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Liste des livres

Salut, et encore merci pour le poisson de Douglas Adams
1994
H2G2 (4)
Douglas Adams
SF
3½ h
Plus bas que Terre !
Ayant - plus ou moins - survécu à son édifiante promenade cosmico-temporelle, le pauvre Arthur Dent savoure l’indicible plaisir de fouler à nouveau le sol de sa planète natale.
Une planète jadis détruite par les terribles Vogons, sous le prétexte fallacieux de laisser passer une autoroute intergalactique...
Pas de panique !
Car l’universellement exhaustif Guide du Routard Galactique saura sans doute répondre à cet étrange paradoxe. Et peut-être élucidera-t-il un mystère plus angoissant encore : pourquoi les dauphins ont-ils disparu, laissant pour ultime message un laconique : Salut, et encore merci pour le poisson ?
 
 
Salam Ouessant de Azouz Begag
2012
Azouz Begag
Littérature
2½ h
Un père emmène ses deux filles en vacances d’été à Ouessant. Il se remet mal de son divorce, d’avoir perdu leur garde, n’arrive pas à leur dire qu’ils sont là en souvenir d’un ami d’enfance à Lyon, originaire de l’île natale, qui prenait sa défense quand on le traitait d’Arabe ou d’étranger. Lui s’est toujours senti lyonnais même s’il garde la nostalgie des départs sur le Ville de Marseille l’été pour Alger. La pluie incessante, le regret des filles d’avoir quitté leur mère, la mélancolie qu’il essaie d’endiguer à coups d’enjouements surfaits et de promenades à vélo, la rencontre d’une belle rousse qu’il aurait pu aimer, l’émouvante confession du loueur de vélos font de cette semaine bretonne à la fois un hors temps, un examen de passage familial et une mise au point pour ce père déboussolé qui veut avant tout être aimé.
Salam Ouessant a le charme et la mélancolie d’une île entre pluie et nuages qu’éclaire fugitivement le soleil, les personnages n’y ont que l’assurance fragile d’un bonheur à défendre et la sincérité émouvante d’y prétendre. Comme dans tous ses romans, plus ou moins autobiographiques, Azouz Begag y évoque le paradoxe d’être d’origine maghrébine, considéré comme étranger et qui plus est arabe, donc en gros voleur de pain des Français de souche.
Pictural : L'amour derriere la toile de Matthieu Biasotto
2015
Matthieu Biasotto
Romance
3 h
Entre grosses tuiles et petites galères, ma vie ressemble à de la survie. Ni plus, ni moins. Je suis Astrid Dufrene. Je suis un paradoxe de la tête au pied. Je n’avance pas, puisque je passe mes journées à douter.
L. Dattello est l’artiste peintre le plus doué de sa génération. Mondialement connu, excentrique, mystérieux et dangereusement attirant. Profane en matière d’Art, je n’ai jamais entendu parler de lui. Mon niveau artistique avoisine le zéro. Pour moi, Picasso n’existe qu’en version diesel ou essence. Et j’exagère à peine.
Lorsque nos trajectoires totalement opposées se croisent, nos destins vont se confondre autour du secret qu’il garde jalousement.
Ce qu’il attend de moi ? Ce qu’il me trouve ? Je l’ignore. Tout comme ce que je suis prête à faire pour lui.
L'Iranienne de Maurice Bigio
2012
Maurice Bigio
Littérature
4 h
La vie de Shirine est un combat. Iranienne et avocate, Shirine se bat contre l’oppression d’un régime totalitaire et lutte contre la maladie de Shantia, son fils atteint de myopathie. Shirine est une femme engagée et défend avec ardeur les homosexuels condamnés à la pendaison, les fillettes abusées ou les poètes contestataires, censurés et enfermés. L’autre combat, celui que mène Shirine pour soigner son enfant, l’éloigne chaque jour de Shapour, son mari, directeur du programme nucléaire iranien dont elle ne partage plus les idéaux. C’est pourtant dans les couleurs, les odeurs de Téhéran si chères à son coeur, que Shirine puisera du réconfort et grâce aussi au soutien indéfectible de son amie Anouch. Mais la peur est omniprésente, la prison menace et l’exil est inéluctable. La détermination et la ténacité de Shirine suffiront-elles pour résister aux répressions et à l’arbitraire du quotidien ? A travers le destin de cette héroïne, se dessine en creux le portrait de l’Iran d’aujourd’hui dans tous ses paradoxes d’espoir et de liberté. Portée par le souffle de l’aventure, L’Iranienne parvient à faire briller sur son chemin toutes les parcelles d’humanité qui demeurent, tant bien que mal, face à la terreur d’Etat.
Le paradoxe de Fermi de Jean-Pierre Boudine
2017
Jean-Pierre Boudine
Anticipation
3½ h
Sans son repaire situé quelque part à l’est de l’arc alpin, Robert Poinsot écrit. Il raconte la crise systémique dont il a été témoin : d’abord le salaire qui n’arrive pas, les gens qui retirent leurs économies, qui s’organisent pour trouver de quoi manger, puis qui doivent fuir la violence des grandes villes et éviter les pilleurs sur les principaux axes routiers. Robert se souvient de sa fuite à Beauvais, de son séjour dans une communauté humaniste des bords de la mer Baltique et des événements qui l’ont ramené plus au sud, dans les Alpes. Quelque part dans le récit de sa difficile survie se trouve peut-être la solution au paradoxe de Fermi, à cette célèbre énigme scientifique : dans un univers aussi vaste que le nôtre, l’espèce humaine ne peut pas être la seule douée d’intelligence ; alors où sont les autres, où sont les traces radio de leur existence ? Jamais auparavant l’effondrement de notre civilisation ne fut décrit de façon plus réaliste.
 
 
Les vertus de l'enfer de Pierre Boulle
1974
Pierre Boulle
Littérature
4 h
L’enfer de John Butler, c’est l’héroïne Avec son passé de lâche, il n’avait peut-être pas d’autre solution. Et il semble, au moment où débute cette histoire, que rien ne pourra le sauver, puisque les médecins eux-mêmes l’ont abandonné à son sort. Cependant, John Butler, cet incapable renvoyé de partout, à qui personne jusque-là n’a fait confiance, va vivre une aventure exceptionnelle. Laquelle ? On le verra en lisant ce récit qui nous entraîne des Etats-Unis jusqu’en Birmanie en une succession de coups de théâtre, une sorte de jeu du chat et de la souris : jeu dont John Butler deviendra bientôt le point de mire, sinon le héros.
Pierre Boulle manie le paradoxe avec une aisance diabolique et jette ses personnages dans des situations pour le moins extraordinaires. D’où il ressort une évidence toute simple... que le lecteur découvrira non sans surprise
Paradoxe perdu de Fredric Brown
1974
Fredric Brown
SF
3½ h
Ce fut au moment où la grosse mouche bleue pénétra dans la classe que Shorty Mac Cabe décida finalement que le cours de logique du Pr Dolohan était dépourvu d’intérêt.
Certes, il était plus passionnant de poursuivre la grosse mouche bleue partie en emportant ses mains et, par-delà le paradoxe du temps, de méditer sur l’utilisation du lance-pierres dans la chasse aux dinosaures.
Percuter à 50 km/heure une petite fille à bicyclette et n’en jamais retrouver trace, voilà de quoi préoccuper Lorenz Kane. Mais quand il eut délibérément tué une autre personne - également introuvable -, il fut convaincu qu’il était le seul à exister.
 
 
Saphira, sa fille et l'esclave de Willa Cather
2015
Willa Cather
Littérature américaine
4½ h
Chez les Colbert, un chœur de femmes mène la danse. Saphira, la mère, s’accroche de toutes ses forces aux traditions esclavagistes. Rachel, la fille, a embrassé les idées progressistes de son père : elle tente de sortir Nancy, jeune métisse au service de la famille, de sa condition. Le destin de Nancy cristallise tous les paradoxes de l’Amérique à l’aube de la guerre de Sécession, mettant à nu l’empreinte indélébile de cette part douloureuse de l’Histoire.
Les Lumineux de Arthur C. Clarke
1993
Base Vénus (6)
Arthur C. Clarke
SF
5½ h
Sparta, Redfield et le Pr Forster sont à bord du vaisseau de Thowintha, l’une des créatures que les membres de la secte du Libre Esprit vénèrent depuis des millénaires. Leur destination ? Un lointain passé où des factions extraterrestres s’affrontent pour créer dans le système solaire un environnement propice à l’apparition et à l’évolution de l’humanité. Certains veulent faire de Vénus un monde identique au leur et réservé à leur espèce, tandis que Thowintha souhaite “terraformer” Mars et rendre cette planète habitable tant pour son peuple que pour les hommes.
Mais les voyages temporels sont à l’origine de bien des paradoxes... Le monde dans lequel Sparta a vécu jusque-là va-t-il disparaître pour donner naissance à une nouvelle réalité ?
Adieu, Base Vénus ?
 
 
Le paradoxe du temps de Eoin Colfer
2009
Artemis Fowl (6)
Eoin Colfer
Fantasy
9
6½ h
Trous, gobelins, fées maléfiques... Artemis croit avoir déjà affronté les plus grands dangers. Mais sa mère tombe gravement malade. Pour trouver l’antidote qui la sauvera. il lui faut remonter le temps... Dans ce voyage d’un péril extrême.
Artemis rencontre son pire ennemi. Et son pire ennemi, c’est lui ! Captivant, drôle, étourdissant, le sixième volume des aventures d’Artemis Fowl démontre une fois de plus l’extraordinaire talent d’Eoin Colfer !
 
 
La maison de Sugar Beach de Hélène Cooper
2011
Lectrices de Elle (document) 2012
Hélène Cooper
Bio
6 h
1966, enfance dorée, Monrovia, Liberia. Aujourd’hui, grand reporter, Washington, Etats-Unis. Helene Cooper a grandi et vécu sa première adolescence dans le très privilégié milieu des Congos, ces descendants des esclaves affranchis d’Amérique venus créer le Liberia au XIXe siècle en Afrique. Le 12 avril 1980, grand ciel bleu, elle se réveille dans sa maison de 22 pièces, se prépare à sa leçon de ballet et à faire la demoiselle d’honneur l’après-midi.
Mais non, c’est le coup d’Etat, sa société est renversée. Un mois plus tard elle fuit aux Etats-Unis avec sa mère et sa soeur, laissant derrière elle Eunice, soeur adoptée et meilleure amie, d’une tout autre caste. Helene Cooper fait un magnifique récit sur le Liberia contemporain, à partir de sa propre histoire. Avec un subtil mélange de tendresse et d’honnêteté, elle raconte comment des gens comme elle se sont rendus coupables d’effroyables injustices sans être pour autant monstrueux.
Les anecdotes sont souvent drôles, les télescopages de la grande et de la petite histoire donnent la mesure des paradoxes de chacun. Helene Cooper est enjouée, franche, impitoyable.
Ce qui est arrivé aux Kempinski de Agnès Desarthe
2016
Agnès Desarthe
Littérature
3 h
« Mon âme, dit-elle. Mon âme, que vaut-elle ? Mon âme est une liste de courses. Mon âme est une déclaration d’impôts, un bulletin de notes au bas duquel ne figurent pas d’encouragements. Mon âme est le mode d’emploi du lave-vaisselle remplacé depuis huit ans, un bordereau de la poste datant de trois mois (le paquet est reparti, mais où, et que contenait-il ? Une rivière de diamants, sans doute). Mon âme est pleine de “Bonjour, madame”, “Au revoir, madame”, elle est salie par les corvées, corrompue par la fatigue de jours sans héroïsme, sans passion, sans péril. »Qui parle ainsi ? Une femme à qui le diable a proposé un pacte. Mais le diable ferait bien de se méfier : dans le monde d’Agnès Desarthe, qui perd gagne, l’oubli est source de mémoire, les enfants engendrent leurs parents et le châtiment précède la faute.
En 14 histoires étourdissantes, Agnès Desarthe rend visible ce qui se cache derrière ce qui nous semble le plus familier. Comme une trame secrète où viendrait s’inscrire le paradoxe qui gouverne notre vie. Un sens constamment perdu, et retrouvé.
Room de Emma Donoghue
2011
Emma Donoghue
Littérature
7 h
Sur le point de fêter ses cinq ans, Jack a les préoccupations des petits garçons de son âge. Ou presque.
Il ne pense qu’à jouer et à essayer de comprendre le monde qui l’entoure, comptant sur sa mère pour répondre à toutes ses questions. Cette mère occupe dans sa vie une place immense, d’autant plus qu’il habite seul avec elle dans une pièce unique, depuis sa naissance.
Il y a bien les visites du Grand Méchant Nick, mais Ma fait tout pour éviter à Jack le moindre contact avec ce personnage. Jusqu’au jour où elle réalise que l’enfant grandit, et qu’elle ne va pouvoir continuer longtemps à entretenir l’illusion d’une vie ordinaire. Elle va alors tout risquer pour permettre à Jack de s’enfuir.
Mais l’enfant va-t-il réussir à trouver des repères loin de leur univers ? Quel accueil lui réservera le monde extérieur, lui l’enfant né de la captivité d’une femme ? Room interroge la capacité de survie qui existe en chacun de nous, tout en célébrant les pouvoir du récit et du langage. Mais l’auteur résume magnifiquement son principal objet de réflexion : « Le drame essentiel de la parentalité : comment l’on passe d’un instant à l’autre du rôle de celui qui console à celui qui persécute, tout comme les enfants passent leur temps à illuminer notre vie et à nous rendre fous. J’ai essayé de saisir cette étrangeté et ce paradoxe. Devenir parent suscite les émotions les plus folles qu’on puisse ressentir. »
 
 
J'attends l'extinction des feux de Dominique Fabre
2008
Dominique Fabre
Littérature
3 h
Ces nouvelles parlent d’enfance. De rêves enfermés dans un dortoir d’internat. De mères seules qu’emmènent pour un soir des hommes mariés, sous les yeux plein d’interrogations d’un fils sans père. Ces nouvelles parlent de la certitude précoce que rien ne sera jamais tout à fait facile, jamais tout à fait rose, que les appartements resteront toujours petits, et les trains de banlieue, poussifs. Ces nouvelles parlent d’amour. L’enfance y ressemble à l’apprentissage d’une solitude inéluctable, et pourtant, jamais naturelle. L’amour peut résoudre ce paradoxe. Et les personnages de Dominique Fabre l’attendent, le cherchent, l’espèrent. Sans savoir qu’ils l’ont déjà trouvé - chez leur auteur.
Bullshit Jobs de David Graeber
2018
David Graeber
Essai
9 h
Alors que le progrès technologique a toujours été vu comme l’horizon d’une libération du travail, notre société moderne repose en grande partie sur l’aliénation de la majorité des employés de bureau. Beaucoup sont amenés à dédier leur vie à des tâches inutiles, sans réel intérêt et vides de sens, tout en ayant pleinement conscience de la superficialité de leur contribution à la société. C’est de ce paradoxe qu’est né et s’est répandu, sous la plume de David Graeber, le concept de  Alors que le progrès technologique a toujours été vu comme l’horizon d’une libération du travail, notre société moderne repose en grande partie sur l’aliénation de la majorité des employés de bureau. Beaucoup sont amenés à dédier leur vie à des tâches inutiles, sans réel intérêt et vides de sens, tout en ayant pleinement conscience de la superficialité de leur contribution à la société. C’est de ce paradoxe qu’est né et s’est répandu, sous la plume de David Graeber, le concept de “bullshit jobs” - ou “jobs à la con”, comme on les appelle en français. Dans son style unique, virulent et limpide, l’auteur procède ici à un examen poussé de ce phénomène. Il soutient que, lorsque 1 % de la population contrôle la majeure partie des richesses d’une société, ce sont eux qui définissent les tâches “utiles” et “importantes”. Mais que penser d’une société qui, d’une part, méprise et sous-paie ses infirmières, chauffeurs de bus, jardiniers ou musiciens - autant de professions authentiquement créatrices de valeur - et, d’autre part, entretient toute une classe d’avocats d’affaires, d’actuaires, de managers intermédiaires et autres gratte-papier surpayés pour accomplir des tâches inutiles, voire nuisibles ? Graeber s’appuie sur les réflexions de grands penseurs, philosophes et scientifiques pour déterminer l’origine de cette anomalie, tant économique que sociale, et en détailler les conséquences individuelles et politiques : la dépression, l’anxiété et les relations de travail sadomasochistes se répandent ; l’effondrement de l’estime de soi s’apparente à “une cicatrice qui balafre notre âme collective”. Sa démonstration est émaillée de témoignages éclairants envoyés par des salariés de tous pays, récits tour à tour déchirants, consternants ou hilarants. Il y a le consultant en informatique qui ne possède aucune des qualifications requises pour le poste, mais qui reçoit promotion sur promotion, bien qu’il f
 
 
Le paradoxe du menteur de Martha Grimes
2009
Richard Jury (20)
Martha Grimes
Policier
6½ h
On trouve de tout dans les pubs. Et l’on entend toutes sortes d’histoires. Connaissez-vous celle de l’homme qui, du jour au lendemain, perdit sa femme, son enfant et son chien ? Sous l’oeil avisé du barman, l’inspecteur Richard Jury et son nouveau compagnon de zinc, le très cordial Harry, dégustent un fameux pinot gris. Sous leur pied, le chien Mungo patiente. Cette histoire, il la connaît. Et pour cause, c’est la sienne. Car le chien est revenu. Un an après. Improbable, pense Jury, qui n’en est pas moins curieux, suspendu aux lèvres du très disert Harry. Et l’histoire continue, recommence, se contredit, en appelle une autre. Les bouteilles filent, les mensonges s’emboîtent. Toute vérité est relative, et ce casse-tête quantique plonge décidément Jury dans la plus parfaite perplexité. Mais reprenons du début : Un homme entra dans un pub...
Un roman anglais de Stéphanie Hochet
2015
Stéphanie Hochet
Littérature
2½ h
1917, quelque part dans la campagne anglaise. Anna Whig, bourgeoise lettrée, mère d’un petit garçon de deux ans, Jack, persuade son mari Edward d’embaucher par courrier pour sa garde d’enfant une certaine George (comme George Eliot, pense-t-elle). Le jour où elle va chercher George à la gare, elle découvre qu’il s’agit d’un homme. Celui-ci va faire preuve d’un réel instinct maternel à l’égard de l’enfant, et finira pas susciter la jalousie d’Edward, qui pressent l’amour naissant entre George et Anna.
Dans ce roman à la fois pudique et tourmenté, Stéphanie Hochet traite avec beaucoup de finesse le thème de l’ambiguïté sexuelle, avec son lot de non-dits et de paradoxes, dans ce cadre post-victorien qui rappelle tant Virginia Woolf, tout en restituant le climat d’inquiets atermoiements qui régnait en Angleterre lors de cette période troublée.
Dieu n'habite pas La Havane de Yasmina Khadra
2016
Yasmina Khadra
Littérature étrangère
4 h
À l’heure où le régime castriste s’essouffle, “Don Fuego” chante toujours dans les cabarets de La Havane. Jadis, sa voix magnifique électrisait les foules. Aujourd’hui, les temps ont changé et le roi de la rumba doit céder la place. Livré à lui-même, il rencontre Mayensi, une jeune fille “rousse et belle comme une flamme”, dont il tombe éperdument amoureux. Mais le mystère qui entoure cette beauté fascinante menace leur improbable idylle. Chant dédié aux fabuleuses destinées contrariées par le sort, Dieu n’habite pas La Havane est aussi un voyage au pays de tous les paradoxes et de tous les rêves. Alliant la maîtrise et le souffle d’un Steinbeck contemporain, Yasmina Khadra mène une réflexion nostalgique sur la jeunesse perdue, sans cesse contrebalancée par la jubilation de chanter, de danser et de croire en des lendemains heureux.
Qu'attendent les singes de Yasmina Khadra
2014
Yasmina Khadra
Thriller
5 h
« Merveilleusement maquillée, les cheveux constellés de paillettes, les mains rougies au henné avec des motifs berbères jusqu’aux poignets, on dirait que le drame l’a cueillie au beau milieu d’une noce.
Dans ce décor de rêve, tandis que le monde s’éveille à ses propres paradoxes, la Belle au bois dormant a rompu avec les contes.
Elle est là, et c’est tout.
Fascinante et effroyable à la fois.
Telle une offrande sacrificielle... »
Une jeune étudiante est découverte assassinée dans la forêt de Baïnem, près d’Alger. Une femme, Nora Bilal, est chargée de mener l’enquête, loin de se douter que sa droiture est un danger mortel dans un pays livré aux requins en eaux troubles.
Qu’attendent les singes est un voyage à travers l’Algérie d’aujourd’hui où le Mal et le Bien se sentent à l’étroit dans la diablerie naturelle des hommes.
Terres perdues de Stephen King
1992
La Tour Sombre (3)
Stephen King
Fantastique
14
12 h
Liés par le destin qui a fait d’eux des errants, Roland, Eddie et Susannah mettent le cap vers les terres perdues où la Tour Sombre pourrait se situer. Hanté par le souvenir de Jack, Roland le Pistolero perd l’esprit. Comment renouer le lien avec ce gamin au cœur tendre ? Pour rapprocher les mondes qui les séparent, il lui faut une clé. Et seul Eddie peut la façonner. Encore faudrait-il qu’il le veuille... Et même s’ils se retrouvaient, il resterait encore une ultime étape : Lud, la cité morte. C’est là que les attend Blaine le Mono, un train si rapide qu’il traverse l’univers à la vitesse du son. Le train de la dernière chance pour ces pèlerins de l’impossible...
 
 
Des poissons dans le désert de Elizabeth Kolbert
2021
Elizabeth Kolbert
Essai
4½ h
Ainsi qu’Elizabeth Kolbert l’a montré dans son précédent livre, La Sixième Extinction (prix Pulitzer 2015), l’homme par sa seule présence sur Terre affecte l’environnement, mettant son intelligence au service de la destruction de la vie. Mais cette intelligence lui donne aussi la capacité de réparer les dommages qu’il fait subir à la nature. Qu’il s’agisse de ces chercheurs d’Hawaï mettant au point une espèce de corail susceptible de résister à l’acidification des océans ; de ces ingénieurs qui ont électrifié la rivière Chicago pour préserver la faune des Grands Lacs de la carpe asiatique ou de cette entreprise en Islande qui propose de capturer le carbone émis dans l’atmosphère pour le stocker sous forme de pierres, Elizabeth Kolbert est partie à la rencontre de celles et ceux qui tentent de restaurer notre environnement. À l’écart de tout militantisme, elle raconte ce moment extraordinaire où le seul moyen de garder une planète vivable est de se substituer à la nature et de prendre les choses en main... pour le meilleur comme pour le pire. Reportage de premier ordre sur nos efforts extraordinaires pour adapter la planète à l’homme, Des poissons dans le désert nous donne aussi à réfléchir sur l’humanité et le paradoxe d’aujourd’hui : la nature ne pourra survivre qu’en cessant d’être naturelle.
 
 
L'art du roman de Milan Kundera
1986
Milan Kundera
Essai
2½ h
« Dois-je souligner que je n’ai pas la moindre ambition théorique et que ce livre n’est que la confession d’un praticien ? L’œuvre de chaque romancier contient une vision implicite de l’histoire du roman, une idée de ce qu’est le roman ; c’est cette idée du roman, inhérente à mes romans, que j’ai essayé de faire parler. »
Dans sept textes relativement indépendants mais liés en un seul essai, Kundera expose sa conception personnelle du roman européen (« art né du rire de Dieu »). L’histoire de celui-ci est-elle en train de s’achever ? Toujours est-il qu’aujourd’hui, à l’époque des « paradoxes terminaux », le roman « ne peut plus vivre en paix avec l’esprit de notre temps : s’il veut encore “progresser” en tant que roman, il ne peut le faire que contre le progrès du monde ».
Un des textes est consacré à Broch, un autre à Kafka, et de la première à la dernière ligne la réflexion de Kundera est une constante référence aux auteurs qui sont les piliers de son « histoire personnelle du roman » : Rabelais, Cervantes, Sterne, Diderot, Flaubert, Tolstoï, Musil, Gombrowicz... Dans deux dialogues, l’auteur parle de son propre art (art dans le sens presque artisanal du mot) : des façons de créer un « ego expérimental » (personnage), de la polyphonie, de la composition...
Le Charme des après-midi sans fin de Dany Laferrière
1999
Dany Laferrière
Littérature
3½ h
Ce manifeste d’amour adressé par l’auteur à sa grand-mère raconte une jeunesse haïtienne en une succession de brefs tableaux. Un roman initiatique de l’adolescence sur fond de crise politique. Dany Laferrière fait de la joie de vivre une épine plantée dans le pied des dictatures. Le Magazine littéraire. Les paradoxes décapants pullulent dans la dérive mythologique de Laferrière, car il se garderait bien d’établir une frontière entre réalité et imagination. L’écrivain invente le réel ! Quelle leçon en ces temps où un roman respectable doit reposer sur une documentation lourde et méticuleuse à l’américaine ! Laferrière n’a rien à voir avec ces tâcherons mégalos, il lit, il flâne, il flotte, c’est le bon moyen de se glisser partout, de démasquer les parades des uns et des autres.
Le mystère Goldman de Eric Le Bourhis
2014
Eric Le Bourhis
Bio
4½ h
Inclassable et fédérateur, adulé et méprisé, célèbre et discret... Tel est le paradoxe Goldman. La star de la chanson française a toujours préféré l’ombre rassurante de l’anonymat à la lumière artificielle et trompeuse des spotlights. Fruit de douze mois d’un véritable travail journalistique, Le mystère Goldman retrace son parcours intime avec quantité de témoignages et documents inédits (ses blessures secrètes, son histoire familiale tourmentée, le culte du secret, son rapport à l’argent...) et explore la carrière et la vie d’une personnalité moins lisse que certains veulent le croire ! Dix ans après sa “retraite” loin des fastes du show-biz, si ce n’est son engagement sans faille aux côtés des Enfoirés, son public continue de le réclamer... Alors en attendant son retour, Le mystère Goldman lève enfin le voile sur l’énigmatique JJG.
Les gens de Smiley de John Le Carré
1980
Trilogie de Karla (3)
John Le Carré
Espionnage
9½ h
« Rien n’est plus dangereux, se plaisait à dire George Smiley aux jeunes recrues du service secret britannique, qu’un vieil espion pressé. »
Ici, le vieil espion, dans ce roman, c’est George Smiley lui-même toujours aussi replet, aussi prospère, aussi perspicace, aussi inquiet - et, à n’en pas douter, aussi dangereux.
Un coup de téléphone en pleine nuit vient le tirer de sa retraite. Sur une pelouse de Hampstead, un quartier résidentiel de Londres, on a retrouvé le cadavre d’un vieil émigré balte, un ancien général qui a travaillé jadis pour Smiley. Les nouveaux chefs du Cirque - c’est le nom dont le Carré désigne les services secrets britanniques - ne donnent à Smiley qu’une consigne : étouffer l’affaire et non la résoudre.
Mais comment faire taire ces fantômes de son passé qui l’appellent du fond des ombres, ces obscurs, ces sans-grade qui jadis étaient ses agents, les gens de Smiley ? Il se trouve une fois de plus déchiré entre des exigences personnelles et les impératifs d’une vieille fidélité à un service dont il a été le chef. On retrouve ici les ingrédients familiers aux lecteurs de le Carré : la tension qui vous dessèche la bouche, le perpétuel sens du paradoxe. Et surtout dans ce troisième volet de la «trilogie des Smiley», ce sens de l’humour, cette humanité, cette compassion pour ce que le Carré appelle la «condition ambiguë de l’agent secret» et que jamais on n’a perçue plus forte que pour ces Gens de Smiley, ces soutiers de l’espionnage, ces défenseurs acharnés de causes éternellement perdues.
À table ! La vie intrépide d'un gourmet redoutable de Claude Lebey
2012
Claude Lebey
Gastronomie
3 h
« Claude Lebey est un marginal de la gastronomie. De ceux qui ouvrent des chemins de traverse, qui chahutent les convenances et les clans afin d’entraîner leur profession vers des rives nouvelles. Il m’a fait comprendre que la gastronomie n’était pas seulement une succession de bons petits plats savoureux mais bien un art de vivre, d’être auprès des autres, un art d’aimer qui ne pouvait se pratiquer sans rigueur ni culture. Il incarne à lui tout seul ce maillage de connaissances, de rites et de gestes qui font l’extraordinaire raffinement du “repas à la française”, subtile association entre le culturel et le sensoriel. La marque de fabrique de Claude Lebey, son label, reste incontestablement sa capacité à soutenir les hérauts de la tradition aussi bien que les acteurs de l’avant-garde. Il est partout, il sait tout et pose un regard toujours plus incisif sur une gastronomie en mouvement perpétuel. Un goût du paradoxe et du grand écart qui l’amène à lancer le dictionnaire du fooding en même temps que l’association de sauvegarde de l’œuf mayo ! Si vous n’avez pas eu la chance de partager sa table, je vous invite à partager ses souvenirs, ils sont tout aussi savoureux », Julie Andrieu.
 
 
Pink Floyd, plongée dans l'œuvre d'un groupe paradoxal de Aymeric Leroy
2015
Aymeric Leroy
Essai
2½ h
Pink Floyd, groupe aux nombreux paradoxes. Identifiable par sa simple signature sonore, il n’a jamais cessé de se réinventer. Issu de l’underground, il a connu un succès planétaire.
Autodidactes, ces musiciens ont pourtant su rester pendant une décennie aux avant-postes de l’innovation musicale. Les 18 albums de Pink Floyd décrivent un cheminement passionnant, tant par ce qu’il révèle des problématiques que doit gérer tout groupe en quête d’identité (et de succès), que par ses exploits purement artistiques.
Ternie par les luttes fratricides et les soupçons d’opportunisme commercial, la saga de Pink Floyd s’est conclue élégamment par la reformation du quatuor historique au Live 8 de 2005.
Cette réédition sera l’occasion d’aborder le dernier album du groupe paru en 2014, The Endless River.
L'amour en fleur de Eva Liebermann
2012
Eva Liebermann
Romance
5 h
Belle, jeune et passionnée, Sophie mène une vie pleine de paradoxes. D’un côté, son travail rêvé d’archéologue lui apporte épanouissement et satisfaction. D’un autre, sa solitude lui pèse. Ce qu’elle croyait être l’homme de sa vie l’a lâchement abandonnée et depuis, ses histoires d’amour se sont toutes soldées par un échec. Elle finit par se résigner : l’amour n’est pas pour elle. Malgré tout, la jeune femme qui vit seule dans son bel appartement en bord de mer à Cape Town sait garder le sourire grâce à son amie de toujours, Alicia. Du jour au lendemain, sa vie se retrouve bouleversée quand elle fait la connaissance de son ange gardien qui lui annonce, entre autres choses, qu’elle va rencontrer son âme sœur. Mais son destin lui réserve bien des surprises… Entre “Et si c’était vrai” et “La fille de papier”, l’histoire de Sophie nous touche et nous fait rêver. On se surprend à espérer qu’elle trouve l’amour en fleur, cet amour passionné et vrai, malgré un passé lourd de souffrances et un avenir capricieux et incertain.
Une vie pornographique de Mathieu Lindon
2013
Mathieu Lindon
Essai
3½ h
L’héroïne met un nom sur les choses de sa vie : intoxication, trafic, compulsion. Dépendance et indépendance. Elle n’apporte rien à Perrin de ce qu’il en espère que d’éphémère, et durablement ça qu’il n’attendait pas. Les premières lignes du nouveau roman de Mathieu Lindon en disent très précisément le sujet et le programme. Le sujet c’est une sérieuse addiction à l’héroïne du personnage principal, Perrin. Le programme c’est la description romancée mais systématique et précise de tous les aspects de cette intoxication : intimes comme sociaux, éthiques comme matériels, physiques comme intellectuels. Ce sont aussi les rencontres qu’elle provoque, ses effets sur l’amour et combien l’amour peut-être aussi intoxicant que l’héroïne. Comme l’héroïne, l’amour ne peut être résumé à calme, luxe, joie et volupté… C’est la mise en scène et en écriture de toutes les ressources de la mauvaise foi pour justifier l’addiction et clamer son caractère provisoire. Avec son extraordinaire sens du paradoxe, l’auteur de Ce qu’aimer veut dire se régale à jouer de cette mauvaise foi.
Perrin a fort à faire avec l’héroïne.
Elle le contraint à une lucidité. Il voit l’obscénité de toute vie, développe une compétence pornographique.
Une terre si froide de Adrian McKinty
2013
Sean Duffy (1)
Adrian McKinty
Policier
6½ h
1981, Carrickfergus, Irlande du Nord. Le gréviste de la faim Bobby Sands vient de mourir et la région est sous haute tension. C’est dans ce contexte oppressant que le sergent Sean Duffy est appelé d’urgence pour résoudre une étrange enquête : un homme a été retrouvé dans un terrain vague, une main coupée. La victime est un homosexuel notoire. Un mobile suffisant ? Puis une deuxième victime est découverte, présentant les mêmes sévices. Aurait-on affaire au premier serial killer de l’histoire du pays ? Sean Duffy sait toutefois que les apparences sont souvent trompeuses, lui qui incarne un paradoxe en Ulster : il est flic et catholique.
Adrian McKinty réussit le pari de faire vivre la violence de la guerre civile en même temps qu’il nous entraîne au cœur d’une enquête palpitante, maniée avec un humour noir si cher aux Irlandais.
Tous nos noms de Dinaw Mengestu
2015
Dinaw Mengestu
Littérature étrangère
5 h
Isaac, un jeune Africain, est venu aux États-Unis dans le cadre d’un programme d’échange universitaire. Ni Helen, la jeune assistante sociale qui tombe amoureuse de lui, ni le lecteur ne connaissent son vrai nom : il l’a laissé derrière lui, en Ouganda, avec les promesses d’une révolution réprimée dans le sang par la future dictature, abandonnant aussi son ami le plus cher. Du chaos de l’Afrique à la solitude du Midwest, dans une Amérique déchirée entre la guerre du Vietnam et la lutte pour les droits civiques, l’écriture intimiste et mélancolique de Dinaw Mengestu, mêlant les voix d’Helen et d’Isaac, saisit les paradoxes de l’Histoire et de la nature humaine avec une force et une intelligence peu communes.
Quand viennent les cyclones de Anita Nair
2016
Anita Nair
Littérature
7½ h
Renouant avec la veine à la fois sensuelle et engagée de Compartiment pour dames, la romancière indienne Anita Nair nous plonge dans l’Inde d’aujourd’hui, dont chacun des personnages exprime les multiples facettes et paradoxes.
Auteur de livres à succès, Meera, la quarantaine, doit avant tout son statut social à son mariage avec Giri, cadre dirigeant d’une multinationale. Lorsqu’il la quitte brutalement, elle assure seule la survie matérielle de sa famille ses enfants, mais aussi sa mère et sa grand-mère, et prend peu à peu conscience du carcan dans lequel l’avait enfermé son rôle d’épouse exemplaire. Sa route rencontre celle du Pr. J.A. Krishnamurty, alias JAK, climatologue expert en cyclones, dont la fille de dix-neuf ans végète dans le coma après avoir été sauvagement attaquée sur une plage. Un voile de silence et de peur entoure l’agression de cette jeune militante féministe, que la police ne peut ou ne veut élucider. Les destinées de Meera et JAK se confondent alors. D’une manière aussi fougueuse et inéluctable que la venue d’un cyclone.
Mick Jagger de Philip Norman
2012
Philip Norman
Bio
18 h
Mick Jagger, éternel paradoxe...
Un homme dont la formidable réussite semble ne rien signifier à ses propres yeux.
Un extraverti absolu qui privilégie la discrétion.
Un parfait égoïste qui n’aime pas parler de lui-même.
À l’heure de fêter ses soixante-dix ans, Mick Jagger n’a rien perdu de son énergie, ni de son magnétisme exceptionnels. Quel est le secret de sa longévité ? Quel homme se cache derrière la rockstar ?
Retraçant son parcours à travers une enquête minutieuse et passionnante, grâce aux témoignages de ses compagnons de route ou de ses compagnes de vie, Philip Norman nous fait revisiter un demi-siècle de rock, de révolte, de conquête, de mode, de rythme et de passion.
 
 
L'équilibre des paradoxes de Michel Pagel
2012
Michel Pagel
SF
8½ h
Un soldat de l’armée d’Attila, un chevalier maure, une jeune hippie, un cyborg venu d’un lointain futur, un extraterrestre... Comment tous ces personnages peuvent-ils bien se retrouver en France en 1904 ? Ce qui est sûr, c’est que leurs actes risquent fort de changer l’histoire du monde en précipitant le déclenchement de la Première Guerre mondiale... A moins que ne soit rétabli... l’équilibre des paradoxes.
Avec ses paradoxes temporels en cascade dans une Belle Epoque recréée avec soin et fidélité, ce livre entraîne son lecteur de Paris à Tanger en passant par l’Algérie coloniale et constitue, de par son décor et ses enjeux le premier grand roman “steampunk” écrit par un Français.
Un voyage en Allemagne de François Roche
2014
François Roche
Récit
2½ h
Empire plusieurs fois détruit où se dessine aujourd’hui une jeune démocratie soucieuse de la mémoire de l’Histoire, l’Allemagne est le terrain des paradoxes. La complexité de son modèle économique ou la force de ses multiples identités régionales avec ses traditions culturelles restent méconnues du grand public et sont réduites par les médias à des clichés simplistes.
Pour y remédier, François Roche, grand voyageur amoureux de la patrie de Goethe et de Schiller, nous livre le récit érudit de son excursion en quête de l’identité vraie de l’Allemagne contemporaine. Entre descriptions, réflexions et analyses, interviews et anecdotes, il nous révèle le quotidien d’un pays dynamique en plein renouveau. De la porte de Brandebourg aux forêts de Thuringe, des entreprises du Mittelstand aux grandes métropoles, cette pérégrination riche en rencontres surprenantes nous laisse entrevoir la nature profonde de ce grand pays, dont la particularité est qu’il n’a pas de centre. Madame de Staël voyait dans cette caractéristique une sorte d’anarchie douce et paisible.
François Roche est journaliste. Il a dirigé les rédactions de grands titres de la presse économique française comme L’Expansion et La Tribune, dont il reste le conseiller éditorial. Il est à l’origine de l’édition française du magazine américain Foreign Policy. Également auteur, il a écrit plusieurs ouvrages sur les entreprises et les marchés financiers.
La peau froide de Albert Sanchez Piñol
2012
Albert Sanchez Piñol
Littérature
4½ h
Sur un îlot perdu de l’Atlantique sud, deux hommes barricadés dans un phare repoussent les assauts de créatures à la peau froide. Ils sont frères par la seule force de la mitraille, tant l’extravagante culture humaniste de l’un le dispute au pragmatisme obtus de l’autre. Mais une sirène aux yeux d’opale ébranle leur solidarité belliqueuse.
Comme les grands romanciers du XIXe siècle dont il est nourri - Conrad, Lovecraft ou Stevenson -, l’auteur de La Peau froide mêle aventure, suspense et fantastique. Et, dans la droite lignée de ses prédécesseurs, c’est l’étude des contradictions et des paradoxes du comportement humain qui fonde ce roman, véritable jeu de miroir aux espaces métaphoriques. Les protagonistes pensent être au “cœur des ténèbres” quand les ténèbres sont dans leur cœur. Civilisation contre barbarie, raison contre passion, lumière contre obscurité : autant de pôles magnétiques qui s’attirent et se repoussent dans une histoire parfaitement cyclique, car l’homme toujours obéit aux mêmes craintes, aux mêmes désirs ataviques. Et depuis la nuit des temps, c’est, à la vérité, la peur de l’autre - plutôt que l’autre - qui constitue la plus dangereuse des menaces, le plus monstrueux des ennemis.
Les Dépossédés de Steve Sem-Sandberg
2011
Steve Sem-Sandberg
Roman Histo
12 h
Le ghetto de Lotz, créé en 1940, deviendra la plus grande ville-atelier de Pologne. À sa tête, Chaïm Rumkowski, directeur tyrannique et pédophile, reste un monstre pour les uns, un héros pour les autres. En nourrissant son roman de l’exigence historique, Sem-Sandberg pénètre les flous et les interdits afin de cerner ce personnage controversé, dont les paradoxes n’autorisent pas toujours de réponses...
Les déserteurs temporels de Robert Silverberg
1978
Robert Silverberg
SF
3½ h
Vous ne supportez plus ce vingt-cinquième siècle surpeuplé et pollué. Vous êtes chômeur de quatorzième classe, la plus basse. Une seule solution, fuyez dans le temps. Grâce à l’invention de Lanoy, devenez un déserteur temporel. Au risque des paradoxes.
Le transport de A.H. de George Steiner
1981
George Steiner
Thriller
3½ h
Hitler retrouvé vivant dans un marais d’Amazonie ? Roman des paradoxes, le Transport de A.H. se révèle un étonnant thriller métaphysique qui, de bout en bout, tient le lecteur en haleine. Ce court récit, qui fut d’abord anonyme, met en scène l’un des plus grands « tabous » de notre époque. Hitler avait-il atteint un degré de folie où il se considérait lui-même comme juif ? Que feraient les puissances si Hitler était retrouvé vivant et si ce vieillard décrépit faisait entendre à nouveau la magie noire de sa voix ?
Sous la forme d’un enlèvement aventureux, un procès historique envoûtant, explosif, incroyablement intelligent.
Ballade pour un père oublié de Jean Teulé
1995
Jean Teulé
Littérature
1½ h
Et puis, un jour, le voilà papa ! Enveloppant bébé dans un vieux journal, il quitte la maternité sans en aviser ni la mère, ni personne. L’enfant sous le coude, il part en cavale à la rencontre des femmes de sa vie. Les femmes connues, les femmes aimées, les femmes croisées : Carla, l’anonyme du jardin des Tuileries, Denise, le professeur d’arts plastiques, Héloïse, la petite amoureuse… Toutes le racontent, l’une après l’autre, cruelles, tendres ou drôles. Mais nulle ne le reconnaît. Dans ce “road-movie” insolite, les femmes sont des ports, des gares : éternelles mais amnésiques. Il faudra tout le miracle et le paradoxe de la paternité pour qu’un enfant, enfin, reconnaisse son père…
Où en sommes-nous ? Une esquisse de l'histoire humaine de Emmanuel Todd
2017
Emmanuel Todd
Essai
10 h
De l’émergence d’homo sapiens à nos jours, cette brève histoire de l’humanité est délibérément tournée vers l’intelligence du monde tel qu’il se recompose sous nos yeux.
Or, c’est dans les profondeurs les moins conscientes de la vie sociale, celles auxquelles Emmanuel Todd a consacré sa vie de chercheur, que gît l’explication de ce qui nous apparaît aujourd’hui comme le grand désordre du monde.
Il s’agit ainsi de saisir la dynamique de longue durée des systèmes familiaux, l’articulation de ces systèmes avec la religion et l’idéologie, d’explorer les ruptures induites par le progrès éducatif si l’on veut comprendre l’effet de divergence qui affecte les nations avancées : le paradoxe d’un homo americanus simultanément innovateur et archaïque, le phénomène Trump, le manque de réalisme des volontés de puissance allemande et chinoise, l’efficacité russe, la renonciation japonaise, les récentes métamorphoses de l’Europe et le Brexit.
Cette revisitation magistrale de l’histoire de l’humanité nous permet finalement d’apercevoir en toute lucidité ce qui nous attend demain.
Les numanthropes de Boris Tzaprenko
2013
Il sera… (3)
Boris Tzaprenko
SF
11 h
Des Pithécanthropes aux Numanthropes, les hommes n’ont cessé de chercher à conquérir des pouvoirs toujours plus grands, pouvoirs de modifier leur environnement mais aussi pouvoirs de se modifier eux-mêmes. Ce sont ces dernières facultés que les Numanthropes vont pousser à leur zénith. Il sera impossible d’aller plus loin dans ce domaine, tant leur capacité à se transformer deviendra grande. Elle sera totale, sans limites, infinie ! Le paradoxe sera justement que pour oser utiliser hardiment un si grand pouvoir, ils devront commencer à se modifier pour devenir des surhommes ! Dans ce troisième tome, vous retrouverez Ols, Drill, Bartol, Sandrila Robatiny, Quader, Cong, Daniol, C12/2… bien sûr ! Mais qui sera le premier un Numanthrope ?
 
 
Le petit frère de Manuel Vázquez Montalbán
1998
Manuel Vázquez Montalbán
Policier
3½ h
“Petit frère” ! C’est ainsi que jadis ses camarades appelaient Leocadio Mínguez, lorsque la dictature étouffait le peuple d’Espagne, et que Pepe Carvalho croupissait en prison avec lui et d’autres compagnons d’infortune. Depuis cette époque, bien des choses ont changé. L’ancien “rouge” Leocadio est devenu un affairiste, et sa fortune est évaluée à trois milliards de pesetas. Harcelé par la presse pour quelques affaires douteuses, il fait brusquement la une des journaux qui annoncent son suicide. Persuadé qu’il ne s’est pas donné la mort mais qu’il a été assassiné, un de ses vieux camarades engage le détective Pepe Carvalho. En dépit des menaces du commissaire Contreras, Pepe remonte la piste grâce à ses relations dans le milieu des prostituées. Cette nouvelle éponyme au recueil qui en compte huit est une nouvelle fois l’occasion pour le célèbre détective catalan de porter un regard lucide et désenchanté sur la société espagnole et les illusions de sa jeunesse. Dans les autres récits, cet enquêteur subtil et manipulateur vient en aide à une chasseuse d’exhibitionnistes, rétablit la vérité sur la mort de Marilyn Monroe et rend même hommage à Agatha Christie en résolvant deux énigmes classiques. Des textes où l’on appréciera son goût pour le paradoxe et les métaphores.
Sans parler du chien de Connie Willis
2003
Hugo (roman) 1999
Connie Willis
SF
10 h
Au XXIe siècle, le professeur Dunworthy dirige une équipe d’historiens qui utilisent des transmetteurs temporels pour aller assister aux événements qui ont modifié l’avenir de l’humanité. Ned Henry est l’un d’eux. Dans le cadre d’un projet de reconstruction de la cathédrale de Coventry, il doit effectuer d’incessantes navettes vers le passé pour récolter un maximum d’informations sur cet édifice détruit par un raid aérien nazi en 1940. Toutefois, quand Dunworthy lui propose d’aller se reposer dans l’Angleterre de la fin du XIXe siècle, ce havre de tranquillité où rien n’est plus épuisant que de canoter sur la Tamise et de jouer au croquet, c’est avec empressement qu’il accepte. Mais Henry n’a pas entendu le professeur préciser qu’il devra en profiter pour corriger un paradoxe temporel provoqué par une de ses collègues qui a sauvé un chat de la noyade en 1988... et l’a ramené par inadvertance avec elle dans le futur. Et quand ce matou voyageur rencontre un chien victorien, cette incongruité spatio-temporelle pourrait bien remettre en cause... la survie de l’humanité !
Un pur régal d’humour typically british par la plus récompensée et la plus brillante des écrivains américains de science-fiction (prix Locus et Hugo 1999 pour cet ouvrage). Plus de 6 500 ventes en grand format.
 
 
Sur la route, vers ailleurs de Benjamin Wood
2021
Benjamin Wood
Littérature étrangère
6½ h
Un matin d’août 1995, Daniel Hardesty, douze ans, et son père Fran, qu’il n’a pas vu beaucoup depuis la séparation de celui-ci d’avec sa mère, prennent la route pour le nord de l’Angleterre. Un road-trip qui représente une chance de resserrer leurs liens. Fran, qui travaille sur les décors d’une série télévisée, L’Artifex, dont Daniel est fan, lui a promis de lui faire visiter les studios à Leeds. Cependant, plus les kilomètres défilent, plus les mensonges et le désespoir de Fran se dévoilent au grand jour, le poussant à des actes d’une violence inouïe.
Ce nouveau roman de Benjamin Wood sur les liens entre pères et fils, sur la réconciliation avec ce que l’on est et ce que l’on deviendra, est éblouissant d’intelligence, de tendresse et de beauté. Il met en lumière, sans jugement, les paradoxes des sentiments et montre comment les hommes apprennent à vivre avec leurs ombres.
L'orphelin de Perdide de Stefan Wul
2012
Stefan Wul
Anticipation
2 h
Il s’appelle Claudi, il a quatre ans. Dernier survivant de Perdide, comment pourrait-il déjouer seul les dangers d’une planète qui a déjà tué sa famille, reconnaître les fruits empoisonnés, les fleurs vénéneuses et les grottes piégées ? Son dernier lien avec le monde des hommes est un émetteur radio dont les signaux de détresse ont été captés par le Grand Max, bourlingueur au grand coeur qui va par cet intermédiaire veiller de loin au salut de l’orphelin tout en préparant le sauvetage. Mais la mesquinerie et l’inconscience des hommes mettent l’opération en péril. Car tandis qu’ils s’adonnent à leurs coutumières trahisons, haines et vengeances, le temps passe... Et les paradoxes temporels n’ont pas fini de compliquer les choses...
 
 
Repères sur la route de Roger Zelazny
1981
Roger Zelazny
SF
3½ h
Une route décrit le temps, du passé au futur.
Les accès en sont soumis à des règles strictes et bizarres ; les sorties sont autant de voies divergentes où l’histoire peut se réécrire et le paradoxe fleurir.
Red Dorakeen, trafiquant d’armes, poursuivi à la fois par la police de la route et par les tueurs à gages, devra affronter tour à tour un moine défroqué, zen et meurtrier, un tyrannosaure-cyborg piloté par le marquis de Sade, un robot extraterrestre déglingué abandonné par les siens...
tandis que sur une voie parallèle son fils est parti à sa recherche avec pour seule arme un livre entre les pages duquel se cache une mémoire électronique-factotum.
Mais au-dessus de la route plane l’ombre des dragons qui sont peut-être les maîtres du jeu...
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