectes en 1954, en pleine guerre froide, peu après avoir accepté la castration chimique pour échapper à la prison. Dans l’Angleterre puritaine et ultraconservatrice de l’après-guerre, influencée par le maccarthysme américain, qui avait intérêt à faire éliminer Alan Turing, l’homme qui en savait trop ? Entre histoire, espionnage, science et secrets d’État, un “biopic” mené comme un thriller où l’on croise Churchill, Eisenhower, Hitler, Truman, Staline, les espions de Cambridge, de Gaulle, et jusqu’à l’ombre inquiétante de J. Edgar Hoover.
 
 
Femmes de dictateur de Diane Ducret
2011
Femmes de dictateur (1)
Diane Ducret
Essai
9 h
Elles s’appellent Nadia, Clara, Magda, Jiang Qing, Elena, Catherine, Mira...
Ils s’appellent Lénine, Mussolini, Staline, Hitler, Salazar, Mao, Ceausescu, Bokassa, Milosevic. Epouses, compagnes, égéries, admiratrices, elles ont en commun d’être à la fois amoureuses et triomphantes, trompées et sacrifiées, parfois jusqu’à la mort. A leurs hommes cruels, violents et tyranniques, elles font croire qu’ils sont beaux, charmeurs, tout puissants. Car la sexualité est l’un des ressorts du pouvoir absolu, et les dictateurs ont besoin d’enrôler les femmes dans leurs entreprises de domination. Diane Ducret raconte par le menu les rencontres, les stratégies de séduction, les rapports amoureux, l’intervention de la politique, et les destinées diverses, souvent tragiques, des femmes qui ont croisé le chemin et passé par le lit des dictateurs.
 
 
Le tchékiste de Vladimir Zazoubrine
1923
Vladimir Zazoubrine
Roman Histo
2 h
Dans une grande ville sibérienne, à la fin de la guerre civile, un responsable de la Tchéka, police du régime bolchévique, accomplit son « travail » de bourreau. Pour servir la Révolution, il participe à l’atroce procédure quotidienne des interrogatoires, des procès sommaires, de l’extermination anonyme.
Cette œuvre de fiction est à tous égards exceptionnelle. Écrite en 1923 par un des jeunes espoirs de la littérature soviétique dans un style d’une densité et d’une violence inouïe, elle fait revivre la Terreur rouge avec une puissance d’évocation jamais lue. On songe à Kafka avec sa terrible machine à condamner et à punir, à Andreï Platonov pour son Tchevengour. Jugé trop « naturaliste » par la rédaction de la revue Les Feux sibériens à laquelle il était destiné, Le tchékiste fut rejeté à l’époque pour des raisons idéologiques. Jamais édité, il paraît enfin aujourd’hui, dans toute sa terrible vérité.
Vladimir Zazoubrine (1895-1937) est un auteur sibérien dont on ne sait quasiment rien, si ce n’est que le manuscrit du Tchékiste (daté de 1923) a été retrouvé bien après son écriture, par Kolesnikovan dans les départements des manuscrits de la Bibliothèque Lénine à Moscou. Il n’a été publié qu’à la fin de l’empire soviétique, en 1990. Zazoubrine était l’un des écrivains préférés de Staline mais il a néanmoins dénoncé la destruction de l’environnement naturel par la politique d’industrialisation soviétique ainsi que la Révolution mangeuse d’hommes.
 
 
Sombre dimanche de Alice Zeniter
2013
Livre Inter 2013
Alice Zeniter
Littérature
4 h
Les Mandy habitent de génération en génération la même maison en bois posée au bord des rails près de la gare Nyugati à Budapest. Le jeune Imre grandit dans un univers mélancolique de non-dits et de secrets où Staline est toujours tenu pour responsable des malheurs de la famille. Même après l’effondrement de l’URSS, qui fait entrer dans la vie d’Imre les sex-shops, une jeune Allemande et une certaine idée de l’Ouest et d’un bonheur qui n’est pas pour lui.
Roman à la poétique singulière, tout en dégradés de lumière et de nostalgie, Sombre dimanche confirme le talent d’Alice Zeniter, révélée par Jusque dans nos bras.
 
 
Goulag : une histoire de Anne Applebaum
2005
Anne Applebaum
Essai
18 h
On associe traditionnellement le terme de « camp de concentration » à l’Allemagne nazie ; la mémoire historique en Occident semble avoir oublié que des camps semblables, les « kontslager », apparurent en Russie dès 1918, lorsque au lendemain de la Révolution, Lénine et Trotski organisèrent la répression contre les « ennemis du peuple ». Dès lors, le phénomène du Goulag ne cessa de s’amplifier pour devenir, dès avant Staline, la première administration de l’Union soviétique, et ne disparut qu’à la chute du régime en 1989. Il fit près de 20 millions de victimes. Si Soljenitsyne, avec L’Archipel du goulag, en a donné un inoubliable témoignage littéraire, aucun historien jusqu’à présent n’avait entrepris de faire la synthèse historique de l’univers concentrationnaire propre au régime soviétique. C’est ce qu’a fait Anne Applebaum, en puisant dans une masse prodigieuse et jusqu’ici largement inexplorée d’archives, de témoignages, de mémoires et d’interviews de survivants. Goulag retrace l’origine des camps, leur essor sur tout le territoire soviétique, des Solovki à la Kolyma, puis leur déclin progressif. À cette analyse historique, géographique et économique du système s’ajoute, pour la première fois, une étude sociologique minutieuse de la vie quotidienne des millions de « zeks » emprisonnés : l’absurdité des arrestations, la cadence infernale des travaux, la terreur, les violences inouïes et la mort, omniprésentes, les effroyables conditions d’hygiène et de subsistance, mais aussi les stratégies de survie, les tentatives d’évasion, et l’espoir et la solidarité qui, en dépit de tout, subsistent... Cet ouvrage est une étude historique à la fois passionnante et d’une importance capitale, un recueil bouleversant de témoignages essentiels à la compréhension d’un phénomène trop longtemps ignoré.
Annihilation zones Récits d'atrocités commises en Asie au XXème siècle de Stephen Barber
2015
Stephen Barber
Historique
4 h
histoire politique, militaire et sociale du XXe siècle a été marquée par le spectre de la mort rouge. Rouge comme l’étendard d’Hirohito, dieu-empereur du Japon dont les troupes ivres de viols et de chair humaine dévastèrent la Chine et une partie de l’Asie du Sud-est ; rouge comme la faucille et le marteau de Staline, l’un des plus grands génocidaires de ce siècle ; et rouge comme les rizières inondées du sang des victimes des purges de Pol Pot. Annihilation Zones est un document unique, plongée vertigineuse dans l’enfer des goulags de Magadan ; dans les salles de vivisection de l’Unité 731, l’Auschwitz japonais ; et au cœur de Tuol Sleng, le camp de la mort des Khmers rouges. Richement illustré de photographies d’époque inédites, cet ouvrage culte de Stephen Barber explore sans pudeur ces atrocités commises au nom d’idéologies qui ont coûté la vie à des millions d’êtres humains, victimes expiatoires de trois despotes implacables qui ont gravé à jamais de leur fer rouge le continent asiatique.
La Pension Eva de Andrea Camilleri
2007
Andrea Camilleri
Littérature italienne
2½ h
Dans la Sicile des années 40, tout minot qu’il est, Nenè s’interroge : que vont faire les hommes dans cette belle maison près du port, où habitent tant de femmes nues ? Bientôt, au fond d’un grenier, une cousine entreprenante l’éclairera sur le sujet. En grandissant, il deviendra familier de ces dames et bien vite découvrira chez elles, au-delà de la sensualité, des trésors de récits.
Autour de la table présidée par l’austère Signura, avec ses amis Jacolino et Ciccio, il perçoit le caractère étrangement sacré de ce bordel et les miracles qui s’y déroulent.
La guerre gronde dans le ciel, les bombes américaines dévastent la ville, les armées allemandes quittent les lieux, mais à la Pension Eva, un vieux noble retrouve sa virilité, un ange descend nu en parachute, le portrait de Staline a des effets inattendus sur un résistant communiste, le saint patron local rend visite à l’une de ces dames. Et puis des couples fixes se forment avant de connaître une fin terrible ou bien heureuse.
Mêlant le dur récit documentaire et l’allégresse rêveuse du réalisme magique, ce roman d’apprentissage par temps d’apocalypse, que l’auteur lui-même présente comme un moment très spécial dans son œuvre, nous fait découvrir une nouvelle facette du grand romancier Andrea Camilleri.
Le livre noir du communisme de Stéphane Courtois
1997
Stéphane Courtois
Historique
24 h
Ce “livre noir” est un procès intenté au communisme réel, un réquisitoire général après les terrifiants témoignages accumulés depuis L’Aveu d’Arthur London, ou L’Archipel du Goulag, d’Alexandre Soljenitsyne. On ressort accablé de cette litanie d’exactions sanglantes. Les purges de Staline, les famines idiotes du Grand Bond en avant ont une monstruosité abstraite. Mais ce qui, dans cet ouvrage, laisse sans voix, ce sont les très nombreuses paroles de survivants. Rescapés de la Kolyma, du Laogai chinois ou de l’Angkar khmer rouge, ils sont des dizaines dont les filets de voix font jaillir des visages blessés, des vies en miettes. Et leurs petites voix confluent pour donner mille visages, mille âmes, à la foule anonyme des centaines de millions de victimes. Le Livre noir du communisme rend compte de l’abjecte réalité du crime de masse, où, derrière des prétextes idéologiques, se dissimulent les nombreuses complicités, la bestialité des bourreaux et de leurs chefs.
La course à l'abîme de Alain Decaux
1999
C'était le XXe siècle (2)
Alain Decaux
Historique
6 h
Deux guerres mondiales, des millions de morts, la fission de l’atome, la conquête spatiale, le village planétaire. Une ère explosive s’achève. Le siècle le plus extraordinaire et le plus sanglant de l’éternité vit ses dernières années. Dans l’entre-deux-guerres l’Europe court à sa perte. Stavisky se suicide d’une balle tirée à bout portant. Hitler orchestre la “nuit des longs couteaux”. Staline installe le règne de la terreur. Laval reprend le pouvoir à Vichy. Les bombes allemandes détruisent Guernica. Léon Trotski est assassiné au Mexique...
Quand Alain Decaux raconte, avec sa voix passionnée, tout à coup, nous voyons, nous entendons, nous comprenons ces hommes et ces événements humbles ou prodigieux qui sont la mémoire de notre temps et le roman de notre aventure collective.
De Staline à Kennedy de Alain Decaux
1999
C'était le XXe siècle (4)
Alain Decaux
Historique
9 h
La marche du monde s’accélère dans les années cinquante. En 1947, l’affaire de “l’Exodus” soulève la bouleversante question des survivants d’Auschwitz. En 1953, la mort de Staline marque la fin d’une légende et dévoile la sanglante vérité. En 1956, quand Nasser gagne à Suez, l’Angleterre et la France passent au rang de puissances de second ordre. Plus tard, après avoir évité à Cuba une Troisième Guerre Mondiale, Kennedy est assassiné à Dallas. Saura-t-on jamais qui a tiré ? L’étincelant académicien conteur livre ici les derniers épisodes de “son” histoire du XXème siècle, une histoire humaine.
La tentation des armes à feu de Patrick Deville
2006
Patrick Deville
Littérature
1½ h
La Tentation des armes à feu est le tombeau de l’amour que, pendant sept ans, le narrateur porte à une femme brune qu’il appelle en secret la Grande Infante de Castille. On y découvre le jeune Staline offrant une paire de pistolets à son ancien employeur, Baltasar Brum debout sur le pas de sa porte, à Montevideo, un revolver dans chaque main, quelques secondes avant son suicide énigmatique, les amours tumultueuses de Sergueï Essenine et d’Isadora Duncan, un duel entre deux officiers russes au sud du Caucase, un autre duel sur la pelouse du stade Charléty à Paris, une belle espionne abattue à bout portant à La Havane, la guérilla des tribus du Dhofar au sud de la péninsule Arabique... Comme si nos risibles amours étaient toujours accompagnées, en fond sonore, du claquement des armes à feu.
Une exécution ordinaire de Marc Dugain
2012
Marc Dugain
Roman Histo
7 h
Au mois d’août de l’an 2000, un sous-marin nucléaire russe s’abîme dans des profondeurs accessibles de la mer de Barents. Vania Altman ferait partie des derniers survivants. Dans un port du cercle polaire, la famille Altman retient son souffle : elle risque une nouvelle fois de se heurter à la grande Histoire. Un demi-siècle après la mort de Staline, c’est désormais un ancien du KGB qui gouverne la Russie. Après nous avoir fait pénétrer dans les coulisses du FBI avec La malédiction d’Edgar, Marc Dugain offre ici une véritable fresque de la Russie contemporaine. Inspirée de faits réels, elle révèle le profond mépris pour la vie manifesté par les gardiens paranoïaques de l’empire russe.
Libertad ! de Dan Franck
2004
Dan Franck
Littérature
7½ h
Dan Franck avait publié voici quelques années, un livre intitulé Bohèmes dont le projet visait à ressusciter les « années Montparnasse » du début du XXo siècle. Ce nouveau volume en est la suite naturelle et il est centré sur l’entre-deux guerres, cette période si féconde dans l’ordre des arts, de la politique, de la littérature... Pour Espoirs, l’auteur a donc suivi la même méthode, le même style de narration que pour Bohèmes : des chapitres brefs et chaque fois articulés sur un homme, une femme ou un événement ; un kaléidoscope très rigoureux - de circonstances, de choses vues, d’épisodes illustres ou secrets - dont l’ensemble compose une fresque étourdissant... D’abord le contexte : Espoirs, par sa chronologie propre, brasse les événements qui vont de la tentation communiste à la guerre d’Espagne, de l’après-guerre à l’avant-guerre. Ses héros sont illustres : Malraux, Gide, Hemingway, le photographe Frank Capa, Salavador Dali, Aragon, Breton, Georges Orwell, Georges Bataille, Gorki, Saint Exupéry et des dizaines d’autres... Ces premiers rôles, Dan Franck, les met en situation : ici, il surprend une conversation ; là, il détaille leur vanité ou leur courage. L’ensemble produit un mélange unique de grande et de petite histoire. On a l’impression de suivre un film monté comme une série de plans où l’époque se raconte, s’expose, se résume. Le talent de Dan Franck, si doué pour la formule sèche et brillante, fait le reste : cette fresque se dévore comme un roman. Le roman de toutes les folies, de tous les enthousiasmes, de toutes les illusions... Quelques scènes méritent d’être mentionnée : Malraux aux prises avec la guerre d’Espagne, et sa liaison avec Josette Clotis ; Hemingway se fâchant avec Dos Passos ; Gide à Moscou ; Aragon vendant (cher) son âme à Elsa Triolet et à Staline ; Jacques Prévert et le groupe « ’Octobre » ; André Breton giflant Ilya Erhenbourg ; Saint Exupéry essayant de battre le record de vitesse entre Paris et Saigon ; etc... Ces scènes, toujours fulgurantes de vérité, parviennent à nous faire comprendre ce que furent ces années-là : la matrice de notre modernité.
Le pacte des assassins de Max Gallo
2008
Max Gallo
Roman Histo
5½ h
Elle s’appelle Julia Garelli. Un jour de l’hiver 1917, le destin de cette jeune comtesse bascule. Elle aime un révolutionnaire allemand proche de Lénine et, comme lui, rêve d’une Révolution mondiale. Mais, très vite, elle découvre, sous l’utopie et l’espoir, la terreur et la barbarie. Femme libre, espionne, aventurière, Julia devient le témoin lucide de tous les grands événements. Elle rencontre Staline et Hitler. Elle voit s’élaborer le pacte des assassins entre communistes et nazis. Elle en sera l’une des victimes, déportée en Sibérie, puis livrée à la Gestapo par Staline. Elle survit et témoigne. " Prenez la vérité pour horizon, dit-elle, que rien ne vous arrête ! Ne nous trahissez pas, nous qui sommes morts. " Max Gallo raconte cette vie de passion. Son roman, captivant et poignant, arrache les masques et les mensonges à l’Histoire. Et des décombres d’un siècle tragique surgit Julia Garelli, l’héroïque, l’aimante.
Crépuscule de Max Gallo
1979
Les hommes naissent tous le même jour (2)
Max Gallo
Littérature
6 h
Max Gallo achève avec le deuxième tome, Crépuscule, de Les hommes naissent tous le même jour, le roman où il raconte notre siècle. Les sept héros, nés le 1er janvier 1900, ont atteint, quand commence ce volume, le « milieu de la vie ». Que vont devenir, alors que débute la Seconde Guerre mondiale, ces personnages qui ne peuvent qu’être emportés par la tourmente : Karl Menninger, l’officier allemand ; Serge Cordelier, le haut fonctionnaire français décidé à la Résistance ; Allen Roy Gallway, le lucide écrivain américain ; Lee Lou Ching, qui est devenu l’un des chefs du communisme chinois ; Anna Spasskaia, la jeune femme russe de Leningrad, révolutionnaire de 1917 persécutée par le régime de Staline ; Sarah Berelovitz, la grande pianiste d’origine polonaise ?
Autour de ces héros, tout un monde d’événements et de personnages surgit qui nous entraîne jusqu’à aujourd’hui, car, comme dans la vie, à côté de la génération qui vieillit, Max Gallo fait naître d’autres acteurs du récit : Christophe Le Guen, Nathalia Berelovitz, Catherine..., beaucoup d’autres, adolescents des années 70, dont le destin raconte notre présent.
L'inconnue de Birobidjan de Marek Halter
2012
Marek Halter
Roman Histo
8 h
Une héroïne de légende, un grand roman d’aventures, d’espionnage et d’amour dans la Russie de Staline.
Juin 1950, Washington. Accusée d’assassinat et d’espionnage, Maria Apron risque la chaise électrique. Pour se défendre, elle n’a que sa beauté et ses souvenirs. Telle Shéhérazade, elle va raconter son histoire pour sauver sa tête.
Maria Apron, de son vrai nom Marina Andreïeva Gousseïev, commence par une révélation fracassante : en octobre 1932, étoile montante du théâtre moscovite, elle se laisse séduire par Staline. Mais, ce soir-là, l’épouse du tyran se suicide, et Staline veut effacer tous les témoins. La vie pleine de promesses de Maria se mue en une fuite éperdue.
Réfugiée au Birobidjan, le petit pays juif créé par Staline en Sibérie, Marina découvre l’incroyable vitalité du répertoire yiddish. Elle renoue avec le travail d’actrice, oublie la folie stalinienne et devient juive parmi les Juifs, alors que les nazis les massacrent partout en Occident. Puis elle tombe amoureuse. Il s’appelle Michael, il est médecin et américain. Marina croit enfin au bonheur. Mais qui peut échapper au maître du Kremlin ? Michael, accusé d’espionnage, est condamné au Goulag. Pour le tirer du camp où il doit mourir, Marina brave l’enfer sibérien.
En Sibérie comme dans l’Amérique de McCarthy, Marina défie l’Histoire, avec pour seules armes l’amour d’un homme, la puissance du théâtre et la beauté d’une langue.
L'aigle de Sibérie de Joseph Heywood
1989
Joseph Heywood
Thriller
12 h
L’aigle de Sibérie est le seul oiseau de proie au monde capable de chasser les loups, C’est aussi le surnom du plus redoutable homme de main de Staline : Petrov. En avril 1945, à la tête d’un groupe d’opérations spéciales, Petrov est lancé à la poursuite d’un mystérieux personnage, Herr Wolf, le Loup, que le colonel SS Brumm a sauvé du bunker où Hitler et Eva Braun étaient censés s’être donné la mort. Dans une Allemagne en pleine tourmente, où se bousculent anciens nazis, agents secrets, prêtres aidant dans leur fuite les dignitaires du IIIe Reich, chasseurs et gibier engagent une poursuite mortelle... Diaboliquement conduite, fondée sur des données historiques rigoureuses, cette traque constitue un véritable morceau d’anthologie, à classer auprès des plus grands thrillers.
Zoulheikha ouvre les yeux de Gouzel Iakhina
2017
Gouzel Iakhina
Littérature étrangère
10 h
 Dans les années 1930, au Tatarstan, au coeur de la Russie. À l’âge de quinze ans, Zouleikha est mariée à un homme bien plus âgé qu’elle. Ils ont eu quatre filles, mais toutes sont mortes en bas âge. Pour son mari et sa belle-mère presque centenaire, très autoritaire, Zouleikha n’est bonne qu’à travailler. Un nouveau malheur arrive : pendant la dékoulakisation menée par Staline, le mari est assassiné et la famille expropriée. Zouleikha est déportée en Sibérie, qu’elle atteindra après un voyage en train de plusieurs mois. En chemin, elle découvre qu’elle est enceinte. Avec ses compagnons d’exil, paysans et intellectuels, chrétiens, musulmans ou athées, elle participe à la l’établissement d’une colonie sur la rivière Angara, loin de toute civilisation : c’est là qu’elle donnera naissance à son fils et trouvera l’amour. Mais son éducation et ses valeurs musulmanes l’empêcheront longtemps de reconnaître cet amour, et de commencer une nouvelle vie.
La paix des dupes de Philip Kerr
2005
Philip Kerr
Policier
11 h
Octobre 1943 : Roosevelt, Churchill et Staline doivent se rencontrer à Téhéran pour discuter du sort de l’Allemagne... et se partager l’Europe. Chacun s’y prépare au mieux de ses intérêts. L’espion personnel de Roosevelt, Willard Mayer, est un agent de l’OSS qui se trouve également être juif, d’origine allemande, philosophe et ancien membre du parti communiste. Avoir tant de choses à cacher ne va pas lui faciliter la tâche...
Quant à Hitler, il sait, après Stalingrad, que l’Allemagne ne peut plus gagner la guerre. Dans son entourage, on œuvre discrètement pour sauver les meubles. De Londres à Stockholm, de Berlin au Caire et enfin à Téhéran, agents secrets, sbires et traîtres de tous bords s’en donnent à cœur joie. Meurtres, complots, projets d’attentats se succèdent dans une atmosphère d’urgence extrême. Jusqu’au jour J, où rien ne se passe comme l’Histoire l’a écrit... Dans cet époustouflant thriller de politique-fiction, Philip Kerr propose une alternative audacieuse à l’issue de la conférence de Téhéran. Le revoici, au mieux de sa forme, sur son territoire d’élection : les eaux troubles de la Deuxième Guerre Mondiale.
Moura de Alexandra Lapierre
2016
Alexandra Lapierre
Bio
12 h
Adorée par ceux qu’elle aima, honnie par ceux qui la jugèrent insaisissable, Moura a bien existé. Dans les tourmentes de la révolution bolchevique, d’une guerre à l’autre, Moura a traversé mille mondes.
Aristocrate d’origine russe, elle s’est appelée Maria Zakrevskaïa, Madame Benckendorff, la Baronne Budberg…
Elle a été la passion d’un agent secret britannique, la muse de Maxime Gorki, la compagne de H.G. Wells et l’égérie de l’intelligentsia londonienne. Elle a côtoyé tous les grands du XXe siècle, le Tsar, Staline, Churchill, de Gaulle. Les uns chantèrent son courage, sa chaleur et sa fidélité. Les autres dénoncèrent ses mensonges. Tous s’entendirent néanmoins sur un point : Moura incarna la Vie. La vie à tout prix.  Sur les traces de son héroïne, Alexandra Lapierre a fouillé les bibliothèques du monde entier durant trois ans. Elle s’est glissée dans les contradictions de son personnage pour brosser un magnifique portrait de femme. Son talent romanesque, son regard à la fois lucide et bienveillant font revivre une multitude de figures captivantes, qui viennent éclairer des pans de la grande Histoire.
La chasse au renne de Siberie de Julia Latynina
2008
Julia Latynina
Policier
12 h
A trente-quatre ans, montagne de muscle trop tôt retombée en graisse dans son fauteuil de PDG, Izvolski est le type même de l’homme d’affaires peu scrupuleux de la nouvelle Russie. Ancien gosse aux pieds nus d’une bourgade de Sibérie, il s’est taillé un empire sidérurgique au cinquième rang mondial, AMK, fonctionnant comme un Etat dans l’Etat.
Mais, à Moscou, la banque IVEKO, proche du Kremlin, veut annexer cet empire de “séparatistes sibériens”. Une guerre totale est déclarée, où se mêlent, dans une vaste fresque sociale, des tueurs stipendiés par des financiers respectables, des guébistes, flics et fonctionnaires ripoux, des toxicos, des directeurs rouges nostalgiques de Staline, des ouvriers affamés par des mois d’arriérés de salaires, des démagogues antisémites, et quelques rares honnêtes gens.
Bras droit et armé d’Izvolski, ex juge d’instruction, acceptant sans état d’âme le rôle de chien fidèle, menacé par tous les dangers et les nuits sans sommeil, Denis Tcheriaga n’a qu’un défaut : il est amoureux de la même femme que son patron, la belle Irina, historienne de vingt-cinq ans, fille du peuple.
Viscéralement étrangère à l’univers des call-girls surconsommées ou des secrétaires retroussées au moindre caprice de leur patron, Irina, médiéviste avertie, est convaincue que la jeune Russie capitaliste rejoint la Florence moyenâgeuse, une époque où quelqu’un d’entreprenant peut en quelques mois devenir millionnaire... Un pays de cocagne tant que délateurs, traîtres et kalachnikovs n’ont pas pris la parole.
Les maréchaux de Staline de Jean Lopez
2021
Jean Lopez (et Lasha Otkhmezuri)
Historique
12 h
La vie - et la mort - des dix-sept maréchaux de Staline, pour la première fois réunis en un volume qui fera date.
Les Français connaissent les vingt-six maréchaux de Napoléon. Mais que savent-ils des dix-sept que Stalin a élevés ? On leur doit pourtant la création de l’Armée rouge et sa formidable victoire contre l’Allemagne nazie et le Japon impérial. Certains figurent parmi les plus grands capitaines du siècle passé : Toukhatchevski, Chapochnikov, Joukov, Vassilevski, Koniev, Rokossovski, Malinovski, Tolboukhine. A leurs noms s’attache aussi la conquête de l’Europe orientale et centrale, et son intégration au monde soviétique. L’on sait moins que nombre d’entre eux ont joué un rôle politique important dans les dix ans qui ont suivi la mort de Staline, et ce jusqu’à la fin des années soixante. Cet ouvrage unique en son genre, qui s’appuie sur des sources exclusivement russes, explique la logique à l’oeuvre dans les choix militaires et humains de Staline. Il donne à suivre des parcours individuels stupéfiants, parfois tragiques, quelque fois rocambolesques, toujours inattendus. Le récit de ces dix-sept vies parallèles compose ainsi une fresque immense qui va de la Première Guerre mondiale à la crise des fusées à Cuba, de l’océan Pacifique à Berlin, des défilés glorieux sur la Place rouge aux geôles de la Loubianka. Jaloux les uns des autres, apeurés devant leur maître, cachant parfois de terribles secrets, les dix-sept sortent enfin de l’injuste anonymat qui, pour la plupart, a été de règle jusqu’à aujourd’hui.
Beria : Le bourreau politique de Staline de Jean-Jacques Marie
2013
Jean-Jacques Marie
Bio
10 h
De 1938 à 1953, Lavrenti Beria a été un rouage essentiel du système stalinien, qu’il a ensuite tenté d’amender avant de payer de sa vie cette tentative avortée. Manipulateur, d’une cruauté sans bornes, c’est ainsi qu’il entra dans l’histoire. Or, la figure de Beria s’avère au regard des faits et à l’analyse bien plus complexe : bourreau certes, mais aussi fin politique. Fils de paysans misérables, il connaît une ascension fulgurante. Flanqué d’une cohorte de tortionnaires, il dirige la police politique soviétique, le NKVD, pendant sept années décisives (1938-1945) au cours desquelles la nomenklatura consolide son pouvoir. Il organise la déportation meurtrière des peuples du Caucase, planifie les meurtres de Léon Trotski et de ses ennemis politiques. Mais, à la mort de Staline, Beria est le premier à saisir que le régime, à bout de souffle, ne peut survivre qu’en desserrant le carcan de la terreur policière. Il commence a démanteler le goulag, propose la réunification de l’Allemagne ; en somme, des mesures annonciatrices de la pérestroïka gorbatchévienne. Nommé ministre de l’Intérieur en mars 1953, il est arrêté par ses pairs en juin et fusillé en décembre pour un complot infondé.
A l’appui de nombreux documents d’archives rendus publics à la chute de l’Union soviétique, Jean-Jacques Marie brosse le portrait complet de l’un des acteurs majeurs de l’URSS sous Staline.
Les vaches de Staline de Sofi Oksanen
2011
Sofi Oksanen
Littérature étrangère
7½ h
Les « vaches de Staline », c’est ainsi que les Estoniens déportés désignèrent les maigres chèvres qu’ils trouvèrent sur les terres de Sibérie, dans une sorte de pied de nez adressé à la propagande soviétique qui affirmait que ce régime produisait des vaches exceptionnelles. C’est aussi le titre du premier roman de Sofi Oksanen, dont l’héroïne, Anna, est une jeune Finlandaise née dans les années 1970, qui souffre de troubles alimentaires profonds. La mère de celle-ci est estonienne, et afin d’être acceptée, cette femme a tenté d’effacer toute trace de ses origines, et de taire les peurs et les souffrances vécues sous l’ère soviétique. Ne serait-ce pas ce passé qui hante encore le corps de sa fille ?
Sofi Oksanen fait preuve d’une grande puissance d’évocation quand elle décrit les obsessions de ces deux femmes. Il y a la voix d’Anna qui tente de tout contrôler, son corps, les hommes, et le récit plus distant de la mère qui se souvient de la rencontre avec « le Finlandais », à Tallinn, dans les années 1970, sous un régime de terreur et de surveillance.
L'exercice de la médecine de Laurent Seksik
2015
Laurent Seksik
Littérature
5 h
Léna Kotev, cancérologue à Paris, est issue d’une longue lignée de médecins : Pavel Alexandrovitch exerçait dans la Russie tsariste, Mendel était professeur dans le Berlin des années 1920, Natalia avait été victime de l’affaire du complot des blouses blanches sous Staline. Elle rêve de se soustraire à cette légende familiale mais il n’est pas facile d’échapper à son destin.  
Avis à mon exécuteur de Romain Slocombe
2014
Romain Slocombe
Littérature
8½ h
Parce que la réalité dépasse toujours la fiction, il a fallu attendre Avis à mon exécuteur pour qu’un roman révèle enfin les plus extraordinaires secrets des renseignements soviétiques.
« Si on me trouve suicidé, c’est que j’aurai été assassiné. »
Victor Krebnitsky Lundi 10 février 1941, Washington, hôtel Bellevue. Un client de passage est retrouvé mort d’une balle dans la tête, une arme près de lui. La police conclut au suicide. Nul ne sait encore que l’inconnu a été l’un des plus importants agents du renseignement de l’URSS... En 1936, Victor Krebnitsky poursuit son rêve de révolution mondiale quand il découvre l’emprise stalinienne sur la guerre d’Espagne. Malgré lui, il participe à l’élimination d’un transfuge soviétique, mais il est trop tard pour quitter les rangs ; l’époque est au soupçon général. Tandis qu’à Moscou les fonctionnaires du NKVD se défenestrent pour échapper aux purges, Victor doit gagner Paris et honorer une effroyable mission visant son meilleur ami. En dépit des menaces qui pèsent sur sa propre famille, il refuse de commettre l’impensable. Condamné dès lors à une exécution officieuse, contraint à une éternelle fuite en avant, il ne peut plus compter que sur sa ruse et... sur une arme au pouvoir dévastateur : le document secret prouvant la trahison et le “grand mensonge” de Staline. S’en servir signifie la mort. Ou la dernière chance qu’aura Victor de sauver la femme qu’il aime et leur petit garçon.
Le livre noir des tyrans de Patrick Weber
2015
Patrick Weber
Historique
6½ h
L’Histoire du Monde a été jalonnée par des dirigeants autoritaires dont le pouvoir absolu s’exerça dans la terreur et dans le sang. Aucun continent ne fut épargné par ce phénomène. Dans ce livre où l’Histoire se veut vivante et instructive, Patrick Weber entraîne ses lecteurs sur les traces de ces hommes qui, pour des périodes plus ou moins longues, mirent leur propre pays sous l’éteignoir et lui firent vivre des heures parmi les plus sombres de son histoire.
Le fil rouge de ces portraits est de saisir le moment où tout a basculé, celui où ces hommes ont choisi le recours à la force et à la brutalité pour assouvir leur soif de pouvoir. Franco, Hitler, Mussolini, Staline, Pinochet, Vidella, Idi Amin Dada, Mao, voici quelques noms, parmi d’autres, auxquels s’intéresse l’auteur. Pour la première fois, l’auteur épingle aussi ce que sont devenus les tyrans par-delà la mort, du corps disparu d’Hitler au mausolée de Mao.
Certains sont condamnés à l’oubli tandis que d’autres font encore l’objet d’un culte. Même disparus, leur ombre continue souvent à planer sur les peuples qu’ils ont dominés. Ce livre part sur les traces de leur dernière demeure.                             
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