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Liste des livres

L'oeuf et moi de Betty Mac Donald
1951
Betty Mac Donald
Littérature américaine
7 h
Ironiser sur les belles-mères est un passe-temps que Bob aurait eu mauvaise grâce à pratiquer. La mère de sa jeune femme Betty n’a-t-elle pas inculqué à cette dernière que le premier devoir d’une épouse est d’avoir soin que son mari trouve le bonheur dans son travail ? Or Bob, à peine le mariage célébré, troque son métier de représentant d’une compagnie d’assurances pour celui de ses rêves : l’élevage des poulets.
Ce qui implique d’aller se nicher au flanc des monts Olympiques ; en un chalet antique sinon vermoulu, totalement privé de confort. Mais quand on a dix-huit ans et qu’on est très amoureuse de son mari cela importe-t-il ?
La réponse spontanée est : « Oh, non ! » Après quelques charroyages de troncs énormes, après une lutte quotidienne avec un poêle récalcitrant, après la découverte des ampoules, courbatures ou autres plaies et bosses qui sont pour les citadins la rançon d’une initiation trop rapide et incessante aux joies des labeurs champêtres, que dit la jeune mariée ?
Si elle est douée d’esprit comme Betty Mac Donald, cela donne un récit d’une drôlerie irrésistible, d’un humour aussi féroce que distrayant. Rarement autobiographie - L’œuf et moi en est une - a si bien diverti d’innombrables lecteurs.
 
 
Pourquoi j'ai mangé mon père de Roy Lewis
1990
Roy Lewis
Littérature
3 h
Les inventions et mésaventures d’Edouard, hominien de génie - auquel s’oppose son frère Vania, un écolo de la préhistoire - donnent à ce livre la saveur et la drôlerie qui lui ont valu, dès la première édition, un succès immédiat. C’est Théodore Monod qui a débusqué ce roman désopilant, écrit par l’anthropologue anglais Roy Lewis, et qui a proposé à Vercors de le traduire.
Lequel, lecture faite, a avoué n’avoir plus ri de si bonne grâce depuis le temps de Buster Keaton. Voici en tout cas une manière décapante - et ce n’est pas monnaie courante - de réfléchir aux origines de l’homme, à son évolution, à l’état de la société, aux conflits de génération...
 
 
La commedia des ratés de Tonino Benacquista
1998
Tonino Benacquista
Policier
4 h
Antonio Polsinelli, fils d’immigré italien de Vitry-sur-Seine, se rend à Sora en Italie pour s’occuper d’une vigne que lui a léguée un ami qui vient d’être assassiné. Mais la déception est amère, comme le vin imbuvable dont il a hérité. Seule la statue de Sant’Angelo érigée dans la chapelle construite sur son terrain pourrait faire un miracle. A son grand étonnement, Antonio est exaucé. Non seulement le mendiant local recouvre la vue mais la piquette se transforme en velours. Dès lors, les prix montent en flèche et les fidèles affluent. C’était sans compter sur l’ex-propriétaire, un gangster américain, qui réclame 25 % des recettes.
Ce récit enivrant de drôlerie atteint son but : nous faire croire à l’incroyable. L’auteur entremêle les souvenirs émouvants du père immigré aux grandes bouffonneries des foules crédules. L’histoire se nourrit de mille détails aussi succulents que les recettes de pâtes ou du vrai café italien. Des trouvailles, de l’humour et de la dérision : que demander de plus ?
Claude Mesplède
Dernier inventaire avant liquidation de Frédéric Beigbeder
2001
Frédéric Beigbeder
Littérature
2 h
Les chefs-d’œuvre détestent qu’on les respecte. Ils préfèrent vivre, c’est-à-dire être lus, triturés, contestés, abîmés. Il serait temps de faire mentir la boutade d’Hemingway : un chef-d’œuvre est un livre dont tout le monde parle et que personne ne lit.
Frédéric Beigbeder Frédéric Beigbeder a donc lu les cinquante livres du siècle choisis par les Français. De Gatsby le magnifique (nº 46) au Petit Prince (nº 4), sans oublier L’Écume des jours (nº 10), Belle du Seigneur (nº 32) ou Le Grand Meaulnes (nº 29), voici un panthéon des grands textes, comme s’ils venaient de paraître. Où Frédéric Beigbeder tranche, persifle, s’enthousiasme, plaisante, s’émeut, et rend leurs couleurs à ces classiques parfois trop lointains. Avec mauvaise foi. Avec fougue. Avec drôlerie.
Le Roi Zosimo de Andrea Camilleri
2003
Andrea Camilleri
Littérature italienne
7 h
Voici l’histoire de Michele Zosimo, un jeune paysan sicilien dont les archives nous disent qu’au début du dix-huitième siècle il devint roi éphémère de Girgenti, l’ancienne Agrigente, après avoir désarmé la garnison piémontaise. Avec verve et verdeur, Andrea Camilleri brosse un portrait tantôt désopilant, tantôt dramatique d’un personnage d’exception - des circonstances rocambolesques qui ont suscité sa naissance jusqu’à son engagement pour défendre le peuple contre les abus de pouvoir, en passant par ses années de jeunesse prodige, bercées par l’instruction que lui donne le père Uhù, un ermite illuminé, grand expert en diableries. Tour à tour récit historique et biographie impertinente, ce livre campe la société sicilienne sous la domination espagnole, partagée entre un monde paysan vivant toujours au seuil d’une misère noire et une minorité d’aristocrates, grands propriétaires terriens inféodés à l’autorité du vice-roi et particulièrement soucieux de défendre leurs privilèges et leurs revenus. Mélange d’anticléricalisme vigoureux, de fantastique, de drôlerie gaillarde _ servis par une langue explosive, il fait aussi la part belle à la tendresse.
Podium de Yann Moix
2004
Yann Moix
Littérature
6½ h
Pour ce quatrième roman, Yann Moix a choisi d’explorer une époque, la nôtre, où la question n’est plus, comme au temps de Hamlet, « Etre ou ne pas être », mais : « être célèbre ou ne pas l’être ». Oui, la célébrité, le désir de célébrité sont bien, avec leurs conséquences : « qui suis-je ? », ou « n’aurais-je pas intérêt à être un autre ? » - les vrais sujets de ce roman insensé. L’histoire ? C’est celle d’un pauvre gars, Bernard Frédérique, qui décide d’être célèbre en devenant un sosie de Claude François. Avec son imprésario, un certain Couscous, et avec sa troupe de « Bernadettes », il va ainsi vivre son « identité de sosie ». Cloclo est son dieu - pourquoi n’en serait-il pas, lui, le prophète ? On pénètre alors dans l’univers minable et touchant des fans, des mystiques d’Alexandrie, Alexandra, des intégristes de Comme d’habitude, des paumés qui n’en finissent pas de revivre la « geste claudienne », avec ses vestes frangées et ses pantalons patte-d’éph Dans ce monde bizarre - où l’on croise des sosies de Sardou, de Johnny, d’Elvis, etc - personne ne sait, au fond, qui il est. On usurpe une identité pour exister un peu, entre des concerts à Euromarché et des virées sordides sur un parking d’autoroute... Yann Moix joue ici sur tous les registres : drôlerie (son héros invente une véritable langue hilarante), mélancolie (que sont nos années yé-yé devenues ?), érudition (Moix n’a pas son pareil pour évoquer tel concert live ou la biographie d’un guitariste de troisième ordre) et même religion (après tout, Cloclo est un dieu, son sosie se vit comme un Christ, et son impresario, Couscous, ressemble à Saint Jean-Baptiste). On aura compris que, derrière cette fable de clones, de cloclones, Yann Moix raconte drôlement une histoire bien sérieuse...
 
 
Maintenant qu'il fait tout le temps Nuit sur toi de Mathias Malzieu
2005
Mathias Malzieu
Littérature
3 h
 Mathias, un jeune homme d’une trentaine d’années, vient de perdre sa mère.
Sur le parking de l’hôpital, il rencontre un géant qui l’aide à accepter de vivre malgré cette disparition et l’invite à un voyage fantastique dans le pays des morts. Cette évasion dans l’imaginaire lui permettra de passer d’un monde enfantin peuplé de super-héros rassurants au monde plus cru et cruel des adultes.
Dans la lignée d’un Tim Burton ou d’un Lewis Carroll, Mathias Malzieu signe ici un texte unique, à la fois conte d’initiation survolté et roman intimiste bouleversant. Un texte d’une force, d’une drôlerie et d’une poésie universelles, écrit parfois comme on peut crier sa douleur, ou l’envelopper dans le coton de ses rêves.
Mathias Malzieu est le chanteur du groupe Dionysos. Après un recueil de nouvelles très remarqué, 38 mini western (2003), il signe ici son premier roman.    
 
 
les gens indispensables ne meurent jamais de Amir Gutfreund
2007
Amir Gutfreund
Roman Histo
9½ h
La loi de la compression est une merveilleuse invention des parents d’Amir et d’Efi : elle permet de transformer en grand-père ou en oncle n’importe quel adulte de leur entourage. Grands-pères Lolek, Heïnek, Yosef et Ménashé rejoignent ainsi grands-pères Shalom et Weil dans le cercle familial que la Shoah a failli anéantir. Mais ce sont surtout l’excentrique grand-père Lolek, ancien soldat de l’armée d’Anders, et son opposé Yosef, pétri de sagesse talmudique et si magnanime, qui veillent sur leur enfance.
En grandissant, Amir et Efi veulent comprendre ce qui s’est passé «là-bas», pendant la guerre. Mais personne n’en parle, et il leur faut inventer mille ruses et astuces pour pousser les membres de cette famille reconstituée à se confier. Petit à petit, devant leur insistance, notamment celle d’Amir pour qui cette quête est devenue essentielle, les barrières cèdent et les récits de ces survivants taciturnes, excentriques ou fous, se déploient, bouleversants.
Les gens indispensables ne meurent jamais constitue une prouesse littéraire. Naviguant sans cesse entre la gravité et la drôlerie, le récit rend palpables ces existences placées sous le signe d’un génocide, de la mort, et en même temps si vivantes, si humaines et si banalement risibles. Le roman d’Amir Gutfreund marque sans le moindre doute un tournant dans la manière d’appréhender la Shoah.
 
 
Bonne Conduite de Donald E. Westlake
2009
John Dortmunder (6)
Donald E. Westlake
Policier
5 h
Le couvent de Sainte Philomène est bien le dernier endroit où Dortmunder souhaiterait se retrouver. Mais les faits sont là, terrifiants de réalité : il est suspendu à une poutre maîtresse de la chapelle sous les yeux écarquillés d’un essaim de nonnes, tout ça parce qu’il a la police aux trousses. L’apparition d’un être de sexe masculin est une chose totalement inédite pour les religieuses de cette congrégation mais, pleines de ressources, elles voient en Dortmunder un sauveur envoyé par le ciel. Celui qui pourra ramener au bercail sœur Marie de la Grâce, kidnappée par son propre père afin de la soustraire à l’influence pernicieuse de la religion. La jeune novice est séquestrée en haut d’un gratte-ciel carrément inexpugnable, et comme le fait observer Andy Kelp, ça pose un problème. Si seulement ça n’en posait qu’un... Rivages poursuit la réédition des romans de Westlake avec un chef-d’œuvre de drôlerie. C’est l’occasion de réentendre l’extraordinaire voix comique du créateur de Dortmunder, récemment disparu : un bonheur dont on ne peut pas se priver.
Le coeur en dehors de Samuel Benchetrit
2009
Samuel Benchetrit
Littérature
3½ h
Ce roman, c’est l’histoire de Charlie Traoré, un gamin (dix ans), black d’origine malienne, adorable, vivant en banlieue, entre la Tour Rimbaud et la Tour Simone de Beauvoir, et dont tout l’univers se résume aux copains, à une amoureuse prénommée Mélanie, à son frère drogué, et à sa mère surtout - qui, au début du livre, est « appréhendée » par la police car ses papiers ne sont pas en règle. Pendant toute cette journée (les chapitres du livre, d’ailleurs, se contentent d’être titrés par l’heure qui tourne), Charlie va errer dans sa cité. Il va chercher son frère Henry, rendre visite à des braves gens, frôler des voyous, jouer au foot, sécher l’école, rêver, suivre ses folles associations d’idées, ses digressions d’enfant-adulte, attendre sa mère, si douce, si aimante… Mais ce roman, c’est surtout une langue, un style, une vision innocente du monde. Ici, c’est Charlie qui parle, pense, regarde – et il est alors difficile de ne pas évoquer à son sujet le légendaire Attrape-cœurs de Salinger. Car le petit Charlie est vraiment attachant et le regard qu’il pose sur sa « cité » sordide et magnifiée est, à chaque ligne, rempli de drôlerie et d’éblouissement. Au début du livre, il croit que Rimbaud n’est qu’une Tour. A la fin du roman, il saura que c’était un poète qui dit des choses qui lui semblent vraies et proches. Son Odyssée de l’aube jusqu’au soir, est de celles qui ne s’oublient pas. Pas l’ombre d’un misérabilisme ici : un enchantement de tendresse et d’humour.
Grand Amour de Stephane Carlier
2011
Stephane Carlier
Littérature
2½ h
« Qu’est-ce qui vous empêche d’être dans ses bras ?
- Les bras de qui ?
- Ce garçon, ce sportif.
- Je ne le connais pas. Enfin, pas personnellement. Il a posé pour un calendrier, un de ces calendriers de rugbymen.
- Mais il vous touche, n’est-ce pas ? Il vous plaît ?
- Oui, il me… Oui.
- Il habite où ?
- Il joue pour l’équipe d’Aurillac.
- Alors, qu’est-ce qui vous empêche d’aller le retrouver à Aurillac ? »
À la suite d’une déception amoureuse, Agnès, traductrice de romans sentimentaux, quitte Paris sur un coup de tête. Direction l’Auvergne où se trouve l’homme de ses rêves, le demi de mêlée de l’équipe d’Aurillac qu’elle a vu nu dans un calendrier...
Après le très remarqué Actrice en 2005, Stéphane Carlier signe une comédie remuante, élégante et sexy. Hommage décomplexé à la littérature sentimentale façon Barbara Cartland, Grand Amour est à la fois d’un romantisme éperdu et d’une irrésistible drôlerie.
L'embellie de Ólafsdóttir Audur
2013
Ólafsdóttir Audur
Littérature étrangère
6 h
En ce ténébreux mois de novembre, la narratrice voit son mari la quitter sans préavis et sa meilleure amie lui confier son fils de quatre ans. Qu’à cela ne tienne, elle partira pour un tour de son île noire, seule avec Tumi, étrange petit bonhomme, presque sourd, avec de grosses loupes en guise de lunettes.
Avec un humour fantasque et une drôlerie décapante, l’Embellie ne cesse de nous enchanter par cette relation cocasse, de plus en plus attentive, émouvante entre la voyageuse et son minuscule passager. Ainsi que par sa façon incroyablement libre et allègre de prendre les fugaces, burlesques et parfois dramatiques péripéties de la vie, et de la vie amoureuse, sur fond de blessure originelle. Et l’on se glisse dans l’Embellie avec le même bonheur immense que dans Rosa candida, en une sorte d’exultation complice qui ne nous quitte plus.
Il y a chez la grande romancière islandaise – dont on garde en mémoire le merveilleux “Rosa candida” – un tel emportement rieur, une telle drôlerie des situations comme des pensées qui s’y attachent, que l’on cède volontiers à son humour fantasque, d’une justesse décapante mais sans cruauté, terriblement magnanime. Vrai bain de jouvence littéraire, ses romans ressemblent à la vie.
Après l’immense succès de “Rosa candida”, Auður Ava Ólafsdóttir nous offre l’Embellie, traduit pour la première fois en français.
 
 
L'espoir, cette tragédie de Shalom Auslander
2013
Shalom Auslander
Littérature étrangère
5½ h
Après La Lamentation du prépuce et Attention : dieu méchant, le grand retour de Shalom Auslander avec un roman encore plus iconoclaste, provocateur et hilarant. Entre Woody Allen, Philip Roth et Franz Kafka, un régal de drôlerie et de profondeur sur la légitimité de l’art après l’Holocauste, le devoir de mémoire (ou plutôt celui « de ne jamais la fermer ») et les ravages causés dans le monde par l’espoir, cette tragédie.
Petits secrets et grand mariage de Louise Allen
2013
Louise Allen
Romance
5 h
Elinor se fiche bien que la saison batte son plein à Londres. Pendant que les autres filles dansent dans les salons en espérant y ferrer un mari, elle trouve son bonheur à la campagne et dans la peinture… Jusqu’à sa rencontre avec le séduisant lord Ravenhurst, qui se moque de ses airs revêches et l’attire par sa drôlerie et sa conversation. Sans compter que, grand amateur d’art comme elle, il est à la recherche d’un objet précieux qu’on lui a volé. Et ça, se lancer dans une folle aventure pleine de rebondissements avec un jeune gentleman juste un peu débauché et vraiment très séduisant, l’intrépide Elinor n’est pas sûre de pouvoir y résister !
Le tueur hypocondriaque de Juan Jacinto Munoz Rengel
2013
Juan Jacinto Munoz Rengel
Littérature étrangère
2½ h
Monsieur Y., tueur à gages de son métier, se réveille chaque matin :
1) persuadé qu’il s’agit du dernier jour de sa vie,
2) d’autant plus déterminé à tuer Eduardo Blaisten, qu’il poursuit depuis un an et deux mois exactement.
Mais, en plus d’être atteint de maladies toutes plus rares et/ou imaginaires les unes que les autres, du strabisme à la crampe du tueur professionnel en passant par la narcolepsie et le syndrome d’Ondine, M. Y. souffre d’une malchance chronique.
Au fil des échecs forcément cuisants de ses tentatives d’homicide, M. Y. établit des liens évidents entre ses symptômes et les maux qui torturèrent Proust, Voltaire, Tolstoï, Molière, entre autres illustres hypocondriaques de l’histoire. Et lui, arrivera-t-il à accomplir sa dernière grande oeuvre ?
Désopilant, touchant, à la fois instructif et dépaysant, un régal de drôlerie, aussi universel que libérateur.
Les dix amours de Nishino de Hiromi Kawakami
2013
Hiromi Kawakami
Littérature japonaise
3½ h
Qui était Nishino, cet homme insouciant et farouche comme un chat, et qui comme lui s’immisçait avec naturel dans la vie des femmes dont il faisait battre le coeur trop fort ? Dix voix de femmes composent ce roman dont un homme est le centre de gravité et dont l’existence nous est progressivement révélée par celles qui l’ont tant aimé aux différentes époques de sa vie. Chacune d’elles à son tour prend la parole : elles tissent un à un les fils séparés d’une existence qui se rejoignent pour dessiner en creux le visage d’un homme plein de charme et de mystère, nonchalant, touchant, insaisissable. Et en faisant son portrait c’est elles-mêmes finalement qu’elles révèlent. Dix variations tissées de poésie, de mélancolie, de drôlerie, pour tenter de comprendre cet étrange sentiment que l’on nomme l’amour.
Le Principe de Pauline de Didier van Cauwelaert
2014
Didier van Cauwelaert
Littérature
3½ h
« Pauline avait un grand principe dans la vie : l’amour sert à construire une véritable amitié. Maxime et moi en sommes la démonstration vivante. Nous aurions pu nous contenter d’aimer la même femme, d’être des rivaux compréhensifs... Mais non. Maxime, pour appliquer le principe de Pauline, a voulu devenir mon protecteur. Et c’est ainsi qu’un voyou à la générosité catastrophique a pris en main le destin d’un romancier dépressif. »
Haletant, poignant, irrésistible de drôlerie, le nouveau roman de Didier van Cauwelaert nous plonge dans la tourmente d’une amitié encore plus ravageuse que la passion.
Le lac de Grunewald de Hans-Ulrich Treichel
2014
Hans-Ulrich Treichel
Littérature étrangère
4 h
Paul aime Berlin. Pour lui, vivre dans un logement sur cour un peu sinistre à Kreuzberg, c’est toujours mieux que de mourir d’ennui dans sa Westphalie natale. Mais la vie fait régulièrement trébucher Paul, que ce soit dans sa modeste carrière universitaire ou sur la plage nudiste du lac de Grunewald. Lors d’un séjour à Málaga, il rencontre María, une jolie Espagnole dont il s’éprend. Malheureusement, María est mariée, enceinte même, et quand Paul quitte Málaga pour retourner à Berlin, ses mots d’adieu mal compris ne vont pas lui simplifier les choses... Sous la plume acérée de Hans-Ulrich Treichel, les tribulations d’un anti-héros des temps modernes et son histoire d’amour pleine de chausse-trapes deviennent un plaisir de lecture irrésistible de drôlerie.
Enon de Paul Doherty
2014
Paul Doherty (et Paul Harding)
Littérature étrangère
5½ h
Ainsi commence Enon, du nom de la bourgade de Nouvelle-Angleterre où Charlie Crosby, détruit par cette tragédie, va entamer une longue descente aux enfers qui le mènera aux confins de la folie. Dans un paysage de fin du monde, Charlie se débat avec les démons de la drogue et le peuple des fantômes qui ne cessent de l’assaillir : celui de sa fille, dont l’existence trop brève se reconstitue à travers le prisme de ses souvenirs chaotiques, mais aussi celui des autres morts d’Enon, endormis sous la terre du petit cimetière paroissial que hante Charlie, errant nuit et jour à la recherche de la délivrance.
Paul Harding, par la grâce d’une écriture somptueuse, nous offre un texte palpitant, vibrant d’émotion mais aussi d’humour et d’espoir. Loin de tout requiem, Enon est tour à tour une ode aux beautés inaltérables de la nature, un chant d’amour et un trip halluciné d’une drôlerie souvent féroce. Après Les Foudroyés, ce roman nous donne une confirmation magistrale : Paul Harding fait partie des nouveaux grands auteurs de la littérature américaine.
Et vous avez eu beau temps ? de Philippe Delerm
2018
Philippe Delerm
Littérature
1½ h
Est-on sûr de la bienveillance apparente qui entoure la traditionnelle question de fin d’été : « Et... vous avez eu beau temps ? » Surtout quand notre teint pâlichon trahit sans nul doute quinze jours de pluie à Gérardmer... Aux malotrus qui nous prennent de court avec leur « On peut peut-être se tutoyer ? », qu’est-il permis de répondre vraiment ? À la ville comme au village, Philippe Delerm écoute et regarde la comédie humaine, pour glaner toutes ces petites phrases faussement ordinaires, et révéler ce qu’elles cachent de perfidie ou d’hypocrisie. Mais en y glissant également quelques-unes plus douces, Delerm laisse éclater son talent et sa drôlerie dans ce livre qui compte certainement parmi ses meilleurs.
Destinée de Benedict Jacka
2019
Alex Verus (1)
Benedict Jacka
Fantasy
6½ h
Alex Verus vit à Londres et il est devin. Il peut voir le futur comme une faisceau de probabilités. Pour le commun des mortels, c’est un don impressionnant. Mais pour les autres mages, c’est le bas de l’échelle des arts occultes. De toute façon, Alex a tourné le dos à cette confrérie. Trop de rivalités, de secrets, de complots, trop de morts...
Sa seule ambition est de mener une existence sans histoires, caché dans sa petite boutique d’accessoires pour magiciens amateurs. Dans l’arrière salle, il continue à faire un peu de marché noir, c’est risqué mais le commerce des vrais objets magiques lui permet de payer le loyer. Quand une relique puissante échoue entre ses mains, il se retrouve la proie des forces auxquelles il avait essayé d’échapper, forcé de choisir un camp dans une bataille qui le dépasse.
Voir le futur n’est pas toujours drôle, surtout quand le sien semble à ce point compromis. Alex Verus est un prodigieux cocktail de fantasy et de thriller.
Porté par des personnages complexes et attachants, son intrigue est un concentré d’aventures, de drôlerie et d’émotions.
On y retrouve les classiques du genre (bestiaire fantastique, batailles de sortilèges) mais le talent de l’auteur est de combiner tous ces éléments dans un suspense haletant.
Benedict Jacka a 31 ans et il vit à Londres. Il a étudié la philosophie à Cambridge. Ses passions vont des arts martiaux à la danse de salon, et du skateboard aux jeux vidéos.
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