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Liste des livres

La terre du barbare de Jean Hougron
1968
La nuit indochinoise (7)
Jean Hougron
Roman Histo
10 h
Rien, dans la vie de Jean Hougron, jeune professeur de vingt-trois ans au pensionnat Saint-Pierre de Dreux, ne laissait prévoir qu’il partirait pour l’Indochine, en juin 1947, engagé par une maison d’import-export pour vendre des boîtes de lait concentré, des sardines à la tomate et des bouteilles de champagne en grande quantité.
Fasciné par Saigon qui explose sous le poids des réfugiés et profite des affaires florissantes que la France en guerre lui permet d’entretenir, animé d’une curiosité certaine pour les grands espaces dont il entend sans cesse parler et las d’une vie de bureau somme toute assez banale, Hougron décide d’accompagner un ami jusqu’à la frontière thaïlandaise à bord d’un camion chargé de cotonnades et de quincaillerie. L’aventure commence : elle va durer quelques années...
De ce voyage, Hougron a rapporté quelques milliers de pages de notes. Elles donneront naissance au cycle de La Nuit indochinoise(...).
De l’existence quelque peu marginale que Jean Hougron vécut en Indochine dans les années 1950 comme planteur de tabac, ramasseur de benjoin ou de cornemolle de cerf et marchand de bière, apprenant à parler laotien et chinois, il a su dépeindre un pays envoûtant comme une drogue, dans un décor où la boue et le sang de la colonisation se mêlent aux aléas de la vie quotidienne, à l’amour et à l’amitié.
Une douce vengeance de Elizabeth George
1993
Inspecteur Lynley (4)
Elizabeth George
Policier
9 h
Au cours d’un week-end en Cornouailles dans la propriété familiale, l’inspecteur Thomas Lynley et ses invités découvrent le cadavre atrocement mutilé d’un journaliste local. Bien qu’il ne soit pas sur son terrain, Lynley est amené à collaborer avec ses collègues de province. Les hasards de l’enquête vont peu à peu dévoiler la personnalité profonde de Lynley : traumatisé par la lente agonie de son père et la “trahison” de sa mère, il n’a toujours pas pardonné... Dans ce récit poignant d’un long apprentissage - celui du pardon et de l’oubli -, Elizabeth George fait preuve, pour dépeindre ses personnages, d’une finesse d’observation hors du commun. Elle se révèle, roman après roman, l’une des meilleures représentantes du policier d’atmosphère “à l’anglaise”.
1977 de David Peace
2004
David Peace
Policier
5½ h
Sept, le chiffre de l’apocalypse.
1977, l’année du Jubilé d’argent et de l’Eventreur du Yorkshire.
Nous sommes de nouveau dans la région de Leeds, c’est l’été. Plusieurs prostituées sont assassinées ou victimes d’agressions. Lorsque le sergent Fraser est appelé sur la scène de l’un des crimes, il est pris de panique car il se trouve être l’amant d’une fille de joie de Chapeltown. Il n’est pas le seul. C’est aussi le cas de Jack Whitehead, le journaliste arriviste de 1974. Tous deux sont des hommes blessés. Bob Fraser, déchiré entre l’amour fou qu’il porte à sa maîtresse et celui qu’il éprouve pour son petit garçon, a du mal à concilier un certain désir de justice et le terrible cynisme qui prévaut dans la police. Quant à Jack Whitehead, désabusé, alcoolique, il est hanté par la disparition tragique d’une femme aimée. A mesure que l’on se rapproche des festivités du Jubilé, l’horreur s’amplifie. Quelles vérités le flic et le journaliste réussiront-ils à entrevoir dans un monde dominé par le mensonge et la corruption ?
Deuxième volet de la tétralogie du Yorkshire, 1977 est une ode funèbre, une quête désespérée du sens. Malgré sa noirceur, on le dévore avec passion car l’auteur est, avec Robin Cook, le seul romancier britannique qui ose dépeindre le mal dans les couleurs les plus extrêmes pour réveiller les consciences endormies. Comme dans 1974, on trouve des personnages puissamment campés, un rythme hallucinatoire, mais aussi émotion au fond du désespoir. Les cauchemars de David Peace ne sont pas des élucubrations, ils sont l’expression d’une lucidité terriblement aiguisée et d’une remarquable personnalité d’écrivain.
Depuis la fenêtre de mes cinq ans de Arlette Cousture
2008
Arlette Cousture
Littérature
3 h
Charlotte découvre le monde à travers la fenêtre de son salon de la maison familiale. L’auteure a choisi de donner la parole à l’enfant qu’elle a été pour dépeindre l’univers des années 1950, ses voisins et leur étrangeté, parfois, quand ils venaient d’ailleurs. Au fil des saisons, on fera la connaissance de ses soeurs «parties apprendre l’anglais», de son papa qui «porte un chapeau de monsieur à cravate», de sa maman qui a été petite, puis grande et qui, «entre les deux, a été une garde-malade». Puis, succédera le récit de ses premières amitiés, avant qu’elle ne confie la grande douleur de sa jeune vie...
Le canyon de Benjamin Percy
2012
Benjamin Percy
Littérature
6 h
Echo Canyon, un lieu encore sauvage de l’Oregon, menacé par les activités humaines. Mais aussi un lieu de souvenirs conflictuels entre Justin Caves et son père Paul, qui n’ont jamais entretenu une relation facile. Quand Paul propose à Justin d’y faire un dernier week-end de chasse, celui-ci accepte, espérant remettre les choses à niveau entre eux deux. Il décide même d’emmener Graham, son fils, afin que les trois générations soient réunies. Au fur et à mesure que le week-end avance, Justin subit la pression et les moqueries de son père, le poids de l’effort physique et ressent la présence évidente d’une menace. Une seule chose l’obsède : respecter la promesse qu’il a faite à sa femme. Ramener son fils sain et sauf…
Dans ce roman, qui n’est pas sans rappeler Délivrance, Benjamin Percy confirme sa maîtrise du récit et son talent à dépeindre les relations ambivalentes que les hommes entretiennent avec le monde naturel. Il s’interroge aussi sur la place que les relations familiales tiennent dans la société contemporaine.
Une brève histoire du roman noir de Jean-Bernard Pouy
2012
Jean-Bernard Pouy
Essai
1½ h
Le roman noir se doit par essence de ne pas être rose, c’est la moindre des choses. Sa préoccupation essentielle, celle de dépeindre des êtres brisés et menacés par une société aveugle et corrompue, lui a confié toute une génération d’auteurs qui, eux-mêmes, pour diverses raisons, quelquefois personnelles, ne voyaient aucunement l’espoir se lever derrière les brouillards dépressifs de toutes sortes.
Anita, une fille numérotée de Claude Jasmin
2013
Claude Jasmin
Littérature
3 h
Vous allez lire des aveux. Vous allez lire une confession. Ce récit, Jasmin l’admet volontiers, lui sert d’exutoire. L’auteur a eu besoin de se vider le coeur, longtemps après les faits. Voici un « vieil homme » qui se souvient d’un grave péché de jeunesse.
Le personnage narrateur est amoureux fou d’Anita, une jolie blonde aux yeux bleus, étudiante en céramique avec lui à ce qui s’appelle alors l’École du meuble. Mais leur belle et lumineuse histoire d’amour va s’écraser soudainement. Lamentablement.
Anita, orpheline de mère, juive de la rue Clark à Montréal, est une réfugiée d’Auschwitz. Toute la société québécoise de ce temps, incluant l’entourage et la famille de l’amoureux transi, baigne dans l’antisémitisme ordinaire de cette époque – le sait-on assez ? Aussi, cet amour sera dénoncé, combattu, étouffé et bafoué.
Ce narrateur, c’est bien sûr Claude Jasmin lui-même, qui, en toute franchise, raconte sa honte d’aujourd’hui, ses remords. Mais l’auteur en profite également pour dépeindre, de façon très joyeuse, la bohème montréalaise des années 1950, ainsi que l’art de la céramique. Cette fresque d’une époque dynamique, celle de l’après-guerre, décrit les premiers signaux de la lente émancipation des Québécois quand, au Faisan Doré, Jacques Normand se moquait cruellement de nos pudibonderies ou que l’automatiste Claude Gauvreau, à la Hutte Suisse, lançait à tue-tête ses borborygmes fous.
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