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Liste des livres

Madame Zola de Evelyne Bloch-Dano
1997
Lectrices de Elle (document) 1998
Evelyne Bloch-Dano
Bio
8½ h
Le destin d’Alexandrine-Gabrielle Meley (1839-1925), épouse d’Emile Zola, sort de l’ordinaire. Née dans la pauvreté, fleuriste à treize ans, elle abandonna sa fille à l’Hôpital des Enfants Trouvés. L’enfant mourut peu après. De ce traumatisme initial et jusqu’ici inconnu viendront toutes les hantises du couple Zola : obsession de la fertilité, peur de ne plus enfanter, puis vie parallèle de Zola avec Jeanne Rozerot. Alexandrine, cette femme en rondeurs qui symbolisa le succès bourgeois, épousant l’auteur de Germinal, a eu l’esprit assez large pour toujours tromper ceux qui l’attendaient du côté des conventions. L’affaire Dreyfus ? Elle conseille Zola et affronte les menaces de mort. Les conversations avec les Goncourt, Daudet, Flaubert, Tourgueniev, Paul Alexis ou Henry Céard ? Elle n’y est pas étrangère. L’adultère de Zola puis la naissance de ses deux enfants ? Elle prouve sa générosité. Cette vie qui commence dans le Paris des petits métiers, du typographe au bimbelotier, des poses avec Cezanne aux canotages de bords de Seine, pour s’achever à l’entrée de Zola au Panthéon, la main dans celle de Jeanne Rozerot, est une traversée du siècle. La biographie d’Evelyne Bloch-Dano, nourrie par des correspondances inédites, retrace l’itinéraire d’une femme courageuse, follement attachée au seul amour de sa vie, Emile Zola.
Fraternité secrète de Jacques Chessex
2012
Jacques Chessex (et Jérôme Garcin)
Littérature
6½ h
En 1975, alors qu’il a tout juste dix-huit ans, Jérôme Garcin écrit pour la première fois à un écrivain qu’il admire, Jacques Chessex. C’est le début d’une correspondance passionnée et passionnante, qui durera plus de trente ans, jusqu’à la mort de Chessex en 2009.
Ces lettres sont d’abord le lieu, puis le témoin, de la naissance d’une amitié. Une amitié littéraire hors du commun, entre un jeune garçon au seuil de son existence, et un homme de vingt ans son aîné, un écrivain reconnu, exigeant, curieux de tous les excès et objet de tous les scandales.
Elles sont aussi, ces lettres, le journal de création d’un auteur majeur, l’antichambre de ses œuvres.
On y voit passer, en ombres chinoises, les hommes et les femmes qui firent la littérature du second vingtième siècle : des éditeurs - Bernard Privat, Bertil Galland, Jean-Claude Fasquelle -, des journalistes, et des auteurs, comme François Nourissier, Gustave Roud, Francis Ponge ou Yves Berger. On y croise, aussi, année après année, les grands modèles sans cesse convoqués (Flaubert), les inspirateurs obsédants (Jean Paulhan)…
Des méditations sur le métier d’écrire, des émerveillements devant la nature vaudoise, des inquiétudes, des joies, et, surtout, une langue juste, ciselée, d’une grande beauté.
Dickens, barbe à papa de Philippe Delerm
2008
Philippe Delerm
Littérature
1 h
Merci pour la purée, pour Alain de Botton, pour le vin chaud, pour Léautaud, pour les Mustang de don Pedro, pour Flaubert et la menthe à l’eau, pour la pizza des pas perdus, les nuits anglaises de Dickens et les secrets du mousseux tiède. Bien sûr que l’on dévore encore. Comment se souvenir sinon d’avoir pu dévorer?
Madame Bovary de Gustave Flaubert
1856
Gustave Flaubert
Littérature
10 h
C’est l’histoire d’une femme mal mariée, de son médiocre époux, de ses amants égoïstes et vains, de ses rêves, de ses chimères, de sa mort. C’est l’histoire d’une province étroite, dévote et bourgeoise. C’est, aussi, l’histoire du roman français. Rien, dans ce tableau, n’avait de quoi choquer la société du Second Empire. Mais, inexorable comme une tragédie, flamboyant comme un drame, mordant comme une comédie, le livre s’était donné une arme redoutable : le style. Pour ce vrai crime, Flaubert se retrouva en correctionnelle. Aucun roman n’est innocent : celui-là moins qu’un autre. Lire Madame Bovary, au XXIe siècle, c’est affronter le scandale que représente une oeuvre aussi sincère qu’impérieuse. Dans chacune de ses phrases, Flaubert a versé une dose de cet arsenic dont Emma Bovary s’empoisonne : c’est un livre offensif, corrosif, dont l’ironie outrage toutes nos valeurs, et la littérature même, qui ne s’en est jamais vraiment remise.
 
 
Falaise des fous de Patrick Grainville
2018
Patrick Grainville
Littérature
13 h
1868-1927 : de l’invention de l’impressionnisme à la traversée de l’Atlantique par Lindbergh, un Normand établi à Étretat entreprend le récit de sa vie. Orphelin de mère, jamais reconnu par son père, il s’est installé chez son oncle, dans la splendeur des falaises, après avoir été blessé lors de la sanglante aventure coloniale en Algérie.
Sous son regard, un homme peint : c’est Monet. Pour le jeune homme, qui ne connaît rien à la peinture, c’est un choc. La naissance d’un art et d’une époque se joue là, et, dès lors, il n’aura de cesse d’en suivre les métamorphoses, guidé par deux amantes, Mathilde, une bourgeoise mariée, sensuelle, puis Anna, passionnée. Elles l’initient à Monet, présent de bout en bout, mais aussi à Courbet, Boudin, Degas, Flaubert, Hugo, Maupassant... Tous passent à Étretat ou dans son voisinage.
De la débâcle de la guerre de 1870 à la découverte de New York, de l’affaire Dreyfus au gouffre de la Grande Guerre, c’est tout un monde qui surgit, passe et cède la place à un autre. Dans la permanence des falaises lumineuses, la folie de Monet affrontant l’infini des Nymphéas. Le tout sous la plume d’un homme qui a beaucoup vécu, beaucoup ressenti, aimé et perdu.
Fresque historique vertigineuse, saga familiale et amoureuse, évocation puissante de la pulsion créatrice : avec Falaise des fous, Patrick Grainville signe son roman le plus accompli, le roman d’une vie.
 
 
Le génie de la bêtise de Denis Grozdanovitch
2017
Denis Grozdanovitch
Essai
5 h
Voici une flânerie savante, drolatique, philosophique et éclectique au pays très peuplé de la bêtise. Denis Grozdanovitch, disciple zélé de Flaubert, en propose une cartographie minutieuse où, de Molière à Beckett, de Goldoni à Marivaux ou à Sartre, les sots, les imbéciles et les idiots n’en finissent pas de donner la réplique aux « intelligents » qui sont souvent aussi bêtes qu’eux. Il est ici question d’innocents de village, de querelles talmudiques, de non-sens métaphysiques. Et du théorème de Gödel, de Monsieur Teste, de Pierre Dac, de fantômes stupides, de robots joueurs de football et d’« experts » particulièrement navrants. La morale de Grozdanovitch ? Un génie à l’apparence idiote dort en chacun de nous et il suffit que la fortune – assistée d’une certaine qualité de volonté personnelle – nous aide à le libérer de son infériorité supposée pour qu’il se transforme en enchanteur.
Ce livre est un vrai bijou d’érudition et de charme. On y réfléchit en souriant.
On s’y amuse avec gravité.
L'art du roman de Milan Kundera
1986
Milan Kundera
Essai
2½ h
« Dois-je souligner que je n’ai pas la moindre ambition théorique et que ce livre n’est que la confession d’un praticien ? L’œuvre de chaque romancier contient une vision implicite de l’histoire du roman, une idée de ce qu’est le roman ; c’est cette idée du roman, inhérente à mes romans, que j’ai essayé de faire parler. »
Dans sept textes relativement indépendants mais liés en un seul essai, Kundera expose sa conception personnelle du roman européen (« art né du rire de Dieu »). L’histoire de celui-ci est-elle en train de s’achever ? Toujours est-il qu’aujourd’hui, à l’époque des « paradoxes terminaux », le roman « ne peut plus vivre en paix avec l’esprit de notre temps : s’il veut encore “progresser” en tant que roman, il ne peut le faire que contre le progrès du monde ».
Un des textes est consacré à Broch, un autre à Kafka, et de la première à la dernière ligne la réflexion de Kundera est une constante référence aux auteurs qui sont les piliers de son « histoire personnelle du roman » : Rabelais, Cervantes, Sterne, Diderot, Flaubert, Tolstoï, Musil, Gombrowicz... Dans deux dialogues, l’auteur parle de son propre art (art dans le sens presque artisanal du mot) : des façons de créer un « ego expérimental » (personnage), de la polyphonie, de la composition...
Joseph de Marie-Hélène Lafon
2014
Marie-Hélène Lafon
Littérature
1½ h
Joseph est ouvrier agricole dans une ferme du Cantal. Il a bientôt soixante ans. Il connaît les fermes de son pays, et leurs histoires. Il est doux, silencieux. Il a aimé Sylvie, un été, il avait trente ans. Elle n’était pas d’ici et avait beaucoup souffert, avec et par les hommes. Elle pensait se consoler avec lui, mais Joseph a payé pour tous. Sylvie est partie au milieu de l’hiver avec un autre. Joseph s’est mis à boire, comme on tombe dans un trou.
Joseph a un frère, marié, plus beau et entreprenant, qui est allé faire sa vie ailleurs et qui, à la mort du père, a emmené la mère vivre dans sa maison. Joseph reste seul et finira seul. Il est un témoin, un voyeur de la vie des autres.
Joseph est le nouvel opus de Marie-Hélène Lafon. Roman émouvant, traversé en profondeur par une rivière souterraine qui a prénom de femme et de servante : Félicité. Avec talent et humour, Marie-Hélène Lafon rend ici un magnifique hommage à son cher Flaubert...
 
 
Jérusalem, biographie de Simon Sebag Montefiore
2011
Simon Sebag Montefiore
Historique
16 h
Jérusalem est la ville universelle, la capitale de deux peuples, le lieu saint de trois religions. Du roi David à Ben Gourion, de la naissance du judaïsme, du christianisme et de l’islam au conflit israélo-palestinien, voici l’histoire de Jérusalem, la cité universelle : trois mille ans de foi et de fanatisme, de conquête et d’occupation, de guerre et de coexistence entre diverses croyances. Simon Sebag Montefiore raconte les batailles, mais aussi les histoires d’amour et de haine des hommes et des femmes qui ont fait Jérusalem — soldats et prophètes, poètes et rois, courtisans et musiciens. Cette biographie unique en son genre fait revivre tous ceux qui ont édifié et détruit la ville et qui en ont fait le récit : citoyens ordinaires comme grandes figures historiques, de Salomon et Cléopâtre à Soliman le Magnifique ; d’Abraham à Jésus et Mahomet ; du monde ancien aux temps modernes de Flaubert, Chateaubriand, Raspoutine et Lawrence d’Arabie. Ce livre ambitieux et captivant, qui se fonde sur des archives inédites, regorge d’anecdotes et de détails passionnants. Il montre comment Jérusalem est devenue Jérusalem, la seule cité à la fois céleste et terrestre.
En l'absence de Blanca de Antonio Muñoz Molina
2006
Antonio Muñoz Molina
Littérature étrangère
1½ h
Mario, fonctionnaire dans une petite ville, partage sa vie entre son travail et sa passion pour sa femme, Blanca. C’est un jeune homme simple, attaché aux valeurs traditionnelles, et si Blanca le fascine à ce point c’est qu’elle représente le côté exquis de la vie, l’insouciance bourgeoise, la fantaisie. Mais peu à peu Mario sent une menace inquiétante peser sur son couple. Blanca s’évade, échafaude des projets qu’il ne comprend pas, et entre ces deux êtres l’incompréhension et la souffrance s’installent. L’amour peut-il survivre à sa propre disparition ? La réponse désespérée d’Antonio Muñoz Molina (l’auteur de Pleine Lune, prix Femina étranger) dans ce court roman circulaire est une véritable leçon de stratégie littéraire et de maîtrise absolue du style, bref et magnifique hommage à Flaubert.
Un homme à distance de Katherine Pancol
2002
Katherine Pancol
Romance
2 h
Kay Bartholdi est libraire à Fécamp, Jonathan Shields est un écrivain américain. Pour un guide touristique de la côte normande, il lui commande des livres par correspondance. Elle répond à cet inconnu qui semble partager les mêmes goûts qu’elle. Lettre après lettre, ils se découvrent une même passion pour la littérature. Cette relation épistolaire devient bientôt aussi passionnée que celle de deux amoureux. Ils se découvrent, se jaugent, s’offrent l’un l’autre leurs plus belles lectures : Maupassant, Jean Lorrain, Flaubert, Barbey d’Aurevilly, Roger Martin du Gard, etc... et se disent, à travers leurs auteurs préférés, des choses qu’ils n’auraient pas osé avouer.
 
 
Avec des si et des peut-être de Carène Ponte
2018
Carène Ponte
Chick-lit
4 h
Prof de français au lycée de Savannah (-sur-Seine), Maxine vit en colocation avec Claudia (et ses crèmes au jus d’herbe fermenté), elle aime Flaubert (ses élèves, Stromae), courir avec ses deux meilleures amies (trois cents mètres) et aller chez le dentiste (sa sœur).
Maxine croit aux signes et aux messages de l’Univers. Pourtant elle ne peut s’empêcher de se demander : « Et si j’étais allée ici plutôt que là, si j’avais fait ceci au lieu de cela, ma vie serait-elle chamboulée ? »
En bonne prof de français, Maxine aime le conditionnel…
Mais à trop réfléchir Avec des si et des peut-être, ne risque-t-on pas d’oublier de vivre au présent ?
Et si la vie décidait de lui réserver un drôle de tour ?
 
 
La Désincarnation de Jean Rouaud
2001
Jean Rouaud
Littérature
2 h
« À ce moment précis la littérature n’a tenu qu’à un fil. Deux amis conseillaient à un troisième qui venait de leur lire une longue mélopée dans laquelle il avait mis le meilleur de lui-même, de carrément laisser tomber. Pas grave, dirons-nous. La littérature s’en remettra. Oui, mais plus comme avant. La littérature pour survivre passe ici, à Croisset, près de Rouen, par un renoncement. Car le jeune Gustave, fils bon à rien du docteur Flaubert, jusque-là s’en faisait une autre idée. Pendant de longs mois il s’était donné dans sa Tentation de saint Antoine des “éperdument de style” qu’il ne retrouverait jamais. Pour l’opérer de son “cancer du lyrisme”, Maxime Du Camp et Louis Bouilhet, les deux amis, lui prescrivent un traitement de cheval : écrire un roman “à la Balzac”, “terre-à-terre”. Ce sera, contraint et forcé, Madame Bovary. Pas commodes, les temps qui s’annoncent pour ceux-là qui privilégient la phrase et le chant. Désormais le réalisme impose sa loi d’airain, les visions sont renvoyées au désert et les morts priés de ne pas ressusciter. Comme si cette fission entre la terre et le ciel renvoyait à une autre guerre secrète, déclenchée il y a plusieurs siècles autour de cette question de la double nature. La rencontre de Croisset, ultime avatar du concile de Nicée ? »
Jean Rouaud
La conquête de Plassans de Emile Zola
1874
Rougon-Macquart (4)
Emile Zola
Littérature
8 h
« Dormez sur vos deux oreilles, disait Flaubert à Zola inquiet, c’est une œuvre, votre bouquin, fort, très fort, râblé, bien portant. »
Il s’agissait de ce quatrième volet des Rougon-Macquart, histoire naturelle et sociale d’une famille sous le Second Empire. C’est la conquête d’une ville légitimiste, en réalité Aix, la ville natale de Zola, par un prêtre bonapartiste qui subjugue les femmes, la belle société, la jeunesse et le clergé. Au milieu des intrigues mesquines ou cocasses des “honnêtes gens”, ce prêtre ambitieux et sans scrupule, véritable Satan, va conduire les héros, dans un déchaînement de violence, à la folie et à la mort.
 
 
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