Avec ce nouvel opus de James Patterson, nous retrouvons enfin le personnage d’Alex Cross, le tendre, l’humaniste, révélé sur grand écran par Le Collectionneur et Le Masque de l’araignée. Ce thriller musclé ne déroge pas à la règle de qualité de la série. Il est toujours aussi difficile d’interrompre sa lecture avant l’épilogue, malgré les quelques longueurs du débuts. Le héros récurrent s’installe dans son nouveau rôle d’agent du FBI. Puis l’intrigue se développe habilement, faisant monter la tension et s’accélérer le rythme à chaque chapitre. S’entrecroisent les troubles de l’enquête, ceux de la vie privée de Cross aux monologues des victimes livrées à leur détresse. Ces dernières pages distillent une sourde angoisse ajoutant à l’efficacité du style. Sous le titre alléchant se présente un grand méchant loup russe, maître de la mafia rouge, impitoyable amateur de femmes, de vodka et d’échecs.
Le roman privilégie la mise en scène de réseaux, de parrains et des techniques du Bureau, plutôt que les descriptions de violences et de cruautés, telles qu’on les rencontrait dans les titres précédents, mettant Alex Cross aux prises avec le Furet ou le Cerveau. Moins d’épouvante, mais une lecture toujours aussi captivante qui ne décevra pas les amateurs et les connaisseurs.
