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Liste des livres

Le non de Klara de Soazig Aaron
2004
Goncourt (1er Roman) 2002
Soazig Aaron
Roman Histo
2½ h
Ce récit se présente sous la forme d’un journal, celui d’Angélika, l’amie et belle-sœur de Klara qui revient d’Auschwitz à Paris après une déambulation à travers l’Europe en août 1945. Le journal s’organise autour de la parole de Klara qui, jour après jour, pendant un mois, dévoile ce qu’elle a vécu. Pas de lamentations, mais elle dit froidement, avec force et violence, sa stupeur et sa colère permanente, son incapacité à accepter les codes de la vie redevenue normale. Elle refuse de revoir sa fille de trois ans et partira, au bout d’un mois, en Amérique. Il existe peu de récits sur le retour des déportés et leur difficile réadaptation à la vie quotidienne
 
 
Le chemin de Jérusalem de Jean-Luc Aubarbier
2016
Jean-Luc Aubarbier
Roman Histo
5 h
Aviateur de la France Libre, Jacques Legrand apprend, à son retour en Périgord, que son père, un des chefs de la Résistance, a été assassiné. Son meurtre aurait-il été exécuté par ces soldats arabes qui portent l’uniforme de la Walfen-SS ? Une incroyable alliance se serai-elle nouée ? C’est avec stupéfaction qu’il apprend en effet par Joseph Birenbaum, un rescapé du camp d’Auschwitz, que des liens sulfureux unissent les Nazis et certains leaders islamistes. Fermement résolu à venger la mort de son père, Jacques Legrand se lance alors sur la piste des meurtriers. Aidé dans sa périlleuse entreprise par Rachel Birenbaum, la fille de Joseph, et par une poignée d’amis musulmans qui refusent que leur foi soit mise au service du nazisme, il remonte jusqu’à leur chef spirituel Hadj Amine et Husseini. Une lutte sans merci s’engage entre les protagonistes. Elle conduira Jacques et Rachel à travers la France en cours de libération jusqu’aux confins de l’Algérie, du Liban et d’Israël. sur le chemin de Jérusalem, un chemin sillonné de sang, l’amour et la paix parviendront-ils à l’emporter sur la violence et les forces obscures du Mal ? Tout autant qu’un roman d’aventure, cet ouvrage est un document historique. Il nous dévoile la terrifiante alliance qui unit depuis les années Vingt, le nazisme et l’islamisme. Les fondamentalistes sunnites et chiites ont d’abord cherché à faire basculer l’ensemble du monde musulman aux côtés des forces de l’Axe. Après 1945, des dignitaires nazis ont massivement trouvé refuge auprès d’eux pour les conseiller dans la poursuite de leur combat contre la démocratie. Leur but commun : dominer le monde en colonisant l’esprit des religions. Le rôle joué par des personnages célèbres - Husseini, le grand mufti de Jérusalem, Hassan al Banna, fondateur de la secte des Frères Musulmans, l’ayatollah Khomeiny et certains leaders du FLN - y est clairement exposé, tout comme celui des présidents Nasser, Sadate et du bosniaque Izetbegovic. Les horreurs du passé et la “bête immonde” que l’on croyait écartées, resurgissent sous un habit différent et annoncent un sombre avenir.
Les Grooms de Lucifer de Maurice Bakcha
1972
Maurice Bakcha
Récit
5 h
Sur le pavé de Paris pousse une race d’adolescents que Victor Hugo a immortalisée dans son personnage de Gavroche. Peu importe l’origine raciale, religieuse, nationale de ceux que Paris choisit pour être ses enfants d’élection : il suffit d’être né dans un des quartiers populaires où se perpétue une tradition. Fils d’émigrés russes : père juif et mère aryenne, Bakcha Maurice, ainsi qu’il se désigne encore comme à l’école, enfant du quartier du Marais, celui des petits artisans, réunissait à dix-sept ans la gouaille, la chaleur de cœur, l’impertinence, le sens de la justice, le culot et le courage, et l’amour passionné d’une vie qu’il était pourtant prêt à sacrifier pour ne point trahir ce ou ceux en qui il croyait. Vint la guerre. Bakcha Maurice se cacha en zone libre, fut pris, bêtement, déporté. En 1942, il était à Auschwitz. Libéré par les Russes en 1945, il échappa à la fois aux S.S. et aux libérateurs, entreprit de se rapatrier tout seul et y parvint au bout d’un long périple.
 
 
Annihilation zones Récits d'atrocités commises en Asie au XXème siècle de Stephen Barber
2015
Stephen Barber
Historique
4 h
histoire politique, militaire et sociale du XXe siècle a été marquée par le spectre de la mort rouge. Rouge comme l’étendard d’Hirohito, dieu-empereur du Japon dont les troupes ivres de viols et de chair humaine dévastèrent la Chine et une partie de l’Asie du Sud-est ; rouge comme la faucille et le marteau de Staline, l’un des plus grands génocidaires de ce siècle ; et rouge comme les rizières inondées du sang des victimes des purges de Pol Pot. Annihilation Zones est un document unique, plongée vertigineuse dans l’enfer des goulags de Magadan ; dans les salles de vivisection de l’Unité 731, l’Auschwitz japonais ; et au cœur de Tuol Sleng, le camp de la mort des Khmers rouges. Richement illustré de photographies d’époque inédites, cet ouvrage culte de Stephen Barber explore sans pudeur ces atrocités commises au nom d’idéologies qui ont coûté la vie à des millions d’êtres humains, victimes expiatoires de trois despotes implacables qui ont gravé à jamais de leur fer rouge le continent asiatique.
Lola Bensky de Lily Brett
2014
Lily Brett
Littérature
5½ h
Londres 1967 : Lola Bensky, jeune journaliste pour le magazine australien Rock-Out, n’a que 19 ans quand elle se retrouve au coeur de la scène musicale la plus excitante du moment !
Sans diplôme mais douée, trop grosse et toujours au régime, trop sage pour les sixties, quelles questions cette drôle de fille qui ne connaît rien au rock, n’a jamais étudié le journalisme et dont le seul bagage – et pas des moindres – est d’être l’enfant de deux survivants d’Auschwitz, va-t-elle bien pouvoir poser à ces rock stars en devenir ?
Armée de son magnétophone et tartinée de fond de teint, Lola observe, écoute, écrit. À Londres, elle parle bigoudis avec Jimi Hendrix et sexe avec Mick Jagger.
À Monterey, elle échange avec Mama Cass sur leurs régimes respectifs et aborde l’amour entre filles, la drogue et l’alcool avec Janis Joplin. Un jour, elle prête même ses faux cils à Cher…
Subtiles, drôles, personnelles, les questions s’enchaînent, dévoilant des portraits inattendus de ces dieux du rock, mais révélant surtout la quête identitaire que Lola mène inconsciemment. Épouse, mère, auteure reconnue, Lola Bensky continue à s’interroger sur ce qui fait la force d’un être humain.
Lily Brett est née en Allemagne en 1946 de parents rescapés des camps. Elle a grandi à Melbourne.
Hippocrate aux enfers de Michel Cymes
2014
Michel Cymes
Essai
2½ h
« Ce livre est une pierre posée sur le fragile édifice de la mémoire de la Shoah. »
Michel Cymes Les médecins ont été parmi les premiers malades atteints de la Peste Brune : à Auschwitz, à Dachau, à Buchenwald ou à Strasbourg, les pires atrocités ont été commises par ceux qui avaient prêté le serment d’Hippocrate. Si le nom de Mengele est encore connu, il ne faut pas oublier les actes et les victimes de Rascher, Clauberg, Heim et Hirt : c’est à cet exercice de mémoire que nous convie Michel Cymes, qui jette son regard de médecin d’aujourd’hui sur une facette moins connue de la barbarie nazie, les expérimentations médicales pratiquées sans consentement sur les détenus.
S’appuyant sur de nombreux témoignages ainsi que sur une documentation récente voire inédite, révélant des vérités qui ne sont pas toujours bonnes à entendre, Michel Cymes raconte avec franchise et passion comment Hippocrate est descendu aux enfers.
 
 
Elle s'appelait Sarah de Tatiana de Rosnay
2007
Tatiana de Rosnay
Littérature
7 h
Paris. 2002. Julia Jarmons, journaliste américaine, est chargée de couvrir la commémoration du Vél’ d’Hiv’. Découvrant avec horreur le calvaires de ces familles juives qui furent déportées à Auschwitz, elle s’attache en particulier au destin de Sarah et mène l’enquête jusqu’au bout, au péril de ce qu’elle a de plus cher.
Paris. 16 juillet 1942. A l’aube, la police française fait irruption dans un appartement du Marais. Paniqué, le petit Michel se cache dans un placard. Pour le protéger, sa grande sœur l’enferme et emporte la clef, en lui promettant de revenir. Mais elle fait partie des quatre mille enfants raflés ce jour-là. Tatiana de Rosnay ne craint pas d’attaquer de front une page sombre de l’histoire française.
 
 
La guerre absolue de Alain Decaux
1999
C'était le XXe siècle (3)
Alain Decaux
Historique
7½ h
Deux guerres mondiales, des millions de morts, la fission de l’atome, la conquête spatiale, le village planétaire. Une ère explosive s’achève. Le siècle le plus extraordinaire et le plus sanglant de l’histoire de l’humanité vit ses dernières années. Parce que le mal y atteint un degré insoutenable, Alain Decaux qualifie la période 1940-1945 de “guerre absolue”. A Auschwitz, aux massacres staliniens de Katyn et à Hiroshima répondent les crimes individuels de monstres sanguinaires comme le docteur Petiot ou Henri Lafont, le chef de la Gestapo française. Ces cinq années sont le temps de l’horreur quotidienne. Quand Alain Decaux raconte, avec sa voix passionnée, tout à coup nous voyons, nous entendons, nous comprenons ces hommes et ces événements humbles ou prodigieux, qui sont la mémoire de notre temps et le roman de notre aventure collective.
De Staline à Kennedy de Alain Decaux
1999
C'était le XXe siècle (4)
Alain Decaux
Historique
9 h
La marche du monde s’accélère dans les années cinquante. En 1947, l’affaire de “l’Exodus” soulève la bouleversante question des survivants d’Auschwitz. En 1953, la mort de Staline marque la fin d’une légende et dévoile la sanglante vérité. En 1956, quand Nasser gagne à Suez, l’Angleterre et la France passent au rang de puissances de second ordre. Plus tard, après avoir évité à Cuba une Troisième Guerre Mondiale, Kennedy est assassiné à Dallas. Saura-t-on jamais qui a tiré ? L’étincelant académicien conteur livre ici les derniers épisodes de “son” histoire du XXème siècle, une histoire humaine.
Le remplaçant de Agnès Desarthe
2009
Agnès Desarthe
Littérature
1 h
« Peut-être ferais-je mieux de commencer par expliquer que mon grand-père n’est pas mon grand-père. Bouz, Boris, Baruch n’est pas le père de ma mère. Le père de ma mère a été tué à Auschwitz en 1942. B.B.B. – appelons-le ainsi, pour faire plus court – est l’homme avec qui ma grand-mère, la vraie, a refait sa vie... si l’on peut dire. »
Né en Moldavie, province tour à tour roumaine et soviétique avant d’être partiellement annexée par l’Ukraine, B.B.B. traverse le siècle sans déranger personne. Occupant cette place laissée vacante, il joue un rôle à la fois discret et nécessaire. Lui, le “remplaçant”, est devenu irremplaçable. En confrontant son image avec celle du pédagogue polonais Janusz Korzack, directeur de l’orphelinat du ghetto de Varsovie, Agnès Desarthe trace le portrait de son anti-héros favori.
La mort de Fernand Ochsé de Benoît Duteurtre
2018
Benoît Duteurtre
Littérature
3½ h
On a  oublié combien Paris fut une ville heureuse : capitale des plaisirs où les plus grands artistes adoraient le café-concert, le music-hall et l’opérette aux mille succès repris dans le monde entier.
De  1900 à 1940, Fernand Ochsé fut un personnage central de cette fabrique d’enchantements. Dandy proustien de la Belle Époque, tour à tour dessinateur, compositeur et décorateur, il allait contribuer à d’importantes créations théâtrales, mettre le pied à l’étrier du jeune Arthur Honegger, collectionner les tableaux rares et les objets étranges.
Son  goût de la douceur de vivre ne l’empêchera pas de se voir rattrapé par la brutalité de l’histoire et d’embarquer, comme juif, dans le dernier convoi pour Auschwitz.
A travers  son destin, c’est au basculement d’un monde que nous assistons. Basculement d’autant plus tragique que presque rien n’a subsisté de cette école de la légèreté souvent dédaignée dans la seconde moitié du XXe siècle. Artiste plein de charme dans l’ombre d’amis plus illustres, Fernand Ochsé est un guide idéal pour redécouvrir ces années modernes et joyeuses qui ont tant contribué au mythe parisien.
Le voyage des lycéens de Samia Essabaa
2009
Samia Essabaa (et Cyril Azouvi)
Essai
2½ h
Samia Essabaa a 42 ans. Elle est professeur d’anglais au lycée professionnel Moulin-Fondu de Noisy-le-Sec (93). Elle y enseigne à des adolescents majoritairement musulmans, et majoritairement issus de l’immigration arabe et africaine.
A l’occasion du 11-Septembre, elle prend conscience du racisme et de l’antisémitisme qui règnent dans ses classes. Aux yeux de cette professeur, elle-même musulmane et d’origine marocaine, le constat est accablant : parmi ses élèves, les Juifs sont stigmatisés et dépréciés, responsables de beaucoup des malheurs du monde, et notamment des leurs.
Refusant de rester sans réagir, Samia décide de frapper fort en organisant un premier voyage scolaire à Auschwitz en 2005. La préparation de ce voyage est l’occasion pour elle de constater également de graves lacunes dans les connaissances des jeunes : le nom d’Auschwitz est bien souvent inconnu, et la Shoah ne dit rien à personne, ou alors son existence est mise en doute.
Samia n’est pas la première enseignante à emmener ses élèves dans un camp de concentration. En revanche, elle est l’une des très rares à rééditer l’expérience et à y mêler par la suite, en 2007, une classe d’un lycée juif de Pavillon-sous-Bois (93) et une classe d’un lycée mixte juif-musulman de Casablanca. Samia Essabaa a quarante-deux ans, elle enseigne l’anglais au lycée Théodore Monod de Noisy-le-Sec. Cyril Azouvi est journaliste à Management.
L'oubli de Frederika Amalia Finkelstein
2014
Frederika Amalia Finkelstein
Littérature
2½ h
« Je m’appelle Alma et je n’ai pas connu la guerre. J’ai grandi en écoutant Daft Punk, en buvant du Coca-Cola et en jouant à des jeux vidéo sur la Playstation 2. Un jour, j’ai appris que mon grand-père avait fui la Pologne quelques années avant la Seconde Guerre mondiale, avant la Shoah. Ce mot m’a longtemps agacée : son côté spectaculaire. Mais vendredi soir, quand je me suis retrouvée face à la petite-fille d’Adolf Eichmann et qu’elle n’arrivait pas à se remémorer le nom du camp d’Auschwitz, j’ai ressenti comme une douleur – elle a duré quelques secondes. Je me suis rappelé l’exergue de Si c’est un homme de Primo Levi : “N’oubliez pas que cela fut, non, ne l’oubliez pas” ; je crois que je veux faire exactement le contraire. Oublier tout. »
1943, Le souffle de la victoire de Max Gallo
2011
Histoire de la Seconde Guerre Mondiale (4)
Max Gallo
Historique
5 h
Avec cette année riche d’événements et de revirements, où le souffle de la victoire se profile au milieu de l’horreur, Max Gallo poursuit sa grande Histoire de la Seconde Guerre Mondiale.
1943, année cruciale. Des rives de la Volga aux plages de Sicile, l’armée allemande vacille. Stalingrad est enfin reprise par l’armée Rouge qui déferle à la poursuite de la Wehrmacht et reprend les terres perdues en 1942. Rommel cède du terrain en Afrique où les Alliés ont débarqué, les bombardements alliés touchent l’Allemagne et détruisent ses villes et ses civils, la Résistance s’organise, multiplie les attentats… Hitler semble s’enfoncer dans une impasse, et l’espoir, timide, s’éveille dans une Europe asphyxiée. Jean Moulin parcourt la France occupée afin de créer le Conseil National de la Résistance. Mais on redoute une nouvelle offensive d’été des Allemands sur le front de l’Est. Le second front tant espéré tarde à s’ouvrir, et si les Alliés débarquent, c’est à l’autre bout de l’Europe. Surtout les Alliés se méfient les uns des autres. Méfiance aussi dans les rangs de la Résistance que de Gaulle peine à unir sous son nom. On tente de l’écarter, on parle de l’éliminer.
Et pendant ce temps, celui des alliances et des trahisons, des vagues sans fin de soldats de plus en plus jeunes sont envoyées au sacrifice.
Pendant ce temps, les nazis massacrent, déportent, torturent, de plus en plus vite, de plus en plus massivement. Les trains roulent vers Auschwitz.
1943 : année décisive où les espoirs changent de camp, où, malgré les souffrances et les sacrifices de plus en plus durs, on se prend à espérer, à oser croire peut-être de nouveau en un avenir, à se laisser porter par le souffle de la victoire.
 
 
Charlotte Delbo de Violaine Gelly
2013
Violaine Gelly (et Paul Gradvhol)
Historique
5 h
Aux États-Unis, elle est considérée comme l’équivalent d’un Primo Levi. En France, son œuvre littéraire et théâtrale est lue et jouée depuis quarante ans. Mais qui connaît réellement Charlotte Delbo, morte en 1985 ? Pour la première fois, une biographie rend hommage à cette femme d’exception.
Secrétaire de Louis Jouvet, résistante communiste, elle est arrêtée en 1942 par la police française en compagnie de son mari, Georges Dudach, fusillé quelques mois plus tard. Elle a 28 ans et lui dit adieu dans une cellule de la prison de la Santé. Ce qui l’attend, elle, c’est la déportation : elle fait partie du convoi du 24 janvier 1943, le seul convoi de femmes politiques à avoir jamais été envoyé à Auschwitz. Sur les 230 déportées, seules 49 reviennent, après 27 mois de captivité. Charlotte Delbo se jure alors d’être celle qui témoignera de l’incroyable sororité qui les a unies et leur a permis de survivre. Dans toute son œuvre – en prose ou en vers –, elle dit et célèbre le courage de ces femmes. Militante passionnée des droits de l’homme, elle ne cessera plus de combattre les injustices et de mettre sa plume au service des plus faibles.
Charlotte Delbo, une conscience dans le siècle.
Survivant d'Auschwitz de Thomas Geve
2011
Thomas Geve
Historique
5½ h
De grande taille, Thomas échappe à la fatalité qui attend les enfants à leur arrivée au camp et est envoyé dans les terribles kommandos de travail d’Auschwitz (I et III), avant d’être transféré pieds nus dans la neige, jusqu’au camp de Buchenwald. En avril 1945, à la libération du camp, Thomas est un miraculé. Doué d’une exceptionnelle intelligence, il dispose d’un rare sens de l’observation, rien de ce qu’il côtoie ne lui échappe.
Il nous livre ici le regard d’un enfant sur un monde caché : les tsiganes, les polonais, les anormaux et les expériences chirurgicales telles les castrations. Et puis le quotidien et le travail pour échapper à la mort... 22 mois de terreur dont il ressortira avec une maturité et un désir de vivre irrépressible.
Thomas Geve (un pseudonyme) vit aujourd’hui à Haïfa, en Israël. Il a également publié un recueil de dessins effectués sur le vif à sa sortie des camps : Il n’y a pas d’enfants ici - Dessins d’un enfant survivant des camps de concentration.
Les fils d'Odin de Harald Gilbers
2016
Richard Oppenheimer (2)
Harald Gilbers
Policier
9 h
Berlin, début 1945. Au cœur d’une ville dévastée, Richard Oppenheimer, juif et ancien commissaire, vit dans la peur de faire partie des tout derniers déportés. Aidé par son amie Hilde, fervente opposante au régime, il mène une existence dans l’ombre. La situation s’aggrave brusquement lorsque Hilde est accusée d’avoir tué son ex-mari, membre des SS impliqué dans les atroces expériences humaines menées à Auschwitz.
Avec une broche portant un sigle runique comme seul indice, Oppenheimer se lance dans une enquête risquée pour démasquer le vrai coupable. Ses recherches le mènent à un mystérieux culte germanique qui n’a qu’un seul objectif : assurer la suprématie de la race aryenne…
La disparition de Josef Mengele de Olivier Guez
2017
Renaudot 2017
Olivier Guez
Littérature
3½ h
1949 : ancien médecin SS à Auschwitz, coupable d’expérimentations atroces sur les déportés, Josef Mengele s’enfuit en Argentine.
1979 : après trente ans de traque, il meurt mystérieusement au Brésil.
Caché derrière divers pseudonymes, protégé par ses réseaux et par l’argent de sa famille, soutenu à Buenos Aires par une communauté qui rêve du Quatrième Reich, Mengele croit d’abord pouvoir s’inventer une nouvelle vie... En Allemagne, l’heure est à la reconstruction, l’Argentine de Peron est bienveillante, le monde entier veut oublier. Mais la traque reprend, menée par le Mossad puis par le chasseur de nazis Simon Wiesenthal. Avec l’aide de sympathisants, Mengele trouve un temps refuge au Brésil, auprès d’un couple de Hongrois, dans une ferme reculée. Son errance ne connaîtra plus de répit. De planque en planque, entouré d’une meute de chiens, perché sur le mirador qu’il a fait construire pour guetter les dangers qui le menacent, isolé, déguisé, dévoré d’angoisse, Mengele finira noyé sur une plage brésilienne. Comment le médecin SS a-t-il pu passer entre les mailles du filet international trente ans durant ? De quelles complicités en Allemagne de l’Ouest et en Amérique du Sud a-t-il bénéficié ? L’histoire est inouïe, elle est dérangeante. La barbarie nazie y croise la modernité des années 1960 et 1970, et nos ambiguïtés occidentales : que faire des hommes qui ont commis le mal ? La disparition de Josef Mengele est une plongée au coeur des ténèbres. Anciens nazis, agents du Mossad, femmes cupides et dictateurs d’opérette évoluent dans un monde corrompu par le fanatisme, la realpolitik, l’argent et l’ambition. Voici l’odyssée dantesque de Josef Mengele en Amérique du Sud. Le roman-vrai de sa cavale après-guerre.
 
 
Le tatoueur d'Auschwitz de Morris Heather
2018
Morris Heather
Récit
4½ h
Sous un ciel de plomb, des prisonniers défilent à l’entrée du camp d’Auschwitz. Bientôt, ils ne seront plus que des numéros tatoués sur le bras. C’est Lale, un déporté, qui est chargé de cette sinistre tâche. Il travaille le regard rivé au sol pour éviter de voir la douleur dans les yeux de ceux qu’il marque à jamais. Un jour, pourtant, il lève les yeux sur Gita et la jeune femme devient sa lumière dans ce monde d’une noirceur infinie. Ils savent d’emblée qu’ils sont faits l’un pour l’autre. Mais dans cette prison où l’on se bat pour un morceau de pain et pour sauver sa vie, il n’y a pas de place pour l’amour. Ils doivent se contenter de minuscules moments de joie, qui leur font oublier le cauchemar du quotidien. Mais Lale a fait une promesse  : un jour, ils seront libres, deux jeunes gens heureux de vivre ensemble. Deux personnes plus fortes que l’horreur du monde. L’histoire vraie d’un homme et d’une femme qui ont trouvé l’amour au cœur de l’enfer.
 
 
La maison allemande de Annette Hess
2019
Annette Hess
Littérature allemande
6½ h
Francfort, au début des années 1960. Eva Bruhns est une jeune femme sans histoire : interprète du polonais, elle est requise pour traduire les dépositions de témoins au second procès d’Auschwitz qui vient de s’ouvrir afin de traduire en justice les crimes de dignitaires nazis. Si elle voit d’abord dans ce travail l’occasion de conquérir une autonomie financière inédite, les révélations auxquelles le procès la confrontent ne tardent pas à la bouleverser… Un beau roman sur le blocage mémorial dans l’Allemagne d’après-guerre et le difficile apprivoisement par la génération suivante d’une mémoire traumatique, mené avec une souplesse très cinématographique, mais qui dresse aussi avec empathie et justice le portrait d’une jeune fille des années 1960, de sa délicate entrée dans l’âge adulte et de la construction patiente de son individualité.
 
 
Quatre petits bouts de pain de Magda Hollander-Lafon
2012
Magda Hollander-Lafon
Religion
1 h
Ce livre est une méditation, non sur la mort, mais sur la vie. Ce n’est pas un témoignage sur l’expérience de la Shoah comme expérience de la mort, mais un appel à la vie. Un matin, à Auschwitz, une femme mourante demande à Magda Hollander-Lafon d’approcher et lui dit de prendre dans sa main les quatre petits bouts de pain qu’elle a gardés mais qu’elle ne peut plus manger : « tu es jeune, tu dois vivre », lui dit-elle. Cette phrase a fait renaître Magda, jeune adolescente, plongée dans un enfer qui la happait. D’autres moments de grâce se produiront, symboliquement, avec l’eau, les nuages et un sourire. Ce furent chaque fois des renaissances physiques et spirituelles. De ces instants, qui sont autant de dons, elle livre aujourd’hui un témoignage spirituel d’une magnifique intensité. Il s’adresse à chacun : c’est une invitation à emprunter un chemin de pacification intérieure, de responsabilisation, un chemin vers sa vie. Un chemin qui, n’ignorant rien des ténèbres et de la peur, guide vers la lumière et vers la joie, cette « joie de vivre, qui est le ciel sur la terre. »
Anita, une fille numérotée de Claude Jasmin
2013
Claude Jasmin
Littérature
3 h
Vous allez lire des aveux. Vous allez lire une confession. Ce récit, Jasmin l’admet volontiers, lui sert d’exutoire. L’auteur a eu besoin de se vider le coeur, longtemps après les faits. Voici un « vieil homme » qui se souvient d’un grave péché de jeunesse.
Le personnage narrateur est amoureux fou d’Anita, une jolie blonde aux yeux bleus, étudiante en céramique avec lui à ce qui s’appelle alors l’École du meuble. Mais leur belle et lumineuse histoire d’amour va s’écraser soudainement. Lamentablement.
Anita, orpheline de mère, juive de la rue Clark à Montréal, est une réfugiée d’Auschwitz. Toute la société québécoise de ce temps, incluant l’entourage et la famille de l’amoureux transi, baigne dans l’antisémitisme ordinaire de cette époque – le sait-on assez ? Aussi, cet amour sera dénoncé, combattu, étouffé et bafoué.
Ce narrateur, c’est bien sûr Claude Jasmin lui-même, qui, en toute franchise, raconte sa honte d’aujourd’hui, ses remords. Mais l’auteur en profite également pour dépeindre, de façon très joyeuse, la bohème montréalaise des années 1950, ainsi que l’art de la céramique. Cette fresque d’une époque dynamique, celle de l’après-guerre, décrit les premiers signaux de la lente émancipation des Québécois quand, au Faisan Doré, Jacques Normand se moquait cruellement de nos pudibonderies ou que l’automatiste Claude Gauvreau, à la Hutte Suisse, lançait à tue-tête ses borborygmes fous.
Mischling de Affinity K
2017
Affinity K
Littérature
8 h
Pearl et Stasha ont douze ans, sont jumelles. Deux jeunes filles ordinaires. Mais pour les nazis, elles ont une particularité : ce sont des Mischling, des sang-mêlé. C’est à ce titre qu’elles sont déportées à Auschwitz, à l’automne 1944, où le tristement célèbre docteur Mengele les sélectionne pour leur faire subir des expériences médicales. Face à l’horreur, les sœurs se réfugient dans l’imagination, la complicité naturelle qui les unit. L’hiver arrivé, et l’armée russe approchant, Pearl disparaît mystérieusement. Ignorant si elle est toujours en vie, Stasha décide, à la libération du camp, de partir à sa recherche. Posant un regard nouveau sur l’un des épisodes les plus sombres de l’histoire de l’humanité, Affinity Konar signe un roman déchirant sur la compassion et la cruauté, la brutalité et la force des sentiments.
La liste de Schindler de Thomas Keneally
1984
Thomas Keneally
Littérature
10 h
Cracovie 1943, Oskar Schindler, industriel allemand, est venu en Pologne sur les pas de l’armée nazie et a vite fait de prospérer grâce à ses amis S.S., en fabriquant de la vaisselle émaillée. Il sort chaque soir, croix gammée au revers du smoking, pour ripailler le plus souvent chez Amon Goeth, commandant du camp de travaux forcés de Plaszow, près de Cracovie. Buveur, sadique, amateur de poules de luxe, Goeth lui fournit, contre cadeaux, la main-d’œuvre de ses ateliers, juive, bon marché.
Mais ce qui est bon marché, en 1943, c’est la vie des juifs. En les gardant à travailler chez lui, Schindler les sauve de l’extermination. Car Auschwitz-Birkenau est tout près. Au cœur de l’enfer concentrationnaire. Une “liste” de juifs échappe ainsi à la mort. Ils témoigneront après la guerre. Aujourd’hui, un arbre à Jérusalem se nomme O. Schindler.
Mémoires de Beate Klarsfeld
2015
Beate Klarsfeld (et Serge Klarsfeld)
Bio
14 h
Leur couple est une légende, leur biographie une épopée. Pourtant, rien ne prédestinait cette fille d’un soldat de la Wehrmacht et ce fils d’un Juif roumain mort à Auschwitz à devenir le couple mythique de « chasseurs de nazis » que l’on connaît. Leur histoire commence par un coup de foudre sur un quai du métro parisien entre une jeune fille au pair allemande et un étudiant de Sciences Po. Très vite, avec le soutien de Serge, Beate livre en Allemagne un combat acharné pour empêcher d’anciens nazis d’accéder à des postes à haute responsabilité. Sa méthode : le coup d’éclat permanent. Elle traite ainsi de nazi le chancelier Kurt Georg Kiesinger en plein parlement, puis le gifle en public lors d’un meeting à Berlin, geste qui lui vaut de devenir le symbole de la jeune génération allemande. Leur combat les conduit aux quatre coins du monde. En France, ils traînent Klaus Barbie devant les tribunaux et ont un rôle central dans les procès Bousquet, Touvier, Leguay et Papon. Ni les menaces ni les arrestations – notamment lors de leur tentative d’enlèvement de Kurt Lischka, ancien responsable de la Gestapo – ne parviennent à faire ployer un engagement sans cesse renouvelé jusqu’à aujourd’hui.
Dans cette autobiographie croisée, Beate et Serge Klarsfeld reviennent sur quarante-cinq années de militantisme, poursuivant par ce geste leur combat pour la mémoire des victimes de la Shoah.
Le flûtiste invisible de Philippe Labro
2013
Philippe Labro
Littérature
2 h
« Sur un paquebot qui va vers l’Amérique, un jeune homme rencontre une femme qui lui fait perdre toute innocence.
Dans un bistrot, un inconnu vient me dire : “Je vous ai eu dans ma ligne de mire, en Algérie.”
C’est parce qu’il avait froid, dans une briqueterie en Hongrie, que mon voisin, quant il était petit enfant, a échappé à Auschwitz.
Par trois fois, le “flûtiste invisible”, qu’on peut appeler le hasard – ou la main de Dieu –, fait basculer des existences. Pourquoi? C’est toute la question de ce roman. »
Philippe Labro.
 
 
Elle avait les yeux verts de Arnošt Lustig
2016
Arnošt Lustig
Littérature étrangère
6 h
Elle avait tenu tête à un monde.
Les cheveux rouges et les yeux verts, elle se trouve sur la rampe de tri à Auschwitz. Elle survit. Une fois, deux fois, juste parce qu’elle sait saisir l’occasion, juste parce qu’elle n’a pas le choix. Hanka se fait prostituée dans un bordel militaire.
D’une écriture limpide, sur le fil du rasoir, Arnošt Lustig imagine le destin peu ordinaire d’une jeune fille qui, face à l’inattendu, choisit coûte que coûte la vie et l’espoir.
Neveu d'Hitler de Bob Martin
2013
Bob Martin
Roman Histo
10 h
Le jeune August a de la chance : sa mère Paula est la soeur d’Adolf Hitler, chancelier du Troisième Reich. En ces temps troublés de la Seconde Guerre Mondiale, son statut de neveu du Führer lui permet d’échapper aux Jeunesses Hitlériennes et de ne pas servir de chair à canon sur le front est. Mais August ressemble trait pour trait aux caricatures du juif propagées par les nazis. Suite à un concours de circonstances, il est arrêté puis torturé par la Gestapo. Incapable de prouver sa véritable identité, il est envoyé à Auschwitz, découvrant de plein fouet la terrible réalité de la Solution finale. Va-t-il réussir à s’échapper de cet enfer ?
Plus qu’un simple roman, Neveu d’Hitler est un reportage terrifiant sur la vie quotidienne des Allemands sous le règne des nazis et les atrocités subies par tout un peuple du simple fait de sa religion.
Bob Martin vit en région parisienne depuis sa naissance en 1956. Né de sa passion pour l’histoire de la Seconde Guerre Mondiale, Neveu d’Hitler est le fruit de plus de cinq ans de recherche, de la lecture de centaines d’ouvrages spécialisés et du visionnage de milliers d’heures de documentaires.
Pologne de James A. Michener
1984
James A. Michener
Roman Histo
18 h
Puisant son inspiration dans les épisodes héroïques et tragiques qui marquèrent l’histoire de la Pologne, James A. Michener brosse ici pour nous une fresque haute en couleurs.
Sept siècles d’histoire, depuis les incursions mongoles du XIIIe siècle jusqu’à la terreur nazie et à la sujétion soviétique, ont fait de la Pologne le centre d’un conflit permanent où toutes les idéologies s’affrontent, un point du monde où le monde lui-même s’exprime de façon contradictoire. Sept siècles qui, à travers une succession d’efforts - parfois couronnés de succès, le plus souvent voués à l’échec - pour repousser tour à tour les Tatars venus de l’est, les Allemands de l’ouest, les Suédois du nord, les Turcs du sud, ont vu se révéler, s’affirmer la conscience d’une nation et d’un peuple.
Trois généalogies exemplaires, trois familles révélatrices d’une structure sociale et dont les destinées se confondent avec les événements, incarnent ici le peuple polonais. Les Lubonski, magnats jaloux de leur autorité et de leurs privilèges, les Bukowski, hobereaux désargentés, inféodés à la puissance du moment, les Buk, paysans asservis au maître et à la terre, sont de toutes les batailles, de tous les désastres. Et chaque fois, à peine ont-ils posé l’épée qu’ils reprennent la truelle et la charrue.
Mais, après le dernier cataclysme - l’occupation nazie et les atrocités de Lublin, d’Auschwitz et de Majdanek -, quelle Pologne ont-ils reconstruite sous la menace des chars soviétiques ? Une question à laquelle James A. Michener se garde de répondre, mais à laquelle il nous invite à réfléchir.
 
 
Mort et vie d'Edith Stein de Yann Moix
2008
Yann Moix
Littérature
2 h
Ce livre raconte l’histoire d’une femme (1891-1942) qu’on a tour à tour nommée Edith dans sa famille, “Fraulein Edith Stein” au lycée, Doktor Edith Stein à l’université, soeur Thérèse au Carmel, matricule 44 074 à Auschwitz, et sainte Thérèse Bénédicte de la Croix au ciel.
La route vers la liberté de Mietek Pemper
2015
Mietek Pemper
Historique
5½ h
« Ne me remerciez pas d’être vivants », déclarait Oskar Schindler en mai 1945 à ses ouvriers juifs venus le remercier d’avoir inscrit leur nom sur sa liste. « Remerciez plutôt MM. Stern et Pemper, qui n’ont cessé de regarder la mort en face. » En 1941, Mietek Pemper est en effet devenu secrétaire de sa communauté du ghetto de Cracovie. À la liquidation de celui-ci, il est envoyé au camp de Plaszów. Amon Göth, le commandant sadique et redouté du camp, l’engage en mars 1943 comme secrétaire bilingue. Placé par le destin à « l’épicentre du mal », Pemper accède alors aux dossiers classés « secrets » et rassemble de nombreuses informations sur le fonctionnement de l’administration nazie. Avec l’aide de l’entrepreneur Oskar Schindler, sa position unique va lui permettre, cinq cents jours durant, de contribuer au sauvetage d’un millier de détenus. Ils vont ainsi élaborer la fameuse « liste de Schindler ». Après la guerre, adversaire convaincu de la thèse de la « responsabilité collective », Mietek Pemper sera le principal témoin de l’accusation lors du procès d’Amon Göth en 1946, puis témoin et interprète lors des procès d’Auschwitz.
Auschwitz. Les nazis et la solution finale de Laurence Rees
2014
Laurence Rees
Récit
8½ h
S’appuyant sur les meilleures sources historiques et sur une centaine d’entretiens inédits avec d’anciens bourreaux et des rescapés, Laurence Rees nous permet de comprendre de l’intérieur le fonctionnement de cette machine à tuer. La force et l’originalité de cette enquête unique sont de montrer comment les décisions qui ont abouti à la construction des camps ont mûri des années durant. Et l’on découvre, incrédules, qu’aujourd’hui encore nombre d’anciens nazis justifient leurs crimes par un simple et atroce : “Je pensais que c’était une bonne chose”.
Une brève halte après Auschwitz de Göran Rosenberg
2014
Göran Rosenberg
Littérature étrangère
7 h
En août 1947, David Rosenberg, 24 ans, rescapé du ghetto de Lodz et du camp d’Auschwitz, transféré en Suède en 1945, arrive dans la petite ville de Södertälje près de Stockholm pour travailler aux usines Scania en pleine expansion.
En juillet 1960, treize ans plus tard, David se donne la mort à proximité de l’hôpital psychiatrique où il est soigné pour dépression. Il laisse derrière lui sa femme Halina, d’origine polonaise elle aussi, et leur deux enfants Göran et Lilian.
Et pourtant Södertälje est “le lieu”, où David Rosenberg a mis en œuvre “le projet”, qui est celui d’oublier : se reconstruire, fonder une nouvelle vie, s’intégrer à tout prix dans un pays, qui connaît un formidable essor économique et qui après avoir collaboré avec l’Allemagne nazie - et où l’antisémitisme persiste - contribue à la reconstruction de l’Europe. Mais si Södertälje est un horizon pour Göran, qui n’a pas compris les larmes et les souffrances de son père, il sera une impasse pour David à jamais dépressif, hanté par les cauchemars de son passé et victime de cette “mauvaise halte” sur le chemin après Auschwitz.
À partir de lettres, de conversations, de documents d’archives et de recherches qui l’emmènent sur les traces de son père dans le nord de l’Allemagne, dans les vestiges de l’archipel concentrationnaire dont le souvenir s’estompe peu à peu, Göran Rosenberg tente de reconstituer une vie, une tragédie, celle d’un survivant enfermé dans le silence et rattrapé par les ombres du passé.
Simone Veil ou la force de conviction de Jocelyne Sauvard
2012
Jocelyne Sauvard
Essai
5½ h
« Un personnage historique qui incarne l’Histoire de France », disait d’elle Frédéric Mitterrand le 18 mars 2010, au lendemain de sa réception à l’Académie Française, où elle est la sixième femme à porter l’épée.
Libre et véhémente, exigeante et sereine, Simone Veil (née en 1927), ex-ministre de la Santé, à l’origine de la légalisation de l’IVG, reste une combattante en lutte pour la justice et le respect de la personne, la cause des femmes, l’adoption et les droits de l’enfant. Mais aussi pour l’Europe, qu’elle incarne et porte avec passion. Enfin, pour la mémoire, quitte à s’opposer aux suggestions de Nicolas Sarkozy dans ce domaine.
Au-delà de la figure d’exception, elle est avant tout une femme. Son histoire personnelle passe par les extrêmes : Auschwitz, la disparition des siens. Et par la politique, qui dit aussi l’ardeur de vivre, l’amour, les enfants, la culture, l’écriture. La littérature, enfin, qui l’a accompagnée jusqu’à l’Académie Française.
Cette intensité, elle la transmet jusque dans son mystère, sa retenue, son engagement et ses doutes. Cette biographie replace Simone Veil au cœur d’un siècle bouleversé et découvre les tranches de vie et les espaces de liberté d’une femme au destin incandescent.
Anesthésie générale de Jerry Stahl
2011
Jerry Stahl
Policier
10 h
Qui a envie de se retrouver à San Quentin, la pire prison de Californie ? L’ex-flic ex-drogué d’A poil en civil Manny Rupert, désormais séparé de sa dangereuse épouse Tina, n’a pas vraiment le choix : pour espérer ne pas se faire expulser de son taudis, il doit gagner la confiance d’un allemand de quatre-vingt-dix-sept ans, détenu, apparemment gâteux et qui prétend être Joseph Mengele, ou « l’Ange de la Mort », le médecin sadique qui conduisait des expériences sur les Juifs à Auschwitz, et qui ne serait donc pas décédé en 1979 au Brésil.
Le vieil homme, incarcéré suite à un banal accident de voiture, n’est pas discret : il proclame partout qu’il est un grand scientifique et que l’Amérique corrompue et décadente ferait mieux non seulement de reconnaître ses mérites, mais même de s’inspirer de son travail. Cerise sur le gâteau : le bon docteur semblerait ne pas avoir complètement renoncé à ses pratiques. Mais qui écoute les délires de prisonniers, surtout lorsqu’ils ont atteint un âge aussi vénérable ? Harry Zell, le mystérieux employeur de Manny, qui veut vérifier l’identité du nonagénaire afin sans doute de déchaîner sur lui une juste vengeance ? Les membres des groupuscules d’extrême droite qui pullulent en prison, emmenés par un juif culturiste pour le moins déroutant ? Les autorités pénitentiaires, voire des agents du renseignement ? Affublé d’une couverture désastreuse – animer un atelier de parole sur les dangers de la toxicomanie auprès de prisonniers descendus particulièrement bas - Manny s’engloutit à son corps défendant dans l’ineffable univers carcéral californien, puits insondable de cynisme trash, d’humour sordide et de déchéance morale, sur fond de conspiration eugéniste et d’abus de narcotiques.
Treblinka de Jean-François Steiner
1966
Jean-François Steiner
Historique
9 h
La révolte d’un camp d’extermination.
Comment 6 millions de juifs se sont-ils laissé tuer ? Pourquoi n’ont-ils pas réagi ? Jean-François Steiner a tenté de comprendre : en interrogeant d’anciens déportés, en dépouillant des témoignages, il a cherché et découvert Treblinka.
Treblinka, moins connu qu’Auschwitz, Dachau, Ravensbrück, Büchenwald, n’était pas un camp de concentration. C’était un camp d’extermination.
Jusqu’à ce qu’un jour certains d’entre eux décident de porter témoignage devant l’Histoire, pour qu’on ne puisse jamais oublier la folie de Treblinka. Sur les 600 juifs qui parviendront à s’évader, ils resteront 40 à l’arrivée de l’Armée Rouge. C’est leur témoignage qu’apporte ce livre : la plus extraordinaire aventure qui se soit jamais déroulée dans un camp de la mort.
La honte leur appartient de Maud Tabachnik
2002
Maud Tabachnik
Roman Histo
3½ h
Pourquoi Walter, juriste brillant, décide t-il de reprendre l’étude de notaire poussiéreuse de cette petite ville de l’Est de la France ? Est-ce pour se venger de ceux qui, en 1943, ont dénoncé sa famille, juive, à la milice et les ont donc précipité vers une fin atroce à Auschwitz ?
À peine est-il arrivé que l’on chuchote, fantasme sur sa présence et son désir de vengeance. Jusqu’où peut aller la haine de l’un et la peur des autres ? Un tableau grinçant de la médiocrité de la bourgeoisie provinciale bien-pensante des années cinquante.
Interdit de Karine Tuil
2010
Karine Tuil
Littérature
2 h
« Je m’appelle Saül Weissmann, mais ne vous fiez pas à mon nom qui n’est pas juif en dépit des apparences. J’ai été, pendant soixante-dix ans, un imposteur pour les autres et pour moi-même. »Ainsi commence la confession du narrateur, un vieux survivant d’Auschwitz qui apprend de la bouche d’un rabbin qu’il n’est pas juif selon la Loi de Moïse. Traqué en tant que juif pendant la guerre, le voilà rejeté par les siens et ignoré par la femme qu’il devait épouser. Saül Weissmann se trouve en proie à une véritable crise identitaire : un autre Weissmann, son double issu de la négation de sa judéité, surgit en lui-même. S’engage alors un dialogue difficile entre ce juif et ce non-juif qui cohabitent en lui. Pour Weissmann, c’est le début d’un long questionnement : quelle identité doit-il revendiquer ?
Les héritiers du soleil noir de James Twining
2006
Tom Kirk (2)
James Twining
Thriller
7½ h
À Londres, un survivant d’Auschwitz est assassiné sur son lit d’hôpital.
Aux Etats-Unis, une machine Enigma est dérobée dans le musée de la NSA.
Et à Prague, c’est une peinture sans valeur qui disparaît d’une synagogue. Trois villes, trois énigmes : existe-t-il un lien ? C’est ce que pense Tom Kirk, l’ancien voleur d’art. Il se rend compte que tous ces indices conduisent jusqu’à une machination élaborée au crépuscule du IIIe Reich par le Soleil Noir, un ordre secret nazi. Une succession d’énigmes le mène de Saint-Pétersbourg aux montagnes de l’Idaho, de Genève à Londres, sur la trace d’une légende enfouie dans les décombres de la guerre. Des ombres du passé resurgissent, d’autres apparaissent, comme ces agents du FBI et cette étrange femme de la mafia russe... Pris dans une toile d’ennemis aussi puissants que mystérieux, Kirk risque à chaque instant sa vie et celle de ses proches. Dans ce tourbillon, une seule chose est sûre : il est le seul à pouvoir arrêter à temps les héritiers du Soleil Noir...
Une vie de Simone Veil
2007
Simone Veil
Bio
5½ h
C’est un évènement. Simone Veil accepte enfin de se raconter à la première personne.
De son enfance niçoise dans une famille juive complètement assimilée, et de sa déportation à Auschwitz avec sa mère et l’une de ses sœurs en mars 1944, jusqu’à ses fonctions les plus récentes, elle a su s’imposer comme une figure singulière et particulièrement forte dans le paysage politique français. Femme libre s’il en est, elle a exercé le pouvoir sans jamais le désirer pour lui-même mais pour améliorer, autant qu’elle l’a pu, les conditions de vie de ses concitoyens : à l’administration pénitentiaire, puis au ministère de la Santé dans le gouvernement Chirac sous la présidence de Valéry Giscard d’Estaing – c’est là qu’elle fait voter, contre son camp, la loi sur l’IVG ; à la présidence du Parlement européen, où elle se montre capable de tenir tête au Premier Ministre français, Raymond Barre ; comme ministre des Affaires Sociales, de la Santé et de la Ville dans le gouvernement dirigé par Balladur et présidé par François Mitterrand ; au Conseil constitutionnel ainsi qu’à la Fondation pour la mémoire de la Shoah.
Fidèle à ce qu’elle estime être la fonction des rescapés des camps de la mort, elle a témoigné, chaque fois qu’elle l’a pu, en France comme partout, de son expérience d’Auschwitz.
Mais cette femme de mémoire n’est jamais nostalgique, jamais passéiste, elle n’a souci que du monde de demain, celui qu’elle léguera à ses petits-enfants et à ses arrière-petits-enfants dont la place est grande dans sa vie.
Elle a beaucoup voyagé, rencontré la plupart des « grands » de ce monde, vécu de près les évènements majeurs du XXe siècle. Elle en parle sans forcer sa voix, mais on l’entend.
Vél' d'Hiv', 16 juillet 1942 de Alain Vincenot
2012
Alain Vincenot
Historique
4½ h
Il y a 70 ans, les 16 et 17 juillet 1942, dans la capitale occupée, la police parisienne se livrait, sur ordre des nazis, à la plus grande rafle jamais organisée en France : plus de 12 000 Juifs, dont 4 000 enfants, étaient arrêtés dans le cadre de l’opération « Vent printanier ». Les célibataires et les familles sans enfants de moins de seize ans étaient aussitôt dirigés vers le camp de Drancy ; les autres étaient parqués au Vél’ d’Hiv’. Les conditions d’internement étaient effroyables. La soif, la faim, l’absence d’hygiène. La plupart de ces malheureux mourront à Auschwitz. Le 16 juillet 1995, dans un discours historique, reproduit dans le livre, Jacques Chirac dira : « La France, ce jour-là, accomplissait l’irréparable. »
Ce livre inclut les témoignages inédits de survivants de la rafle - la plupart étaient enfants à l’époque - ainsi que des photographies d’eux et de leurs familles détruites. Il présente également une chronologie détaillée des mesures antisémites prises par Hitler à partir de 1933, et par le gouvernement de Vichy, à partir de 1940.
La nuit de Elie Wiesel
1986
Elie Wiesel
Bio
2½ h
Né en 1928 à Sighet en Transylvanie, Elie Wiesel était adolescent lorsqu’en 1944 il fut déporté avec sa famille à Auschwitz puis à Birkenau. La Nuit est le récit de ses souvenirs : la séparation d’avec sa mère et sa petite soeur qu’il ne reverra plus jamais, le camp où avec son père il partage la faim, le froid, les coups, les tortures... et la honte de perdre sa dignité d’homme quand il ne répondra pas à son père mourant. « La Nuit, écrivait Elie Wiesel en 1983 est un récit, un écrit à part, mais il est la source de tout ce que j’ai écrit par la suite. Le véritable thème de La Nuit est celui du sacrifice d’Isaac, le thème fondateur de l’histoire juive. Abraham veut tuer Isaac, le père veut tuer son fils, et selon une tradition légendaire le père tue en effet son fils. L’expérience de notre génération est, à l’inverse, celle du fils qui tue le père, ou plutôt qui survit au père. La Nuit est l’histoire de cette expérience. »
Otage de Elie Wiesel
2010
Elie Wiesel
Littérature
4½ h
New York, 1975 : Shaltiel Feigenberg, juif américain, est enlevé en plein jour à Brooklyn. L’événement fait la une des médias internationaux : c’est la première fois qu’une prise d’otage de ce type se produit sur le sol américain.
Reclus dans une cave, les yeux bandés, livré à lui-même, le prisonnier se souvient : la déportation, en 1942, des habitants du ghetto de Davarowsk, sa ville natale en Transylvanie ; sa propre survie, enfant, dans la cave d’un comte allemand, officier de renseignements nazi ; la libération de la ville par les soldats de l’Armée rouge ; le récit du père et de l’oncle de Shaltiel, rescapés d’Auschwitz ; la fuite clandestine, en URSS, dès 1941, du frère aîné, membre d’une cellule du Parti communiste juif ; l’émigration aux États-Unis…
Les loups-garous d'Argentine de Jérémy Wulc
2021
Jérémy Wulc
Policier
4½ h
Flic émérite, Arnaud Shimansky connaît pourtant une mauvaise passe. Sur la sellette depuis plusieurs mois, il tente de sortir la tête de l’eau. Mais le sort s’acharne puisqu’il apprend le décès de son grand-père, héros de la famille, rescapé d’Auschwitz. Alors qu’il aide ses parents à vider la maison du défunt, il fait une découverte surprenante... et plus que dérangeante. Finalement, sa suspension tombe à pic. Arnaud peut partir à la recherche de la vérité.
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