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Liste des livres

Sur la route - Le rouleau original de Jack Kerouac
1960
Jack Kerouac
Littérature américaine
12 h
« Avec l’arrivée de Neal a commencé cette partie de ma vie qu’on pourrait appeler ma vie sur la route. Neal, c’est le type idéal, pour la route, parce que lui, il y est né, sur la route... » Neal Cassady, chauffard génial, prophète gigolo à la bisexualité triomphale, pique-assiette inspiré et vagabond mystique, est assurément la plus grande rencontre de Jack Kerouac, avec Allen Ginsberg et William Burroughs, autres compagnons d’équipées qui apparaissent ici sous leurs vrais noms. La virée, dans sa bande originale : un long ruban de papier, analogue à celui de la route, sur lequel l’auteur a crépité son texte sans s’arrêter, page unique, paragraphe unique. Aujourd’hui, voici qu’on peut lire ces chants de l’innocence et de l’expérience à la fois, dans leurs accents libertaires et leur lyrisme vibrant ; aujourd’hui on peut entendre dans ses pulsations d’origine le verbe de Jack Kerouac, avec ses syncopes et ses envolées, long comme une phrase de sax ténor dans le noir. Telle est la route, fête mobile, traversées incessantes de la nuit américaine, célébration de l’éphémère.
« Quand tout le monde sera mort, a écrit Allen Ginsberg, le roman sera publié dans toute sa folie. » Dont acte.
 
 
Le festin nu de William Burroughs
1964
William Burroughs
SF
5½ h
L’Interzone. Un territoire qui ne figure sur aucune carte, situé quelque part entre New York et Tanger, dédale infini de mes semblable aux méandres du cerveau d’un drogué. Un lieu fantomatique, où se réfugie William Lee après avoir accidentellement tué sa femme. Persuadé d’être un agent secret au centre d’une gigantesque machination, Lee commence à rédiger des rapports pour le compte d’une mystérieuse corporation internationale, communiquant avec elle par l’intermédiaire d’une machine à écrire fort loquace qui se transforme volontiers en cafard... Vertigineuse descente aux enfers de la drogue - de toutes les drogues -, le chefs-d’œuvre de William Burroughs est d’une veine à la fois terrifiante, macabre, et d’un comique presque insoutenable.
Le festin nu a été porté à l’écran en 1991 par David Cronenberg, le réalisateur de Vidéodrome, Faux-semblants et Crash.
Downtown Diaries de Jim Carroll
2015
Jim Carroll
Littérature américaine
4 h
Auteur de Basketball Diaries, Jim Carroll, a été l’une des figures centrales du New York artistique des années 1970. Dans cette suite a son premier roman, cet ami d’Allen Ginsberg, Andy Warhol, William Burroughs, Lou Reed et Bob Dylan, nous fait plonger dans le Dowtown new-yorkais des junkies, des paumés et des électrons libres ; un monde sans gravité où tous testent au quotidien les limites de leur corps, de leur vie et de leur santé mentale. Downtown Diaries est un récit poétique qui oscille entre humour caustique et romantisme de la déchéance, le témoignage incroyable d’une époque révolue.
La Cité des Crânes de Thomas Day
2005
Thomas Day
SF
4 h
Thomas Daezzler est un agent de la « République invisible », une organisation secrète pluri-séculaire qui se pose en pacificateur du monde. Arrivé en Thaïlande après avoir fui la France et son propre passé, il ne tarde pas à trouver un emploi. Il fait son trou, se forge de nouvelles raisons de vivre et semble sauvé de ses démons. Jusqu’à ce qu’un agent local de la « République invisible » le contacte pour lui confier la plus étrange des missions : une quête qui le conduira au cœur de la jungle laotienne, sur les traces de la Shadow Company, jusqu’à la Cité des Crânes...
Récit de voyage halluciné sur lequel plane l’ombre intoxiquée de William Burroughs, hommage au Kim de Rudyard Kipling et au Apocalypse Now de Francis Ford Coppola, La Cité des Crânes nous guide pour mieux nous égarer dans un Sud-Est asiatique plein de magie et de dangers, une géographie contaminée par les retombées de la guerre du Vietnam sur laquelle règnent des esprits plus anciens que l’humanité.
Tel le poète, cette plongée en Orient extrême est un mensonge qui dit toujours la vérité.
Ces cinq dernières années, Thomas Day n’a cessé d’explorer la Thaïlande, le Laos et le Cambodge. Une passion pour l’Asie qui lui a valu, entre autres, d’y contracter la malaria... ainsi qu’un mariage.
Et les hippopotames ont bouillis vifs dans leurs piscines de Jack Kerouac
2012
Jack Kerouac (et William Burrough)
Littérature étrangère
3 h
Et les hippopotames ont bouilli vifs dans leurs piscines est le premier roman de William Burroughs et Jack Kerouac. Ecrit en collaboration, il se base sur l’histoire vraie d’un de leurs jeunes amis qui, comme Phil, a tué son prétendant. Kerouac et Burroughs, dans la peau de leurs avatars Will Dennison et Mike Ryko, semblent y peaufiner chacun leur style, leur ton, leurs thèmes de prédilection. Burroughs en figure paternelle désabusée, s’occupant de ces jeunes gens irresponsables tout en s’adonnant à ses penchants pour la morphine, Kerouac en jeune homme épris d’aventure, au style faussement familier, en réalité très précis, très écrit. Le charme du roman tient surtout à l’atmosphère légère et grave à la fois de ce New York de l’été 44, peuplé de marins, de soldats en transit, de jeunes gens désoeuvrés, où le temps est suspendu à la fin de la guerre. Dans ces personnages encore indéterminés, animés du désir vague de faire quelque chose, s’embarquer dans une aventure ou écrire un livre – dans ce goût des beuveries et de la marginalité, on retrouve la matrice des oeuvres des deux romanciers de la Beat Generation. Il s’agit d’un document passionnant, qui montre deux écrivains en devenir et évoque un entre-deux qui est à la fois la fin d’un monde et le début d’un autre..
East Village blues de Chantal Thomas
2019
Chantal Thomas
Littérature
2 h
Au milieu des années 1970, Chantal Thomas, qui vient juste de soutenir sa thèse, décide de partir. Loin. À New York, alors cité de tous les dangers. Elle s’installe chez une amie d’amie. Le désir circule, les fêtes s’enchaînent. Un puissant souffle d’aventure anime la ville.
Aujourd’hui, amenée à séjourner dans l’East Village pour un été, elle retrouve un quartier totalement changé. Seules quelques traces demeurent de la marginalité d’autrefois, des graffitis sur les rares immeubles non encore “réhabilités” et dont Allen S. Weiss, partenaire de ce livre, va extraire des images photographiques qui rappellent un temps révolu.
Car l’East Village était un lieu d’immigration et de bohème pauvre, inventive, où tout le monde se rêvait poète, où se rencontraient Allen Ginsberg, William Burroughs, Herbert Huncke, et les fantômes bien vivants d’Andy Warhol, de Lou Reed et du Velvet Underground.
Au fil des pages, sur un mode à la fois précis et romanesque, Chantal Thomas évoque St. Mark’s Church, le Chelsea Hotel, les bars, les rues, les peurs, les amours, dans un flottement des genres qu’elle restitue à plaisir, comme portée par la grâce d’une mémoire à même de revivre et faire revivre l’intensité d’une époque ouverte à tout. Par les temps qui courent, ce livre est une merveilleuse évasion, et le rappel d’une chose : la liberté est possible, elle est même un excellent principe de vie...
Tanger 54 de Mona Thomas
2012
Mona Thomas
Littérature
2½ h
Qui est l’auteur du dessin que l’acteur Gérard Desarthe achète sur un marché normand en juillet 2010 ? D’où vient ce pastel figurant un jeune arabe ? Le nom de William Burroughs y est-il inscrit comme une signature ou comme une dédicace ?
Mona Thomas, amie de l’acteur et critique d’art, flaire aussitôt l’énigme et mène l’enquête, intriguée par des indices aussi mystérieux que prometteurs. Pourquoi ce portrait a-t-il fait un si long trajet et n’est répertorié dans aucun catalogue ? Mona Thomas se voit embarquée dans le Tanger des années 1950, lieu d’élection de la Beat Generation, qui y vivait alors une aventure artistique hors du commun où paradis artificiels, prostitution, homosexualité, fêtes et rencontres se mêlaient dans une apparente harmonie. Elle y croise, parmi tant d’autres, l’écrivain américain Paul Bowles, revisite l’oeuvre et l’existence torturée de Francis Bacon, et approche Ahmed Yacoubi, jeune peintre et modèle tangérois vers qui tout converge.
La quête de Mona Thomas est devenue un livre haletant, séduisant, qui interroge la vie au coeur de la création artistique, la place du modèle et celle du mécène, l’amour et sa part d’autodestruction, et dit une époque et un contexte où, pour 500 pesetas, on préférait s’offrir un garçon plutôt qu’un tableau. Elle pose également des questions essentielles : comment authentifier une oeuvre ? Qui décide de sa valeur ? Comment considérer les « rebuts » de l’artiste ?
Mais alors, qui est l’auteur du dessin ? L’hypothèse que propose Mona Thomas est pour le moins audacieuse et porte le lecteur vers un épilogue sidérant et lumineux.
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